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Cartographie Générale
Cartographie Générale
Objectifs :
- Montrer l intérêt des cartes topographiques ainsi que les différentes utilisations.
Bibliographie :
BERTIN J. (1967), « Sémiologie graphique : les diagrammes, les réseaux et les cartes »,
éditions MOUTON, Paris- La Haye, 407 p.
BERTIN J. (1977), « La graphique et traitement graphique de l information », éditions
FLAMMARION, Paris, 278 p.
BONIN S. (1983), « Initiation à la graphique » éditions l EPI, Paris, 174 p.
JOLY F. (1976), « La cartographie », éditions PUF, Paris, 271 p.
RIMBERT S. (1990), « Carto-graphies », éditions HERMES, Paris, 172 p.
STEINBERG J. (1996), « Cartographie : Pratique pour la géographie et l aménagement»,
éditions SEDES, 130 p.
ZANIN C. & TREMELO M.-L. (2003), « Savoir-faire une carte : aide à la conception et à la
réalisation d une carte thématique univariées», Imp. CHIRAT (France), 199 p.
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Module : Cartographie, 1ère année licence appliquée et licence fondamentale en géographie (FSHST)
COURS 1 :
INTRODUCTION A LA CARTOGRAPHIE
Pour ce faire, ils construisent des cartes. La cartographie est donc une manifestation de
l esprit humain. Une carte est une idée mise en image.
1. DEFINITIONS :
- Cartographie :
Association Cartographique Internationale + Comité Français de Cartographie
(1966) "la cartographie est l ensemble des études et des opérations
scientifiques, artistiques et techniques, intervenant à partir des résultats
d opérations directes ou d exploitation d une documentation, en vue de
l élaboration et de l établissement de cartes, plans et autres modes
d expression, ainsi que de leur utilisation".
- Carte :
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- Qu est-ce qu une carte ? C est un document graphique visuel, qui à ce titre doit
suivre des règles de perception visuelle.
- Quel est le contenu d une carte ? Elle correspond toujours à un espace, soit une
portion de territoire plus ou moins étendue. Elle montre la nature, la localisation,
l importance des phénomènes qui composent ou se rapportent à cet espace. De
ce fait, une carte est toujours une image réduite, schématisée et sélectionnée de
l espace étudiée.
Réduite, parce qu une carte ne représente jamais l espace en
grandeur réelle ; il s agit toujours d une image réduite de la réalité.
De ce fait, elle fait intervenir un rapport de réduction précis,
l échelle.
Schématisée, parce que dans le cadre de la représentation graphique,
les composantes de l espace, du fait même quelles sont réduites,
doivent être simplifiées. C est ce qu on appelle la généralisation.
Sélectionnée, parce qu une carte ne peut jamais faire apparaitre
simultanément tous les éléments constitutifs de l espace ; elle ne
montre que certains éléments, ceux correspondant au(x) thème(s)
étudié(s).
- A quoi sert une carte : la carte est un instrument de communication privilégié.
Son but est de faire passer un message de manière optimale.
Il existe plusieurs types de classification. Celle retenue ici repose sur la notion de
contenu des cartes et retient la distinction entre cartes topographiques et cartes
thématiques.
2.1. les cartes topographiques sont celles sur lesquelles figurent essentiellement les
résultats d observations directes concernant la position en longitude et en latitude, la
position altimétrique, la forme, l dimension et l identification des phénomènes concrets
permanents existant à la surface du sol.. Les cartes topographiques sont établies sur la
base de conventions, identiques pour l ensemble des cartes et à des échelles bien
précises.
Définition du Comité Français de Cartographie : " une carte topographique est une
représentation exacte et détaillée de la surface terrestre, concernant la position, la
forme, les dimensions et l identification des accidents du terrain, ainsi que des objets
qui s y trouvent en permanence.
Le but de ces cartes est essentiellement pratique. La nécessité d y retrouver tous les
éléments visibles du paysage, et de pouvoir y effectuer des mesures de directions, de
distances, de dénivellations et de surfaces, exige une échelle appropriée.
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Pour les cartes à des échelles supérieures (1/1 000, 1/2 000, 1/5 000), on parlera de
plans et pour les cartes à des échelles inférieures (1/250 000, 1/500 000, 1/1 000 000,
), on emploiera le terme de cartes générales.
2.2. Les cartes thématiques : représentent sur un fond repère un thème particulier. Il
existe une infinité de cartes thématiques et deux cartes traitant du même thème peuvent
être très différentes d un point de vue graphique. Il n existe pas de conventions régissant
les représentations thématiques, mais uniquement des outils graphiques permettant de
faire passer au mieux un message. De même, il existe une infinité d échelles.
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COURS 2 :
Des très nombreuses informations, correspondant aux phénomènes qui existent de façon
permanente dans le paysage figurent sur les cartes topographiques. Pratiquement, on les
classes en trois catégories :
1. LA REPRESENTATION DU RELIEF
Ce sont des lignes reliant les points d égale altitude. Le terme de courbe de niveau ne
s applique qu aux surfaces topographiques ; en milieu lacustre ou marin on emploie le
terme de courbe bathymétrique. Le niveau de référence 0 est le niveau moyen des
marées à un endroit précis (pour la Tunisie, toutes les altitudes et les profondeurs sont
définies à partir du niveau moyens des marées au port de la Goulette). Lorsque la
différence d altitude entre les courbes est fixe, on parle d équidistance (c est le cas des
cartes topographiques) ; lorsqu elle est progressive on parle de courbes hypsométriques
(c est le cas des cartes à petite échelle).
Une courbe sur 5 est renforcée. Il s agit des courbes maîtresses sur lesquelles l altitude
est mentionnée (les sens des écritures correspondent au sens de la pente).
Dans les régions peu accidentées, on ajoute, en tireté, des courbes intercalaires, qui
correspondent à la moitié, voire au quart de l équidistance.
Dans les régions montagneuses (ex : coupure Chamonix, dans les Alpes françaises, on
supprime parfois une courbe sur deux et la légende précise : équidistance de 10 et 20 m
Pour un lecteur entraîné, l agencement des courbes de niveau évoque les formes du
terrain et permet la reconstitution du relief. Cependant, cette image ne se produit pas
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intuitivement et la lecture des courbes n est pas toujours évidente. Par contre, l effet de
masse provoque par le groupement des courbes permet de "voir" que le terrain est
accidenté et que la pente est d autant plus forte que l effet d ombre est plus grand.
1.2. L estompage
L estompage permet ainsi une perception plus rapide du relief sur les cartes
topographiques ; il ne figure cependant pas sur des cartes topographiques à 1/25 000.
Les points cotés ont pour rôle de faciliter l identification des courbes de niveau tout en
précisant l altitude de quelques points remarquables de l orographie ou de la
planimétrie. Il existe deux types de points cotés : les points cotés simples, définis par
interpolation et les points cotés géodésiques, pour lesquels on connaît avec précision la
position en x, y et z (longitude, latitude, altitude). Les points géodésiques sont
représentés sur les cartes par des triangles.
2. LA REPRESENTATION DE LA PLANIMETRIE
La planimétrie concerne tous les éléments qui existent de façon durable à la surface du
sol, à l exception des formes du relief. Il existe une infinité de détails planimétriques,
que l on peut classer en 4 catégories :
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Les éléments de la végétation, qui sont représentés en vert tramé sur les cartes
topographiques (la couleur verte étant inconsciemment rattachée à la
végétation).
Les détails de la planimétrie ne sont pas nécessairement à l échelle. Seuls les détails
planimétriques qui ont une certaine superficie respectent l échelle de la carte
topographique et il est tout à fait possible d y effectuer des mesures de surfaces. Les
détails linéaires et ponctuels ne respectent pas l échelle du document, mais des
règles de lisibilité.
3. LA TOPONYMIE
La toponymie concerne les noms de lieux, on distingue deux types de noms : les
noms à position et les noms à disposition.
Les noms à position, concernent les éléments ponctuels sur la carte, tels les
noms de villes, de marabouts, de sources, Ils apparaissent en écriture droite
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et sont disposés horizontalement sur la carte. Ils sont placés la plus près
possible de l objet à désigner, et de préférence à droite dans le sens de la
lecture dans le cas de caractère latins.
Les noms à disposition, concernant les éléments linéaires et surfaciques et
de la carte (jbels, oueds, henchirs, ). Ils sont matérialisés par des écritures
italiques. Les noms à disposition linaires épousent le tracé de la ligne à
laquelle ils se rapportent. Les noms à disposition caractérisant une surface
suivent l orientation et l extension du phénomène
4. L HABILLAGE DE LA CARTE
Ex. Bizerte, Zarzis, Makhtar, Jbel Serj, Jbel Bargou, Jbel Fkirine,
Le titre est suivi du numéro d ordre ; ce chiffre indique la coupure fait partie
d un ensemble plus vaste.
Les noms des feuilles voisines sont spécifiés soit dans les marges de la coupure,
voire dans les coins, ou sous forme d un tableau. On peut se faire une idée de
l ensemble des coupures aux différentes échelles en consultant les tableaux
d assemblage.
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COURS 3 :
L ECHELLE
L échelle est le rapport de réduction entre une longueur mesurée sur la carte et la mesure
réelle effectuée sur le terrain.
L échelle numérique s exprime sous la forme d une fraction dont le numérateur est une
unité de longueur portée sur la carte et le dénominateur, la distance correspondante sur le
terrain.
Rapport 1/25 000 => 1 cm sur la carte = 25 000 cm sur le terrain soit 250 mètres ;
Rapport 1/14 900 000 => 1 cm sur la carte = 14 900 000 cm sur le terrain soit 149 km.
L objet sur le terrain est de 14 900 000 fois plus grand que sur la carte.
L échelle graphique est un dessin composé d une droite horizontale divisée en segments
égaux. Chaque segment est délimité par un trait vertical appelé la barbule. Les chiffres sont
centrés à l aplomb des barbules et doivent être des chiffres ronds. L échelle graphique est plus
rapidement lisible et mémorisable.
L échelle numérique d une carte agrandie ou réduite doit être recalculée. L échelle graphique
suit les réductions ou agrandissements subis par la carte.
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Les cartes topographiques sont des cartes à grandes et moyenne échelle : elles
représentent une petite surface mais avec beaucoup de détails.
Les cartes d Atlas sont à petite, voire à très petite échelle : elles couvrent une plus
grande surface mais présentent moins de détails.
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COURS 4 :
Introduction : qu est-ce
est ce que c est une projection cartographique ?
Étant donné que la Terre est ronde (objet à trois dimensions) et qu une carte se présente
normalement en deux dimensions, il faut convertir des endroits qui se trouvent sur une surface
courbe jusque sur une surface plane. Pour ce faire, il faudra une formule mathématique, il est
nécessaire d établir une correspondance convenable entre les points de l ellipsoïde et ceux du
plan. Ce système de correspondance s appelle système de projection ou système de
représentation plane.
Il s agit de reporter un point A situé dans le réseau de coordonnées de l ellipsoïde
déterminée par ses coordonnées géographiques (L, M) et exprimé dans un système d unités
angulaires (degrés, grades), observé à partir d un point O,, en un point B situé sur les canevas
ou sur le réseau de coordonnées du plan, déterminé par ses coordonnées rectangulaires (x,y) et
exprimé dans un système d unités de longueur dont l unité standard est le mètre (Fig.1).
2.1. En fonction de la nature des altérations: selon les déformations qu elles engendrent, on
classe les projections en trois types
2.1.1. Les projections conformes : la Terre projetée sur un cône tangent ou sécant. Les
parallèles (lignes de latitude),
), sont représentés par des
des arcs de cercles, et les méridiens (lignes
de longitude ), par des lignes droites, également espacées. Les projections conformes
longitude),
conservent les angles (et donc les formes). Les angles mesurés sur le terrain sont identiques
amplifie
aux angles mesurés sur la carte. L altération des surfaces s ampl ifie au fur et à mesure qu on
s éloigne du centre de projection (Exemple : la projection conique, fig. 3).
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2.1.3. Les projections aphylactiques ou quelconques : ce nom à été donné au nombre infini
de projections qui ne sont ni conformes ni équivalentes.
équivalentes. Ex : les projections équidistantes
pour lesquelles l écartement des paral
parallèles échelle
lèles est constant et partout à l échelle.
2.2.1. Les projections azimutales : la forme de la surface de projection est un plan tangent à
l ellipsoïde à partir d une vue (O) en un point (c) qui est le centre de projection.
- Si le plan est tangent au niveau du pôle, on est dans le cas d une projection azimutale
polaire. La déformation est nulle au point de contact entre le globe et le plan de
projection.
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COURS 5 :
LA GENERALISATION CARTOGRAPHIQUE
1.3. L harmonisation : l harmonisation à pour but de garantir un équilibre entre les besoins
préservant les
de simplification et le choix du mode d implantation (symbolisation) tout en préservant
relations spéciales qui existent entre les éléments de la carte. Lors d une opération
d harmonisation, on maintient les positions, relations et rapports de distance, aires, angles,
tangentes, formes On essaie de gommer les imprécisions.
2. Sélection
Sélec d un fond de carte
L élaboration d un fond de carte est le premier travail d un géographe abordant le
traitement d une information localisable. Ceci se traduit par un choix d un certain nombre
d éléments de repérage (tirés d une carte topographique) ttels
els que le réseau hydrographique,
les limites administratives, les lieux habités, les voies de communication. Mais ces éléments
doivent être parfaitement adaptés à l échelle et au sujet de la représentation cartographique (la
carte).
Le fond de carte est un
un support d information
Lors du choix d un fond de carte, il faut vérifier que l échelle est bien précisée et que les
limites portées correspondent bien au découpage administratif et politique en vigueur à la date
exigée par la carte.
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Conclusion
La généralisation est un processus:
- Complexe
- Difficile à formaliser
- Important mais trop souvent négligé
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COURS 6 :
Définition :
La cartographie thématique est une représentation conventionnelle, sur un fond repère
(généralement topographique), des phénomènes géographiques qualitatifs ou quantitatifs
concrets (l occupation du sol) ou abstraits (la migration, l exode rural) localisable dans
l espace et dans le temps et de leurs corrélations. C est donc une transmission d un message
lisible, clair et fiable.
La carte thématique est une carte qui représente une variable ou un ensemble limité de
variables (thème(s)).
- Exemples : le nombre d habitants, la densité de population, le taux de chômage, les arrivées
touristiques internationales,
Deux grandes catégories :
Les cartes représentant les caractéristiques des lieux ou de leurs habitants.
Les cartes représentant les flux ou les réseaux entre les lieux.
Parmi les cartes thématiques, on peut effectuer un classement par thèmes, par exemple des
cartes :
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On peut définir trois types de cartes, suivant le degré de lecture choisi pour transmettre
l information, qui correspondent à trois modes d expression.
3.1. Carte d inventaire (ou descriptive) : le lecteur utilise la carte comme une simple banque
de données, elle sert de mémoire artificielle permettant d extraire des informations (Ex :
Qu y-a-t-il en tel point ? Les cartes d inventaires permettent de montrer avec précision la
localisation des phénomènes.
3.2. Carte de traitement (ou d analyse) : Ce type de carte permet à l utilisateur de traiter
l information, c est-à-dire faire des comparaisons, créer des groupements homogènes,
quantifier certains groupes, découvrir des relations spatiales, grâce au travail de traitement
préalable réalisé par le cartographe lors de l élaboration de la carte. Les cartes d analyses
cherchent à visualiser la répartition spatiale des phénomènes ou encore les cartes statiques où
le phénomène est représenté à un moment donné et les cartes dynamiques qui sont la
traduction d un mouvement dans le temps et/ou dans l espace.
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3.4. Cartes modèles : ces cartes se caractérisent par la représentation des espaces vécus ou
perçus (cartes mentales) ou encore celle des modèles (chorématique).
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COURS 7 :
Introduction :
Tout l art de la cartographie thématique est dans l expression de ce qui doit « sauter au
yeux ». Cette expression se fait par l intermédiaire de ce qu on peut appeler "figuration
cartographique". Cette dernière est définit comme les moyens et les méthodes de traduction
graphique des phénomènes à représenter sur une carte. C est la représentation graphique des
phénomènes ou simplement des données sur la carte. Jacques Bertin parle de "sémiologie
graphique" (dictionnaire du langage graphique visuel).
1. Définitions :
Sémiologie graphique : défini par Jacques Bertin (1967), « la sémiologie graphique est un
ensemble des règles permettant l utilisation d un système graphique de signes pour la
transmission d une information ». On parle de langage graphique ou cartographique. Ce
langage cartographique se compose d une combinaison de signes élémentaires pour former
des figurés en fonction de six variables visuelles. Les signes graphiques élémentaires sont le
point, le trait et la tâche.
La sémiologie graphique, peut être définie aussi comme étant l étude des signes et de
leur signification, est un langage destiné à transmettre une information correcte et d aboutir à
une image cartographique facilement accessible au lecteur (facilité la communication) à l aide
d outils graphiques appelés variables visuelles.
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Une donnée peut être représentée par une surface aussi petite que possible, appelée
point, mise en place sur une position bien définie (exemples : puits, villes, villages, lacs-
ill.n°1). Un point est un lieu du plan, géométriquement sans surface. Son centre a une position
parfaitement définie qui n a aucune signification de surface. Ce point est donc la
représentation de coordonnées (x ; y) dans un repère donné.
ill. n°1 : Typologie des lacs dans le delta de Mejerda (carte de répartition des lacs collinaires au
1/500000, réalisée par DEROUICHE M.C., 2004).
On parle d implantation linéaire, lorsqu une donnée est représentée par une ligne qui est
un figuré sans surface mais avec une longueur (exemples : oueds, canaux, chemins de fer).
Ces segments changeront d épaisseur et/ou de couleur en fonction de l information que l on
souhaite visualiser.
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Une donnée peut être représentée sur la carte par une zone ou une plage (implantation
(impla
zonale). Elle est donc représentée par une surface réelle, homologue et proportionnelle à la
surface correspondante sur la terre, dans le rapport de l échelle.
ill. n°2 : Densité de la population dans le delta de Mejerda en 2004 (INS, 2004)
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3. Propriétés des variables visuelles ou les niveaux de perception des variables visuelles :
La relation d ordre est la faculté de pouvoir appréhender une hiérarchie sans ambiguïté:
une série ordonnée de valeurs relatives (densités de populations) pourra être utilement
représentée par des densités graphiques ordonnées (valeurs de gris du blanc au noir). Cette
propriété concerne la valeur et à moindre degrés la taille.
Je souligne qu en cartographie la couleur n est pas ordonnée. Sur quel critère visuel
pourrait-on dire que le vert précède le bleu et suit le rouge ? Si les longueurs d ondes sont la
référence indispensable en colorimétrie pour définir et classer les couleurs, les longueurs
d ondes n ont aucune correspondance directe avec nos sensations psychosensorielles.
Si elle permet d établir un rapport numérique ou une pondération entre les catégories
d une même composante (précipitation annuelle, nombre de touristes dans une ville). Seule la
variable visuelle taille qui possède la perception quantitative (elle est souvent utilisée sous
forme de cercles de tailles proportionnelles à des quantités).
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Conclusion :
Pour conclure on peut dire que le système graphique considère huit variables
visuelles qui peuvent s appliquer à trois implantations. Elles possèdent quatre propriétés
permettant de transcrire trois relations entre les données (proportionnalité, ordre et
ressemblance).
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COURS 8 :
Introduction :
Jouer avec les variables visuelles composant une carte est l essence même de
l expression cartographique. Le cartographe doit savoir manipuler ces variables, qui sont le
langage nécessaire au respect des règles fondamentales de la discipline.
On recense six variables visuelles composant une carte thématique : la taille, la forme,
la valeur, la texture, le grain, l orientation. Quatre seulement sont appropriés pour la
représentation des données qualitatives nominales et/ou ordinales : la forme, la couleur,
l orientation et le grain.
Comment faire une carte ?
1.1. Les données qualitatives nominales: c est l ensemble de variable n ayant entre elles
aucun ordre a priori.
Ex : la branche d activité, la production agricole, l occupation de sols, une nomenclature
d'objets, de biens de productions, de pays, etc.
1.2. Les données qualitatives ordinales : Ensemble de variables que l on peut classer par
ordre croissant ou décroissant les périodes géologiques, l'ordre chronologique, etc.
Ex : 1er, 2ème, 3ème (sans qu on ne sache rien de ce qui distingue le 1er du 2ème)
2. Choix des variables visuelles pour représenter les données qualitatives : C est le point
clef : après avoir défini l implantation et la figuration, il faut choisir la variable visuelle.
2.1. Variable visuelle forme : la forme exprime relativement bien l'identité de l'objet à
représenter et donc, par relation, les différences; qu'il s'agisse de pictogrammes (icônes) ou de
formes fondamentales (le carré, le cercle, etc.). En sémiologie graphique, quel que soit
l implantation considérée (ponctuelle, linéaire ou zonale), il y a une infinité de formes qui
peuvent être utilisées et classées en trois groupes:
Les formes géométriques (Fig.1): cercles, carrés, triangles, losanges, rectangles, etc.
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L c'est-à-dire
il humaine ne perçoit que la lumière blanche c'est dire les fréquences du
rayonnement électromagnétique comprise entre 400 et 700 nanomètres (10-9 m), c est le
spectre visible (violet bleu 410, le bleu 440, le vert 510, le jaune 560, l orangé 600 et le
(violet-bleu
rouge 650). La couleur est donc une longueur d onde de la lumière réfléchie par un objet
blanch elle réfléchit
éclairé. Une feuille est verte car en situation d éclairage par une lumière blanche,
seulement les rayons verts et absorbe les rayons rouges et bleus.
Les couleurs fondamentales sont les trois couleurs monochromatiques du bleu-violet,
bleu
du vert et du rouge. additives.
rouge. Elles sont aussi dites couleurs primaires additives
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Le grain d'un signe graphique élémentaire est défini par agrandissement ou réduction
de la taille de l'élément constitutif de la trame. Contrairement à la variation par la valeur, qui
implique une évolution blanc-noir, dans une variation de grain, le rapport entre le noir et le
blanc demeure constant. La variation par le grain vise à conserver cet équilibre (50% noir et
50% blanc). Ici, c est le nombre d éléments de la trame qui varie, et non la valeur.
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Pour maintenir cet équilibre, une variation par le grain commence par une trame très
resserrée de taches très petites, et se termine par un nombre faible de taches épaisses plus
espacées. Pour BERTIN (1973
(1973),
), Cette variable visuelle est utilisée pour représenter des
données quantitatives de rapports et d'intervalles repérées et des données qualitatives
ordonnées
ordonnées.
Dans ce cas, elle traduit l'ordre.. Pour BEGUIN et PUMAIN (1994), elle concerne les
données
onnées qualitatives nominales
nominales.. Dans ce cas, elle traduit l'association (bonne variable de
sélection).
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COURS 9 :
Lors de ses analyses, le cartographe doit faire face à plusieurs types de variables :
quantitatives ou qualitatives. Le cours suivant vous permet de les distinguer et de sélectionner
le mode de représentation cartographique le plus approprié.
approprié. Par ailleurs, les variables visuelles
sont les moyens graphiques qui permettent de différencier la nature des données représentées
dans le plan de la carte
1. Identification de la variable géographique à représenter :
La représentation cartographique de données statistiques dépend de la nature des
données à traiter.
1.1. Données quantitatives :
Une variable continue ou quantitative est un nombre susceptible de prendre n importe
quelle valeur dans un intervalle défini (de 1 à 100, ou de 0 à l infini, par exemple). Une
variable continue peut être de deux types :
1.1.1. Une donnée quantitative absolue (variable de stock): est le nombre total
d observations sur un territoire donné. Elle exprime une quantité concrète. Ex : nombre de
chômeurs, nombre d habitants par commune, nombre d habitants par gouvernorat, etc. Pour la
représenter, on privilégiera une variation de taille (ex: cercles proportionnels (Fig.1).
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1.1.2. Une donnée continue relative (variable de taux): est le rapport d une donnée absolue
dans un référentiel. Elle exprime un rapport entre deux valeurs Pour la représenter, on
privilégiera une variation de ccouleurs
ouleurs (dégradé) par l intermédiaire de la variable valeur (Fig.
2).
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- La variation de valeur est monochrome : une variation du rouge pur au blanc est une
variation de valeur et non de couleur ;
- La variation de valeur permet de traduire un ordre,, car l il classe les taches grisées
de la plus claire à la plus foncée ;
- La variation de valeur n est pas quantitative : il est impossible d attribuer une
quantité ni même un rapport quantitatif à des paliers de valeur différents sans avoir
recours à la légende ;
- variabless quantitatives de rapport, des taux, une
la variation de valeur traduit des variable
information ordonnée. C est la variation la plus employée pour traduire des partitions,
des séries de valeurs regroupées en classes (discrétisées).
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Conclusion :
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