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D’après les économistes libéraux, le marché assure la meilleure régulation possible de l’économie. Or, nous pouvons constater dans
nos économies de marché, des situations dans lesquelles le marché ne parvient pas à une allocation optimale des ressources. En effet,
le « marché » permet la rencontre entre les offreurs et les demandeurs, donnant lieu à des échanges et à un prix (qui est un indicateur
de rareté et un véhicule d’informations) ; ces échanges marchands permettent d’allouer les ressources (travail, capital, matières
premières). Nous allons présenter les limites majeures à ce système d’allocation des ressources par le marché. On parle de défaillances
du marché.
Nous nous interrogerons sur ces défaillances et sur les solutions mises en place par les pouvoirs publics pour les corriger.
Q1 : Quel est le nombre de décès prématurés liés à la pollution de l’air en Chine et dans l’UE en 2010 et en 2060 ?
Q2 : Quels sont les coûts sanitaires de la pollution de l’air ?
Q3 : Pourquoi la pollution de l’air baisse-t-elle la productivité du travail et la production agricole ?
Q4 : Comparez coût social et coût privé en présence d’externalités négatives
Q5 : Représentez graphiquement les conséquences des externalités négatives sur l’équilibre du marché : complétez le
graphique affiché au tableau.
B – l’intervention publique pour remédier aux externalités
Document 2
Selon le principe du pollueur- payeur(PPP), il est possible de remédier à ces externalités négatives en s’assurant que le
pollueur paie pour la pollution qu’il cause, ce qui implique l’internalisation totale des coûts environnementaux par le
pollueur. L’objectif est d’assurer que les coûts privés (supportés par l’entreprise) reflètent les coûts sociaux réels des
activités économiques. La pleine application du PPP permettrait donc de corriger la défaillance du marché. […]
Commission européenne, Lignes directrices concernant les aides d’État à la protection de l’environnement et à l’énergie
Document 3
L'ADEME participe à la mise en œuvre des politiques
publiques dans les domaines de l'environnement, de
l'énergie et du développement durable.
Document 1 p 64
Q1 : Quelles différences faites-vous entre biens marchands et biens de club, entre biens communs et biens collectifs
Q2 : Donnez un exemple personnel pour chaque type de biens
Document 2
Si les biens publics purs sont à l’origine d’une défaillance du marché, c’est parce qu’ils donnent lieu à des comportements
de passager clandestin qui empêchent l’offre privée de fournir ces biens en quantité suffisante.
Supposons par exemple qu’une entreprise envisage d’organiser un feu d’artifice et souhaite financer cet évènement en
vendant des tickets aux spectateurs. Dans la mesure où il leur sera difficile d’empêcher les individus qui n’ont pas acheté de
ticket d’assister au spectacle, les organisateurs ne pourront rentrer dans leurs frais et seront contraints de renoncer à leur
projet.
La non-exclusion des biens publics est directement à l’origine de l’incapacité de l’offre privée à satisfaire la demande pour
ce type de biens.
A. Bozio, J.Grenet, Economie des politiques publiques, La Découverte, 2017, coll « Repères »
Q1 Expliquez la notion de passager clandestin et l’illustrer par un autre exemple que celui du document
Q2 : Une entreprise privée a-t-elle intérêt à produire des biens collectifs ? Le marché est-il efficace dans la production de
biens collectifs ?
Document 3
Dans « the Tragedy of Commons », Garett Hardin (1915-2003) montre comment l’usage collectif de terres communales
aboutit, en l’absence de régulation, à la ruine des paysans. Chacun a le droit de faire pâturer autant de vaches qu’il
souhaite sur les terres communales. Individuellement, chaque paysan a donc intérêt à mettre le plus d’animaux possibles
sur les près. Ce faisant, il contribue à ce que peu à peu les terres soient surchargées de vaches. Ainsi, chaque animal
supplémentaire fait baisser le rendement laitier par tête, mais cette perte se fera au détriment de l’ensemble des paysans.
Lahsen Abdelmamalki, patrick mundler, économie de l’environnement et du développement durable, De Boeck Supérieur, Bruxelles, 2010
1) Résumez la tragédie des biens communs ?
2) Citez un bien commun qui risque de disparaitre à cause de sa surexploitation
3) Expliquez en quoi le marché est défaillant dans cette situation
B – Comment l’intervention des pouvoirs publics assure la production des biens collectifs et des biens
communs
1) le financement public des biens collectifs
Document 4 :
Document 5
Q1 : Pourquoi les poissons
sont-ils des biens communs ?
Q1 : Quelle solution a été mise en place par les pouvoirs publics islandais pour lutter contre la surpêche ?
Q2 : comment est déterminée la valeur des droits de propriété échangeables ?
Q3 : En quoi ce système permet-il de préserver la ressource ?
III – le marché est défaillant en présence d’ asymétries d’information
Les asymétries d’information sont des situations dans lesquelles, les signataires d’un contrat n’ont
pas les mêmes informations sur certaines caractéristiques de l’objet du contrat. Deux types d’asymétries
d’information sont distinguées : l’antisélection (ou sélection adverse) et l’aléa moral.
1) la sélection adverse
Document 7
« En 1970, G. Akerlof étudie le marché du véhicule d’occasion. Il postule qu’un acheteur ne peut connaître la qualité du
véhicule qui est en vente ; il ne peut savoir si ce véhicule est fiable où s’il s’agit d’un « lemon* ». Akerlof suppose que le
vendeur a au contraire les moyens de connaître la qualité réelle des automobiles qu’il vend. Le consommateur mal
informé, mais néanmoins rationnel, veut acheter son véhicule à un prix plus bas pour compenser sa probabilité de tomber
sur un « lemon ». Mais à ce prix, les vendeurs de bons véhicules hésitent, voire refusent de se porter offreur de leur
véhicule qui a une valeur supérieure. La probabilité d’acheter un mauvais véhicule augmente donc et les acheteurs exigent
de nouvelles baisses de prix. Progressivement, les mauvais véhicules envahissent le marché et les exigences de baisse des
prix des consommateurs ont pour conséquence de faire totalement disparaître les bonnes voitures du marché.
L’antisélection a donc tendance à chasser les bons produits et peut même entraîner la suspension des échanges ».
M. Montoussé, I. Wacquet, Microéconomie, Bréal, 2008
* « lemon » : terme argotique pour désigner les véhicules de mauvaise qualité aux Etats-Unis (on pourrait traduire par «
tacot »)
Q1 : En quoi y a-t-il asymétrie d’information sur le marché des véhicules d’occasion ?
Q2 : Quelles sont les conséquences de l’asymétrie d’information sur le prix, la qualité des voitures d’occasion et sur les
échanges ?
Q3 : le marché peut-il atteindre un équilibre en présence de la sélection adverse ?