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Cours 1 Psychologie de l’enfant – Débat N°1

→ EFA-87 : enfance et famille d’adoption de la haute vienne.

1) Enfant et son histoire.


→ Fil Adopte-moi de Gille De Maistre.
- L’enfant avant d’être adopté a été abandonné. Il a été séparé de sa maman. (cf : filme pupille). Cette période
d’abandon et de séparation est un déracinement pour l’enfant qui est enlevé du corps de sa mère ou qui est
envoyé dans un autre pays. Angoisse majeure chez le bébé car il quitte le cocon de sa mère et cela créer une
angoisse absolue. En France 30 000 famille demandent une adoption. Les enfants adopté changent de famille
souvent et ils changent de personnes, cela crée une césure qui s’enracine en lui, dans sa mémoire. Il est
important de garder des traces de son histoire, prendre des photos, des lieux et des personnes, une lettre de la
mère biologique afin que l’enfant se sente mieux et qu’il sache d’où il vient… Pour un certain nombre d’enfant
tout va bien se passer et pour d’autre cela va être plus difficile pour l’entrée à l’école, chez une nounou…

- L’objectif est de mieux appréhender avec un regard sensibilisé, mieux connaître l’enfant, adapter sa
pédagogie…
2) L’attachement, question au cœur de l’apprentissage.

- Boris Cyrulnike : il faut faire passer le message à l’enfant les raisons de son abandon, mais aussi le fait que sa
famille d’adoption va l’aimer. Dans les années 60 il a beaucoup travaillée sur la confiance en soi du jeune
enfant et le plaisir d’explorer et également la résilience. « un attachement de qualité favorise le développement
intellectuel »
- L’intelligence est une qualité relationnelle et non pas seulement intellectuelle.

→ 2.1 Développement sécure de l’enfant.

Un enfant sécure réunit 2 caractéristiques :

- Sa figure d’attachement est inscrite dans sa mémoire biologique (cela peut aussi être un doudou, objet
transitionnel, objet de la maison qui lui rappelle une attache).
- Style affectif tourné vers les autres.
- Boris C. aide les parents d’enfants non sécure sans les accuser. Il cherche à créer un lien entre l’école et les
famille. De plus il veut former le personnel.
- Le but est de mettre les élèves en confiance.
- L’enfant à des besoins à satisfaire, il faut les combler de manière progressive, certains sont plus importants
que d’autres.

La pyramide de Maslow.

La satisfaction des couches donne accès à la


suivante. Certains enfants restent bloqués à certains
stades (besoin physiologiques par exemple).

Un enfant qui n’aura pas eu ce soutient affectif au


moins par le langage va sentir isolé (il faut lui
parler tout le temps c’est très important avec le ton
il va capter des émotions).

Il est très important de lui communiquer ce qui se


passe, ce qu’on pense à l’enfant, le rassurer par la
voix car il a perdu sa mère, son représentant, sa
figure rassurante.
3) Les réaction et les attitudes des enfants que l’on ne peut pas toujours décrypter.

- Dr Jean François Chicoine  : « les enfants par adoption, les défis des parents, la construction d’une estime de
soi »
Il rappelle que le cortizole est l’hormone du stress. L’hippocampe est le siège de la mémoire. Si il est stressé il
va produire une hormone : la cortizole cela va entraîner une perte des cellules dans l’hippocampe.. Cela créer
des dommages pour apprendre.. (chez les enfants abandonnés, après un abandon il y a une grande période de
stress cela créer des troubles pour sa scolarisation, il a du mal à apprendre…)

Il voit 3 raisons au frein des apprentissages :


1) retard sensoriel, cognitif ou moteur : faible stimulation intellectuelle, l’enfant ne se sent pas comme un bon
bébé.
2) blessure de l’abandon : peur d’être lâché vers l’inconnu.
3) style affectif.

- Tzvetan Todorov « nous avons tous besoin d’être reconnu pour exister, du regard bien veillant des parents »

- Marie-Josée Lambert – orthopédagogue : « aller à la découverte du savoir, c’est aller vers l’inconnue avec sa
part d’insécurité devant le non-savoir. Une phase de déséquilibre cognitif et affectif accompagne inévitablement
l’acte de l’apprentissage »

→ 3.1 Typologie des profils.

→ l’enfant Solo  : style d’attachement évitant – qui se retire de lui-même du groupe et des autres.

→ l’enfant velcro : le résistant anxieux – il va s’accrocher comme un koala. Il a peur et ne se détache jamais
des autres.

→ l’enfant sumo : l’enfant résistant-ambivalent et colérique – enfant opposant qui n’a pas tout compris, il a été
déstabilisé. Il est tout le temps sur la défense.

L’enfant abandonné a une logique de survie ils peuvent donc réagir tous différemment pour se protéger
(solo, velcro ou sumo).

→ l’enfant sécure  : est celui qui décide d’aller de l’avant, il saura se relever du défis d’apprendre.

→3.2 Focus sur l’adolescent.

Ce qui importe c’est de se construire son identité. Il peut rencontrer des difficultés surtout s’il a une faible
estime de soi et une situation de décrochage scolaire. De plus il commence à chercher ses origines et il en est
doté de deux : sa famille biologique et sa famille d’accueil.
Il peut avoir peur de chercher ses origines.

Film : Brindille.

Johanne Lemieux nous dit : il y a dans la vie des enfants adopté deux période sensibles :
1) la première année se détacher de sa famille d’accueil (au ddébut de sa vie en attendant sa future famille
d’accueil)
2) l’adolescence : se détacher, se construire son identité.

4) L’institution scolaire à la recherche des solutions.

L’institution se doit de chercher des solutions. Et différencier ceux qui ont plus de besoins que les autres. Il ne
faut pas oublier qu’il y a des besoins spécifiques pour chaque élève mais surtout des intelligence multiples.
Philippe Perrenoud – sociologue :
« différencier, c’est rompre avec la pédagogie frontale, la même leçon, les mêmes exercices pour tous… pour
organiser les activités de telle sorte que chaque élève soit constamment ou du moins très souvent confronté aux
situations didactique les plus fécondes pour lui ».

Halina Przesmycki – professeur d’histoire géograhie, formateur en ESPE :


«  la différence et l’individualisation sont des modes d’organisation pédagogique permettant aux élèves de
travailler selon leurs propres itinéraires d’appropriation tout en restant dans une démarche collective »

Individualiser signifie instaurer « un mode d’organisation pédagogique dans lequel l’élève travaille de manière
individualisée, en fonction de ses acquis et de ses besoins »

→4.1 Intelligence multiple.

- Intelligence verbale linguistique (Enfants qui utilisent le langage pour comprendre les autres et
s’exprimer)
- Intelligence kinesthésique (Apprendre en faisant les choses)
- Intelligence logico mathématique (Enfant avec une capacité logique, d’analyse, d’observation)
- Intelligence interpersonnelle (Enfants sociables, à l’aise avec les autres)
- Intelligence intra-personnelle (Des enfants qui vont bien se connaître eux-mêmes)
- Intelligence visuelle-spatiale (Des enfants avec une mémoire visuelle)
- Intelligence naturaliste (Enfant qui classifie, discrimine et utilise ses connaissances sur les animaux,
les minéraux, etc. Ils aiment avoir un petit carnet pour écrire leurs pensées)
- Intelligence musicale rythmique (Enfant qui pense en rythme et en mélodie)

→ 4.2. Dimension éthique sur l’identité.

 Critique sur les parents biologiques de la part d’autres enfants, questions sur la nationalité de l’enfant
par un enseignant.

→ 4. 3. Climat sécure, pédagogie positive.

Comment être bienveillant ?

Cours 2

Difficultés d’apprentissage liées à des ruptures : déménagement, mort… qui ont entraîné chez les enfants des
bouleversement.

Association EFA  : Enfance et famille d’adoption. C’est un réseau d’aide aux futurs parents, l’asso apporte une
écoute et accompagne des parents, avant, pendant et après l’adoption. Elle mène aussi des actions pour
représenter les enfants adoptés.

1 - Le parcours de l’adoption :

- C’est donner une famille (parents, frères et sœurs) à un enfant abandonné. L’adoption créer un vrai lien de
filiation qui fait des parents adoptifs des vrais parents à part entière et de leur famille, une famille comme les
autres. La loi confère à l’enfant le même statut qu’un enfant naît dans sa famille.

- L’adoption peut être demandé par deux époux (mariés de plus de deux ans) ou une femme ou un homme seul.

- L’agrément est délivré après une enquête par les services des l’aide sociale à l’enfant, il est valable 5 ans :
• Adoption en France, d’un enfant pupille de l’État.
• Adoption d’un enfant étranger avec l’aide de l’EFA.
2 – L’évolution de l’adoption.

- En 1950 : presque exclusivement nationale.


- Depuis 30 ans presque exclusivement internationale (jusqu’à 75 % des enfants).
- Le premier pays d’origine des enfants est l’Afrique ; les autres sont Haïti, Vietnam, Colombie, Thaïlande,
Côte d’Ivoire.

3 – Pourquoi le paysage de l’adoption à t-il évolué ?

→ Amélioration de l’encadrement juridique :


• Signature de Convention de la Haye (75 % des pays)
• Diminution des adoptions des adoptions individuelles.

→ Adoption par les compatriotes :


• Beaucoup de pays ont vu leur niveau de vie évoluer.
• Certains pays refusent que leurs enfants soient envoyés à l’internationale.
• Plusieurs pays ont fermés leurs portes à l’adoption.

→ Profils différents des enfants confiés à l’adoption :


• Enfants plus grands.
• Enfants à besoins spécifiques.
• Fratrie.

→ Quelques statistiques concernant les enfants adoptés pour mieux comprendre le contexte et les
problématiques de la situation des enfants adoptés :
• la plupart du temps c’est l’abandon
• le décès d’un des deux parents
• le retrait de l’autorité parentale (enfants battus, abus sexuels…)
- L’Europe de l’Est et l’Amérique sont les pays ou il y a le plus de maltraitances.
- Les discriminations varient également en fonction des pays : Elle sont plus forte pour les enfants venus
d’Afrique, d’Amérique et d’Asie. (racisme, couleur de peau…)

4 – Parcours scolaire de l’enfant.

→ Vraie préoccupation qui fait partie avec la santé des deux thèmes les plus abordés par les parents éducatifs
dans des groupes de paroles, sur les paroles…
→ L’Afrique est le pays ou les enfants sont le plus scolarisé avant l’adoption (50 à 78% contre 6 % pour
l’Europe de l’Est). Cela facilite l’enfant pour ses futurs apprentissage.
→ Néanmoins le passé scolaire est à nuancé en fonction des contenus abordés, des méthodes utilisées (dans
certains pays la prédominance de l’oral est très forte), du fonctionnement de l’école (horaires, règles, uniforme),
des fonctions complémentaires (cantine, garderie), de plus certains orphelinats et familles d’accueil assurent un
bon niveau au plan culturel.
→ L’âge d’entrée à l’école est environ 2 mois après l’arrivée (80%) et au plus tard 6 mois (20%) des cas.
→ Le redoublement de la primaire augmente en fonction du pays d’origine. Les enfants adoptés entrent plus
tard au collège.
→ Mais quand on prend en compte les problèmes de santé et de carences pré-adoptives, ni l’âge d’adoption ni
les continents d’origine ne sont significatifs.

- Pour les enfants, l’abandon de l’enfant adopté reste le vrai problème, L’OMNI (objet manquant non identifié),
ce manque restera toute sa vie. Il interprète cet abandon comme une incapacité : il est un mauvais bébé, un
mauvais enfant, on a pas voulut l’aider. Ainsi avant de mettre les enfants à l’école, on doit rétablir un lien avec
l’enfant pour combler un peu le vide.
- Pour le bébé seuls deux chose compte : Samu (crier quand on a faim..) et être mignon. L’enfant abandonné
pense que l’on a pas voulu lui répondre, il a donc pas été compétent pour que ces parents le garde, il est donc un
mauvais enfants. Ces enfants abandonné ne regardent as souvent dans les yeux par peur d’être incompétent et
pas peur de reproduire le schémas et d’être de nouveau abandonnés.
→ Les enfants biologiques on plus de chances de faire des études longues et générales, tandis que les enfants
abandonnés préfèrent les cycles cours.

Au final l’adoption n’est pas synonyme d’échec scolaire, leurs résultats sont proches de ceux de la moyenne de
la population française. Mais il ne faut pas sous-estimer les difficultés liées à leur histoire sociale, physique,
affective antérieure.

5 – Impacte de l’histoire sur l’apprentissage.

→ Les affiliés (55%) mettent en avant la chance que représente pour eux l’adoption.
→ Les associant (26%) relient la famille de naissance et la famille adoptive ou les deux cultures.
→ Les détachés (19%) centrés sur l’abandon initial sans sentiment d’appartenance.

→ Apprentissage personnel, apprentissage scolaire :


L’enfant et son → Difficultés liées à l’histoire ? Besoin
histoire et condition pour apprendre ?

→ Quelles sont nos attentes ? → Faciliter les apprentissages


Comment accompagner nos Les parents et L’école, ses avec les neurosciences ? Aide
enfants tout au long de la scolarité ? leurs attentes missions et ses aux devoirs par des
attentes techniques.

6 – Parcours de l’enfant avant son adoption :

• Rupture (abandon, séparation, changement de pays)


• Carences affectives (alimentaire, SAF, syndrome alcoolo fœtal, maltraitance…)
→ fragilité de l’enfant, perte de confiance en l’adulte.
→ besoin premier : construire le lien parental, familial (pendant 3mois le garder pour lui créer sa bulle)
→ faible estime de soi.
→ phénomène de puberté précoce.
→ la question de l’âge non officiel.
→ troubles de l’attachement.

→ Impacte sur l’apprentissage, difficultés de concentration, difficulté d’apprentissage de la langue...

Pour cela il faut se laisser le temps pour que l’enfant comprenne, qu’il accepte, pour qu’il prenne
progressivement ses repères.

- Il faut respecter le rythme et les besoins de l’enfant, il ne faut pas oublier de parler avec l’enfant ou de ne pas
parler au contraire de ce qu’il ne veut pas aborder, si il ne veut pas parler de son pays ou quoi alors il n’en parle
pas. Il ne faut pas oublier que l’enfant a eu une vie avant l’adoption. Il faut respecter. Les parents doivent
sensibiliser les autres aux besoins de leurs enfants et leur permettre d’ajuster les visions de l’adoption. Les
parents adoptifs doivent se « déculpabiliser ».
- A l’école on peut faire de la pédagogie différenciée, appeler des spécialistes.

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