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CONCEPTION D’UN

MOONBOARD
BLOC 1 – MODULE 5
Formation Décoration d’Intérieur & Conception
INTRODUCTION AU MOODBOARD
I. PRESENTATION
Anna GUSTAVSON, suédoise, travaille dans le domaine des tendances, depuis un bon
nombre d’années.

Elle repère, analyse, détecte les tendances


de manière générale ; que ce soit dans la
mode, dans la décoration d’intérieure et
tout autre domaine créatif comme le design
graphique.

Moodboard Mode

Moodboard Décoration d’Intérieure

Moodboard Design Graphique

Elle partage ces tendances à travers son blog, « La Maison d’Anna G. », qui est dédié au
design scandinave. Ça peut aussi être à travers une salle de classe, où elle partage avec les
élèves ses trouvailles. C’est aussi à travers un livre qu’elle est en train d’écrire sur le Design
Scandinave.

Mais de manière générale, c’est vraiment toutes ses tendances, toutes ce qui s’y passe, c’est
ça qui la fait vibrer, ce sont ses inspirations, elle en trouve partout, elle voit des inspirations
dans la rue, dans un salon, dans une boutique, où à travers des rencontres avec d’autres
créatifs. Et c’est vraiment tout cela qu’elle essaie d’emmener dans ce qu’elle fait et dans ce
qu’elle va partager.

Elle va nous emmener dans son univers, qui est pleins de belles choses, d’associations de
couleurs, de matériaux et des découvertes de tout genre.

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II. LE MOODBOARD – UNE HISTOIRE VISUELLE
Toutes ses inspirations que l’on trouve un peu
partout, on a un outil super pour pouvoir les
structurer, les rassembler et les visualiser par
la suite. Cela s’appelle un Moodboard, qui
littéralement veut dire Planche d’Ambiance.
C’est un outil extrêmement efficace, flexible et
qui permet justement de clarifier ses
intentions esthétiques pour pouvoir les
visualiser et pouvoir raconter une histoire
claire et cohérente.

Ça permet de laisser libre court à sa créativité


et de focaliser sur les éléments principaux
pour que le message qu’on ait à transmettre
reste simple et droit au but.

Au départ d’un projet créatif, il y a en général


une multitude d’idées, ça fourmille, on a des
idées, on sait à peu près ce qu’on veut ou pas.
Ça peut être aussi cette difficulté à démarrer,
de ne pas savoir justement par où démarrer.
Dans les deux cas, la création d’un Moodboard
va déclencher le processus créatif, et clarifier
la ligne directrice, c’est le but d’un
Moodboard.

Quelle est l’ambiance que l’on souhaite créer ? Quel est le message que l’on souhaite
transmettre ? Quelles sont les inspirations ? Quelle est l’histoire que l’on souhaite raconter
à travers son Moodboard ?

Aujourd’hui, on a certainement entendu parler de Storytelling, qui veut dire savoir


raconter une histoire autour d’un projet. C’est une façon de visualiser une histoire, de la
raconter et le Moodboard, c’est l’outil pour le faire.

Nous allons parcourir la définition du Moodboard et pourquoi c’est un outil très efficace.
Nous allons apprendre à concevoir un Moodboard clair et structuré à l’aide d’une
méthodologie en quatre étapes.

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On va aussi voir comment appliquer cette
méthode aux différents domaines créatifs,
que ça soit la mode, la décoration, le design
produit, le design culinaire, webside, etc…,
tout domaine créatif.

Moodboard Mode

Moodboard Décoration

Moodboard Design Produit

Moodboard Design Culinaire

Moodboard Webside

Enfin, on va avoir quelques idées de


support, comment varier notre
Moodboard sur notre lieu de travail ou à
la maison, pour un projet un peu plus
Supports Moodboard
personnel.

A la fin, nous serons capables d’identifier un thème, de développer nos inspirations à


travers un outil créatif qu’on appelle le Moodboard.

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DEFINITION D’UN MOODBOARD
I. DEFINITION D’UN MOODBOARD
C’est une présentation visuelle qui contient des images et ou des échantillons. C’est une
planche qui permet de communiquer l’esprit esthétique d’un projet :
- Le style,
- L’ambiance,
- Les inspirations,
- Les couleurs,
- Les matières,
Tout ce qui va être inclus dans ce projet.

Ce Moodboard doit transmettre l’idée d’un


certain univers, à travers une collection
d’images et d’échantillons. Il ne s’agit pas
juste d’un collage de belles images, c’est une
planche qui saura transmettre un message
clair et rassurer le client sur nos intentions
esthétique et la créativité de notre projet.

Nota :
Un Moodboard en anglais ou carnet d’idées, définissent l’univers dans lequel évolue le
consommateur, celui dans lequel se trouve la marque et/ou le produit, et également celui
vers lequel vous souhaitez diriger votre projet. Réalisées à la suite de recherches créatives,
elles sont constituées d’un ensemble d’images, photos, formes, matières, couleurs, mots, etc.,
caractérisant une ambiance, une atmosphère, un univers. Point de départ de la création, vous
obtenez ainsi un panorama des tendances actuelles, et découvrez les voies que vous
envisagez de suivre.

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II. L’UTILITE DU MOODBOARD
1. Vision globale de son projet.
Le Moodboard permet d’avoir une vision globale de son projet.
On a tendance au début d’un projet de partir un peu dans tous les sens, on a pleins
d’idées, on ne sait pas trop où l’on va ou au contraire on sait plutôt bien où l’on va.
Mais le Moodboard va permettre de trouver une ligne directrice, de créer une unité
dans toutes ces images et échantillons qu’on va rassembler pour créer son univers
et de créer cette présentation visuelle.
Pour avoir une vision globale du projet, à travers une méthodologie en quatre
étapes, on va arriver à trier ses idées, de cerner ses inspirations et clarifier ses
intentions pour les concentrer justement dans quelque chose de très bien
structuré.

2. Présenter à un interlocuteur.
Dans un deuxième temps, on va devoir présenter tout ça à un interlocuteur, ça
peut être un collègue, un client interne, un client externe, un client qui sait très
bien ce qu’il veut ou au contraire n’a aucune idée de ce qu’il veut. Donc le
Moodboard va être un moyen de communiquer ses idées créatives à ce client.
Le Moodboard va ensuite être conçut et validé par les différents interlocuteurs.
C’est-à-dire qu’à ce moment-là, on va pouvoir engager la discussion avec le client,
on va pouvoir discuter des intentions esthétiques, on va pouvoir clarifier où l’on va
et ce Moodboard va pouvoir servir de repère tout au long du projet.
Il est parfois difficile, quand on avance sur le projet, un moment donné on ne sait
plus, on a d’autres idées, on part un petit peu, le client revient et finalement il ne
veut pas ci, il ne veut pas ça. Si on s’est mis d’accord au départ sur un univers, sur
quelque chose d’esthétique, on peut par la suite faire référence sans arrêt à ce
Moodboard, et le client va aussi comprendre où l’on va tout au long du projet.

Nota :
Un Moodboard clarifie vos intentions, vos inspirations, idées, visions sont regroupées
pour composer votre planche tendance.

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III. A QUI S’ADRESSE LE MOODBOARD
Le Moodboard est utile dans tous les domaines créatifs, ça peut être :
- Un décorateur d’intérieur,
- Un styliste,
- Un architecte,
- Un bureau de style,
- Un designer,
- Les agences de pub,
- Les bureaux de tendance,

Styliste

Décorateur d’intérieur

Bureau de style

Architecte
Designer

Agence de pub Bureau tendance

Ils travaillent tous avec des Moodboard pour démarrer un projet créatif. Donc tous ceux
qui ont besoin de faire une proposition esthétique à un client, à un collègue, un client
externe, etc…, ils vont pouvoir se servir du Moodboard comme outil.

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IV. LE CONTENU D’UN MOODBOARD
On va mettre des photos qu’on aura
trouvées sur internet, qu’on a chez soi, des
photos personnelles, des choses que l’on
aura trouvées dans un magazine.
Justement, ça peut être des pages que l’on
aura déchirés d’un magazine, ça peut être
des formes, des matières, des échantillons,
des couleurs, des nuanciers, ça peut être des
mots que l’on va rajouter à la main, que l’on
va écrire ou que l’on va découper.

Tout ça va créer une ambiance, une atmosphère et un univers et c’est ça qui est important
avec le Moodboard, c’est justement d’arriver à décrire visuellement ses intentions.

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V. LES TECHNIQUES DE REALISATION DIGITALES
Il existe deux moyens de créer un Moodboard, de façon digitale ou tactile.

Si l’on veut créer un Moodboard digitale,


c’est sur notre ordinateur avec un support
informatique. C’est un photomontage à
l’aide d’un logiciel de type Photoshop,
photoscape, simpleboard, il y a des outils
facile à utiliser et parfaitement gratuit.

Photoshop

Photoscape

Avec cette technique digitale, l’avantage,


bien évidemment, c’est que l’on a tout
internet à sa disposition, le choix d’image
est illimité, on trouve quasiment tout ce
que l’on veut.

Autre avantage, c’est que l’on peut traiter les images comme on le souhaite, on peut
modifier les dimensions, la taille, les couleurs, le cadrage pour couper les images comme
on le souhaite.

Nota :
Il existe deux techniques de réalisation d'un Moodboard :
- La technique digitale : il s'agit de réaliser votre composition à l'aide de
logiciels (Photoshop...) et surtout de pouvoir se sourcer à l'infini via Google, et les
différents réseaux sociaux.
- La technique tactile : il s'agit de réaliser votre composition manuellement, le but est
de toucher les différentes matières, de déchirer des pages de magazines, etc....

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VI. LES TECHNIQUES DE REALISATION TRADITIONNELLES
La deuxième technique consiste à créer un Moodboard tactile, ça veut dire que l’on va
manuellement sélectionner :
- Des images,
- Des photos,
- Des coupures de magazine,
- Des échantillons de tissus,
- De papier peint,
- De revêtement peinture,
- Etc….

On peut aussi amener des objets que l’on


a chez nous ou autour de nous, dans
notre espace créatif. Ça peut être des
choses de la nature, des branches, des
feuilles, des fleurs, que l’on aurait
amenées pour avoir un côté un peu plus
végétal.

On va disposer le tout devant soi ou sur un mur. On va à l’aide de colle ou de scotch


pouvoir les fixer, éventuellement les fixer au mur ou les prendre en photo.

Cette technique à l’avantage de nous


emmener dans un processus créatif très
intéressant, ça permet de manipuler, de
sentir les textures, d’avoir un visuel autre
que sur un écran.

C’est quelque chose qui peut être très


intéressant, et on constate aussi que
quand on présente un Moodboard tactile
à quelqu’un d’autre, il est souvent plus
facile de comprendre, il peut plus
facilement transmettre des émotions.

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VII. MIXER DEUX TECHNIQUES
Il existe une troisième possibilité, c’est en
fait de mixer les deux techniques. C’est-à-
dire, que l’on va partir d’une image digitale
que l’on va trouver sur internet, que l’on
peut imprimer, même plusieurs images, et
à partir de là, on va amener des choses
tactiles sur son Moodboard.

On part d’un photomontage de plusieurs photos et on amène


des petits objets pour apporter un peu de structure et de
texture à ce Moodboard. Ça peut être une technique assez
intéressante, parce qu’elle permet d’utiliser les avantages,
aussi bien du côté digital avec internet, comme le côté tactile
et de pouvoir développer le toucher et le visuel.

Nota :
Il est possible, et c'est d'ailleurs très souvent le cas, de réaliser son Moodboard de manière
digitale et tactile.
Pour cela, on emmène sur des éléments tactiles des textures, des structures, du toucher à
notre composition.

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VIII. LE MOODBOARD UN MODE DE COMMUNICATION
Est-ce qu’il y a des codes à respecter quand on créé un Moodboard ?
En fait, non, il n’y a pas de règle strict, l’important, c’est qu’on arrive à transmettre une
histoire, de faire comprendre son univers et vers quoi on veut aller de façon visuel.
Le Moodboard va justement permettre d’expliquer tout ça à son interlocuteur et d’engager
une discussion autour de ce thème.

Maintenant, on va aborder la partie conception, on va apprendre comment créer un


Moodboard en quatre étapes essentielles.

Nota :
Le but d'un Moodboard est de faire comprendre son univers, visualiser et faire comprendre,
transmettre un projet.

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LA PREPARATION D’UN MOODBOARD
I. REFLEXION & ANALYSE
Pour commencer le processus créatif, on va d’abord réfléchir à l’ambiance générale que
l’on a envie de donner à son projet.
Est-ce que l’on veut exprimer un univers :
- Elégant
- Bohème
- Ludique
- Créatif
- Cosy

Univers Elégant

Univers Bohème

Univers Ludique

Univers Créatif

Univers Cosy

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Par la suite, on va traduire cet univers en mot-clé.
Exemple :
Si l’on fait un Moodboard pour une collection d’été, on va réfléchir à des mots-clés tel que :
- Eté
- Vacances
- Voyage
- Couleurs peps
- Repos
- Fête
- Evasion

Et par la suite, on va se servir de ses mots-clés pour aller faire ses recherches d’images et
d’échantillons.

Nota :
Les mots clés sont les bases de recherches de vos visuels et/ou textures.

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II. RECHERCHE D’IMAGES & D’ECHANTILLONS
Maintenant que l’on a nos mots-clés, on va entamer la deuxième étape, qui consiste à
rassembler tout ce qui traduit ses mots-clés.

On va chercher dans des magazines des


photos qui sont pertinents pour notre
univers.
On va prendre des morceaux de tissus
légers, justement pour la collection d’été.

On va trouver des coquillages, qui sont


parfait pour cette collection d’été.
Ça peut être des feuilles pour amener un
peu de végétal dans notre Moodboard.
L’idée c’est de vraiment construire notre
univers à partir de ses mots-clés.

Quand on construit ce Moodboard et qu’on


recherche ces images, on n’est pas obliger
de rester, pour un projet de mode par
exemple, dans l’univers de la mode, ni dans
la déco pour un projet déco. On peut très
bien aller chercher des images plus
générales, ça peut être l’architecture, la
nature, l’art, des choses qui vont amener
une ambiance, qui va nous donner envie
d’aller dans cet univers qu’on veut décrire.

Ce qui est important à ce moment-là, c’est que cette étape est quantitative. C’est-à-dire,
qu’on ne va pas encore décider que c’est exactement cette image ou cet objet que l’on va
utiliser, on va plutôt chercher une multitude de tissus, d’objets ou sélectionner beaucoup
plus d’images que l’on aurait besoin par la suite, on va prendre ceux qui nous semble le
plus pertinent. L’idée c’est d’avoir le choix par la suite et d’avoir pleins d’inspirations. On
pense aussi à varier les motifs, si on pense fleurs, on reprend le tissu ou une fleur naturelle
qui va aussi apporter un côté végétal à notre Moodboard. On va réfléchir en métaphore, si
on veut un univers un peu aéré, on peut très bien aller sur des images de ciel, de paysage,
on prend de la dentelle car on voit à travers. L’idée, c’est de vraiment à ce moment-là de
rassembler un maximum de chose pour ensuite entamer la troisième étape qui va être la
composition réelle de la planche.

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III. LE SOURCING UNE ETAPE INDISPENSABLE
Pour rechercher des images sur internet, il y a déjà bien évidement une quantité d’images,
de choix illimité.

Il y a des outils qui vont nous aider à trouver les bonnes images qui vont correspondre à
cet univers que l’on a envie de créer, notamment :
- Pinterest, très bon outil qui nous
permet d’aller chercher par mot-clé et
on va trouver toutes ces images qui
vont pouvoir aller fournir ce
Moodboard que l’on a envie de créer
par la suite.

L’avantage de Pinterest, c’est que l’on va


pouvoir créer des tableaux, on va pouvoir
classer nos images en fonction de ce que
l’on trouve. On va pouvoir les travailler par
la suite, rajouter, faire évoluer en fonction
de nos trouvailles.

- Une autre façon de trouver des images,


c’est de se servir de Google tout
simplement, surtout Google image. Là,
si on a une image qui nous inspire
beaucoup, on va la placer dans la barre
de recherche et Google va nous
proposer d’autres images qui
correspondent à ce même univers et on
va pouvoir les intégrer aussi sur nos
tableaux Pinterest, pour avoir une
multitude d’image pour créer par la
suite notre Moodboard.

- Sur internet, il y a bien évidement


d’autres sources, il y a des
magazines, des blogs, les autres
réseaux sociaux (Instagram).

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Tout ça, ce sont des sources d’inspirations qui va nous aider à créer son univers, à trouver
ce que je recherche et pouvoir commencer par la suite à épurer, à trouver notre ligne
directrice, pour partir sur la composition de notre planche.

Quand on est à la recherche d’inspiration, quand on est dans un domaine créatif et qu’on
travaille différent projet professionnel et personnel, il est important de s’ouvrir.
C’est-à-dire, quand on est sur les réseaux, sur les sites, etc…, on fait en sorte de suivre :
- Des musées,
- Des sites de voyage,
- Des expositions,
- Les derniers créateurs à la mode,
- Les designers d’ameublement.

Il est important de suivre toutes ses différentes personnes, tous ses différents acteurs, pour
que l’on soit nourrit au quotidien de l’inspiration, de ce qui se fait, de l’actualité et c’est
tout cela que l’on va pouvoir utiliser par la suite, quand on va être dans ce processus créatif,
pour créer notre Moodboard.

Nota :
Internet est infini ! Vous pouvez tout trouver !
Les réseaux sociaux c'est le moteur de vos recherches et de votre culture, ils sont
indispensables dans votre quotidien !

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REALISATION D’UN MOODBOARD
I. PARTIE 1 – REUNIR LES SUPPORTS
La troisième étape de la construction du Moodboard, on ne sait jamais où l’inspiration
nous emmène, la peinture, etc.…

On a déjà vu la première étape qui était l’analyse et les mots clés.


Puis la deuxième étape qui était la recherche d’images et d’échantillons.
On arrive à la troisième étape qui est la composition de la planche sur un format A3.

Voici l’atelier où l’on a déjà collecté des images, des objets, des choses qui vont nous aider
à construire la planche. On met dans le panier les images, les tissus, des fleurs végétales,
du vernis. Ensuite on va composer la planche.

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II. PARTIE 2 – DEFINIR L’HISTOIRE
Dans le panier, on a collecté des choses qui vont servir pour créer le Moodboard :
- Des images
- Une plume
- Un peu de végétal
- Du tissu
- Etc…

Auparavant, on a défini les mots clés :


- Transparence
- Pastel
- Douceur
- Evasion
- Poudre
- Fragilité
- Volume

Transparence Pastel Douceur

Evasion Poudre Fragilité Page 18 Volume


On va commencer à composer la planche, avec des choses que l’on a collectées dans le
panier.
Parmi toutes les images, il faut faire un
choix sur celles que l’on garde. Une fois
les images choisies, on va les déplacer
sur le bureau pour voir lesquelles
fonctionnent ensemble et pouvoir
éliminer par la suite les doublons,
celles qui sont de trop, celles qui
n’apportent rien, l’histoire que l’on a
envie de raconter.

Attention :
On garde les lignes horizontales, verticales, pour avoir quelque chose d’assez structuré.
(Dès que l’on colle quelques choses de travers, cela ressemble plus à du collage de
maternelle).

On va déterminer une image qui sera un point focal et qui représente


vraiment l’univers que l’on a envie de créer. La photo ci-contre
énumère quasiment tous les mots clés ; la transparence, le pastel, la
douceur, le côté poudré, à la fois fragile et on a les volumes, les
rondeurs, etc….
Et autour de cette image phare, on va commencer à composer le
Moodboard.

Dans les images sélectionnées, on peut prendre notre inspiration dans


n’importe quel domaine ; le textile, le culinaire, la nature, la fragilité,
les rondeurs, l’abstrait, les cosmétiques, le voyage,….

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A tout moment de la composition et dans le choix d’images, on se pose les questions
suivantes :
- Cette image est-elle indispensable à l’histoire que l’on veut raconter ?
- Est-ce qu’elle apporte quelque chose ?
- Est-ce qu’elle va rendre l’histoire confuse ?
- Est-ce qu’elle fait doublon avec autre chose ?
- Est-ce qu’elle a sa place dans la composition ?

Par la suite, on va découper certaines images pour varier les tailles, les dimensions, les
formes, pour créer quelque chose d’assez varié.

Nota :
Il est important de garder un positionnement horizontal et vertical pour le placement de vos
images afin de donner un visuel précis à votre Moodboard.

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III. PARTIE 3 – LA COHERENCE DE LA COMPOSITION

On a terminé le cœur du Moodboard, on


retrouve les images sélectionnées, on en
a découpé certaine, en variant les tailles
et les formes pour créer quelque chose
d’intéressant, on chevauche certaines
images pour créer un peu de profondeur
à la composition.

- Aux images, on a rajouté du textile,


par rapport aux mots clés on retrouve la
transparence, le côté fragile, la douceur.
- On a rajouté un coquillage qui
rappelle les formes, les tonalités que l’on
retrouve sur le reste du Moodboard et
qui rajoute un côté très tactile à cette
composition.
- On retrouve un tissu (uni rose
poudré) qui reste la base du reste du
Moodboard.
- Un peu de végétal qui va justement
rappeler une image et qui va amener un
peu de vie à la composition.

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- On a une carte, où l’on retrouve une
nuance de rose un peu grisé, qui enlève
aussi un côté un peu trop doux de
certaines images.
- La douceur qui faisait partie des
mots clé, on l’a amené avec l’image, on
retrouve le canapé de rondeur, un côté
chaleureux, le rose un peu éteint.
- On a rajouté 2 petits boutons, un
pour son côté très nacré qui rappelle
l’élégance de la photo de départ pour la
planche, et l’autre avec sa petite touche
de doré.

Ce qui est intéressant dans une composition, c’est d’y amener quelque chose d’inattendu,
qui vient réveiller l’ensemble de la composition.

Nota :
En effet, il est même essentiel d'ajouter un élément (tous supports confondus) qui puisse
venir réveiller votre composition, il va attirer l'attention sur votre visuel, se démarquer par
sa texture ou sa couleur...
Cet élément est le point clé de votre Moodboard.

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IV. PARTIE 4 – PRESENTER SON MOODBOARD
On a le cœur du Moodboard, bien évidemment, il y a des choses que l’on ne pourra pas
par la suite exploiter au mur (car c’est ce que l’on va faire par la suite, le coquillage, les
petits boutons). On va donc prendre une photo de la composition et cette photo nous
permettra de garder une trace de ce que l’on a fait sur table, elle nous permettra aussi de
l’utiliser de façon digitale, si l’on veut le présenter à un client.

L’histoire sur table est terminé, mais par pour nous, car on a plein de chose à raconter, on
a encore des choses pour agrandir cette histoire et d’aller plus loin. On va se servir d’une
planche en OSB pour continuer notre histoire, l’agrandir et faire quelque chose de grand
et d’inspirant.

Tout d’abord transférer le cœur du Moodboard de la table jusqu’au mur, puis continuer
l’histoire avec des images que l’on va rajouter, pour que ce soit visuellement très fort et
très inspirant.

Quand on compose, on essaye de trouver quelque chose d’harmonieux dans le sens où l’on
va parfois chevaucher, parfois laisser de l’espace entre les images pour que ce soit un peu
plus fluide, un peu plus aéré, pour que l’on voit les images, pour que l’on voit les couleurs
et c’est une façon d’apporter un peu de fluidité à la lecture du Moodboard.

Quand on compose une planche, il est important de garder aussi quelque chose
d’harmonieux, c’est-à-dire que visuellement, à partir de 3 couleurs ça devient compliqué.
Donc, on va travailler sur un maximum de 3 couleurs, voire une couleur qui va dominer
notre planche, dans l’exemple, c’est le rose, mais on retrouve un peu de nude, un peu de
bleu-violet, qui va venir compléter et réveiller cette couleur de fond qui est le rose.

Quand on compose la planche, il est important de laisser des espaces vides, des espaces
négatifs, des plages de repos entre les différentes images. Si on a une image un peu plus
détaillé, on va faire en sorte que l’image à côté soit plus calme, pour créer des plages de
repos dans la lecture de la planche.

On s’assure aussi de soigner les raccords entre les images, laisser les images se chevaucher,
essayer de ne pas faire en sorte que les coins se touchent, que les bords se touchent et
comme cela, on va travailler par chevauchement pour quelque chose de plus harmonieux.
Autre astuce, c’est de couper partiellement les images, la robe, on n’a pas besoin de
montrer la totalité, on peut très bien couper la moitié, on comprend très bien ce que c’est
et on voit plutôt l’idée de ce qu’est l’ensemble.

Utiliser différentes matières ; peinture, vernis, laque, tissu, papier, pour apporter une
petite touche de couleur, de nuance, quelque d’un peu aéré.

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V. PARTIE 5 –CONCLUSION
Le module présenté sera appelé évasion subtile, car il est important de donner un nom à
son histoire pour que l’on comprenne vraiment l’ensemble de ce que l’on a voulu raconter.

On revient sur les mots clés, car il est important de ce dire, qu’est-ce que l’on a voulu dire
au départ et on les retrouve plutôt bien dans cette histoire.

Sur la planche, le fond à son importance,


ici le choix s’est porté sur une planche
OSB qui donne un côté un peu plus
rustique à l’ensemble.

On aurait pu faire ce Moodboard sur un


fond gris, qui aurait apporté un peu de
douceur à l’ensemble.

On peut aussi imaginer donner un peu


plus de peps en choisissant un rose fort
qui aurait fait ressortir les images d’une
autre façon.

Le fond va amener une autre dimension à cette histoire que l’on va raconter, il va amener
quelque chose d’esthétique et ça peut être intéressant de jouer avec le fond parce que
l’histoire ne sera pas tout à fait la même.

On arrive à la toute dernière étape qui est très importante. Elle est indispensable, si l’on
ne veut pas perdre le bénéfice de tout ce que l’on a fait jusqu’à présent.
1. Analyse & mots clefs
2. Recherches images & échantillons
3. Composition de la planche
4. Vendre son Moodboard, soit à un interlocuteur interne, à des collègues ou à un
client externe, pour justement le vendre dans tous les sens du terme.

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A travers ce Moodboard, il faut arriver à créer une réaction émotionnelle, c’est tout
l’intérêt du Moodboard, c’est de partager ses inspirations, partager son histoire, pour que
l’interlocuteur ressente et comprenne ce que l’on veut dire.

Rien sur le Moodboard est définitif, c’est une première étape, c’est un moyen d’engager la
discussion avec le client et se mettre d’accord sur la direction esthétique à prendre.

Ce que l’on peut faire avant de le montrer au client, c’est de tester sur des collègues, sur
des amis et voir si eux ils comprennent notre histoire. Si il y a trop de questions, de
pourquoi, de comment, peut-être que ça veut dire que l’histoire n’est pas assez claire, il y
a peut-être trop d’images ou au contraire il faut en rajouter. Tout doit être fait pour arriver
à ce que cette histoire soit la plus claire, la plus cohérente et la plus efficace possible.

On peut dire que la planche finale doit être suffisamment détaillée pour que le client se
projette et doit être suffisamment synthétique pour donner une vision globale de projet
sans s’éparpiller.

Nota :
Il est primordial de donner un titre à votre Moodboard, c'est un projet qu'il soit professionnel
ou personnel, vous devez donc annoncer votre histoire.
Les différentes couleurs de fond de votre Moodboard donne de l'esthétisme et peut changer
l'harmonie de votre composition.

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VI. ASTUCES : QUELQUES IDEES CREATIVES FACILES A REALISER !
Le Moodboard est avant tout un outil qui permet de cerner ses inspirations, que ça soit pour
un projet personnel ou professionnel.
La manière le plus simple de le visualiser et de l’accrocher au mur à l’aide de scotch.
On choisit un endroit facile d’accès et on accroche au fur et à mesure ses trouvailles afin de
s’en inspirer quotidiennement, à la maison, au bureau ou à l’atelier.
Il existe de nombreux supports pour le faire, dans des styles variés : minimaliste, industriel,
ludique, etc...
Voici quelques idées créatives faciles à réaliser !
- Panneau perforé : flexible, permet d’accrocher des objets voir des petits rangements.
- Grillage : choisir des images colorées et des pinces en bois pour adoucir le côté
industriel, permet aussi d’accrocher des objets un peu plus lourds.
- Liège : pour un look années 70 très tendance, facile à découper ou à pendre pour créer
son propre design.
- Mur coloré : peindre le contour du Moodboard direct sur le mur pour attirer l’œil, et
même laisser les bords irréguliers pour une finition plus brute.
- Fils tendus : une structure verticale peut être une option intéressante si l’espace
horizontal est limité, ajouter des matières pour créer du relief.
- Planche à pinces : en acheter de toute faite ou la créer soi-même à l’aide de panneau
en bois ou acrylique.
- Encadrement : encadrer le Moodboard directement au mur à l’aide de scotch, ou le
placer à l’intérieur d’un cadre, ou le coller sur un panneau d’affichage.
- Planche en bois : à poser à la verticale ou accrocher à l’horizontale, pour plus de choix
on peut peindre la planche d’un côté et alterner les côtés colorés et naturels à souhait.
- Tissu : choisir un tissu plutôt neutre et pas trop fin pour une finition plus élégante.
- Tableau noir : le fond noir tout simple donne un look plus cool à l’installation, on
peut aussi ajouter des dessins ou du texte à la craie.
- Cintres : les cintres pour jupes ou pantalons, en bois ou métal, sont parfaites pour
un accrochage plus original.
- Scotch : la solution la plus simple et flexible, s’adapte bien à un accrochage plus
spontané au fil du temps.
- Au sol : le choix le plus éphémère qui pourtant peut s’avérer très efficace, surtout s’il
s’agit d’éléments plus lourds ou volumineux qui ne s’accrochent pas facilement.

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VII. BONUS : REALISATION D’UN MOODBOARD
La conception d’un Moodboard cohérent et efficace passe par différentes étapes essentielles.
Premièrement, on réfléchit à l’ambiance générale que l’on souhaite donner à son projet.
Est-ce que je veux exprimer un univers élégant, bohème, ludique, créatif, cosy,… ?
Ensuite je traduis cet univers en mots clés.
Par exemple, une chambre à l’atmosphère cosy peut avoir comme mots-clés ; bois, nature,
apaisant, chaleureux, lin, coussins, paisible, doux, etc...

Puis on rassemble tout ce qui traduit ces mots-clés. Cela peut être des photos, des dessins ou
des échantillons, issus de domaines variés comme la mode, la déco, l’architecture, la nature,
l’art par exemple. Cette étape est quantitative ! On ne fait pas encore de choix, mais on
rassemble un maximum d’éléments afin de pouvoir trier et sélectionner les plus pertinents
par la suite. On pense aussi à varier les motifs pour donner plus de corps à la composition.
Les métaphores sont les bienvenues, par exemple le mot-clé aéré peut se traduire par des
images de ciel, de paysage, des voiles au vent, etc…

Pour une recherche sur internet, on se sert des multiples sources disponibles.
Tout d’abord Pinterest, qui permet non seulement de facilement rechercher des images par
mots-clés, mais aussi de les sauvegarder et de les organiser en planches.
D’autres recherches peuvent se faire avec Google, sur les blogs ou d’autres sites (webzines,
magazines…). Pour une planche tactile, on se sert de coupures de magazines, échantillons
de matériaux ou de peintures, du textile, etc. On peut également ajouter des éléments
naturels.

Enfin, on commence à composer la planche même. On fait d’abord un premier tri pour
éliminer les doublons et garder les plus pertinents.
Ensuite on détermine une ou deux images (ou échantillons / objet) cibles, qui représente au
mieux l’ambiance que l’on recherche. Cela peut être un intérieur, une œuvre d’art, une tenue,
un paysage, un plat culinaire, etc…. En partant de cette image en point focal, on commence
à construire son Moodboard autour.
En déplaçant les images / échantillons sur la feuille ou sur l’écran on voit ceux qui
« fonctionnent » ensemble, et on découvre des nouvelles combinaisons de motifs ou de
couleurs.
Au fur et à mesure, on élimine certains images ou échantillons pour ne garder que les plus
pertinents. Il n’y a pas de règles sur le nombre d’images à garder mais 8 à 12 peut être un
repère qui fonctionne bien en général.
A tout moment, on se pose la question de la pertinence de chaque élément. Est-ce que cette
image est indispensable à l’histoire que je souhaite raconter? Ou au contraire, rend-elle le
message plus confus ?

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En construisant son Moodboard, on fait en sorte de respecter les lignes horizontales et
verticales afin de structurer la composition. En revanche, on peut déstructurer les contours
pour créer une planche moins statique.
Pour rendre la composition plus intéressante, on varie les formes et les échelles.
Les différentes dimensions permettent de mettre en avant les images les plus pertinentes.
On peut aussi jouer avec les formes en faisant répéter une forme ronde ou au contraire varier
les formes rectangulaires et ovales.
En limitant le nombre de couleurs, on renforce l’effet visuel de la composition. Une
composition harmonieuse comporte en général un maximum de trois couleurs, en laissant
une couleur dominer.
Il est important de créer des plages de repos visuel, c’est-à-dire des surfaces calmes qui créent
un contrepoids par rapport aux visuels plus chargés. Ces espaces négatifs vont faciliter la
lecture de la planche.
En laissant les images se chevaucher, on apporte de la profondeur et de l’unité à la
composition. On s’assure aussi de soigner les raccords entre les différentes images ou
échantillons. Autre astuce est de couper partiellement certains éléments par le cadrage pour
dynamiser le tout.
Un texte bien choisi, des mots clés ou des citations peuvent clarifier le message que l’on
souhaite transmettre. A utiliser avec parcimonie, afin de laisser les visuels parler aussi.
Ne pas oublier le fond ! Un papier peint aux motifs bien choisis ou une couleur unie peut
renforcer un univers spécifique. On fait attention à ne pas surcharger l’ensemble par un fond
trop envahissant. En cas de doute, on opte pour un fond blanc qui fera toujours ressortir la
composition elle-même.
La planche finale doit être suffisamment détaillée pour que le client puisse se projeter et
suffisamment synthétique pour donner une vision globale du projet sans s’éparpiller.

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MOODBOARD – ETUDE DE CAS
I. AIGUISER SA CURIOSITE
Chaque année en Allemagne, il y a une foire
internationale de textile pour la maison et pour
les lieux publics, qui s’appelle Heimtextil. C’est
le premier salon de l’année, donc c’est un
baromètre de climat et de tendances textile
pour l’année à venir.

Les fabricants, les distributeurs, les designers


internationaux se retrouve tous à ce salon pour
présenter leurs produits et leurs innovations à un
large public de visiteur professionnel.

A Heimtextil, on retrouve aussi un


parc à thème qui est organisé par les
acteurs clés de l’industrie
tendancielle. A ce parc, on retrouve
pendant quelques jours des créateurs
de tout un tas de pays (des Etats-
Unis, de la France, du Japon, du
Royaume-Unis, de l’Allemagne, etc.),
et vont discuter des tendances
actuelles dans les domaines de
textile, de l’art, de la mode, de
l’architecture, etc….

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Chaque année, c’est une équipe différente qui agit
en tant que principale organisation (ça peut être la
France, les Etats-Unis,…) et ils vont développer un
Trend Book qui sera un concept de présentation des
tendances de l’année.

Le Trend Book, c’est un carnet de tendance qui va expliquer, développer, interpréter les
couleurs, les matériaux, les styles de ce qui va venir dans les prochaines saisons.

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C’est un petit aussi ce que nous on fait
là, on va prendre tout un tas
d’inspiration, on va les explorer, les
interpréter pour faire des Moodboard
par la suite.

Nota :

À Heimtextil on trouve aussi un parc à thème organisé par les acteurs clés de l'industrie
tendancielle.

Pendant quelques jours, des créateurs de France, du Japon, des Pays-Bas, du Royaume-Uni,
d'Allemagne et des Etats-Unis discutent des tendances actuelles dans les domaines du
textile, de l'art, de la mode et de l'architecture. Chaque année, une équipe différente agit en
tant que principale organisation pour le développement du Trend Book et du concept de
présentation.

Les tendances de 2017/18 sont toutes résumées sous le thème Exploration, inspiré par cette
citation de l'alpiniste italien Simone Moro. "L'ère de l'exploration n'est pas encore terminée!"
a-t-il déclaré, après avoir réalisé l'extraordinaire exploit de l'escalade du Pakistan «Killer
Mountain» Nanga Parbat.

Sous l'impulsion de cet esprit d’exploration, le salon Heimtextil a étudié les matériaux, les
textures, et les éléments qui donnent vie à l'innovation et donnent un nouvel élan créatif aux
concepteurs et aux professionnels de l'industrie.

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II. EXPLORATION DES TENDANCES
On va parcourir le thème de l’exploration qui a été identifié par le groupe de tendanceur.

Le groupe s’est inspiré de l’alpiniste italien Simone MORO, qui a


déclaré « L’ère de l’exploration n’est pas encore terminée ! » après
avoir réalisé l’extraordinaire exploit de l’escalade du Pakistan
« Killer Mountain ».

Sous l'impulsion de cet esprit d’exploration, le salon Heimtextil a


étudié les matériaux, les textures, et les éléments qui donnent vie
à l'innovation et donnent un nouvel élan créatif aux concepteurs et
aux professionnels de l'industrie.

Voici les 4 tendances de ce thème :

- L’exploration virtuelle :
On retrouve de la transparence, de la brillance holographique, des motifs floraux
extravagants, de la broderie, des jacquards, de la dentelle, un certain exotisme
animal, des couleurs vivantes et aquatiques.

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- L’exploration culturelle :
Les mots clés pour cette tendance sont multiculturalisme urbain, fusion,
modernisation de technique traditionnelle, de l’artisanat contemporain, l’élégance
ethnique, bois graphique, mélange de teinte pigmenté et couleurs urbaines.

- L’exploration planétaire :
On retrouve les nouveaux matériaux et textures, des surfaces lunaires, délicatesse
minérale, des jeux de lumière et d’obscurité, un blanc éclatant tout comme des
teintes cendrés et sombres.

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- L’exploration naturelle :
Ça veut dire, symbiose avec la nature, la germination élégante, la noblesse rustique,
un monde sauvage, des camouflages raffinés, des tons de vert intensifs et des
teintes inspirées par l’écorce et la terre.

Fiche Mémo - Mots clés des différentes explorations


- Explorations virtuelles :
Mots-clés : transparence, brillance holographique, motifs floraux extravagants,
broderie, jacquards, dentelle, exotisme animal, couleurs vives aquatiques.
- Explorations culturelles :
Mots-clés : multiculturalisme urbain, fusion et modernisation de techniques
traditionnelles, artisanat contemporain, élégance éthique, bois graphique, mélange
de teintes pigmentées et couleurs urbaines.
- Explorations planétaires :
Mots-clés : nouveaux matériaux et textures, surfaces lunaires, délicatesse minérale,
jeu de lumière et d’obscurité, blanc éclatant et teintes cendrées.
- Explorations naturelles :
Mots-clés : Symbiose avec la nature, germination élégante, noblesse rustique, monde
sauvage, camouflages raffinés, des tons de vert intensif et des teintes inspirées par
l’écorce et la terre.

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III. EXPLORATION NATURELLES
C’est le thème que l’on va décrypter et travailler selon cette méthodologie en 4 étapes.

1. C’est l’identification des mots-clés, on retrouve :


- Le vert intense
- Le monde sauvage
- L’écorce et la terre
- La légèreté naturelle
- Le travail de la main

2. C’est la collecte d’images, d’échantillons :


Tout ce qui va nous servir pour créer le
Moodboard. On retrouve tout un tas
d’inspiration trouvé sur internet, dans des
magazines, dans le jardin, etc….

On a aussi créé un petit jardin


botanique pour vraiment
s’imprégner de tout cet univers qui
va nous inspirer pour la création du
Moodboard. Pour le petit jardin
botanique, on a ramassé des
branches, des feuilles, du persil,
différents types de végétaux. Ces
choses différentes nous permettent
d’explorer toutes les nuances
naturelles de la terre et du monde
des végétaux.

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IV. DEUXIEME HISTOIRE
La deuxième histoire tourne autour de la
légèreté naturelle, c’est le mot clé que l’on
avait identifié. On a sélectionné des
images de plumes, de feuilles, de légèreté
de transparence aussi avec le verre, l’eau,
etc.

Pour la composition, on va la compléter


d’une petite plume qui ira très bien avec
l’ensemble, pour illustrer le côté léger,
naturel, transparence que l’on a envie de
montrer dans cette composition.

On a choisi une première image très


graphique, on y retrouve des plumes, des
feuilles, etc., on a aussi une aquarelle avec
ses couleurs diluées, légères, ainsi qu’une
petite table avec de l’eau, des verres très
transparents.

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V. TROISIEME HISTOIRE
La troisième histoire va partir sur les mots clés :
- L’écorce
- La terre

Pour les images sélectionnées pour ce


thème, on retrouve la terre avec les
céramiques en terre cuite qui traduise
bien cette idée de quelque chose de très
terre, très tactile.

On a une image d’un tapis, dont on


retrouve des couleurs teintées, des
couleurs foncées, il y a un côté un peu
artisanal qui rappelle la terre des vases.

Cette image est une composition qui a été


prise en photo, c’est une bonne idée, si l’on
ne retrouve pas exactement ce qui nous
inspire ou si on a envie de faire quelque
chose un peu différent. On peut très bien
composer nous même une image et la
prendre en photo pour pouvoir ensuite
venir l’intégrer à un Moodboard plus
grand.

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VI. STORYTELLING POUR VENDRE SON IDEE
La quatrième étape de la méthodologie est de vendre le Moodboard, de vendre les histoires
et convaincre le public par ce que nous avons envie de raconter.

- Moodboard Vert Intense – Première


composition :
C’est une histoire très fashion, on est
dans quelque chose d’intense, la
couleur verte très intense, qu’on
retrouve à la fois dans la pause de la
fille, dans son regard aussi. Le même
vert intense, on le retrouve sur la robe
avec aussi un imprimé de fleur. On a
voulu retrouvé ses couleurs et ses
imprimés dans des échantillons de
tissu.

- Moodboard Empreintes – Deuxième


composition :
C’est une histoire authentique,
d’empreintes, de travail de la main, cette
main qui va sculpter, couper, travailler,
tailler, on retrouve les ciseaux, on a une
sculpture en bois, on retrouve l’argile
que l’on va former, déformer, reformer,
puis cette sculpture travaillé par un
homme. On est dans une histoire
d’empreinte et de savoir-faire.

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- Moodboard Vert Végétal – Troisième
composition :
C’est une histoire un peu mystérieuse,
on ne sait pas trop si l’on est dans le
passé, le futur, on a un intérieur envahit
par la végétation, on a des couleurs
sombres, intenses. Par-dessus, il y a cette
composition végétale, on ne sait pas trop
si c’est une chrysalide ou un ovni du
futur. Il y a une idée de mystérieux,
d’étrange, qui nous amène à poser des
questions, et c’est plutôt intéressant
comme univers.

- Moodboard Atelier Henri ROUSSEAU –


Quatrième composition :
On a voulu entrer dans l’atelier
d’Henri ROUSSEAU, c’est un peintre
français, inspiré par le jardin des
plantes à Paris, il a créé la peinture qui
s’appelle « Le rêve » qui nous a inspiré
à la fois par son côté onirique, rêve, de
raconter une histoire vraiment issue
de la jungle, imaginaire, de la forêt.
On voit sur l’œuvre une femme
allongée sur une petite banquette, voilà pourquoi on a choisi d’amener une assise
en bois foncé pour une touche plutôt contemporaine dans la composition. Sur la
droite, on a un clin d’œil à Henri Rousseau avec les peintures graphiques et aussi
un morceau de tissu ou l’on retrouve la peinture à l’eau qui rappelle cette œuvre
de Rousseau.

A travers toutes ces petites histoires, on a voulu rajouter beaucoup de tissu, de structure,
de matériau, quelque chose de très tactile, comme une dernière petite touche au
Moodboard, on a aussi rajouter des planches de bois, qui rapporte cette dernière touche
très naturelle à l’ensemble.

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L’idée d’un Moodboard, c’est de nous amener dans le monde :
- De la déco,
- De la mode,
- De l’art,
- Du design et produit,
- De l’architecture,
On ne reste pas dans un domaine précis, mais on va explorer, on va amener de l’émotion,
de la séduction et de l’inspiration.

La décoration La mode

Le design et produit L’architecture

L’art

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CONCLUSION FORMATION MOODBOARD

Voici un dernier Moodboard, très différent, on s’est inspiré de Memphis, ce mouvement


né en Italie par Ettore SOTTSASS au début des années 80. C’est un style très graphique, très
coloré.

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Pour le présenter au mur, on s’est servi de masking tape pour recréer ses lignes droites,
verticales, horizontales, etc., pour faire quelque chose de très graphique au final.

On trouvera d’autres outils et astuces, pour nous aider à disposer notre Moodboard de
façon structuré et des exemples de modèles pour aussi nous aider à construire un
Moodboard clair et efficace.

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