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UNIVERSITE LIBANAISE Année : 2017 - 2018


Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Département : Traduction
Centre de Langues et de Traduction Section : A B
Semestre  : 2

Partiel : X

Prof. en charge: DR Maya HANNA


Durée : 1H1/2
Cours : Connaissances thématiques.

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Vous ferez la synthèse de ce dossier en 250 mots au maximum.

Texte 1 : L'homéopathie est-elle efficace ?


Libération, par Armance Gelaude — 3 janvier 2018.

Inventée par le docteur Samuel Hahnemann au XVIII e siècle, l’homéopathie consiste, en théorie, à
délivrer des doses infinitésimales d’une substance active produisant chez une personne saine des
symptômes semblables à ceux présents chez une personne malade. L’objectif étant d’habituer
l’organisme pour progressivement le désensibiliser.  il définit cette méthode + fonctionnement/
histoire-origine

Elle repose ainsi sur le principe de similitudes (provoquer des symptômes semblables) et de dilution,
principalement dans de l’eau. En pratique, donc, ces doses sont tellement diluées qu’elles ne
contiennent finalement aucune substance active. Elle se présente généralement sous forme de granules
ou de gouttes. mode d’action- description

A l’heure actuelle, le consensus scientifique s’accorde sur l’absence de preuves de l’efficacité de


l’homéopathie. Depuis une première étude, lancée en 1985 et publiée dans The Lancet en 1988, de
nombreuses autres recherches ont démontré que l’homéopathie n’avait pas d’effet supérieur à un effet
placebo. Le rapport le plus récent sur le sujet provient du National Health and Medical Research
Council, une agence de santé australienne, l’équivalent de notre Institut national de la santé, publié
en 2015 qui a étudié 255 études sur l’homéopathie et conclu qu’il n’existe aucune preuve de son
efficacité. Problème + Etude.

En tout, les études évaluées dans ce rapport portaient sur 65 maladies. Le protocole utilisé dans ces
études consiste à déterminer l’efficacité d’un traitement homéopathique par rapport à un placebo ou un
traitement «classique» efficace. Dans chaque étude examinée, au moins deux groupes avaient donc été
constitués : ceux prenant des granules et ceux recevant un placebo ou un traitement reconnu. Dans
l’ensemble des études, les résultats obtenus par le groupe placebo et le groupe sous homéopathie
étaient similaires. Aucune différence statistique entre ces deux groupes ne pouvait être établie. Il est
donc aujourd’hui considéré que, hormis un effet placebo, les traitements homéopathiques n’ont pas
d’efficacité particulière. Problème + Etude.

Comparaison de l’homéopathie au placebo


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L’effet placebo est un effet subjectif, mais réel, produit sur une personne par un médicament n’ayant
pas d’efficacité démontrée. C’est un mécanisme d’autosuggestion. Ainsi, si vous êtes convaincus, par
exemple, que les granules d’arnica sont capables de calmer les douleurs musculaires liées à des
courbatures, alors que cela n’est pas le cas d’après les études menées sur le sujet, en prendre soulagera
effectivement ces douleurs. Et des études ont démontré que cela n’était pas uniquement
psychologique. Les placebos seraient capables d’induire la sécrétion d’endorphine, un composé
chimique qui, dans le cerveau, sert à atténuer la douleur.
Définition de l’effet placebo.

L’homéopathie repose sur l’effet placebo, et est donc capable, via cet effet, de soulager certaines
douleurs et d’atténuer certains symptômes. Cependant, elle ne remplacera jamais un véritable
traitement. Les chercheurs à l’origine du rapport de 2015 sur l’homéopathie rappellent donc que «les
personnes qui choisissent l’homéopathie au détriment de traitements dont l’efficacité a été prouvée
mettent leur santé en danger». L’homéopathie peut donc être utilisée pour traiter des affections
bénignes comme des maux de tête occasionnels, mais face à une maladie grave, il n’est pas
responsable de se reposer uniquement sur l’effet placebo pour la traiter.
Inconvénient ? Limites ?
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Texte 2 : Homéopathie : le lourd réquisitoire de scientifiques européens


Le Point, par Anne Jeanblanc — 3 octobre 2017.

Dans un rapport, un conseil scientifique déplore "l'absence de preuve solide" de l'efficacité des
produits. Il craint même un effet "nocif" des granules.

Les amateurs de granules, globules ou autres formes homéopathiques n'apprécieront pas les
conclusions du dernier rapport de l'EASAC (Conseil scientifique des académies des sciences
européennes). Il conclut en effet à « l'absence de preuve solide et reproductible de l'efficacité » de ces
produits. Pire, cet organisme – qui regroupe les académies scientifiques nationales des États membres
de l'Union européenne, ainsi que la Norvège et la Suisse, dans le but de conseiller les décideurs
européens – redoute un effet nocif lorsque la prise de cette thérapie retarde la consultation d'un
médecin ou la prise d'un traitement adapté à la maladie. Plus de 220 ans après l'invention de ce
concept par Samuel Hahnemann, les produits hautement dilués n'ont donc toujours pas convaincu bon
nombre de scientifiques.

Les membres de l'EASAC reconnaissent qu'il est important de laisser au malade le choix de son
traitement. Mais ils estiment indispensable que ce dernier soit correctement informé, « ce qui nécessite
un cadre réglementaire normalisé, basé sur la connaissance scientifique et utilisant des pratiques
sérieuses de publicité qui puissent s'appliquer équitablement à tous les médicaments, quelles que
soient leurs origines et quels que soient leurs mécanismes d'action ». Selon leur rapport, l'analyse des
résultats disponibles montre que chaque cas pour lequel l'homéopathie se déclare efficace « peut
s'expliquer par l'effet placebo, une mauvaise conception de l'étude, des variations aléatoires, une
régression des résultats vers la moyenne ou un biais de publication ». Solution

« Les revendications scientifiques de l'homéopathie ne sont pas plausibles et sont incompatibles avec
les concepts établis de la chimie et de la physique », peut-on lire. Qui plus est, les auteurs s'interrogent
sur les praticiens qui « prescrivent ou recommandent des produits qu'ils savent biologiquement
inefficaces ». Cela soulève, selon eux, des questions relatives au consentement éclairé du patient.
Enfin, ils abordent le sujet du manque de contrôle lors de la fabrication des préparations
homéopathiques et donc, des problèmes potentiels de sécurité.  Cause du problème-
position=critique

La charge est lourde. Et les recommandations de ces experts risquent de faire frémir les industriels
concernés. Ainsi, ils demandent « des preuves vérifiables et objectives, en accord avec les prétentions
affirmées » concernant l'innocuité, la sécurité et la qualité des produits homéopathiques, comme c'est
le cas pour tous les autres médicaments. Ils plaident pour l'arrêt du remboursement « à moins que
démonstration n'ait été faite, par des tests rigoureux, qu'ils étaient efficaces et sans danger  ». Ils
souhaitent un étiquetage plus clair. Enfin, ils précisent que « les prétentions publicitaires relatives à
leur efficacité et à leur sécurité ne devraient pas être autorisées sans preuve démontrable et
reproductible ». Après la lecture de ce rapport, il n'est pas sûr que le Gelsemium sempervirens ou
l'Ignatia amara aident les fabricants à trouver le sommeil Solution

BON TRAVAIL

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