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Côte-d' Ivoire
Octobre 1968

Agence pour le Développement International Washington, D.C. 20523


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Don à la Bibliothèque de l'I.D.E.P.
Presented to I.D.E.P. Library

par/by

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Case & Company /ne.


Management Consultants
600 Fifth Avenue
New York, New York · 10020

Agence pour le Développement International Washington, D.C. 20523

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TABLE DES MATIERES

VOLUME II.·- COTE D'IVOIRE

Conclusions et Recommandations

Situation Economique Générale et Besoins en produits de fibres 4

Etude Agronomique de la Cote d'Ivoire 5

1. Généralités 5
2. Choix des cultures de plantes à fibre 6
3. Zones proposées pour la culture de plantes à fibre 8
4. Facilité diaceès aux zones choisies en Côte d'Ivoire 9
5. Climat
6. Les sols des zones choisies 12
7. Coûts estimatifs de la fertilisation 15
8. Rotations des cultures 16
9. Variétés recommandée_s 16
10. Insectes nuisibles et maladies 17
Il. Situation actuelle de la culture des espèces
d'Hibiscus en Afrique 18
12. Comparaison du kénaf avec d'autres cultures. de
rapport 18
13. Achat et fixation des prix de la fibre 21

Programme recommandé pour l'expansion de la production


c·ommerciale du kénaf en Côte d'Ivoire 22

Calendrier de production 26

Intérêt économique de la production de fibre de kénaf


pour l'économie nationale 28

Intérêt socio-économique de la production de fibre du Kénaf 31

Problèmes organisationnels posés par un programme de


développement de la production de fibre de Kénaf 32
LISTE DES TABLEAUX

·. VOLUME II - COTE D'IVOIRE

Numéro

Ù-1 Importations de sacs et de produits en fibres industrielles


neufs- Côte d'Ivoire, 1960-1965.

II-2 .· Production et exportations de produits emballés dans des sacs


ou dans de la toile à balles- Côte d'Ivoire

II-3 Estimations des besoins en produits de fibres en 1970 -


Côte d'Ivoire

II-4 Prix à la production par tonne à payer pour que la fibre rouie
cultivée en Côte d'Ivoire soit compétitive sur les marchés
d'exportation mondiaux

II-5 Rapports entre le prix et la valeur de certaines qualités de


fibres industrielles douces

II-6 Investissements ·et dépenses nécessaires à un programme


d'expansion des cultures de fibre en Côte d'Ivoire

II-7 Montant estimatff des dépenses directes par tonne de la


culture et de la. commercialisation de la fibre rouie -
Côte d'Ivoire ,

II-8 Prévisions des d'épenses et des recettes par millier de tonnes


de la production annuelle finale du programme de product~on
commerciale en Côte d'Ivoire de fibre de kénaf rouie pour
exportation vers les matchés mondiaùx

Influence relative des modes d'écoulement de la fibre sur la


balance des paiements et la situation économique de la .
Côte d'Ivoire

II-10 Influence du programme de production de fibré brute sur


l'économie intérieure de la Côte d'Ivoire

Annexes climatologiques
AFRIQUE DE L'OUEST
ZONES POTENTIELLES DE PRODUCTION DU KENAF
NIGER
ET SACHERIES EXISTANTES

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Bureau d'Afrique
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• SACHERIES AGENCE POUR LE DEVELOPPEMENT INTERNA T.IONAL
*CAPITALES 1968
- -VOIES FERREES DANS-LA ZONE D'ETUDE

NIGER

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NIGERIA

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) COTE-D'IVOIRE

5'

AGENCE POUR LE DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL


Bureau d'Afrique 1968
VOLUME II - COTE-D'IVOIRE

On trouvera dans la présent volume du Rapport de l'Etude régionale sur


les fibres en Afrique de l'Ouest une analyse détaillée des conclusions qui
présentent un intérêt particulier pour la Côte d'Ivoire.

Conclusions et Recommandations

1. Les conditions agronomique$ dans les zones du centre, du nord et de


l'est de la Côte d'Ivoire sont favorables à la production de la fibre
de kénaf et de la fibre de sisal.
2. Les recettes que les planteurs tireront de la culture et du rouissage
de la fibre de kénaf seront égales ou supérieures aux recettes four-
nies par les autres cultures de rapport actuellement pratiq~ées dans
ces zones.
3. L~ production commerciale de ces plantes à fibre peut améliorer nota-
blement la situation de la balance des paiements du pays de deux
façons :
a) En remplaçant les importations de fibre brute de kénaf et de jute
par de la fibre de kénaf de production locale qui pourrait être
utilisée par. 1 'usine existante de la FILTISAC et par la future
usine de la SIVAC, et par de la fibre de sisal brute qui pourrait
être utilisée par l'usine de la SOFITIS à Bouake.
b) Les fibres rouies de haute qualité, produites en excédent des
quantités nécessaires aux usines locales, pourraient être exportées
avec profit.
4. Il faut encourage'r la 'cul ture du kénaf sur de petites parcelles. La
culture ainsi pratiquée permettra aux planteurs de porter leurs re-
cettes au maximum et elle peut s'intégrer de façon rémunératrice avec
des cultures vivrières dans des programmes de rotation.
5. Bien que la production du sisal en plantations ait été autrefois non
rentable, il devrait être possible d'obtenir avec des plantations en
.haies une quantité de fibre suffisante pour fournir une fraction nota-
ble de la matière première nécessaire à l'usine de la SOFITIS. La fi-
bre ainsi produite serait de qùalité satisfaisante et donnerait aux
planteurs de la Côte d'Ivoire un moyen de gagner de l'argent pendant
la saison sèche où les activités ·agricoles sont très réduites~
6. En Côte d'. Ivoire, quatre grandes zones ont été envisagées pour la
.production de fibre de kénaf. Ces zones, avec leurs avantages et
leurs inconvénients relatifs, sont les suivantes :
A) Bouake- Proche d'Abidjan par chemin de fer, sols excellents, mais
la répartition fractionnée des pluies limiterait la production aux
variétés de kénaf à plantation et à maturation précoces.
B) Boundoukou - Sols excellents avec la même répartition fractionnée
des pluies, assez éloignée d'Abidjan mais très proche de Kumasi
au Ghana.
C) Ferkessedougou, K~rhogo, Boundialai - A peu près deux fois plus
éloignée d'Abidjan que Bouake, sols moins bons que ceux des autres
zones mais capables de produire d'excellents rendements de kénaf
avec .une fertilisation suffisante et cette zone a une excellente
répartition des pluies de mai à septembre qui convient à toutes
les variétés de kénaf à maturation précoce ou tardive et à la pro-
duction des semences.
D) Bouna - Sols pauvres mais qui, avec une fertilisation suffisante,
- 2 -
donneraient d'assez bons rendements de kénaf ; la zone est éloignée
d'Abidjan mais assez proche de Kumasi au Ghana.
7._Comme les usines de la Côte d'Ivoire peuvent absorber des quantités
commerciales de fibre de qualité satisfaisante, il faut établir un
programme visant à encourager les exploitants à produire aussi bien
des fibres de kénaf que des fibres de sisal, et à mettre sur pied les
moyens indispensables à la culture, à la transformation et à la com-
mercialisation de ces productions à l'échelle commerciale.
8. Il ressort des recherches fondamentales effectuées au Ghana et en
Nigeria et. de la production commerciale entreprise dans ce dernier
pays que les variétés de kénaf à maturation précoce Cuba 108 et Ever-
glades 71 conviendraient très bien aux zones du centre et de l'est de
la Côte d'Ivoire. Pour les zones du nord et du nord-est, il faudrait
choisir comme variétés à maturation précoce Cuba 108 et Everglades 71,
comme variétés à maturation moyenne Cuba 2032 et Guatemala 4, et comme
variétés à maturation tardive THS 22 et THS 24. Toutefois, des recher-
ches et des essais en champ supplémentaires devront être faits pour
l'introduction de variétés nouvelles au fur et à mesure qu'elles de-
viennent disponibles.
9. Les exploitants devront apprendre à produire de la fibre rouie en
quantités commerciales. L'usine nouv-elle d'Abidjan et i 'usine prévue
par la SIVAC sont conçues pour utiliser de la fibre rouie. La fibre
rouie produite en excédent des besoins de ces usines peut être vendue
aux usines des pays voisins de l'Afrique de l'Ouest et les meilleures
qualités pourraient être exportées avec profit.
10. Une société privée à participation gouvernementale devrait être char-
gée d'établir et d'exécuter un programme de production de fibre brute.
La C.F.D.T. serait le choix logique parce que le kénaf doit être cul-
tivé dans des zones dont les caractéristiques de sol et de climat doi-
vent être analogues à celles des zones choisies pour le coton, mais
il ne faut pas cultiver le kénaf et le coton dans des champs contigus
car les deux plantes attirent les mêmes types de parasites.
11. Toute la fibre de kénaf produite pendant la phase_d'organisation de-
vrait être vendue aux usines de la FILTISAC et d.e la SIVAC, avec
peut-être une exception pour la production des zOnes de Bouna et de
Boundoukou dont la Vente au Ghana pourrait être plus rémunératrice.
12. L'organisation de commercialisation de la fibre devra fixer le prix
de la fibre à l'exploitation, par qualité, avant le début de la cam-
_pagne. Ce prix à la production devra être basé sur les cours du.jilarché
mondial à six mois pour des fibres de qualités comparables, déduction
faite des dépenses de commercialisation et de transport.
13. L'organisation de commercialisation de la fibre devra réduire au mini-
mum les risques auxquels l'exposeraient les fluctuations de prix de
la fibre en négpciant la vente aux usines de la production minimale
escomptée de chaque qualité de fibre, à des prix qui soient compéti-
tifs avec ceux des fournisseurs asiatiques pour livraison à six mois.
14. La définition et l'application de normes simples mais rigides pour le
classement par qualité est une fonction essentielle de l'organisation
de commercialisation de la fibre.
15. La Côte d'Ivoire doit envisager de n'exporter vers les marchés mon-
diaux que de la fibre de qualité assez haute pour obtenir un prix
supérieur d'au moins 10.000 francs CFA (40,50 dollars) par tonne à
-celui de la meilleure qualité nécessaire aux usines du pays.
- 3 -
16. La rentabilité commerciale d'un programme de production de fibre brute
en Côte d'Ivoire est limitée par l'importance de l'investissement pour
la recherche fondamentale et la formation de personnel qui serait né-
cessaire pour.assurer le succès commercial.
17. Pour l'économie nationale de la Côte d'Ivoire, les avantages d'un pro-
gramme de production de fibre comprendraient notamment :
a) Des économies sur les devises qui seraient nécessaires s'il fallait
acheter de la fibre brute. ·
b) L'amélioration des revenus agricoles dans les zones de l'intérieur,
ce qui entraînerait une ré~uction des migrations de la main d'oeuvre
agricole vers les régions côtières.
c) L'amélioration de la productivité agricole dans les zones de l'inté-
rieur, en conséquence généralement des pratiques amélior_ées utili-
sées pour la préparation du sol, l'emploi des engrais, la rotation
des cultures et les autres techniques de culture indispensables au
succès de la production de fibre.

Dans l'Afrique de l'Ouest, de nombreux exploitants connaissent


maintenant, grâce aux démonstrations d'engrais organisées Parla
FAO et d'autres institutions, les avantages de l'emploi des engrais,
mais il est rare que des stocks d'engrais suffisants existent dans
les zones rurales. La mise sur pied d'une culture industrielle de
rapport comme le kénaf, qui exige des applications d'engrais abon-
dantes et répétées, aura le double résultat d'améliorer les dispo-
nibilités en engrais et d'habituer les agriculteurs à leur emploi
régulier.
d) Augmentation du nombre des emplois dans la commercialisation et les
transports sous l'influence de la production de fibre.

18. Les avantages généraux que l'économie de la Côte d'Ivoire pourrait


tirer.d'un programme de production de fibre sont suffisants pour jus-
tifier la.participation du pays au financement d'un centre régional
de recherche sur la fibre et de formation, ce qui rendrait la produc-
tion de fibre intéressante à l'échelle commerciale.
19. Si la totalité du coût de la recherche fondamentale et de la formation
du personnel clé est imputée au programme de production de fibre, le
taux de bénéfice du cash flow après escompte serait de 6,8 pour cent
en tant qu'entreprise commerciale. DanS ces conditions, le taux de
bénéfice pour l'économie nationale serait de 16,5 pour cent.
20. Si la totalité du coût de la recherche fondamentale et de la formation
du personnel clé n'est pas imputée au programme-de production de la
fibre, le taux de bénéfice du cash flow après escompte sur le program-
me de commercialisation et le centre de pro~uction de semences serait
de 13,1 pour cent en tant qu'entreprise commerciale. Pour l'économie
prise dans son ensemble, le taux de bénéfice. du cash flow après es-
compte serait de 25,2 pour cent.
21. Les taux de bénéfices calculés se fondent sur la poursuite par les
agriculteurs sur leurs petites parcelles des méthodes culturales qu'
ils emploi!"nt actuellement (c'est-à"-dire semis à la v.olée). Si on les
persuade qu'il faut planter le kénaf en lignes, en ménageant entre les
plantes l'espacement voulu, et qu'on leur donne l'habitude de procéder
ainsi, la production augmentera d'environ 50 pour cent.
Il faut cependant noter qu'un vaste effort de formation sera né-
cessaire pour faire renoncer aux pratiques agricoles tra"~"ditionnelles.
- 4 -
De plus une culture en ligne bien faite avec une fertilisation adéquate
demande beaucoup plus de travail au moment de la plantation. Les semis
en lignes droites avec l'espacement voulu n'obligent pas à se servir
de semoirs ou d'autres équipements mécaniques.

SITUATION ECONOMIQUE GENERALE ET BESOINS EN PRODUITS DE FIBRES

De tous les pays de la région étudiée, la Côte d'Ivoire est le seul qu1
ait toujours eu une balance des paiements favorables.
Exportations Importations Solde net
MMM CFA MMM CFA MMM CFA MM
1960 38,81 32,36 + 6,45 + 26,1
1961 4 7 , 1.2 41,79 + 5,33 + 21,6
1962 47,69 38,53 + 9, 16 + 37, 1
1963 56,86 41, 91 +14,95 + 60,5
1964 73,19 58,11 +15,08 + 61 , 1
1965 68,42 58,34 +10,08 + 40,8

Les importations annuelles de sacs de jute neufs et autres produits de


fibres industrielles en Côte d'Ivoire sont supérieures à la capacité d'une usine
assez grande pour être compétitive avec les produits de fibres importés si la
fibre brute est produite en Afrique de l'Ouest et vendue à des prix susceptibles
de :supporter la concurrence mondiale avec le cours de ces fibres. Le tableau
II-I représente les importations de produits de fibre industrielle neuve au
cours de ces dernières années.

L'accord conclu entre le gouvernement de la Côte d'Ivoire et les promo-


teùrs de l'usine de la FILTISAC prévoit que l'usine, située à Abidjan, achètera
la ;fibre brute de production locale quand celle-ci sera disponible aux prix qui
seraient payés pour de la fibre importée de qualité égale. Le droit de douane
qu'on envisage d'appliquer aux produits de fibres importés lorsque l'usine
fonctionnera, paraît à peu près comparable à la différence de prix (40,50 dol-
lars par tonne) .entre le prix.débarqué et rendu de la fibre importée et la va-
leur approchée probable sur le marché mondial de la fibre africaine (170,79
dollars ou 42.170 francs CFA par tonne)f.o.b. quai Abidjan, destinée à la vente
sur le marché mondial, telle qu'elle a été calculée par i'équipe de l'étude.

La différence d'environ 10.000 francs CFA (40,50 dollars) par tonne entre
leiprix de la fibre importée et celui des qualités comparables de fibre expor-
table reflète essentiel_lem~nt 1 'influence des frais de transport maritime sur
les coûts. Si l'agronomie de la production de fibre brute en "est encore à ses
premiers stades en Côte d'Ivoire, cet écart de prix représente une source pos-
sible de recettes pour couvrir les frais des recherches expérimentales, de la
production de semences, de la formation des planteurs, etc ... qu'on doit enga-
ger si l'on veut porter la production de. fibre brute à un niveau commercial.

Le tableau II-2 montre le développement de la production et des exporta-


tions de produits emballés au moyen de fibres industrielles.

Lorsqu'on examine les plans actuels et les résultats du passé, il semble


probable que la Côte d'Ivoire aura besoin en 1970 d'environ 8.115 tonnes de
produits de fibres industrielles neuves par an. On prévoit que les besoins en
pr9duits de· fibre de jute neuve ou d'une fibre équivalente s'élèveront à
- 5 -,
6.420 tonnes environ auxquelles devront s'ajouter quelques !.695 tonnes de
produit de sisal. On trouvera au tableau II-3 le détail de cette estimation.

ETUDE AGRONOMIQUE DE LA COTE D'IVOIRE

1 • Généra li tés

La Côte d'Ivoire a une superficie totale de 322.000 kilomètres carrés.


Elle est bordée au sud par l'Océan Atlantique, avec environ 550 kilomètres
de côtes. Le pays touche à l'est au Ghana, au nord à la Haute-Volta, et à
l'ouest à la Guinée et au Liberia.
La partie occidentale du pays èst montagneuse, l'altitude atteignant
1.600 mètres à Man et 900 mètres à Odiennè.

La Côte.d'Ivoire est drainée par quatre cours d'eau principaux qui sont
de l'est à l'ouest, le Cornac, la Bandama, la Sassandra et le Cavally (ce
dernier est navigable sur 50 kilomètres et constitue la frontière entre la
Côte d'Ivoire et le Liberia). .

La zone côtière alluviale a une profondeur d'une soixantaine de kilo-


mètres ; au-delà,. le pays s'élève progressivement et porte des forêts om-
brophiles, dont la largeur varie de 80 à 300 kilomètres, qui passent ensuite
à la savane herbeuse qui couvre tout le reste du pays.

La population totale de la Côte d'Ivoire est comprise entre 3.500.000


et 3.800,000 habitants, avec une moyenne voisine de Il habitants au kilomètre
carré.

La population de la Côte d'Ivoire comprend de très nombreux groupes


ethniques ayant des coutumes sociales et agricoles différentes.

La population compte cinq grands groupes qui sont : le groupe des


· Agnig-Achantis (Baoulé, Attié, Obouse, Allandi et Ebriê); les kruous à
l'ouest ; le groupe des Mande (Malinke et Diouila) dans les zones centrales
et septentrionales ; et les Senoufos dans le nord.

On pense qué les Malinke, suivis par les Senoufos, ont les compétences
agricoles voulues pour la culture d~une plante à fibre industrielle. Parmi
les Malinke, les Diouila sont généralement les plus orientés vers le con-
cept d'urie économie monétaire et c'est cette ethnie qui s'intéresserait pro-
·bablement le plus à des plantes à fibres, telles que les fibres industriel-
les. Dans le territoire des Malinke, la population agricole cultive le mais
·et le millet, et élève également des bovins.

Dans le territoire occupé par les Senoufos, la population cultive du


riz, du mais, des arachides et du coton en supplément du millet qui est cul-
tivé presque partout dans le nord. Les Senoufos cultivent souvent plusieurs
types de plantes sur le même champ, ce qui.rend beaucoup plus difficile la
détermination des rendements agricoles et du travail relatif consacré à
chaque culture.

La densité de la population dans les zones rurales est d'environ cinq


habitants au kilomètre carré.
- 6 -
2. Choix des cultures de plantes à fibre

L'équipe chargée de l'étude a examiné plusieurs plantes à fibres douces


annuelles, notamment le jute, l'urena, le punga et le kénaf. Dans tous les
cas, il s'agit de fibres extraites des tiges qui sont surtout employées à la
fabrication de toile à sacs et à la confection d'autres types d'emballage.

Pour donner une production optimale, le jute comme l'urena ont besoin
de sols alluviaux et d'une pluviosité extrêmement forte, conditions qui ne
sont pas complètement réalisées dans la zone de l'étude. Le jute est aussi
de toutes les plantes à fibre cultivées celle qui exige le plus de main d'
oeuvre, de l'ordre de 50 pour cent de plus que le kénaf pour un même rende-
ment en fibre rouie à l'hectare. La croissance de l'urena est irrégulière et
prolongée, et le rouissage des tiges et l'extraction des fibres sont plus
difficiles ·que dans le cas du kénaf. Le punga n'est généralement pas curti-
vé ; on le récolte surtout dans des peuplements naturels, les rendements
sont donc faibles et cette plante ne peut être considérée comme une·source
régulière de fibre à l'échelle commerciale.

Du point de vue économique, la culture du kénaf et la production de sa


fibre présentent, par rapport à la plupart des autres plantes à fibre, des
avantages précis pour la Côte d'Ivoire et les autres pays de 1' étu.de, à sa-
voir
a) Elle peut être produite par de petits exploitants et n'exige pas
d'équipement spécial.
b) La plante est indigène en Afrique et est largement cultivée par la
plupart des pays de l'Afrique de L'ouest aussi bien comme denrée
alimentaire que pour la fibre.
c) Elle constitue .une ressource nationale de matière première pour
l'industrialisation et un produit d'exportation possible.
d) Cette fibre peut être utilisée en quantités variables par tous les
pays.
e) C'est une culture qui peut être rémunératrice et dont il n'existe
pas d'ëxcédents dans le monde.
f) Elle peut être cultivée en altitude avec un bénéfice monétaire su-
périeur à celui de .la plupart des autres cultures.
g) Il existe actuellement à Abidjan une sacherie nouvelle d'une capa-
cité annuelle de 5.200 tonnes de fibre de kénaf rouie. De plus, il
existe dans les pays limitrophes quatre autres usines à kénaf rela-
tivement récentes qui ont besoin chaque année d'un supplément de
41.000 tonnes de fibre. Ces usines emploient pour l'instant surtout
des fibres de jute et de kénaf importées qui pourraient être ulté-
rieurement remplacées par de la fibre de kénaf rouie fournie par la
Côte d'Ivoire et les autres pays du groupe étudié.

Parmi les plantes vivaces dont les feuilles fournissent des fibres du-
res et que l'équipe de l' étude a examinées figurent le sisal et le doum.
Une sacherie d'Ethiopie utilise le doum en en mélangeant une petite proportion
avec d'autres fibres. Ce palmier a fait l'objet d'études expérimentales dans
divers pays, et le dernier de ceux-ci, la Zambie, a conclu que le kénaf était
de loin beaucoup plus économique pour une exploitation commerciale.
- 7 -
Le sisal, qui est une plante vivace résistante, n'est pas une culture
nouvelle pour la Côte d'Ivoire et est adaptée à toutes les zones de l'inté-
rieur dont les sols sont bien drainés. Il y a un certain nombre d'années,
le sisal était cultivé en Côte d'Ivoire dans des plantations qui ont été
abandonnées lorsque le prix mondial de cette fibre a fortement baissé ces
dernières années.

Une nouvelle 'façon d'aborder la production du sisal pour 1 'usage inté-


rieur pourrait être de le faire cultiver par de petits exploitants en haies
ou en bordures comme cela se fait dans nombre de pays. Les petits producteurs
vendraient les feuilles à des transformateurs qui exécuteraient le décorti-
cage mécanique des feuilles au moyen de petites décortiqueuses à rape porta-
tives. Ce travail pourrait se faire pendant la saison sèche où les autres
activités agricoles sont réduites. Le volume de matière première ainsi pro-
duite ne serait pa~ suffisant pour l'exportation, mais il pourrait être uti-
lisé par l'usine de la SOFITIS à Bouake.
En 1965, la Côte d'Ivoire a consommé 336 tonnes de fibre de sisal brute
importée, d'une valeur voisine de 19,8 millions de francs CFA (80.000 dol-
lars). Si les agriculteurs acceptaient de pratiquer cette culture, la pro-
duction serait tout à fait capable de satisfaire la totalité de la demande
des usines du pays. Les usines pourraient acheter le sisal ivoirien à des
prix voisins de 37 francs CFA le kilogramme (soit environ 150,00 dollars la
tonne).

Pour le petit producteur, la culture du sisal a de multiples avantages


par rapport à une plante à fibre annuelle du fait que le sisal dure de sept
à huit années et peut être récolté une fois par an sans que la date à la-
quelle se fait cette récolte présente une importance critique. Le sisal n'é-
puise pas le sol et, une fois que la culture est établie, les façons cultu-
rales et· la récolte n'exigent pas beaucoup de main-d'oeuvre. En revanche,
la transformation doit être exécutée par de petites décortiqueuses à rape
mécaniques portatives et alimentées à la main. Ces machines avec un moteur
diesel de sept CV coûtent environ 250.000 francs CFA (1010 dollars) pièce
et -ont une capacité d'une centaine de kilogrannnes de fibre sèche par jour
avec deux opérateurs, soit près de 15 tonnes par an sur la base de 150 jours
de t;ravail. Les coûts de production, qui sont fonction du rendement journa-
lier, se situent entre 10.000 et 13.000 francs CFA par tonne de fibre sèche,
y compris main-d'oeuvre et amortissement.

Il existe de nombreux types de décortiqueuses à rape mais toutes fonc-


tionnent suivant le même principe. La France, le Japon et le Brésil sont les
principaux fabricant'S de ces machines. Un tiers environ de la production
mondiale de sisal (200.000 tonnes par an) est traitée par ces machines, no-
tamment au Brésil, à Taiwan, au Kenya, en Tanzanie et à HaÏti.

Il pourrait être intéressant pour la Côte d'Ivoire de se procurer une


ou plusieurs .de ces machines pour les essayer.. Il existe au voisinage des
plantations abandonnées des concentrations de pieds de sisal qui permet-
traient d'évaluer la performance de ces machines .dans les conditions réali-
sées en Côte d'Ivoire et qui pourraient également fournir du matériel de
propag~tion.

Si les agriculteurs décident d'adopter le sisal comme culture de rap-


- 8 -
port, la production pourrait être assurée par l'une des deux méthodes qui
.
sont largement utilisées dans les autres pays.
. La première consisterait
.
à
acheter les feuilles au poids ou par lots de 100 et à avoir une équipe de
décortiqueurs qui extraient la fibre au moyen d'une machine portative. Dans
ces conditions, le producteur vendrait les feuilles à un prix voisin de 80
francs CFA les lOO kilogrammes, ce qui représenterait l'équivalent de 3,5
kilogrammes de fibre sèche, soit 23,5 francs CFA (9,5 cents) le kilogramme .
.Les frais de décortication, à raison de 12.000 francs CFA la tonne, porte-
raient le coût de la fibre à 35.000 francs CFA (143,78 dollars). La deuxième
méthode consisterait à fournir les machines aux producteurs qui effectue-
·raient eux-mêmeS la décortication sous contrôle. La fibre sèche serait alors
achetée au producteur à environ 25 francs CFA le kilogramme. Avec cette mé-
thode, la fibre coûterait environ 32.000 francs CFA la tonne, y compris l'a-
mortissement, le carburant et les autres coûts. Dans un cas comme dans l'au-
tre, la fibre pourrait être livrée à l'usine à un prix intéressant par com-
paraison avec les importations.

Il faut à peu près deux ou trois ans pour que le sisal qui vient d'être
planté entre en rapport, il ·Y a donc amplement le temps de déterminer la
rentabilité économique de cette façon de cultiver le sisal avant d'instituer
un programme visant à encourager les agriculteurs à produire du sisal traité
'en bordures. En conséquence, tant que la rentabilité économique de cette
pratique n'est pas démontrée, il serait peu judicieux d'encourager les cul-
tivateurs à planter du sisal.

3. Zones proposées pour la culture de plantes à fibre

Le climat et les sols de la zone côtière ·sont très favorables aux cul-
tures arbustives vivaces tels que le cacaoyer et le caféier qui fournissent
les principales recettes d'exportation du pays.

La répartition des pluies dans la zone côtière permettrait de cultiver


une plante à fibre industrielle telle que le kénaf pendant la première sai-
son pluvieuse de l'année, à condition de planter en mars des variétés à ma-
turation prêcoce qui pourraient êtrê récoltées en juillet. Une culture vi-
vrière pourrait être obtenue sur la même terre pendant la seconde saison
pluvieuse de l'année. Mais la culture d'une plante à fibre annuelle et sa
récolte exigent beaucoup plus de travail que des cultures vivaces comme le
cacaoyer et le caféier.

Des tentatives antérieures pour intéresser les exploitants de la zone


côtière aux cultures de fibres industrielles avaient échoué. Mais si la
Côte d'Ivoire acceptait pour la production des fèves de cacao un accord in-
ternational analogue à l'accord en vigueur pour le café, il pourrait devenir
nécessaire d'essayer à nouveau de diversifier les cultures commerciales de
la zone côtière afin de soutenir le développement agronomique d'une popula-
tion plus nombreuse.

Avec la structure des prix actuelle, un hectare de terres consacré aux


fèves de cacao produit 0,401 tonne qui procure un revenu annuel de 26.075
francs CFA (105,60 dollars) alors qu'un hectare planté en caféiers produit
0,351 tonne et rapporte par an 22.848 francs CFA (92,53 dollars). Même si
une culture de kénaf ne produisait que le revenu net minimum prévu d~
- 9 -
25.500 francs CFA (103,28 d~llars) à l'hectare et si la rotation avec le riz
qui a été proposée n'avait qu'un rendement de 0,61 tonne, donnant un revenu
de 12.240 francs CFA (49,57 dollars), le revenu annuel net à l'hectare se-
rait de 44 pour cent supérieur à celui que fournit le cacao et de 65 pour .
cent supérieur à celui que fournit le café.

Un programme de culture à deux récoltes par an exigerait probablement


au moins deux fois plus de travail que la récolte du cacao ou du café. Si le
cultivateur africain attache tant à son travail qu'à ses loisirs plus de
-prix qu'à la productivité de sa terre, l'introduction dans les zones côtières
d'un système à deux récoltes paraît peu probable aussi longtemps que les ex-
ploitants pourront choisir de récolter du cacao ou du café.

Pour l'avenir immédiat, il semblerait plus rationnel de choisir pour


le développement commercial des cultures de plantes à fibre des zones où la
population agricole a déjà l'habitude de plantes annuelles qui exigent à peu
près autant de travail que la culture, la r€colte et la transformation des
plantes à fibre.

C'est pourquoi l'équipe chargée de l'étude a concentré son attention


sur les zones intérieures de la Côte d'Ivoire où la population agricole a
déjà l'habitude de cultiver des plantes annuelles et elle a retenu pour un
examen plus approfondi quatre zones précises, à savoir :

!. Zone centrale - Bouake


2. Zone de l'est.- Boundoukou
3. Zone du nord-est - Bourra
4. Zone du nord --Ferkessedougou, Korhogo, Boundialai

Ces zones ont été choisies essentiellement du point de vue de la diver-


sificàtion, en tenant compte des facteurs d'une égale importance que sont la
facilité d'accès, la pluviosité et les sols. Il existe certainement en Côte
d'Ivoire bien d'autres zones qui seraient également aptes à la production du
kénaf. Toutefois, ce rapport a choisi des zones déterminées afin de faire
ressortir pour chacune d'elles ses avantages et ses inconvénients.

4. Facilité d'accès aux zones choisies en CQte d'Ivoire

Un accès facile aux zones de production possibles.présente une grande


importance du point de vue aussi bien du ramassage et de la livraison de la
fibre aux usines que de la livraison des engrais et des semences aux agri-
culteurs.

Pour l~s zones choisies, les itinéraires et les distances approximati-


ves ont été relevés d'après la carte routière Michelin N° 153 (Afrique du
Nord et Afrique occidentale) comme suit :

Relations avec Abidjan (en kilomètres)


Région Route Ch.de fer Total Observations
Bouake 375 375 Entièrement par chemin de fer
Ferkessedougou 573 573 Entièrement par chemin de fer
- 10 -
Région Route Ch.de fer Total Observations
Korhogo 50 573 623 Route secondaire pour Ferkesse-
dougou, ch.de fer·pour Abidjan
Boundialai 155 573 728 Route secondaire pour Ferkesse-
dougou, ch.de fer Eour Abidjan
Boùndoukou 423 423 Route principale et routes secon-·
da ires our Abidjan
Bouna 600 600 Route principale et routes se con-
daires pour Abidjan

Relations avec Kumasi (Ghana)

Région .Route Ch.de fer Total Obser.vations


Boundoukou 136 136 Routes principales surtout vers
Kumasi
Bou na 316 316 Routes principales surtout vers
Kumasi

S.:Climat

a) Répartition des pluies

Au point de vue climatique, on peut distinguer en Côte d'Ivoire


trois régions. Le climat est équatorial au sud, tropical au centre et
soudanien méridional dans le nord. La zOne côtière équatoriale a chaque
année deux·saisons humides distinctes et deux saisons sèches distinctes.
En allant vers le nord depuis la zone de la forêt ombrophile à travers
la zone tropicale, la durée de la saison sèche la plus courte diminue
progres_sivement jusqu'à s'annuler, de sorte que la région de la savane
a une saison sèche et une saison humide.

Pour obtenir de bons rendements de fibre, le kénaf doit dispo-ser


pendant sa croissance, de la plantation jusqu'au début de la floraison,
de quantités suffisantes d'eau de pluie ou d'irrigation. On admet gene-
ralement qu'il faut 100 mm de pluies chaque mois pour assurer une bonne
croissance continue, mais l'humidité du sol, l'humidité relative, la
température et la transpiration de la plante sont égalem~nt importantes.
De la plantation jusqu'à la récolte de la fibre, la période de croissance
peut être de 100 à 140 jours pour la plupart des variétés d'Hibiscus can-
nabinus et de 160 jours pour Hibiscus sabdariffa. Si l'on veut obtenir
aussi des semences dans la zone de culture, le temps doit rester relati-
vement sec pendant la récolte des semences qui a lieu une soixantaine de
jours après le début de la floraison.

Lorsqu'on examine les relevés de la pluie, on constate que la plu-


viosité annuelle o~ totale a peu d'intérêt. Comme le kénaf est générale-
ment planté au début de la saison des pluies dans la plupart des pays,
cette date coÏncide plus ou moins avec la période de jours longs. C'est
pourquoi dans les pays de latitude nord, l'époque optimale de plantation
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On trouvera ci-après les valeurs maximales-. minimales et moyennes en mm des précipitations pour les localités situées dans les· quatre "t-'· o.. 0.. 0.0
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zones recOmmandées pour étude. 1

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total Précipitations Moyenne mensuelle
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totales pendant
la saison de crois-
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sance optimale croissance optimale
nSCoot-'

123 116 234 279 167 215 216


BOUAKE

179 78 26 1721 184


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Max.
Min.
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0 76 52 114 167 132 27 154 103 15 0 840
979
541 JOB
(Il 1'i (Il c rt ;:> ro
0
61 120 220 96 90 206 113 34 1264 681
(Il t-'• t-'• ro S
Moy. 27 99 147 53 136 lllSrtroP..
:::1 0 (tl\ (Il (tl " ro;:l
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BOUNDOUKOU
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Max. 34 166 105 129 !48 102 192 164 136 345 80 0 1601 676 135
Min.
Moy.
18
18 38
7 109
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132
138
78
147
88
187
13
64
29
75
126
173
77
153
82
60
56
25
815
1163
420
621
84
124 " "::s "
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FERKESSEDOUGOU a ro
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Max. 12 90 179 216 88 298 450 254 159 16 1 1764 1306 261
(tl)l-'•1-'•0...rt
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Min. 22 0 103 69 122 107 38 85 221 76 78 6 927 ~73 115 COP..O...O...u't-'
l1oy. 2 9 64 122 121 166 196 286 284 104 JB 6 1397 1053 211 t1COCO\rt>HCS
Ill "d (tl < Ill
KORHOGO
1-'· o.. Ill
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140 201 t-' tn co tn .. (tl\ lb
Max. 7 0 206 135 245 360 365 306 80 0 2045 1310 262 lllCO\t'i rtC
Min. 0 0 4 14 82 192 82 178 199 55 6 0 812 733. 147 (') Ill' p.. 1'i
Moy. 12 6 59 106 130 177 148 290 284 llO 46 16 1384 1029 206 "d ::r' l11 Ill 1-'• o..
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BOUNDIALAI ::s (tl ' t-'· co c
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Max. 127 18 6 170 l'SU 294 370 424 505 250 0 0 2313 1743 349
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Min. 0 31 45 40 155 189 188 245 233 95 51 Il 1280 1010 202 o.. ortnlbco
l1oy. 16 21 93 140 256 308 392 272 166 166 42 26 1785 1368 274 (0 1-'• c • Ill (Il
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318
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140
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133
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144
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445
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1. On trouvera à 1 'Anne:œ climatologique des renseignements détaillés. concernant les précipitations et d'autres données, (tl Ill (tl\ 0
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- 12 -
Conclusions - La saison optimale pour la croissance du kénaf est indiquée
au tableau qui précède dans la case correspondant à chaque localité. Un
examen détaillé des relevés des précipitations pendant huit ou dix ans
amène aux conclusions suivantes :

1) Bouake et Boundoukou spnt toutes deux dans la zone équatoriale à ré-


part1t1on fractionnée des précipitations où les pluies commençant de
mars à juin sont suivies certaines années d'un épisode de sécheresse
s'étendant sur juillet et août et d'une reprise des pluies en septembre
et octobre. Cette répartition des pluies oblige à planter de bonne heure
en mars et limite la culture à des variétés à maturation précoce. La
production d'e semences se heurterait aux difficultés déjà rencontrées
dans la Nigeria occidentale où existe la même répartition des pluies.
2) La zone de Ferkessedougou, Korhogo et Boundialai se trouve dans la
région de transition et a une excellente répartition des pluies qui tom-
bent de mai à septembre, avec une moyenne de plus de 200 mm par mois et
qui dépassent 100 mm même au cours des années les plus sèches. Cette
zone convient entièrement à toutes les variétés des deux espèces'de ké-
naf, qu'elles soient à maturation précoce, moyenne ou tardive.
3) Dan~ la zone de Bouna, Li répartition des pluies est irrégulière au
point que certaines années il pleut moins en juillet ou en août. Toute-
fois, les cultures échoueraient rarement dans cette zone si le kénaf
était planté au début de mai ou, si possible, à la fin d'avril.

b) Température et humidité relative

Des températures uniformes et relativement élevées favorisent au


maximum la croissance du kénaf. La plante tolère égafement des tempéra-
tUres extrêmement élevées (jusqu'à 55° C) sans inconvénients apparents.
Par contre, le kénaf est extrêmement sensible à la gelée et aux tempéra-
tures irrégulières pendant la période de croissance comme des nuits froi-
des et des journées chaudes. Dans les zones préconisées pour une culture
éventuelle du kénaf, on observe pendant la période de croissance de mars
à septembre une tempéra-ture excellente et.uniforme variant d'un minimum
de 24 ° C à un maximum de 29° C, qui est à peu près la gamme de tempéra-
ture idéale pour la croissance optimale du kénaf.

Dans toutes les zones choisies, l'humidité relative varie de 60


pour cent à 90 pour cent pendant la période mars-septembre et se situe
le plus souvent vers 80 pour cent. Une humidité élevée est favorable à
la bonne croissance du kénaf, car elle abaisse notablement la transpira-
tion de la plante et réduit la demande d'eau.

6. Les sols des zones choisies

Dans les zones choisies, les sols sont très divers et proviennent de
roches-mères variées telles que granite, calcaire, biotite, complexes de
ferro-manganèse, schistes et gneiss. Les principaux types de sols sent des
sols tropicaux ferrugineux, des lithosols, des ferrisols et des sols bruns
eutrophiques, sous forme simple ou complexe, reposant sur la roche. Certains
de ces sols, en particulier dans le nord et le nord-est, sont fortement dé-
gradé,s mais il s 1 agit surtout de sables limona-argileux dont la valeur a-
- 13 -
gricole varie de moyenne à excellente. Ils réagissent tous aux engrais, no-
tamment les sols pauvres.
L'évaluation des sols dans les zones choisies se fonde sur la Carte pédo-
logique d'Afrique, établie par J.L. D'Hoore, C.C.T.A. Lagos, 1964, et sur
les renseignements fournis par la station de l'I.R.C.T. à Bouake.
Bouake - Les sols rencontrés dans cette zône sont probablement parmi les
meilleurs de l'intérieur du pays. Il s'agit surtout de sols tropicaux ferru-
gineux et de ferrisols formant un complexe reposant sur des roches cristal-
lines acides. Ces limons sableux gris-brunâtres sont friables et ont une bon-
ne épaisseur et un bon drainage intérieur. Ils contiennent une teneur suffi-
sante d'azote et de phosphore et des quantités intéressantes de potassium et
de calcium, et leur valeur agricole varie de bonne à excellente. Par contre,
ils sont très pauvres en soufre. Le pH va de 4,5 à 6,5.
Selon les essais de l'I.R.C.T. les.rendements suivants ont été obtenus :

K~/ha d'engrais Rendement de graines de coton,kg/ha


N P205 'K 0
2
s
1. 75 68 104 35 2 000 (lOO pour cent)
2. 75 68 0 35 1 900 ( 95 pour cent)
3. 75 0 104 35 1 700 ( 85 pour cent)
4. 75 68 104 0 300 ( 65 pour cent)
5. 0 68 104 35 150 ( 57,5 pour cent)
6. 0 0 0 0 000 ( 50 pour cent)

Ces chiffres indiquent un bon sol sur lequel les rendements peuvent être
doublés en employant un engrais composé NPK et du soufre. Ce dernier est in-.
corporé avec l'azote si l'on emploie du sulfate d'ammonium (20 pour cent de
N, 23 pour cent deS). Le kénaf et le coton appartenant à la même famille,
leurs besoins nutrition~els se ressemblent beaucoup, à cette différence que_
le kénaf exige moins de phosphore. On peut escompter des sols de Bouake,
pour la première année sur des terres neuves non fertilisées, des rendements
en kénaf allant de 1.000 à 1.200 kilogrammes de fibre rouie à l'hectare,
avec des marges d'augmentation possibles allant jusqu'à 1.800 à 2.000 kilo-
grammes de fibre rouie en appliquant pour la fertilisation une formule 40-
20-20-35 kilogrammes· de N-P o -K 0-S à l'hectare.
2 5 2
Un peu à l'est de Bouake, on trouve une.vaste zone qui s'étend vers le
nord et le sud et qui est caractérisée par les sols bruns eutrophiques des
régions tropicales. Ces sols sont peut-être parmi les meilleurs du pays.
Leur structure est bonne, ils sont très perméables, riches en calcium et
en humus avec une teneur en azote assez élevée. Ces sols étant très fertiles,
ils conviennent à des cultures exigeantes et devraient permettre d'obtenir
d'excellents rendements en kénaf sans fertilisation la première année.

Boundoukou - Les sols de cette zone sont tout à fait bons. Ils se com-
posent principalement de sols bruns eutrophiques non différentiés associés
à des lithosols reposant sur des roches riches en minéraux ferro-magnésiens.
Ce sol est une argile sableuse friable possédant une bonne structure, s'il
a été obtenu par défrichement d'une forêt secondaire. Le pourcentage de
N-P-K et S est assez élevé et sur ces sols certaines plantes ne répondent
pas à la fertilisation. Des· plantatio~s de coton faites sur des terres
- 14
nouvellement défrichées ont donné les résultats suivants :

Kg/ha d'engrais Rendement de graines de coton,kg/ha


N P205 K0
2
s
1. 75 68 104 35 8oo- (lOO pour cent)
2. 75 68 0 35 1 700 ( 94 pour cent)
30 75 0 104 35 1 500 ( 83 pour cent)
4 .. 75 68 104 0 1 700 ( 94 pour cent)
s. 0 68 104 35 600 ( 89 pour cent)
6. 0 0 0 0 385 ( 7 7 pour cent)

Ces sols devraient fournir .environ 1.500 kilogrammes à l'hectare de fi-


bre de kénaf rouie sans fertilisation sur une terre qui vient d'être défri-
chée. Sur une terre qui a déjà été cultivée, on pourrait peut-être obtenir
de 1.000 à 1.200 kilogrammes de fibre. En employant dans un cas comme dans
l'autre une formule 40-20-20-35, les rendements, avec une bonne gestion et
des plantations en lignes, pourraient être portés à 1.800 et 2.000 kilo-
grammes à l'hectare.

Ferkessedougou, Boundialai et Korhogo - Il existe dans ces zones deux


grands types de sols : 1 un est une association de lithosols et de ferri-
sols reposant sur des croûtes ferrugineuses à la partie supérieure de ro-
ches riches en minéraux ferro-magnésiens, et l'autre est un complexe de
sols tropicaux ferrugineux et de ferrisols non différentiés reposant sur
des-roches cristallines acides. Ces sols sont généralement pauvres en azote
et en soufre, mais contiennent des quantités assez importantes de phosphore
et de potassium. Il s'agit de sables limona-argileux plus dégradés que les
types précédemment cités et se rapprochent davantage des sols de savanes
typiques. On a obtenu sur ces sols les rendements suivants de graines de
coton :

Kg/ha d'engrais Rendement de graines de coton,kg/ha


N P205 K0
2
s
10 75 68 104 35 800 (lOO pour cent)
2. 75 68 0 35 700 ( 95 pour cent)
3. 75 0 104 35 500 ( 84 pour cent)
4. 75 68 104 0 350 ( 75 pour cent)
50 0 68 104 35 865 ( 48 pour cent)
6. 0 0 0 0 790 ( 44 pour cent)

Ces chiffres font apparaître l'importance de l'azote et du soufre et, à


un degré moindre, du phosphore et du potassium. Il n'est pas possible d'es-
compter sur ces sols de bons rendements de kénaf sans un apport d'engrais
suffisant. En employant la formule 60-40-20-35, on pourrait obtenir des
rendements se situant entre 1. 600 et 2.000 kilogrammes à 1 'hectare de fibre
de kénaf rouie. Cette zone présente un autre facteur très favorable : la
grande uniformité des pluies dont il a déjà été question.

Bouna - Le principal type de sol trouvé dans cette zone est un sol tro-
pical ferrugineux reposant sur des roches cristallines, qui a quelquefois
- 15 -
été appelé ochrosol de savane. C'est ce même type général de sol qu'on trouve
dans le sud du Ghana central et dans la Nigeria occidentale où le kénaf est
actuellement cultivé. Il s'agit d'un sable limono-argileux dégradé, friable,
bien drainé, contenant un pourcentage élevé de sable. L'acidité est moyenne
et le pH varie de 5,0 à 6,5. Ce sol'est pauvre en azote, en phosphore et en
soufre, mais contient une quantité assez importante de potassium lorsque la
terre vient d'être mise en culture. La fertilisation est extrêmement impor-
tante pour obtenir de bons rendements qui sont alors presque le triple de
ceux des cultures sans engrais. Les essais sur le coton faits par l'I.R.C.T.
sur ces sols ont donné les résultats suivants :

Kg/ha d'engrais Rendement de graines de coton,kg/ha


N P205 K0
2
s
1. 75 68 104 35 200 ( 100 pour cent)
2. 75 68 0 35 ISO ( 95 pour cent)
3. 75 0 104 35 610 ( 51 pour cent)
4. 75 68 104 0 600 ( 50 pour cent)
50 0 68 104 35 505 ( 42 pour cent)
6. 0 0 0 0 455 ( 38 pour cent)

La culture du kénaf ne pourrait être pratiquée sur ces sols de façon ren-
table sans d'importants apports d'engrais. En employant la formule 60-50-20-
35, on pourrait escompter des rendements d'environ 1.000 à 1.200 kilogrammes
de fibre rouie à l'hectare.

7. Coûts estimatifs de la fertilisation

En se basant sur les recommandations ci-dessus, les coûts des engrais


nécessaires pour obtenir des re~dements en fibre maximums sont estimés com-
me suit :

Bouake - Formule recommandée 40-20-20.-35 à 1 'hectare, soit


Sulfate d'~onium 200 kg à 20 francs CFA/kg 4.000 CFA
Superphosphate triple 45 kg à. 20 francs CFA/kg 900 CFA
Chlorure de potassium 33 kg à 20 francs CFA/kg 660 CFA
Total 5.560 CFA
(22 ,48 dollars)

Boundoukou - Formule recommandée 40-20-20-35, mêmes coûts que ci-dessus.


Ferkessedougou, Boundialai et Korhogo - Formule recommandée 60-40-20-35 à
1 hectare, soit :
Sulfate d'ammonium 300 kg à 20 francs CFA/kg 6.000 CFA
Superphosphate triple 90 kg à 20 francs CFA/kg 1 .800 CFA
Chlorure de potassium 33 kg à 20 francs CFA/kg 660 CFA
Total 8.460 CFA
(34, 26 dollars)
- 16 -
Bouna- Formule recommandée 60-50-20-35 à l'hectare, soit
Sulfate d'ammonium 300 kg à 20 francs CFA/kg 6.000 CFA
Superphosphate triple Ill kg à 20 francs CFA/kg 2.220 CFA
Chlorure de potassium 33 kg à 20 francs CFA/~g 660 CFA
Total 8.880 CFA
(35, 96 dollars)

8. Rotations des cultures

La culture du kénaf épuise le sol et pour cette raison elle ne doit pas
_être pratiquée deux années de suite sur le même sol. La rotation a encore
.un autre objectif, elle empêche l'accùmulation de champignons ou de néma-
todes nuisibles. Le kénaf doit être planté de préférence sur une terre nou-
vellement défrichée ou après une culture de légumineuses quoi qu'il puisse
venir après le mais et les ignames. Il ne doit pas être planté après le
coton, les tomates, le gombo, le tabac, les poivres ou toute autre culture
qui attire les nématodes. Le kénaf ne doit pas suivre immédiatement le sor-
gho, il faut au moins attendre que le sol ait reconstitué son humidité et
que les racines de sorgho se soient décomposées. Après le kénaf, les cul-
tures de la première année devraient être des légumineuses telles que ara-
chides, pois ou haricots. On pourrait suggérer la rotation suivante :

Ière année - kénaf


2ème année - arachides, pois ou haricots
3ème année - riz de coteau, maïs, millet ot! ignames
4ème année - kénaf

9.- Variétés r·econnnan.dées

Le choix des variétés de kénaf destinées aux zones recolll1!'andées est fon-
dé sur la répartition des pluies, fractionnée ou continue, la durée des
pluies par rapport à la photopériode optimale et, quand elle est connue,
l'adaptation à la latitude. Dans chacun des cas, les variétés sont résis-
tantes aux maladies, fournissent une fibre de haute qualité, sont faciles
à manipuler et sont rustiques. On peut les classer en trois-grands groupes
d'après les caractères de la maturation qui est préc~ce, moyenne ou tardi-
ve. Il faut bien comprendre que même si le choix de ces variétés a été
mûrement pesé, leur faculté.d'adaptation à la région, facteur difficile à
évaluer, ne peut être déterminée que par des essais locaux. C'est pourquoi
on suggère que ce dernier facteur soit déterminé à l'occasion des essais
de démonstration de la première année en plantant au moins deux variétés
de chacun des types de maturation dans chacune des zones choisies pour le
développement éventuel de la production.

a) Bouake et Boundoukou - La répartition fractionnée des pluies dans


ces zones obligera à limiter les plantations à des variétés à maturation
précoce. Il se peut que la variété la meilleure pour ces zones soit la Cu-
ba 108 qui a donné de si bons résultats en Nigeria. Elle serait suivie de
près par Everglades 41 et Everglades 71, qui sont également des variétés
de 120 jours. Elles sont rustiques, résistantes à Fusarium.et à l'anthrac-
nose, et donnent de hauts rendements en fibre. En plantant ces variétés au
début de mars, on pourrait faire la récolte au début de juillet. On recom-
- 17 -
mande de prendre les variétés Cuba 108 et Everglades 71 pour les premières
démonstrations.
La répartition fractionnée des pluies dans les zones de Bouake et de
Boundoukou empêchera d'y entreprendre la production de semences.

b) Ferkessedougou, Korhogo, Boundialai et Bouna - Toutes ces zones ont


une longue saison des pluies allant de mai à octobre de sorte que les va-
riétés à maturation prêcoce, moyenne ou tardive conviennent partout. Les
planteurs qui ont ainsi un très vaste choix peuvent adopter un type de ma-
turation ne gênant pas la récolte de leurs autres cultures ou bien prendre
deux types ou même davantage qui leur assureront une longue période de ré-
colte. Les variétés recommandées pour les eSsais de démonstration de pre-
mière année comprendraient :

Maturation précoce- Cuba 108 et Everglades 71 (120 jours)


Maturation moyenne - Cuba 2032 et Guatemela 4 (140 jours)
Maturation tardive - HS 22 et HS 24 (160 jours)

De toutes ces zones, il se pourrait que celle de Ferkessedougou soit,


en raison de sa facilité d'accès et. du type de répartition des pluies, la
plus favorable pour la production des semences et l'implantation du Centre
régional proposé pour la recherche.

10. Insectes nuisibles et maladies

a} Insectes- Dans les parties de la Côte d'Ivoire où le coton est cul-


tivé, il est nécessaire de combattre plusieurs insectes très nuisibles,
notamment'les Lygus, les Heliothis spp. les Barias spp. et les Dysdercus
spp. Ces deux derniers genres sont particulièrement nuisibles aux cultures
de semences de kénaf car ils attaquent la graine à l'intérieur de la cap-
sule. En conséquence, lorsqu'on choisit un emplacement pour la culture com-
merciale de kénaf, il faut veiller à éviter les districts déjà consacrés
au coton, étant donné que le kénaf et le coton appartiennent à la même fa-
mille végétale et sont attaqués par les mêmes insectes parasites.

Il peut devenir nécessaire de combattre d'autre~ insectes, le puceron


du coton (Aphis gossypii) et une chrysomèle qui se rencontrent tous deux
dans tous les pays où le kénaf est cultivé. La chrysomèle est particulière-
ment répandue en Nigeria. Toutefois, il est douteux que les parasites aient
des répercussions graves aux premiers stades des cultures de kénaf mais il
faudra peut-être recourir à des mesures de lutte par la suite.

b) Nématodes- L'un des ennemis les plus dangereux d'H. cannabinus est
le nématode des nodosités des racines (Meloidogyne incognita acrita)qui,
par contre, attaque rarement H. sabdariffa. Les nématodes sont très abon-
dants en Nigeria occidentale.

c) Maladies - les maladies les plus graves des deux espèces sont habi-
tuellement dues à des champignons qui attaquent les tiges et les feuilles.
L'une des maladies les plus sérieuses est l'anthracnose (Colletotrichum
hibisci) que l'on peut éviter en cultivant des variétés résistantes. Il en
est de même pour Fusarium mais, pour réduire la fréquence de la pourriture
de la tige, ·le meilleur moyen est la désinfection des semences et la rota-
- 18 -
tian des cultures.

Il. Situation actuelle de la culture des espèces d'Hibiscus en Afrique

Les espèces indigènes d'Hibiscus sont très répandues en Côte d'Ivoire


où elles sont connues sous le nom de 11 dah 11 • Dans les zones de l'intérieur,
et notamment dans le nord, le "dah" est cultivé sur de petites parcelles
de 0,01 à 0,02 hectare par exploitant et les tiges sont rouies de la maniè-
re habituelle, fournissant de la fibre pour faire des cordages, de la corde
et d'autres articles utilitaires. Près de Korhogo, on trouve surtout les
deux variétés à feuilles composées et à feuilles palmées de l'Hibiscus can-
nabinus. L'espèce cultivée près d'Odienne et de Boundialai a été identi-
fiée comme étant Hibiscus sabdariffa var. altissima.

Des variétés commerciales de kénaf sont actuellement cultivées en Afri-


que à l'échelle industrielle par une dizaine de pays et plusieurs autres
envisagent d'entreprendre aussi des cultures commerciales de kénaf dans un
proche avenir. la SIVAK cultive quelques 800 hectares de kénaf en Côte d'
Ivoire dans la zone de Ferkessedougou et la SODAK a des cultures de même
envergure au Dahomey. Plus de 3.000 hectares sont consacrés au kénaf en
Nigeria. Toutefois, lorsqu'on a essayé de faire des cultures commerciales
des espèces indigènes d'Hibiscus, ces tentatives ont échoué parce que la
croissance de ces espèces manque d'uniformité.

IZ.Comparaison du kénaf avec d'autres cultures de rapport

Les recettes que l'agriculteur tire de la production et de la transfor-


mation du kénaf sont fonction de six facteurs étroitement liés entre eux :

a) Bonne préparation du sol


b) Ensemencement fait soigneusement et à une date bien choisie· pour
fournir les densités optimales de plantes.~
c) Application d'engrais appropriés et en quantité suffisante.
d) Choix judicieux de la date de la récolte
e) Rouissage bien exécuté
f) Emploi de variétés améliorées

Les trois premiers facteurs déterminent le nombre de plantes qui pous-


seront sur une superficie donnée, et le rendement final en fibre. Les deux
facteurs suivants influencent la valeur de la fibre que fournissent les
plantes récoltées. Le sixième facteur, le choix de variétés améliorées, est
prépondérant pour l'efficacité du travail de l'agriculteur concernant les
autres facteurs, le choix de la date de Ta récolte et la facilité avec la-
quelle la production de fibre peut être inté~rée avec d'autres productions.

On prévoit que dans les zones où les précipitations sont suffisantes et


où l'on a choisi des sols appropriés, les rendements dè kénaf pourraient
atteindre en moyenne 1.500 kilogrammes de fibre rouie à l'hectare, à con-
dition de faire les plantations en lignes. Toutefois, aux premiers stades
du programme, il est fort probable que les producteurs utiliseront les mé-
thodes traditionnelles de semis à la volée et, dans ce cas, les rendements
moyens seront vraisemblablement d'un millier de kilogrammes de fibre rouie
à 1 'hectare.
- 19 -
Pour -les deux méthodes d'ensemencement, le coût estimatif de la main
d'oe-uvre s'établirait conune suit :

Opérations Semis à la volée Semis en lignes


jour/homme jour /homme
1. Défrichement (à amortir avec
une rotation sur trois ans) 10 10
2. Labour et fertilisation 25 30
3. Ensemencement 2 15
4. Récolte et mise en bottes 16 20
s. Transport des bottes. aux
aires de rouissage 14 21
6. Rouissage et extraction 50 75
7. Séchage et conditionnement
en balles '. 5 8
Total 122 179

Coûts en espèces.

1. Semences 25 kg à 60 francs CFA/kg 1 .500 CFA


2. Formule d'engrais 60-40-20
Sulfate d'ammonium 300 kg à 20 francs CFA/kg 6,000 CFA
Superphosphate triple 90 kg à 20 francs CFA/kg 1 .800 CFA
Chlorure de ·potassium 33 kg à 20 francs CFA/kg 660 CFA

Total 8.460 CFA


(34,26 dollars)

Les premières recommandations concernant les engrais rep~sent en partie


sur les résultats obtenus avec le coton dans les zones de Ferkessedougou,
Korhogo et Boundialai dans le nord et ne sont pas forcément les meilleures.
Il est recommandé que les programmes du Ce.ntre de rècherche fondamentale
et du centre de production de semences fassent une place aux essais d'en-
grais. On trouvera au volume I du Rapport des renseignements comptémentai-
res sur les besoins nutritionnels du kénaf.

Aux premiers stades du programme, si la fibre rouie du kénaf est achetée


à 33,9 francs CFA le kilogramme et si le rendement est de 1.000 kilogrammes
de fibre rouie à l'hectare, on devrait escompter les résultats suivants

Recettes brutes par hectare 33.900. CFA (137,30 dollars)


Recettes nettes par hectare
(moins dépenses en espèces) 25.440 CFA (103,03 dollars)
Recettes nettes par jour de
travail (25.440)
( 112) 208 CFA ( 91,9 cents)

Au fur et à mesure de l'éxécutiori du programme, des qualités simples


sont définies et les exploitants .se mettent à pratiquer la plantation en
iignes, les rendements devraient atteindre 1.500 kilogrammes de fibre rouie
à l'hectare et comme les cultivateurs améliorent leurs techniques de rouis-
sage, on peut envisager des recettes nettement plus importantes, de l'ordre
- 20 -
de :

750 kg de fibre de qualité A à 39 CFA/kg 27.750 CFA


750 kg de fibre de qualité B à 33 CFA/kg 24.750 CFA
Recettes brutes totales par hectare 52.500 CFA
Recettes nettes totales par hectare 44.040 CFA
Recettes nettes par jour de travail
(44.040)
( 17 9) 246 CFA
(99,6 cents)

Il faut remarquer que si les estimations qui précédent sont rapportées


à l'hectare, la plupart des plantations ne dépassent pas un cinquième d'hec-
tare (2.000 mètres carrés). La main-d'oeuvre nécessaire s~rait fournie par
tous les membres de la famille agricole, hommes, femmes ou enfants, suivant
la nature des travaux. Cette façon de procéder oblige la main-d'oeuvre à
donner beaucoup plus de temps que cela ne serait acceptable dans les gran-
des plantations où la main-d'oeuvre travaille à l'heure, mais elle est ca-
ractéristique de ce qui se passe effectivement dans les petites exploita-
tions de la plupart des pays.

L'étude du développement socio-économique dans la zone de Korhogo donne


une idée des besoins moyens en main-d'oeuvre, des coûts de production et
des rendements du coton et des arachides qui sont les principales cultures
de rapport pratiquées dans cette zone. On trouvera ci-apr.ès des données
·comparatives concernant les besoins de main-d'oeuvre, les rendements, la
valeur des récoltes et les recettes à 1 'hectare pour la graine. de coton,
les arachides et le kénaf dans la zone de Korhogo.

Graines de coton Arachides Kénaf Kénaf


Rendement Rendement Rendement Rendement
mo~en mo~en minimum maximum
Main-d'oeuvre (jour/homme) 170 220 122 179
Dépenses en espèces (semences,
engrais, pulvérisation, etc.) CFA 1 1 960 000 8 460 8 460
Rendement (kg) 1 000 750 000 1 500
Valeur de la récolte (CFA/kg) 33 25 33,9 35
Recettes brutes/ha CFA 33 000 18 750 33 900 52 500
Recettes nettes/ha CFA 21 040 17 750 25 440 44 040
Recettes/jour homme CFA 123,7 80 227 246
(50 cents) (32, 4 cents) (84,2 cents)(99,6cents)

Ainsi qu'il ressort de ces chiffres, la culture du kénaf constitue une


culture de rapport très intéressante par comparaison avec les arachides et
le coton. L'obtention des rendements maximums de kénaf exige à peu près au-
tant de main-d'oeuvre que les graines de coton mais ils fournissent des re-
cettes nettes deux fois plus élevées. Comparés aux arachides, les rendements
maximums de kénaf exigent 20 pour cent de main-d'oeuvre en moins tout en
procurant des recettes nettes qui sont multipliées par 2,5.
- 21 -
13. Achat et fixation des prix de la fibre

La création d'un office chargé de l'achat du kénaf est d'une importance


primordiale. Cet office devrait être. un organisme polyvalent s'occupant de
définir des qualités simples, d'acheter la .fibre dans des centres de ramas-
sage, de la stocker, de la classer par qualités, de la mettre en balles et
de la livrer aux usines. L'office d'achat devrait avoir une autre tâche d'é~
gale importance, qui est de procurer aux cultivateurs des outils à main
simples, de bonnes variétés de semences et les engrais recommandés à des
prix minimums. Les prix des semences et des engrais avancés aux cultiva-
teurs seront déduits des ventes de fibre à la fin de la campagne.

Le tableau II-4 donne des exemples des prix à offrir aux producteurs
pour des fibres de kénaf rouies équivalentes aux qualités de jute de Siam
actuellement vendues sur les marchés mondiaux. Les chiffres de ce tableau
sont en fait une moyenne des prix les plus élevés qui sont payés dans la
zone de Korhogo à Ferkessedougou- où l'on trouve de bonnes routes et où
les transports par chemin de fer sont peu onéreux -, et les prix moindres
qui pourraient eêre pratiqués près d'Odienne ou de Bouna, où les routes
sont moins bonnes et où le coût du ramassage de la fibre et de son trans-
port à Abidjan serait plus élevé.

Etant donné que, selon.notre prudente estimation initiale, les rendements


des plantations de 0,2 hectare (2.000 mètres carrés) devraient approcher
de 200 kilogrammes, soit deux balles de type fermier, nous sommes certains
que les plus habiles et les plus expérimentés des planteurs seront capables
de produire trois balles de fibre commercialisable.
Le tableau des prix proposés se fonde sur les prix qui peuvent être of-
ferts si la fibre est considérée comme une culture d'exportation possible.
On peut prévoir que la nouvelle usine à fibre d'Abidjan paiera des prix
plus élevés pour de la fibre d'Extrême-Orient rendue à Abidjan (voir ta-
bleau II-5). On voit ainsi la différence de valeur typique de 10.000 francs
CFA soit environ 40,50 dollars - par tonne entre des qualités comparables
de fibres rendues dans un port de l'Afrique de l'Ouest et attendant d'être
expédiées d'un port d'Afrique de l'Ouest. Cette différence de prix a pour
origine le coût du transport qui est déjà inclus dans le prix de la fibre
d'Extrême-Orient, alors que la fibre à expédier d'Afrique de l'Ouest devra.
supporter des frais de transport maritime pour arriver sur les marchés
mondiaux. Le tableau II-5 indique également les prix f.o.b. Abidjan aux-
quels les fibres de kénaf de la Côte d'Ivoire pourraient être compétitives
sur les marchés mondiaux.

Dans les principaux pays exportateurs de fibre, l'apport économique le


plus important d'une usine à fibre consiste à relever, grâce à la valeur
ajoutée par la transformation, la valeur des fibres de basse qualité qui
serait très faible par comparaison avec leur poids et le coût de leur pro-
duction. Il en est particulièrement ainsi des usines destinées essentielle-
ment à la fabrication de tissus d'emballage à faible coût de revient et à
faible prix.

Pour promouvoir au mieux le développement économique du pays, il faut


pouvoir faire des meilleures qualités de fibre une source de recettes d'ex-
portation sur les marchés mondiaux et amene.r 1 'usine à fibre d'Abidjan ou
l'usine du Ghana à utiliser pour la fabrication de tissus d'emballage les
- 22 -
fibres de qualité inférieure convenant à cette application.

La différence entre la valeur à l'exportation de la fibre brute et le


prix de qualités équivalentes de fibre brute importée peut être exploitée
pour récupérer plus rapidement les investissements et les dépenses du pro-
gramme qui seront nécessaires pour transformer la production de fibre, jus-
qu'ici pratiquée dans les villages pour l'utilisation locale, en une culture
de rapport à l'échelle commerciale.

PROGRAMME RECOMMANDE POUR L'EXPANSION DE LA PRODUCTION COMMERCIALE DU KENAF EN


COTE D'IVOIRE

1) Services de recherche

La recherche relève du ministère de l'Agriculture qui est la plus com-


pétente des organisations actuelles pour se charger de cette tâche. Il fau-
dra .commencer par se procurer à l'étranger le plus grand nombre possible
des meilleureS variétés commerciales. Celles-ci devront être soumises à des
essais portant sur les rendements en fibres et en semences ainsi que sur
les modalités de leur croissance. Certaines variétés qui pourraient être
intéressantes pour la Côte d'Ivoire sont citées au Volume I du Rapport.

Avec l'assistance des services techniques du ministère de l'Agriculture,


il sera possible d' exécut.er une série d '·essais variétaux portant notamment·
sur les dates à choisir pour les semis et comprenant des parcelles fertili-
sées.

2) Services techniques du ministère de l'Agriculture

Le.personnel de ces services organisera et dirigera l'éxécution d'~n


programme d'essais de démonstrations en champ. Toutefois, le plus important
de leur tâche consistera à choisir dans les diverses zones les centres de
production les plus appropriés, à ens\'igner aux exploitants les méthodes
de culture les plus récentes, à reconnaître les meilleurs emplacements de
rouissage,· et à inspecter périodiquement les plantations pour rechercher
la présence d'insectes ou de maladies et décider s'il est nécessaire de les
combattre.

3) Services de l'organisme chargé des achats

Etant donné que l'organisme chargé.des achats devra créer des centres
de ramassage dotés des installations voulues pour peser.la fibre, la clas-
ser par qualité et la mettre en balles, il serait bon que ses services par-
ticipent aux études préliminaires menées par le ministère de l'Agriculture.
Ceci leur permettrait de coordonner la planification du marché avec le choix
des centres de production et de ramassage. L'organisme chargé des achats de-
vrait être également responsable de la diffusion parmi les futurs produc-
teurs des inf~rmati~ns et des encouragements qui devront contribuer au· succès
de la culture du kénaf pour l'industrie.

Ces divers services.dévront intégrer étroitement leurs activités et tra-


vailler en coopération car, pour éviter toute perte de temps, leurs opéra-
tions devront se suivre .de près.
- 23 -
La Nigeria et le Ghana ayant déjà entrepris la production du kénaf, la
Côte d'Ivoire pourrait tirer parti de leur expérience, notamment en ce qui
concerne les variétés. C'est ainsi que la Côte d'Ivoire, pour faire démar-
rer les premières plantations, pourrait multiplier rapidement les variétés
indiquées comme étant les plus encourageantes en Nigeria et au Ghana, à
condition de pouvoir s'en procurer des semences dans ces pays. Le centre de
production. de semences procèderait à l'introduction q'autres variétés aux
fins de comparaison pour déterminer en dernier ressort les variétés les
plus productives et les méthodes de culture les meilleures dans les condi-
tions réalisées localement.

Même si les variétés recommandées se m~ntrent utilisables en Côte d'


Ivoire, il se peut aussi que d'autres variétés permettent d'obtenir des
rendements encore supérieurs. Le budget et le programme recommandés d'aug-
mentation_de la superficie cultivée pour le centre de production- de semen-
ces prévoient une série continue d'essais variétaux qui devraient améliorer
les rendements en fibre. On trouvera au Volume I du présent Rapport une é-
tude plus détaillée des recherches fondamentales qui devraient être faites
sur les variétés de kénaf.

Les premiers rendements en semences, avec fertilisation et sur une su-


perficie relativement faible de terres vierges, seront élevés à la fin de
la huitième année. La production de semences se stabilisera aux environs
de 500 kilogrammes à l'hectare, et chaque centre devrait constituer un stock
de réserve pour le cas où des conditions météorologiques exceptionnelles
obligeraient à réensemencer.

Pour réaliser un tel programme, il faudrà un budget et des crédits pour


payer du personnel, installer un centre de production de semences et un
centre de condit-ionnement et préparer 1' équipement nécessaire aux r'égions
rur'ales.

Production de semences

Il faudrait créer pour la production des semences une station agricole


mécanisée en raison de la grânde importance qui s'attache au nettoyage, à
la désinfection et à la bonne conservation des semences. Il est également
primord{al qu'au mome~rit d~s semis _les producteurs soient assurés d'avoir
des semences de qualité parfaite. La centralisation de la production des
semences P.etrnet de remplacer rapidement une variété de semence pa-r une au-
tre qui fait preuve d'une productiyité supérieure. 'Par contre, elle rend
la distribution des semences plus compliquée que lorsquè~ chaque village ou
chaque exploitant essaye de consacrer une petite partie de la culture du
kénaf à la production de semences. La distribution des semences peut être
associée à la distribution des engrais et à 1' enseign·ement permanent deS
meilleures méthodes de plantation et de fumure. L'ensemencement à la volée
d'un hectare en kénaf exige 25 kilogrammes de graines et la production d'un
hectare de champs cultivés pour la semence peut être évaluée à un chiffre
compris entre 500 et 600 kilogrammes. Il est facile de calculer la super-
ficie nécessaire pour ·satisfaire ·les besoins de semences de 1 'anriée suivan-
te. Le centre doit être équipé pour pouvoir nettoyer, tràiter, emballer et
stocker les graines.
-24-
La raison la plus importante pour centraliser la production de seffiences
est peut-être le simple fait que les cultivateurs se.soucient fort peu de
la production de semences et des moyens de traiter et de stocker les semen-
ces de bonne qualité. Si un producteur a une bonne récolte de kénaf, il
transformera invariablement toute cette récolte en fibre et n'aura pas de
semences pour l'année suivante. De Plus, le cultivateur moyen n'est pas ca-
pable de lutter contre les parasites des semences. Le stockage des semences
Sous surveillance est indispensable pour procurer du matériel de plantation
ayant un fort pouvoir germinatif. ·

Il faut allouer à un centre de production de semences environ 235 hecta-


res de terres voisines du centre de la région qu'il dessert si l'on veut
qu'il soit capable de faire des démonstrations co"ncernant la pratique des
rotations, de procéder aux essais variétaux indispensables et de laisser
occasionnellement en jachère certains des champs utilisés pour les semen-
ces. Le calendrier du défrichement et de l'utilisation, en hectares, s'é-
tablirait comme suit :

Année Terres Cultures de Cultures en Réserves Total


défrichées semences rotations, non
commerciales plantations défrichées
d'essaiS et
jachères
1 3 3 . 232 235
2 10 10 3 222 235
3 25 30 8 197 235
4 45 65 22 !52 235
5 65 lOO 48 87 235
6 85 140 . 93 2 235
7 140 93 2 235
8 140 93 2 235

Un examen plus détaillé du rôle et du fonctiofinement des centres locaux


de production de semences figure au volume I du présent Rapport.

Au cours des premières années, le centre de prOduction de semences sera


obligé de planter une fraction de ses champs à la ~ensité utilisée pour
1
les cultures de fibres afin d'obtenir des plantes à fibres en quantités
suffisantes pour faire des démonstrations et enseigner aux cultivateurs
les techniques de la récolte et du rouissage. Au fur et à mesure que le
programme avance, il devient possib'le d'augmenter la proportion des champs
consacrés à la pr~duction de semences avec des espacements plus grands, ce
qui permet d'accroître les rendements moyens en semences. Le programme
d'essais variétaux donne également la possibilité de sélectionner des plan-
tes· capables de fournir de meilleurs rendements en fib-re et en semences que
les premières variétés utilisées.

La section VI du Volume I du Rapport contient une étude complète du rô-


le et des activités des centres de production de semences.

Bien que les plantes cultiv_ées pour la semence donnent en général des
fibres de qualité inférieure quand elles sont soumises au rouissage après
- 25 --
la récolte des graines, le rouissage de ces plantes devrait fournir, quand
le centre de production de semences fonctionriera à plein, des recettes bru-
tes supplémentaires annuelles de 4.444.380 francs CFA (18.000 dollars) en
Côte d'Ivoire, en admettant que la qualité moyenne des fibres ne soit- pas
supérieure à Siam C.

Le produit total des ventes de semences et des ventes de fibres devrait


suffire à assurer au bout de sept années une quasi-autonomie financière au
centre de production de semences.

Il pourrait paraître avantageux du point de vue financier de faire des-


servir toute la réiion par un ensemble groupant centre de production de se-
mences et station expérimentale spécialisée dans les plantes à fibre mais
ceci ne serait pas réalisable pour les raisons suivantes

1. La croissance de la plupart des variétés de kénaf est sensible aux dif-


férences de la périodicité de la lumière (déterminées par la latitude), à
la pluviosité, auX caractères des sols et à la température. Dans la région
sur laquelle porte l'étude, les zones considérées comme les plus favorables
aux plantes à fibre vont _de 7° 20' latitude nord au Togo à 14° 42' latitude •
nord au Niger, et les conditions d'humidité varient de précipitations natu-
relles abondantes dans les zones recommandées du Togo, de la Côte d'Ivoire
et de la Haute-Volta à des zones qui exigeront une irrigation complémentai-
re, comme dans le Niger. En raison de cette diversité, un centre unique ne
pourrait pas réaliser toutes ·ces conditions différentes ni produire de bon-
nes récoltes de semences des variétés qui s'accomodent bien de chacune de
ces situations.

2. Une assistance technique sera néclssaire pour enseigner aux producteurs


africains les meilleures techniques en matière de préparation des sols,
d'ensemencement, de façons culturales et d'entretien de· la culture, de ré-
colte et d'extraction des fibres pour obtenir les quantités et la qualité
commerciales optima.les. Une exploitation de production de Semences seraît
pour ces activités un point central logique mais sa situation au coeur de
la région l'éloignerait de la plupart des exploitations productrices et
ferait obstac'le à la réalisation du programme.

3. Un centre de production de Semences et de défense des cultures peut


stocker sans risques les engrais et les produits phytosanitaires, et il
peut fournir les échantillons de fibre nécessaires pour faire comprendre
aux producteurs les différences de prix fondées sur la qualité de la fibre.

C'est pourquoi il est recommandé de créer un centre de production de se-


mences dans chacune des zones choisies pour la production de .fibres. Les
activités de ce centre en matière d'essais variétaux, de formation de tech-
niciens et d'application des'~ormes du classement par qualité pourraient
eêre efficacement coordonnées par un institut central de recherche fonda-
mentale qui pourrait entreprendre, par exemple, la sélection et la mise au
point de variétés, l'évaluation scientifique des essais variétaux, et se
charger de donner les conseils et l'assistance techniques voulus aussi bien
sur la culture et le rouissage de la fibre que sur la définition et l'ap-
plication de normes uniformes de classement par qualité dans toute la rê-
gion.
- 26 -
CALENDRIER DE PRODUCTION

Pour déterminer le temps nécessaire pour parvenir à une production de


1.000. tonnes de fibre, nous proposons le calendrier suivant :

Première année Intioduction de variêtês par les services agricoles. Or-


ganisation des champs pour la production de semences, en
commençant par les variétés recommandées (deux à trois
hectares)
Deuxième année Premiers essais variétaux par les services agricoles.
Recherche des villages pour les plans pilotes à essayer
en 1969. Installation du centre de production de semences
et ensemencement de lü hectares destinês aux cultures
pour la semence.
Troïsième année Initiation des exploitants à la culture (100 hectares).
Essais variétaux locaux, dates d'ensemencement et de fer-
tilisation (Services agricoles). Prêparation du centre
d'achat et de conditionnement. Prêparation des installa-
• tions de rouissage dans des centres coutumiers ou dans
des villages pilotes. Mise en culture de 25 autres hec-
tares de champs pour la semence.
Quatrième année Poursuite des essais locaux. Première multiplication des
meilleures variêtês. Porter la superficie cultivêe à 250
hectares. Prêparer le soutien dans les zones rurales de
la culture et de la commercialisation. Mise en culture de
45 hautres hectares de champs pour la semence.
Cinquième année Poursuite des essais locaux. Porter la superficie culti-
vêe à plus de 550 hectares. Prêparer le soutien dans les
zones rurales de la culture et de la commercialisation.
Mise en culture de 65 autres hectares de champs pour la
semence.
Sixième année Poursuite des essais locaux. Porter la superficie culti-
vêe à 850 hectares. Prêparation des zones rurales pour de
nouvelles exploitations. Mise en culture de 85 autres
heCtares de ·champs pour la semence.
Septième année Porter la superficie cultivêe à 1.200 hectares. Prêpara-
tion des zones rurales pour de nouvelles exploitations.

Dans ces conditions, il faudra à peu près sept annêes pour que 5.000
planteurs de Côte d'Ivoire produisent 1.000 tonnes de fibre. Pour satisfai-
re les besoins normaux de la nouvelle usine à fibre d'Abidjan, à raison de
0,2 hectare par famille agricole, il faudra que près de 25.000 planteurs
participent au programme.

Nous n'ignorons pas que, dans d'autres parties du monde, des programmes
de production de fibre ont êtê organisês et amenês à des niveaux de 1.000
tonnes ou davantage _par an en un délai de trois ans seulement. Mais d'après
ce que l'êquipe chargêe de l'êtude connaît de l'Afrique et d'après nos ob-
11
servations dans la région sur le Succès relatif de programmes révolution-
naires11 assez ambitieux visant à des augmentations spectaculaires de ,la·.
- 27 -
production et obligeant à modifier radicalement les pratiques agricoles,
nous sommes amenés à recommander le programme de sept années tel qu'il a
été examiné.

Pour faire progresser plus rapidement la production commerciale de fibre,


le programme exigerait :

1. Des résultats d'essais sur des variétés de semences différentes à la


fois réussis et beaucoup plus vastes que ceux qui ont été considérés
dans la présente étude.
2. Des agronomes ayant des capacités et une expérience tout à. fait ex-
ceptionnelles en ce qui concerne aussi bien les étrangers employés corn-
. me experts-conSeils que les techniciens africains qui devront se charger·
d'apprendre aux populations agricoles à utiliser les méthodes les plus
rémunératrices et de surveiller leurs progrès dans l'acquisition des
connaissances indispensables.
3. Un démarrage de l'organisation du classement par qualité, de l'achat,
de la collecte et de la commercialisation beaucoup plus rapide pour l'ob-
jectif de qualité optimale des fibres (et des prix les plus élevés pos-
sibles) pour les marchés mondiaux et pour le marché régional de l'Afri-
que de l'Ouest;

Dans la zone étudiée, le personnel compétent pour les activités touchant


à l'agronomie ou à la commercialisation est peu nombreuX." Si l'on affectait
une quantité suffiSante de p.ersonnel expérimenté à 1' exécution d'un program-
me de fibre plus rapide que ne le prévoyait le calendrier, cela aurait pro-
bablement pour résultat de retarder le développement d'autres programmes
agricoles, notamment des programmes de ~ulturés vivrières qui peuvent avoir
une priorité nationale plus élevée e_t}.core.

Le tableau II-6 indique ce que coûterait à la Côte d'Ivoire l'exécution


d'un tel programme.

Le calendrier de production proposé et le budget de dépenses d'exploi-


tation présentés au tableau II-6 prévoient les quatre fonctions indispen-
sables pour mettre sur pied une production de fibre industrielle à une é-
chelle conimerciale rémunératrice :

l. Recherche fondamentale et obtention de variétés nouvelles.


2. Essais en champ destinés à permettre de choisir les variétés les
meilleures pour chaque loçalité et de déterminer les engrais et les
techniques de culture les plus appropriés.
3. Production de semences destinées aux planteurs de la zone.
4. Enseigner aux agriculteurs à planter, soigner, récolter et rouir les
plantes.

Il serait possible de réduire le coût d'un programme de production de


fibre destiné à n'importe lequel des pays de l'Afrique de l'Ouest à condi-
tion d'organiser sur une base régionale centralisée la recherche fondamen-
tale et l'enseignement au personnel africain des techniques particulières
au fonctionnement d'un centre de production de semences, à la culture des
fibres, au classement par qualité. et au triage de la fibre destinée aux
utilisateurs, ainsi qu'on l'a exposé au Volume I du Rapport.
- 28 -

Les essais variétaux locaux en champ doivent effective~ent être exécu-


tés au centre de production de semences desservant chacune des zofies pro-
ductrices de fibre, mais il serait possible de réaliser des économies sur
la recherche fondamentale et la mise au point des variétés nouvelles si
ces activités étaient groupées dans un Centre régional de recherche du ty-
pe envisagé au Volume I.

Une fois acquises les compétences essentielles, il serait possible d'é-


largir le progrannne de fibre à d'autres zones sans avoir à répéter cet· élé-
ment du coût du programme. Etant donné les incertitudes du marché mondial
des fibres, nous estimons prudent de s'en tenir pour le progrannne initial
à un plan et à un budget correspondant à l'échelle proposée.

INTERET ECONOMIQUE DE LA PRODUCTION DE FIBRE DE KENAF POUR L'ECONOMIE NATIONALE

L'intérêt économique d'un programme de fibres industrielles Se traduit


à la fois par son influence sur la balance des paiements dans les échanges
avec l'étranger et par sa contribution au revenu national et au produit
national brut.

A la fin de la quatrième année du prograrrime, il devrait être possible


de décider si le programme doit être ou non porté à une échelle suffisante
pour laisser un excédent_exportable de 3.000 à 5.000 tonnes par an.

Pour décider si le progrannne de culture de fibre doit être élargi, il


faut se baser sur 1' expérience effective de la culture de la fibre à 1 'é-
chelle commerciale et sur les tendances des prix du marché mondial pour la
fibre neuve. Il ressort des calculs qui suivent que chaque tonne de fibre
exportée aux niveaux des prix courants pourrait avoir une action favorable
sur la situation de la balance des paiements de la Côte d'Ivoire.

Valeur marchande moyenn'e~ dans des ports africains de toute marée, de


fibre de kénaf rouie de qualité équivalente au "jute de Siam" aux cours
pratiqués pendant le dernier trimestre 1966
(Dans l'hypothèse d'un mélange comprenant 30 pour cent de A, 35 pour
cent deBet 35 pour cent de C).

Valeur f.o.b. quai Abidjan 42.270 francs CFA (170,79 dollars)


Moins : Coût des engrais, du
carburant,etc. impor-
tés et utilisés pour
la production et le
transport 11.125 francs CFA ( 45,05 dollars)
Bénéfice net en devises pour
la Côte d'Ivoire par tonne .de
fibre brute exportée 31.045 francs CFA (125_,74 .dollars)
- 29 -
Différence de la valeur du
marché mondial dans les ports
de l'Afrique de l'Ouest entre
la fibre brute "importée" et
la fibre brute "à expédier"
vers les principaux marchés
mondiaux 10.000 francs CFA (40,50 dollars)
Bénéfice net en devises pour
la Côte d'Ivoire par tonne de
fibre brute utilisée par l'usine
d'Abidjan à la place de fibre
importée d'Extrême-Orient 41.045 francs CFA (165,64 dollars)

Le tableau II-7 indique en détail le montant estimatif des dépenses


d'irectes à exposer, en devises et en monnaie nationale, pou:i chaque tonne
de fibre produite d~ns le cadre du programme .de 1.000 tonnes.

Le tableau II-8 fait apparaître l'influence qu'auraient sur la situation


de la balance des paiements de la Côte d'Ivoire tant le programme de pro-
duction de semences et de vulgarisation de la culture de la fibre que les
coûts de la production de la fibre si toute la fibre brute devait être ex-
portée.

Le tableau II-9 montre l'intérêt qui s'attache à remplacer la fibre bru-


te nécessaire à- l'usine d'Abidjan par de la fibre produite en Côte d 1 Ivoire-.
Ainsi qu'on l'a indiqué plus haut, cette économie pourrait se situer aux
environs de 10.000 francs CFA (40,50 dollars) par tonne de fibre.

Etant donné que la nouvelle usine d'Abidjan peut constituer un débouché


pour une quantité de fibre très supérieure à 1.000 tonnes, la Côte d'Ivoire
aurait avantage à se procurer une partie de la fibre brute nécessaire à
l'usine auprès des pays_ voisins-d'Afrique de ~'Ouest et conserver ses res-
sources pour· po_usser plus avant la diversification c!-e son éëonomie.

On peut mesurer l'intérêt économique relatif d'un programme de culture


et de commercialisation d'une fibre industrielle pour_le revenu national
intérieur et le•prodùit national brut en comparant les facteurs de plus~
value associés au programme de fibre (c'est-à-dire reeettes de la famille
agricole, valeur ajoutée par la commercialisation, valeur ajouté~ dans les
opérations du centre de production de semences) avec les dépenses qu'exi-
gent la préparation et l'exécution du programme (c'est-à-dire l'excédent
des dépenses sur les recettes du centre de productiori de semences au cours
des premières années de son fonctionnement et les immobilisations que con-
sent la population agricole en consacr_ant des terres et du travail à la
pro_duction de fibre de préférence à d 1 autres cultures de rapport).

La complexité des facteurs qui régissen-t les recettes que les familles
agricoles tirent de la prodüction de fibre et le caractère ince)Ctain des
fluctuations des prix de la fibre nous obligent à adopter des hypothèses
prudentes pour évaluer le profit économique-de la culture d'une fibre in-
dustrielle. Au début de l'exécution du programme, la majorité des produc-
teurs auront une ·inexpérience relative des techniques à appliquer pour la
culture et le rouissage des fibres, et il semble que des recherches et des
- 30 -.
essais en très grand nombre devront être faits pour arriver à choisir les
variétés fournissant les rendements optimums. C'est ·pourquoi nous avons
admis que pendant les premières phases du programme les rendements moyens
ne seront que les deux-tiers des rendements normaux obtenus dans des plan-
tations d'essai faites sous contrôle sur des superficies limitées et nous
avons de même estimé de façon prudente les proportions des différentes qua-
lités présentes dans la fibre produite (c'est-à-dire 30 pour cent de A, 35
pour cent deBet 35 pour cent de C).

Toutefois, étant donné qu'aucun des pays de l'Afrique de l'Ouest où exis-


tent des usines à fibre ne produit une quantité de fibre brute assez grande
pour correspondre à la capacité de ces usines, il est raisonnable d'admet-
tre que, pendant les premières arinées de l'exécution du programme, la tota-
lité de la fibre produite po~rrait être vendue aux usines de l'Afrique de
l'Ouest, à des prix plus avantageux que ceux que fournirait l'expédition
vers les principaux marchés mondiaux.

Pour évaluer les recettes qui seront probablement fournies par les fi-
bres une fois le programme bien mis en route, il faut tenir compte de la
p.robabilité de voir les fibres synthétiques chasser d'une partie de leurs
débouchés actuels les fibres naturelles les meilleures et les plus chères,
et cette évolution aura tendance à déprimer la-structure des prix sur le
marché des fibres. Ainsi qu'on l'a exposé au Volume I (section VI B) de ce.
Rapport, on peut escompter que ce sont les qualités les plus basses de fi-
bres naturelles ~ui perdront le plus de valeur. En supposant que les amé-
liorations des compétences des producteurs en matière de culture et de
rouissage après la première période de sept ans seront annulées en partie
par le besoin de vendre une partie de la production sur les marchés mon-
diaux et que -les prix des qualités médiocres de fibre seront peut-être
abaissés par la coricurrence des fibres synthétiqu~s, l'équipe chargée de
l'étude estime que la valeur économique des fibres produites au cours des
années ultérieures sera d'environ 15 pour cent supérieure aux valeurs ob-
tenues pendant· la huitième année .

Lorsqu'on calcule l'influence du prograffime de production de fibre sur
l'économie intérieure, les dépenses en devises qui doivent être couvertes
par les recettes procurées par les fibres sont traitées comme des paiements
de·· transfert et ne se retrouvent pas dans les valeurs totales produites.
Le tableau II-JO montre les coûts et les résultats en cash flow d'une pro-
duction de fibre dans deux cas possibles :

A. Le coût total du programme, y compris la recherche. fondamentale et


la mise au point de variétés, est à la charge de la Côte d'Ivoire.
B.· La Côte d'Ivoire ne prend à sa charge que les frais de fonctionnement
d'un centre de production de semences et les frais du personnel africain
qui doit enseigner aux exploitants à cultiver, à récolter et à rouir la
fibre, et qui doit former le personnel africain des services de commer-
cialisation à trier, classer et acheter la fibre. Toutefois, c'est une
organisation régionale qui assurera la recherche agronomique fondamen-
tale et l'enseignement technique nécessaire pour la culture et la com-
mercialisation .

- 31 -
On peut voir d'après le tableau II-10 que si la Côte d'Ivoire assume le
coût total d'un programme d'expansion de la production de fibres industriel-
les, y compris la recherche fondamentale et le service des intérêts (à 6
pour cent pour le montant de l'excédent des dépenses sur les recettes du
programme), le progranrrne n 1 atteindra pas 1 'autonomie financiè.re avant la
huitième année et le taux de profit du cash flow après escompte ne sera que
de 6,8 pOur cent de l'investissement. Au contraire, si une organisation ré-
gionale dotée de l'équipement et du personnel voulus peut se charger de la
recherche fondamentale et de l'assistance technique, on pourrait considérer
que le programme atteint l'autonomie financière après la sixième année et
le taux de profit du cash flow après escompte serait de 13,1 pour cent.

Si l'on considère l'économie nationale dans son ensemble, il faut tenir


compte, en plus de la rentabilité commerciale du programme de production
de fibre lui-même, de l'intérêt économique des activités qu'englobe la com-
mercialisation et de l'investissement des agriculteurs qui consacrent des
terres et du travail à la culture de la fibre de préférence à d'autres pro-
ductions. En faisant intervenir ces facteurs, le rendement de l'investisse-
ment exigé par un programme de fibre de kénaf, y compris le coût intégral
d'un centre de recherche fondamentale et de formation, serait équivalent
à un taux de profit du cash flow de 16,5 pour cent. Si la Côte d'Ivoire
peut bénéficier en matière de recherche fondamentale et de formation du
soutien d'un centre régional et si elle peut limiter les investissements
de son programme de fibre aux champs d'essais locaux, à la production des
semences et à apprendre aux agriculteurs à produire de la fibre rouie pour
l'exportation, le bénéfice pour le pays serait équivalent à un taux de pro-
fit du cash flow après escompte de 25,2 pour cent.

INTERET SOCIO-ECONOMIQUE DE LA PRODUCTION DE FIBRE DE KENAF

Les zones septentrionales choisies conune étant les plus aptes à la cul-
ture du kénaf sont actuellement, en raison des ·coutumes et du produit gé-
néralement faible de l'agriculture de subsistance qui y est pratiquée, des
sources de main-d'oeuvre non qualifiée migrante.

Chaque tonne de fibre de kénaf produite assurera un complément de recet-


tes en espèces suffisant pour rendre, du point de vue économique, satistai-
sante l'exploitation agricole continue pour quatre à six familles rurales,
qui, sans cela, pourraient être tentées d'émigrer vers les zones côtières
et de gonfler les rangs de la main-d'oeuvrè non qualifiée et déjà sous-
employée qu'on y trouve. Dans ces conditions, on peut estimer que chaque
millier de tonnes de fibre de kénaf produit dans les régions où l'on a pré-
conisé cette culture constituera, sous l'aspect économique, une force de
stabilisation pour 10.000 à 15.000 habitants des zones rurales qui pour-
raient autrement émigrer vers les grands centres urbains et y ajouter à
leurs problèmes.

Pour être optimale, la production de fibre de kénaf exige une rotation


avec des légumineuses vivrières, L'amélioration des compétences agricoles
résultant de la production du kénaf (par exemple, meilleure préparation
du sol, emploi d'engrais, etc ... ) devrait tendre à relever la productivité
générale des populations rurales dans les zones où est pratiquée la culture
commerciale de plantes à fibre.
- 32 -
PROBLEMES ORGANISATIONNELS POSES PAR UN PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DE LA PRO-
DUCTION DE FIBRE DE KENAF

Le rapport a souligné les problèmes techniques et financiers de la pro-


duction de fibre mais le succès d'un tel programme dépendra de la structure
et du personnel de l'organisme chargé de son exécution. Les responsabilités
fonctionnelles primordiales des trois éléments clés d'un programme consacré
aux.fibres- l'organisation de commercialisation: le centre de production
de semences et le Centre de recherche fondamentale et de formation - sont
récapitulées ci-après :

Rôles et tâches de l'organisation de commercialisation de la fibre :

1. Fonctionnement d'un centre de production et de démonstrations pour les


semences.
2. Fixer les prix de la fibre par qualité avant le début de la saison de
plantation et maintenir les prix annoncés pendant toute la durée de la
campagne.
L'ORGANISATION DE COMMERCIALISATION DOIT PRENDRE LES RISQUES DE FLUC-
TUATIONS DU PRIX DU MARCHE DE LA FIBRE .ET PRENDRE A SA CHARGE LES FRAIS
D'UNE TELLE POSITION.
3. Acheter et distribuer les semences, les engrais et autres fournitures
nécessaires aux centres de production de semences et aux marchés ruraux.
4. Fournir aux producteurs les crédits qui peuvent leur être nécessaires
pour les achats de semences, d' engrai·s et de fournitures.
5. Fournir le personnel nécessaire au fonctiOnnement du centre de produc-
tion de semences et pour enseigner aux cÙltivateurs les techniques de
production et de rouissage de la fibre et en surveiller l'application.
6. Fournir aux centres de production de semences et aux marchés locaux
du personnel ayant l'expérience du classement par qualité et de l'achat
de la fibre.
7. Négocier les prix de la fibre avec les usines et avec les courtiers en
fibre.
8. Organiser le transport de la fibre rouie à destination des acheteurs ou
des ·centres du marché mondi~l.
9. Assurer le fonctionnement du Centre de recherche fondamentale et de for-
mation en matière de fibre si ces services ne peuvent etre ~ssurés de
façon satisfaisante par une institution régionale.

RÔle d'un centre de production de semences

1. Essais variétaux, sous le contrôle-du Centre de recherches et suivant


ses instructions.
2. Production de semences.
3. Centre de fourniture d'engrais et de produits phytosanitaires.
4. Centre local de formation chargé d'enseigner aux agriculteurs de la zone
des techniques rationnelles de .:
a) Préparation du sol et applications d'engrais
b) Ensemencement
c) Façons culturales (et protection sanitaire en cas de besoin)
d) Récolte
e) Rouissage
- 33 -
f) Rotation des cultures et aménagement des terres
S. Production de fibre (en tant que source secondaire de recettes et à des
fins de démonstration).
6. Centre de démonstration des normes de classement de la fibre par qualité.
7. Centre de commercialisation de la fibre pour la zone adjacente.
8. Centre de distribution aux agriculteurs locaux de crédits destinés aux
achats de semences, d'engrais et de fournitures agricoles.
Note : Un centre de production de semences fournira une quantité de semen-
ces suffisante pour 1.700 hectares de production commerciale de fibre s1
l'ensemencement est fait à raison de 25 kilogrammes à l'hectare.

RÔle d'un Centre de recherche fondamentale et de formation :

1. Se procurer des variétés de plantes à fibre et les soumettre à des es-


sais afin de déterminer :
a) les variétés optimales pour la culture dans les conditions de sol et
de climat réalisées en Afrique de l'Ouest.
2. Fournir des semences des variétés essayées aux centres de production de
semences pour qu'ils fassent des essais en champ afin de déterminer :
a) Les dates optimales pour la plantation et la récolte.
b) Les formules. d 1 engrais optimales et les meilleurs taux d 1 application.
3. Fournir des avis et une assistance technique aux centres de production
de semences sur l'organisation des essais en champ de variétés.
4. Contrôler et évaluer les essais. en champ en termes de :
a) Rendements en semences
b) Rendements en fibre (quantitatifs)
c) Rendements en fibre (qualitatifs)
5. Assurer la formation du personnel des centres de production de semences
et des services de commercialisation chargé des activités suivantes :
a) Préparation du sol et fonctionnement des centres de production de se-
mences.
b) Enseignement· destiné aux cultivateurs (préparation du sol, plantation,
façons culturales, récolte et rouissage).
c) Classement par qualité et achat de la fibre rouie.
Note :Ainsi qu'on l'a exposé au Volume I du présent Rapport, il suffirait
d'un seul Centre. pour desservir plusieurs centres de production de semen-
ces et assurer la formation du perSonnel clé des services agricoles et des
services de commercialisation. Dans ces conditions, un seul Centre de re-
cherche et de formation pourrait fournir ces services essentiels au pro-
gramme de production de fibre d'un ou de plusieurs pays et le coût de son
fonctionnement pourrait être réparti équitablement entre tous les utilisa-
teurs.

\
TABLEAU II-·1

IMPORTATIONS DE SACS ET DE PRODUITS EN FIBRES INDUSTRIELLES NEUFS


COTE D'IVOIRE, 196û-1965

Quantité (tonnes) Valeur (en milliers de francs CFA)


1963 l2M 1965
1960 !.2§1. 1962 196-! 196( .1965 1960 1961 lill
Produits de jute
663 647 64 447 1 025 835
Jute ·non ·filé 3',0 3,0 0,5 2,0 4,0 5,0
708 203 77 890 1. 149
Fils de jute 0,6 0,6 f~o 0,1 5,0 5,0 735
35 357
Tissu de jute pour balles 87,0 13 399 15 827 19 419 17 351 26 708
76,0 112,0 109,0 197,0 265,0
30 sos 22 418 14 709 17 933 21724
Cordage de jute (tous les types) . 43,0 67,0 63,0 38,0 43,0 59,.0 16 962
31 663 12 917 30 147 54 891 10 613
Sacs de jute vides, neufS.:::. 600 275~0 272,0 1 129,0 294,0 517,0 75~0 27 310
Sacs de jute vides,neufs>600
358 463 344 041 381 710 457. 361 546 620
(. 85 129~0 3 623,0 4 114,0 4 572,0 5 227 .o 5 149,0 14 975
48 . 503 _n_ 417 _1L.l2Q 70.208 40 723
Sacs de jute vides, neufs) 85 483 .'0 364,0 -.l.!i'l.,.Q -~1Wl 626.0; _M)b_Q. ....1.6.. 4?.5
121 869 485 710 436 479 477 135 629 016 657 021
Total 1 020,6 4 405,6 4 772,5 5 340,1 6 620,0 5,860,0

Produits de sisal
398,0 24 855 43 635 48 164 77 891 68 938 19 769
Sisal non filê 74~,0 791,0 870,0 671. '0 336,0
10 0 53 1 659
~ordages de sisal 0,2 6,0 ,1 o,o o•• 2 15,0 60 991
_2L~03 69 909
32 0 86.0 _4_ 902 ~662, 2 665 18 624
Sacs de sisal ____lll'W)_ 5.0 ~~. ~Q.

91 261 50 839 96 515 106 394 ·91 337


Total 430,2 1 059,0 796,1 956,0 853 •• 2 842,0 29 817

~600 =moins de 600 g/mètre carré

) 600 (as = poids supérieur à 600 g/mètre carré


et superficie visible inférieure à 85 dm 2 (O,SS mètre carré)
) 85 = superficie visible supérieure à 0,85 mètre carré
TABLEAU II-2

PRODUCTION ET EXPORTATIONS DE PRODUITS EMBALLES DANS DES SACS OU DANS DE LA TOILE A BALLES - COTE D'IVOIRE

Production (en milliers de tonnes2 Ex12ortations (en milliers de tonnes)


1960 1961 1962 1963 ~ 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966
Produits ramassés dans des sacs usa5;és,
des paniers,etc. pour la consommation locale

Millet 41 27 36 34 37
Sorgho 37 28 34 35 35
Riz 160 156 229 219 248
Mai.s 147 99 170 168 176

Pois Bambaras 22 6 10 9 73
Patates 44 49 46 56 56
Pommes de terre ? ? 0,7 0,2 0,2
Fonio 5 4 5 9 8
Produits ramassés dans des sacs usagés,
.des paniers,etc. pour l'emp,loi local ':m dans de. sacs
de charrois réutilisables en jute ou en sisal
Cacao 87 79 99 97 135 63 88 101 700 124 126 38 ,o
Cat"é 148 154 195 260 236 147 154 143 102 204 106 62,1
Produits ramassés dans de• sacs de charrois
réutilisables en jute ou en sisal
Arachides non décor ti- 24 20 29 31 36
Coton brut quées
7 6 9 13 12
Produits ramasses aans aes sac~ ou de• tissus
neufs pour l'exportation
Graines de coton 2 2 1 6 4 5 7,4
Coton égrené 0,1 -,2 1 1 2 o,4
Palmistes 20 16 12 11 10 13 15 3,2
Noix de karité 3 0,1 0,2 0 0,8 5 o,8 3,4
TOurteaux d'arachides 0,8 1 0,6 1 0,5 '2 0,2
Cola 36 0,1 0,3 20. 9 17 23 8,3
Produits recueillis dans de' sacs de charrois
réutilisables en jute ou en sisal ou en s-acs
ou tissus neufs pour l'exportation
Coprah __2_ _1_ _2_ _3_ 3 0.2
TOTAL 724.0 629.0 864,7 934,2 1114,2 229,2 257,6 276,8 909,8 368,5 359,8 123,0
1
Le. trois premiers mois
ESTIMATIONS DES BESOINS EN PRODUITS DE FIBRES EN 1970 - COTE D'IVOIRE

Kilogrammes Kilogrammes Kilogrammes


Kilogrammes de sacs~ Quantité de sacs Quantité de sacs3
Produit·. Type d'emballage ~p~a~r~s~a~c~·-~--~p~a~r~t~o~n~n~e 1.000 tonnes par tonne 1.000 tonnes par tonne

Millet & sorgho Sacs usagés, etc ••• lOO 10 101 1 010
Riz " " " 80 12,5 295 5 700
Mais " " " 75 13,3 260 3 450
Pois bambaras et
arachides " " " lOO 10 39 390
Arachides non décort. Sacs de charrois réutil. 45 22,2 42 930 120
Graines de coton 60 16,6 31 520
Fibres de coton Une tonne de toile 17 85 85
à balles par 200 tonnes4
Coton brut Sacs de charrois réutil. 40 25 50 1 250 156
Cacao 70 14,2 175 2 500 155 2 200
Café (sans pulpe) Sacs de 38 pouces 60 16,6 180 3 000
Pelmistes 80 12,5 31 390 31 390.
Noix de karité Sacs de jute 75 13,3 6 80 5 67
Coprah 60 16,6 13 215
Cola Sacs usagés, etc .•• 72 14 35 490
Fonio " " " 80 12,5 6 75
Café (avec pulpe) Sacs de 44 pouces, cor-
dages de jute réutil. 80 12,5 185 2 300 292

Total 8 115
Produits de sisal 1 695
Jute ou équivalent 6 420
1) Poids de produit par sac standard ou autre conteneur standard
2) Poids total des conteneurs standard par tonne de produit
.3) Poids total des conteneurs standard de fibre industrielle neuve nécessaire pour chaque produit H
H
4) Quantité totale de toile à bal1es -- 85 tonnes 1
w
TABLEAU II-4

PRIX A LA PRODUCTION PAR TONNE A PAYER POUR QUE LA FIBRE ROUIE CULTIVEE
EN COTE D'IVOIRE SOIT COMPETITIVE SUR LES MARCHES D'EXPORTATION MONDIAUX

Qualité Proportion
de fibre prévue .Dollars Francs CFA

A 30'/o 150,32 37 115

B 35% 134,72 33 265

c 35% 104,25 25 740

Moyenne 100'/o 137,30 33 900

1. Moyenne pour les zones proches des transports par chemin de fer et
pour les zones qui obligeraient à un transport assez important pour
atteindre le terminus des voies ferrées.

Note : Les prix cités plus haut sont basés sur un coût du classement
par qualité, du triage et de la mise en balles de la fibre
évalué à 12,15 dollars (3.020 francs CFA) par tonne dans les
centres de collecte ruraux et sur l'acheminement le plus éco-
nomique jusqu'au port d'expédition.
TABLEAU II-5

RAPPORTS ENTRE LE PRIX ET LA VALEUR DE CERTAINES QUALITES DE FIBRES


INDUSTRIELLES DOUCES
(Valeur estimative moyenne par tonne en francsCFA et en dollars des Etats-Unis)

Ports de l'Afrigue de l'Ouest


l!:ibr.es de Principaux marchés (1) Fibre rendue Fibre à exJ2édier (2)
we kénaf CFA s .CFA _L CFA _L

Super A 59 940 242,76 64 940 263,01 54 940 222,51


A surchoix 57 315 232,13 62 315 252,38 52 315 211,88
Siam A 52 500 212,63 57 500 232,88 47 500 192,38
Siam B 48 650 197,03 53 650 217 '28 43 650 176,78
Siam C 41 125 166,56 46 125 186,81 36 125 146,30
Cuttings 21) 400 119,07 34 400 139,32 24 400 98,82

Exemples de .relations de prix entre les fibres apparentées au jute pour


expéditions en septembre et octobre 1966
(valeur par tonne)

Livres sterling (4) Dollars Francs CFA (1,3)

Jute
LJA Firsts--Nepal 128,00 363,00 89 600
Li~tnings
Pakistan 128,00 363,00 89 600
Lightnings--Nepal 117,00 332,00 81 900
Hearts--Pakistan 121,00 343,00 84 700
Hearts--Nepal 107,00 303,00 74 900
Cuttings--Nepal 62,50 177,00 43 750

J.ute de. Siam (Kénaf)


Super A 86,25 242,00 60 375
A surchoix 83,25 236,00 58 275
A 77,50 220,00 54 250
B 72,50 205,00 50 750
c 62,50 177,00 43 750
Cutting.s 43,50 123,50 30 450

1) Conversion faite sur la base de 1 livre= 700 francs CFA et 1.000 francs CFA= 4,05 dollars
2) Dans l'hypothèse d'une expédition au départ de ports de toute marée. Les frais d'allège (en-
viron 2,85 dollars ou 705 francs CFA par tonne) seraient à déduire en cas de départ de ports
en eau peu profonde, d'où une valeur moindre.
3) Ne comprend pas les frais d'expédition à destination de ports de l'Afrique de l'Ouest.
4) Les fractions de livre sterling ont été indiquées dans le système décimal plutôt qu'en
shillings et en pence. ·
TABLEAU II-6

INVESTISSEMENTS ET DEPENS~S NECESSAIRES A UN PROGRAMME D'EXPANSION DES CULTURES DE FIBRE EN COTE D1 IVOIRE
(en milliers .de francs CFA) (1.009 _francs CFA "" 4,05 dollai:-s)

!ère 2èm.e 3ème 4èm.e 5èm.e 6ème 7ème Sème


année année année année année année année année Total
CENTRE REGIONAL DE RECHERCHES SUR LES FIBRES
Investissements et dépenses calculées sur ·un quart des
dépenses totales en supposant que les quatre pays de la
région étudiée prendront tous part au programme
(Voir notre page .•.• , Volume I) 2 831 2 387 2 995 566 585 741 552 Il 242

CENTRE DE PRODUCTION DE SEMENCES


Un agronome adjoint 360 378 396 L:.j4 432 450 463 2 898
Autre personnel mécanicien~ 216 216 216 216 216 216 216 1 512
ouvriers 360 432 504 576 648 648 643 3 3!6
Logements I 2 000 2 000
Logements 2 2 500 2 500
Hangar pour le matériel .J 000 1 000
Magasin pour les semences et bureau 1 000 1 000
Machines agricoles : Tracteurs 500 90J 9CO 2 700
Batteuse 500 500
Charrues 150 150 15_9- 450
Emotteuse lOO !CO IUO 300
Herse 15 15 15 45
Semoir 125 125 250
Cultivateur 75 75 75 225
Charrettes lOO 100 200
Pulvérisateur 75 75
Faucheuse 150
100 100 200
Frais du tracteur (1.000 heures/an) 650 650 300 300 300 300 300 7 300
Carburant:et fournitures 150 150 300
Balances lCC JOQ
Petit outillage 250 2,00 200 200 200 200 200 450
Sacs 25 60 100 140 190 190 190 895
Engrais 60 150 2?J 390 510 510 510 2 400
Produits phytosanitaires JO 25 50 75 lOO lOO lOO 460
Tarare
Climat!s~ur
Cout-~eoerateur~

530 150 2~~
Groupe elect~~gene
Fournitures -de bureau
125
150
i 25
150
125
150
175
150 ISO
125 125 175 ~95
ISO 150 1 050
Dépenses diverses _2QQ 500 .....iQQ. ___§QQ. __lQQ. __lQQ. __lQQ. 4 300
Total partiel - Production de semences 12 621 2 886 5 276 4 686 5 886 4 739 4 657 40 721
ESSAIS LOCAUX DANS DES CENTaES PILOTES
Un agronome adjoint )60 378 396 414 432 450 2 430
Un logement 2 000 2 000
Un véhicule 750 750
Frais d'utilisation du véhicule 1 500
165 180 195 210 165 150 1 'J65
Travaux manuels - 6 ouvriers 216 216 216 2i6 216 216 1 296
Outils, équipement, engrais 150 130 1)0 130 130 130 800
Matériel pour études climatologiques 150 25 25 25 25 25 275
F_rais de bureau _}29_ ----'2.2. ----'2.2. ----'2.2. ___!2Q_ ~ - - _____2Q.Q_
.Total partiel - Essais pilotes 3 941 1 079 1 112 1 145 1 868 1 121 10 266
EXPANSION DES CULTURES DE FIBRE ET FORMATION DES
AGRICULTEURS
Agronomes adjoints 360 360 720 720 720 720
Véhicules 3 600
750 750 750 2 250
Frais d'utilisation des véhicules 165 180 360 390 420 360
Frais de bureau et divers 1 875
250 _222. 500 500 ~ _2QQ_ 2 500
Total partiel - Promotion et formation 1 525 ïSO 2 330 1 610 J. 640 2 330 JO 225
Divers - Dix pour cent 283 i..Dlll 775 930 801 993 893 52i 7 2i;;
~ontant total· des dépenses du programme
Ventes de semences
3 114 22 521 8 52~ ID 233 ssJo 10 977 9 s24 s no n·;;'"§
350 875 l 92.5 2 975 4 200 4 200 14 525
CoGt total (1)
Montant estimatif des recettes tirées. des fibres
m 22 521 8 175
193 __.§12.
9 35Ci 6 883
1 .::::45 2 310
8 002 5 624 15"30 65 l 74
4 444 4 444 4 444 18 550
Montant total des dépenses nettes 3.' 114 22 2)ti 7 505 7813 4 073 3 558 1 180 2 914;, 1ibB24
(1) -Sans tenir compte·des recettes fournies par les
f_ibres obtenues par le centre de productio_n de semences ·:r-.6/e 1/-t:,

• Profit
MONTANT ESTIMATIF DES DEPENSES DIRECTES PAR TONNE DE LA CULTURE ET DE LA COMMERCIAliSATION. DE LA FIBRE
ROUIE EN COTE D'IVOIRE

Total Monnaie Lo.cale Devises


Dépenses engagées pour CFA --'$'---- CFA CFA
Production agricole*:
Semences 1 500 .. $ 6,07 1 500 $ 6,07 $
Engrais, etc. (3) ...2..~ 38,70 2 660 10,80 6 880 27.85
Total partiel, dépenses agricoles* 11 040 44,77 4 160 16,87 6 880 27,85
Recettes de la famille agricole (1) 22 820 92,42 22 820 92,42
Commercialisation :
Triage, classement par qual.mise en balles ,pesée 3 020 12,15
Amortissement du matériel,coût des fournitures dans
les centres de conditionnement en balles 000 4,05
Traitements, salaires, etc. 2 020 8,10
Transport au port (2) s 3.20 21 ,55
Amortissement et carburant pour les véhicules 3 245 13' 15
Salaires, frais d'emmagasinage, etc. 2 075 8 40
Total partiel, coût de la commercialisation 8 340 4 095 16,50 4 245 17,20

Montant total dépenses directes/ tonne* 19 380 8 255 33,43 11 125 45,05

Montant total dépenses directes/tonne (y compris


la main-d'oeuvre agricole 42 200 171,07 31 075 126,02 11 125 45,05

(1) Caiculées d'après les rendements m1n1mums escomptés dans les zones choisies et d'après le niveau moyen ini tialde la qualité
(2) Moyenne des zones proches du chemin de fer et des zones à desservir par camions beaucoup plus onéreux
(3) Les dépenses locales englobent le coût de la distribution des engrais et des fournitures, l'outillage, etc •••

~A l'exclusion de la valeur dé la main-d'oeuvre familiale agricole

H
H
.....1
TABLEAU II -8
PREVISIONS DES DEPENSE.S ET DES RECEITES PAR MILLIER DE TONNES DE LA PRODUCTION ANNUELLE FINALE DU PROGRAMME DE PRODUCTrDN
CO~RClALE EN COTE D'IVOIRE DE FIBRE DE KENAF ROUIE POUR EXPORTATION VERS LÉS MARCHES MONDIAUX
(Depenses et recettes en milliers de dollars des Etats-Unis)

2 TOTJ\L
ANNEE 1
Fibre commerciale - Tonnes ~
Recherche,production de semences et services agricoles
2,2 2,2 8,6 8,5 8,1 8,0 8,0 7,9 53,5
Station de recherche : monnaie locale
devises 22.8 19,7 23,2 1,0 1,1 1,1 3,9 1,0 73,8
Total 21,9 31,8 9,5 9,2 9,1 11.9 8,9 127,3
25,0
·Essais pilotes locaux,prod.de semences,services agricoles
monnaie locale 2,5 53,8 21,3 9,0 21 ,'8 22,8 23,3 19,1 173,6
devises 18,5 20,2 25,7 16,.2 21,5 13,:i 111 '5 130,-1
Total 2,5 72,3 41,5 34 '7 38 ,o 44,3 36,8 33,6 303,7
Montant total des dépenses.: monnaie locale 4,7 56,0 27,9 17,5 29.9 30,8 31 ,3 27,0 225,1
devises 22,8 38,2 43,4 26,7 17,3 22,6 17,4 15,5 203,9
Total 27,5 94,2 71,3 44,?. 47,2 53,4 48,7 42,5 429,0
1,4 3,5 7,8 12,0 17,0 17,0 50,7
Recettes (ventes de semences - Monnaie locale

Production de la fibre dans les exploitations


Recettes t1rées de la vente de f1bre - monnaie locale 11,7· 40,S 63,2 97 ,s ) 3"/ .. 3 137,3 1187,~

Dépenses : Semences - Monnaie locale 1,4 3,5 1 ,o_ 12,0 l'/. 0 17,0 50,'1
Engrais, etc. - Monnaie locale 0,9. 3,2 5,0 7. 7 10,0 1o,o 38,4
devises 2,4 8,?. 1?.,0 19,8 2'/,9 2·1, 9 99,0
7,0 2S,6 37,6 58,0 UJ ,6 81,6 291,<1
Recettes nettes de la famille agricole -monnaie locale

~ommercialisation
11,7 40,5 G3,2 97,5 137. 3 13./. 3 487,5
Achat de la fibre aux exploitant.s - monnaie locale
1,3 4,6 7,2 11,1 1:.• ï 15,7 55,6
Classement par qualité, transport, etc. :monnaie locale
devises 1,6 5,6 0,7 13,4 10,9 10,9 67,1

Montant total des dépenses nettes


Y compris la station de recherche 56,0 37,1 50,9 79.7 107,6 139,4 135,1 610,5
monnaie locale 4,7
devises 22,8 38,2 47,4 40,5 38,8 ss,o 611,2 62,3 370,0
Total 94,2 Bt1,5 91,4 118,5 163,4 203,6 197,4 9U0,5
27,5
A l'exclusion de la station de recherche : monnaie locale 2,5 53,8 28,5 42,4 71,6 99,6 131,4 127,2 557,0
devises 18,5 24,2 39,5 37,7 54,7 60,3 61,3 296,2
Total 2,5 72,3 52,7 81,9 109,3 154,3 191 '-, 188,5 053,2
14,6 50,7 79,1 122,0 171,8 171,9 610,1
Recettes d'exportation - devises (1)
Position nette en devises-Y compris les dépenses relat.à la station de rech. -38,2 -32,8 +10,?. + 40,3 + 6G~2 +107,6 +109,6 +2-10,1
-22,8
A l'exclusion de ces dépenses -1e,s~ - 9,6 +11,2 + 41,4 + 67,3 +1.11,5 +110,6 +313,9
Position cumulative en devises- Y compris les dépenses relat. à la •• etc. -22,8 -61,0 -93.,8 -83,.6 - 43,3 + 22,9 +130,5 +240 t 1
A l'exclusion de ces dépenses -18,5 -28,1 -16,9 + 24,5 + 91,8 +2 03 J 3 +313,9

(1) A l'exclusion des ventes de f'b - l' -


1.res_,,,_1see~ par les centres de production de semences. La qualité de la fibre obtenue dans ~,,
suffisante pour q. ue la vente en SOl t remuneratr1ce
- en dehors de l'Afrique de l'Ouest. ~ centres n'est pas
TABLEAU II-9

INFLUENCE RELATIVE DES MODES D'ECOULEMENT DE LA FIBRE SUR LA BALANCE DES PAIEMENTS ET LA
SITUATION ~CONOM14UE DE LA COTE D'IVOIRE (en milliers de dollars des Etats-Unis)

Recettes que
Montant pourrait fournir Remplacement Economies possibles*
total net des l'exportation de la fibre pour la Côte d'Ivoire
nnée Tonnes dépenses de la fibre importée Pour l'année Cumulative

1 -
2

3 85 14,6 18,0 3,4

4 295 50,7 62,6 11,9. 15,3

5 440 79,1 93,4 14,3 29,6

6 710 122,0 15.0' 8 28,8 58,4

7 1 000 171,8 212,3 40,5 98,9

8 1 000 171,9 212,4 40,5 139,4

Total 610,1 749,5 139,4

élioration nette possible de la position en devises


TABLEAU II -10

INFLUENCE DU PROGRAMME DE PRODUCTION DE.FIBRE BRUTE SUR L'ECONOMIE INTERIEURE


DE LA COTE D'IVOIRE (Valeurs en milliers de dollars des Etats-Unis)

ANNEE DU PROGRAMME 2 4
PRODUCTION DE FIBRE COMMERCIALE - Tonnes 8 Années Moyenne des
__l2.2.. .Total années ultérieures
Cash flow du programme de fibre brute assimilé à une entreprise commerciale
(2)
Recettes du programme de fibre brute ;
Ventes de fibre commercialeaux prix du marché mondial 14,6 sa, 1 79,1 122,0 171,8 171,9 610,1 ~28,6
Plus-value par rapport à la vente à une usine de l'Afrique de l'Ouest (1)
3,4 12,0 18,6 28,8 40,5 40,5 143,8 46,7
Ventes de la fibre obtenue par le centre de production de semences __,jj_ _bJ. ____§_d ____ll_,_:! ....!§..& ....!§..& ---lê......Q. __liJ! ~
Total des recettes tirées de la fibre brute (1)
,8 20,7 68,9 109,0 .168 .a 230,3 230,4 828,9 293,3
Dépenses du programme de fibre brute
Paiement des achats de fibre aux agriculteurs
11,7 40,5 63,2 97,5 137,3 137,3 487,5 159,4
Moins ; Ventes de semences aux agriculteurs
1,4 3,5 7,à 12,0 17,0 17,0 58,7 17,0
Prix d'achat des engrais et des fournitures
2,4 8,2 12,8 19,8 27,9 27,9 99,0 27,9
Frais d~ distribution incluS dans les prix des engrais, etc.
__J!. ____b]_ ___2_,Q _2,2 ~ ~ _]_ê..r..1_ ...!.Q..J!
Paiements nets aux agriculteurs pour la fibre
7,0 25,6 37,6 s8,o- 81,6 81,6 291,4 93,7
Commercialisation : pesée, triage, classement par qualité, transport
2,9 10,2 15,9 24,5 34,6 34,6 122,7 69,2
Frais de production des semences non compensés par les ventes
47,8 21,1 19,6 11,8 1'3 ,3 3,9 3,3 120,8 3,5
Frais de promotion de· la fibre et de formation des agriculteurs
Essais en champ de variétés et d'engrais
2,5 8,6 12,7 7,2 14,1 11.4 11,1 13,3 80,9 12,0
Uépenses totales du programme, à l'exclusion de la station de recherche
_!bQ -.1..d:. ~ ...i& -L.§. _..1.,1_ -1!.&.
2,5 72,4 48,1 67,1 84,0 114,8 135,9 132,8 657,6
Dépenses de la station de recherche 178,4
·Dépenses totales du programme, y compris la station de recherche ~ ...l.h§. __1_L2 ~ ____2_,1_ ____2_,1_ ___!b_Q ~ 127.4 __l_Q_,__l
27,5 94,2 79,8 76,6 93,2 124,0 147,9 141,8 784.,8 189,1
Cash floW net; à l'exclusion des dépenses relatives à la station de recherche
2,5 - 71,6 - 27,4 + 1,8 + 25,0 + 54,0 + 94,4 + 97,6 171,3 114,9
Cash flow net, y compris les dépenses relatives à la station de recherche - 27,5 - 93,4 - 59,1 - 7,7 + 15,8 + 44,8 + 82,4 + 88,6 43,9 104,2
. Cash flow net· cumulatif, à l'exclusion des dépenses relatives à la station de recherche
2,5 - 74,1 -101,5 - 99,7 - 74,7 - 20,7 + 73,7 +171,3
Cash flow net cumulatif, y compris les dépenses relatives à la station de recherche 27,5 -120,9 -180,0 -187,7 -171,9 -127,1 - 44,7 + 43,9
Revenu national engendré par le programme de fibre brute
Recettes de la famille agricole
7,0 25,6 37,6 58,0 81,6 81,6 291,4 93,7
Recettes engendrées dans la distribution des engrais et des fournitures
,9 3,2 5,0 7,7 10,8 10,8 38,4 10,8
Recettes engendrées dans la pesée, le triage, le classement par qualité et le transport
1,3 4,6 7,2 11,1 15,7 15,7 55,6 33,2
Recettes engendrées dans les essais en champ, la production de semences et la formation des
6,9 8,8 9,9 11,.8 12,3 12,4 9,8 71,9 1o,o
Cash flow net du programme de fibre, à l'exclusion de la station de recherche (planteurs
---L.§_ __1hQ --..2±& __2!_d_ -22.& 272.8 114.9
Montant total, à l'exclusion de la s.tation de recherche
6,9 18,0 45,1 86,6 143,1 214,9 215,5
Recettes e~ monnaie locale engendrées par la station de recherche 730,1 262,6
---L1. _:__!_d __2,_2_ -L.§. __]_,_]_ __]_,_]_ __]_,_]_ __]_,_]_ ~ __]_,_]_
Montant total du revenu national engendré par le programme de fibre brute
1,2 8,1 25,5 52,7 93,9 150,4 222,2 222,8 776,8 269,9
__C.Q.Û_t économique du programme de fibre brute
Investissements en terres et en travail consacrés à la production de fibre
Excédents des dépenses sur les recettes du programme de fibre, à l'exclusion de la stat.de - 2 5 8,8- 30,6- 47,8- 73,8 -104,0 -104,0 -369,0 104,0
Coût économique, à l'exclusion des dépenses de recherche recher.· ~ 2,5
- __71,__s.2. --.n..d. -1o1.s
- 71,6 - 36,2 - 30,6 - 47,8 - 73,8 -104,0 -104,0 470,5 104,0
Bénéfice économique_ net retiré du programme de fibre brute, à 1 'excl. des dép"enses de reche!:> ,
2 5 - 64,7 - 18,2 + 14,5 + 38,8 + 69,3 +110,9 +111,5 259,6 158,6
B~!l.éfio;:e_ é_co-ç.ou;iq"'e net cumulatif, à l'exclusion du coût de la station de recherche
2,5 - 67,2 - 85,4 - 79,0 - 32,1 + 37,2 148,1 259,6
COUT ECONOMIQUE TOTAL, _y ~ompris les dépenses consacrées à la recherche
27,5 93,4 40,i ~7.0 83,0 116,0 113,0 597,9 114,7
Béo_éfic_~ éc~nomique net du programme de fibre brute, y compris la recherche
- 26,3 - 85,3 + 12,6 + 36,9 + 67,4 +106,2 +109 ,8 178,9 155,2
Bénéfice économique net cumulatif, y comprls la station de recherChe - 26,3 -111,6 -141,4 -104,5 - 37,1 + 69,1 +178,9
(1) En supposant qu'un différentiel de prix sera utilisé pour défrayer les dépenses de
démarrage exigées par le programme
(2) En supposant que les rendements augmentent à mesure que les compétences se développent
mais que ce résultat est partiellement annulé par la concurrence des fibres synthétiques
ANNEXE

CLIMATOLOGIQUE

COTE D'IVOIRE

Note Plus de 50 stations météorologiques situées en Côte d'Ivoire enregistrent


des données météorologiques détaillées (températures minimales, maximales
et. moyennes, pluviosité par jour, par période de 5 jours et par mois, vi-
tesse du vent, humidité et insolation).

On trouvera à l'Annexe des données détaillées relatives à 16 stations


considérées représentatives des conditions climatiques existant dans les
trois zones climatiques principales de la Côte d'Ivoire : zone de forê,t
équatoriale, zone tropic~le et zone soudanienne méridionale (savane). Des
tableaux indiquent l'insolation moyenne dans 5 stations caractéristiques
des zones climatiques.
COTE D'IVOIRE -
PLUVIOSITE MOYENNE MENSUELLE EN MILLIMETRES MESUREE PAR DES STATIONS REPRESENTATIVES II AC-1
Lat. Long. Alt.
Localité N Ouest M JAN
Fo_rêt équatoriale FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC ANNEE ( 3)
Tabou (1) 4 64
(2) 50 98 153 438 545 109 90 257 229 180 170 2383
111 34 137 151 538 517 99 73 286 285 223 212 2665
Sassandra (1) 50 37 28 84 150 380 519 139 22 104
( 2)
37 151 204 169 1986
28 84 150 380 519 139 22 104 151 204 169 1986
Abidjan (l) S 0 1S' 3°18' 7 26 42 120 169 366 6oil 200 34 55
( 2)
25 225 188 111 2144
55 141 191 399 678 247 17 48 249 169 141 2360
Adiake (1) S 0 17' 3°18' 38 30
(2) 54 145 151 382 549 171 24 98 312 lBS
30 54 93 2195
145 151 382 549 171 24 98 312 188 93 219 5
Gagnoa (1) 205 42 81 116 168 203 222 119
( 2) 55 166 208 126 60 1565
42 81 116 168 203 222 119 55 166 208 126 60 1565
Dimbokro (1) llO 12
(4) (2) 59 76 153 172 163 123 43 123 136 64
12 59 23 1146
76 153 172 163 123 43 123 136 64 23
Man ( 1) 339 17 61 118 154 160 208 212 261
(4) ( 2) 325 173 57 23 1768
Seguela (1) 351 18 42 102 107 136 137 122 166 262 181
( 4) (2) 56 25 1354
Zone tropicale :
Bouafle (1) 6.0 59 1
5°45' 187 18 62 121 150 170 194 85 lOO 223 141 53 34 134 5
( 2)

Bouake (1) 376 11 57 88 127 145 123 121 78 169


( 2) 173 32 13 1137
Bondoukou (1)
( 2) 378 15 45 75 130 167 160 80 62 191 183 52 J9 1177
Katiola ( 1) 8091 312 11 39 67 157 112 153 103 129 221
(2) 132 40 31 1193
Bouna ( 1) 275 6 21 57 105 140 '151 129
(2) 148 262 107 35 8 1168
Savane:
Korhogo ( 1) 381 6 14 52 lOS 125 154 200 311 275 131
(2) 42 13 1428

Odienne (1) 9°30' 432 3 15 39 74 120 179 291 391


{2) 289 161 55 88 1626

Ferkessedougou (1) 5°12' 323 6 21 48 86 148 149 186 303 251 113
( 2) 35 10 1428
(1) Moyenne de toutes les données enregistrées jusqu'en 1960
(2) Moyenne des dix dernières années
(3) Valeurs calculées à partir de chiffres non arrondis
(4) Station située dans une zone de transition
II AC-2
TABOU TEMPERATURE MOYENNE • c
Lat. Année JANV FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC MOYENNE
4°55 1 1951 26,0 26,0 26,9 27,0 26,2 25,5 26,0 24,7 24,9 25,1 26,0 26,8 25' 9"
Long. 1952 26,8 27,0 26,9 27,1 26,5 25,7 25,3 24,3 24,1 25,6 26,3 26,4 26,0
7° 22' ouest 1953 26,8 26,7 26,6 27,3 26,5 25,.6 25,4 24,4 24,7 25,7 26,4 26,4 26,0
Alt. 1954 26,1 26,3 26,4 26,6 26,2 25,4 24,5 24,0 24,5 25,3 26,0 26,4 25,6
4 mètres 1955 26,4 26,8 26,4 26,8 26,4 25,6 25,4 24,0 24,3 25,8 26,0 25,7 25,8
1956 26,1 26,3 26,6 27,0 26,2 25,6 24,4 24,2 24,5 25,4 26,2 26,2 2 5' 7
1957 25,5 26,7 26,8 26,8 26,6 25,6 24,9 24,2 24,7 25,2 26,2 26,5 25,8
1958 26,8 27,3 27.3 26,8 24,9
26,2 24,4 24,1 24,3 25,9 26,1 2 5' 9 25,8
1959 26,6 27,0 27,1 27,2 26,9
26,3 25,3 24,6 24 12 25,4 26,1 26,2 2 6' 1
1960 26,6 27,3 26 6 26,2
2627 25!5 25,5 24,6 24 1 7 25,8 26!4 26!2 26l0
MOYENNE 26,4 26,7 26,8 26,9 26,4 25,6 25,1 24,3 24,5 25,5 26,2 26,3 25,9
CLINO 26, ... 26 7 27.0 27,0 26,6 25,6 25!1 24,3 2425 25,6 2622 26!3 25! 9
Précipitations en ~ 1951 151 36 28 94 4 79. 887 36 117 594 572 150 66 3210
1952 35 61 181 26 390 926 162 29 545 298 352 63 3068
1953 13 12 117 134 608 428 254 22 100 182 140 208 2218
1954 253 20 302 194 475 330 24 57 227 535 289 138 2844
1955 118 91 154 17 3 596 751 127 82 362 244 183 521 3402
1956 83 17 36 124 441 167 122 23 297 140 166
1957 20 1 167 137. 424 512 49 197 53 220 255 201 2236
1958 217 36 114 323 894 133 14 57 107 86 246 289 2516
MOYENNE 111, 3. 34,3 137,4 150,6 538,4 516,8 98,5 73,0 285,6 284,6 222 '6 212,3 2665,4
CLINO 64 50 98 153 438• 545 109 90 2 57 229 180 170 2383
SAS SANDRA 1951 25,8 25,6 26,6 26,6 26,0 25,1 24,8 23,7 24,6 25,9 26,3 27,1 25,6
Temp. moyenne • c 1952 26,9 27,2 26,8 26~9 26,2 25,3 24,7 23,6 24,3 25,5 26,2 26,5 25,8
Lat. 4° 57' 1953 26,1 26,3 26,5 27 '1 26,2 25,0 25,0 23,7 24,4 25,8 26,4 26,4 25,7
Long. 6° 5 ouest 1954 26,0 26,7 26,4 2(; '3 26,3 24,8 24,0 23,7 24,9 25,3 26,2 26,3 25,6
Alt. 50 mètres 1955 26,2 26,8 27,0 27,1 26,4 25,4 25,1 24,0 24,1 25,4 25,9 25,5 25,7
1956 26,0 26,2 26,7 27 '1 26,0 25,1 24,3 23,7 24' 6 25,2 26,1 26,0 25,6
1957 25,4 26,7 26,6 26,8 26,5 25,1 24,3 23,8 24,4- 25,3 25,9 26,4 25,6
1958 26,9 27,3. 27,2 26,9 25,9 24,2 23,5 23,1 24,2 25,8 26,0 26,0 25,6
1959 24,1
1960 24,1 25 1 25,9 26 7 26,4
MOYENNE 26,2 26,6. 26 4 2~26,2 25!0 2415 23,8 24!5 2 5. 5 2 6,2 26,3 25]7
Précipitations en mm 1951 24 Sl 71 30 265 986 334 8 128 129 159 45 2231
1952 1 54 95 72 345 540 223 56 182 176 330 135 2209
1953 1 50 120 194 428 576 223 31 26 161 266 116 2192
1954 30 9 181 203 132 590 124 14 37 314 128 106 1868
1955 101 10 39 110 566 319 16 15 124 188 147 154 1789
1956 83 17 36 124 441 167 122 23 297 140 166 405 2021
1957 18 8 100 129 232 760 67 22 22 71 260 244 1933
1958 35 25 33 336 631 214 7 8 17 20 174 144 1647
MOYENNE 36,6 28 ~ 1 . 84 4 149,8 380,0 519,0 138,6 22,1 104,1 151,1 203,8 6826 1986,2
II AC-3

ABIDJAN TEMPERATURE MOYENNE • c


Lat. 5°l5'N ANNEE JANV FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC MOYENNE
Long. ~ 5_6' ouest 1951 27,3 27,7 28,1 28,4 27,3 26,5 25,7 24,4 25,9 26,6 27,8 28,4 27,0
Alt. 7 mètres 1952 27.4 28,2 28,5 28 '5 27,9 26,4 26,3 24.6 25,7 26,4 27,3 27,1 27,0
1953 26,6 27,1 27,8 28 '5 27,7 26,2 25,9 24,9 25,9 27,1 28,4 27,6 27,0
1954 26,6 27,9 27,9 27,6 27,6 25,9 24,9 24,6 24,5 25,7 . 26' 9 27,0 26' 4
1955 26,6 27,3 26,8 27,4 26,9 25,9 25,2 23,8 24,7 26,2 26,7 26,2 26,1
1956 25,8 25,7 27' 1 27,6 26,7 25,5 24,9 23,4 24,6 25,8 27' 0 26,7 25,9
1957 25,9 26,7 27,5 27,8 26,9 25,5 24,4 23,9 24 '8 25,5 27,0 27,5 26,1
1958 27,8 27,5 27,7 27,7 26,6 24,9 23,7 23,2 23,7 25,7 27,0 26,8 26' 0
1959 27,1 27,2 27,6 27.9 26,8 26,2 25,0 23,7 24,8 26,2 27,3 26,5 26,4
196.0 26,4 27,1 26 8 26,8 27 2 25,8 25,3 23 7 24,5 26,0 27 0 26,8 26,1
MOYENNE 26,8 ·27,2 27,6 27,8 27,2 25,9 25,1 24,0 24,9 26,1 27,2 27,1 26,4
CLINO 26,7 27,3 27,6 27%8 27,1 2620 25,1 24,0 25,1 26,1 27,2 27! 1 26,5
Précipitations en mm 1951 3 77 49 52 568 724 295 19 55 280 209 6 2337
1952 2 66 !52 46 183 . 560 87 25 185 346 112 117 1881
1953 12 41 232 247 230 593 240 17 34 354 95 117 2222
1954 70 108 186 276 424 739 133 15 18 352 179 175 2675
1955 44 30 108 278 496 817 38 5 77 366 175 200 2634
1956 2 36 287 187 393 779 732 31 23 60 348 253 . 3131
1957 26 31 54 151 389 835 451 11 36 167 103 159 2413
1958 64 50 59 277 511 379 1 10 5 68 128 99 1650
1959 3
1960 3
MOYENNE 25,1 54,9 140,9 190,5 399,3 678,3 247,0 16,6 48,4 249,1 168,6 140,8 2359,5
CLINO 26 42 120 169 366 608 200 34 55 225 188 111 2144
AD lAKE 1951 26,3 25,9 27,2 27,6 26,6 25,7 24,8 24,2 25,3 25,2 26,3 26,9 26,0
Lat. 5°17 1952 26,7 27,4 27,1 27,8 27,0 25,7 24,8 23,9 24,8 25,7 26,1 26,4 26,1
Long. 5°18' 1953 26,6 26,8 27,3 27,4 26,8 25,7 25,0 24,0 25,0 25,9 27,0 26,9 26' 2
Alt., __ 38 .~ètres 1954 26,3 27,0 27,2 27,0 26,9 25,2 24,1 24 '0 24,8 25,6 26,6 26,8 26,0
Temp_._ __ mOyenne. • c 1955 26,2 27,2 26,8 26,8 26,6 25,3 24,6 24,3 24,7 25,5 26,6 26,0 25,9
1956 . 26' 5 27,3 26,7 27,1 26,4 25,0 23,8 23,5 25,9 26,4 26,5
1957 25,8 27,5 27,9 28,0 26,9 25,9 24,6 24,8 25,1 25,5 26,7 27,1 26,3
1958 27,6 27,9 27,9 27,7 26,6 24,8 23,3 23,8 24,8 26,2 26,8 26,6 26,2
1959 24,3
1960 27,1 25,6 26 1 27,4 26 8
MOYENNE 26,5 27%1 27,3 27,4 26,8 25,4 24,4 24,1 2520 25,7 26,7 26,7 26,1
P:i:-.écip_i tl;.\t.ions en .mm 1951 19 142 86 34 605 381 170 33 109 565 235 25 2404
1952 21 37 205 83 231 363 103 19 273 293 278 132 2038
1953 4 54 122 193 222 385 189 15 64 375 75 102 1800
1954 47 98 184 366 322 1081 155 28 69 394 232 60 3036
1955 24 23 !56 202 394 638 147 25 96 276 186 177 2344
1956 35 6 175 143 488 671 347 27 84 201 148 105 2430
1957 58 57 Ill 46 400 615 258 33 64 325 234' 57 2258
1958 30 16 1!8 138 392 254 2 10 22 64 119 87 1252
MOYENNE 29,8 54,1 144,6 150,6 381,8 548,5 171,4 23,8 97' 6 311,6 188,4 93,1 2195,3
II AC-4

GAGNOA TEMPERATURE MOYENNE • c


Lat. 6°8' N ANNEE JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT .SEPT OCT NOV DEC MOYENNE
_Long. 5° 57' ouest 1951 26,9 26,7 27,9 28,1 27,3 26,2 25,6 24,8 26,4 26,6 26,9 26,6 26,7
Alt. 205 mètres 1952 26,4 28,1 27,9 28,0 27,0 26,3 25,0 23,9 25,7 26,7 26,8 26,5 26,5
1953 27,3 27,9 27' 3 28,0 27,5 26,0 25,2 24,6 25,7 26,9 27,9 27,3 26,8
1954 27' 3 28,3 28,1 27,8 27,4 25,8 24,1 24 '2 26,6 26,8 27,7 26,0 2 6' 7
1955 26,1 27,1 26,7 26,7 26,3 25,5 24,2 24,1 25,2 25,6 25,8 25,0 25' 7
1956 25,7 27,1 27,1 26,9 26,1 24,8 23,3 24,0 25,7 25,9 25,7 25,7 25,7
1957 24,6 27,2 27,1 27,2 26,5 26,5 24,6 24,6 25,0 26,0 26,6 26,0 26,0
1958 27,3 27,1 27,1 27,0 26,8 24,6 23,4 24,0 25,4 26,2 26,3 25,5 25,9
1959 24,9
1960 26,8 25 6 26 4 26 3 25 9
MOYENNE 26E5 27! 4 27 2 4 27z5 2629 25,7 24!4 2413 25,7 26,-3 26,ï 2611 26_2
Précipitat1ons en mm 1951 78 161 105 llO 158 186 120 65 189 236 119 4l l568
1952 1 79 66 190 345 292 103 l6 213 127 lOt! 4 1537
1953 6 116 99 90 167 203 297 29 94 146 33 91 1371
1954 llO 61 82 196 136 309 105 58 202 348 220 48 1875
1955 28 38 201 115 234 222 78 61 346 222 67 71 1683
1956 19 26 114 311 202 191 96 47 92 250 116 llO -1574
1957 22 87 128 98 266 252 133 138 151 145 !til 69 1650
1958 72 81 135 237 115 120 18 25 38 187 187 47 l:~G2
MOYENNE 41,9 81,1 116 3 168 4 202,9 221,9 11~ ,8 54,9 1.65 ,6 207,6 125,6 60,1 1565,1
nlliBOI<Rb 1951 27,7 28,0 29,0 29,5 28,1 27.7 26' ~ 25,5 27,0 27,3 27,8 27,5 27,6
Temp. moyenne •c 19 52 27,5 29,2 29,3 29,3 28,0 26 '~; 25,8 24,7 26,3 27,1 27,5 26,7 27,4
Lat. 0° 39' N 1953 27,5 28,5 28' 8 28,9 28,6 2G,B 26,0 25,1 25,9 27,1 28,2 27,5 27,4
Long. 4°42' ouest 1954 27,5 28,9 28,9 27,9 27,7 26,5 24,8 24,6 26,8 26,7 27,7 27,4 27,1
Alt. 1 10 mètres 1955 27,5 28,7 28' 3 28,2 27,7 26,6 25,3 25,3 25,9 26,8 27,5 26,5 27,0
1956 26,6 28,5 28,6 28,2 26,8 25,4 25,6 27,4 27,9 28,4 28,1
1957 27,4 30 '4 29,9 29,7 28,9 28,1 26,5 26,8 27,5 28,4 29,3 29' 1 28,5
1958 29,8 30,1 31,0 30,4 29,7 26,9 25,9 26,2 28,0 28,7 29,0 28,6 26,7
1959 -- 26,2
1960 29 5 27 2 27 2 28]1 28,1
MOYENNE 27z7 29! 0 29,2 29,1 28,5 Ii.L_0_ _ 2 5 ' 8 25 6 26,9 27 5 28 2 27 7 27 ,J_
Précipitations eri mm 1951 9 72 48 30 170 109 50 31 80 184 67 0 850
1952 2 39 64 138 153 136 llO 45 193 175 73 9 1137
1953 1 16 115 70 113 201 287 14 118 155 14 41 1144
1954 18 84 63 326 161 121 32 7 47 144 111 6 '1120
1955 26 101 97 208 324 280 154 32 159 164 30 8 1583
1956 0 29 91 145 238 177 207 21 101 91 63 45 1208
195.7 0 98 90 150 107 95 141 165 135 83 96 56 1216
1958 39 32 39 157 111 181 4 28 149 92 61 17 910
MOYENNE 11,8 58'!!_ 75,9 153,0 172,1 162,5 123,1 42,9 122,8 136,0 64,4 22 ,a 1146,2
II AC-5

MAN TEMPERATURE MOYENNE •c


Lat. 7°23 1 N
Long. 7° 32_' ouest ANNEE JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC MOYENNE
Al t. 339 mètres 1951 24,5 24,8 25,4 26,0 25,4 24,5 23,5 23,0 23,8 24,3 24,7 25,0 24,6
1952 25,5 26,5 25,9 25,4 25,1 .24, 3 22,5 22,1 23,4 24,1 24,3 24,5 24,5
1953 25,8 25,6 25,5 25,9 25,1 23,6 23,0 22,3 23,7 24,5 24,6 24,9 24,5
1954 25,6 26,4 25,6 25,0 25,0 23,7 21,7 22,2 23,8 23,8 24,6 24,8 24,4
1955 25,2 26,4 26,6 26,4 25,9 24,7 23,5 23,6 24,4 24,6 25,2 23,5 25,0
1956 24,3 26,4 25,9 26·, 0 25,8 24,7 22,6 23,0 24,5 24,6 24,6 28,1 25,0
1957 22,9 25,8 26,3 26,2 26,0 25,4 24,2 24,3 24,6 25,1 25,2 24,9 25,1
1958 25,6 25,5 26,8 26,2 2-6,5 24,7 23,1 23,3 25,8 25,5 25,7 24,1 25,2
1959 23,6
1960 26,0 24,7 25 1 24 9 24 6
MOYENNE 24, 9 25,9 26,0 2..2.t2_ 25,6 24,5 23,0 23,0 24,3 24,6 24,9 24., 9 24,8
Précipitations en mm 1956 6 159 83 210 76 228 75 151 267 116 19 44 1434
1957 0 36 99 192 117 221 179 306 402 215 110 27 1904
1958 54 47 86 151 87 156 24 95 385 74 83 29 1271
1959 12 60 218 169 250 ,188 292 126 352 206 32 3 1908
1960 T 33 76 125 91 214 214 479 189 138 27 25 1611
1961 0 0 43 253 150 200 107 95 368 144 7 T 1367
1962 T 52 208 344 78 238 239 212 261 191 148 21 1992
1963 21 112 97 94 281 129 393 229 222 276 60 0 1914
1964 23 24 99 63 114 29 5 157 242 348 105 24 75 1569
1965 31 16 117 27 122 336 156 308 226 110 28 0 1477
1966 T 23 60 137 227 .406 (--------------IncOnnues---------------) 853
MOYENNE 13,4 51,1 107,8 160,0 144.8 237,4 183,6 224,3 302,0 157,5 53,8 22,4 1658,1
CLINO 16 9 61 3 118 1 154,0 159,7 207!5 211,5 261,2 324,8 173,3 57 1 22,8 1768,2
SEGUELA 19 56 0 54 208 89 50 166 97 126 199 89 43
Précipitations en mm
17 1138
1957 9 14 114 68 99 268 342 296 313 236 61 107 1927
Lat. ] 0 _ 58 1 N 1958 115 61 19 60 121 103 2 82 185 110 80 22 960
Long. 6°40' ouest 1959 0 72 llO 76 208 138 137 42 285 57 137 0 1262
Alt. 351 mètres 1960 12 31 120 72 146 203 104 179 366 150 9 48 1440
1961 0 0 8 88 33 158 120 83 288 111 46 23 958
1962 0 57 132 115 159 219 101 311 238 383 145 0 1860
1963 84 120 123 34 222 106 219 202 295 377 116 0 1898
1964 0 8 NE NE NE 124 76 174 213 70 69 0 734
1965 23 25 49 106 134 161 143 273 163 129 NE NE 1206
1966 NE NE 54 97 (----------------------Inconnues--------------------------)
MOYENNE 24 3 44,2 93,7 80,5 130,0 164,6 134,1 176,8 254,5 171,2 7R,4 24,1 1376,4
CLINO 18,3 41,4 102,3 106,6 135,5 137' 4--122,2 166,2 261,5 181,4 56,2 24,8 1353,8
II AC-6

BOUAKE TEMPERÀTURE MOYENNE •c


Lat. 7~.41' N.
Long. 5°2' ouest ANNEE JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC MOYENNE
1951 27,3 27,2 28,3 28,7 27,5 26,8 25,6 25,2 26,3 26,5 27,2 27,8 27,0
Alt. 376 mètres
1952 27,7 29; 0 29,9 29,5 27,6 26,9 25,5 24,6 25,8 27,0 27,2 26,9 27,3
1953 27,9 28,6 28,9 29,4 28,3 26,3 25,4 24,9 26,2 27' s. 27,5 22,4 27,4
1954 28,3 28,9 29,0 28,4 28,0 26,9 24,7 24' 6 26,7 26,7 27,8 27,3 27,3
1955 26,4 26,9 27,0 26,8 26,0 24,9 23,6 23,9 24,5 25,0 26,0 25,2 25,5
1956 26,0 27,2 26,7 27,1 26,3 25,0 23,0 23,7 24,5 25,3 25,8 26,0 25,6
1957 26,2 27,9 27,5 27,0 26,1 25,3 24,1 24,1 24,5 24,8 25,9 25,9 25,8
1958 16,7 27,0 27,8 26,6 26,3 24,2 23,2 23,8 25,2 25,2 25,3 25,2 25,6
1959 23,6
1960 26,6 24,6 25 1 25,8 25 9
MOYENNE 27,1 28.0 28,1 27,9 27,0 25,8 24,4 24,3 25,4 25,9 26,5 26,4 26,4
Précipitations en mm 1956 1 81 . f07 200 127 174 48 98 229 142 31 45 1283
1957 3 85 123 116 234 279 167 215 216 179 78 26 1721
1958 104 65 146 192 79 40 1 19 138 77 140 2 1003
1959 7 105 155 170 190 175 109 48 388 71 55 128 1601
1960 35 29 148 202 22 410 49 136 301 50 16 73 1471
1961 T 0 76 52 114 167 132 27 154 103 15 0 840
1962 0 75 64 146 52 259 44 68 238 75 76 0 1097
1963 92 87 77 116 169 128 194 87 118 245 30 24 1367
1964 22 43 67 107 153 215 115 138 115 70 67 40 1152
1965 28 96 52 129 55 174 103 66 161 119 17 0 1000
1966 0 3 72 186 127 394 ·(------~---------Inconnues----------------) 781
MOYENNE 26,5 60,8 98,8 146,9 120,0 219,5 96,2 90,2 205,8 113,1 52,5 33,8 1264,1
CLINO 18 4 .61 5 120 5 150 2 170,2 193,5 84,8 99,8 222,5 141,0 53,3 34z2 1349,9
II AC-7

ANNEE JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JÙIL AOUT SEPT .OCT NOV DEC TOTAL
BONDOUKOU 1956 0 7l NE 133 131 B9 ·. 55 120 177 B5 24 36
Précipitations en mm 1957 0 10 80 194 164 lB9 130 B2 216 236 105 47 1443
Lat. 8° 3' N 1958 18 7 109 132 78 8B l3 29 126 77 B2 56 Bl5
Long. 2°48' ouest 1959 3 79 140
Alt. 378 mètres 95 91 246 59 29 186 lB9 13 47 1176
1960 62 22 70 193 57 243 .57 B4 179 222 49 16 1254
1961 0 0 46 NE 170 213 35 l 182 65 20 0
1962 0 7 24 NE 2B2 257 56 109 92 81 141 17 NE
1963 34 166 105 129 148 102 192 164 136 345 80 T 1601
1964 58 T 175 89 138 182 30 13 239 103 B4 29 1140
1965 23 45 27 124 208 lB4 14 121 199 126. 5 0 1076
1966 0 8 (0 153 149 26B NE NE ... NE NE__ NE NE NE
MOYENNE lB 0 )G_7 _ _8~16 lJB 146 9 lB7 3 6/l l 75 2 173 2 152 9 60 3 24 8 1163
KAT lOLA 1956 83 91
5 157 . 92 9B 24 B9 203 46 6 14 90B
Précipitations en mm 1957 4 86 32
Lat. 8° 9' N 152 97 154 221 237 311 175 21 94 1584
1958 37 6 67 183 76 WB 0 117 102 37 59 16 910
Long. 5°7 1 ouest 1959 0
Alt. 312 mètres
7 60 93 63 151 94 133 212 79 47 5 944
1960 0 0 54 19h l5B 224 22 146 211 124 45 6 llB4
1961 0 0 37 190 lB2 242 35 31 l6B 72 25 10 992
1962 0 20 23 126 39 2Slt 76 llB 126 78 68 0 92B
1963 36 89 34 19'• IBO 215 250 252 342 263 2B 7 lB90
196'• 0 0 71 70 151 166 23 87 192 63 22 9B 943
1965 39 81 21 185 123 llO 222 159 194 137 25 0 1296
1966 0 0 84 Jlf9 154 NE NE NE NE NE NE NE 0
MOYENNE ll 0 33 8 52,2 153 9 119,7 182,2 96,7 136,9 20~.1 107,4 .. 34,6 25,0 1159,5
BOUNA 1956 0 60 80 217 218 163 72 67 221 0 34.0 46.0 1178,0
Précipitations en mm 1957 14 6 44 125
Lat. 9°16' N
296 355 150 261 417 161 13 0 !B42,0
1958 36 14 48 109 127 235 0 142 334 90 142 0 1277) 0
Long .. 2°59 1 ouest 1959 23 46 127 62 246 277 318 224 391 161 60 0 1935,0
Alt. 316 mètres 1960 0 0 33 221 63 139 98 150 272 136 21 23 ll56,o
1961 0 0 43 109 61 165 59 16 144 56 16 0 669
1~62 0 0 35 169 162 226 138 155 264 98 142 0 l3B9
1963 0 6B 2 96 220 231 226 153 266 224 15 0 1581
1964 0 0 124 103 69 126 142 B2 123 35 75 lB B9l
1965 27 23 15 57 102 26B 194 BJ 152 98 0 0 1019
1966 0 0 20 35 119 NE NE NE NE NE NE NE NR
MOYENNE 9 0 19 7 : 51_,9 118 5 153 0 21B5 139 7 25B 4 51 8 1268 4
133 3 105 9 8 7
II AC-8

ANNEE JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC MOYENNE
KORHOGO 1956 0 17 83 159 146 166 4a 219 243 33 103 0 1217
Précipitations en moi 1957 7 0 140 201 206 135 245 )60 365 )06 ao 0 2045
Lat. 9° 27 1 N 195a 30. 0 109 57 76 53 68 170 Ja5 68 41 0 a 57
Long. 5°38' ouest 1959 2 2 2 95 142 162 182 193 349 36 22 0 1187
1960 3 0 78 194 120 217 Ill )44 443 46 50 99 1705
1961 0 0 4 14 a2 192 a2 17a 199 55 6 0 aJ2
1962 2 7 3 121 aJ 187 176 360 315 133 26 0 1402
1963 9 33 19 Joa 173 234 177 392 201 210 11 0 1567
1964 0 0 49 42 163 202 200 359 234 134 123 65 1571
1965 a2 6 105 35 83 217 192 )22 302 74 0 0 14Ja
1 66 0 52 142 162 NE NE NE NE NE NE NE NE
MOYENNE. 12 3 5 9 5_9,2 106 2 1JO 4 176 5 ~~~,7 283 6 109 5 46 2 16 4 J)a4 0
ODIENNE 195.1 25,6 27,5 29,1 29,1 27,8 26,8 25,6 25,5 26' 1 25,9 25,8 24,6 26,6
Temp. moyenne •c 1952 25,2 27,8 29,1 29,3 27,6 26,4 25,2 25,5 25,3 25,8 26,6 24,6 26,5
Lat. 9°30' N 1953 26,8 28,0 28,8 29,4 28,2 26, 1· 25,4 zs,o 25,4 • 25 ,a 26,6 24,9 26,7
Long. 7°34' ouest 19511 25,6 27,8 29,0 27,6 27,4 25,7 24,a 24,2 25,5 25,5 26,2 25,8 26,3
Alt. 432 mètres 1955 26,3 28,lf 29,0 28,3 28,1 26,9 25,3 25,2 25,6 26,4 27,0 24,9 26,a
'956 25,1 28,3 29,1 29,3 28,0 26,6 25,3 25,8 26,6 26,a 25,6
•957 25,0 27,6 29,3 29,0 28,0 27,3 26,1 25,5 25,6 26,2 26,6 25,a 26,a
1958 27,0 27,7 29,5 29,1 28,1 26,1 24,6 24,4 25,2 25,6 25,6 23,8 26,4
1959 24,4 27,6 29,0 28,6 26,3 25,9 24,5 24,7 25,6 25,5 22,8
'960 25 3 27 5 28,1 26 8 26 9 25 5 24 7 25 1 25 1 25 7 25 3
MOYENNE 22..._L 27 8 29 0 28,]_ 27 6 26 3 25 J 25 1 25 4 25 9 26 2 24 8 26 5
ODIENNE 956 0 43 36 6) 67 209 J4a )44 313 J4a 45 3 1419
Précipitations en mm 957 0 3 96 a5 95 209 254 )09 492 187 107 23 Ja6o
Lat. 9°30' N 95a 75 0 51 66 64 217. 254 2a9 227 114 140 0 1497
Long. 7°34' ouest 959 3 1 28 93 19a 94 367 la6 469 46 a) 9 1577
Alt. 432 mètres 960 0 0 51 NE 105 247 275 244 251 J)a 19 0 NE
961 0 0 5 189 6a 143 329 411 2al 121 24 0 1571
962 0 5 16 93 151 Ja9 Ja4 424 315 156 95 0 162a
963 9 25 64 137. 155 197 252 301 267 352 12 0 1762
964 0 0 52 29 11a 106 345 600 2a7 127 ao 91 1835
965 7 2 36 34 160 216 240 180 446 173 )6 0 1530
966 0 0 79 51 30 115 NE NE NE NE NE NE
MOYENNE a 5 7 2 96,7 a4 0 llO 0 176 5 264 a· 328 a 334 a 156 2 64 1 12 6 1594 2
II AC-9

TEMPERATURE MOYENNE •c
ANNEE JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL ACUT SEPT OCT NOV DEC MOYENNE_
FERKESSEDOUGOU 1951 25,6" 27,3 29,0 28,9 27,7 26,8 25.3 25,7 26,0 26,6 26,.0 24,3 26,6
Lat. 9°35' N 1952. 25,0 27,6 29,2 29,6 28,0 27,2 25.3 25,4 25,3 26,4 27,0 24,9 26,8
Long. 5°12' ouest 1953 26,9 27,7 28,8 29,1 27,6 26, l 25.1 25,4 25,6 26,6 27,2 24,8 26,7
Alt. 323 mètres 1954 25,4 27,9 28,6 28,3 27,6 26,4 25.2 24,8 25,7 26,3 27,0 25,3 26,5
1955 25,7 27,6 28,9 28,8 28,0 26,4 25.2 25,2 25,3 26,4 27,0 26,0 26,7
1956 24,1 28,3 28,1 28,1 27 ,o. 26,3 24.8 25,0 25,6 26,7 26,8 24,7 26,3
1957 24,8 26,7 28,1 28.,2 27,4 26,7 25.9 25,4 26,0 26,4 27,4 26,6 26,6
1958 27,0 27,1 29,3 29,3 28,2 26,3 25.1 25,3 26,3 26-,8 27,2 25,7 27,0
1959 25,2
1960 27 7 26 2 27 2 26 5 25 9
MOYENNE 25 6 27 5 28 8 28 8 27 7 26 5 2'5'.! 25 3 25 8 26 6 26 9 25 4 26 7
FERKESSEDOUGOU 1956" 0 18 111 112 75 87 167 . 163 263 91 109 7 1203
Préci~itcitions en mm 1957 1 12 90 179 216 88 298 450 254 159 16 1 J]6l+
1958 22 0 103 69 122 107 38 85 221 76 78 6 927
1959 1 8 27 75 103 171 126 513 513 62 8 0 1607
1960 2 0 75 166 169 198 282 NE NE 50 NE NE NE
1961 0 0 14 100 110 244 238 87 244 62 15 0 1014
1962 0 T 14 135 94 155 102 376 315 86 45 0 1322
1963 0 46 13 244 83 323 201 355 87 "269 ('. 21 0 1642
1964 0 0 123 113 110 148 256 238 367 76 ·-so 67 1548
1965 0 99 13 90 89 190 250 306 289 108 T 0 1434
1966 0 0 122 54 157 118 NE NE NE NE NE NE NE
MOYENNE 24 8 5 64 1 121 5 120 7 166 2 195.3 285 9 283 7 103 9 38 0 6 1 1396 8
BOUNDIALAI
1
1953 T 23,2 78,2 92,5 176,0 342,2 253.2 472,3 128,3 196,4 77,2 0 1839,5
Lat. 9° 31 N 1954 0 54,0 lOI ,7 117,3 128,8 248,4 262.0 382,4 254,9
Long. 6°28' ouest
202,3 56,9 0 1868,7
1955 0 0 87,8 111 ,6 130,0 366,4 352.5 358,2 131,5 112,3 7,5 76,5 1734,3
Alt. 665 mètres 1956 0 30,7 41-J.,6 39,7 155,2 188,5 187.5 245,2 232,7 94,5 50,5 10,8 1280,0
1957 0 24,o 60,5 36,6 96,8 180,9 429.5 381,7 463,9 202,0 80,3 18,5 1}94,7
·1958 ~ 108,5 T 6,0 139,6 NE NE NE NE NE NE NE NE NE
1964 0 0 10,5 25,3 142,2 173,3 403.·3 479,5 242,1 53,8 20,7 72,0 1622,7
1965 126,9 17,5 6,0 169,5 150,3 294,0 362.5' 423 8 505 4 249 5 0 ·O 2312 5
MOYENNE 16 21 56 93 140 256 308 392 272 166 42 26 1785

c
Il AC-10

COTE.D'IVOIRE INSOLATION. MOYENNE MENSUELLE DANS CERTAINES STATIONS

Lo_calité. Lat •. N Long. Ouest JAN FEV. . MARS AVRIL MAI JUIN JlirL AOUT SEPT. OCT NOV DEC

~· ·7°23 1
7°32' 231,9 213,3 205,2 175,6 179,a 120,6 79,3 75,3 133,9 192,0 1a3,6. 206,0

r
BOUAKE 7°41' 5°2' .la6,1 195,9 202,1 1a4,7 1a4,2 113,6 a5,2 73,0 113;1 164 .. 4 167 ,a 166,1

BONDOUKOU 8°3' 2°48' 22a,7 225,5 239,4 223,3 210,0 162,a 152,4 101,2 117 ,a 1a3,5 203,7 224,1

ODIENNE 9°30' 7° 34 1
247,9 222,5 238,4 215,0 225,3 217,3 1a1,7 145,7 162,6 235,9 233,i 257,3

FERKESSEDOUGOU 9° 35 1
5°12 1
275,7' 252,0 25"/,4 234,9 242,a 215,0 17415 14a,6 169,9 247,0 264,2 265,9
..
•••

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1
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