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FRANÇAIS ÉTUDE PHOTOGRAPHIE PRIX BAYEUX 

: CONTEXTUALISATION

La photographie présentée est l’œuvre du photographe mexicain Pedro Pardo, elle a été
prise le 24 janvier 2020, sur le terrain de basketball du village d’Ayahualtenpan dans l’état
de Guerrero, au Mexique.

L’image provient d’un entraînement au maniement à l’arme pour les jeunes de 5 à 15 ans,
dirigé par une association, la CRAF-PF : « (la) Coordination Régionale des autorités
communautaires des peuples fondateurs ».

Le Mexique étant un pays où les cartels et narcotrafiquants sont très présents, la violence
extrême est quotidienne : environ 20 000 mort par ans.
Ainsi beaucoup d’organisation se créent pour apprendre aux jeunes garçons à se défendre, à
utiliser une arme et à protéger leurs terres.
Cette entraînement prend parfois le pas sur l’école.

Sur la photographie présentée, on voit un gros plan d’un jeune garçon tenant une arme à feu
et portant une casquette militaire. Le bas de son visage est caché par un foulard gris et il
tient de sa main gauche sa casquette, comme s’il s’apprêtait à nous saluer.
C’est le premier plan.

L’arrière plan est lui complètement flouté ainsi que les contours du garçon. Le photographe
veut ainsi faire ressortir son visage, son arme et son regard, impression accentué par sa main
droite flouté au devant de la photo.
Le garçon étant positionné de 3/4 le regard vers nous et la photo étant prise en vue frontale,
nous avons l’impression d’être sur les lieux, avec lui.

Au niveau des couleurs, tout est assez sombre sauf l’arme à feu, le foulard et le regard du
garçons qui sont plus clairs, renforçant ainsi notre attirance pour ces points.

Si l’on se penche un peu plus sur ce regard, point central de la photographie, on peut penser
que le photographe souhaite nous interroger dessus, nous captiver. Pour ce petit garçon, la
situation semble normal, comme s’entraîner au maniement à l’arme si jeune était tout à fait
habituel. Son regard est donc calme, serein et presque doux.

(Ajout)

C’est aussi en cela que la photo choque, le contraste entre la présence de l’arme et le regard
du petit garçon est prenant. Cette situation de violence dans laquelle il vit est son quotidien,
mais pour nous jeunes français, c’est choquant et dérangeant. Aucun enfant ne devrait avoir
à manier une arme à cet âge. Ainsi la photo émeut, nous rappelle le confort et la sécurité
dans lequel nous vivons.

Et nous sommes ici, en classe, tandis que ce petit garçon laisse de côté son éducation pour
se protéger, lui et sa famille.

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