Vous êtes sur la page 1sur 4

Adaptations Dyslexiques

En lecture :
- Accorder plus de temps pour les activités requérant la lecture.
- Remettre à l’élève certains textes à l’avance afin qu’il puisse en prendre
connaissance avant le cours.
- Fournir un enregistrement des lectures que l’élève devra travailler.
- Privilégier les documents écrits bien aérés (ex : interligne 1 ½ ou 2), en gros
caractères (ex : police Comic sans MS, taille 14) avec des paragraphes
espacés.
- Ne pas exiger que l’élève fasse de lecture à haute voix devant les pairs si cela le
rend mal à l’aise.
- Adapter les épreuves de compréhension de texte en réorganisant les questions par
paragraphe.
- Travailler les stratégies de vérification et de révision (ex : « Est-ce que ce que j’ai
lu veut dire quelque chose pour moi? »).
- Lorsque des nouveaux mots sont présentés à l’écrit, s’assurer que l’élève en
comprend le sens.
- Dans un texte, surligner au besoin certains mots importants.
- Si nécessaire, favoriser l’utilisation autonome des outils de compensation, tel le
logiciel de synthèse vocale Word-Q pour la lecture.
- Fournir des bouchons ou des « coquilles protectrices » à l’élève afin d’éliminer
les sources de bruit lors de la lecture.
- Lire à voix haute les phrases, les consignes et les textes afin d’éviter que les
difficultés du langage écrit chez l’élève le pénalisent dans les matières autres que
le français écrit.
- En mathématiques, lui lire les problèmes écrits.
- En anglais, miser sur la compréhension orale et non sur la compréhension des
textes écrits.

En écriture :
- Accorder plus de temps pour les activités d’écriture.
- Permettre l’écriture script à double interligne et permettre au besoin l’utilisation
de feuilles à interlignes larges.
- Réviser certaines notions telles que :
o Les notions de son, syllabe, mot et phrase
o Les signes de ponctuation
o Ordre alphabétique
o Usage des majuscules
o Les parties d’un texte (introduction-développement-conclusion)
- Adapter les épreuves d’orthographe en réduisant, par exemple, le nombre de mots
à apprendre.
- Photocopier les devoirs à faire plutôt que de les faire copier à l’élève à partir du
tableau. L’élève dysorthographique fait également beaucoup de fautes en
recopiant des mots ou des phrases.

1
- Désigner un autre élève preneur de notes ou distribuer des notes de cours déjà
photocopiées. Sinon, lorsque le contenu des notes est important, vérifier les notes
prises par l’élève dyslexique/dysorthographique.
- Adapter les tâches d’écriture en réduisant, par exemple, le nombre de lignes ou de
mots pour une composition.
- Adapter la correction des dictées en ne corrigeant, par exemple, que les objectifs
travaillés en classe. Corriger toutes les erreurs peut être démotivant pour l’élève.
L’enseignant peut aussi dénombrer le nombre de mots bien écrits plutôt que le
nombre de fautes effectuées par l’élève.
- Faire une dictée de « trucs » reliés aux règles d’orthographe et de grammaire
plutôt qu’une dictée habituelle. Par exemple, quel est le truc pour se rappeler que
la lettre « c » fait /s/ ou /k/?
- Enseigner la règle et non les exceptions.
- Aménager un « coin dictée » dans la classe où l’élève peut écouter, à partir d’un
magnétophone et d’écouteurs, la dictée à réaliser. Cela permet à l’élève de faire la
dictée quand il est prêt, de travailler à son rythme et même de réécouter la dictée
plusieurs fois.
- Offrir des contextes signifiants et thématiques pour les productions écrites.
- Prévoir un remue-méninge d’idées avant la tâche, car l’élève
dyslexique/dysorthographique a fréquemment un manque du mot qui engendre
une pauvreté d’idées dans les compositions écrites.
- Fournir à l’élève une liste de mots écrits sur le thème abordé lors d’une
composition écrite.
- Si nécessaire, favoriser l’utilisation des outils de compensation tel le logiciel de
prédiction de mots Word-Q.
- Découper les tâches d’écriture à l’aide d’un plan et soutenir l’élève dans
l’élaboration de celui-ci.
- Fournir la structure du texte de façon imagée (pictogrammes) pour permettre à
l’élève de produire une phrase-clé pour chacun des éléments essentiels du texte
puis augmenter graduellement les exigences (ex : augmenter le nombre de phrases
pour chacun des éléments essentiels du texte).
- Utiliser un logiciel d’organisation des idées (ex : Inspiration).
- Séparer les tâches de production de l’étape de correction. Par exemple, l’élève
révise le contenu de sa production écrite dans un premier temps, puis fait ensuite
une pause avant d’entreprendre la correction de l’orthographe et de la grammaire.
- Lors d’une période de correction d’un travail écrit, ne pas essayer de lui faire
trouver ses erreurs, mais les lui montrer.
- Lui permettre d’utiliser le traitement de texte avec correcteur, afin que les mots
mal orthographiés soient soulignés.
- Amener l’élève à être autonome dans l’utilisation des outils de référence (ex :
dictionnaire, dictionnaire phonétique (Eurêka!), cartes de sons).
- Aposer l’alphabet sur le dictionnaire afin d’en faciliter l’utilisation pour l’élève
ayant des difficultés à utiliser l’ordre alphabétique.
- Relire ou faire relire le texte produit à voix haute.
- Sensibiliser l’élève à l’utilisation des formes grammaticales simples (ex : passé
composé, présent, futur proche).
- Corriger seulement l’orthographe dans les 5 premières lignes d’une composition
écrite, par exemple, en demandant toutefois à l’élève d’exécuter la tâche dans son
entier.
2
- En anglais, miser sur l’expression orale et non sur la rédaction de textes écrits.
- Placer l’élève près de l’enseignante et du tableau afin de limiter les sources de
distraction. Cela facilite l’attention et permet à l’élève de demander de l’aide au
besoin. Il faut se rappeler que plusieurs élèves présentant une
dyslexie/dysorthographie présentent également des difficultés attentionnelles.
- Fournir des bouchons ou des coquilles protectrice à l’élève afin d’éliminer les
sources de bruit lors de l’écriture.

En évaluation :
- Évaluer les connaissances à l’oral plutôt qu’à l’écrit, afin de minimiser l’impact
des difficultés de lecture sur la compréhension et l’impact des difficultés
d’écriture dans les réponses.
- Favoriser les examens contenant des questions à choix multiple, afin que l’élève
écrive moins.
- Au besoin, lui lire les consignes.
- Remettre à l’élève les textes à lire la veille.
- Passation de l’épreuve dans un endroit isolé avec accès à une version auditive de
l’épreuve (lecteur technique, enregistrement, logiciel de synthèse vocale).
- Au besoin, utilisation d’un ordinateur sans correcteur grammatical ou
orthographique en respectant certaines conditions telles que limiter l’accès à
Internet aux seules épreuves pour lesquelles cet accès est prévu.
- Au besoin, prolongation de la durée prévue pour l’examen donné jusqu’à un
maximum de temps supplémentaire équivalent au tiers du temps normalement
alloué (exemple : pour un examen d’une heure, on laisse un maximum de 20
minutes supplémentaire à l’élève dyslexique/dysorthographique).

Pour les élèves possédant un ordinateur portable :


- Convenir avec l’élève des moments privilégiés pour l’utilisation de l’ordinateur à
l’école et à la maison.
- Favoriser l’utilisation de l’ordinateur pour les tâches nécessitant la lecture ou
l’écriture et pour les périodes d’informatique.
- Sensibiliser les autres élèves du groupe à l’utilité de l’ordinateur pour les élèves
présentant des difficultés de lecture/écriture.

Quelques outils disponibles :


- Dictionnaire électronique (ex : Lexibook)
- Dictionnaire Eurêka!
- Dictionnaire informatisé (ex : Antidote)
- Traitement de texte avec correcteurs
- Logiciels de lecture avec synthèse vocale (ex : Word-Q, Natural reader)
- Logiciels d’écriture (ex : Dragon Naturally Speaking, Word-Q)
- Enregistreuse numérique

3
____________________________________
Sylviane Phaneuf
Orthophoniste

____________________________________
Guylaine Leduc
Psychologue

____________________________________
Nellie Grenier
Directrice adjointe

Vous aimerez peut-être aussi