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Introduction

Les hommes sont habités par l’instinct grégaire, en Afrique particulièrement ce dernier est
très fort ; il amène les africains à vivre tous ensemble suivant une conduite établie ici par les
normes sociales et culturelles tellement diversifiées mais qui cependant constituent un tout.
Le numérique est produit de l’Occident arrivé en Afrique il y a de nombreuses décennies, l’ère
numérique a apporté de nouvelles valeurs qui ont influencé de façon significative les cultures
africaines ; aujourd’hui nous observons que l’Afrique fait un grand pas vers la globalisation
culturelle. Il se soulève alors par cette thématique la problématique du rapport entre les
normes sociales et culturelles africaines et la réalisation du droit numérique avec pour
principal enjeu la réceptivité du numérique dans les culturelles africaines. Afin d’apporter
quelques éléments de réflexion à cette problématique nous procéderons à un argumentaire
sur trois parties dont la première parlera des normes socio-culturelles Africaines comme une
diversité pour l’unité; la deuxième explorer les notions de droit et inclusion numériques et
enfin la troisième partie étudiera la corrélation entre normes socio-culturelles Africaines et
réalisation du droit numérique.

Les normes socio-culturelles en Afrique : une diversité pour l’unité

Du latin norma, une norme désigne un ensemble de règles de conduite qui s’imposent à un
groupe social.

L’Afrique est un continent aux normes sociales et culturelles diversifiées et qui cependant
forgent sa particularité et sa singularité. Pour parler de ces normes nous évoquerons la
dimension communautaire de l’Afrique et ses rapports à la nature et tous ces autres aspects
qui imprègnent l’identité de ce continent.

Dans la philosophie africaine, on est un être humain dans la mesure où l’on est apparenté aux
autres. Les africains vivent dans « un village communautaire » où les uns et les autres se
connaissent et partagent des liés assez particuliers. L’Afrique dans sa dimension
communautaire se veut unie et solidaire, les africains sont appelés au partage ; dans la région
du Nord au Cameroun où encore au Tchad nous pouvons encore voir des personnes qui se
réunissent autour d’un même plat et profitent pour dialoguer. Dans de nombreux pays
d’Afrique les communautés sont organisés en Chefferies caractérisées par des langues
différentes et des us et traditions diverses mais tout cela n’empêche aucunement les
rencontres et la création de nouveaux liés à travers le mariage par exemple car la relation de
parenté ne se limite pas aux membres du même clan ou de la même ethnie, mais elle a un
caractère universel.

Dans la conception culturelle africaine, les biens ne se possèdent pas à la manière occidentale :
on en est « administrateur » ou « intendant», pour les partager avec les parents au sens
africain de famille élargie. Cela se reflète déjà dans certaines langues africaines où le verbe
« avoir» n’existe pas. C’est le cas du Swahili, du Lingala et du Kilendu, où au lieu de dire : « j’ai
de l’argent », on dira : «je suis avec de l’argent ». La parenté primant sur la possession.

Les droits numériques et l’inclusion

Les droits numériques sont les droits de l’homme à l’ère du numérique, ils visent
principalement la protection de la vie privée menacée par la collecte informatique des
données et la protection de la propriété intellectuelle, les œuvres étant facilement copiables
et illicitement sous leur forme numérique. Le droit numérique dans les nouvelles technologies
est une particularité très importante car il permet aux individus l’utilisation des réseaux
sociaux et d’autres plates formes en toute sécurité et confidentialité ; il favorise également
l’éradication des violences verbales, des harcèlements et d’autres fléaux tels que la
cybercriminalité et le piratage.

L’inclusion numérique est un processus qui vise à rendre le numérique accessible à chaque
individu principalement la téléphonie, à Internet et à leur transmettre les compétences
numériques qui leur permettront de faire de ces outils un levier de leur insertion sociale et
économique. Plus qu’un simple moyen d’accès à l’utilisation basique des produits
numériques, c’est moyen de maîtrise du numérique pour améliorer sa qualité de vie et
participer aux différentes sphères de la société mais plus encore d’avoir un regard critique.

Corrélation entre normes socioculturelles africaines et la réalisation du droit numérique et


inclusion
L’implémentation des nouvelles technologies en Afrique à été ponctuelle et quelque peu
brutale, la venue de machines dans un peuple où tout se fait à la main ; l’arrive de l’ère
numérique dans un peuple où l’on écoutait la nature et ses composantes.

Nous devons toutes ces réalisations au politiques de développement qui aujourd’hui


imprègnent toutes administrations du monde; l’Afrique a accueilli en son sein de nouvelles
valeurs et cultures qui ont apporté des modifications à ses normes ; Quel serait donc l’intérêt
de chercher de nos jours les entraves des valeurs socio-culturelles de l’Afrique dans le monde
numérique ?

Les entraves des valeurs socio-culturelles Africaines sur la réalisation du droit numérique

Les croyances des peuples africains

Le monde numérique est une forme regroupant une pléthore de cultures et croyance qui ne
sont pas partagés de tous et pour l’africain ne luis permet de se réaliser car il ne retrouve pas
souvent dans les différents contenus les identifiant de sa culture du coup on assiste à une
inadéquation des informations diffusées et des croyances des populations ; Sven Ove
HANSON dit à propos que «le savoir est d’abord une espèce de croyance, ce que l’on ne croit
pas ne serait être du savoir » ; ce facteur se pose donc comme une limite à l’idéal de l’inclusion
numérique.

Le stéréotype de genre

Dans de nombreuses sociétés africaines l’on assisté encore au stéréotype de genre qui dit
que les hommes et les femmes ne peuvent avoir les mêmes attributions de rôles ; dans le
monde des métiers techniques en général et celui du numérique en particulier cette
discrimination est une vraie nuisance pour l’inclusion numérique car les femmes qui
représentent une grande partie des populations africaines sont mises à l’écart. Il est substitué
à cette discrimination le statut de la femme au foyer ; dans certains foyers en Afrique,
l’homme qui est le chef de famille peut décider de fouiller dans les appareils numériques de
son épouse car lui pensant en avoir le droit un acte qui dans le monde numérique empêche
à cette femme de jouir de ses droits numériques notamment le respect de la vie privée.
Les problèmes économiques

Les problèmes économiques sont visible par la pauvreté , le chômage ; de nombreux africains
n’ont pas les moyens de suivre des contenus africains et bien d’autres en ligne ; il naît donc
ce fléau du piratage qui persiste et se manifeste dorénavant par des téléchargements et des
copies illicites de playlists de morceaux de musique, de films, de séries, ou de vidéoclips. À
Bamako par exemple, il y a toute une nouvelle filière qui se développe autour des activités des
marchands d’un genre nouveau se faisant appeler « les téléchargeurs » et opérant comme des
versions hors-ligne des plateformes et applications telles qu’iTunes, Spotify

Les apports de la culture dans la réalisation du numérique et de l’inclusion

Dans les pays en développement et ceux d’ Afrique en particulier la culture et sa transmission


sont en pleine transformation car si avant l’africain ne se retrouvait pas dans ce monde de
nouvelles valeurs désormais la mise sur pieds de nouveaux programmes favorise l’adhésion
des africains au monde numérique. Si traditionnellement les histoires se transmettaient
oralement sous « l'Arbre à Palabres », aujourd'hui les histoires sont diffusées via les
smartphones, les tablettes et les ordinateurs portables

De nouvelles formes de créativité numérique ont conduit au développement de nombreuses


plateformes et applications mobiles qui favorisent tant l’émergence et la circulation de
nouvelles cultures numériques expressives que la convergence diversifiée et la mise en
réseaux d’expressions culturelles locales numérisées. Une étude du Balancing Act de
novembre 2014 dénombrait d’ailleurs plus d’une centaine de plateformes africaines dédiées
à la musique en ligne. L’Afrique du Sud est l’un des pays africains où le marché de la musique
sur support numérique est en plein essor, avec 107 % de croissance entre 2012 et 2013.
Conclusion

Nous sommes parvenus à la fin de notre réflexion qui portait sur Les rapports existants entre
les cultures africaines et le droit numérique et l’inclusion ; dans ce travail nous pu voir les
normes socio-culturelles en Afrique, explorer les notions de droit et inclusion numérique et
montrer les rapports existants entre les normes socio-culturelles africaines et la réalisation du
droit numérique. Il ressort donc de cet argumentaire que les rapports entre ces deux sont
d’un impact renversant ; Il désormais clair que l’Afrique doit emboîter le pas vers la réalisation
du numérique mais pour cela il est primordial que les pratiques technologiques et
économiques intègrent non seulement les structures, les institutions et les règles visibles de
la société, mais également les symboles, les rituels, les mythes et les autres éléments non
visibles qui servent à interpréter le monde et à orienter les peuples.

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