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Fourre Ibrahim Ilane

2 nd B
Commentaire de texte

18/20
Un très bon commentaire, très développé et bien structuré, dans lequel tu argumentes, cites,
analyses et expliques correctement le texte, qui est compris. Il ne manque finalement qu’une chose :
tu n’évoques pas le point de vue d’Albert. C’est vraiment très bien, mais pour t’améliorer il va
falloir tout de même faire attention à ton écriture :
– La langue. Tu es capable de corriger de nombreuses fautes.
– Prendre une expression, un style plus scolaire, plus neutre, plus « commentaire ». Ce n’est
pas un discours, et tu n’expliques pas le texte à une amie. :-)

J’ ai décidé de suivre les axes donnés par la consigne.

Au revoir là-haut est un roman roman du XXI ème siècle, écrit par un grand auteur de
l'époque du “romantisme” : Pierre Lemaître. Ce roman, qui a été publié en 2013, a reçu de
nombreuses récompenses lors de cette année dont le fameux prix Goncourt. Pierre Lemaître
a ici rédigé un livre parlant de la Première Guerre Mondiale, un événement tragique qui a fait
de nombreux dégâts et victimes. Et plus précisément, un livre où l'histoire se passe dans une
tranchée dans laquelle des soldats et toute la France ont des échos d'une possible armistice.
On a des protagonistes qui n'osent pas vraiment y croire à cette rumeur et d'autres qui eux
souhaitent plus que tout continuer cette bataille, cette offensive contre les Allemands jusqu'à
la fin. L’extrait que nous allons commenter, est une partie de ce roman qui décrit et relate la
manière d’être d'un personnage qui a l'apparence d'un héros, enfin plutôt ses caractéristiques
mais qui officieusement a un comportement assez négatif. Ce qui contraste fortement avec un
“héros" qui se doit d'être irréprochable : au niveau de son physique, de ses qualités et surtout
de son comportement. Cet homme est le lieutenant Aulnay Pradelle, un chef de troupes
pendant cette guerre. Étant donné que nous avons une description qui est composé de deux
choses qui s'oppose, la bonne question a se posé est : Comment dans ce roman le lieutenant
“Pradelle" est-il décrit pendant la guerre ? Pour répondre à cette question, nous allons nous
base sur deux choses principales. En premier lieu, nous relèverons et analyserons toutes les
caractéristiques d'un héros que présente cet homme, au niveau physique et au niveau morale.
Puis nous finirons en commentant les points négatifs qui viennent ici ternir son portrait.

Dans un premier temps, nous nous intéresserons au physique de ce cher lieutenant


“Pradelle". Un physique qui dans les premières lignes de cet extrait, ferais rêver toutes les
jeunes filles étant donné qu'il est juste parfait. Il a tout du charme d'un héros et de son
physique. Nous pouvons notamment voir cela avec l'énumération présente de la ligne 6 à la
ligne 8 : “ Un type grand, mince, élégant, avec beaucoup de cheveux ondulés d'un brun
profond, un nez droit, des lèvres fines admirablement dessinée”. On a ici, une énumération de
pratiquement tous les attributs d'un bel homme, d'un homme parfait qui ne présente aucun
défauts. Donc d'un héros vu que beauté pure sans défauts, sans petites imperfections est la
définition même d'un héros. Un héros d'aujourd'hui comme notre acteur préféré ou notre
chanteur qu'on écoute tous les jours ou un héros dans les “MARVEL" comme Thor, Batman
ou bien Spideman. Et même un héros dans la mythologie ou contes de fées comme Hercule
ou Flynn dans Raiponce. Cette figure de style sert à ce moment là du texte, à mettre en-avant
son physique avantageux. Un physique qui n'est surtout pas quelconque et ni banal. Mais
plutôt une description de son visage et de son corps qui ne vend que du rêve. C'est l’homme
idéal en quelque sorte. De plus, un effet d’ “emphase” accompagne cette énumération car après le
mot “dessinées" (l.7), on a un point puis une nouvelle phrase commence “ Et des
yeux d'un bleu foncé" (l. 8). Alors que c'est toujours la description du physique de “Pradelle".
Ici, cet effet sert à appuyer sur les yeux du lieutenant et surtout sur sa couleur. En effet, les
yeux bleus sont une des caractéristiques du héros. Cette couleur est synonyme de beauté chez
un homme. Avoir les yeux bleus, c'est être automatiquement se faire classer dans la collone
des gens magnifiques. Pour en revenir à tout cette petite partie du texte qui reprend donc
l’énumération et l'effet d’emphase, nous pourrons commenter que cela ajoute à la lecture de
cet extrait un rythme vif. Un peu comme quand un héros se bat contre ses ennemis, ses
adversaires. Pour finir avec son physique, on retrouve dans cet extrait le champs lexical de la
“ beauté" et des “parties du corps” qui en s’accordant l'un avec l'autre vont parfaire la
description physique de ce protagoniste. Ces champs lexicaux se composent de “beau" (l.6),
“élégant” (l.6), “mince” (l.6), “nez" (l.7) qui va avec “droit” (l.7) et pleins d'autres mots
encore. Ici ils servent à mettre en-avant la beauté physique du personnage. Ils servent à bien
montrer que ce lieutenant est un “beau gosse" comme on le dirais aujourdhui. Bien entendu
un héros n'est pas que magnifique, il a aussi des qualités morales qui vont avec sinon ça ne
serait pas un héros à proprement parler.
Après avoir parler et analyser le physique de ce personnage, nous ferons maintenant le
commentaire des qualités morales et du comportement qui va avec. Comme je l'ai écrit plutôt,
un héros se doit d'avoir une mentalité irréprochable qui va dans le sens de la justice et du
droit. Et il doit présenter un comportement approprié à ce qu'il est. C'est à dire un héros. Nous
pouvons donc voir cela avec tout d'abord une partie description qui est très précise à
l’imparfait accompagnée d'adverbes et d’adjectifs. Pierre Lemaître a ici utilisé un imparfait
descriptif avec une valeur d'habitude : “il accélérait ou il freinait […] son rythme ordinaire”
(l. 10 à 12). Cette partie a pour but de souligner et de montrer les habitudes de ce chef qui
sont à l’image même d'un comportement héroïque et des qualités morales d'un héros car on
voit que si on imagine la scène, on peut apercevoir ou imaginer à sa place un héros qui
pousse et détruit tous les obstacles sur son chemin. Qu'il élimine tout ce qu'il l'empêche de
sauver les gens en danger ou en détresses. Ce qui aussi coïncide plutôt bien avec le contexte
du livre. Rappelons que cette histoire se déroule durant le Permière Guerre Mondiale, une
guerre où beaucoup de femmes, enfants, vieillards avaient besoin d’aide. De même, on a
aussi un champs lexical de l’aristocratie qui est présent. L'arsisteocratie étant peut-être un
mode de vie qui peut s’apparenter à un héros, dans le sens plutôt d'une personne riche. Vu
que quelqu'un qui est assez à l’aise financièrment peut faire un don et il sera le “héros" d'une
personne en difficulté. Dans ce champs lexical on retrouve “aristocratique" (l.14), “élégant”
(l.6), “velours” (l.4), “civilisé" (l. 14) etc … Mais ce champs lexical contraste énormément
avec un autre champs lexical qui est aussi présent. C'est celui de la brutalité dont des mots qui
le composent se trouvent dans la deuxième partie du texte. Un champs lexical qui ici va venir
ternir le portrait héroïque brossé par Pierre Lemaître et qui va être un des nombreux éléments
qui vont composés le portrait de “Pradelle".

Dans un dernier temps, nous allons montrer tous les points négatifs qui viennent ternir
ce portrait. Des éléments qui vient complètement s’opposer avec l"image d'un héros. Pour
commencer nous allons parler de son caractère qui est complètement contraire à celui d'une
figure héroïque. D'une part, nous avons une antithèse qui vient montrer ce paradoxe : “avec
son allure aristocratique, il semblait à la fois terriblement civilisé et foncièrement brutal" (l.13
; l.14). Ici cette antithèse vient montrer cette opposition de caractère, et elle en plus accompagnée
d'adeverbes qui viennent eux ajouter de l’intensité à cette figure de style. Ce
lieutenant, alors qu'il présente une allure aristocratique donc quand même une allure très
soignée et un physique impeccable, semble à la fois civilisé avec une manières d'être qui est
polie mais il semble aussi extrêmement brutal, donc l’opposé de “civilisisé". On voit bien à
cette partie qu'il a deux “visages" : il est très civilisé tout en étant une brute. D'une autre part,
avec l’ensemble de la ligne 29 à la ligne 34 : “Il montrait des impatiences […] en piquant du
nez sur leurs godillots”. On a aussi ici une partie à l'imparfait descriptif qui nous décrit
précisément ce que fait ce chef gradé à ses troupes. On voit bien qu'il ne veut pas arrêter de
faire la guerre et qu'il encourage ses troupes à continuer à la faire jusqu'à la victoire. Il est
contre l'armistice. Et il a face à lui une réaction de nonchalance de ses soldats, peut être une
peur ou une certaine intimidation. Un caractère plus adapté au “méchant” que combat un
héros que à un héros même. On trouve aussi “monter à l'assaut, […] lui plaisaient vraiment”
(l.24) qui est une énumération d'un caractère et un comportement qui est contraire à celui
d’une personne héroïque car on voit bien là que ce qu'il l’intéresse c'est la notion du pouvoir,
du maître du monde. C'est des valeurs opposées à celles d'un héros qui se doit d'être
conciliant et juste et non un “conquérant".
De l'autre part, on a aussi sur la fin de la première partie du texte, une “normalisation”
physique de “Pradelle". Une normalisation qui vient faire perdre toute sa splendeur à cette
figure héroïque que nous peignait Pierre Lemaître. On a de la ligne 16 à la ligne 18, une
animailisation (figure de style) de son corps qui tout poilu : “ Des poils noirs […] en dessous
de la pomme d'Adam". On a là plein des adjectifs et une subordonnée relative qui nous
expliquent bien la précision de la façon dont sont disposés ses poils. Ce qui fait sentir au
lecteur une sorte de dégoût. On peut complètement la figure héroïque à ce moment là. Ce
procédé rhétorique vient ici mettre en-avant son côté bestial. L'auteur a animalité ce
personnage pour montrer qu'il a aussi un côté très bestial qui contraste beaucoup avec l'image
d'un héros qu'on a aujourd’hui. On retrouve le champs lexical de la “bestialité" avec “brutal"
(l.14), “poils" (l.17), “farouche” (l.21), “mâle" (l.21) etc …Un champs lexical qui ici vient
renforcer l’impression animale qu'on a de lui. Il est complètement pris comme un animal tout
poilu qui est gros et pas très accueillant. Pour finir, j’aimerais aussi commenter qu'avec cette
partie on a une sorte d'impression que l'auteur a fait une comparaison ou plutôt un métaphore
implicite. Il l'a comparé implicitement à un “poilu", les hommes de la guerre qui ne pouvaient
pas rentrer chez eux et donc ils devaient laisser pousser leurs poils étant qu'il n'avait pas de
rasoirs dans les tranchées. Je peux dire ça car les poils sont beaucoup mis en évidence avec la
répétition de ce mot et à la ligne 18 on retrouve une phrase qui fini avec ce mot puis une autre
phrase commence avec ce même mot. Cela est donc une sorte de mise en évidence de ce mot.
Et le mot “poils" est la définition même des “poilus" lors de la guerre.

On peut donc en conclure que ce protagoniste a une sorte de caractère double. En


effet, il est décrit physiquement comme un héros avec des manières et un comportement de
héros.mais qu'au fil de l'histoire cette figure se ternit pour laisser place à des éléments
négatifs qui viennent “casser" cette image héroïque. “Pradelle" est animalisé et a un
comportement qui suscite de la peur ou de l’intimidation chez les autres. Une figure de leader
qui est complètement opposé à celle dans d’autres livres comme Germinal d’Émilie Zola où
Etienne Lantier est décrit comme un héros qui n'a aucun défauts et aucunes imperfections.

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