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Eléments de Mécanique Des Sols
Eléments de Mécanique Des Sols
Eléments de
Berga Abdelmadjid
Ce cours est destiné aux étudiants de 3ème année de génie civil et hydraulique. Il
présente les éléments fondamentaux de mécanique des sols aux étudiants non initiés
avec cette discipline. Le document ne représente pas un substitue aux multiples
ouvrages généraux ou spécialisés du domaine, mais son auteur souhaite qu'il constitue
une synthèse conduisant le lecteur à saisir les grandes lignes de la matière, à
s'intéresser aux problèmes posés ainsi que sentir le besoin d'approfondir les
connaissances par la voie noble de l'auto-apprentissage. L'ouvrage comporte le
nécessaire pour faire le calcul pratique en terme de principes, méthodes, formules,
tables et abaques. Dans ce contexte, il représente un aide mémoire couvrant les
chapitres du programme officiel, et laissant à l'auditeur l'occasion de se concentrer sur
les notions de base plutôt que copier à la hâte des formules et expressions peux
significatives. L'enseignant, se trouvera libérer de la nécessité d'écrire au tableau la
majorité de ce qu'il prononce, il aura alors l'occasion de se concentrer sur l'aspect
physique et conceptuel. Malheureusement, ayant fixé comme objectif une synthèse
dans la matière, beaucoup de concepts, théories et méthodes restent peux développées
et nécessitent un espace plus large pour une mise en valeur correcte. L'intéressé est
alors invité à approfondir les notions diverses à travers la consultation d'une liste
bibliographique proposée à la fin de l'ouvrage. Le document est organisé en chapitres.
Chaque chapitre expose le cours, accompagnés dans la mesure du possible par des
exemples dont la résolution ce fait pendant les conférences. Une série d'exercices
résolus et de problèmes supplémentaires est proposée à la fin du chapitre. Pour que le
module soit un espace d'échange bilatéral, des travaux seront proposés aux étudiants
pour couvrir à travers des recherches bibliographiques des thèmes particuliers et sont
vivement encouragés à les présenter sous forme d'exposés publiques. Les intérêts
pédagogiques, scientifiques et relationnels seront parmi les retombées immédiats de
cet approche. Sans aller plus loin, notons que la disponibilité du document ne doit
décourager l'étudiant à assister au cours orale, car jamais un écrit ne peut remplacer
l'apprentissage de main de maître. Enfin, s'agissant de la première version du
document, je serrai reconnaissant au lecteur ses corrections de l'écrit, ses remarques,
ainsi que ses suggestions.
A. Berga
Thème page
Notations
Exercices du chapitre 34
Chapitre 3: Compactage 38
3.1 Introduction 38
3.2 Définitions 38
3.3 Théorie du compactage 39
3.4 Essais au laboratoire 39
3.5 Matériel de compactage 40
3.6 Procédés spéciaux de compactage 40
3.7 Spécifications et contrôle du compactage sur le terrain 41
Thème page
Exercices du chapitre 43
4.1 Introduction 44
4.2 Généralités 44
4.2.1 Capillarité 44
4.2.2 Retrait et gonflement des sols 45
4.2.3 Action du gel 45
4.3 Dynamique de l'écoulement 45
4.3.1 Hypothèses 45
4.3.2 Conservation de la masse 45
4.3.3 Charge hydraulique (Equation de Bernoulli) 45
4.3.3 Gradient hydraulique 46
4.3.4 Loi de Darcy pour l'écoulement à une dimension 46
4.3.5 Généralisation aux écoulements à 2 et 3D 47
4.4 La Perméabilité des sols 47
4.4.1 Mesure du coefficient de perméabilité au Laboratoire 48
4.4.1.1 Perméamètre à charge constante 48
4.4.1.2 Perméamètre à charge variable 48
4.4.2 Mesure du coefficient de perméabilité sur site 48
4.4.3 Formules empiriques 49
4.4.3.1 Formule de Hazen 49
4.4.3.2 Formule de Taylor 49
4.4.4 Perméabilité moyenne fictive verticale et horizontale 50
4.5 Principe de la contrainte effective 50
4.5.1 Loi de Terzaghi 50
4.5.2 Loi de Skempton 51
4.5.3 Loi de Bishop 51
4.5.4 Cas d'écoulement linéaire 51
4.6 Effet Renard 52
4.7 Force d'écoulement 52
4.8 Réseaux d'écoulement 53
4.9 Contrôle des écoulements 54
Exercices du chapitre 56
5.1 Introduction 60
5.2 Charge concentrée verticale, problème 3D 60
5.3 Charge linéaire uniforme répartie sur une longueur infinie 62
5.4 Charge uniforme répartie sur une bande de longueur infinie 62
5.5 Charge uniformément répartie 62
5.5.1 Cas de surface circulaire 62
Thème page
5.8 Charge triangulaire répartie sur une bande rectangulaire de longueur infinie 67
5.9 Charge triangulaire symétrique répartie sur une bande rectangulaire de
longueur infinie 69
5.10 Charge uniformément répartie sur une surface irrégulière 69
5.11 Charge quelconque répartie sur une bande de longueur infinie 70
5.12 Théorie de Westergaard 70
Exercices du chapitre 73
Exercices du chapitre 96
Thème page
Références bibliographiques
Notations
Alphabet minuscule
a Constante, dimension
av Coefficient de compressibilité
b Constante, dimension
c Compacité, cohésion
cw Contrainte d'adhérence massif-écran
d Déformation volumique
det Déterminant d'une matrice
d' densité déjaugée
dd densité sèche
dh densité humide
ds densité de la phase solide
ds Distance infinitésimale
e Indice des vides, vecteur unitaire
ec Indice des vides en fin de consolidation
ecrit Indice des vides critique
emax Indice des vides dans l'état le plus lâche
emin Indice des vides dans l'état le plus dense
ep Indice des vides à la fin de consolidation primaire
f Fonction de charge, fonction
fv Force de volume
g Accélération terrestre, fonction
h Hauteur, charge hydraulique, épaisseur
hc Ascension capillaire
i Gradient hydraulique
k Coefficient de perméabilité, vecteur unitaire
k0 Coefficient de poussée des terres au repos
kq Coefficient de la poussée latérale due à une surcharge
kx, ky Coefficients de perméabilité suivant x et y
l Longueur d'un chemin, vecteur unitaire
m Paramètres, vecteur unitaire
ms Masse de la phase solide
mt Masse totale
mv Coefficient de changement de volume
n Porosité, paramètre, nombre de carreaux, vecteur unitaire normal
ni Composante de vecteur unitaire normal
pa Poussée active
pp Poussée passive
ps Poids de la phase solide
pt Poids totale
pw Poids de l'eau
q Débit, charge répartie
r Vecteur position, rayon d'un cercle
rm Rayon du ménisque
rsc Taux de surconsolidation
sm contrainte moyenne
t Temps, vecteur contrainte
tr Trace d'un tenseur
ti Composante de vecteur contrainte
tp Temps de 100 % de consolidation
u Pression interstitielle, vecteur ou composante déplacement
ua Pression de l'air
uc Pression capillaire
v Vitesse, vitesse de décharge, composante de déplacement
vs Volume de la phase solide
vt Volume total
vv Volume des vides
vw Volume de l'eau
w Masse, composante de déplacement
x, x' Coefficient, distance
z Altitude, profondeur
Alphabet majuscule
Symbole minuscule
α Angle, scalaire, inclinaison d'un écran par rapport à l'horizontale
α0 inclinaison d'une surcharge
αr inclinaison du plan de rupture
β Angle, inclinaison de la surface libre d'un massif
γ' Poids volumique déjaugé
γd Poids volumique sec
γh Poids volumique humide
γs Poids volumique des grains solides
γsat Poids volumique du sol saturé
γw Poids volumique de l'eau
δ Angle, angle de frottement massif-écran
δij Symbole de Kronecker
λ Valeur propre, coefficient de Lamé, inclinaison d'un écran par rapport à la
verticale
µ Coefficient de Lamé
ν Coefficient de Poisson
ε Angle, déformation
ε, εij Tenseur ou composante de petite déformation
εm Déformation moyenne
εp Déformation plastique
εv Déformation verticale
η Coefficient de viscosité
θ Angle de position
ρ Masse volumique, distance radiale
ρ' Masse volumique déjaugée
ρd Masse volumique sèche
ρh Masse volumique humide
ρs Masse volumique des grains solides
ρw Masse volumique de l'eau
σ Contrainte normale, contrainte normale totale, tenseur de contrainte
σ1 σ2 σ3 Contrainte principales
σeq Contrainte équivalente
σh Contrainte horizontale
σm Contrainte moyenne
σn Contrainte normale
σr, σf Contrainte normale à la rupture
σs Contrainte seuil
σz Contrainte verticale
σij Composante de tenseur de contrainte
σrr, σθθ Composante de contrainte dans un repère polaire ou cylindrique
σ' Contrainte normale effective, contrainte dans un nouveau repère
σ'3c Contrainte latérale effective de confinement
σ'3crit Contrainte latérale effective critique
σ'p Contrainte verticale de préconsolidation
σv Contrainte verticale
σ'vc Contrainte verticale de consolidation
σ'v0 Contrainte verticale due au poids des terres
τ Résistance, contrainte tangentielle totale
τij Composante tangentielle de tenseur de contrainte
τm, τmax Contrainte tangentielle maximale
τr, τf Contrainte tangentielle à la rupture
τ' Contrainte tangentielle effective
φ Potentiel de vitesse, angle de frottement interne
φ' Angle de frottement interne (analyse en contraintes effectives)
ψ Angle entre la direction de σ1 et un rayon polaire
ωβ, ωδ, ωα0 Angle
Autres enrichissements
Gras Vecteur, tenseur, matrice
Chapitre 1:
Introduction générale
Introduction générale
A titre indicatif, la mécanique des sols traite les problèmes relatifs aux
fondations diverses, ouvrages de soutènement, remblais et structures en terre, stabilité
des pentes et talus, route, piste d’atterrissage, tunnels, mines…
2.3.2 Forme
Il s’agit de la description de la forme géométrique du grain (Fig. 2.1).
Granulaire Granulaire
Cohérents
Caractéristiques Pulvérulents Pulvérulents
Plastiques
Non plastiques Non plastiques
2.3.3 Texture
Pour sa description on utilise les adjectifs polie, mate, douce, rugueuse, striée, givrée.
100
P o u rc e n ta g e d e p a s s a n t e n m a s s e
80
60
40
20
0
1 E -3 0 ,0 1 0 ,1 1 10 100
D ia m è tre d e s g ra in s [ m m ]
Coefficient de courbure Cc
Il est défini par :
D302
Cc = (2.2)
D10.D60
On considère que lorsque Cu est supérieur à 4 pour les graviers, et supérieur à 6 pour les
sables, alors 1 < Cc < 3 donne une granulométrie bien étalée.
Exemple 2.1
A l’aide des courbes granulométriques ci-dessous (Fig. 2.6), déterminer les valeurs
respectives du coefficient d’uniformité et du coefficient de courbure.
air va air ma ≈ 0
2.5 Caractéristiques physiques communes aux eau vw eau mw
différents sols
grains vs grains ms
. On appelle masse volumique apparente ou tout simplement masse volumique, la masse par
unité de volume du sol considéré :
ρh = m t (2.3)
vt
. La masse volumique sèche est la masse de la matière sèche contenue dans l’unité de
volume :
ρd = ms (2.4)
vt
Dans la majorité des questions, c’est le poids volumique qui intervient, notons donc pi le
poids associé à la masse mi, d'où les définitions:
pt
γh = (2.5)
vt
ps
γd = (2.6)
vt
pw
γw = (2.7)
vw
ps
γs = (2.8)
vs
γ' le poids volumique déjaugé. C'est le poids apparent des grains solides baignant dans l’eau.
On montre qu’il est donné par :
dh la densité humide
γh
dh = (2.10)
γw
dd la densité sèche
22
Chapitre 2: Caractéristiques physiques des sols
γd
dd = (2.11)
γw
γs
ds = (2.12)
γw
d’ la densité déjaugée
γ'
d' = (2.13)
γw
Remarque 2.1
La densité des gains solides varie peu. Cette conclusion est le fait que l’Aluminium et
le Silicium sont les éléments dominant dans les sols. Ces deux éléments simples ont des poids
atomiques voisins (26,98 et 28,09 respectivement). Ainsi la plupart des minéraux constitutifs
des sols ont une densité des grains solides située entre 2,4 et 2,9.
n = vv (2.14)
vt
Dans un volume égale à l’unité, les grains solides occupent le volume 1-n dit compacité.
c=1–n
e = vv (2.15)
vs
e= n et n= e (2.16)
1− n 1+e
Id = emax − e (2.17)
emax −emin
Selon la teneur en eau du sol naturel on le classe comme résumé ci-contre (Tab. 2.3).
Exemple 2.2
Considérons un sol caractérisé par : La masse volumique totale est égale à 1,76 g/cm3, la
masse volumique des grains solides est égale à 2,7 g/cm3 et la teneur en eau est de 10 %.
Calculer les valeurs de :
La masse volumique du sol sec, l’indice des vides, la porosité, le degré de saturation et la
masse volumique du sol saturé.
La masse volumique de l’eau est prise égale à 103 kg/m3 = 1 g/cm3.
de divers types dans l’eau interstitielle. C’est pourquoi on précise souvent la nature du cation
qui prédomine dans les couches adsorbées. D’autre part, cela montre que la surface extérieure
du grain joue un rôle principal dans le comportement de l’argile. Ce rôle est accentué par
l’énorme développement de la surface du grain par rapport à sa masse. On est donc amené
tout naturellement à définir la surface spécifique ou surface du grain contenu dans l’unité de
volume ou de masse.
S S = surface (2.20)
volume
Exemple 2.3
Calculer les surfaces spécifiques de cubes de côtés égales respectivement à 1cm, 1mm
et 1 µm.
On constate que lorsqu’on tente de mouiller la surface extérieure des cubes ci-dessus,
il faudrait dix fois plus d’eau pour mouiller la surface d’un grain cubique de 1 mm de côté
occupant le même volume solide qu’un grain cubique de 1 cm de côté. De ce fait, les grosses
particules ont des surfaces spécifiques plus faibles que les petites particules. En partant de ce
principe, on peut s’attendre à ce que les teneurs en eau des sols à grains fins soient plus
élevées que celles des sols à grains grossiers, lorsque touts les autres facteurs, tels l’indice des
vides et la structure sont identiques.
Limite de liquidité WL
Elle sépare l’état liquide de l’état plastique.
Limite de plasticité WP
Elle sépare l’état plastique de l’état solide.
Limite de retrait WR
Elle caractérise l’apparition du phénomène de retrait.
25
Eléments de Mécanique des Sols
Ces limites sont mesurées sur le mortier, c.à.d. la fraction de sol qui passe le tamis
d’ouverture égale à 0,40 mm.
En comparant la teneur en eau d’un sol donné aux limites d’Atterberg déterminées
précédemment sur un échantillon du même sol, on obtient des indications fondamentales sur
son comportement mécanique. Autrement dit, ces limites décrivent certains comportements
critiques (Fig. 2.10). Sur la base de ces limites, on défini les indices suivant :
Indice de plasticité IP
Il mesure l’étendu du domaine de plasticité du sol. Il s’exprime par :
IP = WL – WP (2.21)
Cet indice occupe une grande place en géotechnique (Fig. 2.11). Casagrande a montré que
l’indice de plasticité est une fonction linéaire de la limite de liquidité :
IP = a WL – b (2.22)
Où a et b sont des constantes. Deux autres indices caractérisent la structure d’une argile de
teneur en eau égale à W. Ils sont l’indice de consistance et l’indice de liquidité.
Indice de consistance Ic
Il est défini par
Ic = WL − W (2.23)
IP
Indice de liquidité IL
Il est défini par
I L = W − WP = 1 − Ic (2.24)
IP
26
Chapitre 2: Caractéristiques physiques des sols
w
Etat Fragile Mi-solide Plastique Liquide
Teneur en eau WR Wp WL
Indice de liquidité IL < 0 IL = 0 IL = 1 IL > 1
w ≈ wp
résistance
résistance
résistance
w < wp w ≈ wL w > wL
2.6.4.1.2 La kaolinite
Les argiles de la famille de la kaolinite sont les constituants essentiels de la plus part
des argiles utilisées en céramique. Leur surface spécifique ne dépasse pas 20 à 30 m2/mg. Les
phénomènes de surface sont donc peu intenses. Autrement dit, ces minéraux sont relativement
inactifs. La formule chimique de cette famille est du type Si2Al2O5(OH)4 pour une demi-
maille, elle est donc assez riche en alumine.
2.6.4.1.3 La montmorillonite
Les sols de la famille de la montmorillonite peuvent absorber de l’eau dans des
proportions considérables, donnant lieu à des gonflements caractéristiques. Ceci est dû au fait
que les liaisons d’un feuillet à l’autre sont faibles à cause de la structure floconneuse, et l’eau
pénètre facilement entre les feuillets. D’autre part, la surface spécifique de cette famille est
élevée, elle peut dépasser 150 m2/g, ce qui donne une grande importance aux phénomènes de
surface. La montmorillonite est alors une famille de minéraux argileux actifs. La formule
chimique des montmorillonites est du type Si4Al(2-x)MgxO10(OH)2x(cations
échangeables)nH2O.
2.6.4.1.4 L’illite
Les argiles de la famille de l’illite sont parmi les minéraux les plus répondus à la surface de la
terre. La structure de l’illite est analogue à celle des micas, mais la matière est beaucoup plus
finement divisée. La formule chimique pour une demi-maille de l’illite est de la forme Si(4-
x)AlxAl2O10(OH)2xK.
27
Eléments de Mécanique des Sols
Fig. 2.11: Abaque de plasticité de Casagrande et position des minéraux argileux les plus connus
28
Chapitre 2: Caractéristiques physiques des sols
2.6.5 Activité
Les valeurs des limites de liquidité et de plasticité dépendent en tout premier lieu de
l’importance relative des grains les plus fins au sein du mortier (l’ensemble des grains de
dimension inférieure à 0,4 mm). Par définition, l’activité est le rapport de l’indice de plasticité
exprimé en % à la teneur en argile exprimée en % :
A= IP (2.25)
fraction arg ileuse
La teneur en argile dite aussi fraction argileuse est le rapport du poids des grains secs de
dimension inférieure à deux micromètre au poids total du mortier :
2.6.6 Sensitivité
Une argile naturelle qui est manipulée à teneur en eau constante s’amollit en général
au cours de l’opération. On appelle sensitivité de l’argile le rapport de ses résistances à la
compression simple avant et après remaniement.
Une échelle de sensitivité est proposée dans (Tab. 2.6), mais en général, les argiles dont la
teneur en eau naturelle est voisine de la limite de
liquidité sont assez sensibles. La perte de Sensitivité Nature de l’argile
résistance peut avoir deux causes : la destruction [2 – 4] Normale
]4 - 8] Sensible
de la structure acquise par l’argile au cours de la >8 Très sensible
sédimentation ou la perturbation des couches
adsorbées. La première cause est irrécupérable, par Tab. 2.6: Echelle de sensitivité
contre la seconde peut être restituée dès que la
manipulation cesse car l’argile retrouve en partie sa cohésion initiale.
Exemple 2.4
A partir des résultats de l’analyse n° de tamis Passant [%]
granulométrique et d’essais de limites de consistance 4 99
suivant, classer le sol étudié selon le système USCS. 10 92
40 86
WL = 20 %, WP = 15 %, IP = 5 100 78
200 60
Exemple 2.4
30
Chapitre 2: Caractéristiques physiques des sols
Grosseur
Composante de sol Symbole
[mm]
Blocs aucun > 300
Tourbes Pt sans
Tab. 2.7: Classification USCS des sols d'après la grosseur des grains
31
Eléments de Mécanique des Sols
particules fines
intermédiaires
intermédiaires
Résistance Résistance
au broyage à aux Ténacité
sec vibrations
Silts inorganiques et sables très
fins, poussière de roche, sables Aucune à Rapide à
Sols à grains fins (+ 50 % passe le tamis
moyenne
plasticité
Silts inorganiques, sables fins Légère à Lente à Légère à
MH micasés ou diatomés moyenne aucune moyenne
Tab. 2.8: Classification USCS des sols (d'après Robert D.H., William D.K.: Introduction à la géotechnique)
32
Chapitre 2: Caractéristiques physiques des sols
Cu > 4 et Cc dans [1 – 3]
Sol ne répondant pas à tous les critères de
GW
- 5 % de fines: GW, GP, SW, SP Au dessous de la Sol au dessus de la
Déterminer les ligne A ou Ip < 4 ligne A et 4 < Ip < 7
Utiliser la
pourcentages de sable et
courbe Au dessus de la utiliser le double
de gravier à partir de la symbole
granulométrique ligne A et Ip > 7
courbe granulométrique.
pour vérifier les + 12 % de fines: GM, GC, SM, SC
Suivant le pourcentage de Cu > 6 et Cc dans [1 – 3]
fractions
particules fines (les
estimées lors de Sol ne répondant pas à tous les critères de
passants du tamis 200) on
l'identification SW
classe les sols grossiers de
sur le terrain fines entre [5 – 12]%: Cas limite, Au dessous de la
la façon suivante
double symbole ligne A ou Ip < 4 Sol dans la zone CL-
ML, 4 < Ip < 7,
Au dessus de la utiliser le double
ligne A et Ip > 7 symbole
Exercices du chapitre 2
Analyse granulométrique
Exercice 1
module passoire [mm] refus [g]
On pratique une analyse 1 100 78
2 80 43
granulométrique sur un échantillon de sol 3 63 89,6
sec. A la fin de l'opération de tamisage, on 4 50 115,3
effectue les opérations de pesées des refus 5 40 423,5
dans chaque passoire. Les résultats sont 6 31,5 72
résumés sur le tableau 1 ci-contre. 7 25 438,9
8 20 702,1
9 16 1,7
10 12,5 3,1
1. Compléter le tableau. 11 10 5,8
2. Tracer la courbe granulométrique du 12 8 8,0
sol en question. 13 5 10,4
3. Calculer le coefficient d'uniformité et 14 4 2,0
le coefficient de courbure. 15 3,15 0,3
4. Classer le sol sous étude. 16 2,5 2,5
17 2 1,1
18 1,6 2,7
19 1,25 0,0
1. a) e = n / (1- n ) b) n = e / (1+ e )
2. a) w = e Sr γw / γs b) esr = w γs / γw c) nsr = w / ( γw / γs + w )
3. γh = γs (1 - n ) + γw Sr n 4. γd = γs (1 - n ) = γs / ( 1 + e )
5. Sr = w / ( γw / γd - γw / γs ) 6. γh = γs ( 1 + w ) / ( 1 + e )
7. γhsr = γd + γw n 8. γd = γh / ( 1 + w )
9. e = Vt γs / Ps - 1 10. γ' = ( γs - γw ) (1 - n )
Exercice 4: Un échantillon d'argile saturée a une masse de 1230 g. Après passage à l'étuve, sa
masse n'est plus que 983 g. Le constituant solide des grains a une densité de 2,7. Calculer: La
teneur en eau, l'indice des vides, la porosité, la densité humide ainsi que le poids volumique.
Exercice 5: Un échantillon de sol a une masse de 128 g et un volume de 58,4 cm3. La masse
des grains est de 120,5 g. Le constituant solide des grains a une densité de 2,6. Calculer: La
teneur en eau, l'indice des vides et le degré de saturation.
Exercice 6: Un sable quartzeux pèse à l'état sec 15 kN/m3. La densité du quartz est 2,66.
Calculer à la saturation, le poids volumique humide et la densité humide.
Exercice 7: Un échantillon d'argile est placé dans un récipient en verre. La masse totale de
l'échantillon humide et du récipient est de 72,49 g. Cette masse est ramenée à 61,28 g après
passage à l'étuve. La masse du récipient est de 32,54 g. La densité du constituant solide est
2,69.
a) On suppose que l'échantillon est saturé. Calculer: La teneur en eau, la porosité, l'indice des
vides, la densité humide et la densité déjaugée.
b) Le volume initiale de l'échantillon est de 22,31 cm3. On demande: Le degré de saturation
réel et les nouvelles valeurs des densités.
36
Chapitre 2: Caractéristiques physiques des sols
passant [%]
Diamètre du Tamis
sol 1 sol 2 sol 3 sol 4
[mm]
4,75 97 100 100 24
2,0 90 100 97 18
0,425 40 100 90 10
0,15 8 99 81 5
0,075 5 97 70 3
D60 [mm] 0,71 28
D30 [mm] 0,34 9
D10 0,18 5
WL [%] 124 49
n.p. n.p.
WP [%] 47 24
Exercice 9 : Selon le système USCS, classer le sol caractérisé par: 100 % des particules passe
le tamis n° 4 et 25 % sont recueillis sur le tamis n° 200. Les particules fines ont une plasticité
moyenne à faible, une dilatance nulle à très lente et une résistance du matériau sec moyenne à
élevée.
Exercice 10 : Classer le sol dont 65 % des particules sont retenues par le tamis n° 4 et 32 %
sont retenues par le tamis n° 200. On donne Cu=3 et Cc=1.
Exercice 11 : Classer le sol dont la totalité des particules passe par le tamis n° 4 et 90 %
passent le tamis n° 200. Les particules fines ont le comportement suivant: résistance du
matériau sec: faible à moyenne. dilatance : modérée à rapide. WL = 23 % et WP = 17 %
Exercice 12 : Classer le sol dont 5 % des particules sont retenues par le tamis n° 4 et 70 %
passent le tamis n° 4 mais sont retenues par le tamis n° 200. Les particules fines ont une faible
plasticité et une dilatation élevée.
37
Chapitre 2 : Caractéristiques physiques des sols
Chapitre 3:
Compactage
3.1 Introduction
3.2 Définitions
3.3 Théorie du compactage
3.4 Essais au laboratoire
3.5 Matériel de compactage
3.6 Procédés spéciaux de compactage
3.7 Spécifications et contrôle du compactage sur le terrain
Chapitre 3
Compactage
3.1 Introduction
Le sol en place est probablement très compressible, très perméable et de faible
consistance. Dans le cas où le choix d’un autre site pour l’ouvrage est impossible, la
solution possible reste la stabilisation du sol : c.à.d, l’amélioration des propriétés du
sol en question. Ceci peut se faire par plusieurs méthodes :
Procédé chimique
Par malaxage ou injection de produits chimiques dans le sol tels que ciment Portland,
Chaux, Asphalte, Chlorure de Calcium ou de Sodium, résidus de pâtes et papiers.
Traitement thermique
Par chauffage du sol.
Procédé électrique
En appliquant un courant électrique au sol.
Procédé mécanique
Se résolu principalement au compactage et densification.
Autres procédés
Par rabattement de nappe pour réduire les pressions interstitielles, ou pré charge et
chargement temporaire pour réduire les tassements. Les procédés et le matériel de
compactage constituent un thème descriptif favorisant des travaux bibliographiques
très utiles pour l'étudiant. Pour cette raison, beaucoup de détailles dans ce chapitre
n'ont pas étés exposés laissant cette possibilité à l'étudiant à travers des recherches
dirigées.
3.2 Définitions
Le compactage est l’ensemble des opérations mécaniques (apport d’énergie
mécanique), qui conduisent à accroître la densité d’un sol. En faisant, la texture du sol
est resserrée ce qui réduit les déformations et tassements et augmente la compacité du
sol et améliore sa capacité portante. Les ouvrages couramment concernés par le
compactage sont les remblais routiers, les barrages en terre et les aérodromes. La
densification mécanique du sol peut entraîner :
Modification de la granulométrie.
Modification de la teneur en eau.
39
Eléments de Mécanique des Sols
Vibration :
Pour les sols pulvérulents et granulaires, le compactage efficace se fait par vibration
en utilisant : plaque vibrante manuelle, rouleau vibrant autopropulsé, rouleau à pneus
et grosse masse en chute libre.
Pilons de 2 à 3 tonnes
montés sur grue roulante, est utilisé pour tous les terrains mais ne sont intéressants
que pour les faibles surfaces.
Rouleaux lisses :
sont utilisés pour les terrains cohérents non argileux.
Rouleaux à pneus :
pour le compactage des terrains non cohérents.
Explosifs ponctuels :
41
Eléments de Mécanique des Sols
pour les sols pulvérulents le compactage se fait par création d’une onde de choc de
compression.
Explosifs linéaires :
pour les sols cohérents le compactage se fait par mise en place de pieux sableux.
Tubes en vibration :
se pratique pour les matériaux très perméables.
Colonnes ballastées :
les colonnes sont formées de matériaux pulvérulents compactés. Elles sont pratiquées
dans les sols cohérents.
Exercices du chapitre 3
Le compactage
Exercice 1
Deux échantillons 1 et 2 du même sol ont été compactés au même poids volumique
sec γd=19,6 kN/m3 mais à des teneurs en eau respectives w1=4% et w2=12%. Le poids
volumique des particules solides est γs=27 kN/m3.
a. Porter sur un graphique (γd, w) la courbe de compactage du sol
b. Déterminer pour chaque échantillon, le degré de saturation et le poids volumique.
c. L'échantillon 1 est amené à saturation sans changement de son volume qui est de
243 cm3. Déterminer le volume d'eau nécessaire.
Exercice 2
Dans le but de définir les conditions de compactage d'une argile sableuse pour un
chantier de remblai routier, des essais Proctor normal ont été réalisés et ont permis de
dresser le tableau ci-dessous.
a. Quelle serait la teneur en eau optimale de compactage à adopter.
b. Le matériau a un poids volumique γ=18,7 kN/m3 et un poids volumique sec γd = 17
kN/m3. Déterminer le volume d'eau à ajouter par mètre cube de matériau pour être à
l'optimum Proctor normal.
w (%) 10,7 12,1 13,8 15,4 16,7 17,7
γd [kN/m3] 16,2 17,7 18,8 18,8 18,1 17,0
Exercice 3
L'essai Proctor modifié a donné pour une grave argileuse les résultats suivants:
4.1 Introduction
4.2 Généralités
4.2.1 Capillarité
4.2.2 Retrait et gonflement des sols
4.2.3 Action du gel
4.3 Dynamique de l'écoulement
4.3.1 Hypothèses
4.3.2 Conservation de la masse
4.3.3 Charge hydraulique (Equation de Bernoulli)
4.3.3 Gradient hydraulique
4.3.4 Loi de Darcy pour l'écoulement à une dimension
4.3.5 Généralisation aux écoulements à 2 et 3D
4.4 La Perméabilité des sols
4.4.1 Mesure du coefficient de perméabilité au Laboratoire
4.4.1.1 Perméamètre à charge constante
4.4.1.2 Perméamètre à charge variable
4.4.2 Mesure du coefficient de perméabilité sur site
4.4.3 Formules empiriques
4.4.3.1 Formule de Hazen
4.4.3.2 Formule de Taylor
4.4.4 Perméabilité moyenne fictive verticale et horizontale
4.5 Principe de la contrainte effective
4.5.1 Loi de Terzaghi
4.5.2 Loi de Skempton
4.5.3 Loi de Bishop
4.5.4 Cas d'écoulement linéaire
4.6 Effet Renard
4.7 Force d'écoulement
4.8 Réseaux d'écoulement
4.9 Contrôle des écoulements
Chapitre 4
4.1 Introduction
L’eau, de part qu’il entre dans la constitution des sols, sa présence est l’origine
de plusieurs phénomènes caractérisant le sol tels que capillarité et pression
interstitielle. D’autre part, l’eau a un effet directe sur le comportement des sols fins
(voir limites d’Atterberg). Elle est un facteur important dans la plupart des problèmes
géotechniques telles que gonflement, gel, percolation, tassement, glissement…A titre
statistique, les pertes de vies humaines causées par la rupture de barrages et digues
(par érosion interne) sont plus importantes de toute
perte causée par les autres types de rupture
α
d’ouvrages de génie civil. Les pertes matérielles et le rm
T
coût d’entretient des structures sous sols gonflants
sont les plus importantes que les dommages causés hc
par inondations, ouragans, tornades et tremblements
de terres.
d
4.2 Généralités
- hc π d2 ρw g /4 = π d T cosα
4.2.1 Capillarité uc = hc ρw g
C’est un phénomène qui découle de la
tension superficielle des fluides. Cette tension se Fig. 4.1: Ménisque et relation entre
développe à l’interface de matériaux différents (Fig. tension capillaire T et pression
capillaire uc
4.1). Elle est la cause des phénomènes de retrait des
sols fins. Dans les sols, les ménisques capillaires
retiennent les particules liées entre elles, le
rm
phénomène est appelé cohésion apparente. La
capillarité contribue ainsi à augmenter les forces de
σ'
contact et améliore la résistance par frottement entre
les particules. En géotechnique, on suppose que le σ'
diamètre effectif des pores est à près égal à 20 % du
rm
diamètre effectif (D10) des grains. La capillarité
permet aussi de pratiquer des fouilles et excavations
dans les sables fins et les sols très fins humides (par Fig. 4.2 : Cohésion apparente
capillarité), mais l’équilibre qui y règne est très
instable.
45
Eléments de Mécanique des Sols
4.3.1 Hypothèses
En géotechnique, l’eau se présente dans des conditions permettant de formuler
les hypothèses suivantes :
. Vitesse d’écoulement très faible.
A2, v2,
. Régime permanent et laminaire. A1, v1, P2, z2
. L’écoulement est à une ou deux P1, z1
dimensions.
. Le fluide est considérée parfait c.à.d
non visqueux et incompressible. z=0
Q = Ai vi = constante (4.1)
temps appelés lignes de courant. Le long d’une ligne de courant (Fig. 4.3), la pression
et la vitesse du fluide suivent une certaine loi. Dans le cas des fluides parfaits
(incompressibles et non visqueux) en mouvement sous la seule action de la pesanteur,
on utilise le théorème de Bernoulli pour les fluides réels qui exprime que la charge
hydraulique décroît car le mouvement dissipe de l’énergie par frottement fluide-fluide
ou fluide-sol :
1 v1 + p1 + z = 1 v 2 + p2 + z + ∆h
2 2
(4.2)
2 g g ρw 1
2 g g ρw 2
variation de charge dq
i=− = − ∆h (4.3)
longueur parcourue ∆l
u
—
γw
4.3.5 Loi de Darcy pour l’écoulement à une
dimension dl
La loi de Darcy est une relation de
proportionnalité entre la vitesse de décharge v z=0
z1 dA
dite aussi vitesse fictive et le gradient
hydraulique i. Le coefficient de proportionnalité
est le coefficient de perméabilité k. A une Fig. 4.4 : Définition du gradient
dimension elle s’écrit : hydraulique
v=ki (4.4)
Cette relation est la base de tous les calculs de l’hydraulique souterraine. La vitesse de
décharge v est par définition le débit par unité d’aire, c.à.d c’est le rapport du débit
observé q à la surface totale A :
dq q
v = ⇔ v = (4.5)
dA A
47
Eléments de Mécanique des Sols
vd
Re = η / ρ (4.7) v
φ=-kh (4.9)
∂ϕ ∂ϕ ∂ϕ
v x = ∂x , v y = ∂y , v z = ∂z (4.10)
∂ vx ∂ v y ∂ vz
+ + =0 (4.11)
∂x ∂y ∂z
soit
∆φ=0 (4.12)
Dans le cas de massif homogène et isotrope, la perméabilité est la même dans toute
les directions. On définit alors un seul paramètre dit coefficient de perméabilité
mesurable par différents essais.
ce qui donne
dh
Ql
k= (4.13) h1
∆h A t h2
al
k= ln ( h1 ) (4.14)
A ∆t h2
Q = v t Al ==> v = Q / ( t Al)
49
Eléments de Mécanique des Sols
i = dh / dr et Al = 2 π r h
il vient
Q
= k dh
t Al dr h1 h2
Exemple 4.1
Un échantillon cylindrique de sol de 73 mm de diamètre et de 168 mm de hauteur est
soumis à un essai de perméabilité à charge constante égale à 750 mm. Après une
minute, on recueilli 945,7 g d’eau (de température égale à 20 °C et d’indice de vides
de 0,43). Calculer le coefficient de perméabilité k.
Exemple 4.2
Pendant l’essai de perméabilité à charge variable, on obtenait les mesures suivantes :
a = 625 mm2, A = 1073 mm2, l = 162,8 mm
h1 = 1602 mm, h2 = 801 mm, t = 90 s.
Calculer le coefficient de perméabilité.
k = C D102 (4.16)
C1 e13 C2 e32
k1 ÷ k2 = ÷ (4.17)
1 + e1 1 + e2
50
Chapitre 4 : L’eau dans les sols
Exemple 4.3
Calculer la contrainte effective au point M (Fig. H
4.12)
d
4.5.4 Cas d’écoulement linéaire descendant ou
ascendant M
En présence d’écoulement linéaire il faut tenir
compte de la force de volume fv due au gradient
hydraulique : Fig. 4.12 : Exemple 4.3
fv = i γw
Exemple 4.4
Soit un échantillon de sol dans les deux configurations 1 et 2 (Fig. 4.13). Calculer
pour chaque cas : σ, σ' et u. On donne ρsat = 2,0.103 kg/m3.
ρ' γ' 1 2
ic = ρ = γ (4.28)
w w
ρs − ρw
ρ' = (4.29)
1+ e
ρs
ic = 1 +1 e ( ρw − 1) (4.30) hw = 2 m
niveau A l=5m
M
Exemple 4.5 A = 1 m2
Trouver la charge h qui produira un état de
boulance (Fig. 4.14), et le gradient hydraulique
critique. On donne ρsat = 2. 103 kg/m3.
Fig. 4.14 : Exemple 4.5
4.7 Forces d’écoulement
Les forces d’écoulement sont présentes dans toute asse de sol soumise à un gradient
hydraulique. La force d’écoulement est une force volumique d’intensité fv telle que :
fv = i γw (4.31)
Exemple 4.6
Considérons les données et les résultats de l’exemple 4.5. Calculer la force volumique
d’écoulement lorsqu’il y a boulance. Calculer la force d’écoulement au niveau A.
53
Eléments de Mécanique des Sols
∆φ=0 (4.32)
L = 40 m
12 m
x
canal 2m
∆q
d'écoulement
∆q lignes
a d'écoulement
∆q
30 m
∆l
lignes
∆q équipotentiel
couche imperméable
Fig. 4.15 : Réseau d’écoulement
sous un barrage
Le réseau se dessine de façon à obtenir des mailles de tailles différentes mais de forme
carrée.
Dans un réseau d’écoulement, le gradient hydraulique peut être calculé par différence
finie :
∆q = v a = k i a = k ∆h a / ∆l = k h a / (b Nd) (4.34)
où ∆q est le débit par canal d’écoulement par unité de temps et par unité de longueur
transversale, h est la différence de potentiel dans le système totale (chute de charge),
(a,b) sont les dimensions de la maille où a est la largeur du canal d’écoulement et b est
la longueur du chemin d’écoulement. Nd est le nombre de chutes de potentiel. Ainsi,
le débit total par unité de longueur transversale est
Exemple 4.7
Soit le réseau d’écoulement ci-contre (Fig. 4.15). La longueur transversale du barrage
est de 120 m. Calculer le débit de fuite lorsque le coefficient de perméabilité est égal à
20.10-6 ms-1. Calculer le gradient hydraulique de sortie au point x. Trouver la
distribution des pressions d’eau sous le radier du barrage.
Remarque 4.1
Dans le cas de massif anisotrope, le problème est régi par l’équation :
2 2
ϕ ϕ
kx ∂ 2 + ky ∂ 2 = 0 (4.36)
∂x ∂y
Pour prévenir l’érosion interne sous les structures, il faut veuillez à ce que le gradient
hydraulique soit strictement inférieur au gradient hydraulique critique, notamment
pour les sols pulvérulents et particulièrement les silts. Pour y parvenir, on peut :
. Vue l’impossibilité d’interdire l’infiltration de l’eau sous la structure, il faut allonger
les chemins d’écoulement pour augmenter les pertes de charge ce qui se traduit par
une baisse du gradient hydraulique dans les zones critiques.
. Soulager la pression de soulèvement sous la structure, à l’aide de puits de décharge
ou drains convenablement mis en place.
. Utiliser les filtres de protection. Ils sont constitués par des couches de matériaux
granulaires placées sur des sols moins perméables Ces filtres permettent l’écoulement
de l’eau sans subir de pertes importantes de charge. Les caractéristiques de ces filtres
sont précisées grâce à des études expérimentales. Les quatre principaux critères pour
les filtres de protection sont les suivants (USACE, 1986) :
Critère de perméabilité
Le matériau composant le filtre doit être plus perméable que le matériau à protéger dit
base.
Critère de rétention
Les vides du filtre devront être suffisamment petits pour empêcher les particules de la
base d’y pénétrer.
Critère d’épaisseur
La couche filtrante doit être suffisamment épaisse pour assurer la répartition uniforme
de toutes les dimensions de particules à travers tout le filtre.
Exercices du Chapitre 4
Exercice 1
Un échantillon de sol a une hauteur de 15 cm et un diamètre de 5,5 cm. Soumis à la
pression d’une hauteur d’eau de 40 cm, évacue 40 g d’eau en 6 secondes. Calculer le
coefficient de perméabilité du sol en question.
Exercice 2
Un massif de sol est constitué de trois couches horizontales de même épaisseur. Les
coefficients de perméabilité sont 10-3 cm/s, 10-2 cm/s et 10-3 cm/s. Calculer les
coefficients de perméabilité horizontale et verticale.
Exercice 3
Calculer la contrainte effective au point M de profondeur D. Le niveau de la nappe est
situé à la profondeur d (<D). Le sol au dessus de la nappe est saturé par capillarité. On
donne :
D=3,6 m; d=1,2 m; γsr=20,3 KN/m3.
Exercice 4
Une couche d’argile submergée a une épaisseur de 15m. Sa teneur en eau est de 54%.
La densité des grains est de 2,78. Calculer la contrainte verticale effective à la base de
la couche.
Exercice 5
Un sable est formé de grains solides de densité égale à 2,66. La porosité dans l’état le
plus léger est de 45%. Dans l’état le plus dense elle est de 37%. Quel est le gradient
hydraulique critique pour ces deux états.
Exercice 6
Considérons un réseau d'écoulement dans le plan. Montrer que la perte de charge est
constante dans le canal d'écoulement lorsque les mailles sont de forme carrée.
Exercice 7
Soit la réserve d'eau de la figure 1. Tracer:
Les trajectoires des particules liquides L1,L2,L3,L4.
Les lignes équipotentiel passant par les points p1,p2,p3.
Exercice 8
Considérons le réseau d'écoulement de la figure 2. Calculer:
Le coefficient de perméabilité moyenne.
La vitesse de décharge aux points A et B.
La pression de l'eau au point C.
Exercice 9
Soit le barrage de la figure 3. Tracer un réseau d'écoulement
Calculer le gradient hydraulique aux points A et B.
57
Eléments de Mécanique des Sols
sol imperméable
Figure 1
Figure 2
58
Chapitre 4 : L’eau dans les sols
45 m
15 m
3m
45 m
sol imperméable
Figure 3
59
Eléments de Mécanique des Sols
Chapitre 5:
5.1 Introduction
5.2 Charge concentrée verticale, problème 3D
5.3 Charge linéaire uniforme répartie sur une longueur infinie
5.4 Charge uniforme répartie sur une bande de longueur infinie
5.5 Charge uniformément répartie
5.5.1 Cas de surface circulaire
5.5.2 Cas de bande rectangulaire
5.6 Charge surfacique trapézoïdale de grande longueur
5.7 Charge triangulaire répartie sur une bande rectangulaire de longueur limitée
5.8 Charge triangulaire répartie sur une bande rectangulaire de longueur infinie
5.9 Charge triangulaire symétrique répartie sur une bande rectangulaire de longueur infinie
5.10 Charge uniformément répartie sur une surface irrégulière
5.11 Charge quelconque répartie sur une bande de longueur infinie
5.12 Théorie de Westergaard
Chapitre 5
5.1 Introduction
P
Nous avons vu à la fin du chapitre précédent la méthode
de calcul des contraintes dans les massifs de sol due au poids x
propre des terres. Les calculs distinguent le cas de couches y
partiellement saturées du cas de couches saturées avec ou sans θ
mouvement de l’eau. Dans le présent chapitre nous allons r
étudier les résultats des théories de calcul des contraintes dans le σrr
sol dues aux charges extérieures telles que poids des ouvrages, σθθ
z
les charges d’exploitation et le poids des équipements sur
chantier. Fig. 5.1 : Charge
concentrée verticale
σz/ σ0
5.2 Charge concentrée verticale, problème en 3D
(Problème de Boussinesq)
1
σ0 = σz(θ = 0)
Les hypothèses de calcul sont
0,49
. un domaine à 3D semi-infini (Fig. 5.1). 0,18
θ [°]
. Milieu élastique, non pesant sans aucune force de volume,
30 45
isotrope et homogène.
Fig. 5.3 : Distribution de
. Plan supérieur horizontal.
σz en fonction de θ
. La charge extérieure est concentrée, verticale.
3
σz = 3P 2 cos5 θ = 3P z 5 (5.1)
2 πz 2π ρ
Fig. 5.2: Calcul par abaque de la contrainte transmise au sol par une charge
extérieure concentrée (d'après introduction à la géotechnique). NB pour la
théorie de Boussinesq, Nw pour la théorie de Westergaard
62
Chapitre 5 : Distribution dans le sol des contraintes dues aux charges extérieures
q
5.3 Charge linéaire uniforme répartie sur une longueur x
infinie
R
La solution est due à Flamant (Fig. 5.5). y θ
σz
2q z M
σz = πR cos θ
3
(5.2)
Fig. 5.5 : Charge
5.4 Charge uniforme répartie sur une bande de uniforme linéaire
longueur infinie et de largeur finie q
B y
La bande se présente comme indiquer ci-contre (Fig.
5.6). On se basant sur la solution de Flamant, on x
obtient l’expression : x
θ
q sin 2 θ2 − sin 2 θ1 θ1
σz = π (θ2 − θ1) + 2
(5.3)
θ2
Soit q l’intensité de la charge répartie (Fig. 5.7). La Fig. 5.6 : Charge uniforme sur
solution est basée sur la solution de Boussinesq : une bande de longueur infinie
3q
σz = ∫ cos θ dA
5
(5.4)
2π z 2 A q dA
q
La contrainte dépend de l’aire A de répartition de la charge q.
dA
A
5.5.1 Cas de surface circulaire
La contrainte verticale en un point situé à la verticale du θ σz
centre de la surface circulaire uniformément chargée (Fig.
5.8) est z M
Fig. 5.7 : Charge
σz = q (1 - cos3θ0) (5.5) uniformément répartie
σz = q I(m,n) (5.6) z
où Fig. 5.8 : Charge uniforme répartie
sur une surface circulaire
m = a/z n = b/z
et
63
Eléments de Mécanique des Sols
Fig. 5.9: Calcul de la contrainte due à une charge uniforme répartie sur une surface
circulaire. (d'après Introduction à la géotechnique)
64
Chapitre 5 : Distribution dans le sol des contraintes dues aux charges extérieures
I(m, n) = 1 arctg(
mn
)+
mn m2 + n 2 + 2 (5.7)
2π m + n2 + 1
2 2
m2 + n2 + 1 (m2 + 1)(n + 1)
= - - +
M M M M M
Fig. 5.13 : Cas de point de calcul externe à la surface
chargée
4m
Exemple 5.1
On applique une contrainte superficielle uniforme de 117 kPa 3m N
sur une semelle rectangulaire de 3×4 m. On demande de
calculer la contrainte verticale: 1m 3m M
1. sous le coin M de la semelle à une profondeur de 2m. O
2. sous le centre N de la semelle à la profondeur de 2m. Exemple 5.1
3. sous le point O à la profondeur de 2m.
Fig. 5.9: Calcul de la contrainte sous le coin d'une surface rectangulaire chargée uniformément.
(d'après introduction à la géotechnique)
66
Chapitre 5 : Distribution dans le sol des contraintes dues aux charges extérieures
Exemple 5.2
6m 5m 5m 6m
Soit le remblai routier de hauteur h = 3 m (Fig. 5.16).
La masse volumique moyenne du matériau est égale à
2,0.103 kg/m3. Calculer la contrainte verticale sous le
centre à la profondeur z = 6 m.
Fig. 5.16 : Exemple 5.2
Lorsque l’on désire calculer la contrainte en un point
loin de l’axe de symétrie (Fig. 5. 17) on peut procéder par superposition, ce qui
donne :
q
σz = πa [(a + b) (β1 + β2) − b (ε1 + ε2) + x (β2 − β1 + ε1 − ε2) ] (5.9)
a b b a
q x
ε2 ε1
2(a+b)
2(a+b)
β1 = -
2b
β2
x M
q0 q1
z
Fig. 5.17 : Cas de charge trapézoïdale isocèle répartie sur une largeur infinie
a
Le facteur I est tiré d’après une abaque
(Fig. 5.19). b
x
5.8 Charge triangulaire répartie sur q0 x
une bande rectangulaire de longueur A B
infinie
θ1 β
y
Le point de calcul peut être quelconque θ
(Fig. 5.20). L’analyse est basée sur la σz θ2
solution de Flamant. Tout calcul fait, la
contrainte verticale sera donnée par : C
z
Fig. 5.19: Calcul de la contrainte sous le coin d'une surface rectangulaire sollicitée par
une charge triangulaire. (d'après Introduction à la géotechnique)
69
Eléments de Mécanique des Sols
q b z (a − b)
σz = πb0 a (θ2 − θ1) − (5.11)
(a − b) + z 2
2
σz = q0 I(m, n) (5.12)
m ( n − 1)
I = 1 n arctg 2 m2 − 2 (5.13)
π m + n − n m + n + 1 − 2n
2
(5.14) M
z
σz = n I q (5.15)
Exemple 5.3
Une charge uniforme de 250 kPa est appliquée sur la surface montrée ci-contre (Fig.
5.23). Calculer la contrainte au point O à la
profondeur de 80 m.
40 m
5.11 Charge quelconque répartie sur une
bande de longueur infinie
20 m
O
On peut utiliser une méthode graphique basée 10 m
sur le damier de Giroud (Fig. 5.24):
20 m 40 m 60 m
σz = n I q (5.16)
Fig. 5.22: Abaque de Newmark pour le calcul de la contrainte sous une surface
horizontale quelconque chargée uniformément. (d'après Introduction à la
géotechnique)
72
Chapitre 5 : Distribution dans le sol des contraintes dues aux charges extérieures
Fig. 5.24: Abaque de Giroud pour le calcul de la contrainte sous une bande de
longueur infinie soumise à une charge quelconque. (d'après Mahé)
73
Eléments de Mécanique des Sols
Exercices du chapitre 5
Exercice 1
Une charge verticale uniforme d'intensité q est répartie sur une y
surface horizontale en forme de disque plat d'ouverture α, de
Re
rayons intérieur Ri et extérieur Re. Calculer la contrainte verticale Ri q
au point M. α
x
Exercice 2
Calculer la contrainte verticale en un point M situé à la verticale z Exercice 1
du centre d'une surface circulaire uniformément sollicitée par une
charge d'intensité q.
A E
Exercice 3
Retrouver la solution de Flamant. C
Exercice 4 F
Retrouver la solution dans le cas d'une charge uniforme sur une
bande de longueur infinie et de largeur B. Exercice 5
Exercice 5
q
Une semelle de fondation de 12m de côté et de 20cm
d'épaisseur supporte une surcharge de densité uniforme de R
0,78daN/cm2. Calculer la composante verticale de la
contrainte supplémentaire résultant de ces charges dans un
plan situé à 24m sous la surface libre et à la verticale des
points ACE et F. On prendra la densité du béton égale à 2,5. z' z
Exercice 6 M
Faites le même exercice précédant en supposant que la charge
est concentrée au centre de la semelle. M'
Exercice 7
Exercice 7
Calculer la contrainte verticale aux points M et M'. On
donne : q1
q2
R = 5 m, z = z' = 10 m, q = 60 kN/m2 q3 q4
Exercice 8
Calculer la contrainte verticale aux points M et M'. On L4 L3 L2 L1
donne :
z' z
L1 = 5 m, L2 = 3 m, L3 = 4 m, L4 = 1 m,
z = z' = 10 m,
M' M
q1 = 50 kN/m, q2 = 30 kN/m, q3 = q4 = 20 kN/m
Exercice 8
Chapitre 6:
Les tassements peuvent être uniformes ou différents d’un point à l’autre selon la
nature du sol en place. Les tassements des sols non saturés sont presque instantanés
tandis que dans les sols saturés, ils peuvent s’étendre sur quelques secondes dans les
sols sableux-graveuleux, jusqu’à plusieurs dizaines d’années dans les argiles peut
perméables. Le calcul des tassements est nécessaire pour vérifier la conformité des
structures vis-à-vis des conditions de sécurité et de service.
St = Sp + Ss = Si + Sc + Ss (6.1)
Par définition, le tassement immédiat est indépendant du temps, tandis que les
tassements de consolidation et le tassement secondaire sont des fonctions du temps.
En général, le tassement immédiat est évalué en se basant sur la théorie d’élasticité.
Le tassement de consolidation se produit dans les sols à grains fins présentant un
75
Eléments de Mécanique des Sols
6.3 Compressibilité
e e
A B
Cr C
Cc av
D E log σ'
vc σ'vc
εv εv
Cre
mv Cce
σ'vc logσ'vc
∆e
Cc=− ∆log (6.2)
σ
6.4 Consolidation
u0
Lorsqu’un sol fin est sollicité, son
tassement évolue dans le temps. Cette évolution
est liée à la vitesse d’évacuation de l’eau
interstitielle c.à.d à la perméabilité du sol. Ce
phénomène est appelé consolidation et se défini t=0
donc par l’étude de la vitesse de tassement. On σv+ ∆σ
peut illustrer le phénomène de consolidation par σv+ ∆σ
le modèle analogique suivant (Fig. 6.6). Le
ressort correspond au squelette solide. L’eau du
u0 +∆u u0
cylindre représente l’eau libre dans le sol. Le
manomètre indique la pression interstitielle u0.
Lorsque la soupape est fermée, l’application de
l’incrément de charge ∆σ entraîne sa
transmission intégrale à l’eau, le manomètre t = t1 t = t2 >> t1
doit indiquer u0+∆σ. Lorsque la soupape est
ouverte, l’eau s’évacue lentement, en même Fig. 6.6 :Modèle de consolidation
temps, la pression interstitielle diminue. La
diminution de la pression interstitielle est
reprise par le ressort qui se comprime au fur et B t
à mesure. A l’équilibre, l’eau ne s’écoule plus
du cylindre, la pression de l’eau redevient tassement primaire
hydrostatique, le ressort est soumis à la charge A
C
σv+∆σ. Ce modèle permet de représenter ce D
que se produit dans les sols cohérents chargés.
tassement secondaire
Au début, la sollicitation est transmise à l’eau ∆h
sans qu’il y est changement dans la contrainte
effective. Graduellement, l’eau est expulsée, le Fig. 6.7: Tassement primaire et
squelette de sol reprend la variation de tassement secondaire
contrainte, tandis que la contrainte effective
augmente. Au bout d’un certain temps fonction de la perméabilité du sol, la pression
hydrostatique en excès devient nulle et la pression interstitielle reprend la valeur
qu’elle avait avant l’incrémentation du chargement. L’étude de la consolidation peut
se faire à l’oedomètre sous charge constante. Sur la courbe représentative de cet essai
(Fig. 6.7) on distingue deux branches sensiblement rectilignes. La branche BC
représente la zone de consolidation primaire qui est due à la résistance offerte à
l’évacuation de l’eau en excès. La branche CD caractérise la consolidation secondaire
78
Chapitre 6 : Tassement, compressibilité et consolidation
S(z, t)
U(z, t) = (6.3)
S(z)
La contrainte de préconsolidation
σ'p est déterminée d’après un essai de e
compressibilité par la construction
A B H
graphique de Casagrande sur la courbe
e(logσ'v) (Fig. 6.8): B'
On peut avoir plusieurs cas selon les valeurs relatives de σ'p et la contrainte effective
actuelle due au poids des terres σ'v0 :
σ'p = σ'v0
Sol surconsolidé
Lorsque les deux contraintes sont telles que
σ'p
rsc = (6.4)
σ'v0
Sol sous-consolidé
lorsque
Ce cas est généralement rare et n’est pas permanent. En effet, on ne peut le trouver
que dans les sols déposés récemment par un processus géologique ou par intervention
humaine. Le sol en question n’a pas encore atteint son équilibre avec le poids des
terres. La pression interstitielle est alors supérieure à la pression hydrostatique.
dz
ds = σz (6.5)
E'
où E' est une caractéristique mécanique du matériau dite le module oedométrique,
dépendant à la fois de la profondeur z et de la contrainte σz. En un point donné de
profondeur z0, le tassement est donc :
∞
(z)dz
s(z0) = ∫ σz (6.6)
E'(z)
z0
Pour un sol constitué d’une seule couche de faible épaisseur égale à 2h, on pourra
admettre que le module oedométrique E' est constant et que la répartition de la
contrainte verticale σz est linéaire. Dans ces conditions, le tassement de la couche est
donné par :
h (σz1 − σz2)
s= (6.7)
E'
où σz1 est la contrainte verticale due à la surcharge à la surface de la couche, σz2 est la
contrainte verticale due à la surcharge à la base de la couche. Dans le cas général de
massif constitué de multi-couches ou d’une seule couche de grande épaisseur, le
81
Eléments de Mécanique des Sols
calcul pratique des tassements se fait de telle sorte que l’on puisse admettre pour
chaque couche une répartition linéaire de σz et un module oedométrique E' constant.
Le tassement global est enfin la somme des tassements de l’ensemble des couches.
Remarque 6.1
Quelques fois, E' est remplacé par le module sécant. Les essais permettant le calcul de
E' doivent se faire dans des conditions non drainées puisque le tassement immédiat se
produit avant toute consolidation. On appelle alors le module oedométrique, le
module en conditions non drainées Eu. Toutefois, il faut souligner que le calcul du
module Eu est fortement influencé par le remaniement des échantillons. Lorsque nous
voulons évaluer le tassement par composantes, les calculs relèvent de plusieurs
théories étant donné que les composantes de tassement sont de natures différentes.
2
1− ν
Si = q B E I (6.9)
Coefficient d’influence
Forme de la semelle Dimensions
Centre Coin Moyenne
Carrée - 1,12 0,56 0,95
L/B=2 1,53 0,77 1,30
L/B=3 1,78 0,89 1,52
Rectangulaire
L/B=5 2,10 1,05 1,83
L/B=10 2,58 1,29 2,25
Circulaire - 1,0 0,64 0,85
Tableau 6.1 : Coefficient d’influence I pour la formule (6.9)
Lorsqu’il s’agit d’une semelle rigide, le coefficient d’influence est plus petit.
82
Chapitre 6 : Tassement, compressibilité et consolidation
Au cours de la consolidation du
∆H
sol, l’élément de volume se déforme. Vv0 Vv
Etant donné que les grains sont H0
indéformables (par hypothèse), le volume Vs
Vs
solide reste inchangé (Fig. 6.11). En
fonction de l’indice des vides, on écrit :
Fig. 6.11 : Principe de calcul du tassement
V
Vs = 1+et = Cons tan te (6.10)
h + ∆h
ε v = ∆h = ∆e
h
Vs = 1 + 0 = 1 + 0 + ∆ e d'où
e0 e0 h0 1 + e0
S = ∆h = ∆e h 0 (6.11)
1+e0
Exemple 6.1
Une couche de sol possédait les caractéristiques suivantes : épaisseur égale à
10m, indice des vides égal à 1,0. Après la construction d’un remblai, la couche s’est
consolidée. L’indice des vides final n’était que de 0,8. Calculer le tassement de la
couche de sol.
H σ'
Sc = Cc1+ 0 log( 2) (6.11.a)
e0 σ'1
σ'
Sc = Cce H0 log( 2) (6.11.b)
σ'1
H
Sc = a v1+ 0 (σ'2−σ'1) (6.11.c)
e0
Sc = m vH0 (σ'2−σ'1) (6.11.d)
où σ'2 = σ'1+∆σ, les indices Cc, Cce, av, mv sont relatives à la zone de compression
vierge.
83
Eléments de Mécanique des Sols
Remarque 6.2
n
Sc = ∑ Sci (6.12)
i =1
On peut avoir deux cas : σ'v0 + ∆σ'v ≤ σ'p ou σ'v0 + ∆σ'v ≥ σ'p
On peut utiliser les expressions (6.11) en prenant le soin de remplacer les coefficients
de la zone de compression vierge par ceux de la zone de recompression Cr ou Cre :
H σ'
Sc = Cr1+ 0 log( 2) (6.13.a)
e0 σ'1
σ'
Sc = Cre H0 log( 2) (6.13.b)
σ'1
soit,
Exemple 6.2
6.8.1 Introduction
2
u
Cv ∂ 2 = ∂∂ut (6.17)
∂z
1 + e0
Cv = γk (6.18)
w av
Quoi que cette équation n’a été formulée que pour la consolidation unidimensionnelle,
on peut montrer qu’elle pourrait être dérivée pour les problèmes à consolidation
tridimensionnelle.
6.8.3.3 Résolution
∞
∆u = (σ'2 − σ'1) ∑ f (Z)
n =0
1 f 2 (T ) (6.19)
Z = z / Hdr (6.20)
Dans le calcul pratique à la place de (6.19), on utilise des abaques pour le calcul
rapide. Ces abaques sont basés sur la notion du degré de consolidation.
e − e(t)
Uz (t) = 1 − (6.22)
e1 e2
∞
Uz = 1 − ∑ f (Z) f
n=0
1 2
(T ) (6.24)
dont la solution est donnée pour une couche doublement drainée par Taylor (Fig.
6.15)
Exemple 6.3
Une couche d’argile a 12m d’épaisseur. Elle est drainée sur ces deux faces. Trouver le
degré de consolidation et la pression interstitielle en excès après 5 ans de chargement,
aux profondeurs de 3, 6, 9 et 12m. On donne Cv=8,0.10-8 m2s-1, ∆σ=100 kPa.
∫ σ' (z, t) dz 1
H
∫ ∆u(z, t) dz 1
H
Dans ces expressions, l’approximation est due à la contrainte effective finale σ'2 : est-
elle constante ou variable sur toute la hauteur de la couche ?. Dans la pratique il existe
des abaques donnant le degré de consolidation moyen en fonction du facteur temps.
Dans (Fig. 6.16) on suppose une distribution linéaire des pressions interstitielles
initiales en fonction de la profondeur. Ceci constitue la seule restriction lors de
l’utilisation de ces abaques. Par ailleurs, il existe des relations approximatives de
T(Umoy) comme celles proposées par Casagrande (1938) et Taylor (1948) :
π ( U moy )2
4 100 pour U moy < 60 %
T= (6.27)
1,781 − 0,933 log(100 − U moy) pour U moy > 60 %
89
Eléments de Mécanique des Sols
2 T
π pour U moy < 60 %
U moy = (6.28)
1 − 101,0781 −T
,933
pour U moy > 60 %
Exemple 6.4
Soit une couche d’argile doublement drainée. Calculer le degré de consolidation à
Z1=0,1 et Z2=1 pour T=0,05. Calculer le degré de consolidation moyen de la couche.
S(t)
U moy (t) = (6.29)
Sc
Exemple 6.5
Soit une couche d’argile molle doublement drainée et d’une épaisseur égale à 12m.
On suppose que la couche est normalement consolidée. Calculer le temps nécessaire
pour que le tassement de la couche soit égal à 0,25m. On donne : e0=0,62 ; σ'v0=110
kPa ; ∆σ'=100 kPa ; Cv=8.10-8 m2s-1 ; Cc=0,25.
Exemple 6.6
Une couche d’argile a une épaisseur de 10m et est drainée sur une seule face. En 3,5
ans, elle présente un tassement de 90 mm. Calculer le tassement de consolidation
finale et déterminer le temps nécessaire pour atteindre 90% de cette valeur. On
donne : Cv=0,544.10-6 m2s-1.
γ
k = Cv w a v (6.30)
1 + e0
6.11.1 Définitions
Cα = ∆ ∆ e
log t
(6.31)
C
Cαe = 1 + α (6.32)
ep
où ep est l’indice des vides au début de la portion linéaire de la courbe e(log(t)), c.à.d.
l’indice des vides à la fin de la consolidation primaire.
6.11.2 Hypothèses
Ss = 1 ∆e
+ e0 H 0
(6.33)
Exemple 6.7
L
600 pour la maçonnerie (plus adaptable que le béton armé)
Sd ≤ (6.34)
L pour les structures en béton armé
1000
Les précautions à adopter visent à minimiser autant que possible les tassements tout
en prenant garde des sols gonflants. De point de vue réglementaire, il existe des
normes précisant les valeurs limites des tassements (Tab. 6.2).
Exercices du chapitre 6
Exercice 1 :
Pendant un essai de consolidation sur une
Pression [kPa] Indice des vides
argile non remaniée, nous avons obtenu les 20 0,953
données ci-contre. 40 0,948
a. tracer le graphique de la pression en 80 0,938
fonction de l'indice des vides sur une échelle 160 0,920
semi-logarithmique et sur une échelle 320 0,878
arithmétique. 640 0,789
1280 0,691
b. Formuler les équations de la courbe de
320 0,719
compression vierge et de la courbe de 80 0,754
rebondissement pour un déchargement 20 0,791
commençant à 1280 kPa. 0 0,890
c. Quels sont les indices de compression
modifié et de rebondissement de ce sol.
d. Evaluer la contrainte à laquelle cette argile a été préconsolidée.
Exercice 2
Pendant un essai de consolidation, nous avons
relevé les mesures (e, σ'vc) portées sur le e σ'vc [kPa]
0,708 25
tableau ci-contre. L’indice des vides initial est
0,691 50
de 0,725. La contrainte due au poids des terres 0,670 100
est de 130 kPa. 0,632 200
0,635 100
1. Construire la courbe de compressibilité du 0,650 25
type e (log σ'vc). 0,642 50
0,623 200
0,574 400
2. Estimer le rapport de surconsolidation. 0,510 800
0,445 1600
3. Déterminer l'indice de compression et 0,460 400
l'indice de recompression pour le sol en place. 0,492 100
0,530 25
4. Sachant que cet essai est représentatif
d'une couche d'argile de 12m d'épaisseur,
déterminer le tassement de consolidation
pour une contrainte supplémentaire de
220 kPa.
Exercice 3 :
On doit construire un édifice sur une couche de 6 m d'argile qui présente les
caractéristiques suivantes: e0= 0,96; Cc=0,22. La contrainte moyenne actuelle due au
poids des terres est de 120 kPa. La contrainte moyenne dans l'argile, après la
construction de l'édifice, sera de 270 kPa. On suppose que le sol est normalement
97
Eléments de Mécanique des Sols
consolidé. On suppose que la contrainte moyenne due à l'édifice ne varie pas avec la
profondeur.
a. Evaluer le tassement instantané de la couche d'argile sous la charge de l'édifice
pour une semelle carrée de côté b = 1m. Le module de Young est E = 200 kPa.
b. Evaluer le tassement de consolidation de la couche d'argile produit par la charge
de l'édifice.
Exercice 4 :
Le facteur temps pour une argile en voie de consolidation est de 0,2.
a. Quel est le degré de consolidation à z/Hdr égale respectivement 0,25 0,5 et 0,75.
b. Quel est le pourcentage de consolidation moyen de la couche drainée aux deux
extrémités.
Exercice 5 :
Sachant qu'on prévoit un tassement total de consolidation de 1 m pour la couche du
problème 3, évaluer le tassement qui s'est produit lorsque le facteur temps était de 0,2
et de 0,7.
Exercice 6 :
Si la couche d'argile de l'exercice 3 avait présenté un drainage simple, les valeurs
calculées pour Uz auraient-elles été différentes. Dans l'affirmative, de quel ordre serait
cette différence.
Exercice 7 :
Porter sur un graphique la pression interstitielle en excès en fonction de la profondeur,
en considérant un drainage simple. Supposer que l'argile repose sur un schiste
imperméable.
Exercice 8 :
A partir du sol et des conditions de chargement indiqués aux exercices 3 et 4, calculer
le délai nécessaire pour obtenir un tassement de 0,1 0,25 et 0,4 m respectivement en
tenant compte d'un drainage simple et d'un drainage double.
Exercice 9 :
En se servant de la solution de l'équation de consolidation donnée sous forme de
séries, calculer au dixième près le pourcentage de consolidation moyen U
correspondant à des facteurs temps égales à 0,2 0,5 et 0,9 respectivement, et pour un
facteur temps tendant vers l'infini. Vérifier les calculs à l'aide des équations T(U)
données par Casagrande et Taylor.
Exercice 10 :
Un dépôt d'argile a 12 m d'épaisseur moyenne et semble drainé à sa base. Le
coefficient de consolidation de l'argile a été estimé à 10-8 m2/s. Le tassement final est
estimé à 1,2 m sous les charges appliquées sur le terrain.
a. Combien de temps serait nécessaire pour obtenir des tassements de 400 et 700
mm.
b. Quel tassement pourrait-on prévoir après 5 10 et 50 ans.
98
Chapitre 6 : Tassement, compressibilité et consolidation
Exercice 11 :
Les données relatives à la vitesse de Temps [mn] Lecture micro-
consolidation présentées ci-contre correspondent métrique [mm]
à l'incrément de charge de 20 à 40 kPa. La 0 4,041
hauteur initiale de l'échantillon est de 25,4 mm et 0,1 3,927
on a placé des pierres poreuses dans les parties 0,25 3,879
0,5 3,830
supérieure et inférieure de l'appareil d'essai.
1 3,757
Déterminer le coefficient de consolidation par les 2 3,650
méthodes relatives aux courbes log(t) et (t)1/2 4 3,495
respectivement. Comparer les résultats obtenus 8 3,282
par les deux méthodes. 15 3,035
30 2,766
60 2,550
120 2,423
Exercice 12 : 240 2,276
A l'aide des données de l'exercice 10, estimer 505 2,184
l'indice de compression secondaire et l'indice de 1485 2,040
compression secondaire modifié, sachant que:
Exercice 13 :
Une couche d'argile normalement consolidée de 20 m d'épaisseur supportera une
charge de 100 kPa répartie sur une grande surface. La couche d'argile est recouverte
d'un remblai granulaire (ρ = 2000 Kg/m3) de 3 m d'épaisseur. Sous l'argile, on trouve
un gravier sableux dense. La nappe phréatique se situe à la limite supérieure de la
couche d'argile dont la masse volumique déjaugée est de 900 Kg/m3. On a effectué
des essais de consolidation sur des échantillons de 22 mm d'épaisseur, à double
drainage et on a obtenu t50 = 9 mn pour un incrément de charge similaire à celui qui
sera appliqué sur le terrain.
Calculer la contrainte effective à une profondeur de 18 m sous la surface, 4 ans après
la mise en place de la charge.
Exercice 14 :
A l'aide des données de l'exercice 12, déterminer le pourcentage de consolidation
moyen de la couche d'argile après 4 ans.
Exercice 15 :
A l'aide des données de l'exercice 12, calculer la contrainte effective à une profondeur
de 18 m sous la surface, 4 ans après la mise en place de la charge, en supposant cette
fois que la couche est à drainage simple vers le haut. Commenter.
Exercice 16 :
Déterminer le coefficient de perméabilité moyen de l'argile, corrigé à 20 °C et mesuré
pendant l'incrément suivant:
99
Eléments de Mécanique des Sols
Exercice 17
Soient les données relatives à la vitesse de déformation pour un incrément de charge
de 40 à 80 kPa. On suppose que le tassement de consolidation est de 300 mm et qu’il
se produit au terme d’une période de 25 ans. L’épaisseur de la couche compressible est
de 10 m. L’indice des vides initial est de 2,855. La hauteur initiale de l’échantillon est
égale à 25,4 mm. La lecture micrométrique initiale est de 12,7 mm.
On suppose que la vitesse de
déformation de l’échantillon de laboratoire est à
t [min] R [mm]
peu près la même que celle du dépôt initiale 12,7
compressible. Calculer le tassement secondaire 0 11,224
qui se produira entre 25 et 50 ans 0,1 11,151
0,25 11,123
0,5 11,082
1,0 11,019
1,8 10,942
3,0 10,859
6 10,711
10 10,566
16 10,401
30 10,180
60 9,919
100 9,769
180 9,614
300 9,489
520 9,373
1350 9,223
1800 9,172
2850 9,116
4290 9,053
Chapitre 7
. Cinématique
Elle étudie le mouvement du solide en terme de déplacement, vitesse,
déformation,…et fournit des relations à caractère géométrique.
. Mécanique
C’est l’étude des forces (gravitationnelle, électromagnétique,…) où s’introduit
le concept très important de la contrainte.
. Lois de la physique
Essentiellement mécanique et thermodynamique : équilibre, lois de Newton,
conservation de l'énergie, conservation de la matière.
. Lois constitutives
Ce sont les lois caractérisant le comportement physique de la matière, et
reliant les variables des trois disciplines précédentes
ti = σij nj (7.1)
montrent que l’état de contraintes en un point (c.à.d le vecteur contrainte t sur une
facette d’orientation quelconque n) est entièrement défini par la connaissance des
composantes de vecteurs contrainte agissant sur trois plans deux-à-deux orthogonaux
en ce point. On groupe les neuf composantes des trois vecteurs dans une matrice notée
σij ou σ:
σ 11 σ 12 σ 13 σ xx τ xy τ xz
σ = (σij) = σ 21 σ 22 σ 23 = τ yx σ yy τ yz (7.2)
σ 31 σ 32 σ 33 τ zx τ zy σ zz
σij,j + Fi = 0 dans V
soit, (7.3)
div(σ) + F = 0 dans V
Exemple 7.1
En absence des forces de volume, vérifier si le champ de contrainte suivant satisfait
les équations d'équilibre.
7.4.3 Symétrie
on démontre l’équation :
103
Eléments de Mécanique des Sols
Alors, le tenseur de contrainte σij est symétrique. Par suite, l’état de contrainte en un
point d’un milieu continu ne dépend plus que de six composantes :
x' = C x (7.6)
où Cij désigne le cosinus directeur de l’angle de l’axe x'i par rapport à l’axe xj, le
tenseur de contrainte σ' dans le repère (X',Y',Z') s’obtient par la loi de transformation
des tenseurs d'ordre 2 :
σ' = C σ CT (7.7)
Exemple 7.2
L'état de contrainte en un point est donné par le tenseur ci-
contre. Pendant une rotation des axes, les vecteurs unitaires 2 4 3
du nouveau repère sont donnés par: σ = 4 0 0
3 0 −1
e'1 = (1/3) (2e1 + 2e2 + e3)
e'2 = (1/√2) (e1 - e2)
trouver le tenseur de contrainte dans le nouveau repère.
Exemple 7.3
Calculer les contraintes principales du tenseur de contrainte: 7,65 4,75 0
σ = 4,75 0,3 0
7.4.6 Invariants 0 0 0
Ce sont les coefficients de l'équation caractéristique qui
représente le développement du problème ci-dessus (7.8):
− λ3 + I1σ λ2 − I σ2 λ + I 3σ = 0 (7.9)
I1σ = tr (σ)
I σ2 =
1
2
{ [ tr(σ) ]2 − tr(σ 2 ) } (7.10)
I 3σ = det(σ)
I1σ = σii
1
I σ2 = [σii σjj – σij σij ] (7.11)
2
σ
I 3 = det(σij )
Exemple 7.4
Déterminer les invariants du tenseur de contrainte de l'exemple 7.3
1 σ 1
σm = I 1 = (σxx + σyy + σzz ) (7.12)
3 3
δij étant le symbole de Kronecker. Le premier tenseur σm δij où toutes les contraintes
normales sont égales et les contraintes tangentielles nulles caractérise un état de
contrainte hydrostatique ou sphérique. Le second tenseur dit tenseur déviateur s’écrit :
Exemple 7.5
Calculer le tenseur sphérique et le tenseur déviatorique de l'état de contrainte de
l'exemple 7.3
d’où
σ xx σ xy 0
σ = σ yx σ yy 0 (7.15)
0 0 0
Toutes les équations établies précédemment restent valables pour l’état plan : il
suffit de faire varier les indices de 1 à 2 ou de supprimer toute quantité où intervient
l’indice 3 ou z.
∂σ rr 1 ∂σ rθ ∂σ rz 1
+ + + (σ rr − σ θθ ) + Fr = 0
∂r r ∂θ ∂z r
∂σ θr 1 ∂σ θθ ∂σ θz 2
+ + + σ θr + Fθ = 0 (7.16)
∂r r ∂θ ∂z r
∂σ zr 1 ∂σ zθ ∂σ zz 1
+ + + σ zr + Fz = 0
∂r r ∂θ ∂z r
σ' = C σ CT
cos(α) sin(α)
c= (7.17)
−sin(α) cos(α)
d’où
σ1 + σ 2 σ1 − σ 2
σ= + cos(2α)
2 2
σ − σ2
τ=− 1 sin( 2α )
2
Posons
σ1 + σ 2 σ1 − σ 2
a= et r= (7.18)
2 2
Alors on écrit :
soit
(σ - a)2 + τ2 = r2
σ1 − σ 2
τ max = ± (7.20)
2
π
Elle se produit sur des facettes inclinées de ± par rapport aux facettes principales.
4
Exemple 7.6
Soit l'état de contrainte représenté ci-contre (en kPa). Représenter les 10 0
σ =
vecteurs contrainte agissant sur l'élément. Déterminer l'état de 0 − 2
contrainte sur le plan faisant un angle de 26° par rapport à
l'horizontale. Calculer la contrainte tangentielle maximale et le plan sur lequel elle
agit.
Exemple 7.7
L'état de contrainte en un point est donné par le tenseur ci- 7,65 4,75
contre (en kPa). Trouver les contraintes principales et leurs σ =
directions par rapport à l'horizontale. 4,75 0,3
ou origine des plans. Toute droite passant par le pôle coupe le cercle de Mohr en un
point qui définit l'état des contraintes sur un plan dont l'inclinaison est la même que
celle de la droite. Cela permet de déterminer le pôle lorsque l'état de contrainte est
connu et inversement, déterminer l'état de contrainte pour une orientation quelconque
lorsque le pôle est connu.
10
Exemple 7.8 2
Trouver le pôle des facettes dans l'état de contrainte ci- [kPa]
2
contre. Trouver 'état de contrainte sur la facette
horizontale. πh
20°
σ1 − σ 2
τ max = ± (7.21)
2
Fig. 7.7: Tricercle de Mohr
Elle agit sur les facettes contenant l’axe principal
x2 et bissectrice des axes x1 et x3.
-τ
σ1
σ 0
σ= 1 -τ
0 0 σ2 σ2
σ2 σ
7.5.5.2 Traction pure (Fig. 7.9)
0 0
σ= Fig. 7.9: Traction pure
0 σ 2
σ1= σ2 = σ
σ 0
σ= où σ > 0 σ σ
0 σ σ
σ -τ
− σ 0 σ
σ= où σ > 0
0 − σ σ1= σ2 σ
=σ
σ
7.5.5.5 Cisaillement pure (Fig. 7.12) σ
tx = σ1 k ; t y = σ2 l ; t z = σ3 m (7.22)
avec
k2 + l2 + m2 = 1 (7.23)
soit
2 2 2
tx t t
+ y + z =1 (7.24)
σ σ σ
1 2 3
x'(x) (7.25)
où x' sont les coordonnées d'un point
quelconque dans la configuration finale, x
q'
étant les coordonnées du même point dans la
configuration initiale. Alors le déplacement x3, x'3 q ds'
d'un point P du solide, est le vecteur u défini ds u p'
par (Fig. 7.13): p
C C'
u = pp' = op' – op = x' – x (7.26)
x2, x'2
La déformation est une mesure du x1, x'1
déplacement relatif entre les différents
Fig. 7.13: Mouvement, déplacement et
points du solide. Généralement, on l'associe déformation
à la variation du carré de la distance entre
deux points infiniment voisin.
où ds est la distance infinitésimale entre deux points voisins, Eij est le tenseur de
déformation. Il est donné par l'expression:
∂ x' ∂ x' ∂u ∂ uj ∂ u ∂ u
Eij = 12 [ ∂ k ∂ k − δij ] = 12 [ ∂ i + ∂ + ∂ k ∂ k ] (7.28)
xi x j xj xi xi x j
∂u ∂ uj
εij = 12 [ ∂ i + ∂ ] (7.29)
xj xi
Exemple 7.9
Calculer le champs de déformation associé au champ de déplacement:
u = < u v w> avec
u = x2+y2; v = yz; w = xz
2 2
∂ εij 2 2
∂ ε jl
+ ∂ εkl − ∂ εik − =0 (7.31)
∂x k ∂x l ∂x i ∂x j ∂x j ∂xl ∂x i ∂x k
soit,
2 2
∂ εxx + ∂ εyy − 2 ∂ εxy = 0
2
∂ y2 ∂ x2 ∂x ∂y
2 2
∂ εyy ∂ 2 εzz ∂ εyz
+ 2 − 2 =0
∂ z2 ∂y ∂y ∂z
2 2 2
∂ εzz + ∂ εxx − 2 ∂ εzx = 0 (7.32)
∂ x2 ∂ z2 ∂z ∂x
∂ ∂ ∂
− ∂ εxx + ∂ [ εxy − εyz + εzx ] = 0
2
∂y∂z ∂x ∂z ∂x ∂y
2
∂ εyy ∂ε ∂ ∂ε
− + ∂ [ yz − εzx + xy ] = 0
∂z ∂x ∂y ∂x ∂y ∂z
∂ ∂ε ∂ε
− ∂ εzz + ∂ [ εzx − xy + yz ] = 0
2
∂x ∂y ∂z ∂y ∂z ∂x
Exemple 7.10
Vérifier les conditions de compatibilité du tenseur de déformation donné par:
ui = ū (7.33)
εθz = 12 ( 1r ∂∂w + ∂v )
θ ∂z
3 composantes de déplacement
6 composantes de déformation
6 composantes de contrainte
Ces équations représentent la réponse du solide aux sollicitations. Une réponse qui
dépend étroitement du matériau constituant le solide. Finalement, on dispose en
chaque point du solide, 18 équations et 15 inconnues. Ainsi, théoriquement, le
problème de mécanique des solides dispose d'une solution.
113
Eléments de Mécanique des Sols
7.8.3 Résolution
Lorsqu'on adopte les contraintes σ et les déformations ε autant qu'inconnues
(au nombre de 12), on utilise les équations (1), (3) et (4). Les déplacements u seront
calculés à posteriori. Si on prend pour inconnue σ, ε et u, on utilise les équations (1),
(2) et (4). Les équations (3) deviennent inutiles. Autrement, il existe une deuxième
alternative à cette formulation mixte. Elle consiste à décrire le problème avec un seul
type d'inconnues cinématiques ε et u ou statiques σ. Lorsque nous exprimons le
problème en contraintes, nous obtenons les équations de Beltrami-Michel:
ou bien
ou
λ = ν E / [(1 + ν) (1 - 2ν)] et σ
(7.45)
µ = E / [2 (1 + ν)]
T = α0 I + α1 B + α2 B2 (7.46)
ε
où T représente le tenseur de contrainte de Cauchy, B est
le tenseur de déformation de Cauchy-Green. αi sont des Fig. 7.15: Elasticité non linéaire
scalaires.
σ = η ε& (7.47)
115
Eléments de Mécanique des Sols
7.8.6.2 Viscoélasticité
Le déplacement est du à la perturbation de la liaison σ
inter-moléculaire. Les déformations sont réversibles
mais avec un retard (Fig. 7.16). Le domaine
d'application couvre les polymères thermoplastiques au
voisinage des températures de fusion, les polymères
organiques, le caoutchouc, le béton frais sans
vieillissement et les métaux proches de la température ε
de fusion, le bois sous faible sollicitation. Dans la loi
constitutive apparaît l'influence de la vitesse de ε
déformation. A une dimension on écrira: σ = cte
7.8.6.4 Elastoplasticité
Le solide a initialement un comportement élastique. Au
delà d'un certain seuil, le comportement devient plastique. ε
Dans la phase plastique la réponse dépend du matériau :
plasticité parfaite, à écrouissage, avec assouplissement Fig. 7.18: Solide élastique
(Fig. 7.18-20). A titre d'illustration, la loi de parfaitement plastique
comportement peut s'écrire:
116
Chapitre 7 : Rappels de mécanique des milieux continus
f<0 dε = dεe
(7.50) σ e e
f = 0 et f& = 0 dε = dεe + dεp, ε& p = λ ∂f
∂σ
où f est la fonction de charge ou critère de plasticité,
λ est un multiplicateur positif.
σe
a
7.8.6.5 Viscoplasticité
Les déformations irréversibles et l'effet du temps a ε
(influence de la vitesse de déformation) sont
prépondérants. Le comportement du solide est Fig. 7.19: Solide élastoplastique avec
traduit par les phénomènes de fluage et relaxation écrouissage (e) ou assouplissement (a)
(Fig. 7.21). Ce comportement intervient aux
températures plus élevées. A titre d'illustration, la loi σ
suivante appartient à cette famille de comportement:
σ < σs : σ = E ε σe
corps de Bingham (7.51)
σ ≥ σs : ε = σ + ε p
E
ε
où σs est une contrainte seuil, εp est la déformation
plastique. Fig. 7.20: Exemple de
comportement réel
σ ε σ
έ
t t ε
σ
σ
εp ≈ 10 à 100 % ε
f = supi≠j (| σi – σj |) – σs = 0 (7.52)
τ
f = σeq - σs = 0 (7.53)
τ = ± (c + σ tg φ) (7.54)
σ3
(σ, τ) sont les contraintes dans le repère
local, c est dite cohésion, φ est l'angle de
frottement interne. Le domaine admissible
est représenté ci-contre (Fig. 7.27).
σ2
(1/kd) || s || + sm tg φ ≤ c (7.55)
L'aspect énergétique des systèmes mécaniques sont des formulations très utiles en
calcul des structures. Ce sont des principes basés sur la notion d'énergie ou du travail
des forces sur les déplacements. Dans ce contexte on classe les matériaux en solide
conservatif c.à.d sans perte d'énergie dans un cycle fermé de transformation, et solide
dissipatif pour lequel, une perte d'énergie aura lieu à cause de phénomènes non
réversibles. Le sujet est très vaste et sort du cadre de ce module, néanmoins on peut
rappeler les mots clés suivants: énergie mécanique, théorème de conservation de
l'énergie mécanique, principe des travaux virtuels, potentiel de déformation et lois
d'état, potentiel de dissipation et lois complémentaire, loi de normalité, surpotentiel,
bipotentiel …etc. Derrière ces mots clés se cache des notions fondamentales pour la
modélisation des structures. Le sujet nécessite une formulations mathématique et
numérique qui sont largement exposées dans une bibliographie abondante dans le
domaine.
119
Eléments de Mécanique des Sols
Exercices du chapitre 7
Champ de contrainte
Exercice 1 : Donner la forme générale du tenseur de contrainte dans chacun des cas
suivant:
x3
x3
σ
τ
σ x2 τ x2
a x1 b
x1
x3
x3 σ
3σ
σ
σ
σ x2
x2 3σ
σ
x1 σ d
c
x1
Champ de déformation
u = ky2, v=w=0
Cercle de Mohr
σA
10
Exercice 13 : Deux plans πa et πb sont sous-tendus par un πa 2
angle inconnu θ. Sur le plan πa, agit les contraintes σa =10
kPa et τa=2 kPa. Le plan πa est incliné de α=15° par rapport πh α
à l’horizontale. Les contraintes appliquées sur le plan πb θ
sont : σb= 9 kPa et τb = -3 kPa. Trouver : πb
-3 9
a. Les contraintes principales ainsi que leurs orientations.
b. Les contraintes appliquées sur le plan horizontal.
c. L’angle formé par les plans πa et πb.
4 -2
Exercice 14 : Soit les contraintes appliquées sur l’élément 2
ci-contre. Trouver la valeur et la direction des contraintes 2 4
principales majeure et mineure. On donne α=45°. -2
8 α
122
Chapitre 7 : Rappels de mécanique des milieux continus
Exercice 15 :
L'état des contraintes dans un solide est défini par les valeurs suivantes : σ1 = 9000
kN/m2 en compression et σ3 = 2000 kN/m2 en tension. A partir du cercle de Mohr,
déterminer la contrainte normale et la contrainte tangentielle sur un plan incliné à 10°
par rapport au plan sur lequel s'applique la contrainte principale mineure. Vérifier le
résultat analytiquement.
Exercice 16 :
En un certain point critique d'une poutre d'acier, la contrainte de compression sur un
plan vertical est de 126 MPa et la contrainte de cisaillement est 34,5 MPa, II n'y a pas
de contrainte normale sur le plan horizontal. Trouver les contraintes qui s'appliquent
sur les plans principaux et l'orientation par rapport à l'horizontale des plans sur
lesquels elles s'appliquent.
Exercice 17 :
Pour l'élément montré ci-contre (contraintes
en Mpa). 2 3 5
2
a) Trouver la valeur des contraintes 109°
inconnues σh et τh sur un plan horizontal;
20° 51°
b) Trouver l'orientation de contraintes
πh
principales à l'aide d'un croquis de détail;
c) Indiquer l'orientation des plans de cisaillement maximal et minimal.
123
Eléments de Mécanique des Sols
Chapitre 8
8.1 Introduction.
8.2 Critère de rupture de Mohr-Coulomb.
8.3 Essais de résistance des sols au cisaillement.
8.3.1 Essai de cisaillement directe
8.3.2 Essai triaxial
8.3.3 Essais spéciaux
8.3.4 Essais sur site
8.4 Cheminement des contraintes.
8.5 Résistance des sables au cisaillement.
8.5.1 Sable saturé en cisaillement drainé.
8.5.2 Sable saturé en cisaillement non drainé.
8.5.3 Autres facteurs influençant la résistance des sables au cisaillement
8.5.4 Liquéfaction et mobilité des sables saturés soumis à des charges cycliques.
8.6 Résistance des sols cohérents saturés au cisaillement.
8.6.1 Comportement à l'essai triaxial consolidé drainé
8.6.2 Comportement à l'essai triaxial consolidé non drainé
8.6.3 Comportement à l'essai triaxial non consolidé non drainé.
8.6.4 Essai de compression simple
8.6.5 Variation de la pression interstitielle
8.6.6 Cheminement des contraintes durant un chargement non drainé sur les argiles
normalement consolidées
8.6.7 Cheminement des contraintes pendant un chargement non drainé sur les argiles
surconsolidées
8.6.8 Application des cheminements des contraintes sur certains problèmes
Chapitre 8
8.1 Introduction
τ = σ tg ϕ + c (8.2)
τr = σr tg ϕ + c (8.3)
Exemple 8.1
Un essai de cisaillement directe est
effectué sur un échantillon d’une
argile modérément dense de
cohésion c = 18 kPa. Au début de
l’essai, on avait σn = 65 kPa et K0
= ( σh / σv)au repos = 0,5. A la
rupture, τr = 41 kPa.
τr / σr (8.5)
fs = τm / τappliquée (8.6)
127
Eléments de Mécanique des Sols
−
sin ϕ= σ1r σ3r
+
σ1r σ3r
σ1r =1+sin ϕ
σ3r 1−sin ϕ
(8.7)
σ3r =tg 2( π − ϕ)
σ1r 4 2
σ1r =tg 2( π + ϕ)
σ3r 4 2
(8.8)
σ1r - σ3r = σ'3r (σ'1r / σ'3r - 1)
Exemple 8.2
Un essai triaxial CD est effectué sur un sable. La pression cellulaire est de 100 kPa, et
la contrainte axiale à la rupture est de 200 kPa.
p = ( σ1 + σ3 ) / 2 et q = ( σ1 - σ3 ) / 2 (8.9)
p = ( σv + σh ) / 2 et q = ( σv - σh ) / 2 (8.10)
Exemple 8.3
A partir de l’état initial σh = σv, représenter le cheminement des contraintes dans les
cas suivant :
A: ∆σh = ∆σv
B: ∆σh = ∆σv/2
C: ∆σh = 0, ∆σv augmente
D: ∆σh = - ∆σv
E: ∆σh diminue, ∆σv = 0
F: ∆σh augmente, ∆σv diminue
130
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
La résistance des sols au cisaillement constitue l'un des aspects les plus
importants en mécanique des sols. Dans l'aspect expérimental du sujet nous nous
sommes basés sur l'ouvrage "Introduction à la géotechnique" dont nous avons puisé
essais et exemples sans noter sur les illustrations leurs origines.
où φ' est l'angle de frottement interne effective. Dans l'essai triaxial drainé, nous
avons
σ'1 = σ1 (8.12)
σ'3 σ3
ce qui donne
σ'
σ1 − σ3 = σ'3 ( 1 − 1)
σ'3
et à la rupture
σ'
σ1 − σ3 = σ'3r (( 1) − 1) (8.13)
σ'3 max
Les courbes
caractéristiques σ1 – σ3 σ1 – σ3
sont comme
indiquer ci- (σ1 – σ3)max
contre (Fig. sable dense (d)
8.12). Au cours
(σ1 – σ3)ult
de l'essai,
l'échantillon ∆V = 0
lâche se
sable lâche (l)
déforme en
barillet tandis
ecd ecl e
que l'échantillon el
ed ecrit
dense se brise
souvent le long Fig. 8.12: Comportement du sable saturé en cisaillement drainé
d'un plan orienté
à environ 45°+ φ'/2 sur l'horizontale. Théoriquement, ecl et ecd devraient être égaux à
131
Eléments de Mécanique des Sols
ecrit. De même, les valeurs de (σ1 – σ3)ult devraient être identiques dans les deux cas de
sable lâche ou dense. On attribue habituellement ces écarts au manque de précision
dans la mesure des indices des vides finaux ou à la distribution non uniforme ders
contraintes au sein de l'échantillon. Casagrande a désigner l'indice des vides critiques
ec comme l'indice des vides pour lequel on atteint un plateau horizontal dans la courbe
(σ1 – σ3)(ε). Le comportement des sables lâches ou denses dépend des paramètres
suivants: le déviateur de contrainte (σ1 – σ3), la déformation ε, la variation de volume
∆V, l'indice des vides critiques ecrit, indice de densité relative ID et pression de
confinement σ3. Nous allons nous consacré à l'étude de la pression de confinement qui
influe en particulier sur la variation de volume ∆V.
Fig. 8.13: Exemples de courbes typiques d'essais triaxiaux drainés sur un sable
lâche
à partir de leur comportement drainé lorsqu'on connaît les tendances aux variations
de volume telles qu'elles sont idéalisées sur le diagramme (Fig. 8.19), (Tab. 8.2).
Exemple 8.4
On effectue un essai triaxial CD sur un sol granulaire. A la rupture, σ'1/σ'3 = 4. La
contrainte effective mineure à la rupture est de 100 kPa.
1. Calculer φ'.
2. Quelle est la différence entre les contraintes principales à la rupture.
3. Mettre en graphique le cercle de Mohr et l'enveloppe de rupture.
133
Eléments de Mécanique des Sols
Fig. 8.14: Exemples de courbes typiques d'essais triaxiaux drainés sur un sable dense
Exemple 8.5
Un échantillon de sable est caractérisé par: σ'3 crit = 0,4 Mpa et ec = ecrit = 0,8. Décrire
le comportement drainé et non drainé sachant que l'indice des vides après
consolidation à σ'3 c = 0,4 Mpa est: a) 0,85. b) 0,75
On suppose que le sable en question suit le comportement donné dans Fig. 8.15-16.
Fig. 8.15: Courbes typiques d'essais triaxiaux drainés. Influence de la contrainte de confinement
Comme les sables sont des matériaux frottant, ces facteurs influent également sur
l'angle de frottement interne. En règle générale, la résistance au cisaillement augmente
proportionnellement à l'indice de densité relative (Fig. 8.20). Elle est inversement
proportionnelle à l'indice des vides e qui est le facteur le plus important. Les effets de
la densité relative, la forme des grains, la granulométrie et la grosseur des particules
sur la variation de l'angle de frottement interne φ sont résumés ci-contre (Tab. 8.4).
De façon générale, tout autre facteur étant constant: φ augmente avec l'angularité des
particules et avec leurs rugosités. φ augmente avec l'étalement de la granulométrie.
Par contre, la grosseur des grains ne semble pas avoir une influence significative sur
φ. Les sables humides ont φ de 1 à 2 degrés plus faibles que les sables secs. La
surconsolidation n'a pas une influence notable sur φ. A propos de l'influence de la
135
Eléments de Mécanique des Sols
contrainte principale intermédiaire, il existe une relation empirique qui constitue une
limite inférieure, entre l'angle de frottement interne obtenu par essai triaxial φtx et
l'angle de frottement interne obtenu par l'essai en déformation plane φdp:
Fig. 8.21 établi quelques corrélations entre φ' et quelques paramètres physiques. Cette
figure et Tab. 8.4 sont très utiles pour évaluer les caractéristiques de frottement des
matériaux granulaires avant même d'effectuer des essais de laboratoire. Ces
indications peuvent suffirent pour la conception de petit projets.
8.5.4 Liquéfaction et mobilité des sables saturés soumis à des charges cycliques
Les sables lâches saturés soumis à des chocs ou à des déformations importantes
avaient tendance à diminuer de volume. Ceci est à l'origine d'une augmentation
positive de la pression interstitielle. Cette variation de la pression interstitielle se
traduit par une diminution des contraintes effectives dans le sol. Lorsque la pression
interstitielle devient égale à la contrainte effective qui s'exerçait avant la perturbation,
le sable perd toute résistance. On dit qu'il est en état de liquéfaction: dans une coulée,
le sable se comporte essentiellement comme un liquide visqueux et son angle de
frottement de repos n'excèderait pas quelques degrés. Ce phénomène pouvant
provoquer de grands dégâts, il faut en tenir compte dans l'étude des projets de
construction. On remarquera que les déformations à l'origine de la liquéfaction
136
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
peuvent être causées par des sollicitations statiques (augmentation des contraintes
statiques) mais peuvent aussi être causées par des charges dynamiques telles que:
battage de pieux, circulation d'engins, présence de machines rotatives, les vagues de
tempêtes ou les tremblements de terre. Ces derniers peuvent causer la liquéfaction de
très vastes dépôts naturels de sable lâches. Les liquéfactions engendrant des
glissement de type coulée sont classées selon la susceptibilité du sol en trois types
allant de l'écoulement rapide à la liquéfaction progressive (Tab. 8.5). Les sables de
compacité moyenne à élevée sont caractérisés par la mobilité aux charges cycliques.
Ces dernières engendrent des déformations importantes qui provoquent à leur tour une
augmentation des pressions interstitielles. Alors, lorsque l'intensité et la durée de ces
charges cycliques sont suffisantes, et si elles sont appliquées dans des conditions de
masse volumique et de pression de confinement isotropes, elles peuvent entraîner
aussi la liquéfaction de sable de compacité moyenne à élevée. Nous pouvons aborder
l'étude du comportement des sables sous charges cycliques en examinant les résultats
d'essais au cours desquels on observe une liquéfaction sous des contraintes statiques
137
Eléments de Mécanique des Sols
(Fig. 8.22,23). Ces essais montrent que la liquéfaction peut se produire même sous
contraintes statiques. Ce comportement peut s'expliquer par le concept de l'indice des
vides critique et peut être prédit à l'aide du diagramme de Peacock. On peut aussi
effectuer des essais triaxiaux à chargement cyclique pour l'étude de liquéfaction des
sables lâches. Le comportement caractéristique est donné ci-contre (Fig. 8.24). Fig.
8.25,26 montrent le comportement des sables denses lors d'essais triaxiaux cycliques.
D'autres facteurs peuvent influencer le comportement des sables saturés autre que la
contrainte de confinement et l'indice de densité relative. Il s'agit par exemple: du
mode de préparation des échantillons, l'histoire des déformations cycliques
antérieures, le coefficient des terres au repos K0 ainsi que le rapport de
surconsolidation. A présent, que ce passera-t-il avec les sables denses, qui initialement
ont une tendance à se dilater? Quoi que le sujet est relativement complexe, des
chercheurs imminents ont montré que les sables denses suivent le comportement de
mobilité aux charges cycliques plutôt que le phénomène de liquéfaction (Fig. 8.27-29,
Tab. 8.6). La veuille continue est primordiale dans ce domaine, par exemple en
effectuant des relevés des pressions interstitielles sur site, observation de l'érosion et
des petits glissements. Les mesures de prévention des ruptures par liquéfaction sont
du type augmentation de la densité du sol en place en remplaçant les sols lâches ou en
les compactant, la mise en place d'une surcharge pour augmenter la contrainte
effective ou le rabattement en permanence du niveau de la nappe phréatique.
138
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
Fig. 8.19: Cercles de Mohr pour des de compression triaxiale drainés et non
drainés
139
Eléments de Mécanique des Sols
Fig. 8.20: Exemples de cercles de Mohr et enveloppes de rupture pour les essais
triaxiaux drainés illustrant les effets de l'indice des vides
141
Eléments de Mécanique des Sols
Fig. 8.23: Cercles de Mohr en contraintes totales et en contraintes effectives (es. triaxiaux CU,CD)
147
Eléments de Mécanique des Sols
Fig. 8.24: Exemples de courbes typiques d'essais triaxiaux cycliques sur un sable
lâche
148
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
Fig. 8.25: Exemples de courbes typiques d'essais triaxiaux cycliques sur un sable
dense
149
Eléments de Mécanique des Sols
Fig. 8.28: Diagramme d'état illustrant les lignes d'état permanent de déformation
152
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
Les essais triaxiaux CU sont exécutés pour résoudre les problèmes de stabilité sans
possibilité de drainage tels que: vidange rapide d'un barrage en terre, de talus de
réservoir et de canaux (Fig. 8.39). Mais ils peuvent aussi être utilisés dans les
problèmes pratiques décrit dans la section des essais CD. Pendant le déroulement de
l'essai CU, l'application d'une contre pression serait une bonne garantie pour assurer la
saturation complète de l'échantillon. D'autre part, il faut veuillez à empêcher toute
fuite pendant l'essai. Les taux de chargement (en force ou déplacement) seront
relativement lents de sorte que les pressions interstitielles enregistrées aux extrémités
de l'échantillon seront les mêmes que celles qui règnent dans le plan de rupture. Les
essais CU sont particulièrement utiles pour l'étude du comportement à court terme.
Exemple 8.6
Une argile normalement consolidée est consolidée à 150 kPa, puis cisaillée en
compression axiale sans drainage. A la rupture, la différence entre les contraintes
principales est de 100 kPa et les pressions interstitielles sont de 88 kPa. Evaluer les
paramètres de résistance de Mohr-Coulomb en contraintes totales et en contraintes
effectives a) analytiquement. b) graphiquement. Mettre en graphique les cercles de
Mohr en CT et en CE et les enveloppes de rupture. Calculer (σ'1/σ'3)r et (σ1/σ3)r.
Evaluer l'angle théorique du plan de rupture dans l'échantillon.
∆u = 1 =B (8.15)
∆ σ3 n
1 + Cv
Csq
∆u = 1 (8.16)
∆ σ3
∆u = 0 (8.17)
∆ σ3
les sols partiellement saturés ont des valeurs de B comprises entre 0 et 1 selon le
degré de saturation. La relation B(Sr) est une fonction non linéaire et dépend entre
autres du type de sol et du niveau de sollicitation (Fig. 8.44). La relation ci-dessus de
B est très utile. En effet, dans un essai triaxial, elle permet de vérifier si l'échantillon
est complètement saturé ou pas (Tab. 8.7). Lorsque nous appliquons une contrainte de
cisaillement ou un déviateur de contrainte ∆σ = ∆σ1 – ∆σ3, la relation liant ∆u à ∆σ
pour les sols élastiques est (Skempton):
Mais les sols sont généralement inélastiques et le coefficient de 1/3 n'est pas
applicable. On le remplace par un paramètre noté A dit deuxième paramètre de
Skempton. Lorsqu'il y a à la fois, une variation de la contrainte moyenne et une
variation de la contrainte de cisaillement, on combine les expressions (8.15) et (8.18)
pour obtenir une relation générale:
164
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
dite équation de Skempton. Dans les conditions non drainées, elle régit la variation de
la pression interstitielle en fonction de la variation des contraintes totales. Le
paramètre A dépend à divers degrés: du niveau de la déformation axiale, de l'intensité
de σ2, du rapport de surconsolidation, de l'anisotropie et du remaniement de
l'échantillon. (Tab. 8.8) donne quelques valeurs de A à la rupture, noté Ar. L'équation
de Skempton et ses paramètres sont très utiles dans la pratique. Au-delà d'un seuil
critique, l'excès de pression interstitielle peut être à l'origine d'une rupture. Le cas
échéant, on peut prévoir une construction en plusieurs phases pour permettre de
dissiper lentement la pression interstitielle en excès. Pour les essais triaxiaux les plus
courants, le paramètre A est défini en fonction de l'augmentation des contraintes
principales par:
où l'on désigne ac: compression axiale, ae: extension axiale, lc: compression latérale
et le: extension latérale. D'aures parts, on peut montrer que:
Fig. 8.44: Paramètres de pression interstitielle B en fonction du degré de saturation pour quelques sols
166
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
où
σoct = (1/3)( σ1 + σ2 + σ3)
(8.22)
τoct = 13 (σ1 − σ2) + (σ2 − σ3) + (σ3 − σ1)
2 2 2
8.6.6 Cheminement des contraintes durant un chargement non drainé sur des
argiles normalement consolidées
L'application de contrainte de consolidation anisotrope modéliserait plus fidèlement
les conditions qui prévalent sur le terrain (K0 ≠ 1). Des cheminements de contraintes
autres que la compression axiale (tel que lors de chargement de fondation sur semelles
ou remblais) peuvent simuler des conditions de sollicitations. Ainsi, l'extension
latérale simule la poussée des terres, l'extension axiale reproduit les cas de
chargement lors d'excavation tandis que la compression latérale s'applique à la butée
comme celle s'exerçant aux bords d'un ancrage (Fig. 8.45). Remarquons enfin que,
souvent les applications pratiques sont caractérisées par des problèmes plans.
Cependant on continue d'appliquer toujours les résultats des essais triaxiaux (symétrie
de révolution) à des problèmes de déformations planes.
Exemple 8.7
Les courbes σ(ε) et ∆u(ε) de la figure ci-contre (Exemple 8.7) ont été obtenues à partir
d'un essai de compression axiale sur l'échantillon d'une argile normalement
consolidée. Tracer les cheminements de contraintes totales et des contraintes
effectives pour cet essai. Déterminer les paramètres de Mohr-Coulomb. On prendra σ3
égale à 150 kPa.
167
Eléments de Mécanique des Sols
Exemple 8.7
168
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
8.6.7 Cheminement des contraintes pendant un chargement non drainé sur des
argiles surconsolidées
Les argiles surconsolidées ont généralement une valeur de K0 = σv/σh supérieure à
l'unité. Alors, le point de départ des cheminement de contrainte se situe sous l'axe des
Fig. 8.45: Quelques cas pratiques de stabilité sur le terrain et leur simulation par
des essais triaxiaux
169
Eléments de Mécanique des Sols
contraintes hydrostatiques (K0 = 1). Par rapport aux argiles normalement consolidées,
les argiles surconsolidées ont un cheminement des pressions interstitielles différent. A
part ces deux remarques, les mêmes principes restent applicables aux argiles
surconsolidées.
Exemple 8.8
On effectue un essai de compression triaxiale consolidé non drainé sur un échantillon
d'argile dont la contrainte de préconsolidation σ'p est de 800 kPa, ce qui correspond à
un rsc de 10. La figure ci-contre (Exemple 8.8) donne les résultats obtenus. On
effectue un autre essai CU sur la même argile avec le même rsc et, par conséquent, la
même valeur de σ'c. Dans ce dernier essai, on ne maintient pas la contrainte latérale
constante mais on l'augmente proportionnellement à la contrainte axiale de sorte que
∆σ3 = 0,2 ∆σ1 (voir figure). On suppose que les résultats donnés à la figure sont
valables, quelle que soit la façon de modifier les contraintes majeures en compression,
à savoir que σ1 et σ3 augmentent au cours de l'essai. Prédire le comportement du
deuxième essai CU. Calculer les inconnues du tableau ci-dessous (Tab. 8.9), pour des
déformations de 0; 0,5; 2,5; et 7,5 %. Tracer le TSP et le ESP pour cet essai.
Tab. 8.8
Exemple 8.8
170
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
Tab. 8.9
Exercices du chapitre 8
Exercice 1:
Dans un essai de cisaillement direct sur un échantillon de sable pulvérulent, la
contrainte normale verticale agissant sur l'échantillon est de 300 kN/m2 et la
contrainte tangentielle horizontale à la rupture est de 200 kN/m2. En supposant une
distribution uniforme des contraintes dans la zone de rupture et une enveloppe de
rupture rectiligne avec c = 0, évaluer à l'aide du cercle de Mohr, la valeur et la
direction des contraintes principales à la rupture. Expliquer pourquoi l'essai de
cisaillement direct ne permet pas de déterminer les contraintes principales dans un
échantillon pour lequel la contrainte de cisaillement est inférieure à la contrainte de
rupture.
Exercice 2:
Deux essais courants de compression triaxiale CD sont effectués sur un sable sec
dense à grains angulaires, à un même indice des vides. La contrainte cellulaire dans
l'essai A est de 100 kPa, et de 400 kPa dans l'essai B; on maintient ces contraintes
constantes tout au long de l'essai. A la rupture, les essais présentaient des contraintes
déviatoriques de 400 kPa (essai A) et de 1700 kPa (essai B).
a) Tracer, pour les deux essais, les cercles de Mohr au début et à la rupture.
b) Déterminer φ en supposant que c = 0.
c) Quelle est la contrainte de cisaillement à la rupture, sur le plan de rupture, dans les
deux essais?
d) Déterminer l'orientation théorique du plan de rupture dans chaque échantillon.
c) Quelle est l'orientation du plan d'obliquité maximale? .
Exercice 3:
Quel est l'indice des vides critique du sable de la rivière Sacramento pour une
contrainte de confinement de 1,5 MPa?
Exercice 4:
Quelle est la contrainte de confinement critique du sable de la rivière Sacramento pour
un indice des vides de 0,75?
Exercice 5:
Considérons le comportement du sable de la rivière Sacramento caractérisé par σ'3crit
égale à 0,4 MPa et ec = ecrit = 0,8. Décrire le comportement drainé et non drainé de ce
sable sachant que l'indice des vides après consolidation à σ'3crit= 0,4 MPa est de a)
0,85 et de b) 0,75.
Exercice 6:
Considérons le comportement du sable de la rivière Sacramento pour ecrit = 0,6 et
σ'3crit= 1,6 MPa. Décrire le comportement drainé et non drainé de ce sable sachant que
173
Eléments de Mécanique des Sols
l'indice des vides est maintenu à 0,6 mais qu'on applique à l'échantillon une contrainte
σ'3c de a) 1,5 MPa et b) de 1,7 MPa.
Exercice 7:
Soit un essai triaxial drainé effectué sur le sable, où σ'3crit = 150 kPa et (σ'1 / σ'3)r égale
à 3,7. Quelles seront les valeurs de : a) σ'1r b) (σ1 – σ3)r c) φ'
Exercice 8:
On suppose que l'échantillon de l'exemple 7 est cisaillé dans des conditions non
drainées à la même contrainte totale cellulaire (150 kPa). La pression interstitielle
induite à la rupture ∆ur est de 70 kPa. Déterminer :
a) σ'1r b) (σ1 - σ3)r
c) φ en termes de contraintes totales d) l'angle du plan de rupture αr.
Exercice 9:
Soit le sable de l'exemple 8 mais pour lequel la contrainte cellulaire est maintenant de
300 kPa. Déterminer ∆ur.
Exercice 10:
Une argile normalement consolidée est consolidée à 150 kPa, puis cisaillée en
compression axiale sans drainage. A la rupture, la différence entre les contraintes
principales est de 100 kPa et les pressions interstitielles sont de 88 kPa. Evaluer les
paramètres de résistance de Mohr-Coulomb en contraintes totales et en contraintes
effectives, a) analytiquement et b) graphiquement. Mettre en graphique les cercles
de Mohr en contraintes totales et en contraintes effectives et les enveloppes de
rupture, c) Calculer (σ'1 / σ'3)r puis (σ1 / σ3)r. d) Evaluer l'angle théorique du plan de
rupture dans l'échantillon.
Exercice 11:
On effectue un essai de compression simple sur une argile molle. L'échantillon, taillé
dans une carotte non remaniée, a un diamètre de 35 mm et une hauteur de 80 mm. La
charge appliquée à la rupture sur l'anneau de charge était de 14,3 N et le déplacement
axial, de 11 mm. Calculer la résistance à la compression simple et la résistance au
cisaillement de l'échantillon d'argile molle.
Exercice 12:
Les courbes σ – ε et ∆u - ε de l'exemple 8.7 ont été obtenues à partir d'un essai de
compression axiale sur l'échantillon d'argile normalement consolidée de l'exemple 8.6.
Tracer les cheminements en contraintes totales et en contraintes effectives pour cet
essai. Déterminer les paramètres de Mohr-Coulomb.
Exercice 13:
On doit construire sur un dépôt d'argile molle organique situé au nord de la Suède un
remblai de grandes dimensions dans un court laps de temps. La section transversale et
174
Chapitre 8 : Résistance des sols au cisaillement
Exercice 14:
Deux échantillons identiques d'une argile normalement ε (%) ∆σ /σ'c ∆u/σ'c
0 0 0
consolidée et saturée (même w, e etc.) sont consolidés
1 0,35 0,19
isotropiquement (K = 1) et cisaillés sans drainage. Dans l'essai 2 0,45 0,29
A en compression axiale (AC), la pression cellulaire est 4 0,52 0,41
maintenue constante tandis que la contrainte axiale est 6 0,54 0,47
augmentée jusqu'à la rupture. L'échantillon B est amené à la 8 0,56 0,51
rupture par extension latérale (LE) où la contrainte axiale est 10 0,57 0,53
maintenue constante tandis que la pression cellulaire est réduite 12 0,58 0,55
jusqu'à atteindre la rupture. Les données relatives à l'effort-
déformation et à la pression interstitielle de l'essai A sont présentées au tableau ci-
contre.
a) Calculer et mettre en graphique les courbes d'effort-déformation et de pression
interstitielle-déformation de l'essai A.
b) Mettre en graphique les cheminements TSP et ESP pour les deux essais.
c) Evaluer φ' et φT pour les deux essais.
d) Démontrer que la courbe d'effort-déformation de l'essai A (AC) est identique à
celle de l'essai B (LE).
e) Etablir les données de pression interstitielle-déformation pour l'essai B à partir du
cheminement de contrainte LE.
Exercice 15
On effectue un essai de compression triaxiale consolidé non drainé sur un échantillon
d'argile dont la contrainte de préconsolidation (σ'p est de 800 kPa, ce qui correspond à
un rsc de 10. La figure de l'exemple 8.8 donne les résultats obtenus. On effectue un
autre essai CU sur la même argile avec le même rsc et, par conséquent, la même
valeur de σ'c. Dans ce dernier essai, on ne maintient pas la contrainte latérale
constante mais on l'augmente proportionnellement à la contrainte axiale de sorte que
∆σ3 = 0,2 ∆σ1 (voir figure). On suppose que les résultats donnés à la figure de
l'exemple 8.8 sont valables, quelle que soit la façon de modifier les contraintes
majeures en compression, à savoir que σ1 et σ3 augmentent au cours de l'essai. Prédire
le comportement du deuxième essai CU.
a. Calculer les inconnues du tableau 8.9, pour des déformations de 0, de 0,5; de 2,5 et
de 7,5 %.
b. Tracer le TSP et le ESP pour cet essai.
175
Eléments de Mécanique des Sols
Exercice 16:
Soit le remblai de l'exercice 13. Des essais de compression triaxiale ont donné c'=7kPa
et φ' = 23°. Construire l'enveloppe de rupture et déterminer si le remblai sera stable.
Chapitre 9
9.1 Introduction
L'analyse de la pression latérale des terres est d'un aspect très important en
mécanique des sols. Les applications sont très diverses et s'étendent du
dimensionnement des ouvrages de soutènement jusqu'à l'étude de la stabilité des
pentes et des talus. Les hypothèses généralement admises sont un état de déformation
plane et un comportement rigide-parfaitement plastique car l'écoulement par
cisaillement se produit à contrainte constante.
σh = K σv (9.1) K0
Ka
où K est dit coefficient de la pression des
terres. Puisque les contraintes totales peuvent
Expansion Compression
changer selon le degré de saturation du sol, le
coefficient K n'est pas constant pour un sol
Fig. 9.1 : Variation de K en fonction de
donné. C'est pour cette raison que nous la déformation
écrivons cette relation en terme de contraintes
effectives:
où rsc est le taux de surconsolidation. Dans la littérature on trouvera des études sur la
corrélation entre K0 et diverses autres paramètres tels que indice de plasticité, degré
de sur consolidation …etc.
9.4.1 Définition
C'est l'état d'équilibre qui précède immédiatement la
rupture, il s'agit donc d'un équilibre plastique. Plusieurs D
A
modèles sont disponibles pour le traitement du sujet. β
9.4.2.2 Contrainte sur une facette parallèle à la Fig. 9.4 : Massif à surface libre
surface libre inclinée
Considérons une facette d'aire élémentaire dA, parallèle
à la surface libre et située à la profondeur z (Fig. 9.4). La n t
contrainte sur la facette équilibre le poids du parallélépipède β
ABCD. Ainsi, le vecteur contrainte t est vertical et a pour
intensité: M
β
β≤φ
t = γ z cos β
Fig. 9.5 : Etat de
Les forces agissant sur les faces latérales sont égales et contrainte
opposées. On conclut que la contrainte sur un plan parallèle à la
surface libre est verticale. Ceci veut dire que l'inclinaison de la
surface libre ne peut dépasser l'angle φ (Fig. 9.5).
ωβ = β + 2δ (9.5) E1
d'où
δ = (ωβ - β)/2 d'autre part, Fig. 9.8 : Equilibre inférieur
on a:
2δ = γ - 2β = π/2 - ϕ - 2β soit δ = π/4 - ϕ/2 - β
ce qui donne
d'où
ωβ
α = π/4 + ϕ/2 (9.9)
φ 2α
σ3 2γ σ1 σ
Ainsi, les deux directions de glissement β 2δ
font un angle de π/4 + φ/2 avec la
C2
direction de σ3, c.à.d que là aussi, l'angle
entre les directions de glissement et la
direction d'action de σ1 sont
Fig. 9.10 : Equilibre supérieur
± (π/4 - φ/2)
= σm – R cos γ
Fig. 9.14 : Cercle de Mohr en équilibre inférieur
sin ϕ = R / σm il vient
R = σm sin ϕ β
d'où θ
τm = σm sin ϕ
déplacement
ce qui donne σ1
et
on obtient déplacement
σ3
σm = γ r cos (θ - β) . sin ωβ / sin (ωβ + β)
σ1
et finalement
Kaγ = sin β cos (θ - β) [1 - sin ϕ . cos (2θ + ωβ - β)] / [sin ϕ sin (ωβ + β)]
Remarque 9.1
La théorie de Rankine est relativement simple mais ses applications sont limitées. En
effet, les lignes de glissement observées sur site ne sont pas droites. De plus, dans le
cas de massifs limités par des parois on constate que la rugosité de l'écran joue un rôle
important. Finalement, l'obliquité des contraintes sur l'écran est une caractéristique du
frottement du massif et de l'écran, alors que dans la théorie de Rankine, elle ne dépend
que de l'obliquité de la surface libre et de l'angle de frottement interne.
admet une distribution triangulaire des contraintes sur chaque rayon polaire, c.à.d que
l'obliquité est constante et que l'intensité de la contrainte est proportionnelle à la
position radiale r (résultat de la théorie de Rankine).
β+
9.4.3.2 Poussée sur un écran
Sur la facette portée par le rayon polaire (Fig. 9.18), la θ+
r σθθ
contrainte normale σθθ est de la forme: λ +
σθθ = r f(θ)
δ+ P
cependant, f peut dépendre des autres paramètres β, λ,
δ, φ et γ. Par convention, on posera
h
Kγ 2
P= ∫ t dr = cos δ γ h2
0
Fig. 9.19 : Poussée sur un écran
θ
9.4.3.3 Calcul du coefficient de poussée Kγ σrr
9.4.3.3.1 Système des équations différentielles λ
Puisque l'équilibre est limite, d'après (9.11) il vient σrθ
(Fig. 9.20):
σθθ
σ1
σθθ = σm [1 - sin ϕ cos 2ψ] ψ
Comme le montre (Fig. 9.14), l'angle ψ est l'angle que fait σ1 avec le rayon polaire. ψ
est ψ(θ) car l'obliquité de la contrainte sur le rayon polaire est constante. σθθ est
proportionnelle à r quand θ est fixe. σm est aussi de la forme:
σm = r g(θ) (9.14)
σm = γ r S(θ) (9.17)
Fig. 9.21 : Conditions aux
Le problème consiste donc à rechercher les fonctions S(θ) limites
et ψ(θ) qui définissent complètement le tenseur de
contrainte. Tenant compte de (9.13,17), (9.16) donne:
σ = 0, σm = 0 d'où
S(θ = π/2 + β) = 0
en effet, puisque le dénominateur de dψ/dθ +1 est nul, il faut que son numérateur le
soit aussi, ce qui implique l'expression ci-dessus. Autrement:
soit
2ψ = ωβ - β ou 2ψ = π – (ωβ + β) (9.19)
Lorsque 2ψ = π - (ωβ + β), la surface libre est située hors de ce même petit angle.
ce qui donne
où
Comme précédemment, on peut montrer que l'écran est situé dans le petit angle des
lignes de glissement lorsque 2ψ = - (ωδ - δ) et il est situé hors de ce même petit angle
lorsque 2ψ = ωδ+δ-π . Quant à S, elle est inconnue sur l'écran. On a donc quatre
couples de valeurs de ψ sur la surface libre et sur l'écran, mais elles ne sont pas tous
mécaniquement possibles. en définitive, on ne peut poser que deux problèmes
distincts:
186
Chapitre 9 : Pression latérale des terres
Problème de poussée
. Sur la surface libre:
. Sur l'écran
θ=λ 2ψ = - (ωδ - δ)
Problème de butée
.Sur la surface libre
θ = π/2 + β S=0 2ψ = ωβ - β
.Sur l'écran
θ=λ 2ψ = ωδ + δ - π
9.4.3.3.3 Résolution
Le problème est mathématiquement bien posé. Il reste à calculer S sur l'écran, ψ et S
sur les différents rayons polaires. Ceci relève du calcul numérique dont les résultats
sont présentés sous forme de tables telles que celles de Caquot et Kérisel (Tab. 9.1,2).
Remarque 9.2
Seul un équilibre de Rankine peut régner entre la surface libre et la première ligne de
glissement de cet équilibre. On peut donc distinguer deux zones dans le massif: une
zone en équilibre de Rankine (δ = 0) commandée par la surface libre, et une zone en
équilibre de Boussinesq commandée par l'écran. Ces deux zones se raccordent le long
de la première ligne de glissement de l'équilibre de Rankine.
α [°]
φ [°] δ [°] β [°]
50 60 70 80 90 100 110 120 130
10 0 0 1.11 0.943 0.832 0.756 0.704 0.669 0.650 0.641 0.641
10 1.41 1.20 1.06 0.982 0.937 0.922 0.900 0.895 0.890
5 0 1.09 0.917 0.801 0.720 0.664 0.626 0.601 0.586 0.577
10 1.45 1.23 1.08 1.00 0.951 0.936 0.920 0.900 0.890
10 0 1.07 0.911 0.787 0.702 0.642 0.600 0.570 0.549 0.533
10 1.53 1.29 1.13 1.05 0.991 0.966 0.950 0.940 0.935
15 0 0 1.02 0.850 0.735 0.651 0.589 0.541 0.504 0.472 0.438
10 1.27 1.04 0.893 0.782 0.701 0.643 0.595 0.555 0.516
5 0 1.00 0.828 0.709 0.622 0.557 0.507 0.467 0.433 0.395
10 1.28 1.04 0.885 0.764 0.679 0.612 0.560 0.516 0.442
10 0 1.00 0.821 0.695 0.603 0.536 0.484 0.442 0.405 0.365
10 1.32 1.07 0.889 0.758 0.663 0.591 0.536 0.489 0.473
15 0 1.02 0.826 0.691 0.596 0.525 0.470 0.425 0.385 0.342
10 1.38 1.11 0.903 0.760 0.657 0.581 0.522 0.471 0.420
20 0 0 0.937 0.767 0.647 0.559 0.490 0.434 0.387 0.341 0.290
10 1.15 0.920 0.765 0.653 0.568 0.500 0.441 0.387 0.329
20 1.44 1.17 1.01 0.901 0.822 0.781 0.759 0.749 0.732
5 0 0.921 0.748 0.626 0.536 0.465 0.409 0.361 0.314 0.263
10 1.14 0.915 0.754 0.634 0.546 0.474 0.414 0.360 0.301
20 1.47 1.19 1.03 0.907 0.840 0.786 0.763 0.741 0.736
10 0 0.924 0.742 0.614 0.520 0.448 0.391 0.342 0.295 0.243
10 1.17 0.926 0.751 0.626 0.531 0.457 0.396 0.340 0.280
20 1.51 1.23 1.06 0.937 0.855 0.812 0.776 0.767 0.748
15 0 0.942 0.745 0.610 0.512 0.438 0.379 0.328 0.280 0.229
10 1.21 0.949 0.756 0.622 0.523 0.446 0.383 0.325 0.265
20 1.59 1.29 1.11 0.982 0.895 0.837 0.813 0.789 0.769
20 0 0.970 0.759 0.614 0.511 0.434 0.372 0.319 0.270 0.217
10 1.29 0.984 0.771 0.626 0.521 0.441 0.375 0.315 0.253
20 1.72 1.39 1.18 1.04 0.951 0.888 0.848 0.821 0.800
25 0 0 0.859 0.688 0.568 0.478 0.406 0.346 0.293 0.241 0.184
10 1.03 0.814 0.661 0.549 0.462 0.389 0.327 0.267 0.203
20 1.25 1.00 0.818 0.681 0.569 0.480 0.401 0.326 0.249
5 0 0.848 0.674 0.552 0.459 0.387 0.327 0.275 0.223 0.168
10 1.03 0.810 0.648 0.532 0.443 0.370 0.308 0.249 0.186
20 1.27 1.00 0.824 0.673 0.557 0.462 0.381 0.307 0.230
10 0 0.851 0.671 0.542 0.448 0.374 0.313 0.261 0.210 0.156
10 1.05 0.814 0.645 0.523 0.431 0.356 0.294 0.235 0.173
20 1.31 1.03 0.830 0.673 0.548 0.449 0.367 0.292 0.216
15 0 0.866 0.672 0.540 0.441 0.365 0.304 0.251 0.200 0.146
10 1.09 0.828 0.647 0.520 0.423 0.347 0.284 0.225 0.164
20 1.37 0.107 0.853 0.678 0.545 0.441 0.357 0.282 0.206
20 0 0.896 0.685 0.542 0.439 0.361 0.298 0.244 0.193 0.139
10 1.14 0.856 0.658 0.521 0.420 0.342 0.277 0.217 0.156
20 1.45 1.12 0.886 0.688 0.545 0.438 0.351 0.274 0.198
25 0 0.925 0.725 0.552 0.443 0.361 0.296 0.240 0.187 0.134
10 1.22 0.920 0.676 0.528 0.423 0.341 0.273 0.212 0.151
20 1.56 1.20 0.929 0.708 0.554 0.439 0.349 0.270 0.192
30 0 0 0.787 0.617 0.497 0.406 0.333 0.272 0.218 0.165 0.108
10 0.929 0.717 0.569 0.460 0.373 0.301 0.239 0.180 0.116
20 1.12 0.861 0.683 0.546 0.438 0.353 0.276 0.207 0.135
30 1.38 0.107 0.899 0.765 0.684 0.610 0.561 0.500 0.434
Table 9.1 : Table de Caquot et Kérisel pour le calcul du coefficient de poussée active du au poids des
terres Kaγ (D'après Chen)
188
Chapitre 9 : Pression latérale des terres
α [°]
φ [°] δ [°] β [°]
50 60 70 80 90 100 110 120 130
30 5 0 0.778 0.606 0.484 0.392 0.319 0.258 0.205 0.154 0.099
10 0.932 0.715 0.559 0.446 0.359 0.287 0.226 0.168 0.108
20 1.12 0.861 0.678 0.536 0.426 0.338 0.263 0.194 0.125
30 1.39 1.09 0.912 0.776 6.694 0.619 0.570 0.507 0.428
10 0 0.781 0.604 0.477 0.383 0.309 0.248 0.196 0.145 0.093
10 0.946 0.720 0.557 0.439 0.349 0.277 0.216 0.159 0.100
20 1.16 0.881 0.681 0.532 0.419 0.328 0.252 0.184 0.117
30 1.43 1.14 0.934 0.795 0.712 0.634 0.570 0.506 0.426
15 0 0.798 0.607 0.475 0.378 0.302 0.242 0.189 0.138 0.087
10 0.972 0.728 0.558 0.437 0.343 0.270 0.209 0.152 0.095
20 1.19 0.900 0.695 0.532 0.414 0.321 0.245 0.177 0.111
30 1.51 1.18 0.968 0.823 0.738 0.657 0.590 0.524 0.442
20 0 0.821 0.618 0.479 0.377 0.299 0.237 0.184 0.134 0.083
10 1.01 0.750 0.566 0.437 0.341 0.266 0.204 0.147 0.091
20 1.25 0.943 0.712 0.539 0.414 0.318 0.240 0.172 0.106
30 1.59 1.24 1.01 0.885 0.773 0.688 0.618 0.549 0.448
25 0 0.862 0.638 0.487 0.380 0.299 0.235 0.180 0.130 0.080
10 1.08 0.785 0.581 0.442 0.342 0.265 0.201 0.143 0.087
20 1.35 1.00 0.739 0.550 0.418 0.318 0.238 0.169 0.103
30 1.74 1.35 1.11 0.940 0.820 0.729 0.654 0.564 0.473
30 0 0.900 0.770 0.501 0.387 0.302 0.236 0.179 1.27 0.078
10 1.17 0.829 0.602 0.453 0.347 0.266 0.200 0.141 0.085
20 1.47 1.08 0.776 0.568 0.425 0.321 0.238 0.167 0.100
30 1.88 1.46 1.19 1.01 0.882 0.783 0.701 0.604 0.489
35 0 0 0.717 0.551 0.433 0.343 0.271 0.211 0.158 0.107 0.057
10 0.837 0.634 0.491 0.383 0.299 0.230 0.171 0.115 0.060
20 0.986 0.741 0.572 0.443 0.342 0.261 0.191 0.128 0.066
30 1.18 0.895 0.703 0.558 0.434 0.331 0.240 0.160 0.084
5 0 0.711 0.542 0.424 0.333 0.260 0.201 0.149 0.101 0.052
10 0.843 0.629 0.483 0.372 0.289 0.220 0.162 0.108 0.056
20 1.01 0.741 0.568 0.435 0.333 0.250 0.182 0.120 0.060
30 1.20 0.904 0.708 0.557 0.426 0.320 0.230 0.151 0.078
10 0 0.717 0.543 0.418 0.326 0.253 0.194 0.143 0.095 0.049
10 0.849 0.635 0.480 0.368 0.282 0.213 0.155 0.103 0.052
20 1.02 0.759 0.569 0.430 0.326 0.243 0.175 0.115 0.057
30 1.22 0.923 0.720 0.560 0.422 0.312 0.222 0.145 0.074
15 0 0.731 0.546 0.417 0.322 0.248 0.189 0.138 0.091 0.046
10 0.876 0.643 0.481 0.365 0.277 0.208 0.150 0.098 0.049
20 1.05 0.775 0.575 0.430 0.322 0.238 0.170 0.110 0.054
30 1.27 0.975 0.753 0.567 0.421 0.308 0.216 0.140 0.070
20 0 0.755 0.557 0.420 0.322 0.246 0.186 0.135 0.088 0.044
10 0.915 0.664 0.488 0.367 0.275 0.205 0.147 0.095 0.047
20 1.11 0.800 0.592 0.434 0.322 0.235 0.166 0.107 0.052
30 1.36 1.02 0.781 0.580 0.424 0.306 0.214 0.137 0.068
25 0 0.791 0.575 0.430 0.325 0.246 0.185 0.133 0.086 0.043
10 0.968 0.692 0.501 0.371 0.276 0.204 0.145 0.093 0.046
20 1.17 0.847 0.610 0.443 0.323 0.235 0.165 0.105 0.050
30 1.44 1.08 0.819 0.598 0.429 0.307 0.213 0.134 0.066
30 0 0.846 0.601 0.442 0.331 0.249 0.185 0.132 0.085 0.042
10 1.04 0.730 0.519 0.379 0.280 0.205 0.144 0.092 0.044
20 1.27 0.908 0.637 0.455 0.329 0.237 0.164 0.103 0.049
30 1.60 1.15 0.870 0.623 0.438 0.310 0.213 0.133 0.064
35 0 0.928 0.634 0.460 0.341 0.254 0.187 0.132 0.084 0.041
10 1.12 0.783 0.545 0.392 0.287 0.208 0.145 0.091 0.044
20 1.41 0.989 0.676 0.473 0.337 0.241 0.166 0.103 0.048
30 1.75 1.29 0.951 0.656 0.457 0.318 0.216 0.134 0.064
Table 9.1 (suite): Table de Caquot et Kérisel pour le calcul du coefficient de poussée active du au poids
des terres Kaγ
189
Eléments de Mécanique des Sols
α [°]
φ [°] δ [°] β [°]
50 60 70 80 90 100 110 120 130
40 0 0 0.649 0.491 0.374 0.287 0.217 0.160 0.111 0.065 0.024
10 0.760 0.556 0.421 0.316 0.237 0.172 0.118 0.069 0.025
20 0.874 0.643 0.482 0.358 0.266 0.191 0.129 0.075 0.026
30 1,38 0.762 0.577 0.429 0.316 0.226 0.150 0.086 0.029
40 1.22 0.920 0.751 0.614 0.511 .0.443 0.364 0.277 0.160
5 0 0.645 0.486 0.368 0.279 0.210 0.153 0.105 0.061 0.022
10 0.759 0.553 0.415 0.310 0.230 0.166 0.112 0.064 0.023
20 0.879 0.644 0.479 0.352 0.259 0.183 0.123 0.070 0.024
30 1.03 0.770 0.579 0.426 0.309 0.218 0.143 0.081 0.027
40 1.25 0.941 0.769 0.628 0.524 0.439 0.361 0.274 0.157
10 0 0.654 0.485 0.364 0.275 0.205 0.149 0.101 0.058 0.021
10 0.767 0.562 0.413 0.305 0.225 0.160 0.108 0.061 0.022
20 0.894 0.651 0.480 0.349 0.254 0.178 0.118 0.067 0.023
30 1.05 0.786 0.586 0.425 0.305 0.212 0.139 0.078 0.026
40 1.29 0.973 0.769 0.650 0.542 0.455 0.374 0.273 0.155
15 0 0.664 0.490 0.365 0.272 0.201 0.145 0.098 0.056 0.020
10 0.783 0.571 0.415 0.304 0.221 0.157 0.105 0.059 0.021
20 0.937 0.666 0.486 0.349 0.251 0.175 0.115 0.065 0.022
30 1.07 0.811 0.590 0.426 0.304 0.209 0.135 0.075 0.024
40 1.35 1.02 0.804 0.657 0.567 0.459 0.377 0.286 0.154
20 0 0.690 0.503 0.367 0.273 0.200 0.143 0.096 0.054 0.019
10 0:822 0.585 0.421 0.306 0.220 0.155 0.103 0.057 0.020
20 0.975 0.688 0.496 0.352 0.250 0.173 0.113 0.063 0.021
30 1.11 0.846 0.610 0.434 0.305 0.208 0.133 0.073 0.023
40 1.43 1.08 0.849 0.693 0.578 0.485 0.399 0.290 0.155
25 0 0.717 0.518 0.376 0.276 0.200 0.143 0.095 0.053 0.018
10 0.860 0.607 0.431 0.310 0.221 0.155 0.1.01 0.056 0.019
20 1.03 0.729 0.511 0.359 0.252 0.173 0.112 0.061 0.020
30 1.17 0.892 0.637 0.445 0.309 0.208 0.132 0.072 0.023
40 1.53 1.15 0.908 0.741 0.617 0.518 0.409 0.297 0.156
30 0 0.765 0.543 0.388 0.281 0.203 0.143 0.094 0.052 0.018
10 0.927 0.643 0.447 0.317 0.224 0.156 0.101 0.055 0.019
20 1.10 0.772 0.532 0.369 0.256 0.174 0.112 0.061 0.020
30 1.24 0.953 0.681 0.463 0.314 0.210 0.133 0.071 0.022
40 1.67 1.25 0.984 0.802 0.668 0.559 0.442 0.321 0.160
35 0 0.840 0.576 0.405 0.289 0.207 0.145 0.094 0.052 0.017
10 1.02 0.690 0.470 0.327 0.230 0.158 0.102 0.055 0.018
20 1.22 0.840 0.562 0.383 0.263 0.177 0.113 0.060 0.020
30 1.33 1.03 0.727 0.480 0.324 0.214 0.134 0.071 0.023
40 1.84 1.38 1.08 0.881 0.733 0.589 0.463 0.335 0.164
40 0 0.946 0.598 0.428 0.302 0.214 0.148 0.096 0.052 0.017
10 1.09 0.738 0.500 0.342 0.238 0.162 0.103 0.055 0.018
20 1.38 0.931 0.604 0.402 0.273 0.182 0.114 0.061 0.019
30 1.50 1.17 0.792 0.512 0.338 0.221 0.136 0.072 0.023
40 2.07 1.55 1.21 0.985 0.817 0.654 0.513 0.353 0.171
Table 9.1 (suite): Table de Caquet et Kérisel pour le calcul du coefficient de poussée active du au
poids des terres Kaγ
190
Chapitre 9 : Pression latérale des terres
α [°]
φ [°] δ [°] β [°]
50 60 70 80 90 100 110 120 130
10 0 0 1.58 1.44 1.38 1.37 1.42 1.54 1.74 2.06 2.60
10 1.87 1.69 1.62 1.61 1.68 1.81 .2.05 2.45 3.11
5 0 1.61 1.50 1.45 1.48 1.56 1.71 1.96 2.36 3.03
10 2.05 1.87 1.80 1.81 1.90 2.08 2.39 2.89 3.74
10 0 1.66 1.56 1.54 1.58 1.68 1.87 2.16 2.64 3.45
10 2.19 2.01 1.95 1.98 2.10 2.32 2.70 3.31 4.35
15 0 0 1.75 1.62 1.57 1.59 1.70 1.91 2.24 2.78 3.70
10 2.08 1.92 1.88 1.93 2.07 2.32 2.74 3.43 4.61
5 0 1.78 1.68 1.67 1.74 1.89 2,15 2.57 3.24 4.40
10 2.27 2.13 2.10 2.18 2.36 2.69 3.22 4.10 5.62
10 0 1.84 1.77 1.79 1.89 2.08 2.40 2.90 3.72 5.13
10 2.46 2.32 2.32 2.43 2.66 3.07 3.72 4.81 6.69
15 0 1.91 1.87 1.91 2.04 2:27 2.64 3.23 4.20 5.87
10 2.63 2.50 2.52 2.66 2.95 3.44 4.22 5.52 7.79
20 0 0 1.92 1.81 1.79 1.86 2.04 2.37 2.91 3.78 5.32
10 2.29 2.17 2.18 2.30 2.56 2.98 3.68 4.85 6.91
20 2.78 2.62 2.62 2.77 3.09 3.63 4.50 5.98 8.63
5 0 1.98 1.90 1.92 2.04 2.30 2.72 3.39 4.49 6.45
10 2.52 2.41 2.45 2.63 2.96 3.51 4.40 5.90 8.57
20 3.14 2.99 3.02 3.24 3.65 4.35 5.49 7.42 10.9
10 0 2.05 2.01 2.08 2.26 2.58 3.09 3.91 5.27 7.69
10 2.75 2.67 2.75 2.98 3.39 4.08 5.19 7.05 10.4
20 3.52 3.37 3.45 3.73 4.26 5.13 6.57 9.01 13.4
20 15 0 2.14 2.14 2,26 2.49 2.88 3.49 4.47 6.11 9.P4
10 2.99 2.93 3.05 3.34 3.85 4.68 6.02 8.29 12.4
20 3.90 3.77 3.89 4.25 4.90 5.97 7.73 10.7 16.4
20 0 2.26 2.29 2.44 2.71 3.17. 3.89 5.04 6.95 10.4
10 3.22 3.19 3.34 3.70 4.30 5.29 6.95 9.65 14.0
20 4.26 4.15 4.32 4.77 5.55 6.83 8.94 12.5 18.9
25 0 0 2.14 2.05 2.06 2.18 2.46 2.98 3.81 5.23 7.80
10 2.54 2.46 2.53 2.76 3.18 3.88 5.02 6.99 10.6
20 3.15 3.04 3.14 3.44 4.00 4.91 6.43 9.06 13.9
5 0 2.21 2.15 2.22 2.42 2.82 3.47 4.53 6.33 9.64
10 2.81 2.75 2.88 3.19 3.74 4.63 6.11 8.66 13.4
20 3.58 3.50 3.66 4.07 4.80 5.99 7.98 11.4 17.8
10 0 2.30 2.29 2.42 2.72 3.22 4.02 5.34 7.60 11.8
10 3.08 3.07 3.27 3.76 4.36 5.49 7.35 10.6 16.6
20 4.04 4.00 4.24 4.78 5.70 7.23 9.75 14.1 22.4
15 0 2.41 2.46 2.67 3.05 3.66 4.64 6.25 9.02 14.2
10 3.39 3.43 3.69 4.20 5.05 6.44 8.74 12.7 20.2
20 4.54 4.55 4.87 5.55 6.70 8.59 11.7 17.2 27.4
20 0 2.56 2.67 2.94 3.40 4.13 5.31 7.23 10.6 16.8
10 3.72 3.80 4.13 4.76 5.80 7.47 10.4 15.3 24.5
20 5.07 5.12 5.55 6.38 7.79 10.1 14.5 21.4 34.5
25 0 2.74 2.89 3.21 3.76 4.62 6.00 8.26 12.2 19.5
10 4.05 4.18 4.59 5.34 6.57 8.54 12.0 17.8 29.7
20 5.60 5.71 6.23 7.24 8.90 11.6 16.8 25.0 40.4
Table 9.2: Table de Caquot et Kérisel pour le calcul du coefficient de poussée passive du au poids des
terres Kpγ (d'après Chen)
191
Eléments de Mécanique des Sols
α [°]
φ [°] δ [°] β [°]
50 60 70 80 90 100 110 120 130
30 0 0 2.37 2.31 2.37 2.57 3.00 3.78 5.08 7.37 11.7
10 2.82 2.79 2.95 3.34 4.01 5.12 7.00 10.3 16.8
20 3.57 3.54 3.79 4.32 5.25 6.79 9.43 14.2 23.3
30 4.41 4.42 4.76 5.68 6.74 8.82 12.4 18.8 31.3
5 0 2.46 2.44 2.57 2.88 3.49 4.49 6.16 9.13 14.8
10 3.13 3.15 3.40 3.92 4.79 6.24 8.70 13.1 21.6
20 4.07 4.12 4.48 5.19 6.42 8.46 11.9 18.2 30.4
30 5.19 5.26 5.76 6.79 8.39 11.2 16.0 24.5 41.3
10 0 2.57 2.61 2.82 3.29 4.06 5.32 7.44 11.2 18.5
10 3.47 3.55 3.91 4.58 5.70 7.56 10.7 16.4 27.4
20 4.66 4.78 5.27 6.21 7.79 10.4 14.9 23.0 38.9
30 6.07 6.23 6.90 8.02 10.3 14.0 20.1 31.3 53.2
5 0 2.72 2.83 3.16 3.75 4.71 6.27 8.92 13.7 22.9
10 3.85 4.02 4.50 5.34 6.75 9.08 13.0 20.2 34.1
20 5.31 5.52 6.17 7.37 9.37 12.7 18.4 28.7 48.7
30 7.05 7.32 8.21 10J 12.6 17.2 25.0 39.2 66.0
20 0 2.91 3.11 3.55 4.27 5.44 7.36 10.6 16.4 27.8
10 4.29 4.54 5.15 6.20 7.94 10.8 16.1 25.2 42.9
20 6.03 6.35 7.18 8.68 11.2 15.3 23.0 37.0 63.0
30 8.14 8.54 9.68 12.3 15.1 20.8 30.5 49.0 82.0
25 0 3.15 .3.44 3.97 4.85 6.25 8.55 12.5 19.5 33.2
10 4.77 5.11 5.86 7.14 9.24 12.7 19.1 30.1 51.4
20 6.81 7.25 8.29 10.1 13.1 18.1 27.5 44.0 78.5
30 9.32 9.87 11.3 14.4 17.9 25.0 37.6 60.0 100.
30 0 3.42 3.77 4.41 5.45 7.10 9.80 14.4 22.7 38.8
10 5.26 5.70 6.60 8.13 10.6 15.1 22.2 35.1 60.3
20 7.62 8.18 9.44 11.6 15.2 21.4 32.8 54.0 94.0
30 10.5 11.2 13.0 16.7 20.8 29.0 44.0 72.4 122.
35 0 0 2.67 2.64 2.76 3.07 3.69 4.87 6.92 10.7 18.3
10 3.14 3.19 3.47 4.07 5.20 6.90 10.0 15.9 27.7
20 4.06 4,14 4.60 5.56 7.03 9.66 14.3 23.0 40.9
30 5.17 5.37 6.10 7.40 9.50 13.3 20.0 32.7 56.0
5 0 2.78 2.81 3.01 3.47 4.37 5.91 8.60 13.6 23.7
10 3.50 3.63 4.05 4.86 6.25 8.61 12.8 20.6 36.5
20 4.66 4.88 5.53 6.60 8.79 12.3 18.6 30.4 54.5
30 6.14 6.49 7.50 9.20 12.2 17.2 26.4 43.6 78.4
10 0 2.92 3.02 3.34 4.01 5.19 7.17 10.7 17.2 30.4
10 3.92 4.14 4.74 5.81 7.61 10.7 16.1 26.4 47.4
20 5.39 5.75 6.64 8.20 10.9 15.6 23.8 39.4 71.3
30 7.29 7.82 9.00 11.2 14.7 21.2 34.1 56.9 110.
15 0 3.10 3.29 3.77 4.67 6.16 8.68 13.1 21.5 38.6
10 4.40 4.76 5.55 6.93 9.24 13.2 20.2 33.5 60.6
20 6.25 6.77 7.94 10.0 13.5 19.5 30.1 50.3 91.6
30 8.63 9.41 11.0 13.8 18.5 27.0 43.5 73.0 138.
20 0 3.33 3.64 4.32 5.44 7.31 10.5 16.1 26.6 48.2
10 4.97 5.48 6.49 8.24 11.2 16.1 26.0 43.5 79.2
20 7.23 7.96 9.48 12.0 16.5 24.1 38.7 66.0 118.
30 10.2 11.2 13.4 17.0 23.2 34.5 55.0 96.0 175.
25 0 3.63 4.10 4.94 6.33 8.63 12.5 19.4 32.5 59.2
10 5.63 6.30 7.58 9.75 13.4 19.5 31.7 53.4 97.7
20 8.35 9.32 11.2 14.2 20.0 29.4 46.8 81.0 148.
30 11.9 13.3 16.2 20.8 29.0 43.0 70.0 122. 225.
30 0 4.01 4.61 5.64 7.33 10.1 14.8 23.2 39.0 71.4
10 6.36 7.21 8.79 11.4 15.8 24.2 38.0 64.3 118.
20 9.59 10.8 13.2 16.8 23.2 35.0 57.5 98.0 188.
30 13.9 15.7 19.0 24.5 34.8 52.5 86.0 150. 285.
Table 9.2 (suite) : Table de Caquot et Kérisel pour le calcul du coefficient de poussée passive du au
poids des terres Kpγ
192
Chapitre 9 : Pression latérale des terres
α [°]
φ [°] δ [°] β [°]
50 60 70 80 90 100 110 120 130
35 35 0 4.42 5.15 6.38 8.39 11.7 17.2 27.1 45.8 84.1
10 7.14 8.18 10.1 13.2 19.2 28.4 44.8 75.8 139.
20 10.9 12.4 15.2 19.7 28.3 43.0 69.0 122. 225.
30 16.0 18.1 22.0 28.5 40.0 22.6 102. 180. 350.
40 0 0 2.98 3.01 3.22 3.67 4.60 6.41 9.70 16.1 29.8
10 3.51 3.66 4.13 5.04 6.68 9.58 14.9 25.5 48.3
20 4.65 4.88 5.66 7.20 9.68 14.3 22.8 39.8 70.0
30 6.11 6.59 7.70 10.0 14.0 21.0 34.2 60.5 110.
40 7.97 8.30 9.80 12.8 19.2 30.3 52.0 91.0 162.
5 0 3.12 3.22 3.54 4.21 5.56 7.97 12.4 21.1 39.9
10 3.94 4.20 4.87 6.14 8.35 12.3 19.6 34.2 65.6
20 5.38 5.84 6.94 9.0 12.4 18.7 30.5 53.9 102.
30 7.35 8.12 9.60 12.5 18.2 28.1 46.4 82.9 150.
40 9.89 10.5 12.6 16.5 25.0 41.1 68.0 132. 230.
10 0 3.30 3.49 3.96 4.96 6.76 9.94 15.8 27.6 52.8
10 4.46 4.87 5.81 7.50 10.4 15.7 25.6 45.2 87.8
20 6.29 7.01 8.53 11.2 15.9 24.4 40.3 72.0 135.
30 8.87 10.0 12.0 16.2 23.6 37.0 61.8 111. 210.
40 12.3 13.5 15.3 21.8 33.0 52.5 90.0 165. 315.
15 0 3.53 3.84 4.55 5.91 8.25 12.4 20.2 35.6 69.0
10 5.06 5.68 6.95 9.19 13.1 20.0 33.0 59.0 115.
20 7.42 8.44 10.5 14.0 20.3 31.5 52.6 94.7 185.
30 10.7 12.3 15.7 20.8 31.0 48.5 81.1 147. 280.
40 15.2 17.0 21.0 29.0 47.0 70.0 120. 225. 430.
20 0 3.82 4.30 5.31 7.06 10.1 15.4 25.5 45.5 88.9
10 5.80 6.68 8.35 11.2 16.3 25.3 43.0 80.0 155.
20 8.77 10.2 12.8 17.3 25.6 40.2 70.0 127. 250.
30 12.9 15.2 19.5 26.4 41.0 63.0 106. 190. 350.
40 18.7 21.4 27.0 37.9 60.0 94.5 164. 295. 550.
25 0 4.21 4.92 6.23 8.45 12.3 19.1 31.8 57.3 113.
10 6.70 7.87 10.0 13.7 20.1 31.6 56.0 102. 201.
20 10.4 12.2 15.7 21.5 32.0 50.6 88.5 165. 300.
30 15.6 18.5 23.8 33.0 49.0 78.0 132. 248. 450.
40 22.8 27.0 35.0 49.0 74.0 120. 210. 375. 700.
30 0 4.71 5.67 7.31 10.1 14.8 23.3 39.3 71.1 140.
10 7.75 9.26 12.0 16.6 24.6 40.0 69.7 127. 251.
20 12.2 14.6 19.0 26.5 39.5 64.0 114. 220. 400.
30 18.7 22.5 29.0 44.0 62.0 100. 170. 315. 600.
40 27.7 36.5 43:0 60.0 93.0 150. 260. 475. 920.
35 0 5.33 6.52 8.54 11.9 17.8 28.2 47.7 86.6 171.
10 8.95 10.8 14.2 19.9 30.0 50.0 88.0 160. 320:
20 14.4 17.4 22.8 32.5 50.0 82.0 150. 290. 600.
30 22.2 26.9 34.5 48.5 75.0 120. 210. 388. 760.
40 32.0 38.5 51.0 72.0 108. 177. 310. 565. 1120.
40 0 6.01 7.45 9.88 13.9 20.9 33.3 56.6 103. 204.
10 10.2 12.6 16.6 23.4 36.0 59.4 101. 190. 365.
20 16.6 20.3 26.8 38.5 59.5 100. 184. 360. 780.
30 26.0 31.7 40.5 56.8 91.0 150. 265. 485. 950.
40 36.5 44.0 59.5 82.0 125. 215. 375. 700. 1330.
Table 9.2 (suite) : Table de Caquot et Kérisel pour le calcul du coefficient de poussée passive du au
poids des terres Kpγ
193
Eléments de Mécanique des Sols
9.4.3.4.2 Obliquité δ
L'écran doit avoir un
fruit inférieur au fruit du Pôle
rayon polaire sur lequel
les contraintes atteignent
l'obliquité δ dans
l'équilibre de Rankine.
Pôle
9.4.3.4.3 Lignes de
glissement
Les lignes de glissement
diffèrent des lignes
droites. Sans commettre
une grande erreur, on
peut dire qu'elles Fig. 9.23 : Lignes de Fig. 9.24 : Lignes de glissement en butée
correspondent à des arcs glissement en poussée
de spirales
logarithmiques (Fig. 9.23,24)
9.4.4.1 Définition
L'hypothèse d'un milieu non pesant est admise lorsque l'effet de la surcharge est
prépondérant par rapport au poids propre. Aussi, nous allons voir que pour les milieux
cohérents, cette hypothèse est nécessaire pour pouvoir appliquer le théorème de
superposition des états d'équilibre.
Vu ces équations ainsi que les conditions aux limites, sur l'écran on a:
σθθ = Kq q (9.25)
t = kq q (9.26)
kq = Kq / cos δ
Les tables de l'Herminier et Absi permettent d'éviter les calculs lourds et fournissent
les coefficients Kq et kq (Tab. 9.3).
σm = q S(θ) (9.27)
d'autre part, on a:
on obtient alors
Puisque le système linéaire est homogène, il y a deux possibilités. Soit la solution est
triviale:
ce qui implique
195
Eléments de Mécanique des Sols
196
Chapitre 9 : Pression latérale des terres
α0
S = constante et ψ + θ = constante q
v α0 ≠ φ et δ ≠ φ
Le système se réduisant à une seule équation,
la première équation différentielle s'écrit alors Zone 1: en équilibre inférieure de Rankine
Zone 2: en équilibre de Prandtl
sous la forme:
Fig. 9.25: Lignes de glissement sous
S,θ + 2S ctg 2ψ = 0 charge uniforme
(9.31)
S,θ ± 2S tg ϕ = 0
τ
dont l'intégration donne: q
d'où
197
Eléments de Mécanique des Sols
d'autre part, (9.31) avec ψ = - (π/4 - φ/2) dans la zone de Brandtl donne:
dS / S = 2 tg ϕ dθ
soit
kaq = [(cos δ - sin ϕ cos ωδ) / (cos α0 + sin ϕ sin ωα0)] e-2 tg ϕ ε (9.37)
kaq = [(cos δ - sin ϕ cos ωδ) / (cos β + sin ϕ sin ωβ)] e-2 tg ϕ ε (9.38)
où
2ε = (ωδ - δ) - (ωβ - β) - 2λ
9.4.4.4.2 Butée
La butée se traite de la même façon, sauf que cette fois ψ = π/4 - φ/2. Dans le cas
particulier d'une surcharge verticale et une surface libre horizontale, on trouve:
198
Chapitre 9 : Pression latérale des terres
Théorème
1. Pour calculer le tenseur des contraintes au sein d'un milieu cohérent homogène en
équilibre plastique, on calculera d'abord le tenseur des contraintes au sein d'un milieu
fictif de même forme géométrique, pulvérulent, homogène, en équilibre plastique et
de même angle de frottement interne. Sur la frontière règnerons des conditions
déduites des conditions réelles.
2. Pour calculer les contraintes normales agissant en un point donné et sur une facette
donnée du milieu cohérent, on retranchera de la contrainte fictive calculée en 1
agissant au même point sur la même facette une contrainte normale constante
d'intensité H = c ctg φ.
A titre d'exemple, Tab. 9.4 donne quelques cas d'applications
q q + c ctgφ
q + c ctgφ
q
α0 q
α0
θ = ± (45°+ϕ/2) (9.41)
1 − sin ϕ 1 − sin ϕ
σ3 = σ1 − 2c (9.44)
1 + sin ϕ 1 + sin ϕ
posons
1 − sin ϕ ϕ
Ka = = tg2 (45° − ) (9.45) θ
1 + sin ϕ 2
dit coefficient de la pression active. Et puisque σ1 est due
au poids des terres à la profondeur z Fig. 9.31 : Etat actif de
Rankine lignes de glissement
σ1 = γ z (9.46)
Il vient alors
σ3 = pa = Ka γ z – 2c (Ka)1/2 (9.47)
200
Chapitre 9 : Pression latérale des terres
z0 + 2 (H – z0) /3
θ = 45° + ϕ/2
H
avec l’horizontale. La distribution de pa le long de
la profondeur est comme schématisé ci-contre (Fig. Fa
9.32). Le diagramme de la zone [0 – z0] est souvent
négligé dans le calcul. La résultante de la pression
active par mètre linéaire de largeur est :
ka γ H - 2c ka
H
Fa = ∫ pa(z) dz = 1 Ka γ (H − z 0 )2 Fig. 9.32 : Diagramme de la
z0
2 pression active
Elle agit au deux tiers de (H-z0) au dessous de la
profondeur z0.
Exemple 9.1
Calculer la résultante de la poussée active sur un
mur vertical de 5 m de hauteur retenant un massif
θ
horizontal de sable caractérisé par un poids volumique de
17 kN/m3 et un angle de frottement interne de 35°.
1 + sin ϕ 1 + sin ϕ 2c k p
σ1 = σ3 + 2c (9.48)
1 − sin ϕ 1 − sin ϕ
Posons
1 + sin ϕ ϕ
Kp = = tg2 (45° + ) (9.49)
1 − sin ϕ 2 F''p
H
σ1 = pp = Kp γ z + 2c (Kp)1/2 (9.50) kp γ H
θ = 45° + ϕ/2
Fp = F'p + F'p'
Fp = 12 Kp γ H
' 2 q
Fp = 2 c Kp H
''
Le coefficient de poussée active est donné par : Fig. 9.37 : Massif à surface libre
inclinée
202
Chapitre 9 : Pression latérale des terres
2
cos β − cos β − cos2 ϕ
Ka = 2
(9.52)
cos β + cos β − cos2 ϕ
2
cos β + cos β − cos2 ϕ Etat de contrainte
Kp = 2
(9.54)
cos β − cos β − cos2 ϕ
pp = Kp γ z cos β
Elle agit parallèlement à la surface libre du massif incliné. Lorsque la cohésion est
non nulle, on peut faire recours au procédé graphique basé sur le cercle de Mohr pour
calculer les poussées active et passive (ceci peut constituer un exercice intéressant).
Remarque 9.4
Lorsque β = ϕ le raisonnement précédent abouti à des résultats incompatibles avec la
réalité.
Ceci est équivalent à essayer plusieurs plans de glissement, d’évaluer à chaque fois P
et ne garder pour Pa que la valeur maximale. Tout calcul fait on abouti à
Pa = 1 Ka γ H 2 (9.56)
2
avec
2
Ka =
sin(α − ϕ) sin α (9.57)
sin(ϕ + δ) sin(ϕ − β)
sin(α + δ) +
sin(α − β)
204
Chapitre 9 : Pression latérale des terres
pa = Ka γ z – Kac c (9.58)
Kac = 2 K a (1 + c w ) (9.59)
c
la cohésion c est remplacée par c' pour un drainage complet et cu dans le cas non
drainé.
La profondeur des fissures z0 correspond à pa = 0, d’où
2c 1 + cw c
z0 = ≤ H2 (9.60)
γ ka
205
Eléments de Mécanique des Sols
2
sin(α + ϕ) sin α
Kp = (9.62)
sin(ϕ + δ) sin(ϕ + β)
sin(α − δ) − sin(α − β)
pp = Kp γ z + Kpc c (9.63)
K Pc = 2 K P (1 + c w ) (9.64)
c
Plan de rupture B4
B3 B5
B2
W5
B1
B W3 W4 Courbe de Culmann
E E3 E4 E5
W2
W1 E2
E1
C
δ W5
W4
Pa ψ W3
v W2 F
φ W1 H
A ψ Pa = EF
Exercices du chapitre 9
Exercice 1:
Considérons un massif de sol à surface libre horizontale (voir figure) caractérisé par:
H = 9,5 m, c = 0, ϕ = 25°, γ =18,64 kN/m3. Calculer la poussée active due au poids
des terres.
Exercice 2:
1. Calculer le diagramme des pressions des terres sur l'écran vertical schématisé sur la
figure. La surface libre du massif fait l'angle β avec l'horizontale.
2. Calculer la résultante des pressions et son point d'application.
On donne: H = 9,5 m, β = 15°, ρ = 1,9. 103 Kg/m3, ϕ = 25°
Exercice 3 :
Considérons le massif de sol caractérisé par (voir schéma): surcharge: q = 50 kN/m2
sol1: un sable. h1 = 6 m, h3 = 4,5 m, c'1 = 0, ϕ'1= 38°, γ1 = 18 kN/m3
sol2: une argile saturée. h2 = 3 m, c'2 = 10 kN/m2, ϕ'2 = 28°, γsat2 = 20 kN/m3
Exercice 4 :
1. Déterminer la distribution de la pression des terres sur l'écran vertical (voir figure).
2. Calculer la résultante des poussées et son point d'application. On donne:
Exercice 5:
1. Calculer la résultante des pression des terres sur l'écran schématisé sur la figure.
2. Préciser le plan de rupture le plus probable. On donne:
Exercice 6:
1. Calculer le diagramme des poussées horizontales totales sur l'écran vertical
schématisé sur la figure.
2. Calculer les résultantes et leurs points d'application. On donne:
Exercice 1
Exercice 2
q
h3 h
h1
H
Sol 1
Sol 2 h2
Exercice 3
Exercice 4
q
β1 L1
β1
L2
λ Sable
L4
H
L L L L
Argile L3
Exercice 5 Exercice 6
Chapitre 10
10.1 Introduction
La reconnaissance des sols est une phase fondamentale dans la réussite d'un
projet de construction. La détermination des caractéristiques du sol avant les travaux
de constructions conduit à la planification des taches de façon ordonnée et
complètement organisée. Le coût de cette reconnaissance sera récupéré par la
réalisation du projet dans les meilleurs délais, au coût minimum et dans les meilleurs
conditions de sécurité que ce soit pendant la construction ou durant l'exploitation de
l'ouvrage. Inversement, une construction de projet important sans étude de sol peut se
solder par des surprises désagréables ou fatales. A titre d'exemple, un sol peux
résistant supporte mal les engins de chantier, ce qui retarde les travaux et nécessite des
aménagements supplémentaires du chantier. Un sol très compressible peut nécessiter
dans le futur une reprise sous œuvre ou stabilisation et renforcement du sol. Le sol
gonflant peut se solder par une catastrophe notamment pour les logements
individuelles c.à.d au propriétaire généralement incapable de supporter le coût de
réhabilitation. La présence inattendue de d'eau conduit à la remontée de l'humidité, à
la réduction de la capacité portante, ainsi que le risque de l'agressivité de l'eau au
béton armé. En définitif, les problèmes qui risquent de surgir pendant la réalisation de
l'ouvrage, à court terme ou à long terme ne peuvent être énumérés dans cette
introduction. Des références plus spécialisées peuvent être consultées pour des détails
approfondies des pathologies de construction. Le chapitre n'a pour bute que la
présentation d'une synthèse très brève des procédés généraux de reconnaissance et
d'identification des sols. Dans ce contexte aussi, les références spécialisées sont
indispensables pour examiner plus profondément les principes, les modes opératoires
le matériel et les interprétations. D'autre part, des recherches bibliographiques sont
vivement conseillées au lecteur afin d'approfondir les différents aspects et notamment
le côté pratique du sujet.
10.2.1 Introduction
Il s'agit d'essais effectués au laboratoire sur des échantillons remaniés ou intactes
convenablement conservés. Généralement on classe ces essais dans trois grands
groupes: essais physiques, essais chimiques et essais mécaniques.
211
Eléments de Mécanique des Sols
10.3.1 Introduction
Les essais sur place permettent la détermination des caractéristiques du sol dans les
conditions naturelles, c.à.d dans les conditions réelles de résistance.
212
Chapitre 10 : Reconnaissance des sols
perméabilité locale d'un sol en place. Dans l'essai Lugeon, on peut obtenir des
informations sur la circulation de l'eau dans les roches, sur l'état de fissuration de ces
roches, la possibilité de colmatage ou de décolmatage de ces fissures. L'essai de
pompage permet la mesure de la perméabilité globale du sol par pompage ou
d'injection de l'eau. D'autres méthodes existent pour la détermination de la
perméabilité sur place. A titre d'information on peut citer les perméamètres Ménard, et
les essais de perméabilité à l'air.
10.3.4.3 Scissomètre
C'est un essai de cisaillement par torsion visant le calcul de la cohésion des argiles
molles saturées.
10.3.4.4 Rhéotest
C'est un essai permettant de déterminer les caractéristiques mécaniques du sol en
place. Pendant le cisaillement du sol par torsion, on mesure la contrainte tangente et
la contrainte normale ce qui permet de tracer la courbe intrinsèque par une série de
mesures. Alors, on peut dire que c'est un essai comparable à l'essai de cisaillement
directe mais effectué sur place.
10.3.4.5 Pressiomètre
Il consiste à l'application d'une pression latérale sur le sol. Les mesures permettent de
tracer la variation de volume du sol en fonction de la pression appliquée. On arrive
ainsi à déterminer le module pressiométrique, la pression de fluage et la pression
limite qui caractérisent la nature du sol. Les résultats pressiométriques permettent le
calcul de portance des fondations de tout type ainsi que les tassements immédiats.
214
Chapitre 10 : Reconnaissance des sols
Exercice 2
La courbe granulométrique est tracée comme ci-contre. D'où on tire:
d30 = 0,61 mm
d60 = 1,1 mm 80
ce qui donne
Pourcentage de passant en masse
60
Cu = 2,75 et Cc = 0,85
40
Exercice 4
0,01 0,1 1 10
Exercice 8
Pour le sol 1 la classification se fait comme suit: Le sol est à grains grossiers, un
sable. Mais il s'agit d'un cas limite (voir Tab. 2.10). On utilise alors le double symbole
(SM ou SC) avec (SW ou SP). D'après la courbe granulométrique, on obtient:
D60=0,71 mm; D30=0,34 mm; D10=0,18 mm, Cu = 3,9 et Cc = 0,91 d'où: une
granulométrie peu étalée. Il s'agit donc d'un sol SP-SM: un sable silteux à
granulométrie peu étalée.
217
Eléments de Mécanique des Sols
Chapitre 3: Le compactage
Exercice 1
a. La courbe a la forme ci-contre, elle
possède notamment un maximum. γd [kN/m3]
Sr = w / ( γw / γd - γw / γs ) 19,6
γh = γd ( 1 + w )
Vv = Vt – Vs où Vs = Ps / γs
Appliquant ces formules sur l'état initial et l'état final, on obtient comme application
numérique
Exercice 1
Il s'agit d'un essai à charge constante. Utilisant la formule directe associée à l'essai, il
vient: k= 0,11 cm/s.
Exercice 2
Le but de l'exercice est de calculer la perméabilité moyenne horizontale et verticale.
L'application numérique est directe et donne: kh = 0,4 10-2 cm/s, kv = 1,43 10-2 cm/s.
Exercice 3
La contrainte totale au point M est donnée par: σM = γsr D
La pression interstitielle est donnée par σuM = (D-d) γw
Alors, la contrainte effective au point M est σ'M = σM - σuM = (γsr – γw) D + dγw
L'application numérique donne σ'M = 49,5 kPa.
219
Eléments de Mécanique des Sols
Chapitre 5: Distribution dans le sol des contraintes dues aux charges extérieures
Exercice 1
La solution élémentaire est donnée par la solution de Boussinesq:
Exercice 5
La charge totale uniforme q appliquée au sol est égale à la surcharge appliquée
augmentée de la charge due à la semelle. Le calcul rapide se fait par abaque. Le calcul
de la contrainte au droit du point A est directe car il s'agit d'un calcul sous un coin de
la semelle. Sous le point C, il faut superposer la solution correspondant à quatre
surfaces dont chacune a le point C comme coin. Sous les autres points, le
raisonnement est pareil. L'application numérique donne:
Exercice 6
Maintenant la charge totale de l'exercice 5 est concentrée au centre de la semelle. On
utilise la solution de Boussinesq. Le calcul est directe. A titre d'exemple, l'application
numérique donne:
Exercice 2
1. La courbe de compressibilité est tracée sur la page suivante.
2. La construction de Casagrande donne une contrainte de préconsolidation égale à
170 kPa. Le sol est donc sur-consolidé. Le taux de surconsolidation est rsc = 1,3. Pour
le tracé de la courbe de compressibilité pour le sol en place on utilise la construction
de Schmertmann à trois points.
3. Dans la zone de compression vierge on obtient Cc = 0,261.
Dans la zone de recompression on obtient Cr = 0,025
4. Dans les conditions de l'exercice, le tassement de consolidation est composé de
deux parties. Une partie calculée dans la zone de recompression, la deuxième étant
calculée dans la zone de compression vierge. Tout calcul fait, on obtient Sc = 0,6 m.
Exercice 3
1. Dans la formue du tassement instantané, on prendra q = 150 kPa correspondant à la
charge de l'édifice, le coefficient de Poisson est égale à 0,5 car le tassement instantané
se fait sans changement de volume (pas d'évacuation de l'eau). Le facteur d'influence
est tiré du tableau donné dans le cours I=1,12. Tout calcul fait on trouve Si = 0,63m.
2. Le calcul du tassement de consolidation est directe et est égal à Sc = 0,24m.
Exercice 10
a. La relation entre le tassement et le temps est établie grâce à la notion du degré de
consolidation moyen. Le tassement de consolidation Sc étant connu, la solution se fait
dans le sens S(t), Umoy, T et finalement le temps t, d'où pour s(t) = 0,4 m on trouve la
durée nécessaire t = 39,26 ans.
b. Dans cette question on fait le chemin inverse au précédant : temps t, facteur temps
T, Umoy et finalement s(t). Ainsi pour t = 5 ans, on trouve s(t) = 14,4 cm.
Exercice 17
Le calcul du tassement secondaire nécessite le détermination de cα. dans la zone
correspondant à la période 25 à 50 ans. A partir des données expérimentales on trace
la courbe e(log t) comme montrer sur la page suivante. D'où les valeurs ep = 2,373 et
cα = 0,053. Ainsi, le tassement secondaire relatif à la période 25 à 50 ans est
d'intensité Ss = 0,047 m.
221
Eléments de Mécanique des Sols
Solution de l'exercice 2
222
Chapitre 11 : Solutions de quelques exercices
Solution de l'exercice 17
223
Eléments de Mécanique des Sols
Exercice 2
a. Le vecteur contrainte sur une facette est donné par la relation vectorielle t = σ n, où
n est le vecteur unitaire normale à la facette. Appliquant cette relation pour le cas
proposé, on trouve:
Exercice 3
La résolution du problème de valeurs et vecteurs propres donne:
a. contraintes principales: σ1 = c (5)1/2 σ2 = 0 et σ3 = - c (5)1/2
b. directions principales:
c. Puisque la contrainte moyenne σm est nulle, le tenseur déviateur est égal au tenseur
total: S = σ. Ainsi, les valeurs principales de S sont égales aux valeurs principales de
σ.
Exercice 6
On trouve
x2 (x1+ x2)/ 2 x3
le tenseur de déformation ε=c (x1+ x2)/ 2 x1 x3
x3 x3 2(x1+ x2)
Exercice 10
Les exercices relatifs au cercle de Mohr ont l'avantage de se résoudre rapidement
grâce à la construction graphique. C'est ce que nous allons considérer dans cet
exercice et les exercices suivants. Connaissant les contraintes principales, on procède
dans le présent exercice à la construction directe du cercle de Mohr, par suite on
répond à la question.
σ
225
Eléments de Mécanique des Sols
Exercice 11
Dans cet exercice le même problème précédent se pose. Sauf que dans cet exercice
apparaît l'intérêt de la notion du pôle de cercle de Mohr.
226
Chapitre 11 : Solutions de quelques exercices
Exercice 12
1 cm
1 MPa
227
Eléments de Mécanique des Sols
Exercice 1
a. Le point de coordonnées (σn, τr) appartient à la courbe intrinsèque et au cercle
limite à la fois. D'autre part, puisque le sol est un sable pulvérulent, la cohésion est
nulle. L'ensemble de ces information permet de tracer la droite intrinsèque et le cercle
de Mohr à la rupture. Graphiquement on trouve:
Les contraintes principales σ1 = 680 kPa , σ3 = 200 kPa
Les directions principales α1 = 28 °, α3 = 107,5 ° par rapport à l'horizontale
Angle de frottement interne φ = 34 °
Exercice 2
a1. Cercles de Mohr aux débuts des essais: l'état de contrainte est isotrope donc nous
avons σh = σv = σcell . Les cercles de Mohr se réduisent aux points σh1 = σ31 pour l'essai
A et σh2 = σ32 pour l'essai B.
a2. Cercles de Mohr à la rupture: Dans l'essai triaxial, on suppose que les contraintes
σh et σv appliquées sur l'échantillon sont des contraintes principales, d'où la
construction directe des cercles de Mohr. Ainsi on a:
pour l'essai A :
σ3r1 = σh1 et σ1r1 = σdr1+ σ3r1 ce qui donne σ1r1 = 500 kPa
pour l'essai B :
σ3r2 = σh2 et σ1r2 = σdr2+ σ3r2 ce qui donne σ1r2 = 2100 kPa
b. Graphiquement, on trouve φ = 43 °
d. Puisqu'il s'agit du même sol, la courbe intrinsèque est la même pour les deux essais,
le plan de rupture est orienté de même dans les deux essais. Par rapport au plan
horizontal l'inclinaison du plan de rupture est β = 66 °.
e. On trouve
Exercice 3
Pour σ'3c = 1,5 MPa on obtient ec = 0,62
Exercice 4
Pour ei = 0,75 on obtient σ'3crit = 0,7 MPa
Exercice 6
Comportement drainé
Le point sur la courbe ei = 0,6 et correspondant à σ'3c = 1,5 MPa affiche une
augmentation de volume (∆V/V0 > 0). L'échantillon augmente de volume. Puisque
l'essai est drainé, la pression interstitielle ne diminue pas.
Comportement drainé
L'échantillon diminue de volume, la pression interstitielle ne varie pas car l'essai est
drainé.
Exercice 1
La pression latérale est donnée par
σa(z) = Ka γ z
Exercice 2
On peut toujours utiliser le schéma de Rankine. Lorsque
la surface libre du massif est inclinée, on calcul la β
pression latérale par l'expression:
σa(z) = Ka γ z cos β
H
Cette pression agit parallèlement à la surface libre. Ka Fa
est le coefficient de poussée active due au poids des
terres, il est fonction de φ et β. La résultante de cette
H/3
pression est
β
2
Fa = 0,5 σa(H) H = 0,5 Ka γ H cos β σa(H)
Exercice 2
qui agit à H/3 de la base du massif. L'application
numérique donne: