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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
‫ عنابة‬-‫عمار العسكري‬- ‫المدرسة الوطنية العليا للمناجم والمعادن‬
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES MINES ET DE LA METALLURGIE
AMAR LASKRI- ANNABA

Département Génie Minier


Mémoire de Fin d’Etudes
En vue de l’obtention du Diplôme d’INGENIEUR
En Génie Minier
Thème

Choix d’une variante optimum d’abattage à l’explosif


Cas d’application carrière de calcaire de Djebel Mohar
-BISKRA-

Présenté par : Fares MADI Encadré par: Dr. Djemel NETTOUR


Abdelhamid DJABALLAH

Jury de Soutenance

Aichouri Imen MCA, ENSMM Président


Mahtali Houda MCA, ENSMM Examinateur Principal
Nettour Djamel MCB, ENSMM Encadreure

Octobre 2020
Remerciement

En premier lieu, nous remercions tout d’abord le dieu le tout puissant de nous avoir donné
la force, la patience et la volonté pour effectuer ce mémoire, et réaliser notre objectif.

Au terme de ce travail nous tenons à remercier eu premier lieu Monsieur NETTOUR


DJAMEL, notre encadreur pour son aide précieux, pour ses remarques pertinentes , pour sa
patience, sa disponibilité et surtout ses judicieuxconseils.

Nous remercions également le président et les membres de jury d’avoir accepté


d’examiner notre travail.

Un grand merci pour toute l’équipe de la Carrière de Djebel Mohar à Biskra , en


particularité Mr Sallami , Mr Hakim pour leuraccueil et encadrement durant la période du
stage pratique.

Nous remercions tous responsables de l’école supérieure des mines et métallurgie etles
enseignants de département génie minier.

À tous ceux qui ont contribué de prêt ou de loin a mené à terme ce travail.
Dédicaces
‘’Avant tous, je remercie Dieu le tout puissant de nous avoir donné la force, le courage et la
patience pour réaliser ce travail malgré toutes les difficultés rencontrées.’’

Je dédie ce modeste travail :

‘’A mes chers parents, que dieu les gardes et les protèges’’

‘’A ma famille notamment ’’

‘’A mes chèrs frères YOUCEF ,HICHAM et MONIR’’

‘’A mes chères sœurs SAMIHA,FOUZIA,DONIA et BASMA’’

‘’A mes chers amis SOUFAINE, BILAL, AMEUR AYMEN,YOUNES, SAMIR ,


HAMID, IMAD et FARES’’

A tous les amis(es) d’études surtout ceux de ma promotion.

A ceux qui sont dans mon cœur et absents de ces lignes.

A tous ceux qui mon aider de prés ou loin pour la réalisation de ce modest travail.

Fares
Dédicaces
‘’Avant tous, je remercie Dieu le tout puissant de nous avoir donné la force, le courage et la
patience pour réaliser ce travail malgré toutes les difficultés rencontrées.’’

Je dédie ce modeste travail :

‘’A la lumière de mes jours, la source de mes efforts, la flamme de mon cœur,celle qui m’a
donné le symbole de tendresse , ma vie et mon bonheur :maman que j’adore’’

‘’A la mémoire de mon père’’

’’A ma famille notamment ’’

‘’A mes chèrs frères AZZEDINE, ABDESLAM, MOUSTPHA’’

‘’A mes chères sœurs FADILA, SIHAM, DJAMILA, KARIMA’’

‘’A mes chers amis FARES, SOUFAINE, BILAL, AMEUR IMAD,


AYMEN,YOUNES, YASSER ’’

A ceux qui sont dans mon cœur et absents de ces lignes.

A tous ceux qui mon aider de prés ou loin pour la réalisation de ce modest travail.

Abdelhamid
Résumé
L’objectif de ce travail est l’étude des conditions des processus technologiques utilisés
dans la Carrière de Djebel Mohar, tels ; que l’abattage à l’explosif, le chargement,
le transport etc ......

On s’intéresse plus particulièrement à la prédiction et l’analyse des plans de tirs à l’aide du


modèle du Kuz-Ram afin d’améliorer la qualité de lafragmentation des roches abattues. Notre
but sera la proposition d’un nouveau plan de tir efficace pour répondre aux exigenceset aux
objectifs ciblés par l’entreprise.Pour cela, nous allons procéder à une étude complète de la
méthode utilisé pourl’implantation du plan de tir. En agissant sur quelques paramètres pour
obtenir les résultatsvoulu par le tir à l’explosif.

Mots clés : carrière, fragmmentation ,explosif , plan de tir ,KUZ-RAM.

Abstract :

The general purpose of this work is the study of the conditions of technological processes
used in the Djebel Mohar Quarry, such as blasting, loading, transportation and others.

We are particularly interested in the prediction and analysis of fire patterns using the Kuz-
Ram model in order to improve the quality of the fragmentation of blasted rocks. Our goal
will be the proposal of a new effective fire plan to meet the demands and objectives targeted
by the company. For this, we will conduct a complete study of the method used for the
implementation of the firing plan. By acting on a few parameters to obtain the results desired
by explosive fire.

Key words : quarry, fragmmentation, explosive, shootingplane, KUZ-RAM.

:‫الملخص‬

‫ مثل‬،‫الغرض من هذا العمل هو دراسة ظروف العمليات التكنولوجية المستخدمة في محجر جبل موهار‬
......‫التفجير و التحميل والنقل وغيرها‬

‫ من أجل‬KUZ-RAM ‫نحن مهتمون بشكل خاص بالتنبؤ والتحليل ألنماط التفجير باستخدام نموذج‬
‫ سيكون هدفنا اقتراح خطة تفجير فعالة جديدة لتلبية المطالب‬.‫تحسين جودة تفتيت الصخور المتفجرة‬
‫ سنجري دراسة كاملة للطريقة المستخدمة لتنفيذ خطة تفجيرمن‬،‫ لهذا‬.‫واألهداف التي تستهدفها الشركة‬
.‫خالل العمل على بعض المعايير للحصول على النتائج المرجوة بالنيران المتفجرة‬

KUZ-RAM،‫ مخطط تفجير‬،‫ متفجرات‬،‫ تفتيت‬،‫ محجرة‬: ‫الكلمات المفتاحية‬


Table des matières
Liste des figures

Liste des tableaux

Liste des abréviations

Introduction générale …………………………………………………....…………………… 1

Chapitre I : Etude bibliographique

Introduction………………………………………………………………….…….…..…….... 3

I.1. L’abattage …………………………………………………………………..……...…..… 3

I.1.1.Types d’abattage …………………………………………………………….……….. 4

I.1.1.1. l’abattage à l’explosif …………………………..………………….…….......... 4

I.2. Effets de l'explosif sur la roche ……………………………………………....................... 4

I.2.1. La théorie du travail à l’explosif ……………………………………….............…..... 6

I.3. Les paramètres influant sur la qualité de tir ……………………………….…….….......... 7

I.3.1. Paramètres liés au massif rocheux (incontrôlable ou difficilement contrôlable)…..…... 7

I.3.1.1. Massif rocheux en place …………………………………………………..….. 7

I.3.1.2. L’influence de la matrice et des hétérogénéités de nature ………….............… 7

I.3.1.3. Les propriétés mécaniques de la matrice rocheuse ………………… .…….…. 8

I.3.1.4. Discontinuités stratigraphiques ……………………………………….…….… 8

I.3.1.5. Les karst ……………………………………………………………..…...…... 8

I.3.2. Paramètres hydrauliques ………………………………………………………....…... 9

I.3.2.1. La foration …………………………………………………………..…….…... 9

I.3.2.2. le choix de l’explosif ……………………………………………..…...……….. 9

I.3.3. Paramètres liés aux trous (contrôlables) …………………………………….…….... 10

I.3.3.1. Qualité de foration …………………………………………………………....... 10

I.3.3.1.1. Le positionnement des trous par rapport au front d’abattage …….…….… 10


I.3.3.1.2. Les déviations de forages …………………………………………….….. 11

I.3.3.2. Diamètre du trou ……………………………..…………………………….…… 12

I.3.3.3. L’inclinaison du trou ……………………………………………….………........ 12

I.3.3.4. Longueur du trou ……………………………………………………………...... 13

I.3.3.5. L’excès de forage (sous forage) ……………………………………………....... 13

I.3.4. Paramètres liés aux bourrages ………………………………………………………. 14

I.3.4.1. Qualité du matériau de bourrage ………………………………………………. 14

I.3.4.2. La longueur du bourrage et sa disposition dans les trous ……………………… 14

I.3.5. Paramètres liés au plan ……………………………………………………………… 15


I.3.5.1. La banquette ………………………………………………….…………….… . 15

I.3.5.2. L’espacement …………………………………………………….…………...... 15

I.3.5.3. Rapport de maille ………………………………………………….…….……... 16

I.3.5.4. Présence des faces libres ………………………………………….……….……. 16

I.3.6. Paramètres liés à l’énergie d’explosive (contrôlables) ……………….……………… 16

I.3.6.1. La consommation spécifique ……………………………………….…………. 17

I.3.6.2. Initiation des explosifs et types d’amorçage ……………………….…………. 17

I.3.6.3. Retards entre les trous successifs et la mise à feu de rangée ………….………. 18

I.3.6.4. Types d’explosifs utilisés dans les carrières ………………………….………... 20

I.3.6.5. Les explosifs fabriqués en Algérie et les accessoires de tir ……………….….. 20

I.4. Résumé les paramètres liés au tir …………………………………………….…….…. 22

Conclusion ………………………………………………………………………..…….…. 23

Chapitre II : Description du gisement de Djebel Mohar

Introduction ……………………………………………………………………….….….... 25

II.1. Conditions géologiques du gisement ……………………………………………....… 25

II.1.1. Situation géographique et administrative du gisement de djebel Mohar….………. 25

II.1.2. Climat de la région …………………………………………………………....….. 26


II.1.3. Morphologie du gisement ……………………………….……….….……………. 27

II.1.4. Litho-stratigraphie du site .………………………………….…….…………….…. 27

II.1.4.1 Trais ………………………………………………….……….……….………. 28

II.1.4.2. Crétacé ……………………………………………….……….…….……….... 28

II.1.4.3. Eocène ………………………………………………….…….………………. 29

II.1.4.4. Miocène ……………………………………………………...……………….. 30

II.1.4.5. Pliocène …………………………………………………….…..……….…….. 30

II.1.4.6. Quaternaire …………………………………………………...…….…………. 30


II.1.5. Structure géologique et tectonique ………………………………...………….…... 32

II.1.6. Réseau hydrographique ………………………………………….…..……….…… 33

II.1.7. Hydrogéologie ……………………………………………………..….……..…….. 34

II.2. Caractéristiques qualitatives du gisement ……………………….……..……...…….... 34

II.2.1.Compositions chimique moyenne par couche ………………………… .…..…….. 35


II.2.2. Propriétés physico-mécaniques ……………………………….….……...…..……. 35

II.2.3. Calcul des réserves ………………………………………………………...…....…. 37

II.2.4. Régime de fonctionnement de la carrière ………………………….…..…………... 37

II.3. Processus de l’exploitation du gisement……………………………….……...…...….. 37

II.3.1. Ouverture du gisement de Djebel Mohar…………………………….….……..….. 38

II.3.2. Méthode d’exploitation …………………………………………….…...….…..…. 38

II.3.3. Les paramètre de la méthode d’exploitation …………………………….…..….…. 38

II.3.3.1. Hauteur du gradin …………………………………………….……….…...….. 39

II.3.3.2. La largeur d'enlevure …………………………………………..….…..….….... 39

II.3.3.3. Angle du talus des gradins ………………………………….……..…………... 39

II.3.3.4. Largeur de la plate-forme de travail ………………………..…….….………... 42

II.3.3.5. Vitesse d’avancement du chantier …………………………..……....…….…... 42

II.3.3.6. Vitesse d’avancement du front ………………………………….…….……... 42

II.4. Travaux de forage et de tir ……………………………………………….…..……….. 42


II.4.1. Généralités ………………………………………………………..……………….. 43

II.4.2. Le mode d’abattage utilisé ……………………………………………………….. 43

II.4.3. Propriétés physiques et mécaniques des roches dans la carrière de Djebel Moha…. 43

II.4.3.1. La dureté ………………………………………………………………….……. 43

II.4.3.2. Résistance à la traction ………………………………………………….……… 44

II.4.3.3. Résistance au cisaillement …………………………………………..………….. 44

II.4.3.4. Indice de destruction des roches ……………………..……………..…….……. 45

II.4.3.5. Indice de forabilité du calcaire ………………………………………...……….. 46

II.4.3.6. Indice de la tirabilité …………………………………………….…...…………. 47

II.4.4. Travaux de forage …………………………………………………………….…… 47

II.4.4.1. Le choix de mode de forage …………………………………….…...….…… 48

II.4.4.2. Calcul des paramètres de forage …………………………………………..….. 48

II.4.4.2.1. Temps réel du cycle de forage d’un trou ………………………………… 48

II.4.4.2.2. Vitesse de forage d’un mètre du trou …………………………………… 48

II.4.4.2.3. Rendement de la sondeuse par poste …………………………………….. 48

II.4.4.2.4. Nombre de sondeuses …………………………………………….……… 49

II.5. Travaux de tir …………………………………………………………….…. ………. 49

II.5.1. Explosifs utilisés dans la carrière ………………………………………................ 51

II.5.2. Méthode d’amorçage et tir des charges …………………………….….….……… 52

II.5.3. Mesures de sécurité lors du tir ………………………………………….…..…….. 52

II.5.4. Travaux de chargement ………………………………………….…….……….… 53

II.5.4.1. Calcul des paramètres de chargement …………………………….……….... 53

II.5.4.1.1. Temps de cycle de la chargeuse ……………………………….……….… 53

II.5.4.1.2. Nombre des cycles effectué par la chargeuse ………………….……….... 53

II.5.4.1.3. Rendement d’exploitation postière de la chargeuse …………….……….. 54

II.4.5.1.4. Rendement journalier de la chargeuse ………………………….………… 54


II.4.5.1.5. Rendement annuel de la chargeuse ……………………….……..……… 54

II.4.5.1.6. Nombre des chargeuses ……………………………………………….…. 55

II.5.5. Travaux de transport ……………………………………………………………... 56

II.5.5.1. Le choix du type de camion …………………………………….………….. 56

II.5.5.2. Calcul des paramètres de transport ……………………………..….............. 56

II.5.5.2.1.Nombre de godets …………………………………..………………..………… 56

II.5.5.2.2.Temps de cycle du camion …………………………………………..…………. 56

II.5.5.2.3. Rendement de camion par poste ……………….…………………..……. ….. 57

II.5.5.2.4. Rendement journalier du camion ………………………………………..……. 57

II.5.5.2.5. Rendement annuel du camion ………………………………………………..... 57

II.5.5.2.6. Nombre des camions …………………………………….……….….………… 57

II.5.5.3. La largeur de la voie du transport ……………………..…….…………….. 58

Conclusion ……………………………………………………………….……………... 58

Chapitre III : Choix d’une variante optimum d’abatage à l’explosif

III. 1. Introduction …………………………………………………..……………............ 60

III. 2. Etude des causes de provenance des hors-gabarits ……………………………….. 60

III. 3. Influence des paramètres technologiques sur le degré de fragmentation des roches...61

III. 3.1. Influence du diamètre du trou …………………………………………………. 62

III. 3.2. Influence de l’inclinaison des trous ……………………….……….………….. 62

III.3.3. Influence de l’excès de forage (Sous- foration) ………………………….….…. 63

III.3.4. Influence de la structure de la charge ……………………………….………...... 63

III.4. Calcul des paramètres du tir ……………………………………………….……….. 65

III. 4.1. Banquette maximale………………………………………………….…………. 65

III.4. 2. Profondeur de Sur – forage ………………………………………….….. ……. 65

III.4.3. Longueur du trou ………………………………………………….…...………… 65

III.4.4. Erreur de foration ……………………………………………….………............ 66


III. 4.5. Banquette pratique ………………………………………….………….……... 66

III. 4.6. Espacement entre trou de forage …………………………….……….……….. 66

III. 4.7. Construction de la charge ……………………………………….…….………. 66

III. 4.8. La hauteur de la charge de pied ……………………………………..………… 67

III. 4.9. Charge de pied …………………………………………………...……………. 67

III. 4.10. Longueur de bourrage ………………………………………..……………… 67

III. 4.11. La hauteur de la charge de colonne …………………………..……… …….. 67

III. 4.12. La charge de colonne ………………………………………………. …..…… 68

III. 4.13. Quantité de charge d'explosifs dans un trou …………………………..……… 68

III. 4.14. Volume de roche abattu par un trou ………………………………..………... 68

III. 4.15. Consommation spécifique d'explosif ……………………………..…………. 68

III. 4.16. Quantité d’explosif totale dans un bloc …………………………..…………… 69

III. 4.17. Nombre de trou dans un bloc ……………………………………..…….…….. 69

III.4.18. Longueur totale des trous dans un bloc à abattre ……………………..…..…… 69

III.5. Prédiction et évaluation des résultats d’abattage des roches par le modèle de KUZ –
RAM …………………………………………………………………………….……..…. 71

III.5.1. Modèle de KUZ-RAM ……………………………….…………….…….….... 71

III.5.2.Comparaison des résultats d’abattage en utilisant le modèle de KUZ-RAM.......73

III.5.2.1. Calcul prédictif de la fragmentation des roches avec les paramètres existants
et les paramètres calculées………………………………………………….……....……... 73

III.5.3. Proposition d’un plan de tir ………………………………………………………. 75

Conclusion ……………………………………………………………………………….. 78

Conclusion générale...……………………………………………………………….……. 79

Références bibliographiques ……………………………………………………….……… 80

Annexes
Liste des figures

Chapitre I

Figure I.1 : Zones d'endommagement et de fissuration radiale autour d'un trou demine....... 5

Figure I.2 : Anomalie de tir dû à la présence d’un karst …………………………………... 9

Figure I.3 : Effet de positionnement des trous par rapport au front d’abattage …………… 11

Figure I.4 : Déviation due aux discontinuités.……………………………………………... 11

Figure I.5 : Comparaison schématique de l’action probable des forcesminage profond

en vertical et avec inclinaison………………………………………………………………. 13

Figure I.6 : la rupture de la roche au pied du gradin……………………………………….. 14

Figure I.7 : Exemple d’un schéma de la maille……………………………………………. 15

Figure I.8 :Distribution granulométrique résultant de tir des blocs en béton avec charge
spécifique 0,2 à 1,25 kg /m3……………………………………………………….............. 17

Figure I.9 : Schéma d’une charge d’amorçage……………………………………………. 18

Figure I.10 : Schéma de types d’amorçages………………………………………………. 18

Chapitre II

Figure II.1 : Carte de situation de la zone d’étude (Image Google Earth) ……………….. 26
Figure II.2 : Présentation le relief de gisement…………………………………………… 27

Figure II.3 :Carte d’esquisse géologique de la Wilaya de Biskra……………………….… 32

Figure II.4 : La plate-forme de travail……………………………………………….......... 41

Figure II.5 : Méthode d’amorçage et tir des charges……………………………….......... 52

Figure II.6 :Opération de chargement des roches abattues…………………….…….……. 55

Figure II.7 :La largeur de voie du transport………………………………………….….. 58

Chapitre III

Figure III.1 : Choix de diamètre du trou en fonction de la hauteur du gradin……………. 62


Figure III.2 : Comparaison schématique de l’action probable des forces dans le pied d’un
minage profond en verticale avec inclinaison……………………………………………… 63

Figure III.3 : les zones de fragmentation réglée pour la charge discontinue par rapport à la
charge continue…………………………………………………………………………….. 64
Figure III.4 :Courbes granulométriques représentent la différence de prédiction obtenue par
les paramètres existants et les paramètres calculés………………………………………… 75

Figure III.5 :Schéma du plan de tir proposé………………………………………………. 77


Liste des tableaux
Chapitre I

Tableau I.1 : Les différents types d’explosifs et leurs caractéristiques …………….......... 21

Tableau I.2 : Paramètres liés au tir…………………………………………....................... 22

Chapitre II

Tableau II.1 : Les coordonnées des sommets du périmètre délimitant le gisement en système
U.T.M fuseaux 31…………………………………………………………………………... 25
Tableau II.2 : Les Températures moyennes maximales et minimales et les précipitations .. 27

Tableau II.3 : Compositions chimique moyenne par couche………………………… ….. 34

Tableau II.4 : les réserves exploitables du gisement pour chaque niveau d’exploitation…. 41

Tableau II.5 : La largeur de la plateforme du travail……………………………………… 44

Tableau II.6 : Indice acoustique…………………………………………………………... 45

Tableau II.7 : La classification des roches selon l’indice de destruction………………….. 46

Tableau II.8 : Classification de la roche selon l’indice de forabilité………………………. 46

Tableau II.9 : L’indice de la tirabilité et leur classement…………………………………... 47

Tableau II.10: Mode de forage selon le diamètre du trou et l’indice de forabilité………… 49

Tableau II.11: les paramètres de forage et de tir…………………………………………… 54

Chapitre III

Tableau III.1 : Comparaison entre les paramètres de tir existants et les paramètres
calculées…………………………………………………………………………………….. 70

Tableau III.2 :Comparaison entre les résultats d’abattage pour les paramètres existants et les
paramètres calculés…………………………………………………………………………. 74

Tableau III.3 : Paramètres d’un plan de tir proposé……………………………………….. 76


Liste d’abréviations
SPA : Société Par Action.

UTM : Universel Transversal Mercator.

RN : Route Nationale.

CETIM : Centre Etude Technologie Industriel des Matériaux.

DMR : Détonateur Microretards.

DEI : Détonateur Electrique Instantané.

NGL : Nitroglycéroglycol.

AFNOR : Association Française de Normalisation.

ONEX : Office Nationale des Substances Explosives.

PVC : Polychlorure de Vinyle.

TNT : Trinitrotoluène.

Km : Kilomètre.

m : Mètre.

ml : Mètre linéaire.

m : Mètre carré.

H : Hectare.

cm : Centimètre.

m³ : Mètre cube.

Kg : Kilogramme.

t : Tonne.

s : Seconde

min: Minute.

h : Heure
Introduction générale

Le besoin en matières minérales dans le monde augmente du jour à l’autre, pour cela, les
pays riches en substances naturelles procèdent à augmenter leurs production en recherchant de

nouveau gisements.

A cet effet, L’Algérie est l’un des pays riches en matériaux naturels et industriels. Parmi ces
ressources on trouve : les gisements de fer, de cuivre, de plomb, de zinc, et d’autressubstances
à partir lesquelles nos compétences en exploitation se sont développées.

Cependant, comme toutes entreprises minières, la cimenterie de SPA Biskrai est l’une des
plus importantes sociétés implantées sur le territoire algérien, grâce au rôle qu’elle joue dans
l’économie régional et national. L’alimentation de la cimenterie en matières premières
(calcaire) en termes de quantités et de qualités est un défi à relever au niveau de la carrière.
Pour cela, il faut mettre en évidence toutesles nouvelles technologies pour dresser les
problèmes survenus dans le processus d’exploitationtel que : l’instabilité des talus des
gradins, les discontinuités du massifs et la qualité de la fragmentation des roches abattues.
Cette dernière, réside toujours comme un problème d’actualité. Elle influe directement sur
tous les processus technologiques, allant du chargement et transport jusqu’à la sortie du
produitfini (ciment).

Notre travail se reposera sur les étapes suivantes:

Premièrement, on va rassembler tous les paramètres qui influent sur la qualité de la


fragmentation, ensuite on étudier les conditions d’abattage au niveau de la carrière.
Apres cela, les résultats obtenus après l’abattage seront soumis à une comparaison avec le
modèle de Kuz-Ram.

La dernière étape sera la proposition d’un plan de tir pour améliorer la fragmentation des
roches au niveau de la carrière de Djebel Mohar.

DJABALLAH Abdelhamid et MADI Fares


ENSMM-ANNABA 1
CHAPITRE I : Etude bibliographique
CHAPITRE I : Etude bibliographique

Introduction
L’industrie minière est l’une des industries qui jouent un rôle très important dans l’économie
mondiale, elle a contribué au développement des pays ainsi que la vie quotidienne de l’homme.

La demande en matière minérale première ne cesse à augmenter, et parmi les produits miniers
les plus demandés on cite : le charbon, les métaux ferreux et non ferreux, les matériaux de
construction et autres produits.

Dans ce contexte, et suivant la valeur et la nature de la substance recherchée, l’exploitation


minière peut s’effectuée en souterrain ou à ciel ouvert et dans certains cas en mixte (ciel ouvert et
souterrain).

L’exploitation souterraine s’effectue généralement pour l’extraction des substances


minérales en grandes profondeurs, elle nécessite des études particulières et très approfondies
pour confirmer l’existence des gisements. Dans ce type d’exploitation, on fait appel aux engins
miniers ayant les dimensions et les puissances favorables à ce type des travaux.
Dans le cas des gisements en faible profondeurs ou en surface, on apte à l’exploitation
minière à ciel ouvert, au fur et à mesure de l’avancement des travaux et l’élargissement des
plates-formes de travail, on remarque l’apparition des gradins. C’est la particularité de
l’exploitation à ciel ouvert.

Suivant les caractéristiques du massif rocheux à exploiter, on utilise soit l’émottage


mécanique pour les roches tendres (faible dureté), ou l’abattage à l’explosif pour les
roches ayant une dureté élevé.

Dans le cas de l’abattage à l’explosif, plusieurs facteurs (facteurs contrôlables et


incontrôlables) entrent dans la formulation du plan de tir, pour un meilleur rendement et
une bonne qualité de la fragmentation, l’ingénieur est censé de savoir tous ces paramètres
et les manipuler afin de répondre aux exigences de l’entreprise minière.

I.1.L’abattage

L’abattage des roches est l’un des principaux procédés de la chaine technologique minière. Il
consiste à la destruction des roches au niveau du massif et leur obtention sous forme de morceaux

DJABALLAH Abdelhamid et MADI Fares


ENSMM-ANNABA 3
CHAPITRE I : Etude bibliographique

abattus de grosseurs et de volumes différents. Le choix de la méthode d'abattage des roches


dépend de [2] :

• type de roches, et leur état naturel ;

• les propriétés physico – mécaniques et technologiques des roches ;

• de la productivité de l'entreprise minière ;

• des paramètres techniques des engins et des équipements miniers disponibles et des
exigences fixées à la qualité du minerai extrait ;

I.1.1.Types d’abattage
L’abattage à l’explosif ;
L’abattage mécanique ;
L’abattage Hydro mécanisé, … etc.

I.1.1.1. l’abattage à l’explosif.


L'abattage des roches par explosion est très répandu dans les mines à ciel ouvert et c’est
une méthode principale pour la préparation des roches dures. L'abattage à l'explosif est pratiqué
dans les milieux rocheux qui ont une densité supérieure à 2,5 et une résistance à la compression
de plusieurs centaines de Kgf/cm².
Les travaux d'abattage des roches doivent assurer : [2]

• Degré nécessaire et régularité de la fragmentation des roches ;

• État normal du pied du gradin, c'est-à-dire la surface plate sans rebords ;

• Volume nécessaire de la masse minière explosée pour le travail régulier des engins de
chargement ;

• Action sismique minimale pour l'installation au jour et l’environnement ;

• Dépense minimale et grande sécurité du travail.

I.2.Effets de l'explosif sur la roche


L'observation expérimentale des résultats de tir en échelle réduite et en échelle réelle permet

DJABALLAH Abdelhamid et MADI Fares


ENSMM-ANNABA 4
CHAPITRE I : Etude bibliographique

généralement de constater un réseau d'endommagement autour des charges explosives ainsi que
schématisé à la (Figure I.1).

La zone de broyage est à l'interface immédiate entre explosif et roche. Sa portée est faible
et généralement de l'ordre de deux à plusieurs rayons de trou. Dans cette zone, la roche est
intensément fragmentée par des mécanismes combinés de compression et de cisaillement.

Figure I.1 : Zones d'endommagement et de fissuration radiale autour d'un trou de


mine. [3]

La zone de fissuration radiale correspond à la création de fissures par des tractions orientées
tangentiellement par rapport au trou. Des fissures tangentielles peuvent également se former, à la
faveur de discontinuités localisées dans la roche. Les fissures radiales peuvent être crées par le
passage de l'onde de choc, ouvertes par la pression interne des gaz d'explosion, les deux
phénomènes étant largement combinés comme nous l'avons précédemment évoqué. La
fissuration radiale localisée peut également être observée dans de fines plaques de verre soumises
à un impact mécanique ponctuel.

Au-delà de la zone de fissuration radiale, les niveaux de contrainte tangentielle


dynamique atteints (que ce soit par la pression interne des gaz ou par l'action des ondes de

DJABALLAH Abdelhamid et MADI Fares


ENSMM-ANNABA 5
CHAPITRE I : Etude bibliographique

choc) sont trop faibles pour poursuivre la rupture. L'énergie mécanique résiduelle est
propagée dans la roche sous forme d'ondes sismiques ou convertie en énergie cinétique pour
la mise en mouvement des fragments

I.2.1. La théorie du travail à l’explosif

Un explosif est un corps simple ou un mélange de corps susceptible de se décomposer en un


temps très court sous l’influence de la chaleur ou d’une action mécanique particulière en
produisant une grande quantité de gaz porté à haute température.

Les explosifs industriels sont en général constitués par un comburant (oxydant), un


combustible (réducteur) et divers autres produits pour leur conférer des propriétés particulières et
qui peuvent se décomposer selon trois modes :

• combustion simple
• déflagration
• détonation
Le mode de décomposition dépend essentiellement de :

• La nature de l’explosif et sa sensibilité à l’amorçage,


• Son confinement.
Un explosif peu sensible non confiné peut se décomposer sous la forme d’une
combustion simple. Si le confinement augmente, le régime de décomposition sera la
déflagration ou la détonation. En fonction de la vitesse de transformation de la matière on
distingue :

➢ Les explosifs déflagrants : leur vitesse de décomposition est relativement lente


(Quelques centaines de mètres par seconde),
➢ Les explosifs détonants : leur décomposition est rapide (2000 à 8000m/s) produisant
ainsi une onde de choc.
Les explosifs sont classés aussi d’après leur sensibilité on trouve :

✓ Les explosifs primaires : très sensible et peuvent être amorcés par une flamme ou un
faible choc,

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CHAPITRE I : Etude bibliographique

✓ Les explosifs secondaires : relativement moins sensibles. Leur détonation ne peut être
amorcée facilement que par la détonation d’un autre explosif.

I.3. Les paramètres influant sur la qualité de tir


I.3.1. Paramètres liés au massif rocheux (incontrôlable ou difficilement
contrôlable)
I.3.1.1. Massif rocheux en place
Si l’on possède maintenant une assez bonne connaissance des mécanismes de la
transmission de l’énergie explosive au massif rocheux, la quantification de cette transmission
et l’influence des caractéristiques du massif sur celle-ci sont encore du domaine de la
recherche scientifique. Il est clair que l’interaction du massif est primordiale. Facilement
fragmentable, il est nécessaire de préparer un plan de tir adéquat. C’est le cas
quotidiennement dans les exploitations de roches ornementales. Par contre, il est très difficile
d’abattre un massif de nature hétérogène, très fracturé ou karstifié, particulièrement si les
discontinuités sont ouvertes (massif décomprimé). Non seulement le rendement du tir sera
mauvais, mais les conditions opératoires deviendront complexes : mauvaise précision de la
foration, non stabilité des parois des trous de tir, présence d’eau, difficultés de chargement de
l’explosif, risques de rupture du circuit d’amorçage, effets arrières importants, etc.

I.3.1.2. L’influence de la matrice et des hétérogénéités de nature

Globalement les caractéristiques de la roche influent beaucoup sur :

• Les performances de la foration ;


• La transmission de l’énergie explosive au massif rocheux et la fragmentation de celui-ci.
Une classification de la facilité d’un massif à être fragmenté par le tir a été proposée par
Muller (1997), sur la base de la mesure de son impédance (vitesse x densité) et de la taille
moyenne des blocs du massif in situ ou blocométrie. Le premier paramètre est en fonction de
la matrice, le second est en fonction de la densité des discontinuités, et de la matrice rocheuse.
La nature de la matrice peut, dans des assez rares conditions, poser des problèmes pour le
bon fonctionnement d’un tir. Du fait de leur bonne conductivité, ils perturbaient le

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ENSMM-ANNABA 7
CHAPITRE I : Etude bibliographique

fonctionnement de l’amorçage des volées. Ce cas extrême vient aussi en partie du fait que les
dispositifs de tir de l’époque n’étaient certainement pas aussi sécurisés qu’aujourd’hui.

I.3.1.3. Les propriétés mécaniques de la matrice rocheuse

Les propriétés de la matrice rocheuse ici mise en jeu sont les propriétés physicomécaniques,
acoustiques et moindre degré, hydrologiques. Spécifiquement, ces propriétés sont : la densité, les
résistances à la traction et à la compression, le module de Young, le coefficient de poisson et
l’impédance acoustique.

La résistance à la traction est théoriquement la propriété mécanique la plus importante de la


matrice rocheuse pour l’abattage. En effet, il est généralement admis que la fissuration et la
fragmentation de la roche se ailleurs, les essais au laboratoire de indiqué une relation entre la
banquette critique et la résistance à la traction. [1]

I.3.1.4. Discontinuités stratigraphiques

La présence d'une discontinuité peu remplie ou à remplissage peu résistant peut par ailleurs
causer un échappement des gaz d'explosion et perturber la mise en mouvement de la roche
abattue. Une discontinuité subhorizontale à d'arrachement au pied. L’orientation des jeux de
discontinuités par rapport à l'orientation du gradin et des charges a une influence à la fois sur la
portée et sur les formes d'arrachement observées après le tir dans les plans horizontaux et
verticaux.

I.3.1.5. Les karst

Ces cavités souterraines invisibles depuis la surface constituent des poches où l’explosif peut
s’accumuler de manière excessive (figure I.2), en formant localement de véritables bombes, La
présence de ces cavités complique les opérations de foration et de chargement de l’explosif, en
particulier pour les explosifs en vrac, et affecte la transmission de l’énergie explosive.

A proximité des fronts, elles peuvent occasionner des phénomènes de phénomène de projection.

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ENSMM-ANNABA 8
CHAPITRE I : Etude bibliographique

Figure I.2 : Anomalie de tir dû à la présence d’un karst [5]

I.3.2. Paramètres hydrauliques

La présence d’eau dans un terrain est toujours une source de préoccupation pour le mineur,
elle influe généralement sur trois paramètres à savoir :

I.3.2.1.La foration

L’eau a tendance à réduire la résistance de la matrice rocheuse et par conséquent à faciliter la


pénétration de l’outil de forage : la vitesse instantanée du forage est augmentée, par contre, la
diminution de la résistance de la paroi du trou peut favoriser des éboulements localisés d’où des
risques de coincement de l’outil de forage.

I.3.2.2. le choix de l’explosif

Le choix de l’explosif dépend aussi dans large mesure de présence d’eau dans le massif à
abattre ou des conditions climatiques, parce qu’il y a des explosifs très sensibles à l’eau et
d’autres résistants (comme par exemple le nitrate fioul, leur emploi est prohibé lors de présence
d’eau). Alors c’est l’utilisateur qu’il doit bien choisir le type d’explosif et jouer sur les techniques
permettant la conservation ou la protection de l’explosif contre l’eau.

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CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.3.3. Paramètres liés aux trous (contrôlables)

I.3.3.1. Qualité de foration

Le résultat d’un minage, pour une part importante, dépend de la qualité des trous, donc de
l’exécution, de la géométrie et des caractéristiques des forages destinés à être chargés. D’autre
part, le fait que l’énergie explosive est d’autant plus efficace qu’il est confiné à l’intérieur du trou
conduit à rechercher une foration de qualité. Enfin, les conséquences les plus visibles de la
qualité de la foration se retrouvent au niveau des parois prédécoupées où le bon résultat est
obligatoirement lié au parallélisme et à la coplanarité des forages. La mauvaise qualité de la
foration se traduit, le plus souvent, par des déviations bien visibles, ceci ; dans le cas de
découpage. Ou non directement visibles, dans le cas d’un abattage, mais aux conséquences
parfois considérables : projections, production de blocs, voir dans les cas extrêmes ratés de tir,
etc. Parmi toutes les nuisances, les projections sont celles qui sont le plus susceptibles de
provoquer des dégâts ou accidents graves. Les causes sont multiples et résultent souvent d’erreur
d’appréciation ou de défaut de mise en œuvre :

I.3.3.1.1. Le positionnement des trous par rapport au front d’abattage

Lorsque le front de taille présente de fortes irrégularités telles que celles représentées ci-dessous
il est indispensable d’établir un profil assez précis de celui-ci. En effet un mesureur
approximatif par rapport au sommet apparent du gradin conduit à surévaluer la banquette dans
le cas de gauche et à la sous évaluer dans le cas de droite. On risque des projections verticales
importantes dans le premier cas ou horizontales dans le deuxième.

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CHAPITRE I : Etude bibliographique

Figure I.3 : Effet de positionnement des trous par rapport au front d’abattage [5]
I.3.3.1.2. Les déviations de forages

Il est généralement admis que la structure, les hétérogénéités ou les vides d’un massif entraînent
des déviations de foration, (Figure I.4)

Figure I.4 : Déviation due aux discontinuités. [6]

Le type de machine utilisée pour la foration et le sens du pendage ont une influence sur
les déviations. On constate que suivant l'incidence du taillant par rapport au banc on a un
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CHAPITRE I : Etude bibliographique

risque de déviation dans le sens du pendage ou perpendiculaires aux bancs. D’une manière
générale, on admet que les déviations en foration doivent être inférieures à 3 % (30 cm pour 10
m). Il n’est cependant pas exceptionnel de voir sur chantier des déviations très largement
supérieures à ces valeurs, (Figure I.4).

I.3.3.2. Diamètre du trou.

Le diamètre du trou doit être choisi en fonction des objectifs du tir et des conditions de
l’abattage. Un diamètre plus grand a pour conséquence une vitesse de détonation plus élevée
dans le cas de l’amorçage latéral et donc plus stable. Ceci favorise un rendement meilleur de
l’énergie qui aide à la fragmentation du massif. Cependant, cela peut conduire aussi à une
distribution moins efficace de la charge due à une longueur de bourrage assez importante. En
outre, dans le cas où le massif est assez fracturé, une grande maille, conséquence d’un diamètre
plus grand n’arrivera pas à effectuer la fragmentation désirée. [1].

En d’autres termes, certaines données du terrain peuvent intervenir aussi sur le choix du
diamètre telles que : [7].

- L’environnement : le niveau de vibration et de bruit dépend de la charge unitaire par


retard (qui dans la plupart des cas est celle d’un diamètre du trou de mine)

- La structure du massif qui a un effet fondamental sur la granulométrie. Donc elle


influencera indirectement le choix du diamètre de foration ;

- L’engin de chargement qui nécessite un type de fragmentation et de foisonnement pour


bien fonctionner et qui en conséquence aura indirectement une incidence sur le choix du
diamètre de foration ;

- La nature de l’explosif qui peut par exemple avoir une vitesse de détonation plus élevée
lorsque le diamètre augmente.

I.3.3.3. L’inclinaison du trou

L'inclinaison du trou est un paramètre très intéressant pour déterminer le bon foisonnement de la
roche. La réglementation limite 10 à 20° l'angle du trou foré par rapport à la verticale. On prend
l'inclinaison de 8° pour notre cas.

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CHAPITRE I : Etude bibliographique

Les avantages obtenus portent sur :

- Meilleure rupture du pied, avec moins d'effet de cratère ;


- Allongement du trou, donc des charges explosives plus favorables au rendement ;
- Moins de blocs en tête, avec moins d'effet arrière sur le bord du gradin ;

Figure I.5 : Comparaison schématique de l’action probable des forces minage profond en vertical et avec
inclinaison. [8].

I.3.3.4. Longueur du trou.

Il est dépend essentiellement de la hauteur du gradin, de l’inclinaison et de la longueur


d’excès. Elle détermine la distribution de l’énergie dans le volume à abattre. La distribution
idéale de la charge est difficile à obtenir pour les trous longs.

I.3.3.5. L’excès de forage (sous forage)

L’excès de forage est nécessaire pour fragmenter la roche au pied du gradin et pour permettre
aux engins de chargement de suivre le niveau exigé.

Une fragmentation de qualité médiocre à ce niveau, peut conduire à des opérations très
chères. La fragmentation excessive, endommage probablement la partie inférieure, et cela
implique une réduction dans la stabilité du talus.

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CHAPITRE I : Etude bibliographique

Figure I.6 : la rupture de la roche au pied du gradin. [4]

L'expérience a montré, qu'un excès de forage de 0,2 à 0,3 fois la distance entre les trous est
adéquat pour assurer le creusement efficace au niveau de pied de gradin. c’est particulièrement
important, que l’excès de forage ne devrait pas être dépassé dans la première et la dernière lignes,
autrement qu’une crête instable et une condition du pied du gradin peuvent être crée dans le
nouveau gradin. En fait, il y a la bonne justification pour réduire ou même éliminer l’excès de
forage dans la première et la dernière ligne, si la stabilité du gradin est critique.
I.3.4. Paramètres liés aux bourrages

I.3.4.1. Qualité du matériau de bourrage

En général, les produits ou bien les résidus de foration sont utilisés comme un bourrage dans
les mines et les carrières Algériennes, mais les expériences montrent que dans ces cas toujours il
y a des projections et débourrage important au moment du tir. Les tirs expérimentaux montrent
que le bourrage aux gravillons (4/6) donne une meilleure utilisation de l’énergie explosive.

I.3.4.2. La longueur du bourrage et sa disposition dans les trous.


Le bourrage a pour objectif de diminuer les projections et d’améliorer l’effet de gaz des
explosifs, il doit être suffisant pour éviter le travail "en cratère" de la dernière charge. En général,
il dépend de la banquette. Dans les trous profonds, sa longueur doit être égale à la
banquette, et il peut descendre à (0,5 de la banquette) dans les courts trous. Dans la majorité des
cas en mines et carrières à ciel ouvert, le bourrage se dispose en fonction de fissures, de
l’hétérogénéité du gradin et de l’utilisation de gros diamètres des trous.
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ENSMM-ANNABA 14
CHAPITRE I : Etude bibliographique

Le bourrage intermédiaire permet dans le premier cas d’obtenir un abattage sélectif, dans
le second d’éviter la perte d’énergie, et dans le troisième d’éviter une surconsommation
d’explosif

I.3.5. Paramètres liés au plan

I.3.5.1. La banquette

La banquette est la distance entre la première rangée de trou et la face libre. Elle détermine
alors en grande partie le volume de rocher à abattre par l’énergie explosive contenue dans la
rangée. Cette énergie doit être suffisamment grande pour que les contraintes qu’elle engendre
puissent fracturer le volume à abattre et que les gaz générés puissent propager les fractures ainsi
crées et en fin déplacer les blocs fragmentés vers la fosse.

I.3.5.2. L’espacement.

L’espacement entre les trous, d’un côté, s’exprime par rapport à la banquette. En général,
un espacement égal à 1,5 fois la banquette donne de bons résultats. Une bonne fragmentation
peut être obtenue en variant l’espacement entre 0.8B et 1.5B (B est la banquette) sans pour autant
augmenter l’énergie de la charge explosive spécifique (Voir la figure 1.7 ).

Figure I.7 : Exemple d’un schéma de la maille


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CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.3.5.3. Rapport de maille

Le rapport de maille est égal à la valeur de l’espacement sur celle de la banquette.

− Pour une bonne fragmentation des roches, le rapport doit être aussi élevé que possible, entre
(1,1 et 1,5). − Pour un bon profil du front, ou par commodité, il est souvent voisin de (1).

− La production d’enrichissement, recommande de le réduire à une valeur inférieure à 1.

I.3.5.4. Présence des faces libres

Lorsque l’onde de choc rencontre une discontinuité, elle se devise en une onde transmise et
une onde réfléchie. La répartition entre l’énergie transmise et l’énergie réfléchie dépend du
rapport des impédances des matériaux d’une part et d’autre part de la discontinuité. Dans le cas
de l’interface (roche-air), la réflexion et presque totale. L’onde de compression se réfléchit alors
en une onde de traction qui est responsable de la formation d’une fissuration parallèle au plan
d’onde. Ce phénomène bien connu est appelé Écaillage.

I.3.6. Paramètres liés à l’énergie d’explosive (contrôlables)

Ces paramètres déterminent l’intensité et le type d’énergie utilisée et la distribution de


l’énergie dans le temps. Généralement, on choisit le type d’explosif en fonction de la nature du
massif. Les roches dures peu fracturées nécessitent des explosifs ayant de fortes densités et des
vitesses de détonation élevées. Ici, un explosif de forte brisance est indispensable pour créer de
nouvelles surfaces pendant la fragmentation. Par contre dans les massifs fracturés, où les blocs du
tas abattus sont délimités en grande partie par des discontinuités préexistantes (peu de création
de nouvelles surfaces pendant l’abattage), un explosif de faible densité ayant une vitesse de
détonation moins importante serait plus efficace. Dans ce cas et surtout lorsque les fractures sont
ouvertes, il faut prendre en compte la perméabilité au gaz du massif rocheux comme un
paramètre essentiel.

Selon le type d’explosif utilisé, l’énergie libre peut être principalement celle de l’onde de choc ou
gaz. Cette répartition peut être mesurée expérimentalement en piscine. Pour cela, ils ont fait
exploser une charge connue d’explosif et on analyser. La détonation génère alors une onde de
choc et un volume de gaz qui sont enregistrés par des capteurs dans le fluide.

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CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.3.6.1. La consommation spécifique

C’est l’outil principal pour caractériser un tir en Kg/m3ou bien Kg/tonnes. On considère par
ce paramètre de charge spécifique une répartition moyenne et homogène de la charge dans le
volume à abattre. On peut voir l’importance de cet index par exemple dans les travaux de
KRITIANSEN, (Figure I.9) Où il montre l’évolution de la fragmentation en fonction de la
charge spécifique pour des cubes de béton.

Figure I.8 : Distribution granulométrique résultant de tir des blocs en béton avec charge spécifique 0,2 à 1,25 kg
/m3. [4]

I.3.6.2. Initiation des explosifs et types d’amorçage

Après avoir foré et chargé un trou, il est alors nécessaire de lier le modèle. Cela implique la pose
du cordon le long de la rangée pour former la ligne qui est liée à chaque charge. Pour réduire les
risques des ratés et assurer la détonation complète, dans le cas des grandes modèles, en applique
les lignes de sécurité. Alors, au périmètre une ligne est attachée autour du modèle pour fournir un
essai supplémentaire. La mise à feu, ou la ligne de lancement sera normalement relié au milieu de
la ligne principale du front .la séquence du tir, après l'initiation de la première ligne, est contrôlée
par l'emploi des microretards. La chaîne pyrotechnique de l’amorçage se compose de :

− D’un générateur thermique (mèche lente ou perle d’allumage de détonateur Electrique.

− D’un explosif primaire.


− D’un explosif secondaire.
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ENSMM-ANNABA 17
CHAPITRE I : Etude bibliographique

L’initiation de l’explosif primaire se fait généralement par plusieurs systèmes d’amorçage tel
que : Les détonateurs électriques et non électriques (mèche et cordeau détonant). Ensuite
l’explosif primaire initié la détonation de l’explosif secondaire. On peut dire aussi qu’il y a deux
types d’amorçage :

• Amorçage ponctuel (par détonateur électrique).


• Amorçage latéral (par cordeau détonant).

Figure I.9 :Schéma d’une charge d’amorçage.

Figure I.10 : Schéma de types d’amorçages. [4]

I.3.6.3. Retards entre les trous successifs et la mise à feu de rangée

Dans des grandes mines à ciel ouvert, si la quantité totale de la roche à abattre par jour est entre
100,000 et 300.000 tonnes, l’opération technologique d’arrachement exige de 20 à 75 tonnes
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ENSMM-ANNABA 18
CHAPITRE I : Etude bibliographique

d'explosif. La détonation simultanée de cette quantité d'explosif, sera certainement accompagne


par un effet séismique qui va affecter la stabilité des talus. Donc pour minimiser l’ampleur et la
portée de l’onde de choc, il est nécessaire d’employer les détonateurs à microretards. L’emploi
des détonateurs à microretards, nous permet de contrôler le processus de la fragmentation de la
roche parce que, à la mise à feu de chaque charge un temps mort est créé ce qui vas donner
l’avantage à la prochaine charge explosive de travailler suivant plus d’une surface de
dégagement. Un tir typique avec une ligne de moindre résistance de 25 pieds peut-être réalisé de
la manière suivante :

• Rangée avant instantanée


• Rangée 2 35 millisecondes de retard
• Rangée 3 70 millisecondes de retard
• Rangée 4 105 millisecondes de retard
Pratiquement la mise à feu rangée par rangée est le modèle le plus satisfaisant. Les
modèles de retard peuvent devenir tout à fait complexes, ce qui nécessite une vérification
soignée. Pendant que l'obstruction se produit avec des tirs plus profonds et que des cratères
verticaux peuvent être formés au-dessus des rangées arrière qui n’ont pas suffisamment
d’espace libre pour se déplacer latéralement.

Le nombre de rangée ne devrait pas excéder 4 à 6. L'importance du tir à une surface libre
a déjà été accentuée, et c'est également important d'organiser un plan de tir afin, que des
surfaces libres convenables soient créées pour le prochain tir. Lorsque les surfaces libres ne
sont pas disponibles, c.-à-d. la surface change la direction, il se peut qu’il y aura danger
provenant d’un tir étouffé, et dans ce cas, pour travailler dans telle situation il est nécessaire
d'utiliser des plans avec microretard. L'application de schéma de tir avec microretard, est
l’une des solutions les plus fiables contre les dégâts des tirs excessifs, et l'instabilité des
gradins dans les mines à ciels ouverts.

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ENSMM-ANNABA 19
CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.3.6.4. Types d’explosifs utilisés dans les carrières

On distingue quatre types d’explosifs :

•Les dynamites : Les dynamites contiennent de 10 à 90 %de nitroglycéroglycol(NGL) mélange


de nitroglycérine et dinitroglycol, composant qui assure la qualité antigel de la dynamite. La
nitroglycérine est très sensible au choc et à la friction et sont à manipuler avec des gants pour
limiter l’effet toxique de la nitroglycérine.

• Les explosifs nitratés : Les explosifs nitratés sont à base d’ammonium 80% environ et d’un
explosif pur (TNT, pentrite)

• Les émulsions : Les émulsions sont des mélanges de deux liquides : du nitrate d’ammonium en
solution aqueuse emprisonnées dans une matrice liquide à bas d’huile, l’ensemble étant stabilisé
par des tensioactifs.

• Les nitrates fuels (ANFO) : Les nitrates fuels sont constitués de nitrate d’ammonium
94 % en grain et d’huiles minérales en général du fuel domestique 6 %.

I.3.6.5. Les explosifs fabriqués en Algérie et les accessoires de tir.

L’ONEX (office national des substances explosives) fourni aux différentes carrières une gamme
variée d’explosifs et accessoires de tir fabriqués en Algérie (Tableau ci-dessous)

En plus des substances explosives, l’ONEX met à la disposition des opérateurs miniers des
accessoires de tir comme le cordeau détonant, la mèche lente, le fil électrique et les détonateurs
(pyrotechniques et électriques). [9]

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ENSMM-ANNABA 20
CHAPITRE I : Etude bibliographique

Tableau I.1 : Les différents types d’explosifs et leurs caractéristiques [9]

Vitesse de Puissanc
Désignation Résistance à
Densité détonation e Utilisation
commerciale l’eau
(m/s) CUP
Travaux à ciel
Très bonne
TEMEX I 1.22 4500-5000 ------ ouvert
résistance
et souterrain
Explosif pour roches
GEONIT Très bonne 1.5 5800 1.15
dures
Abattage en carrière
GELANITE Très bonne 1.40 6300 1.33
Roches dures.
Explosif pour roches
GELANITE II Bonne 1.45 6000 1.27 dures à mi-dures,
Abattage souterrains
Explosif pour roches
GARRINITE Médiocre 1.00 4500 1.27
dures à mi-dures
Explosif pour les
MARMANITE I Médiocre 0.95 4000 1.28 roches de dureté
moyenne
Explosif pour les
MARMANITE II Médiocre 0.98 4100 1.27 roches de dureté
moyenne
MARMANITE Explosif pour les
Médiocre 0.5 3800 1.18
III roches tendres
Explosif pour les
N.18 BIS Médiocre 0.95 2500 1.16
roches tendres
Explosif pour travail
ANFOMIL Médiocre 0.90 3000 1.15
à ciel ouvert

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ENSMM-ANNABA 21
CHAPITRE I : Etude bibliographique

I.4. Résumé les paramètres liés au tir

Tableau I.2 : Paramètres liés au tir.

Paramètres Contrôlables Paramètres incontrôlables


Paramètres liés géométrie Paramètres du massif en place
Diamètre du trou Géologie
Longueur de foration Résistances et propriétés des
Sur profondeur de foration matériaux
Inclinaison du trou Discontinuités préexistantes

Longueur de bourrage dans le massif

Matériau de bourrage Paramètres hydrologiques

Géométrie de maille Eau (quelquefois maitrisable)

Rapport espacement/banquette (rapport de


maille)
Configuration globale de la géométrie du tir
Nombre de faces libres

Paramètres liés à l’énergie d’explosive Autres


Type d’explosif utilisé Temps
Energie (choc, gaz)
Configuration de chargement
Type d’amorçage
Séquence d’initiation

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ENSMM-ANNABA 22
CHAPITRE I : Etude bibliographique

Conclusion
Dans ce chapitre nous avons signalé que le dimensionnement théorique des tirs ainsi que
le choix de l'explosif pour abattre une roche donnée sont une conséquence directe de la nature
du mécanisme de fragmentation de la roche par ce dernier, même si celui-ci reste
partiellement incertain. C’est pour ce là l’exploitant doit effectuer une large mesure aux seins
de la structure géologique qu'il exploite. Il a en pratique :

• Un contrôle total, quotidien et immédiat sur les paramètres théoriques de la maille de


foration, la séquence d'amorçage théorique et le plan de chargement théorique des trous
forés ;
• Un contrôle restreint et inertiel sur la consommation spécifique et le métrage linéaire
par tonne mensuels, le type d'explosif et la technologie d'amorçage, la précision de la
foration réalisée par rapport au théorique, l'orientation relative des plans de discontinuités
majeurs dans les gradins et la géométrie réelle du front de gradin avant tir ;
• Un contrôle nul sur les paramètres mécaniques de la roche abattue et la densité de
fracturation de la matrice rocheuse ;
Dans le prochain chapitre, nous allons étudier les conditions géologiques et les
caractéristiques du massif de la carrière de calcaire Djebel Mohar et tout ce qui concerne
l’organisation du travail dans cette carrière.

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ENSMM-ANNABA 23
CHAPITRE II
Description du gisement de
Djebel Mohar
CHAPITRE II : Description du gisement

Introduction

Dans ce chapitre, on a faire une étude globale du gisement de calcaire de Djebel Mohar de
Djamoura, on mettant en cause une brève historique sur les travaux de la recherche et
d’exploitation et les différents paramètres du plan de tir réalisé au niveau de la carrière.

II.1. Conditions géologiques du gisement

II.1.1. Situation géographique et administrative du gisement de djebel Mohar

Le gisement de calcaires de Djebel Mohar est situé à 2.5 km au Nord-Ouest de la localité de


BRANIS, à 10 km Sud-Ouest de DJEMMORAH et à 15 km Nord-Est du chef- lieu de la wilaya
de BISKRA.

Administrativement, il est rattaché à la commune de BRANIS, de la daïra de DJAMMORAH et


de la wilaya de BISKRA.

Les coordonnées des sommets du périmètre délimitant le gisement en système UTM fuseaux 31
sont illustrées dans les tableaux ci-dessous :

Tableau II.1 : Les coordonnées des sommets du périmètre délimitant le gisement en système U.T.M
fuseaux 31. [10]

Point X Y

1 748 300 3876 500

2 748 700 3876 500

3 748 700 3876 800

4 750 000 3876 800

5 750 000 3876 500

6 751 000 3876 500

7 751 000 3875 200

8 748 300 3875 200

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ENSMM-ANNABA 25
CHAPITRE II : Description du gisement

Périmètre sollicité

CIMENTRIE

Figure II.1 : Carte de situation de la zone d’étude (Image Google Earth) [11]
II.1.2. Climat de la région

Le climat de Biskra est un climat saharien, sec en été et très agréable en hiver. La
pluviométrie est en moyenne entre 120 et 150 mm/an. La température moyenne sur toute l'année
est de 20.9 °C. Les Températures moyennes maximales et minimales ainsi que les précipitations
sont donnés dans le tableau ci-dessous. [11]

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ENSMM-ANNABA 26
CHAPITRE II : Description du gisement

Tableau II. 2 : Les Températures moyennes maximales et minimales et les précipitations [11]

Paramètre Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Juin. Juil. Aou. Sept. Oct. Nov. Déc.

T° max 16.6 18.6 21.8 25.6 30.7 36.2 30.7 38.9 33.8 27.1 21.1 17.1

T° min 6.9 8.6 10.9 14.2 18.8 23.6 26.6 26.5 22.6 17.1 11.4 7.8

Pluviométrie 12.1 8.6 12.0 10.4 12.7 5.9 1.9 6.1 23. 16.0 18.5 7.3

II.1.3. Morphologie du gisement

Il s’agit d’une vaste élévation à relief très escarpé sur le flancs et plateuse au sommet
s’étendant sur plus de mille hectares qui émerge au Nord-ouest du chef-lieu de commune.

Figure II.2 : Présentation le relief de gisement [11]

II.1.4. Litho-stratigraphie du site

Le gisement fait partie d’une zone de transition tectonique et sédimentaire.

L’ensemble des formations sont de nature carbonatées et argileuses avec quelques intercalations
de couches d’évaporites.
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ENSMM-ANNABA 27
CHAPITRE II : Description du gisement

II.1.4.1 Trias

Les évaporites triasique percent leur couverture mésozoïque et cénozoïque à la faveur d’accidents
importants dans deux secteurs situés sur les bordures des Djebel El Mellah (Nord et Sud)
emballés dans ces montagnes de sel ou sur leurs bordures on rencontre des coupeaux de roche
diverses de calcaires dolomitiques, marnes et grès, et des dolomies noires au trias moyen.[11]

II.1.4.2. Crétacé

❖ Crétacé moyen (Cm)

• Cénomanien inférieur

Il est représenté par des marnes grises verdâtres, très riches en microfaunes à nombreux passées
lumachelliques.

L’épaisseur de ces marnes peut être estimée entre 200 à 250 mètres.

• Cénomanien moyen

Il est représenté par une alternance de calcaires gris, jaunâtres ou violacées, de calcaires argileux
et de marnes a passées lumachelliques.

L’épaisseur de ces formations varie de 300à 400 m et elles affleurent partiellement à la base de la
série de Dra El Zemla.[11]

• Cénomanien supérieur

Il est représenté par une corniche de dolomies saccharoïdes blanches à rudistes.

L’épaisseur de cette formation est d’une soixantaine de mètres.

❖ Turonien

Il est essentiellement constitué par des calcaires blancs massifs à rudistes intercalés par quelques
cobes partiellement marneuses riche en faune : Oursins, Gastéropodes et Ammonites.

Sur les flancs du Djebel Metlili, le turonien est représenté par trois ensembles lithologiques :

- Les calcaires à Rudistes et à Silex parfois bréchoïdes à la base.

- Des alternances marneuses calcaires

- Des calcaires graveleux ferrugineux.

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CHAPITRE II : Description du gisement

❖ Crétacé Supérieur (Cs)

• Coniacien

Il correspond à une puissante formation marneuse avec de rares intercalations calcaires sur le
flanc méridionale du Djebel metlili mais beaucoup plus importantes au voisinage de Dra-Ez-
Zemla et du Dj Mekriane.[11]

• Santonien

Il est formé par une alternance sur plusieurs centaines de mètres d’épaisseur des marnes grises et
des calcaires à silex et Inocerames et par ailleurs la présence de quelques intercalations gypseuses
et de granule glauconieux très peu épaisse.

• Campanien, Mæstrichtien inférieur

Les calcaires de Mæstrichtien surmontent une très puissante formation marneuse dont l’épaisseur
diminue lorsqu’on se déplace de la partie Nord orientale de la région en direction de la partie Sud
occidentale, cette formation comporte également quelques passés gypseux ou carbonatés.[11]

• Mæstrichtien supérieur

Le crétacé se termine par des calcaires massifs dont la puissance tend à diminuer d’Est en Ouest
dans cette partie Nord de la région de Biskra (épaisseur maximale de 350 m environ).

II.1.4.3. Eocène

• Eocène inférieur (ei)

Il correspond essentiellement à une formation calcairo-marneuse qui comporte parfois de fines


passes argilo-gréseuses. La plupart des niveaux carbonates sont fossilifères et fournissent des
gastéropodes et Lamellibranches. Quelques bancs renferment des alvéolaires. C’est la majeur
partie de la formation qui présente donc une origine marine .IL existe cependant quelques
intercalation lacustres. la série éocène débute par une formation à dominance marneuses. Très
peu épaisse ses niveaux très rubéfies au voisinage du Djebel Metlili admettent quelques passées
carbonatées gréseuses et conglomératiques.[11]

Il y’a lieu de signaler en particulier la présence à ce niveau de brèches très grossières conservées
localement au Sud du Djebel El Guetoul.[11]
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CHAPITRE II : Description du gisement

• Eocène moyen (em) :

La série se termine par une puissante formation conglomératiques grossière rougeâtre non daté.

Des intercalations argileuses gréseuses apparaissent vers la base de la série ou elles deviennent
rapidement très dominantes .on note également la présence de minces horizons gypseux.

II.1.4.4. Miocène

Le miocène débute souvent par de puissantes séries conglomératiques reposant en discordance


nette sur les terrains plus en ancien. Ces formations détritiques sont généralement grossières
suivies par une puissante série de marnes gris violacé, renfermant une microfaune d’âge
Langhien à Tortonien, qui surmonte une dalle de calcaire à algues, Oursins, etc……

La série miocène se termine par des marnes brunes et rougeâtres .dans le bassin de Djemmorah
les marnes deviennent très gypseuses, annonçant ainsi les faciès évaporitiques du Miocène
terminal de Branis.[11]

II.1.4.5. Pliocène

Dans le bassin de Djemmorah, la série néogène se termine par une formation à dominance
gréseuses, épaisse de plusieurs dizaines de mètres et tronquée à son sommet par suite de l’avance
tectonique du Djebel Melou-Youcef. Cette formation débute par quelques bancs de grés
relativement tendres blancs rosâtres à petits galets qui alternent avec des passés de marnes
gréseuses rougeâtres.[11]

II.1.4.6. Qautrenaire

• Travertins

Il existe quelque amas anciens dans l’Aouinnet El Araïes, le seul gisement cartographié et celui
de Beni Ferah.

• Les éboulis

Ils sont très développés au pied des escarpements de calcaires Maestrichtiens très diaclasés du
Djebel Haouidja-Nador El Koléa. Le plus souvent ils sont polygéniques et polychroniques.

• Les glacés polygéniques

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CHAPITRE II : Description du gisement

Il n’en existe que deux forts différents. Le premier, au Sud d’El Kantara recouvert par des
alluvions de glacis et de terrasse « Soltaniens » . Et le second entre les Djebels Hachichina et
Gueraat El Guetoul, se localise à la ligne de partage des eaux entre Oued Biskra et Bled Daya.[11]

• Saletien

Il couvre une glacie ayant nivelé les grés calcaires de l’éocène. Les alluvions ne dépassent pas
50 cm d’épaisseur mais comprend des blocs plats qui atteignent 03 m de Long la matière sablo -
limoneuses a partiellement disparue par lavage ; un témoin peu étendu s’observe d’ailleurs en
bordure du bled Salaouine.[11]

• Amirien

Très rares il se localise étroitement dans les piedmonts. Il est caractérisé par des galets non
stratifiés et grossiers.
• Tensiftien
Ces dépôts forment la couverture alluviale du glacis fondamental, ils comprennent
essentiellement des galets peu roulés non stratifiés, parfois éclatés par le gel.
• Soltanien
Il forme la couverture alluviale du dernier glacis et la terrasse principale le long d’Oued El Haï-
Biskra.

• Rharbien et actuel

Ils sont étroitement localisés dans le lit majeur des oueds, ils sont constitués de gros galets peu
roulés et de lentilles argilo-sableuses.

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CHAPITRE II : Description du gisement

Figure II.3 : Carte d’esquisse géologique de la Wilaya de Biskra [11]

II.1.5. Structure géologique et tectonique

La partie Nord de la région de Biskra se situe entièrement dans le domaine atlasique. Elle montre
le passage des structures de l’Aurès à celle de la région de M’DOUKAL BISKRA.

En effet, il est aisé de constater la disparition des plis amples et réguliers de l’Aurès tronqué au
niveau d’une importante zone de fracture d’orientation générale NW-SE.

Les structures Aurassies occupent l’essentielle du territoire de l’étude du Nord-ouest vers le Sud-
est, on rencontre ainsi successivement :

• Le flanc méridional de l’anticlinal du Djebel Métlili, qui dessine ici une amorce de plis coffrés.

• Le synclinal du d’El Kantara.

• L’Anticlinal du Dra El Zemla.

• Le repli synclinal de Beni Ferah Oued Tahrit.

• Le synclinal très pincé qui s’interrompt au voisinage de Guedilaet se poursuit vers le Nord Est en
direction de Bouzia.

• L’amorce de periclinal très téctonisé de l’anticlinal du Djebel El Azreg.

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CHAPITRE II : Description du gisement

Quelques plis s’observent également ailleurs, ils correspondent au péri anticlinal du Djebel
Mekrizane, au Nord duquel se développe le synclinal du Djebel El Guetoul et enfin le synclinal
néogène de l’Oued Djemmorah dont le flanc méridional est localement renversé ou tronqué.[11]

De nombreuses failles découpent les zones méridionales de la région et Djebel Métllili.

Les plus importantes s’orientent selon les directions NW-SE, certains accidents ayant joués à
plusieurs reprises et de façon variable.
II.1.6.Réseau hydrographique

Le réseau hydrographique est constitué essentiellement de l’oued Biskra à l’Est et l’oued Selsou à
l’Ouest. L’oued Biskra est alimenté par des pluies exceptionnelles et les affluents issus des
massifs des Aurès. En revanche l’oued Selsou présente un écoulement du type endoréique.[11]

La ville de Biskra est située au pied du versant méridional du massif de l’Aurès. Le grand bassin
versant alimentant l’oued Biskra est d’une superficie de 2787km2, fait partie du grand bassin
Chott Melghir, qui couvre une superficie de 68751 km2 et englobe trente (30) sous bassins
versants

Les importantes ressources hydrauliques sont estimées à 820 millions de mètres cubes répartis
comme suit :

▪ Eaux de surface : 22 millions de mètres cubes proviennent des barrages de fontaine des gazelles et
foum El Gharza.

▪ Eaux souterraines : 798 millions de mètres cubes.

II.1.7. Hydrogéologie

Les eaux souterraines constituent la principale ressource hydraulique dans la wilaya, Elles
proviennent de 04 nappes :

• Nappe phréatique du quaternaire :

Localisée dans les accumulations alluvionnaires du quaternaire. Sa profondeur varie entre 60-100
m et sa capacité est de 100Hm3 .Ses eaux sont de qualité médiocre et elles entrent dans la
catégorie salées ou très salées. Elles sont impropres à la consommation humaine et à l’irrigation,
malgré leur exploitation surtout pour l’irrigation.[11]

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CHAPITRE II : Description du gisement

• Nappe des sables :

Ce sont toutes les formations continentales les plus récentes d’âge tertiaire à quaternaire, disposés
au Sahara. Ses eaux sont de mauvaises qualités, (eaux salées : RS de 3 à 8 g/L) inutilisable pour
la l’alimentation et même pour l’irrigation, malgré cela elle est très exploitée sa profondeur varie
entre 100-300 m et sa capacité égale à 200 Hm3.[11]

• Nappe des calcaires :

• Elle est constituée par les calcaires de l’Eocène. Le secteur Nord de la nappe est le plus exploité,
elle est peu profonde et très fissurée. Ses eaux sont les moins minéralisées, elles sont douces et
potables. [11]

• La nappe du continental intercalaire :

C’est un réservoir très important constitué essentiellement de grés et de marne d’âge Albien et
Barrémien, d’une profondeur entre 1600 et 2500 m, la température de l’eau peut dépasser les
60°C.

II.2. Caractéristiques qualitatives du gisement

II.2.1.Compositions chimique moyenne par couche

Les moyennes des résultats des analyses chimiques par couche sont illustrées dans les tableaux
ci-dessous :

Tableau II.3 : Compositions chimique moyenne par couche.[11]

Elément SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO SO3 K2 O NaO2 P2 PF


O5
Couche 01 1.91 0.66 0.25 52.31 1.46 0.09 0.07 0.08 0.04 43.00

Couche 02 0.81 0.30 0.11 48.56 5.28 0.03 0.07 0.05 0.02 43.65

Couche 03 0.71 0.37 0.21 54.03 0.65 0.05 0.06 0.05 0.03 43.77

Couche 04 1.48 0.69 0.62 53.04 0.96 0.13 0.06 0.08 0.04 43.07

Moyenne 1.22 0.57 0.29 51.98 2.08 0.07 0.06 0.06 0.03 43.62

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CHAPITRE II : Description du gisement

Ces résultats montrés que le massif de Djebel Mohar constitué dans sa grande majorité par des
couches calcaires alternant avec des couches de calcaires dolomitiques et de dolomie ainsi
qu’avec des couches de marnes et marnes argileuse.

II.2.2. Propriétés physico-mécaniques

La masse volumique des calcaires est de 2.6 t/m3, leur résistance à la compression moyenne
atteint 800 kgf/cm2, leur résistance à la traction est de 80 kgf/cm2 et la dureté moyenne est de 8.

II.2.3. Calcul des réserves

Compte tenu de la morphologie du massif étudié ainsi que de sa structure, la meilleure méthode
prise pour l’évaluation des réserves est celle des blocs géologiques suivant des tranches de quinze
mètres représentant la hauteur d’un gradin d’exploitation, le premier plancher se situe à la cote
565 et le niveau plancher le 445.
Les réserves calculées des calcaires du gisement du Djebel Mohar sont données dans le tableau
suivant :

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CHAPITRE II : Description du gisement

Tableau II.4 : les réserves exploitables du gisement pour chaque niveau d’exploitation [11]

Côtes du niveau Surface Hauteur Volume Volume Quantités


d’exploitation, m (m²) du globale en exploitables totale
gradin place (m3) exploitables
(calcaires)
(m) en m3 en tonne

565-580 208846 15 577250 438710 1500850

550-565 663630 15 6543570 4973113 17013282

535-550 1040965 15 12535604 9527059 32592570.4

520-535 1429623 15 18282868 13894980 47535456.8

505-520 1409372 15 21059373 16005123 54754369.8

490-505 1809857 15 23909325 18171087 62164245

475-490 2034553 15 28370331 21561452 73762860.6

460-475 2152638 15 30865374 23457684 80249972.4

445-460 2284253 15 32882904 24991007 85495550.4

430-445 2400990 15 34711022 26380377 90248657.2

Total 209737622 159400593 398501482

La quantité des réserves de chaque bloc a été obtenue d'après la formule :

𝑸 = 𝑽 × 𝑷𝒗

• Q : quantité des réserves en tonnes


• V : volume en m3
• Pv : poids volumique en t/m3

Les résultats des calculs des réserves géologiques estimées s’élèvent à 545317817 tonnes dont
4144415412 Tonnes de calcaires et 130876275Tonnes de stérile.

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CHAPITRE II : Description du gisement

II.2.4. Régime de fonctionnement de la carrière

Le régime de travail de la carrière, conforme à la demande des travaux, est donné par les
paramètres suivants :

• Nombre de jours ouvrables par an : 365 jours.


• Nombre de jours ouvrables par mois : 30 jours.
• Nombre de jours ouvrables par semaine : 07 jours.
• Nombre de postes ouvrables par jours : 01 poste.
• Nombre d’heures de travail par poste : 08 heures.
La capacité de production de la carrière en calcaire est donnée dans le tableau suivant :

Production Besoin de cimenterie (tonne) Quantité à extraire (tonne)


Production par poste 16438.35 18726.60
Production mensuelle 115068.50 131086.15
Production annuelle 6 000 000 6 666 667

II.3. Processus de l’exploitation du gisement

II.3.1. Ouverture du gisement de Djebel Mohar


L’ouverture d’un gisement à ciel ouvert a pour but de réaliser l’accès au champ minier à partir de
la surface terrestre. En pratique minière, l’ouverture d’un gisement peut se faire :
• par tranchées.

• sans tranchées.

• par des excavations spéciales.

Dans le cas de la carrière de Djebel Mohar, le gisement de calcaire à exploiter est situé dans un
relief montagneux. L’accès au gisement se fait à l’aide d’une demi-tranchée creusée du bas vers
le haut (à partir des niveaux +290 m jusqu’au sommet niveau +587m.). Ensuite pour réaliser le
premier front de taille, il est nécessaire de creuser des tranchées de découpage en fonction du
nombre de gradins dont la somme des hauteurs est égale à la profondeur finale de la
carrière.L’ouverture d’un gisement dépend des facteurs suivants :

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CHAPITRE II : Description du gisement

• Des réserves du gisement et des dimensions du champ de carrière.


• Des propriétés physique et mécanique des roches à exploiter.
• De la méthode d’exploitation à prévoir.
• De la production annuelle planifiée par la carrière.
• Des engins utilisés.
II.3.2. Méthode d’exploitation
La méthode d’exploitation est l’ordre d’exécution des travaux de creusement et d’extraction du
gisement dans le temps et dans l’espace d’une façon organisée et rationnelle. Le choix d’une
méthode d’exploitation dépend des facteurs suivants :
• La topographie du gisement.
• La caractéristique géologique du gisement.
• La qualité et les réserves exploitables du gisement.
• La production annuelle planifiée par la carrière.
• Mode d’ouverture du gisement adopté.
• Des mesures de sécurité pour le personnel et pour les engins utilisés.[13]
Selon le plan topographique, le site de Djebel Mohar est caractérisé par un relief
montagneux avec un angle de flanc de coteau qui varie entre 6° à 15°.La méthode d’exploitation
a été adoptée dans la carrière de Djebel Mohar se fait en partant du bas à partir du niveau 290 m
jusqu’au sommet (niveau 587 m) par des gradins de hauteur varie de 15 jusqu’à 20 m.

II.3.3. Les paramètres de la méthode d’exploitation

II.3.3.1. Hauteur du gradin[2]


Le choix de la hauteur du gradin elle est rationnelle si on assure :
• La production exigée des minéraux utiles et des stériles.
• Un rendement efficace des équipements miniers.
• La sécurité de travail.

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CHAPITRE II : Description du gisement

Au niveau de la carrière de Djebel Mohar, on utilise une hauteur de gradin d’un l’ordre de Hg =
15 m.

II.3.3.2. La largeur d'enlevure

Lors du choix de la largeur d'enlevure on prend en considération :

• Les propriétés physico-mécaniques des roches.


• La mode de préparation des roches pour l’abattage.
• Les dimensions des engins de chargement.

La formule de calcul est donnée par :

𝑨 = 𝑾 + (𝒏 − 𝟏) × 𝒃 ; (m)

Où :

• W : ligne de moindre résistance en m.


• n : Nombre de rangée de trou ; n = 2.
• b : distance entre deux rangées de trous ; b = 4 m (Paramètre existant dans la carrière)

Au niveau de la carrière, on utilise une largeur d’enlevure de l’ordre deA = 8 m.

II.3.3.3. Angle du talus des gradins.[14]

Le talus du gradin est la surface inclinée du coté attaqué. L'angle entre le talus et le plan
horizontal s'appelle l’angle du talus du gradin.

Il dépend des paramètres physico –mécaniques de la roche et des engins miniers. Pour les
roches dures et moyennement dures, cet angle varie entre 60° et 85°. L’angle du talus des gradins
de la carrière de Djebel Mohar est : 𝛽 = 70° pour la dureté de la roche f = 8 selon l’échelle de Pr
PROTODIACONOV.

II.3.3.4. Largeur de la plate-forme de travail

Elle est choisie et déterminée d'après les paramètres suivants :

• Les propriétés physico-mécaniques des roches.


• Les dimensions du tas de roches abattues
• Paramètres techniques des engins de chargement et de transport.

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ENSMM-ANNABA 39
CHAPITRE II : Description du gisement

Lors de l'abattage des roches par travaux de forage et de tir, la plate-forme de travail se calcule
par la formule suivante :

𝐿𝑝 = 𝐴 + 𝐵𝑡 + 𝑋 + 𝐶 + 𝑍 ; (𝑚)

• A : Largeur d’enlevure ; A = 8 m.
• C : Distance de sécurité entre l’arête inferieure du tas de roche et la voie de transport.

𝑪 = 𝟎.𝟐 × 𝑯𝒈; (𝒎)

Donc :

𝑪=3𝒎

• Bt : Largeur de chaussée de transport : Bt = 18 m (voir le transport).


• Z : largeur de prisme d’éboulement.

𝒁 = 𝑯𝒈 × (𝒄𝒐𝒕𝜷 − 𝒄𝒐𝒕𝜸); ( 𝒎)

Où :

• 𝜷 : Angle du talus de gradin en exploitation ; 𝜷 = 70°


• 𝜸 : Angle du talus de gradin en liquidation (35 ÷ 60°) ; 𝜸 = 60°

Donc :

Z = 15 × (cot 70 – cot 60) = 3.25 m

• X : Largeur du tas des roches abattues en dehors de l'enlevure en massif est calculée par la relation
suivante :

X = A × [(2 Kf × Hg / Ht) – 1] ; (m)

• Kf : Coefficient de foisonnement des roches ; Kf = 1.5


• Hg : Hauteur du gradin ;(m)
• Ht : Hauteur du tas (0.5 ÷ 0.6) × Hg (m) ;

Donc : Ht = 0.6 × 15 = 9 m

Ainsi : X = 8 × [(2 × 1.5 × 15 / 9) – 1] = 32 m

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ENSMM-ANNABA 40
CHAPITRE II : Description du gisement

Tableau II.5 : La largeur de la plateforme du travail.

Désignations A Bt X C Z
Valeurs (m) 8 13.7 32 3 3.25

Donc :

La largeur minimale de la plateforme de travail est : Lp = 59.95 m

Figure II.4 : La plate-forme de travail.

Légende :

• Z : Prisme d’éboulement.

• Bt : Berme de transport.

• C : Distance de sécurité.

• A : Largeur d’enlevure.

• X : Largeur en dehors de l’enlevure.

• Lp : Largeur de plate-forme de travail.

• Ht : Hauteur du tas abattus.

• Hg : Hauteur de gradin.

• β° : Angle du talus de gradin.

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ENSMM-ANNABA 41
CHAPITRE II : Description du gisement

• α° : Angle du talus en activité.

II.3.3.5. Vitesse d’avancement du chantier

La vitesse de progression du front de carrière est donnée par l’expression suivante :

𝑄𝑗
𝑉𝑎. 𝑐ℎ = ; [ 𝑚/𝑗𝑜𝑢𝑟]
A × 𝐻𝑔

Où :

• Qj : La production journalière de la carrière ; Qj = 7202.53 m3/ jour

Donc :

7202.53
𝑉𝑎. 𝑐ℎ = = 60.02 𝑚/𝑗𝑜𝑢𝑟
8 × 15

II.3.3.6. Vitesse d’avancement du front

La vitesse de progression du front de carrière est donnée par l’expression suivante :

𝑃𝑎
𝑉𝑓 = ; [ 𝑚/𝑎𝑛]
Lef × 𝐻𝑔

Où :

• Pa : Production annuelle ; Pa = 2564102.69 m3/an.


• Lef : Longueur totale du front de carrière sur tous les niveaux d’exploitation ; Lef = 300 m
(Paramètre existant dans la carrière)
• Hg : Hauteur du gradin ;

Donc :
2564102.69
𝑉𝑓 = = 569.80 m/𝑎𝑛
300 ×15

II.4. Travaux de forage et de tir

II.4.1. Généralités

L’exploitation des gisements dont les roches sont de forte ou moyenne dureté s’effectue par les
travaux de forage et de tir. C’est ainsi que la qualité de la fragmentation des roches à l’explosif
influe considérablement sur les indices technico-économiques des processus postérieurs
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ENSMM-ANNABA 42
CHAPITRE II : Description du gisement

(extraction, chargement, transport). Cette préparation peut être effectuée en utilisant deux
méthodes :

• L’abattage des roches à l’explosif.


• Débitage secondaire.

II.4.2. Le mode d’abattage utilisé[12]

Actuellement et presque dans toute les mines Algériennes, on applique largement la méthode de
la préparation des roches par des travaux de forage et de tir. Dans la carrière de Djebel Mohar le
mode d’abattage utilisé est l’abattage des roches à l’explosif

II.4.3. Propriétés physiques et mécaniques des roches dans la carrière de Djebel Mohar [12]

Lors du stage pratique effectué au sein de la carrière Djebel Mohar, on a prélevé les données
suivantes :

II.4.3.1. La dureté

Le coefficient de dureté ( f ) se détermine par la formule suivante du professeur


PROTODIAKONOV :

δcomp
𝑓=
100

Avec :

𝛿𝑐𝑜𝑚𝑝: Contrainte de compression mono axiale en kgf/cm²

Pour les roches de la carrière de Djebel Mohar, on a : 𝛿𝑐𝑜𝑚𝑝 = 800 kgf/cm²

Donc : le coefficient de dureté : f = 8

II.4.3.2. Résistance à la traction

Elle se détermine par la formule empirique suivante :

𝜹𝒕𝒓 = (𝟎.𝟎𝟖 ÷ 𝟎.𝟏𝟐) × 𝜹𝒄𝒐𝒎𝒑 ; (Kgf/cm2)

On prend dans le calcul la valeur moyenne, donc : δtr = 0.10 × δcomp = 80 kgf/cm²

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ENSMM-ANNABA 43
CHAPITRE II : Description du gisement

II.4.3.3. Résistance au cisaillement

Elle se détermine par la formule suivante :

𝜹𝒅é𝒑 = (𝟎.𝟐𝟎 ÷ 𝟎.𝟑𝟑) × 𝜹𝒄𝒐𝒎𝒑 ; (Kgf/cm2)

On prend la valeur moyenne, donc : δdép = 0.265 × δcomp = 212 kgf/cm²

II.4.3.4. Indice de destruction des roches

L’indice de destruction des roches a été développé par l’académicien V.RJEVESKY.

La résistance à la destruction caractérise la conduite de la roche sous l’action des différents


instruments machines ou procédés technologique lors de la destruction.

L’indice de la résistance à la destruction de la roche est calculé d’après la formule suivante

𝑰𝒅é𝒔 = 𝟎.𝟎𝟎𝟓 × 𝑨𝒊 × (𝜹𝒄𝒐𝒎𝒑 + 𝜹𝒅é𝒑 + 𝜹𝒕𝒓) + 𝟎.𝟓 × 𝜸)

• Ai : Indice acoustique tenant compte de la fissurité, il se calcule par la formule suivante :


𝑨𝒊 = (𝑽𝟎/ 𝑽𝒎)2
Avec :
• VO : vitesse des ondes longitudinales dans l’échantillon de la roche en m/s.
• Vm : vitesse des ondes longitudinales dans le massif composé de la même roche en m/s.

Tableau II.6 : Indice acoustique [16]

Catégories des roches suivant 1 2 3 4 5


la fissuration
Ai < 0.1 0.1÷0.25 0.25÷0.4 0.4÷0.6 0.6 ÷1
D’après la fissuration des roches de la carrière de Djebel Mohar (fissuration moyenne). L’indice
acoustique Ai = 0.3

Donc :

Idés = 0.005 × 0.3 × (800 + 212 + 80) + 0.5 × 2.6 = 2.938

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CHAPITRE II : Description du gisement

Tableau II.7 : La classification des roches selon l’indice de destruction. [16]

Degré de destruction des roches Idés Classes Catégories


Destruction facile ≤5 1 1 ,2 ,3 ,4 ,5
Destruction moyenne 5.1÷10 2 6 ,7 ,8 ,9 ,10
Destruction difficile 10.1÷15 3 11 ,12 ,13 ,14 ,15
Destruction très difficile 15÷20 4 16 ,17 ,19 ,20
Destruction extrêmement difficile 20.1÷25 5 21 ,22 ,23 ,24 ,25

D’après la classification de l’indice de destruction des roches, on déduit que le calcaire du


gisement de la carrière de Djebel Mohar a un indice de destruction facile.

II.4.3.5. Indice de forabilité du calcaire

La forabilité d’une roche raconte la facilité avec laquelle un outil de forage pénètre dans la
roche. Elle dépend d’un certain nombre des paramètres, en particulier de la résistance, dureté et
texture de la matrice rocheuse.

L’indice de forabilité du calcaire se détermine par la formule suivante :

𝑰𝒇 = 𝟎.𝟎𝟎𝟕 × (𝜹𝒄𝒐𝒎𝒑 + 𝜹𝒅é𝒑) + 𝟎.𝟕 × 𝜸

Avec :

• 𝛿𝑐𝑜𝑚𝑝 : Contrainte de compression mono axiale en kgf/cm²


• 𝛿𝑑é𝑝∶ Résistance au déplacement en kgf/cm²
• γ : Masse volumique de la roche γ=2.6 t/m3

Donc : If = 0.007× (800 + 212) + 0.7× 2.6 = 8.904

Le tableau suivant montre la classification des roches :

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CHAPITRE II : Description du gisement

Tableau II.8 : Classification de la roche selon l’indice de forabilité.

Degré de forabilité If Classes Catégories


Forabilité très facile 1÷5 1 1 ,2 ,3 ,4 et 5
Forabilité facile 5.1÷10 2 6 ,7 ,8 ,9 et 10
Forabilité moyenne 10.1 ÷ 15 3 11 ,12 ,13 ,14 et 15
Forabilité difficile 15.1 ÷ 20 4 16 ,17 ,18 ,19 et20
Forabilité très difficile 20.1 ÷ 25 5 21 ,22 ,23 ,24 et 25

D’après le tableau de la classification de la forabilité des roches selon. V.RJEVESKI on déduit


que la forabilité de calcaire du gisement de Djebel Mohar est facile (classes 2) catégories 6.

II.4.3.6. Indice de la tirabilité

On peut déterminer l’indice de la tirabilité d’après la consommation spécifique étalon. Sa formule


est donnée comme suite :

𝒒é𝒕 = 𝟎.𝟎𝟐 × (𝜹𝒄𝒐𝒎𝒑 + 𝜹𝒅é𝒑 + 𝜹𝒕𝒓) + 𝟐 × 𝜸 ; (𝒈/𝒎3)

• 𝛿𝑐𝑜𝑚𝑝 : Résistance des roches à la compression en kgf / cm²


• 𝛿𝑑é𝑝 : Résistance des roches au déplacement en kgf / cm²
• 𝛿𝑡𝑟 : Résistance des roches à la traction en kgf / cm²

Donc : qét= 0.02× (800 + 212 +80 ) + 2× 2.6 = 27.04 g/m3

Tableau II.9 : L’indice de la tirabilité et leur classement

Degré de Tirabilité des Qét Classes Catégories


roches
Tirabilité facile ˂ 10 1 1 ,2 ,3 ,4 et 5
Tirabilité moyenne 10.1÷20 2 6 ,7 ,8 ,9 et 10
Tirabilité difficile 20.1 ÷ 30 3 11 ,12 ,13 ,14 et 15
Tirabilité très difficile 30.1 ÷ 40 4 16 ,17 ,18 ,19 et20
Tirabilité extrêmement difficile 40.1 ÷ 50 5 21 ,22 ,23 ,24 et 25

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CHAPITRE II : Description du gisement

D’après le tableau de la classification de la tirabilité des roches, on déduit qu’il s’agit d’un
gisement à tirabilité difficile classes 3, catégorie 11.

II.4.4. Travaux de forage

La préparation des roches pour l’abattage présente la première phase des processus
technologiques pour l’exploitation des gisements.

Vu que la dureté du calcaire au niveau de la carrière de Djebel Mohar est (f = 8), on utilise
l’abattage à l’explosif.

Pour la mise en œuvre des explosifs, il est nécessaire de forer les trous à partir du bon endroit,
avec un diamètre convenable et suivant la bonne longueur et l’inclinaison.

II.4.4.1. Le choix de mode de forage [15]

Le choix de mode de forage est en fonction de l’indice de forabilité des roches, ainsi que son
diamètre :

Tableau II.10 : Mode de forage selon le diamètre du trou et l’indice de forabilité

Type de sondeuse Diamètre du trou (mm) Indices de forabilité


Sondeuses à molette 160 5 − 10
190 − 243 7 – 12
243 − 262 8 − 14
Sondeuses percutante 125 1–3
160 1− 6
Sondeuses roto - percutante 105 − 125 6 − 15
185 10 – 25
200 10 − 25
Sondeuses thermique 180 − 400 12 – 25

Au niveau de la de la carrière de Djebel Mohar, on utilise un diamètre des trous de Dt = 110mm


avec un indice de forabilité de If =8.904. Donc on choisit le mode de forage roto-percutant.

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CHAPITRE II : Description du gisement

Les caractéristiques techniques des sondeuses utilisées au niveau de la carrière sont présentées
dans l’Annexe 3(: Caractéristiques techniques de sondeuses utilisée au niveau de la carrière).

II.4.4.2. Calcul des paramètres de forage

II.4.4.2.1. Temps réel du cycle de forage d’un trou

D’après le chronométrage que nous avons effectué au niveau de la carrière de djebel Mohar,
on a révélé que le temps réel d’un cycle de foration des trous ayant une longueur de Ltr = 17 m
est de l’ordre de Tf = 21 min.

II.4.4.2.2. Vitesse de forage d’un mètre du trou

𝑳𝒕𝒓 𝑯𝒈+𝑳𝒆𝒙
𝑽𝒇 = = ; (m/h)
𝑻𝒇 𝑻𝒇

Avec :

• Ltr : longueur totale d’un trou foré, Ltr = 16 m


• Lex : longueur de sous foration ; Lex = 1 m
• Hg : Hauteur du gradin ; Hg = 15 m
• Tf : Temps effectif de foration ; Tf = 21 min = 0.35 h

𝑳𝒕𝒓 𝟏𝟕
Donc : 𝑽𝒇 = = = 𝟒𝟖. 𝟓𝟕 𝒎/𝒉.
𝑻𝒇 𝟎.𝟑𝟓

II.4.4.2.3. Rendement de la sondeuse par poste

𝑻𝒑∗𝑲𝒖
𝑹𝒔 = ; (Trous /Poste)
𝑻𝒇

• Tf : Temps effectif de foration ; Tf = 21 min = 0.35 h.


• Ku : coefficient d’utilisation de la sondeuse (0.85 ÷ 0.87) ; on prend : Ku = 0.86
• Tp : Temps d’un poste de travail ; Tp = 9 heures

10∗0.86
Donc : 𝑅𝑠 = = 24.57trous/poste ; on prend 25 trous/poste.
0.35

II.4.4.2.4. Nombre de sondeuses

𝑃𝑎× 𝐾𝑟
𝑁𝑠 = 𝑅𝑠× 𝑁𝑝/𝑗× 𝑁𝑗/𝑎𝑛× 𝑄𝑡𝑟 ;

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CHAPITRE II : Description du gisement

Où :

• Pa : La production annuelle ; Pa = 6 666 667tonne /an


• Kr : Coefficient de réserve de la sondeuse ; (1.2 ÷ 1.25) en prend : 1.2
• Rs : Rendement de sondeuse par poste ; Rs = 25 trous / poste
• Np/j : Nombre de postes par jour ; Np/j = 1 poste / jour
• Np/an : Nombre de jours ouvrables par an ; Nj/an = 317 jours /an
• Qtr : La quantité (en tonne) de la roche abattue par trou ; tonne / trou.
Qtr = W× a× Hgr× ϒ
• W : Ligne de moindre résistance ;
• a : L’espacement entre les trous ;
• Hg : la hauteur du gradin ;

Donc : Qt = 4× 4.5× 15× 2.6 = 702 tonne / trou

Alors :

6666667× 1.2
𝑁𝑠 = 25× 1× 317× 702 = 1.43 = 2 Sondeuse ;

Dans la carrière de djebel Mohar il existe 3 sondeuses.

II.5. Travaux de tir :

II.5.1. Explosifs utilisés dans la carrière :

Les travaux de tir nécessitent d’utiliser des produits chimiques (explosifs) destinées pour libérer
leur énergie potentielle en un temps très court, qui s’accompagne de dégagement d’un important
volume gazeux et une température très élevée. [8]

Chaque produit explosif se caractérise par sa capacité de travail, sa brisance ou vitesse de


détonation, sa sensibilité à l’onde explosive, son aptitude à transmettre la détonation, sa
résistance à l’humidité ou l’eau, son état physique et son mode de présentation. Dans la carrière
de Djebel Mohar les explosifs utilisés sont de deux types :

• Marmanit III : c’est pour la charge du fond, Le poids de la cartouche est 2.5 Kg.
• Anfomil : Il est utilisé pour la charge de colonne en vrac, dans des sacs de 25 Kg pour chacun.

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CHAPITRE II : Description du gisement

Leurs caractéristiques sont résumées dans l’annexe 13 : Caractéristique techniques des explosifs
utilisés dans la carrière. [9]
Cordeau détonant

• Vitesse de détonation …...6500 m/s.


• Couleur……………………jaune.
• Cordeau de 20 g /m

Ohmmètre

Pour mesurer la résistivité dans le circuit. Et des micros retard de 25 millisecondes

détonateur électriques de retard (DMR).

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CHAPITRE II : Description du gisement

Tableau II.11 : les paramètres de forage et de tir. [12]

Paramètre Symbol Unité Valeur


Diamètre du trou Dtr mm 110
Hauteur du gradin Hg m 15
Inclinaison du trou β degré 90
Poids volumique des roches γ tonne/m3 2.6
Consommation spécifique de l’explosif q Kg/m3 0.385

Longueur d’excès de forage Lex m 1


Longueur du trou Ltr m 16
Capacité métrique du trou P Kg/m 9.16
Ligne de moindre résistance W m 4
Distance entre deux trous a m 4.5
Distance entre deux rangées b m 4
Largeur d’enlevure A m 8
Quantité d’explosif nécessaire dans un trou Q Kg/trou 110.88
Longueur de bourrage Lb.tr m 3.5
Longueur de la charge explosive Lch m 12.5
Volume du bloc à abattre par trou Vb/trou m3 270
Volume du bloc à abattre par tir Vbl m3 49309.66
Surface du bloc à abattre par tir Sbl m2 3287.31
Longueur du bloc à abattre par tir Lbl m 410.91
Nombre des trous dans un bloc Ntr/bl trous 183
Longueur totale des trous dans un bloc à abattre Lt.tr m 2928

II.5.2. Méthode d’amorçage et tir des charges

L’amorce est réalisée par un détonateur pyrotechnique qui est allumé par une mèche lente ou un
détonateur électrique.La détonation est ensuite transmise à la charge explosive du trou grâce au
cordeau détonant.[12]

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ENSMM-ANNABA 51
CHAPITRE II : Description du gisement

Figure II.5 : Méthode d’amorçage et tir des charges

II.5.3. Mesures de sécurité lors du tir

Tout le personnel doit rester à l’abri et garder le périmètre de sécurité toujours.

• Pendant un délai de 5 minutes, si le tir s’est déroulé sans incident.


• Pendant un délai de 10 minutes dans le cas d’un allumage à mèche lente, et si on n’a pas entendu
distinctement le nombre d’explosions prévues. Après ce temps d’attente, le responsable du tir
visite le chantier, si aucune anomalie n’est signalée le personnel à l'abri et les proposes ainsi en
leurs informons la possibilité de rejoindre le chantier. [12]

II.5.4. Travaux de chargement

Le choix de l'engin de chargement est un facteur important qui influe directement sur les
procédés d'extraction des roches abattues en général. [16]

Le choix de type de chargeuse au niveau de la carrière de djebel Mohar doit être rationnel de
manière à assurer la production planifiée de la carrière Pa = 6666667 t/an.

Le choix de l’engin d’extraction et de chargement est basé sur les paramètres suivants :

• La nature des roches


• La méthode d’exploitation utilisée
• La production de la carrière
• Les mesures de sécurité

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ENSMM-ANNABA 52
CHAPITRE II : Description du gisement

Les caractéristiques techniques des chargeuses utilisées au niveau de la carrière de djebel Mohar
sont présentées dans l’Annexe 6.

II.5.4.1. Calcul des paramètres de chargement

II.5.4.1.1. Temps de cycle de la chargeuse Tc

D’après le chronométrage que nous avons effectué au niveau de la carrière de djebel Mohar, on a
révélé que le temps réel d’un cycle de la chargeuse est de l’ordre de Tc = 34s

II.5.4.1.2. Nombre des cycles effectué par la chargeuse

60
𝑁𝑐 = ; 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒/𝑚𝑖𝑛𝑢𝑡𝑒
𝑇𝑐
60
Donc : 𝑁𝑐 = = 1.76 cycl/min.
34

II.5.4.1.3. Rendement d’exploitation postière de la chargeuse

Le rendement des engins de chargement dépend de :

• Type d’engin ;
• Capacité du godet ;
• Temps de cycle ;
• Granulométrie des roches abattues ;
• Expérience du conducteur.

Le rendement postier des chargeuses est calculé par la formule suivante :

3600 × 𝑉 × 𝑇 × 𝐾𝑟 × 𝐾𝑢 × 𝜌
𝑅𝑐ℎ. 𝑝 = ; 𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒/𝑝𝑜𝑠𝑡𝑒.
𝑇𝑐 × 𝐾𝑓

Où :

• V: La capacité du godet de la chargeuse ; (m3).

• T : La durée d’un poste de travail ; (h).

• Kr : Le coefficient de remplissage du godet de la chargeuse ;

• Ku : Le Coefficient d’utilisation de la chargeuse ; [85 ÷ 87 %].

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CHAPITRE II : Description du gisement

• ρ : La masse volumique de la roche ; Tonne ⁄m3.

• Kf : Le coefficient de foisonnement ;

• Tc : Le temps de cycle de la chargeuse ; (seconde).

3600 × 7.2 × 8 × 0.8 × 0.85 × 2.6


Rch. p = = 7188. .48 tonne/poste.
34 × 1.5

II.5.4.1.4. Rendement journalier de la chargeuse

Rch/j = Rch/p × Np/j ; (Tonne/jour).

Où :

• Rch/p : Rendement de chargeuse par poste ; (Tonne/poste).

• Np/j : Nombre de poste par jour ; un (01) poste par jour.

Au niveau de la carrière de GJBEL MAHAR nous avons une seul poste de travail, donc le
rendement journalier sera :

Rch/p = 7188.48 × 1 = 7188.48 tonne /jour.

II.5.4.1.5.Rendement annuel de la chargeuse

Rch/an = Rch/j × Nj/an ; (Tonne /an).

Où :

• Rch/j : Rendement de chargeuse par jour ; (Tonne /jour).

• Nj/an : Nombre de jours par an ; 365 jours par an.

Donc : Rch/an = 7188.48 × 365 = 2323795.2 tonne /an.

II.5.4.1.6. Nombre des chargeuses

𝑃𝑗×𝐾𝑖
Nch =
𝑅𝑐ℎ

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CHAPITRE II : Description du gisement

Où :

• Pj : Production journalière ; Tonne.


• Ki : Coefficient d’irrégularitéde travail (varie entre 0.8 et 1.2 ; on prend 0.9) ;
• Rch : Rendement de chargeuse durant un poste de travail ;

18264.84×0.9
Donc : Nch = = 2.29 = 3 chargeuse
7188.48

Dans la carrière Djebel Mohar le chargement s’effectue à l’aide de 03chargeuses.

Figure II.6 : Opération de chargement des roches abattues.[12]

II.5.5. Travaux de transport

Le transport dans les carrières prédétermine dans très large mesure, le mode d’ouverture du
gisement, le choix de la méthode d’exploitation, des équipements ainsi que le prix de revient des
produits. [17]

Le transport par camion est le plus répandu en Algérie, Il est rationnel de l’appliquer en cas de
gisements compliqués, de l’approfondissement et de la construction de la carrière et de
l’explication sélective. [17]

Le transport par camion présente les avantages suivants :

• Une bonne manœuvrabilité.

• Possibilité de circuler par des grandes pentes.

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CHAPITRE II : Description du gisement

• Autonomie d’alimentation en énergie.

• Simplicité d’organisation de travail à la carrière.

II.5.5.1. Le choix du type de camion

Le choix du type de transport dépend des propriétés des minéraux utiles et des roches stériles, des
conditions géologiques du gisement, des dimensions des exploitations, de sa profondeur, de la
distance du transport et du rendement de la mine à ciel ouvert.[7]

Les caractéristiques techniques des camions utilisées au niveau de la carrière de djebel Mohar
sont présentées dans l’Annexe9 : Caractéristiques techniques des camions utilisées au niveau de
la carrière
II.5.5.2. Calcul des paramètres de transport :

II.5.5.2.1.Nombre de godets :

Le nombre de godets pour remplir la benne du camion se calcule suivant la formule suivante :
𝑵𝒈 = 𝑽/ 𝑬

• V : Capacité de la benne du camion ; on prend : V = 28.84 m3. (Voir les caractéristiques du


camion).
• E : Capacité du godet de la chargeuse ; E = 7.2m3.

Donc : Ng = 28.84/7.2 = 4 godets ;

II.5.5.2.2.Temps de cycle du camion :

D’après le chronométrage que nous avons effectué au niveau de la carrière de djebel Mohar, on a
révélé que le temps réel d’un cycle de camion est de l’ordre de Tc = 31.55 min

II.5.5.2.3. Rendement de camion par poste :

3600×𝑄𝑐×𝑇𝑝×𝐾𝑞×𝐾𝑢
Rc/p = 𝑇𝑐

• Qc : Capacité de la benne du camion ; Qc = 75 tonne ;


• Tp :Temps postière ; Tp=8 heures ;
• Kq :Coefficient d’utilisation de charge du camion ; Kq = 0.9 ;
• Ku : Coefficient d’utilisation du camion durant un poste ; Ku = 0.87 ;
• Tc : Temps de cycle d’un camion ; Tc = 1893 secondes;
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ENSMM-ANNABA 56
CHAPITRE II : Description du gisement

3600×75×8×0.9×0.87
AN : Rc/p = = 893.43 tonne/poste ;
1893

II.5.5.2.4. Rendement journalier du camion :

Rc/j = Rc/p× Np/j ; (Tonne/an)

Au niveau de la carrière de Djebel Mohar, nous avons un seul poste de travail,

donc le rendement journalier sera :

Rc/j =893.43 tonne/poste ;

II.5.5.2.5. Rendement annuel du camion :

Rc/an= Rc/j× Nbr/an ;(Tonne / an)

• Nbr/an : Nombre des jours ouvrables par an ; Nbr/an = 365 jours /an.
Donc :

Rc/an = 893.43 × 365 = 326101.95 tonne/an.

II.5.5.2.6.Nombre des camions :

𝑃𝑗×𝐾𝑖
Nc =
𝑅𝑐/𝑝×𝑁𝑝/𝑗

Ou :

• Pj : Production journalière ;
• Ki : Coefficient d’irrégularité ; Ki = 0.9 ; cv
• Rc/p : Rendement du camion par poste ;
• Np/j : Nombre de poste par jour ;

Donc :

18264.84×0.9
Nc = = 18.86 = 19 camion
893.43×1

Dans la carrière de DJBEL Mohar, il existe 27 camions pour assurer la production planifiée.

II.5.5.3. La largeur de la voie du transport

La largeur de la voie du transport dans les deux sens se calcule par la formule suivante :
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CHAPITRE II : Description du gisement

𝐵𝑡 = 2𝑇 + 𝑎 + 2𝑐 ; (𝑚)

Où :

• T : La largeur du camion ; T = 5 m

• a = (0.7 ÷ 1.7) m : La distance de sécurité entre deux camions croisés ; on

Prend : a = 1.7 m

• c = (0.4 ÷ 1) : Distance de sécurité à partir du côté du camion jusqu’à la route d’accès ; on


prend : c = 1 m

Donc : 𝐵𝑡 = 13.7 m

Dans la carrière de Djebel Mohar la largeur de la voie du transport : Bt = 18 m

Figure II.7 : La largeur de la voie du transport. [12]

Conclusion
Dans ce chapitre, on a mené une étude générale sur le site étudié (carrière de calcaire de Djebel
Mohar a Biskra), dont on a rassemblé tous les paramètres de la méthode d’exploitation employée.
Ainsi on a récapitulé le calcul des paramètres du plan de tir et les travaux de chargement et le
transport.

La réalisation d’un plan de tir adéquat aux conditions de la carrière influe directement surtous les
processus technologiques du chargement jusqu’à l’étape de la préparation mécanique.

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ENSMM-ANNABA 58
CHAPITRE III
Choix d’une variante optimum
d’abattage a l’explisif
CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

III. 1. Introduction

Les paramètres de forage et de tir jouent un rôle très important lors du processus de
l’abattage des roches dans les carrières et influent d’une manière considérable sur la
qualité des tas de roches abattus. Dans les conditions de la carrière de calcaire de Djebel
Mohar, l’abattage s’effectué par emploi des explosifs car la dureté des roches est de
l’ordre de 8 suivant l’échelle de BROTODIAKONOV, ce sont des roches très difficile.

III. 2. Etude des causes de provenance des hors-gabarits

Pour les principales causes qui provoquent le taux élève des hors-gabarits, on peut citer :

• La fissuration du massif ;
• La consommation spécifique insuffisante ;
• Mauvais choix de l’inclinaison et de diamètre des tous ;
• Mauvaise construction de la charge ;
• Mauvais mode d’initiation de la charge ;
• Dimensions de la maille ;
• Quantité insuffisante d’explosif dans un trou.
1) La fissuration naturelle :

Elle influe directement sur l’effet de tir puisque l’énergie des ondes n’est pas totalement
consommée par la fragmentation ce qui diminue la qualité de la fragmentation des roches
puisque une grande partie s’échappe à travers les fissures et par conséquent, l’apparition
d’un taux élevé de hors-gabarits.

L’importance pratique de l’étude de la fissuration, dans les conditions de notre carrière et


d’autre, consiste à la détermination de la densité de fissure, leurs directions et pendage
qui sont des paramètres très importants lors l’élaboration des plans de tir permettant une
exploitation optimale des gisements.

DJABALLAH Abdelhamid et MADI Fares


ENSMM-ANNABA
60
CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

2) Quantité d’explosif dans un trou :

Les roches de dureté moyenne et dures nécessitent les travaux de forage et tir. Pour cela,
il faut que la consommation d’explosif soit suffisante pour la fragmentation complète des
roches et l’obtention d’un tas de roches de granulométrie souhaitée.

3) Paramètres de la maille :

Leur mauvais calcul provoque des blocs hors-gabarits, par exemple (a : la distance entre
deux trous) qui doit être la même entre tous les trous. Dans la carrière de Djebel Mohar,
la maille n’est pas réglementaire.

III.3. Influence des paramètres technologiques sur le degré de


fragmentation des roches

Généralement on apprécie la qualité de la fragmentation des roches selon les deux


critères suivants :

• la granulométrie de la masse rocheuse explosée.


• Les paramètres du tas des roches abattues, incluant ses dimensions, sa forme et
son coefficient de foisonnement.

Les paramètres cités et principalement la granulométrie conditionnent les indices


techniques et économiques des processus technologiques : à savoir les travaux
d’extraction, chargement et de transport des roches et leur concassage mécanique.

Dans la pratique et lors des travaux de recherche, pour mieux apprécier la granulométrie
de la masse rocheuse tirée, on utilise beaucoup de critères tel que : débit des blocs hors
gabarits, diamètre du morceau moyen.

La présence des hors gabarits encombre la plateforme de travail, freine le travail des
moyens de chargement et de transport, de plus elle exige le débitage secondaire, qui est
lié naturellement avec l’augmentation des temps morts.

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ENSMM-ANNABA
61
CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

III. 3.1. Influence du diamètre du trou

Les résultats des travaux de certains chercheurs montrent qu’avec l’augmentation du


diamètre de sondage, le degré de fragmentation diminue. Baron, L et Al (1962)
argumentent qu’avec l’emploi de petits diamètres, on obtient une bonne régularité de
distribution de l’explosif et un accroissement du nombre de blocs du massif se trouvant
dans la zone d’action de l’explosion. De même, on signale une diminution de perte
d’énergie de charge et un accroissement du travail utile des explosifs. [1]

Figure III.1 : Choix de diamètre du trou en fonction de la hauteur du gradin. [1]

Dans notre cas, le diamètre utilisé est admissible pour les conditions de la carrière de
Djebel Mohar.

III. 3.2. Influence de l’inclinaison des trous

L’inclinaison des trous améliore la qualité de fragmentation des roches sans causer de la
complication sur le plan organisationnel des processus de forage et de tir.

L’abattage par trous inclinés contribue à l’amélioration de la sécurité du travail tout en


assurant des résultats stables et désirables, dans le cadre d’une granulométrie planifié.
D’autres avantages des trous inclinés sont à signaler :

• Les gradins ont une surface tenant mieux par suite de l’inclinaison des talus

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62
CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

• La consommation en explosif est optimale.


• Le défaut du rebord (pied du gradin) sera éliminé.

Pour améliorer la fragmentation et diminuer la résistance du pied du gradin on propose


d’utiliser des trous inclinés à cause des avantages cités ci-dessus.

Figure III.2 : Comparaison schématique de l’action probable des forces dans le pied d’un minage profond
en verticale avec inclinaison. [5]

III.3.3. Influence de l’excès de forage (Sous- foration)

Ce dernier sert à augmenter l’action du tir dans la partie inférieure du gradin et assure une
bonne destruction des roches au niveau du pied du gradin en créant les conditions
normales de travail des engins de chargement.

La longueur de sur-foration dépend de la hauteur du gradin, du diamètre du trou, des


propriétés d’explosif, des propriétés physiques et mécaniques des roches, etc. Celle-ci est
liée essentiellement à la banquette.

III.3.4. Influence de la structure de la charge

Le degré de fragmentation peut être réglé par le changement de la construction de la


charge à l’intérieur du trou. Au cours du tir d’un mètre de trou et avec la méme
consommation spécifique, la charge discontinue provoque l’amélioration de la

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63
CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

fragmentation en comparaison avec la charge continue suite à l’augmentation de la zone


de fragmentation réglée.

D’habitude le tir avec une charge continue est caractérisé par la fragmentation irrégulière
du massif abattu puisque une charge continue fait son travail uniquement aux limites de
la zone de fragmentation réglée, par contre dans la partie supérieure où l’on dispose de
bourrage, on obtient souvent des morceaux hors gabarits de différentes dimensions.

Dans le but d’améliorer cette fragmentation on propose d’utiliser des charges


discontinues à l’intervalle bourrée. On constate qu’avec l’utilisation de la charge
discontinue, la zone de la fragmentation réglée augmente. [18]

La figure (III.3) montre les zones de fragmentation réglée pour le cas des charges
continues et discontinues.

Figure III .3: les zones de fragmentation réglée pour la charge discontinue par rapport à la charge
continue.[18]

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64
CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

III.4. Calcul des paramètres du tir

D’après la méthode de LONGFOR simplifié

III. 4.1. Banquette maximale

La banquette maximale trouvée par la formule suivante :

𝐵𝑚𝑎𝑥 = 1.36 × √𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑖𝑒𝑑 × 𝑅1 × 𝑅2

Où :

• R1 et R2les coefficients de correction de la banquette.

R1 = 0.95 et R2 = 1
𝜋
• La charge linéaire de pied : 𝐶𝑙𝑝 = × 𝐷𝑡 2 × ∆ ; ( 𝑘𝑔/𝑚 )
4

Avec :

∆ : Densité de l’explosif de pied en [kg/m] (densité de marmanite = 1t/m3 =1000kg/m3)

3.14
𝐶𝑙𝑝 = × 0.1102 × 1000 = 9.498 𝑘𝑔/𝑚
4

Alors : 𝐵𝑚𝑎𝑥 = 1.36 × √9.498 × 0.95 × 1 = 3.98 𝑚

III.4. 2. Profondeur de Sur – forage

La profondeur de sur- forage est donnée par la formule suivante :

𝐿𝑒𝑥 = 0.3 × 𝐵𝑚𝑎𝑥 ; (𝑚)

𝐿𝑒𝑥 = 0.3 × 3.98 = 1. (𝑚)

Alors : 𝐿𝑒𝑥 = 1.20 𝑚

III.4.3. Longueur du trou (Ltr)

Elle dépend essentiellement : de la hauteur du gradin, de l’inclinaison du trou et de la


longueur d’excès de forage. Elle calculée par la formule suivante :

𝐿𝑡𝑟 = 1.05 ( 𝐻𝑔 + 𝐿𝑒𝑥 ) ; (𝑚)

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

𝐿𝑡𝑟 = 1.05 ( 15 + 1.20 ) ; (𝑚)

Alors : 𝐿𝑡𝑟 = 17 𝑚

III.4.4. Erreur de foration (E)

L’erreur de foration est donnée par la formule suivante :

𝐷𝑡𝑟
E = 1000 + 0.03 × 𝐿𝑡𝑟 ; (𝑚)

0.110
E= + 0.03 × 17 = 0.51 (m)
1000

Alors : E = 0.51 m

III. 4.5. Banquette pratique (B)

La banquette pratique trouvée par la formule suivante :

B = Bmax − 𝐸 ; (𝑚 )

B = 3.98 − 0.51

Alors : B = 3.47 𝑚

III. 4.6. Espacement entre trou de forage (a)

L’espacement entre les trous est donné par la formule suivante :

a = 1.25 × 𝐵 ; (𝑚)

a = 1.25 × 3.47

Alors : a = 4.33 m

III. 4.7. Construction de la charge

L’explosif est réparti dans le trou sous forme de deux charges :

➢ La charge de pied.
➢ La charge de colonne.

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

III. 4.8. La hauteur de la charge de pied (Hpied )

La zone qui assurée le cisaillement de la partie basse et son déplacement est définie par
la formule suivante :

𝐻𝑝𝑖𝑒𝑑 = 1.3 × 𝐵𝑚𝑎𝑥 ; (𝑚)

𝐻𝑝𝑖𝑒𝑑 = 1.3 × 3.98

Alors : 𝐻𝑝𝑖𝑒𝑑 = 5.74 𝑚

III. 4.9. Charge de pied 𝑸𝒑𝒊𝒆𝒅 :

𝑄𝑝𝑖𝑒𝑑 = 𝐻𝑝𝑖𝑒𝑑 × 𝑙𝑎𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑙𝑖𝑛𝑒𝑎𝑖𝑟𝑒𝑑𝑒𝑚𝑎𝑟𝑚𝑎𝑛𝑖𝑡𝑒III ; ( 𝐾𝑔 )

𝑄𝑝𝑖𝑒𝑑 = 5.74 × 9.498

Alors : 𝑄𝑝𝑖𝑒𝑑 = 54.51 𝐾𝑔

III. 4.10. Longueur de bourrage

La hauteur du bourrage est définie par la formule suivante :

Lb = B ; (m)

Alors : Lb = 3.47 m

III. 4.11. La hauteur de la charge de colonne (Hcolonne)

La hauteur de la charge de colonne est la partie restante du trou de mine, et est


déterminé par la formule suivante :

𝐻𝑐 = 𝐿𝑡𝑟 − ( 𝐻𝑝 + 𝐿𝑏) ; (𝑚 )

𝐻𝑐 = 17 − ( 5.74 + 3.47)

Alors : 𝐻𝑐 = 7.79 𝑚

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

III. 4.12. La charge de colonne (Q colonne)

𝑄𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒 = 𝐻𝑐 × 𝑙𝑎𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑙𝑖𝑛è𝑎𝑖𝑟𝑒𝑑 ′ 𝐴𝑁𝐹𝑂 ; ( 𝐾𝑔 )

𝑄𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒 = 7.79 × 8.07

Alors : 𝑄𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒 = 62.86 𝐾𝑔

III. 4.13. Quantité de charge d'explosifs dans un trou

La charge totale par trou est lam charge de pied plus la charge de colonne.

𝑄 = 𝑄𝑝𝑖𝑒𝑑 + 𝑄𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒 ; ( 𝐾𝑔 )

𝑄 = 54.51 + 62.86

Alors : 𝑄 = 117.37 𝐾𝑔

III. 4.14. Volume de roche abattu par un trou

Le volume de la roche abattu par un trou est donné par la formule suivante :

𝑉𝑡𝑟 = 𝑎 × 𝐵 × 𝐻𝑔 ; ( 𝑚³ )

𝑉𝑡𝑟 = 4.33 × 3.47 × 15

Alors : 𝑉𝑡𝑟 = 225.37 𝑚³

III. 4.15. Consommation spécifique d'explosif

La consommation spécifique de l'explosif est la quantité d'explosif nécessaire pour


l'abattage d’un mètre cube de roche.

Q Qpied + Qcolonne
q= = ; ( 𝑘𝑔/𝑚3 )
volume abattu par trou B × a × Hg

117.37
q= = 0.520
3.47 × 4.33 × 15

Alors : q = 0.520 kg/m3

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

III. 4.16. Quantité d’explosif totale dans un bloc

La quantité d’explosif total dans un bloc est définie par la formule suivante :

𝑃𝑎𝑛
𝑄𝑡𝑜𝑡 = 𝑞 × ( ); ( 𝐾𝑔 )
𝑁𝑖𝑛𝑡 × 𝑁𝑚 × 𝜌

Où :

• Pan : La production annuelle (Pan = 6666667 tonne /an)


• 𝜌: la masse volumique, (2.6 t/m³) ;
• Nint : Nombre de tir par mois, (4 tirs par mois)
• Nm : des mois ouvrables par an, (Nm = 12 mois)

6666667
𝑄𝑡𝑜𝑡 = 0.52 × ( ) = 27777.78
4 × 12 × 2.6

Alors : 𝑄𝑡𝑜𝑡 = 27777.78 𝐾𝑔

III. 4.17. Nombre de trou dans un bloc

Le nombre de trou est déterminé par la formule suivante :

𝑄𝑡𝑜𝑡
𝑁𝑡𝑟 = ; ( 𝑡𝑟𝑜𝑢 )
𝑄

27777.78
Alors 𝑁𝑡𝑟 = = 237 𝑡𝑜𝑢𝑠
117.37

III.4.18. Longueur totale des trous dans un bloc à abattre (Lt.tr)

𝐿𝑡. 𝑡𝑟 = ∑(𝐿𝑡𝑟 × 𝑁𝑡𝑟) ; (𝑚)

Donc :

𝐿𝑡. 𝑡𝑟 = ∑(16.65 × 152) = 2530.8 𝑚

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

Tableau III.1 : Comparaison entre les paramètres de tir existants et les paramètres calculées.

Paramètres Symboles Unités Valeurs

Existants Calculées

Diamètre du trou Dtr mm 110 110


Hauteur du gradin Hg m 15 15
Inclinaison du trou β degré 90 90
Poids volumique des roches γ tonne/m3 2.6 2.6
Consommation spécifique de q Kg/m3 0.385 0.520
l’explosif
Longueur de sous foration Lex m 1 1.20
Longueur du trou Ltr m 16 17
Capacité métrique du trou P Kg/m 9.16 9.16
Longueur de bourrage Lb 3.5 3.47
Distance entre deux trous a m 4.5 4.33
Distance entre deux rangées b m 4 4.47
Longueur de la charge de pied Lpied m 5.5 5.74
Longueur de la a charge de Lcolonne m 7 7.79
colonne
Quantité d’explosif dans un trou Kg /trou 110.88 117.37
Volume des roches à abattre par Vtr m3 270 225.37
un trou
Volume de bloc à abattre Vb m3 3287.91 53412.69
Nombre des trous dans bloc Ntr trou 183 237
Quantité d’explosif totale Qtot Kg 20199.54 27777.78

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

III.5. Prédiction et évaluation des résultats d’abattage des roches par le


modèle de KUZ –RAM

La plupart des modèles d’études de la fragmentation du tir emploie la dimension


moyenne des fragments X50 (dimension correspondant à 50 % des fragments passants à
travers un crible d’ouverture connue).

Dans l’état actuel, tous les modèles utilisés dans l’industrie minière sont basés sur le
modèle de Kuz-Ram.

III.5.1. Modèle de KUZ-RAM

Le modèle empirique de KUZ-RAM est actuellement très utilisé dans le domaine de


l’évaluation des résultats des tirs miniers. Le modèle repose sur la loi de KUZNETSOV
pour calculer équivalente de 50 % de passants de fragments rocheux, Cette loi s’écrit :

𝑉0 0.8 1
𝑋 =𝐴×( ) × (𝑄𝑒𝑥 )6
𝑄𝑒𝑥

Où :

• A : est le coefficient de la roche (7 pour les roches moyennement dures, 10 pour


les roches dures très fracturées, et 13 pour les roches dures peu fracturées).
• V0 : est le volume spécifique en m3 de rocher abattu par trou, égal à la banquette
×espacement × la hauteur de gradin
• Qex : est la masse en kg d’équivalent de TNT de l’énergie fournie par la charge en
explosif d’un trou.

Si Q est la masse en Kg d’explosif par trou et E la puissance relative de l’explosif.


L’ANFO étant égal à 100 et le TNT à 115, on a Q × E = Qex × 115 Et Qex =Q × E /
115. L’équation est. donnée:
1
𝑉0 0.8 1 𝐸 6 𝐸 −0.8
𝑋 = 𝐴 × ( ) × (𝑄)6 × ( ) × ( )
𝑄 115 115
−19
𝑉0 0.8 1
𝐸 30
Donc : 𝑋 = 𝐴 × (𝑄) × (𝑄) × (115)
6

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

Où :

• V0/Q : C’est l’inverse de l’énergie spécifique en kg/m3

L’équation peut s’écrire donc :


−19
1 𝐸 30
𝑋=𝐴× (𝑞)0.8 × (𝑄) × (
6 )
115

D’un autre côté de ROSIN-RAMLER décrit la distribution granulométrique de taille de


blocs. Elle s’écrit:
𝑛
𝑦 = 1 − 𝑒 (𝑥/𝑥𝑐)

• y : Le pourcentage de passant à la taille x


• xc : La taille caractéristique égale à la taille à 63.2 % de passants
• n : Indice de forme
Pour x = x (taille moyenne des blocs) on a y = 0.50 et donc :

𝑥
𝑥𝑐 =
(0.693)1/𝑛

Il faut alors calculer n pour pouvoir décrire complètement la distribution, en


utilisant le logiciel de simulation de Lowdspour estimer la distribution de taille de blocs
dans le tas abattu, a obtenu expérimentalement des valeurs de n pour différents
paramètres géométriques du tir. Il a ensuite fait une régression sur les points pour obtenir
un modèle permettant de calculer n. Ce modèle, dans sa forme la plus récente (1987)
1
0.8
(14)𝐷𝑡𝑟 𝑎 2 𝑊 𝑎𝑏𝑠 (𝐵𝐶𝐿 − 𝐶𝐶𝐿) 0.1
𝑛 = (2.2 − ) × [((1 + ) /2) ] × (1 − ) × ( )
𝑏 𝑏 𝑏 𝐿𝑐ℎ + 0.1

𝐿𝑐ℎ
×
𝐻𝑔

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

Où :

• b : Banquette ; m
• d : Diamètre du trou ; mm
• a : Espacement ; m
• W : déviation du trou ; m
• BCL : Longueur de la charge du fond ; m
• CCL : Longueur de la charge de colonne ; m
• Lch : Longueur de la charge ; m
• Hg : Hauteur du gradin ; m

III.5.2.Comparaison des résultats d’abattage en utilisant le modèle de KUZ-RAM

III.5.2.1. Calcul prédictif de la fragmentation des roches avec les paramètres


existants et les paramètres calculées

• 1er : Analyse le résultat d’abattage par les paramètres de tir calculés.


• 2ème : Analyse le résultat d’abattage par les paramètres de tir utilisés dans la carrière
de Djebel Mohar.

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

Tableau III.2: Comparaison entre les résultats d’abattage pour les paramètres existants et les paramètres
calculés.

Résultats d’abattage
Ouvertures du
tamis (m) Plan existant Plan calculé

0 0,0% 0,0%
0,05 1.3% 0.7%
0,10 3.6% 2.3%
0,15 6.4% 4.4%
0,20 9.6% 7.1%
0,25 13.0% 10.3%
0,30 16.7% 13.7%
0,35 20.4% 17.4%
0,40 24.3% 21.4%
0,45 28.1% 25.4%
0,50 32.0% 29.6%
0,55 35.8% 33.8%
0,60 39.6% 38.0%
0,65 43.2% 42.2%
0,70 46.8% 46.3%
0,75 50.3% 50.2%
0,80 53.6% 54.1%
0,85 56.8% 57.8%
0,90 59.9% 61.4%
0,95 62.8% 64.4%
1,00 65.5% 67.9%
1,05 68.2% 70.9%
1,10 70.6% 73.7%

Pourcentage des
Hors gabarits 24.90% 10.40 %

❖ Interprétation des résultats d’abattage

D’après les résultats du tableau en dessus, on remarque que le taux des hors gabarits
du plan calculé est d’une valeur de 10.40 %, inferieur à la valeur trouvé pour le plan
existant (24.90 %).

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

Figure III.4: Courbes granulométriques représentent la différence de prédiction obtenue par les paramètres
existants et les paramètres calculés.

III.5.3. Proposition d’un plan de tir

D’après tous les calculs pour avoir une bonne fragmentation avec taux des hors gabarits
réduit (voir Annexe 16 : analyse de fragmentation KUZ-RAM) on propose des
paramètres d’un plan de tir présentés dans le tableau suivant :

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75
CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

Tableau III.3: Paramètres d’un plan de tir proposé.

Paramètres Désignations Valeurs

Hauteur du gradin (m) Hg 15

90
Inclinaison du trou (Degré) β

Longueur du trou (m) Ltr 17

Longueur de la charge (m) Lch 13.53

Lb
Longueur de bourrage (m) 3.47

Banquette (m) B 3.47

Espacement (m) a 4.33

Consommation spécifique (kg/m3) q 0.52

Q
Quantité d’explosif dans un trou (Kg /trou) 117.37
Qtot
Quantité d’explosif totale (kg) 27777.78

Nombre des trous Ntr 237

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CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

Figure III.5 : Schéma du plan de tir proposé [19]

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77
CHAPITRE III : Choix d’une variante optimum d’abattage a l’explisif

Conclusion

Dans ce chapitre nous avons utilisé le modèle de KUZ-RAM pour étudier tous les
paramètres de tir qui peuvent influencer la qualité de la fragmentation des roches pour
qu’on puisse choisir un plan de tir rationnel assurant un taux réduit des blocs hors
gabarits c'est-à-dire une bonne fragmentation des roches.

D’après les résultats d’abattage que nous avons obtenus par le modèle de KUZ-RAM au
niveau de la carrière de calcaire Djebel Mohar. Il est constaté que le résultat d’abattage
par les paramètres existant est médiocre car le pourcentage des roches hors gabarit est
arrivé à 24.90 % tandis que le pourcentage des roches hors gabarits obtenu par le plan de
tir calculé est 10.40%. À partir de là, Nous allons proposer le plan de tir calculé comme
un plan optimal pour améliorer la qualité de la fragmentation de le roche.

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78
CONCLUSION GENERALE

L’abattage est l'une des parties inséparables des activités minières dont l'un de ces
résultats importants est la fragmentation des roches. La qualité de cette dernière influe
directement sur tous les processus technologiques du chargement jusqu’à la préparation
mécanique.

L’amélioration de la qualité de la fragmentation passe par l’étude de l’ensemble des


facteurs qui influent sur ce paramètre, dont l’ingénieur minier est censé de les étudier.

L’objectif de ce travail de recherche est de développer une méthodologie prédictive de la


fragmentation des tirs à l’explosif en ciel ouvert. Cet objectif est atteint avec l’application
des méthodes classiques comme le modèle de Kuz-Ram, ce modèle permet l’analyse et la
prédiction de la fragmentation des roches pour les conditions de la carrière de Djebel
Mohar.

D’après l’analyse des résultats avec le modèle de KUZ RAM, on remarque que le taux
des hors gabarits du plan calculé est d’une valeur de 10.40 %, inferieur à la valeur trouvé
pour le plan existant (24.90 %).

La comparaison entre les résultats obtenus avec le plan de tir existant est celui proposé à
confirmer notre prédiction, en améliorant la qualité de la fragmentation avec un
pourcentage très acceptable ce qui va engendrer un meilleur déroulement de tous les
processus technologiques.

Finalement, on peut proposer les recommandations suivantes :

• L’utilisation de la charge continue au lieu de la charge discontinue.


• L’utilisation de la maille 4.33 X 3.47 au lieu de la maille 4.5 X 4.
• Une longueur de sous-foration de 1.20 m au lieu de 1 m ce qu’évité la sortie des
pieds du gradin.
• L’utilisation de plusieurs logiciels pour obtenir des résultats plus au moins précis.

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79
Référence bibliographique
[1] : M. NEFIS, 2010. « Modèle d’un plan de tir », Mémoire magister en mines,
université BADJI Mokhtar Annaba.

[2] : D. DJARFOUR, 2006, « Projet d’extension de la carrière d’agrégats de calcaire de


Djebel Sadjar - Ain Smar - W. Constantine » Mémoire de grade ingénieur d’état, Ecole
nationale polytechniques Alger.

[3] : Flourent Delile, 2012, « Recherche d’une prédiction de fragmentation charge par
charge pour les tirs à ciel ouverte » Ecole nationale supérieure des mines de Paris.
[4] : S. BERDOUDI 2007 « Etude de la mécanique de tir des roches par utilisation
desmodèles réduits dans les conditions algériennes », Thèse doctorat en mines, université
BADJI Mokhtar Annaba.
[5] : K. MENACER, 2011, « Influences des discontinuités et de l’emplacement du
détonateur sur les résultats de l’abattage des calcaires sur modèle réduit (cas de Chouf
Amar M’SILA) », Mémoire magister, Université BADJI Mokhtar Annaba.
[6] : M.FREDJ, 2012, « Etude du régime de forage dans les conditions de la carrière de
calcaire (Chouf Amar M’SILA) ». Mémoire magister, Université BADJI Mokhtar
Annaba.
[7] : K.GHARBI, 2007, « L'adaptation du plan de tir à la blocométrie : Un enjeu capital
pour un haut rendement minier », Mémoire de grade ingénieur d’état, Ecole nationale
polytechnique Alger.
[8] : F.LOUNIS, 2007, « Projet d'ouverture et d'exploitation du gisement de calcaire de
Kef Batha (Tissemsilt) », Mémoire de grade ingénieur d’état, Ecole nationale
polytechnique Alger.
[9] : ONEX rapport : « guide technique d’utilisation des explosif et les accessoires de
tir ».
[10] : « Rapport d’exploitation géologique » gisement de calcaire de Djebel Mohar
SPA BISKRIA CIMENT
[11] : « Plan de développement et d’exploitation », carrière de calcaire de djebel Mohar,
Wilaya de BISKRA, SPA BISKRIA CIMENT.

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80
[12] : « Documentation interne de la carrière de Djebel Mohar »
[13] : A.SAADOUN, 2012, « Contribution à l’analyse des effets des tirs d’abattage dans
les conditions de la carrière de calcaire Chouf Amar. M’sila », mémoire magister,
Université BADJI Mokhtar Annaba.
[14] : R.BOULIFA, 2014, « Optimisation du plan de tir de la carrière ENG Unité Si –
Mustapha » Mémoire grade ingénieur d’état, Ecole nationale polytechnique Alger.
[15] : V. RJEVESKY 1978, « Processus des travaux miniers à ciel ouvert ». NEDRA,
Moscou.
[16] : M. BENZAOUI, 2012, « Amélioration des rendements de l’exploitation du
gisement de calcaire de Djebel GUSTAR (ALGRAN Sétif) par adaptation d’un plan de
tir à la blocométrie », Mémoire de grade ingénieur d’état, Ecole polytechnique Alger.
[17] : F. BAALI, F. NOUREDDINE, 2003, « Elaboration d’un plan de tir », Mémoire de
grade ingénieur d’état, Université BADJI Mokhtar Annaba.
[18] : B. Abdelhak Elbachir et B.Abdelmadjid, 2016, « Optimisation des paramètres
d’abattage à l’explosif pour améliorer les résultats de tir Carrière Chouf-Amar »,
mémoire de fin d’étude, Université Badji Mokhtar Annaba.
[19] : LARBI Abdelghani , 2016, « L’influence des tirs à l’explosif sur la stabilité des
terrains miniers -cas de la mine de Boukhadra (Tébessa) site BK II- », mémoire de fin
d’étude, Université Abderrahmane Mira de Bejaia.

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81
Annexes

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Annexe 1 : Sondeuse ATLAS COPCO (FlexiROC T35)

Annexe 2 : Sondeuse ATLAS COPCO (FlexiROC D50)

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Annexe 3 : Caractéristiques techniques de sondeuses utilisée au niveau de la carrière

Type de sondeuse

Caractéristiques FlexiROC T35 FlexiROC D50


techniques A marteau hors de trou A marteau au fond de
trou
Marque ATLAS COPCO ATLAS COPCO

Modele FlexiROC T35 FlexiROC D50

Type de moteur Caterpillar Diesel-168kw CAT C11


A2200 TR/min
Type de mécanisme de Chenille Chenille
translation
Diamètre du taillant 64-115 mm 105-130 mm
Longueur de tige 3.66m 5m
Profondeur de forage 28m 45m
maximum
Vitesse de rotation 100 tr/min 100 tr/min
Pression de percussion 120-180 Bar 12-18 Bar

Pression de pousse 50-60 Bar 50-70 Bar


Puissance du moteur 168 kw 287kw

Pression de soufflage 10 BAR 08 Bar

Poids 15.350t 22.3t


Longueur, m 11970mm 11350mm
Largeur, m 2490mm 2500mm
Hauteur, m 3500mm 3500mm

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Annexe 4 : Chargeuse LIEBHERR 9100

Annexe 4 : Chargeuse Komatsu WA-700 3A

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Annexe 5 : Chargeuse HITACHI EX 1200

Annexe 6 : Caractéristiques techniques des chargeuses utilisées au niveau de la carrière

Type de chargeuse

Caractéristiques LIEBHERR Komatsu WA- HITACHI EX


techniques 9100 700 3A 1200
Désignation Pelles sur Chargeur sur Pelles sur chenilles
chenilles pneus
type R 9100 WA 700 – 3A EX1200-6

Moteur Liebherr Diesel- QSK23-C


D9512 565 SAA6D170E-3
Kw /757 CV
Puissance 565 kw 672 CV -502KW- 567 KW /760 CV
a 2000T/min
Capacité du gode 6.8 m3 7.2 m3 6.7m
Vitesse de rotation 6,00 tr/min ///// 5.6 tr/min
Poids 108.5t 72.08 t 114 t

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Annexe 7 : Camion TEREX TR70

Annexe 8 : Camion HITACHI EH1100

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Annexe 9 : Caractéristiques techniques des camions utilisées au niveau de la carrière

Type de camion

Caractéristiques TEREX TR70 HITACHI EH1100


techniques
Type de moteur MTU 200 - TA 12 v séries 2000

Capacité de benne 37 m3 38.7 m3


Capacité de charge 75 t 65 t
Puissance du moteur 522 KW 567 kw

Vitesse de déplacement 57km/h 61.3 km/h

Poids 47.69 t 45.81 t


Longueur, m 9.9 m 9.68 m
Largeur, m 4.94 m 4.98m
Hauteur, m 4.57 m 4.62 m

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Annexe 13 : Caractéristique techniques des explosifs utilisés dans la carrière

Type de l’explosif
Caractéristiques techniques Marmanit III Anfomil
Densité d’encartouchage (g/cm3) 1.00 0.85

Vitesse de détonation (m/s) 4200 2600 ± 100


Puissance RWS sur mortier 75 80 ± 1
balistique (%)
Coefficient d’utilisation pratique 1.18 1.15
(%)
Sensibilité au choc (kgm) 2 2
Sensibilité au frottement (kgp) 36 36
Volume de gaz (L/kg) 902 995
Couleur Grise Blanc-rose
Aspect Pulvérulent Pulvérulent
Sensibilité à l’eau Sensible Mauvaise résistance
usage Pour les régions sèches Pour les régions sèches
conditionnement En cartouches En sac de polypropylène
de 25 kg

Photos de l’explosif

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Annexe 14 : caractéristique techniques du cordeau détonant utilisé dans la carrière.

Caractéristiques techniques valeurs


Nature Cordeau gainé en matière plastique
Résistance Très bonne
Poids de la penthrite (g/m) 12
Diamètre du Cordeaux (mm) 5.2 ± 0.3
Vitesse de détonation (m/s) 6500
Résistance à la rupture (kg/24h) 40
Stockage à chaud +50°C/2h
Stockage à froid -20°C/2h
Transmission de détonation Bonne
Test au choc Bon
Test de sécurité Bon
Etanchéité après 24 heures Bonne détonation
Test d’amorçage Positif
conditionnement En bobines de 50m, 100m et 125 m
usage Détonation à plusieurs

Annexe 15 : caractéristique techniques du détonateur utilisé dans la carrière.


Caractéristiques techniques valeurs
Type Microretard
Forme du tube conique
Longueur du tube 63 à 88 mm
Diamètre du tube 7.16 mm d’un côté, 7.50 de l’autre coté
Matériau du fil conducteur cuivre
Résistance du pont De 0.06 à 1.5 Ώ
Numéro du retard 1 à 12
Temps de réaction 20 ms

Photo du DMR

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Annexe 16 :analyse de fragmentation KUZ-RAM

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