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Thème: le terrorisme

INTRODUCTION :

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la lutte contre le


terrorisme international est au centre des préoccupations des
puissances occidentales et de leurs alliés. La dimension médiatique
constitue l’un des principaux facteurs favorables à l’impact terroriste.

Pour partager avec vous les informations sur ce terme très ancien mais
hélas toujours d’actualité, nous avons décidé d’articuler notre réflexion
sur le plan suivant :

I-QU’EST-CE QUE LE TERRORISME

II-LES DIFFERENTES FORMES DE TERRORISME

III-LE MODUS OPERANDI DU TERRORISME

IV-LE TERRORISME : UN PHENOMENE COMPLEXE ET


CONTROVERSE

I-QU’EST CE QUE LE TERRORISME ?

Le terme « terroriste » est polémique, polysémique et dissensuel


(désaccord dans le sens). Il remonte á la période de la révolution
française plus connue sous le nom de la « terreur », entre 1793 et
1794. Sa définition « savante » a donné une profusion de propositions
occasionnant bien des débats au final assez vains.

La définition de base du terrorisme est : « le recours illégitime á la


violence visant á instaurer un climat de peur et d’insécurité á des
fins politiques ». C’est á dire l’utilisation de la violence á des fins
politiques.

Pour le dictionnaire Robert, le terrorisme est « l’emploi systématique


de la violence pour atteindre un but politique » [Ici c’est la. violence
qui est mise en exergue].

Selon Le Petit Larousse, il s’agit d’un  « ensemble d’actes de violence


commis des groupements révolutionnaires. » [Là, ce sont les auteurs
qui sont mis en valeur].

A partir de ce moment, nous notons une nette confusion entre le


terrorisme et la violence politique. C’est pourquoi, nous avons décidé
d’aller plus loin que les dictionnaires en tentant d’appréhender la
position de deux spécialistes très connus de la sécurité que sont : le
F.B.I. et le département d’état américain.

Pour le premier (le FBI), le terrorisme est  « l’usage illégal de la


force », pour le second, il s’agit de « toutes entreprises de
contestation violente de l’état en place».

La communauté internationale, par la voix de l’organisation des nations


unies (O.N.U), peine elle-même á produire une définition juridique du
terrorisme. Cela témoigne de la difficulté á donner une définition
univoque et universellement reconnue du terrorisme, et á le distinguer
d’autres actions violentes.

Cependant, même s’il s’avère difficile de définir le terrorisme, force


est de constater que les motivations des terroristes elles, sont
connues.
De la tyrannie politique á discrimination ethnique et ou religieuse, en
passant par la subordination á un état étranger ou l’exploitation
économique, le passage á l’acte relève largement de la conjecture
(théorie basée sur des suppositions).

II-LES DIFFERNTES FORMES DE TERRORISME

Il existe plusieurs formes de terrorisme. Elles varient selon les


revendications, les moyens logistiques et humains, les localités et les
adversaires. Nous avons décidé de les classer par ordre de fréquence
et de médiatisation. Ainsi, nous distinguons :

1-LE TERRORISME RELIGIEUX

Les années 1990 ont marqué la montée d’un type de terrorisme qui se
revendique du fondamentalisme religieux pour ne pas dire islamique. En
effet, ces groupes terroristes prônent de plus en plus un retour á la
lettre du texte sacré en proposant une supérioté du spirituel sur le
temporel, et contestent bruyamment et violemment la laïcité et les
gouvernements profanes (étrangers á la religion ≠ sacré).

Parmi ces groupes on peut citer : AL QAIDA, LE HEZBOLA, L’O.E.I,


LES MOUJAO, LES SHEBAB, BOKO HARAM …

Pourtant le terrorisme religieux ne fait que servir un but entièrement


politique, quel que soit le degré de structuration des groupes, et cela
même si ces groupes et les peuples s’opposent selon l’appartenance
religieuse. L’organisation terroriste Al Qaida, par exemple, utilise la
religion pour fanatiser ses groupes, mais elle vise expressément, entre
autres, l’arrêt du soutien des États-Unis (et de ses alliés) à Israël, ainsi
qu’aux régimes arabes corrompus.

2-LE TERRORISME COMMUNAUTAIRE


Le terrorisme communautaire consiste plus généralement á revendiquer
une souveraineté nationale. Cette forme de terrorisme est née pour la
plupart au lendemain de la seconde guerre mondiale. Elle a des visées
anticolonialistes ou nationalistes.
On peut en citer : Le Front de libération nationale (FLN) en Algérie
contre la colonisation française, Irgoun en Palestine contre le
protectorat britannique, mais aussi IRA (Irish Republican Army) en
Irlande du Nord contre l’autorité britannique, ETA (Euzkadi Ta
Azkatasuna) au Pays basque contre l’État espagnol, ou encore le Front
de libération nationale corse (FLNC) en France.
Dans ce terrorisme communautaire, le conflit connu le plus important
du siècle est sans doute le conflit israélo-palestinien. Il trouve ses
origines dans le traumatisme fondateur de la naissance de l’état
d’Israël en 1948 provoquant le départ de quelques 700 000
palestiniens. Alors, la ligue arabe se structure en 1964 avec la
constitution de l’organisation pour la libération de la Palestine
(O.L.P) ; et avec comme objectif : destruction de l’Israël et création
d’un état palestinien par le recours á la lutte armée.

3-LE TERRORISME D’ETAT


Ce terrorisme émanant de l’État apparaît comme l’arme des forts, qui
facilite l’exercice du pouvoir ou sa conquête, exerce un contrôle fort de
la population et permet de contenir la contestation.
e
Quelques régimes totalitaires du XX  siècle (l’Italie fasciste,
l’Allemagne nazie, l’Union soviétique stalinienne ou encore l’Espagne
franquiste), ce terrorisme d’État constitue le principal instrument de
stabilité politique de nombreux régimes autoritaires et dictatoriaux en
Asie, en Afrique et en Amérique du Sud entre les années 1960 et 1980,
dans un contexte international marqué par la guerre froide. Recourant
à des méthodes de répression violente contre les opposants (justice
expéditive, exécutions sommaires, torture, disparitions, escadrons de
la mort, etc.).

Ce terrorisme d’état  est souvent entretenu par une certaine police


d’état: LA GESTAPO (Allemagne), le KGB (comité pour la sécurité
d’état en URSS. 1954). LE CIA (USA) …

4-LE TERRORISME REVOLUTIONNAIRE

Il s’agit d’un terrorisme d’opposition où l’état apparait á la fois comme


le modèle [qu’il faut imiter] et l’obstacle [qu’il faut éliminer]. Ce type de
terrorisme s’applique à une méthode d’intimidation coercitive
(contraignante, pénible) qui vise à exercer une pression sur un
gouvernement en place par le biais d’actes de violence dirigés
directement contre ledit gouvernement ou contre la population du pays.
Si le terrorisme est multiforme, et variable dans le temps et dans
l’espace, ses revendications sont généralement exprimées en termes
sociaux, économiques ou religieux. Les terroristes justifient l’utilisation
de la violence comme dernier et unique recours face à l’impossibilité
d’obtenir le gain d’une cause (qu’ils estiment légitime), par d’autres
voies, pacifiques ou publiques. Dans le cas des terroristes
révolutionnaires, c’est l’État qui est considéré comme oppresseur, voire
terroriste, qui est présenté comme le responsable de leurs actes
subversifs (destructeurs).

En ce qui concerne le terrorisme révolutionnaire, plusieurs groupes


d’extrême gauche défient les gouvernements européens : Brigades
rouges (Brigate rosse, BR) en Italie, Fraction Armée rouge (Rote
Armee Fraktion, RAF) en Allemagne de l’Ouest, Cellules communistes
combattantes en Belgique et Action directe en France, les FARC en
Colombie , les rebelles TAMOUL du Sri Lanka…
III-LE MODUS OPERANDI DU TERRORISME

Quelque soit le type de terrorisme, les méthodes utilisées sont


pratiquement les mêmes. Si les terroristes ont encore de nos jours
recours à des actions « classiques » (attentats, assassinats, prises
d’otages), le terrorisme est susceptible d’évoluer vers d’autres formes
de violence, comme le terrorisme chimique ou bactériologique,
provoquant une destruction de masse ; toutefois, seuls de très rares
e
cas ont été recensés jusqu’au début du XXI  siècle, comme l’intoxication
du métro de Tokyo au gaz en 1995 ou encore la contamination de
courriers par la maladie du charbon à l’automne 2001 aux États-Unis.
Les spécialistes relèvent aussi la menace que peut constituer dans
l’avenir le « cyberterrorisme », c’est-à-dire des attaques contre des
systèmes informatiques névralgiques (sensibles).

IV-LE TERRORISME : UN PHENOMENE COMPLEXE ET


CONTROVERSE

L’étiquette « terrorisme » jette l’anathème (le rejet). Elle renvoie á


l’inacceptable, l’illégitime, voire l’inhumain. Le nom de terroriste est
attribué uniquement en fonction de la méthode employée, et non du but
recherché. Les terroristes se qualifient plutôt eux-mêmes de
combattants de la liberté ou de résistants. Sans céder à un relativisme
qui justifierait des actions meurtrières, force est de constater que
l’appellation est subjective (personnelle) : on est souvent le combattant
de son camp et le terroriste de l’autre camp, comme en témoignent les
attentats de la guerre d’Algérie ou de la guerre entre Israéliens et
Palestiniens. De même, le caractère légitime du recours à la violence
(qui est par exemple reconnu dans les cas de résistance à une puissance
étrangère) dépend fortement du contexte politique et diplomatique, et
des rapports de force en jeu. Un mouvement militaire peut d’abord être
soutenu par un État en ce qu’il sert ses intérêts, avant d’être qualifié
de terroriste ; c’est notamment le cas des Moudjahidin, soutenus par
les États-Unis dans leur lutte contre l’invasion soviétique en
Afghanistan, puis relégués au rang de terroristes lorsqu’ils se
retournent contre d’autres objectifs. C’est le cas également de
plusieurs autres personnalités politiques ou militaires qui ont été
appréhendés d’abord comme des terroristes et ont plus tard été
considérés comme des combattants de la liberté.

CONCLUSION

La lutte contre le terrorisme se heurte à plusieurs difficultés


spécifiques. En premier lieu, les gouvernements doivent essayer de
déterminer et de prendre en compte l’ensemble des types d’agressions
susceptibles de les frapper. Une autre difficulté concerne le juste
équilibre entre les libertés publiques et le respect des droits de
l’homme d’une part, et le contrôle et la prévention policière d’autre
part. Enfin, les États ciblés par les attaques terroristes doivent se
mettre á l’évidence le fait que la puissance ne dissuade plus. Au
er
I  siècle de notre ère, Sénèque écrivait que « celui qui ne craint pas
pour sa propre vie dispose de la tienne ».

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