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UNIVERSITE DES

SCIENCES JURDIQUES
ET POLITIQUES DE
BAMAKO

Colloque International-Appel à contribution

« LES GRANDS ENJEUX DES DROITS HUMAINS EN AFRIQUE :


REGARDS CROISES »
Date de publication : 14 Décembre 2023
Date de clôture : 05 janvier 2024
Dates du colloque : du 29 au 30 Janvier 2024
Lieu du colloque : Université des Sciences Juridiques et Politiques de
Bamako (Mali)
Format : Hybride (Présentiel et en Ligne)

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Depuis la Conférence internationale de 1994 sur la population et le développement, les cercles


mondiaux de la santé et des droits humains se sont attelés à définir et faire progresser la santé
et les droits sexuels et reproductifs, enregistrant une série d’avances et de revers. Si la
communauté de la SDSR reconnaît largement les liens qui unissent tous les éléments entre eux,
et sait combien le respect des droits sexuels et reproductifs importe à l’accès à la santé à ces
mêmes égards, la plupart des accords internationaux ont adopté une perspective plus étroite de
la santé et des droits sexuels et reproductifs. Les droits des femmes à disposer de leur corps font
partie des droits humains fondamentaux, mais ils sont loin d’être acquis dans certaines régions
du monde. Si des progrès ont été enregistrés dans les pays d’Afrique francophone, il reste
encore beaucoup à faire. Les discriminations liées au genre et d’autres formes d’inégalités
demeurent profondément ancrées dans les sociétés. Parmi les sujets qui suscitent les plus vives
inquiétudes, citons les flambées de violences fondées sur le genre, l’accès limité aux services
et aux informations en matière de santé sexuelle et reproductive, les mariages précoces ou

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forcés, et le fait que des filles enceintes se retrouvent exclues du système scolaire. Par exemple,
au Mali, la loi sur la santé sexuelle et reproductive est plus ou moins obsolète et le projet de loi
sur les violences basées sur le genre rencontre toujours des difficultés de mise en œuvre comme
dans plusieurs pays africains.

Les populations civiles en Afrique continuent de subir les conséquences de conflits armés sans
fin. Les parties aux conflits qui déchiraient le Mali, Burkina Faso, le Cameroun, l’Éthiopie, le
Mozambique, le Niger, le Nigeria, la République centrafricaine, la République démocratique
du Congo (RDC).

Les conflits ont entraîné le déplacement de millions de personnes qui engendre l’apatridie.

Cependant, la situation humanitaire et sécuritaire dans les camps de réfugiés et de personnes


déplacées est restée très précaire. Alors que le conflit s'intensifie, la pandémie de COVID-19

s’est propagée à travers l'Afrique, faisant des ravages sur les droits humains. Les efforts

déployés par les États pour l’endiguer se sont heurtés à des inégalités mondiales en matière de
vaccins dues aux entreprises pharmaceutiques et aux pays riches. La pandémie a entraîné des
fermetures d’écoles et perturbé l’apprentissage, et les enfants vivant dans des pays en proie à
un conflit rencontraient encore plus de difficultés que les autres s’agissant de l’accès à
l’éducation. Dans plusieurs pays, malgré la pandémie, des expulsions forcées ont eu lieu,
faisant des dizaines de milliers de sans-abri. Les mesures prises pour lutter contre la propagation
du COVID-19 ont servi de justification aux pouvoirs publics pour réprimer le droit à la
dissidence et d’autres libertés. De nombreux gouvernements ont interdit des manifestations
pacifiques, en prétextant des préoccupations pour la santé et la sécurité. Lorsque des personnes
descendaient malgré tout dans la rue en bravant ces interdictions, les forces de sécurité
utilisaient une force excessive pour les disperser. Par ailleurs, les autorités ont aussi continué
de réduire au silence des défenseur·e·s des droits humains ou de les traiter en criminels.

Des États ont pris des mesures pour réduire à néant l’espace civique et restreindre la liberté de
la presse, et ont instrumentalisé des lois relatives à la sédition, au terrorisme et à la diffamation.
Plusieurs pays ont été particulièrement touchés par la sécheresse, encore aggravée par le
changement climatique, et d’inquiétantes dégradations de l’environnement ont été observées
dans d’autres pays.

Les technologies numériques offrent de nouveaux moyens de promouvoir, protéger et réaliser


les droits de l’homme et influencer de nombreux droits, notamment les droits civils et

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politiques, culturels, économiques et sociaux. Elles façonnent la manière dont les individus
accèdent aux informations et les partagent, se forgent des opinions, débattent de questions et se
mobilisent-elles ont profondément transformé l’espace public. Elles peuvent toutefois être aussi
utilisées pour réprimer, limiter et violer les droits, par exemple à travers la surveillance, la
censure, le harcèlement en ligne, la partialité induite par les algorithmes et les systèmes de prise
de décisions automatisée. L’utilisation abusive des technologies numériques affecte également
de manière disproportionnée les individus et les groupes, ce qui entraîne des inégalités et de la
discrimination, à la fois en ligne et hors ligne. L’Agenda 2063 vise un continent où existe une
culture universelle de bonne gouvernance, de valeurs démocratiques, d’égalité des sexes et de
respect des droits de l’homme, de justice et d’État de droit. L'UA travaille avec les États
membres pour élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à construire des institutions
solides et bien gérées et à promulguer des lois garantissant que les citoyens africains sont
pleinement impliqués dans l'élaboration des politiques et les initiatives de développement et
que ces citoyens bénéficient d'un environnement sûr et sécurisé dans lequel vivre. Malgré ces
efforts, nous assistons à une série de coups d’État en Afrique subsaharienne.

Les droits humains interviennent dans toutes les activités des êtres humains et y sont violés
dans toutes les activités des êtres humains en Afrique.

II. OBJECTIFS

1. Objectif général

L’objectif général du colloque est de fournir aux théoriciens et praticiens l’occasion de partager
de nouvelles idées, des connaissances ainsi que des méthodes pour interroger efficacement les
droits humains en Afrique, surtout à plus long terme.

2. Objectifs spécifiques :

• revoir les diverses approches des droits humains dans différents contextes nationaux et
internationaux, en vue de connaître la situation actuelle de l’évolution des droits humains.

• identifier les succès et défis sur les grands enjeux des droits fondamentaux en Afrique.

III. PARTICIPANTES ET PARTICIPANTS

Cent (100) participantes et participants prennent part à ce colloque, dont le ministère de la


justice, le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, la société civile,

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les associations des droits des femmes, les associations des droits de l’homme, les associations
religieuses, les organisations internationales, les universitaires, étudiants etc…

IV. METHODOLOGIE

La méthodologie choisie pour cet événement se fonde sur l’approche participative à


l’apprentissage. Cela signifie que la majorité du contenu provient des participantes et
participants et que les échanges servent de cadre dans lequel ce « contenu » peut être exprimé.
Une approche genre est intégrée, notamment la participation des femmes, dans le but
d’identifier et d’analyser comment certaines politiques et pratiques mises en œuvre pour
promouvoir et protéger les droits humains peuvent influer différemment sur les femmes.

Cette approche est nécessaire afin de développer des stratégies qui tiennent compte des
spécificités de chaque sexe et favorisent l’égalité entre les femmes et les hommes.

V. LES AXES THEMATIQUES DU COLLOQUE

Chaque axe fera l’objet de communication en plénière et discuté en plénière.

Axe 1 : Droits humains et santé sexuelle et reproductive/VBG et pratiques néfastes

Il s’agit de porter des réflexions critiques sur la manière dont les DSSR sont représentés,
diffusés, acceptés et vécus en Afrique au Sud du Sahara pour éclairer les politiques publiques.
Plus spécifiquement, il s’agit de faire l’état des lieux de la contribution des chercheurs sur les
DSSR. Etudier dans quelles mesures repositionner les réflexions scientifiques sur les DSSR
comme outil d’aide à la décision. Et surtout d’interroger le cadre juridique en la matière et faire
des plaidoyers pour l’adoption des lois inexistantes et améliorer les lois existantes

Axe 2 : Droits humains et les personnes déplacées, réfugiées, migrants et les apatrides

Il s’agit d’interroger et donner une nouvelle approche aux questions des droits humains et les
personnes déplacées, réfugiées, migrants et les apatrides.

Axe 3 : Droits humains et genre, paix, sécurité, justice transitionnelle

Il s’agit d’aller vers une approche innovante des questions des droits humains et genre, paix,
sécurité et notamment la justice transitionnelle.

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Axe 4 : Droits humains et changement climatique/dégradations de l’environnement

Il s’agit de discuter de la relation entre les droits de l'homme et la protection de l'environnement


dans le contexte des politiques nationales. D’explorer la manière de développer une stratégie
pour aider les États membres à mieux remplir leurs obligations dans ce domaine. Dans ce
contexte, ils examineront le potentiel des différents textes, en rapport notamment avec le Pacte
mondial pour l'environnement.

Axe 5 : Droits humains et numérique

Il s’agit de réfléchir sur la pleine jouissance de nos droits dans le cyberespace, s'accompagne
d'une protection adéquate contre les risques engendrés dans un environnement en ligne. Le droit
à la vie privée, la dignité humaine, la sécurité, l'intégrité de la personne, la non-discrimination
sont en jeu et menacés par la cybercriminalité. Comment les gouvernements peuvent-ils remplir
leurs obligations positives de protection des individus contre la criminalité et leurs obligations
de sauvegarde des droits fondamentaux des victimes de la cybercriminalité ? Ce défi nécessite
un équilibre minutieux afin que la justice pénale fournisse une réponse efficace avec des
garanties appropriées en matière d'État de droit.

Axe 6 : Droits humains et l’entreprise

La mise en cause de certaines pratiques de compagnies internationales questionne la société


civile africaine en matière d'éthique et droits humains.

Il s’agit d’apprécier l'environnement offert par l'OHADA, à l'entreprise, tant sur le plan des
normes que sur le plan judiciaire, en l'analysant à partir du cadre formel de l’entreprise, de la
prévention et l’accompagnement de l’entreprise quant aux risques financiers, la régulation du
contentieux dans l’espace OHADA y compris la responsabilité sociétale de l’entreprise.

Axé 7 : Droits humains et procédure judiciaire

Il s’agit de discuter sur les violations des droits humains (accès à la justice, procès équitable,
droits de la défense etc..) dans la procédure judiciaire. Cependant, les juridictions rencontrent
des difficultés dans l’application des normes destinées à garantir les droits fondamentaux des
accusés. Ces difficultés sont liées, d’une part, au contexte des affaires traitées et, d’autre part,
à la complexité de la procédure.

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Axe 8 : Droits humains et démocratie /élection

Il s’agit de mettre la lumière sur la réalité et l'étendue des crises qui mettent en souffrance la
Constitution en Afrique ; cerner les conséquences des crises sur le respect de la Constitution
dans nos États ; insister sur le rôle du juge constitutionnel dans la gestion du contentieux
électorale et des crises politiques et évaluer la contribution des organisations internationales à
la gestion des transitions politiques.

Axe 9 : Droits humains et sociétés traditionnelles africaines

Il s’agit de mettre en lumière les droits humains tels que vécus dans les sociétés rurales et la
confrontation avec des droits nouveaux.

VI. LIEU DU COLLOQUE

Le colloque se tiendra sur trois (2) jours à l’Université des Sciences Juridiques et
Politiques de Bamako (USJPB).

VII. CALENDRIER DE SOUMISSION

Formats attendus des propositions de communications

-Titre de la communication et axe retenu

-Nom, prénom, fonction, affiliation et courrier électronique

-Les enseignants-chercheurs, chercheurs et experts intéressés sont invités à soumettre


leurs propositions sous la forme d’un résumé d’une page maximum.

-trois à cinq mots clés

Les propositions devront être adressées, par voie électronique, au Comité scientifique, au plus
tard le 5 Janvier 2024 à l’adresse électronique suivante : amadousow872@gmail.com,
mamadoudiawara82@gmail.com.

Les auteurs des communications retenues seront informés au plus tard le 10 Janvier 2023.

Date du colloque : 29 au 30 janvier 2024

NB : Le colloque se fera en mode hybride (présentiel pour les internenant(e)s internes et


en ligne pour les intervenant(e)s de l’extérieur)

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VIII. PUBLICATION

Les contributions présentées au cours du colloque seront publiées dans le cadre d’un ouvrage
collectif et au premier numéro de la Revue Juridique et politique en Afrique du CERPA
(RJPA-CERPA).

IX. COMITE SCIENTIFIQUE

PRESIDENT DU COMITE SCIENTIFIQUE

Pr. Eloi Diarra, Professeur Emérite, Agrégé des facultés, Université de Rouen (France)

MEMBRE DU COMITE SCIENTIFIQUE

Pr. Bakary CAMARA, Professeur Titulaire des Universités, Agrégé des facultés, Université des
Sciences Juridiques et Politiques de Bamako.

Pr. Alain Kenmogne SIMO, Professeur Titulaire, Agrégé des facultés, Université de Yaoundé
II SAO.

Pr. Pélagie THEOUA N'DRI Professeure Titulaire des Universités, Agrégée des facultés, Vice-
Présidente de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (Cote d’Ivoire) .

Pr. Catherine Maia, Professeure à l’Université de Lusofo (Portugal).

Pr. Mbissane NGOM, Professeur Titulaire, agrégé des facultés, Université Gaston berger de
Saint Louis (UGB) (Sénégal).

Pr Abdoul AZIZ DIOUF, Professeur Titulaire, Agrégé des facultés à l’Université Cheick Anta
Diop de Dakar (Sénégal).

Pr. Abdoulaye SOMA, Professeur Titulaire, Agrégé des facultés, Université Thomas
SANKARA de Ouagadougou (Burkina Faso).

Pr. Brehima KAMENA, Maitre de Conférences, Agrégé des facultés, Université des Sciences
Juridiques et Politiques de Bamako, Recteur de l’Université de l’USJPB (Mali).

Pr. Bouréma KANSAYE, Professeur Titulaire à l’Université des Sciences Juridiques et


Politiques de Bamako, Recteur de l’Université de l’USJPB) (Mali).

Pr. Cheick Amala TOURE, Professeur Titulaire, Doyen de la faculté des Sciences
Administratives et Politiques de Bamako (Mali).

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Pr. Mamadou Lamine Dembélé, Maitre de Conférences, Agrégé des facultés, Université des
Sciences Juridiques et Politiques de Bamako, Vice-Recteur de l’Université de l’USJPB (Mali).

Pr. Sidy Alpha NDIAYE, Maitre de conférences, Agrégé des facultés, Université Cheikh Anta
Diop, Directeur de l’Institut des Droits l’Homme de l’UCAD (Sénégal).

Pr. Ramsès AKONO, Maitre de Conférences, Agrégé des facultés, Université de Ngaoundéré
(Cameroun).

Pr. Mamadou Bakaye DEMBELE, Maitre de Conférences, Agrégé des facultés, Université des
Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB) (Mali).

Pr. Boubou KEITA, Maitre de Conférences, Agrégé des facultés, Université des Sciences
Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB) (Mali).

Pr. Kissima GAKOU, Maitre de Conférences, Université des Sciences Juridiques et Politiques
de Bamako (USJPB).

Pr. Laurent VIDAL, Anthropologue, Représentant de l’Institut de Recherche pour le


Développement au Mali (IRD).

Pr. Aly TOUNKARA, Maitre de Conférences, Université des Lettres et des Sciences Humaines
de Bamako (ULSHP), (Mali).

Pr Abdoul SOGODOGO, Maitre de Conférences à l’Université des Sciences Juridiques et


Politiques de Bamako (Mali).

Pr Allaye NIANGALY, Maitre de Conférences à l’Université des Sciences Juridiques et


Politiques de Bamako (Mali).

Pr. Hawa SAMAKE, Maitre de Conférences à l’Université des Sciences Juridiques et Politiques
de Bamako (Mali).

Pr. Dianguina TOUNKARA, Maitre de Conférences, Université des Sciences Juridiques et


Politiques de Bamako (USJPB)

Pr. Diakalia Siaka Sidibé, Maitre de Conférences, Université des Sciences Juridiques et
Politiques de Bamako (USJPB) (Mali).

Dr. Bréhima Ely DICKO, Maitre de Conférences Cames, Université des Lettres et des Sciences
Humaines de Bamako (ULSHP), (Mali).

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Dr. Thierry NGOSSO, Philosophe politique, Université Catholique de l’Afrique Centrale,
Responsable du Centre de Recherche en Etudes Africaines de l’université de Saint Galles
(Suisse).

Dr. Sékou faco CISSOUMA, Maitre-Assistant, Université des Sciences Juridiques et Politiques
de Bamako (Mali).

Dr. Mariam Sidibé, Maitre-Assistant Cames Université des Sciences Juridiques et Politiques de
Bamako. (USJPB (Mali).

Dr. Mory DIALLO, Maitre-Assistant Cames, Université des Sciences Juridiques et Politiques
de Bamako. (USJPB).

Dr. Zoumana DIARRA, Maitre-Assistant, Université des Sciences Juridiques et Politiques de


Bamako (USJPB) (Mali).

Dr. Mariam Maiga, Maitre-Assistant, Université des Sciences Juridiques et Politiques de


Bamako (USJPB), actuel Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.

COMITE D’ORGANISATION

PRESIDENT : Dr. Mamadou Diawara

MEMBRES :

Dr. Amadou SOW

Dr. Mariam MAIGA

Dr. Fanta COULIBALY

Oumou HAIDARA

Samba DIAMBOU

Dr. Brehima Mamadou KONE

Dr. Adama KONE

Dr Mohamed TOURE

Dr Boureima KAREMBE

Dr. Diomassy I SISSOKO

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Dr. Abdoulaye SISSOKO

Dr. Salif CISSE

Dr. Abdramane CISSE

Dr. Ahmed KODIO

Dr. Idrissa DEMEBELE

Jean-Francois Marie CAMARA

Dr. Bachirou KAGNASSY

Lassine DIARRA

Mamadou DAOU

Mahmoud YEYIA

Sékou SISSOKO

Malick SANGARE

Dr Adama SIDIBE

Dr Amadou YALCOUE

Oumar CISSE

Abdoulaye ZALLE

Djibril Ba

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