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LES TEMPLES
GRECS
Justine Audet & kelly-anne maras

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TABLE DES MATIÈRES

∙ INTRODUCTION ....................................................................................... 7
∙ REPÈRES HISTORIQUES .............................................................................. 8
∙ LE SIÈCLE DE PÉRICLÈS - L’ÂGE D’OR DE LA GRÈCE ANTIQUE ................. 9
∙ LES ORDRES GRECS .................................................................................. 10
∙ L’ordre dorique - simplicité et force ................................................. 10
∙ L’ordre ionique - la grâce .............................................................. 14
∙ L’ordre corinthien - l’élégance ........................................................ 17
∙ LES TEMPLES GRECS ................................................................................... 18
∙ LES OLYMPIENS ......................................................................................... 21
∙ L’ACROPOLE ............................................................................................. 24
∙ LE PARTHÉNON ....................................................................................... 26
∙ Les architectes ............................................................................ 28
∙ Son histoire ............................................................................... 29
∙ Données architecturales ................................................................ 32
∙ Perfectionnements optiques ........................................................... 34
∙ Le décor sculpté ......................................................................... 35
∙ Athéna Parthénos ........................................................................ 42
∙ L’ÉRECHTHÉION ....................................................................................... 46
∙ Son histoire ............................................................................... 48
∙ Données architecturales ................................................................ 50
∙ Le décor sculpté ......................................................................... 52
∙ LE TEMPLE D’ATHÉNA NIKÉ - VICTOIRE APTÈRE .................................... 54
∙ Son histoire ............................................................................... 56
∙ Données architecturales ................................................................ 57
∙ Le décor sculpté ......................................................................... 59
∙ MÉTHODES DE CONSTRUCTION ............................................................ 61
∙ CONCLUSION .......................................................................................... 65
∙ SOURCE DES IMAGES ................................................................................ 66
∙ BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................ 76

5
6
6
INTRODUCTION

Le Ve siècle est témoin de l'âge d’or de la civilisation grecque; naissance de la démocratie et


des plus grands penseurs de l’humanité, développement des mathématiques et des sciences.
Cette époque est également caractérisée par un développement des arts sans précédent. Son
architecture, dont les temples apparaissent comme sa forme distinctive, dénote, en plus de
la recherche d’un esthétisme frôlant la perfection, d’une ingéniosité incomparable et d’une
grande compréhension de la relation unissant l’homme à l’architecture.

Faisant preuve d’une rigueur prodigieuse et d’un talent incroyable pour la transposition des
proportions harmonieuses des mathématiques aux bâtiments et d’un savoir-faire technique
impressionnant, les Grecs ont réussi à s’inscrire de façon permanente dans l’histoire. Leur
souhait fut exaucé; l’Athènes immortelle vue le jour.

La présente rédaction tentera d’analyser trois des monuments les plus notoires de cette ère;
le Parthénon, l’Érechthéion et le temple d’Athéna Niké, en étudiant leurs origines, leur
signification ainsi que les méthodes ayant permis à l’homme d’édifier certains des plus beaux
chefs-d’oeuvre de son histoire.

7
7
REPÈRES HISTORIQUES
-3 000
Arrivée des Égéens, peuple indo-européen

-2 400 à -1 400
Civilisation minoenne

-2 000 à -1 200
Civilisation mycénienne

-1 250 à -1 225
Guerre de Troie
ANTIQUITÉ

-1 104
Invasion dorienne

-900
Peuplement de la côte d’Asie
-850
Fondation d’Athènes
-776
Premiers Jeux olympiques

-650
Ordre dorique

-560
Ordre ionique
-546 à –540
Conquête de l'Asie Mineure et des cités d'Ionie par les Perses
-490 à –479
Guerres médiques
-461 à –446
Guerre du Péloponnèse
-447
à –404 (Chute d’Athènes) Début de la reconstruction de l’Acropole d’Athènes
-431
Guerre du Péloponnèse
-447
Périclès meurt de la Peste
-334 à –333
à –262 Conquête de l’Asie Mineure par Alexandre le Grand
-265
Siège d’Athènes
8
88
LE SIÈCLE DE PÉRICLÈS - L’ÂGE D’OR DE LA GRÈCE ANTIQUE

C’est au milieu du Ve siècle que la Grèce antique, et plus spécifiquement la ville d’Athènes,
atteint son apogée. C’est notamment grâce à Périclès, homme d’État, stratège et orateur hors
pair qui propulsera la cité à de nouveaux sommets. Ère de stabilité politique et économique, de
développement de la démocratie, de paix entre les cités grecques et de volonté d’expansion,
elle sera marquée par de grands chantiers publics nous livrant les plus beaux édifices de la
Grèce antique. C’est l’épanouissement des arts et de l’intellectualisme qui est à l’honneur.

Suite à l'assassinat d’Éphialte, homme politique et pionnier du mouvement démocratique, en


461 av. J.-C., Périclès atteint la tête du parti démocratique. Pendant les trente années
suivantes, il sera élu, puis réélu président du Collège des stratèges, c’est-à-dire commandant
militaire et détenteur du pouvoir exécutif de l’État. À partir de 444 av. J.-C., et ce jusqu’à sa
mort en 429 av. J.-C., il sera le dirigeant de l’Empire athénien et imposera ses convictions anti-
spartiates ainsi que ses ambitions impérialistes. On lui doit le vaste programme de
reconstruction de l’Acropole d’Athènes visant à accroître le prestige et la puissance de la ville
afin d’en faire l’emblème du monde grec. En effet, à la suite de la victoire d’Athènes face aux
Perses en 480 av. J.-C., la ville étant en ruine et l’élan de fierté et de patriotisme plus fort que
jamais, Périclès mandata, sous la direction du maître-sculpteur Phidias, les architectes grecs
Ictinos et Callicratès de la reconstruction du Parthénon. L’édification des Propylées sera
également commandée à l’architecte Mnésiclès. Le déclenchement de la guerre du Péloponnèse
par les Perses en 431 av. J.-C. força l’arrêt des travaux sur l’Acropole. Une trêve, de 421 à
413 av. J.-C, permit toutefois de compléter la construction de l’Érechthéion et du temple
d’Athéna Niké, également connue sous le nom du temple de la Victoire Aptère,
respectivement surveillés par les architectes Mnésiclès et Callicratès.

Figure 3
99
LES ORDRES GRECS

Les ordres, en architecture, caractérisent les proportions, les formes et les ornementations de chaque
élément construit en élévation. Les Grecs en distinguaient trois: l’ordre dorique, l’ordre ionique et
l’ordre corinthien. Ces ordres sont codifiés et sont basés sur des règles de proportion arithmétique.

L’ORDRE DORIQUE - SIMPLICITÉ ET FORCE

L’ordre dorique est le plus ancien des ordres grecs, mais Colonne Colonne
également le préféré des Grecs anciens. L’ordre dégage une protodorique dorique
impression de force et de virilité. Il serait apparu sur les terres des
Doriens durant la seconde moitié du VIIe siècle av. J.-C. Il tirerait
toutefois ses origines de l’Égypte ancienne. En effet, le
protodorique, ou encore le prismatique, est considéré par
plusieurs archéologues comme étant le style primitif employé par
les Grecs. La colonne protodorique, la première forme de la Abaque
colonne égyptienne, tout comme la colonne dorique, sont
caractérisées par l'absence de base, un fût de forme tronconique Fût
sur lequel sont creusées des cannelures à arêtes vives ainsi qu’un Fût
abaque de forme carrée. (Voir figure 4). Les Grecs, s’inspirant de Cannelure
leurs ancêtres, chercheront toutefois à améliorer et à perfectionner
la colonne protodorique. L’essence dégagée par les deux colonnes
demeurera cependant inchangée; soit la simplicité et la force.
Figure 4

Crepidoma
Le crepidoma est la structure à niveaux multiples sur laquelle la superstructure des bâtiments grecs anciens
pouvait être érigée. Il tire son nom du grec krepis-idos « chaussure, fondement ». Pour l’ordre dorique, le
crepidoma est composé de trois niveaux permettant l’accès au bâtiment sous forme de marches, soit sur les
quatre côtés des bâtiments ou seulement sur deux. Le niveau supérieur est appelé stylobate lorsqu’elle
supporte des colonnes et toichobate si des murs y reposent. Les niveaux inférieurs se nomment
stéréobates. (Voir figure 5).
Colonne
Selon Vitruve, ingénieur romain du 1er siècle av. J.-C. et auteur du traité « De architectura », la colonne
dorique tire ses proportions du corps humain. En effet, les anciens Grecs avaient découvert que le pied
d’un homme équivaut au sixième de la hauteur de son corps. Ils appliquèrent donc ce rapport à la colonne
afin que sa hauteur soit égale à six fois son diamètre. N’ayant généralement pas de base, elle repose
directement sur le stylobate. Son fût est orné de 20 cannelures creusées verticalement qui se rejoignent au
même point nommé arête vive et son diamètre diminue du quart à la moitié du diamètre inférieur. Il est
parfois également doté d’un entasis, un léger renflement. (Voir p.34). Le fût est surmonté d’un chapiteau
simple de la hauteur d’un demi-diamètre de la colonne et est composé d’une échine, une moulure
convexe, ainsi que de l’abaque, la partie supérieure sur laquelle vient se déposer l’entablement. Un
annelet, une moulure horizontale, marque l’intersection de la courbe d’évasement du chapiteau. Elle est
suivie par un gorgerin, sur lequel les cannelures du fût continuaient parfois. L’astragale, une moulure
horizontale, permet de dissimuler le joint entre le fût et le chapiteau de la colonne. (Voir figure 5).
10
1. Colonne
22 24
2. Entablement 23
9
3. Crépidoma
4. Fût
5. Chapiteau 8 21
6. Architrave 20
7. Frise 7 19
2
8. Corniche
9. Fronton 6 18 25
10. Stylobate
17
11. Stéréobate 16
5 15
12. Cannelure 14
13. Astragale 13

14. Gorgerin
15. Annelet
16. Échine
17. Abaque
1
18. Gouttes
19. Triglyphe
4
20. Mutule
21. Larmier
22. Acrotère
23. Corniche rampante
24. Tympan
25. Métope 12

10
3 11
11
Figure 5
11
L’entablement

L’entablement est la partie située au-dessus du chapiteau de la colonne. Il est composé de l’architrave, de la
frise et de la corniche.

L’architrave porte horizontalement sur les colonnes et est généralement d’une hauteur de trois quarts du
diamètre de la colonne et entièrement lisse. Il tire son origine des anciennes constructions en bois; afin de
soutenir les poutres de traverse, des linteaux s’appuyaient sur les colonnes et pouvaient recevoir la charge des
lourdes poutres. Lors de la transition vers une architecture réalisée en pierre, cet élément fut conservé et c’est
ainsi que l’architrave est née. (Voir figures 6 et 7).

La frise est une bande horizontale destinée à recevoir un décor formé de la répétition d’un motif ornemental.
Pour l’ordre dorique, la frise est composée d’une alternance de triglyphes et de métopes et sa hauteur est égale
au diamètre de la colonne. Les triglyphes sont des ornements en bas-relief formés de blocs verticaux composés
de deux rainures verticales entières appelées glyphes ainsi que de deux demi-rainures. Tout comme
l’architrave, ils puisent leur fondement sur le travail du bois. Ainsi, ils symbolisent les poutres de traverse en
bois qui dépassaient des murs et qui étaient ensuite coupées et recouvertes de plaques de terre cuite et peintes
de couleurs vives à la cire qui protégeaient la charpente de bois contre l’humidité. Les triglyphes sont alignés au
milieu des colonnes et au centre de chaque entrecolonnement. Entre chaque triglyphe, on retrouve une
métope, un panneau rectangulaire aussi long que large décoré de bas-reliefs. (Voir figures 6 et 7).

La corniche, l’élément supérieur composant l’entablement, est un couronnement continu en saillie dont la
principale fonction est d’évacuer l’eau en l’éloignant de la façade afin de ne pas l’endommager. Sa hauteur est
égale au quart du diamètre de la colonne. L’élément le plus important de la corniche est le larmier; il assure
l’écoulement des « larmes » de pluie tout en les éloignant de la façade. La corniche peut être interprétée
comme étant l’entrait des anciennes constructions en bois qui servait alors à réunir les arbalétriers, pièces
posées obliquement et formant un triangle avec l’entrait. (Voir figures 6 et 7).

Fronton

Le fronton est un couronnement composé d’un cadre mouluré, délimité par la rencontre de la corniche
horizontale de l’entablement et des corniches rampantes et d’un tympan. Ce dernier était parfois décoré de
sculptures en haut-relief. (Voir figures 6 et 7).

Fronton
Entrait
=
Corniche

Poutre de
traverse
=
Triglyphe

Linteau
=
Architrave

Figure 6 Figure 7 12
Ornements

La frette ou encore la frise grecque est une décoration couramment utilisée sur les temples d’ordre dorique.
Elle représente un motif continu en forme de labyrinthe. (Voir figures 8).

La sima parcourt les quatre côtés d’un bâtiment y compris le long des pignons. Cet élément est construit en
terre cuite ou en pierre et sert de gouttière. À l’origine, elle avait une forme de bec tubulaire ou semi-
cylindrique, mais fut remplacée par des têtes d’animaux. L’ordre dorique le présentait souvent sous la forme
d’une tête de lion. (Voir figures 9).

L’antéfixe est une ornementation placée sur les toits ou corniche d’un édifice destinée à masquer l’extrémité
d’une rangée de tuiles. L’antéfixe prenait souvent la forme d’un anthème, une plante. (Voir figures 9).

Les acrotères, un socle, également nommé piédestal, étaient également disposés au sommet ou sur les
extrémités d’un fronton. Leur rôle était de soutenir des ornements tels que des statues ou statuettes de pierre.
Le terme acrotère peut également désigner l’ornement lui-même. (Voir figures 9).

Les mutules et gouttes, motifs d’ornementation en forme de tronc de cône, ornaient également l’entablement
dorique. La mutule représentait de façon symbolique la pièce de bois à travers laquelle les chevilles de bois
fixaient le chevron tandis que la goutte reproduisait les chevilles elles-mêmes. Comme plusieurs éléments de
l’architecture grecque classique, ils incarnaient des composantes fonctionnelles de l’architecture de bois et de
terre cuite de l’époque archaïque. (Voir figures 9 et 10).

1. Sima
2. Acrotère
Figure 8
3. Antéfixe
4. Goutte
5. Mutule

1 2

3 4

Figure 9 Figure 10 13
13
L’ORDRE IONIQUE - LA GRÂCE

L’ordre ionique tient son nom de la région d'où elle provient; l’Ionie, une région de la Grèce antique qui est
désormais la Turquie en Asie Mineure. Son année de création demeure inconnue, mais elle se situe aux
alentours de 560 av. J.-C. Son concepteur est Chersiphron, l'architecte du temple d’Artémis à Éphèse, l’une
des sept merveilles du Monde antique.

La colonne ionique s’inspire de la grâce et des courbes de la femme. Plus étroite et plus élancée que la
colonne dorique, celle-ci mesure généralement huit fois son diamètre et excède parfois jusqu’à neuf.
L’ordre ionique est plus flexible que l’ordre dorique, car la colonne offre plus de variantes que sa
prédécesseure. L’ordre s’est précisé au cours des années, mais n’est jamais devenu fixe, il continua à se
transformer au fil du temps. À partir du IVe siècle av. J.-C., l’ordre ionique devient l’ordre de prédilection
du style monumental des temples.

La colonne

Son chapiteau évoque la légèreté avec ses volutes de bandes enroulées en spirale. Trois opinions diffèrent
quant à la nature de son origine. Selon la première, la volute serait inspirée des boucles de la femme qui sont
de chaque côté de son visage. Pour la deuxième, ce serait plutôt une coquille de nautile ou une fougère qui
aurait conduit à cette forme. Finalement, la dernière hypothèse évoque la tête de bélier comme source
d’inspiration. Au centre de la volute, on retrouve un oeil ou un axe. Sur l’échine, on retrouve généralement
une série d’oves et de flèches sculptés qui peuvent également être appelés oves et dards ou boudins et dards.
La hauteur du chapiteau correspond au tiers du diamètre de la colonne. Une autre série de motifs
ornementaux d’anthèmes et de palmettes décore le gorgerin. (Voir figures 11 et 13). Le fût contient
généralement 24 cannelures, plus profondes que celles du fût dorique, séparées par un filet ou arête à
méplat. Celles-ci représentent les plis d’une robe. La colonne ionique possède toujours une base,
contrairement à la colonne dorique, et a habituellement la hauteur de la moitié du diamètre de la colonne.
Elle symbolise les pieds de la femme et se présente sous deux types différents; la base ionique et la base
attique. Elles sont appelées ainsi en l’honneur de la région d'où elles proviennent. La base ionique est
arrondie et est formée par deux scoties, moulures concaves, séparées par des astragales qui sont des petites
moulures arrondies et d’un tore, moulure convexe. La base attique commence à sa base, tout comme la base
ionique, avec une plinthe, une base carrée, poursuit avec un tore, une scotie et un autre tore plus petit que
celui du dessous. La scotie est comprise entre des filets. (Voir figures 12 et 13).

BASE IONIQUE BASE ATIQUE


Abaque
Volute

Oeil
Échine Tore
Annelet
Gorgerin Scotie
Astragale
Figure 11 Figure 12 14
1. Colonne
16 18
2. Entablement 17
9
3. Crépidoma
4. Fût
8 15
5. Chapiteau
6. Architrave 7
2
7. Frise 6
14
8. Corniche
5 13
9. Fronton
10. Stylobate
11. Stéréobate
12. Cannelure
13. Volute
14. Abaque
15. Larmier
16. Acrotère
17. Corniche rampante
1
18. Tympan

12

10
3 11
11
Figure 13
15
15
L’entablement

Au-dessus de la colonne se trouve l’entablement. L’architrave, le niveau le plus bas de l’entablement, se


divise en 3 sections horizontales qui sont légèrement en saillie les unes par rapport aux autres. Au-dessus de
cette dernière, la frise horizontale expose des motifs ornementaux ou des sculptures en bas-relief. Une
rangée de perles et d’oves ou de perles et de pirouettes sépare une rangée de denticules taillés de forme
carrée ou rectangulaire et une rangée d’oves et de flèches. Cet élément fait partie de la corniche, un
élément un peu en saillie du reste de l’entablement. Au niveau inférieur de la corniche se trouve le larmier
qui protège le bâtiment de la pluie. Au-dessus du larmier, repose une doucine souvent décorée par des
mufles de lion ou par des taureaux qui agit comme gouttière. La saillie ainsi que la hauteur de la corniche
équivalent au diamètre de la colonne. (Voir figures 13 et 14).

Le crépidoma

Le crépidoma est identique à celui de l’ordre dorique; les deux niveaux inférieurs se nomment stéréobates
et le niveau supérieur est le stylobate. (Voir figure 13).

1. Entablement 6. Perles et oves


2. Architrave 7. Oves et flèches
3. Frise 8. Larmier
4. Corniche 9. Doucine
5. Denticules

9
4 8
7
6

5
1
3

Figure 14 16
L’ORDRE CORINTHIEN - L’ÉLÉGANCE

L’ordre corinthien ressemble fortement à l’ordre ionique. La différence majeure se situe au niveau de son
chapiteau, qui est végétal. Les proportions s’inspirent d’une jeune fille plutôt que de la femme. Il est le
dernier à être inventé par les Grecs aux alentours de 450 av. J.-C. Cet ordre était simplement décoratif.
Au départ, il ne soutenait aucunement le bâtiment. Il était employé dans les parties secondaires du
bâtiment plus souvent à l’intérieur. Plus tard, l’ordre corinthien sera utilisé de façon structurale et non
plus seulement décorative.

Le mythe reliant l’apparition de la colonne corinthienne est apparu avec la mort de Corinthe, une petite
fille décédée hâtivement. Aimant les vases et les paniers, on en déposa sur sa tombe en son honneur et on
les recouvrit d’une tuile pour les conserver plus longtemps. Un de ceux-ci ayant été placé par hasard en
plein centre d’une racine d’acanthe, les tiges de cette dernière ont poussé tout autour du vase et les coins
de la tuile ont créé une résistance aux tiges qui furent obligées de se recourber en forme de rouleau à leur
extrémité. C’est le sculpteur athénien Callimaque qui découvrit ce panier et s’en inspira pour créer le
chapiteau corinthien. (Voir figure 16).

L’ordre corinthien s’inspire de l’ordre ionique. Il présente une base généralement attique ou ionique, un
fût cannelé, une architrave divisée en trois et des denticules sur la corniche. La frise est aussi présente,
mais possède parfois plus d’ornementations que l’ordre ionique. Elle peut également parfois être lisse. Le
chapiteau corinthien est plus grand que celui de l’ordre ionique ce qui fait paraître la colonne plus délicate
et déliée. Il équivaut au diamètre de la colonne. Les ornementations du chapiteau sont aussi différentes.
On retrouve sur le chapiteau deux niveaux de huit feuilles d’acanthe, une plante herbacée très résistante.
Des tiges se terminent au niveau supérieur par des volutes ou hélices à chaque coin qui supportent
l’abaque. Les faces de l’abaque sont concaves et le centre de chacune de celles-ci contient un anthème. La
première forme de chapiteau contenait une rangée de feuilles d’eau, lotus ou lierre, sous une rangée de
feuilles d’acanthe. (Voir figures 13 et 15).

Abaque
Anthème
Volute

Figure 15 Figure 16 17
LES TEMPLES GRECS

Un temple grec est un type de bâtiment religieux qui est apparu en Grèce antique. Ces temples sont devenus
des chefs-d’oeuvre architecturaux, même s’ils sont désormais tous des ruines. Contrairement à la croyance
populaire, ce n’étaient pas des lieux de culte. La majorité du temps, les rites étaient effectués à l’extérieur. Il
était d’ailleurs interdit d’y entrer, mais ils étaient ouverts au public en de rares occasions. Le temple
d’Apollon, à Delphes (Voir figure 17), fait exception à la règle puisque c’est à cet endroit que l’on venait
consulter la Pythie pour recevoir ses oracles. Les Oracles étaient des prédictions de l’avenir. La fonction
première était d’abriter la statue du dieu pour qui le temple avait été érigé et de recevoir les offrandes
dédiées au dieu. Les premiers temples furent construits aux alentours du IXe siècle av. J.-C. La beauté et la
perfection chez les Grecs étaient présentes lorsque les ratios et les proportions étaient bien appliqués aux
plans et aux élévations. D’ailleurs, le plan des temples était déterminé par la façade puisque celui-ci était
admiré principalement de l’extérieur. La vue extérieure prenait donc beaucoup plus d’importance.

Les matériaux de construction des premiers temples sont les mêmes que ceux ayant servi à la construction
des maisons, ce qui laisse croire que les temples sont issus de l’architecture domestique. Les murs sont en
briques crues recouverts de stuc et déposés sur des soubassements en pierre. Les poutres et la charpente de la
toiture sont en bois et cette dernière est recouverte d’argile. Il ne reste plus de traces de ces constructions
dues au fait de l’utilisation des matériaux facilement dégradables. Au VII e siècle av. J.-C., les premiers
temples de forme canonique font leur apparition. Ils sont bâtis en pierre, leur toiture est à double pente
recouverte de tuiles et ils sont décorés par des sculptures en marbre. Les temples étaient peints de couleurs
vives avec des teintes de couleur bleue, rouge et blanche. Parfois le noir pouvait être utilisé. (Voir figure 18).

La statue, l’intérêt central du bâtiment, est construite de façon à évoquer la beauté ou la puissance de la
divinité. Les plus anciennes représentations, les xoana, étaient construites en bois et par la suite, elles étaient
sculptées dans la pierre ou le marbre et pouvaient être définies plus clairement. Les statues étaient toujours
dotées d’accessoires spécifiques à chaque divinité pour bien les identifier.

Figure 17 Figure 18 18
Le temple grec est appuyé sur le crépidoma. Le stéréobate est le niveau inférieur du crépidoma tandis que le
stylobate est la partie la plus haute et supporte les colonnes. Au-dessus des colonnes se trouvent
l’entablement, puis le fronton et le toit. Des acrotères peuvent décorer le sommet du toit et les extrémités du
fronton. Le fronton, les métopes et la frise étaient les endroits qui offraient le plus de possibilités
d’ornementation sculptée.

La forme périptère d’un temple grec est entièrement entourée de colonnes appelées péristasis. Le terme
pseudodiptère s’applique lorsqu’il n’y a pas de deuxième rangée intérieure de colonnes, mais ayant un
péristyle plus large que le plan de forme périptère. Lorsque la rangée de colonnes est double, le temple porte
le nom de diptère et lorsqu’une seule rangée de colonnes se trouve sur la façade, il est appelé prostyle. Le
terme amphiprostyle désigne un temple comportant une rangée de colonnes à l’avant et à l’arrière, mais
dépourvue sur les côtés. Un temple de forme circulaire se nomme tholos. Le portique contient un nombre de
colonnes précis sur sa façade. Distyle pour un portique à deux colonnes, tétrastyle (quatre), hexastyle (six),
octostyle (huit), ou décastyle (dix). Il est possible de remarquer que toutes les formes contiennent toujours un
nombre pair de colonnes pour éviter qu’il y en ait une au centre afin de créer une impression d’ouverture au
public. Le temple d’Apollon à Didymes est le seul exemple qui contient douze colonnes nommées portique
dodécastyle. (Voir figures 19 et 20).

DIPTÈRE SPEUDODIPTÈRE PROSTYLE AMPHIPROSTYLE THOLOS

Figure 19
TÉTRASTYLE (4) HEXASTYLE (6) OCTOSTYLE (8) DECASTYLE (10)

Figure 20 19
Deux parties forment les temples grecs. Le sékos est la partie fermée délimitée par des murs et le péristyle
est la partie ouverte déterminée par les colonnes. Le plan de forme canonique d’un temple grec comporte le
naos, cella en latin, positionné au centre du sékos et héberge la statue de la divinité. Derrière le naos, séparé
ou dans la même salle, siège parfois l’adyton. C’est une pièce fermée au public réservée à certaines
fonctions, souvent religieuses. Derrière le naos ou l’adyton lorsqu’il est présent, réside l’opisthodome; une
pièce servant de salle au trésor où les offrandes offertes à la divinité étaient conservées. Cette pièce était
parfois fermée par des portes en bronze. (Voir figure 21).

1. Naos (cella) 3. Opisthodome


2. Adyton 4. Pronaos

N
4 1 2 3

Figure 21 Figure 22

L’entrecolonnement est l’espace entre les colonnes. Le pycnostyle est l’espacement le plus rapproché (1 ½
diamètre), le systyle (2 diamètres), l’eustyle (2 ¼ diamètres), le diastyle (3 diamètres) et l’aérostyle
l’espacement le plus éloigné, même qu’il l’était plus qu’il n’aurait dû l’être (4 diamètres). Lorsque la
superficie du temple le permettait, un pronaos était placé à l’avant du naos qui servait d’entrée. L’intérieur
du temple était beaucoup plus simple et avait beaucoup moins d’importance puisque seuls le clergé et
quelques personnes privilégiées pouvaient y accéder. On pouvait toutefois superposer les ordres et créer
ainsi un deuxième niveau en plaçant une colonne par-dessus une autre. Un effet de hauteur pouvait alors se
faire sentir. (Voir figure 22).

L’orientation du temple dépendait de la topographie. Les temples grecs étaient placés de façon à ce qu’il
soient vus de tous les côtés. Si la nature du terrain le permettait, les temples étaient positionnés de sorte que
la statue regarde l’occident (l’ouest) et que ceux qui venaient faire des sacrifices regardent vers l’orient (l’est)
permettant ainsi que les statues paraissent se lever avec le soleil et puissent observer ceux qui leur offrent des
sacrifices. Toutefois, si la topographie ne le permettait pas, il fallait que le temple soit placé de manière à ce
qu’il puisse y avoir la plus grande partie de la ville devant lui ou devant le fleuve s’il y en avait un. S’il était
nécessaire d’aménager un chemin, il devait être placé de façon à ce que les passants puissent regarder la
façade. Les archéologues ont aussi découvert que la date à laquelle la statue recevait les premiers rayons de
soleil de la journée coïncidaient souvent avec la fête dédiée à la divinité.

20
LES OLYMPIENS
La religion occupait une place prépondérante dans la vie des Grecs. Leur religion, polythéiste, était basée sur
la certitude de l’existence d’innombrables dieux. Des rites, chants, compétitions athlétiques, concours de
musique ou de poésie, sacrifices ou encore des sanctuaires étaient pratiqués et édifiés en leur honneur.
Pendant près de deux millénaires, la mythologie grecque a su traverser les époques afin de se rendre à nous.
Ces mythes, encore étudiés de nos jours, continuent de marquer l’imaginaire des hommes.

La religion grecque est le résultat d’une longue évolution, au cours de laquelle elle fut influencée par de
nombreuses religions de civilisations diverses et mariée avec les croyances locales ayant fini par tendre vers le
panthéon des divinités olympiennes accompagné des mythes les entourant. Leur origine se trouve toutefois
aux premiers balbutiements de la civilisation égéenne, les civilisations de l’Âge du bronze en Grèce et au sein
de la mer Égée couvrant des régions telles que la Crète, les Cyclades et la Grèce continentale. En effet, ce
peuple s’adonnait au culte des figures féminines, symboles de la fécondité terrestre. On leur doit, entre
autres, Potnia, la divinité maîtresse de la nature sauvage, qui se transformera éventuellement en Athéna. Ce
sont eux qui accordèrent à chaque composante de la nature une puissance divine. Les Mycéniens donnèrent
le visage définitif à la religion grecque en substituant la domination des divinités féminines par des figures
masculines. Les divinités féminines conservent toutefois une place importante en incarnant chaque aspect de
la féminité. C’est grâce aux épopées d’Homère, le plus ancien des poètes grecs, aux poèmes d’Hésiode ainsi
qu’aux arts picturaux comme la céramique que la mythologie grecque est connue encore aujourd’hui. Ils
sont d'excellents témoignages de la vision du monde dont se faisaient les Grecs d’autrefois.

Chaque cité-État, possédant ses institutions, son armée, ses coutumes, ses lois et son dialecte, préférait
certains dieux et formait son propre panthéon, habituellement constitué de douze dieux et déesses jouissant
d’un pouvoir bien délimité et n’empiétant pas sur le domaine des autres. Selon les mythes grecs, ils
résideraient sur le mont Olympe situé dans le nord-est de la Grèce, d'où l'appellation « Olympiens ». Malgré
les variations dans le choix des divinités à admirer selon la région, l’essence même des différents panthéons
demeure relativement semblable. Ces croyances communes à tous les Grecs sont appelées les
panhelléniques. Ne pouvant pas bénéficier d’un rapport intime avec les dieux immortels et supérieurs, les
hommes devaient se contenter de les adorer et de tenter d’attirer leurs faveurs. « Désireux d'offrir aux dieux des
demeures dignes de leur majesté, dans lesquelles ils aimeront résider au milieu des hommes, les cités grecques rivalisent
d’effort pour bâtir de magnifiques sanctuaires où trônent de colossales représentations. » (Francois Trassard, La vie des
Grecs au temps de Périclès ,2003, p.118). Ainsi, l’importance accordée aux dieux et déesses se reflète à travers
l’architecture de la Grèce antique, notamment à travers les temples, lieux ou sanctuaires où l’on célèbre le
culte des divinités. Construits avec les matériaux les plus luxueux dans des proportions gigantesques, ils sont
destinés à impressionner les dieux afin d’attirer leurs bonnes grâces.

21
OURANOS GAÏA Parthénon le plus commun
chez les Grecs

KRONOS RHÉA

HÉRA ZEUS POSÉIDON DÉMÉTER

Figure 24 Figure 25 Figure 26 Figure 27


Femme de Zeus, elle Chef suprême des dieux Seigneur de la Mer et des Elle assure la Fertilité des
exerce sa dominance de l’Olympe. Il domine Eaux desquelles découlent terres et la Fécondité des
sur le Mariage et la le Ciel et la Terre et est les tremblements de terre. femmes. Elle veille sur les
Maternité. armé de la foudre. Il est armé de son trident. moissons et l’agriculture.

ATHÉNA APOLLON ARTÉMIS HÉPHAÏSTOS

Figure 28 Figure 29 Figure 30 Figure 31


Déesse de la Sagesse. Dieu de la Beauté, Déesse de la Chasse et Dieu du Feu et des
Elle est la protectrice de la Lumière et des de la Nature, elle est arts de la Forge
de la cité d’Athènes. Arts. également associée à la
Chasteté.

APHRODITE DIONYSOS ARÈS HERMÈS

Figure 32 Figure 33 Figure 34 Figure 35


Dieu du Vin et du Plaisir Dieu de la Guerre Messager de Zeus. Il est le dieu des
Déesse de la Beauté Voyageurs, des Marchands et des
Voleurs et protège les routes.
22
22
ZEUS HÉRA ATHÉNA APOLLON

∙ Olympiéion ou temple de ∙ Temple d’Héra (Paestum) ∙ Parthénon ∙ Temple d’Apollon


Zeus olympien ∙ Paestum, Campanie, Italie ∙ Athènes, Grèce ∙ Antalya, Turquie
∙ Athènes, Grèce ∙ Vers 550 à V. 460 av. J.-C. ∙ 447 à 432 av. J.-C. ∙ Vers 500 av. J.-C.
∙ VIe siècle av. J.-C. à 131

Figure 36 Figure 37 Figure 38 Figure 39

POSÉIDON DÉMÉTER ARTÉMIS


∙ Temple de Poséidon ∙ Temple de Sangri ∙ Artémision
∙ Athènes, Grèce ∙ Naxos, Cyclades, Grèce ∙ Éphèse, Turquie
∙ Vers 450 av. J.-C. ∙ Vers 530 av. J.-C. ∙ Vers 550 av. J.-C. à 325 av. J.-C.

Figure 40 Figure 41 Figure 42

HERMÈS APHRODITE HÉPHAÏSTOS


∙ Temple d’Hermès ∙ Aphrodision ∙ Héphaïstéion
∙ Hatra, Irak ∙ Carie, Turquie ∙ Athènes, Grèce
∙ Vers IIIe av. J.-C. ∙ Vers Ier av. J-C. ∙ 449 à 415 av. J.-C.

Figure 43 Figure 44 Figure 45 23


L’ACROPOLE
L’Acropole d’Athènes était occupée dès les environs des années 3000 av. J.-C. et est désormais la
plus célèbre de l’antiquité puisqu’elle forme un des plus majestueux ensembles architecturaux de
l’homme. C’est autour de cette dernière que la ville d’Athènes aurait vu le jour; plusieurs villages
grecs s’y étant réunis, les Athênai formèrent Athènes, au pluriel. Acropole vient du terme akropolis
qui signifie ville haute. Dans le monde Grec, l’Acropole agit comme citadelle ou forteresse et
héberge des temples ainsi que d’autres bâtiments publics. Installée sur des blocs rocheux au coeur
de la cité, l’Acropole d’Athènes domine la ville du haut de ses 150 mètres. Elle était réservée à la
mémoire de la déesse Athéna, protectrice de la ville d’Athènes, et servait aussi de lieu de réunion,
de résidence du chef de la Cité et de lieu de culte. C’était le centre de la vie religieuse et politique,
mais également de fonction militaire. En étant haute perchée, elle pouvait servir de refuge en cas
de guerre. Elle englobe les plus beaux et riches temples de la Grèce antique; l'Érechthéion, le
temple d’Athéna Niké et le Parthénon, qui font la gloire de la cité. Tout autour de l’Acropole, se
trouve l’ásty, la ville basse, qui inclut l’agora, la place servant de marché public située au
croisement des deux rues les plus importantes de la ville.

24
24
2525
LE PARTHÉNON

Trésor construit sous la forme d’un temple et dédié à


la déesse Athéna, le Parthénon, évoque l’immense
beauté et l’harmonie des canons de l’architecture de la
Grèce antique. Intemporel, élégant et d’une pureté
incomparable, il est la représentation pétrifiée de
l’apogée de la civilisation grecque. Ses proportions
merveilleuses, inspirées des unités organiques, et la
qualité de ses décors sculptés en font un des
monuments les plus célèbres et influent de l’histoire
de l’humanité.

« La Terre porte fièrement le Parthénon / Comme la


plus belle de ses pierres précieuses. »
Ralph Waldo Emerson, The Problem (1839)

26
26
2727
Les Architectes

On doit la conception et la direction de la construction du Figure 48


Parthénon aux architectes Ictinos, Callicratès et Phidias.

On ne dispose que de très peu d’informations sur la vie d’Ictinos,


architecte du Ve siècle av. J.-C. On sait toutefois qu’il est l’auteur
du temple d’Héphaistos, temple d’ordre dorique situé à Athènes
encore pratiquement intact. On lui doit également le temple
d’Apollon Epikourios de Bassae, où se trouve le plus ancien
chapiteau de l’ordre corinthien retrouvé. (Voir figures 48 et 49).
Figure 49

Callicratès, architecte athénien du Ve siècle av. J.-C., en plus de sa


collaboration avec Callicratès et Phidias pour la construction du
Parthénon, est le concepteur du temple d’Athéna Niké et des
remparts défendant la ville d’Athènes en la reliant au Pirée, le
principal port de la cité. (Voir figure 50).

Phidias, sculpteur grec ayant vécu de vers 490 à 430 av. J.-C., est
considéré comme le plus grand artiste de l’Antiquité. Sa première Figure 50
oeuvre notable est la statue chryséléphantine, d’or et d’ivoire,
colossale Athéna Parthénos située sur l’Acropole. Il est également
nommé superviseur de l’ensemble du chantier de reconstruction de
l’Acropole entrepris en 447 av. J.-C. Il est le concepteur des
frontons, des 92 métopes et de la frise ornant le Parthénon,
sculptures en haut-relief dévoilant un immense souci de rigueur et
de rythme. Il réalise également la statue chryséléphantine de Zeus
pour le temple dédié au dieu à Olympie, une des Sept Merveilles du
monde antique. Ses oeuvres se caractérisent par un grand souci du
détail et de rigueur. (Voir figure 51).

28
28
Figure 51
SON Histoire
Symbole de la civilisation grecque antique, le Parthénon a su traverser les époques et est, encore de
nos jours, admiré à travers le monde entier. Depuis le début de sa construction en 447 av. J.-C. jus-
qu’aux travaux de restauration débutés deux millénaires plus tard, cette icône du classicisme grec a
subi de nombreuses transformations. Témoin incontestable de 15 siècles d’histoire humaine, c’est à
travers ses composantes qu’il nous livre le récit de son existence.

À la suite de la destruction de l’Acropole par les Perses lors des guerres Médiques (opposant les Grecs
aux Perses) et sous les ordres de Périclès, les travaux de reconstruction du Parthénon débutèrent en
447 av. J.-C. (Voir figure 52). Financé par la ligue de Délos (association des cités grecques alliées
d’Athènes au Ve), le nouveau temple se voulait un reflet de la grandeur d’Athènes. Les colonnes furent
édifiées à partir de 442 av. J.-C. et les portes terminées en 439 av. J.-C. La statue de la déesse Athéna
fut installée en 438 av. J.-C., alors que les frontons furent achevés en 433 av. J.-C. Les métopes de la
frise dorique, complétés en 432 av. J.-C., marquent la fin de la construction de l'emblème de la cité.

Au courant du Ve siècle, le Parthénon est ravagé par un incendie. La charpente du toit en bois brûle et
s’écroule à l’intérieur du bâtiment. La chaleur extrême endommage de nombreux éléments de
marbre, notamment les murs de la cella, les frontons ainsi que les colonnades intérieures qui se fissu-
rent.

-447 Ve siècle
Figure 52
Incendie

Début de la construction
du Parthénon

29
Toujours au Ve siècle, suite à la destruction de la cathédrale d’Athènes par une attaque des Slaves en 582
et 583 av. J.-C., le Parthénon , demeuré vide afin de symboliser la victoire du christianisme face aux
dieux anciens, est transformé en cathédrale. (Voir figure 53). On y ajoute donc une abside (partie
saillante en demi-cercle), un baptistère (chapelle où l'on baptise) au coin nord-ouest ainsi qu’un plancher
de bois entre les deux niveaux de colonnes afin de créer une galerie. On agrandit également l’entrée
ouest afin d’en faire l’entrée principale, puis on aménagea trois portes entre les salles est et ouest. Au X e
siècle, il devient une église dédiée à la Vierge Marie, qui remplacera Athéna comme protectrice de la
ville. On ajoutera des décorations chrétiennes, soit des fresques et des mosaïques. Un clocher sera, par la
suite, aménagé.

En 1456, Athènes est prise par les Ottomans et le Parthénon est converti en mosquée afin de montrer de
façon symbolique le changement politique. Le clocher est transformé en minaret (la tour d’une
mosquée). Les décors antiques et chrétiens sont toutefois conservés. (Voir figure 54).

Les Vénitiens attaquent la ville d’Athènes en 1687, forçant ainsi les Ottomans à se fortifier sur
l’Acropole. Ils utiliseront le naos du Parthénon comme dépôt d’armes et de munitions. Un boulet
vénitien atteint l'entrepôt, faisant exploser la poudre à canon qui y était entreposée. Le toit, les murs
ainsi que 21 colonnes s’effondrent. Plusieurs débris seront pillés et utilisés pour la construction de
maisons. (Voir figure 55).

Ve siècle 1456 1687


Figure 53 Figure 54 Figure 55

Le Parthénon est transformé en Le Parthénon est transformé en Explosion du Parthénon


cathédrale mosquée

30
En 1801 et 1802, Lord Elgin, ambassadeur britannique à Constantinople dépouille les restes du
Parthénon en achetant aux Turcs 12 statues des frontons, 156 plaques de la frise des panathénées ainsi
que 13 métopes de la frise dorique. Ils sont aujourd’hui exposés au British Museum à Londres même si
la Grèce demande la restitution de leurs joyaux depuis longtemps. (Voir figure 56).

En 1893, suite à un important tremblement de terre, un programme de restauration du Parthénon est


entrepris. Sous la direction de l’architecte et ingénieur Nikolaos Balanos, le programme se poursuivra
jusqu’en 1933. En 1980, une deuxième campagne de restauration est débutée afin de corriger les
nombreuses erreurs commises lors des précédents travaux. Sous la supervision de l’architecte Manolis
Korres, on remplace les crampons en fer qui, en s’oxydant, faisaient exploser les blocs de marbre par
des éléments en titane. Les chapiteaux et les tambours des 46 colonnes furent également replacés au
bon endroit. Avant d’entreprendre les travaux, les archéologues durent recenser 100 000 fragments
de marbre jonchant le sol de l’Acropole afin de déterminer, à l’aide de programmes informatiques,
leur emplacement d’origine. Originalement prévus pour s’échelonner sur une période de 10 ans, les
travaux devraient prendre fin en 2020 et auront nécessité un budget de 100 millions de dollars. En
accord avec la charte de Venise (Charte internationale sur la conservation et la restauration des
monuments et des sites), les nouveaux blocs de marbre utilisés pour la restauration du monument
antique sont d’une couleur différente. Ainsi, il est possible de distinguer les éléments d’origine des
ajouts récents. (Voir figures 57 et 58).

1801-1802 1893-1933 1980-2020


Figure 56 Figure 57 Figure 58

Dépouillement du Parthénon par Premier programme de Deuxième programme


Lord Elgin restauration du Parthénon de restauration du
Parthénon

31
Données architecturales

Le Parthénon actuel est construit exactement au même


emplacement que deux anciens bâtiments détruits, soit
l’Urparthénon ou Parthénon primitif édifié au début du VIe siècle av.
J.-C. et le Pré-Parthénon (voir figures 59 à 60) débuté en 500 av. J.
-C. Il repose donc aussi sur la même fondation en bloc de calcaire de
22 couches d’épaisseur, dont certains ont 100 ans de plus que le
Figure 59
Parthénon actuel. (Voir figure 61).

La façade principale s’expose sur le côté est, ce qui est inhabituel


pour un temple. Le temple est de style périptère, donc entièrement
entouré de colonnes et est construit avec le marbre blanc du mont
pentélique. Le dernier niveau du crépidoma, le stéréobate est conçu
en pôros, une variété de tuf tendre. Le péristyle reposait sur un
crépidoma de trois sections de 0,55 mètre chacune et séparé par une
marche de la moitié de la hauteur. Le péristyle est exclusivement
d’ordre dorique et à l’intérieur, dans la salle nommée Parthénon, on
retrouve également des éléments de l’ordre ionique. Une seule Figure 60
colonne corinthienne est construite et elle se trouve directement
derrière la statue Athéna Parthénos, soit directement au centre de
largeur du bâtiment. Les colonnes extérieures et celles qui
délimitaient l’opisthodome étaient identiques, tandis que les
colonnes du naos étaient plus petites. Les colonnes étaient divisées
de 10 à 12 tambours. Le temple en entier faisait 69,51 mètres de
longueur et 30,86 mètres de largeur. La hauteur complète était de
17,5 mètres. La façade contenait plus de colonnes que les temples
de l’antiquité. Elle en contenait huit (octostyle) plutôt que six
(hexastyle) à l’habitude. Son côté le plus long contenait dix-sept
colonnes. Son toit supportait 8 480 tuiles plates de marbre de 50
Figure 61
kilogrammes chacune. (Voir figures 62 et 63).

1. Opisthodome
2. Salle Parthénon

3 3. Statue Athéna Parthénos


1 2 4 5
4. Naos
5. Pronaos

Figure 62
32
L’intérieur des colonnades était divisé en deux parties principales, soit le naos la partie du côté oriental et
l’opisthodome la salle occidentale. La plus grande des deux était le naos qui servait à abriter la statue et
l’autre était la salle appelée Parthénon (littéralement chambre de la vierge), la pièce donnant par la suite
son nom au temple en entier. C’était le lieu de réunion des jeunes filles responsables de la statue d’Athéna
Parthénos. Son accès se faisait par l’opisthodome et l’entrée du naos se faisait par le pronaos. Pour offrir
une plus grande superficie à la pièce devant accueillir la statue de la déesse grecque, le pronaos et
l’opisthodome étaient réduits au maximum. Le naos mesurait donc 30 mètres de long avec une hauteur de
12 mètres laissant 1,5 mètre au-dessus de la statue de la déesse Athéna. La statue était placée dans une nef,
hall allongé et de grande hauteur, délimitée par trois colonnes derrière et neuf colonnes en longueur.
Habituellement, la largeur de la cella était de deux colonnes, mais celle du Parthénon était
exceptionnellement de six colonnes. Une frise continue courait le long des salles faisant 160 mètres de
long. Le plafond était pourvu de caisson en bois. Le chapiteau, les métopes et le tympan étaient étincelants
grâce à la couleur qui y était appliquée. (Voir figures 62 et 63).

1. Superposition des ordres A. Frise


2. Athéna Parthénos B. Métopes
3. Frise des panathénées C. Triglyphes
4. Toit D. Chapiteau dorique
E. Colonne dorique

Figure 63
33
Perfectionnements optiques
Afin de donner une vision de verticalité et d’horizontalité parfaite,
les architectes du Parthénon eurent recours à de nombreux
trucages optiques imperceptibles à l’oeil nu. En effet, toutes les
pièces horizontales étaient bombées en leur centre. Le stylobate
présentait une courbure équivalente au millième de sa longueur, le
centre des marches convexes était donc 6,75 cm plus haut qu’aux
extrémités. L’architrave était également incurvée, son centre étant
12 cm plus bas. (Voir figures 64 à 66).
Figure 64 Sans déformations
Les éléments verticaux n'échappaient pas non plus aux
modifications visant à atteindre la perfection. Les murs de la cella
étaient légèrement inclinés vers l’intérieur et aucune colonne
n’était parallèle. Elles se rencontraient plutôt à un point de fuite
situé à 5 km d’altitude afin de compenser les déformations
optiques dues à la perspective. Elles étaient également bombées de
4 cm au ⅓ de leur hauteur , ce que l’on appelle entasis, car l’oeil
perçoit normalement un étranglement à ce niveau. De plus,
comme les colonnes d’angle sont davantage exposées à la lumière,
ce qui aurait pu les faire paraître plus petites, leur diamètre fut
légèrement augmenté. (Voir figures 64 et 68).

En somme, aucune arête n’était parfaitement linéaire et chaque Figure 65 Avec déformations
bloc était unique et calculé selon des proportions mathématiques
bien déterminées. Tous ces raffinements architectoniques
permettaient de prévenir l’impression d’affaissement et de
lourdeur de la structure. Les façades est et ouest du bâtiment
respectaient également le nombre d’or, une proportion
considérée comme la perfection esthétique et la clé de l’harmonie
d’une oeuvre-d’art. Les concepteurs de cet emblème de la Figure 66
civilisation grecque ne laissèrent rien au hasard. Ils firent preuve
d’une rigueur extrême basée sur la science des mathématiques.
(Voir figures 67).

Figure 68 34
34
Figure 67
Le décor sculpté
En à peine six ans, de 438 à 432 av. J-.C., Phidias et son équipe composée d’artistes au talent
exceptionnel, conclurent la création d’un ensemble de sculptures, considéré encore aujourd’hui,
comme la plus haute expression de l’art grec classique. Ces oeuvres, resplendissantes de couleurs
brillantes autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du temple, élevèrent l’acropole au niveau de
monument incomparable où les arts et l’esprit trônaient en maîtres. L’ensemble de l’oeuvre est
répartie en trois groupes, soit les figures sculptées des deux frontons, les 92 métopes composant la
frise dorique et finalement la frise ionique continue qui courait sur les murs extérieurs de la cella.
La richesse du décor concorde avec la fonction de trésor du temple, édifice où l’on déposait des
objets de valeur. L’on doit à l’artiste français Jacques Carrey (1649 - 1726) les précieux dessins du
Parthénon datant de 1674, peu de temps avant le bombardement des Vénitiens ayant grandement
endommagé le décor sculpté. On peut aujourd’hui s’imaginer ainsi qu’interpréter les sculptures
grâce à ses représentations détaillées.

3535
Frise dorique Fronton

Frise des Panathénées

Figure 70 36
36
La frise dorique

La frise de l’entablement dorique est constituée d’une alternance de triglyphes et de métopes. De toutes
les métopes, panneaux rectangulaires ornés de haut-relief, très peu sont encore en place et ceux ayant
survécu à l’épreuve du temps demeurent grandement endommagés. À l’époque, les métopes de la frise
des temples d’ordre dorique étaient lisses, celles ornées de sculptures aux reliefs prononcés étaient alors
réservées aux trésors, ces petits bâtiments où l’on déposait des objets de valeur. Ceci témoigne alors de la
fonction de trésors du Parthénon. Les personnages représentés sur les métopes appartiennent au registre
héroïque, mais demeurent autant près du domaine de l’humain. Contrairement au décor sculpté sur les
frontons, la scène, où se mêlent naturalisme et idéalisme, illustrée sur les métopes, la distinction entre les
dieux et les humains est nébuleuse. (Voir figure 70).

Est

Les 14 métopes composant la frise est du temple d’Athéna affichent le combat mythique opposant les
dieux de l’Olympe aux géants, fils de Gaïa (la Terre). Cette gigantomachie, se concluant par l’arrivée du
Soleil émergeant de la nuit avec son char afin de célébrer la victoire des dieux, est destinée à glorifier le
succès des divinités olympiennes. (Voir figure 72).

Ouest

La frise ouest, également composée de 14 métopes, représente une amazonomachie. Cette bataille des
Grecs face aux Amazones, une race mythique de femmes guerrières, se veut le symbole du triomphe de la
civilisation grecque face aux envahisseurs. (Voir figure 71).

Figure 71 Figure 72 37
Sud

Du côté sud figurait une scène du combat entre les Lapithes (peuple grec) et les centaures (créatures
monstrueuses mi-homme, mi-cheval) appelée centauromachie. Ces 32 métopes, gravement
endommagées lors du bombardement vénitien de 1687, représentaient la victoire de la civilisation sur
la barbarie. (Voir figures 73 à 75).

Figure 73 Figure 74 Figure 75

Nord

Aussi composée de 32 métopes, la frise Nord présente un Ilioupersis ou Sac de Troie , une épopée
(long poème narrant des exploits mythiques). Ils commémorent la destruction de la ville de Troie par
les Achéens. (Voir figure 76).

Figure 76
38
38
Frise des Panathénées

Une frise continue de 160 m de long sur laquelle figurait non


moins de 360 personnages courrait sur les murs extérieurs de la
cella. Cette ornementation, empruntée à l’ordre ionique (la
frise dorique étant formée d’une succession de triglyphes et de
métopes), est très particulière, car elle se situe au-dessus d’une
architrave dorique. En effet, la superposition verticale
d’éléments de différents ordres n’était pas une pratique
commune à l’époque. Cet élément fait donc exception. Cette
Figure 77
frise, considérée comme l’un des plus grands chefs-d’oeuvre de
l’histoire de l’art, est qualifiée de frise des Panathénées, car elle
représente la fête éponyme célébrée en l’honneur d’Athéna. Cet
événement, connu dans le monde grec en entier, prenait lieu
chaque année dans la ville d'Athènes. Les meilleurs athlètes
s’opposaient lors de compétitions et les vainqueurs recevaient
une amphore (un vase antique à deux anses souvent en terre
cuite) contenant de l’huile des oliviers sacrés dédiés à la
protectrice de la cité. Le dernier jour, une longue procession de
fidèles portait les offrandes destinées à la statue Athéna
Figure 78 Parthénos. La frise débutait à l’angle sud-ouest où deux groupes
de personnages défilaient chacun de leur côté le long des murs
de la cella et cheminaient jusqu’au centre du mur orienté vers
l’est. Ils y étaient accueillis par un rassemblement de dieux
héros. (Voir figures 77 à 80).

Figure 79

Figure 80
39
39
Les frontons

Le fronton, ce couronnement composé d’un cadre mouluré délimité par la rencontre de la corniche
horizontale de l’entablement et des corniches rampantes fournissait un espace idéal pour l’aménagement de
sculptures au relief prononcé. Les tympans, surfaces triangulaires délimitées par les corniches, des frontons
du Parthénon présentaient un décor de personnages divins en haut-relief. Leurs corps, remplis d’énergie,
évoquent des mouvements naturels.

Est

Le fronton est arborait la scène de la naissance d’Athéna. Selon le mythe, suivant les conseils de ses parents,
Ouranos et Gaïa, Zeus , le père d’Athéna, aurait avalé la mère d’Athéna, prénommée Métis et qui était sur
le point de donner naissance. Persuadé que le fils d’Athéna lui volerait l’empire du ciel, Zeus ne vit pas
d’autres options. Au moment de la naissance d’Athéna, son père ressentit un mal de tête effroyable et
demanda à son frère Héphaïstos, le dieu de la forge, d’apaiser ses souffrances. C’est ce qu’il fit en lui
fendant la tête avec une hache, et c’est à ce moment que la protectrice d’Athènes sortit entièrement armée
du crâne de son père. Le fronton, illustrant cette histoire sur l’origine de la déesse, se voulait une mise en
valeur du courage et de la sagesse, ainsi qu’un gage de sécurité pour la cité. Au Ve siècle, alors que le
Parthénon se voyait transformé en église, les pièces centrales du décor furent détruites afin de faire place à
une croix. Aujourd’hui, la majeure partie restante du fronton est exposée au British Museum situé à
Londres. (Voir figures 81 et 82).

Figure 81

Figure 82 40
Ouest

Le fronton ouest , faisant face aux Propylées (entrée monumentale de l’Acropole), présente la querelle
entre Athéna et Poséidon pour l’attribution de la ville qui deviendra Athènes en l’honneur de la déesse
victorieuse. La dispute éclata lorsque Athéna vint planter le tout premier olivier, symbole de paix et de
richesse, près du puits d’eau salée déjà formé par le trident planté dans le sol de Poséidon. Le dieu de la
mer provoqua Athéna en duel, mais Zeus s’interposa et leur demanda de se soumettre à un arbitrage réalisé
dans le but de déterminer quel cadeau était le plus utile aux habitants de la cité. Le conseil, composé des
dieux de l’Olympe, décréta le cadeau d’Athéna plus profitable. Cette scène est vouée à la mise en valeur de
la vocation pacifique et civilisatrice d’Athéna. (Voir figures 83 et 84).

Figure 83

Figure 84 41
Athéna Parthénos

La statue d’Athéna Parthénos, haute de 11,50 mètres, fut la représentation de la déesse triomphante la
plus monumentale de l’histoire. La statue chryséléphantine était une offrande à la déesse de la cité
d’Athènes. Elle ne faisait aucunement l’objet de rites. D'ailleurs, il n’y avait aucun prêtre, n’y prêtresse
connus à cet endroit. Elle était située dans le Parthénon, le temple conçu exclusivement pour l’accueillir.
Sa construction fut terminée aux alentours des années 438 av. J.-C.

Phidias fut le superviseur de l’ensemble des travaux du Parthénon, incluant la statue. Plusieurs artisans,
représentant plusieurs corps de métiers, ont dû se succéder pour réaliser le mannequin, mais Phidias en
fut le principal concepteur. Il devait donc maîtriser tout aussi bien l’art de façonner le métal que le travail
du bois. C’était la première fois qu’un sculpteur travaillait l’ivoire sur une aussi grande échelle.

Le centre est probablement en cyprès, un conifère utilisé notamment pour sa durabilité et son
imputrescibilité, et est recouvert d’ivoire pour la chair et d’or pour les draperies. Le bois provenait d’une
forêt attribuée à Apollon, il se devait donc d’être exploité pour des raisons religieuses. La statue
représentait les critères d’esthétique anciens avec la coiffure qu’elle arborait et proposait des innovations
avec la position d’une de ses jambes légèrement pliée et le genou en avant, une pose inhabituelle pour les
représentations de l’époque. Cette dernière serait probablement placée ainsi pour préserver l’intégrité de
sa stabilité. La présence d’une colonne au centre de la statue demeure une hypothèse avancée par
plusieurs. En effet, même si aucun dessin de Phidias ne fut retrouvé à ce sujet, toutes les répliques de la
statue en possédaient une. La réalisation de la statue a été soigneusement conçue. Le noyau en bois était
trop gros pour entrer d’un seul morceau dans la pièce. Les différentes parties étaient assemblées avec des
chevilles une fois à l’intérieur du naos. L’ivoire était placé en fines couches superposées sur la statue de
sorte qu’il recouvrait une plus grande superficie avec la même quantité du précieux matériau. Les couches
étaient, par la suite, probablement fixées avec de la glu à base de poisson. Pour certaines parties, l’or était
façonné avant d’être placé sur la statue, ou encore fondu à une très haute température et coulé dans un
moule en terre cuite. L’or était ensuite fixé ou probablement cloué à la ronde-bosse. À la toute fin,
l’ivoire était poli afin de faire briller la statue pour la mettre en valeur. Les lèvres, les ongles et les joues
étaient teintés de rouge.

42
42
Figure 85 4343
La ronde-bosse portait un casque et un péplos (tunique féminine de style dorien) légèrement ouvert au
niveau de la jambe pour respecter les critères de l’antiquité. De sa main droite, elle portait la statue Niké,
déesse de la Victoire, grandeur nature (1,80 mètre environ). Sa main gauche tient un bouclier et une lance
avec le grand serpent Érichthonios (quatrième roi légendaire d'Athènes) enroulé sur lui-même. Sur le
devant du bouclier se trouvait la scène d’une amazonomachie sur laquelle on peut identifier Phidias en
vieil homme chauve qui, de ses deux mains, s’apprête à lancer une pierre. Périclès serait aussi présent
juste à côté de lui ce qui fut reproché à Phidias. À l’intérieur de l’armure figure une gigantomachie. On
retrouvait aussi une centauromachie sur les sandales de la déesse. Beaucoup de bijoux ornaient la ronde-
bosse ainsi que plusieurs accessoires. On retrouvait aussi plusieurs représentations d’un gorgonéion, la
tête de la Gorgone Méduse capable de pétrifier les gens par le regard. (Voir figures 86 et 87).

La représentation de la déesse était positionnée sur un piédestal décoré de sculptures en bas-relief d’une
hauteur d’environ 1,5 mètre. Devant la statue, un bassin d’eau huilée prenait place pour garder la statue
en bon état. L’évaporation de l’eau gardait la pièce humide pour garder l’ivoire en bon état et l’huile
laissait une fine pellicule sur l’ivoire l’empêchant ainsi de perdre la teneur en eau dont il avait besoin tout
en lui donnant du lustre. (Voir figure 85 à la page 43).

1. Phidias
2. Périclès
3. Gorgonéion

1
2

Figure 86 Figure 87 44
La statue était sculptée de façon à ce que l’on puisse facilement retirer l’or afin de le faire fondre si
le besoin se faisait sentir. C’était en fait une réserve financière pour les Grecs. En effet, le poids de
l’or était d’une cinquantaine de talents (unité de masse) soit l’équivalent de 1,3 tonne. La statue
entière valait environ 704 talents, ce qui équivalait à 200 trières, des navires de combat tout
équipés. (Voir figure 88).

Les copies de la statue d’Athéna Parthénos sont nombreuses. En effet, au moins soixante-neuf
répliques sont connues. Entre autres, une réplique grandeur nature construite sur une armature
d’acier et d’aluminium avec un mélange de plâtre et de fibre de verre a été réalisée par le sculpteur
américain Alan LeQuire pour le Parthénon de Nashville. Plusieurs répliques miniatures ont été
réalisées en simplifiant les traits, l’échelle l’obligeant. (Voir figure 89).

Figure 88 Figure 89 45
46
46
ÉRECHTHÉION
Bâtiment sacré célébrant à la fois la toute-puissance des dieux de
l’Olympe et la mémoire des figures emblématiques de la ville
d’Athènes, l’Érechthéion est considéré comme l’édifice le plus sacré
de l’Acropole par les Athéniens. Regroupant les reliques les plus
vénérées et construit sur le site mythique de l’affrontement entre
Athéna et Poséidon pour le contrôle de la cité d’Athènes, il exprime
le lien étroit unissant l’homme à son passé.

4747
SON Histoire

Construit entre les années 421 et 406 av. J.-C., l’Érechthéion, réunissant les reliques les plus anciennes
et les plus sacrées d’Athènes, fut le dernier temple à être construit sur l’Acropole. (Voir figure 91).

Son architecte demeure inconnu, car certains citent Philoclés, Callicatrès ou Mnésicles, mais aucun
consensus ne fut atteint. Les travaux se firent toutefois sous la supervision de Phidias, maître sculpteur,
comme ce fut le cas pour tous les bâtiments de l’Acropole.

Il se situe à l’endroit exact où Athéna et Poséidon, dieu de la Mer, se seraient disputés. Les dieux
voulant tous deux la possession de l’Attique auraient positionné leur offrande dédiée au peuple à cet
endroit. Les Athéniens auraient préféré l’olivier d’Athéna plutôt que le puits d’eau salée de Poséidon.
Le temple, consacré aux deux dieux, témoigne de leur réconciliation. Le temple que remplace
l’Érechthéion est le temple d’Athéna Polias qui fut détruit en 480 av. J.-C. par les Perses pendant les
guerres médiques. Il se trouvait entre le Parthénon et l’emplacement actuel de l’Érechthéion.

421 av. J.-C. Ve siècle VIIe siècle


Figure 91 Figure 92 Figure 93

Construction de l’Érechthéion Incendie dans l’Érechthéion Érechthéion transformé


en église byzantine

48
La construction commença lors de la trêve de Nicias, le traité de paix mettant fin à la guerre entre Athènes
et Sparte et qui marqua le début de la guerre du Péloponnèse. La démocratie fut, au même moment,
remplacée par la tyrannie des Trente. Ultérieurement, la cella ouest fut modifiée entre les années 377 et 27
av. J.-C.

Au cours de son histoire, l’Érechthéion fut saccagé à de nombreuses reprises, d’où le fait qu’aucune
représentation de l’aménagement intérieur n’est identique. Il a d’abord été incendié au Ve siècle (voir figure
92), et fut ensuite aménagé en église byzantine au VIIe siècle. (Voir figure 93). On y déplaça alors plusieurs
murs. En 1463, il servit d’hébergement à l’un des commandants turcs et le portique nord fut muré. (Voir
figure 94). Un tir en 1827, lors d’un bombardement, endommagea le temple; ce qui entraina
l’effondrement du plafond, tuant ainsi tous les occupants dont Yannis Gouras, figure marquante de la guerre
d’indépendance grecque. (Voir figure 95). Les célèbres Caryatides, endommagées par la pollution, sont
désormais protégées au musée de l’Acropole et remplacées sur le bâtiment par des copies exactes en 1979.
(Voir figure 96). Une de celles-ci se retrouve au British Museum, pillée par Lord Elgin, en 1800, voulant la
vendre à son gouvernement. Cet ambassadeur britannique a d’ailleurs dépouillé plusieurs pièces du temple.

1463 1827 1979


Figure 94 Figure 95 Figure 96

Érechthéion servant de refuge Bombardement détruisant Transfert des


l’Érechthéion Caryatides au
musée de
l’Acropole

49
Données architecturales

Situé à la gauche du Parthénon, ce temple d’ordre ionique présente une architecture complexe. Dictée
par les nombreuses contraintes spatiales, topologiques et fonctionnelles, son architecture se distingue
des plans classiques des temples rectangulaires de l’époque. Il serait situé à l’endroit même où la
fameuse lutte entre Athéna et Poséidon pour le contrôle de la cité d’Athènes. Ce bâtiment, à la fois
tombeau et sanctuaire, n’était pas dédié à une seule divinité.

Afin de pallier au terrain accidenté, l'Érechthéion était construit sur deux niveaux et ses portiques
étaient placés à des niveaux différents. Les côtés nord (voir figure 98) et ouest (voir figure 99) du
bâtiment furent donc construits trois mètres plus bas que les côtés sud (voir figure 100) et est (voir
figure 97). Il était composé d’un corps principal, de trois portiques ainsi que de plusieurs annexes. Le
corps principal, divisé en quatre parties, sa plus importante étant la cella d’Athéna Polias située à l’est
où l’on retrouvait une image en bois de la déesse. On accédait au sanctuaire par un pronaos délimité par
six colonnes, également situées du côté est. Séparées par un mur plein situé deux mètres en contrebas à
l’ouest de la cella d’Athéna, se trouvaient la cella de Poséidon et celle d'Erechthée, pièce qui donna son
nom au bâtiment en entier. Sixième roi légendaire d’Athènes, il serait le fils d’Erichthonios, lui-même
fruit d’une union controversée entre Athéna et Héphaistos. C’est dans le sanctuaire de Poséidon que
l’on pouvait apercevoir la mythique marque laissée par le trident du dieu de la Mer à même le roc et
d'où une source d’eau salée serait apparue.

Figure 97

Figure 98

Figure 100

Figure 99 50
Il était possible d’accéder aux deux
sanctuaires par un pronaos, du côté
ouest. Le portique nord, délimité
par quatre colonnes en façade et
deux latéralement, aurait, selon la 7 8
légende, une roche marquée par la
foudre de Zeus. (Voir figure 101).
5
3
La tribune sud, la plus célèbre
10 6 1
d’entre toutes, était formée par six 2
caryatides, support architectonique 12 4
11
représentant une femme. Elles se
trouvaient au-dessus du tombeau de
Cécrops, roi-serpent et fondateur
9
d’Athènes. Cette créature hybride
entre un homme et un serpent, était Figure 101
également le héro mythique ayant
appris aux hommes à se réunir en 1. Cella d’Athéna Polias 7. Portique nord
cités. (Voir figure 101).
2. Pronaos 8. Marque de la foudre
3. Cella de Poséidon de Zeus
Situé à l’ouest de l’Érechthéion, le 9. Tribune sud
Pandroséion, sanctuaire en 4. Cella d’Erechthée
l’honneur de la fille de Cécrops 5. Marque du trident de 10. Pandroséion
(Pandrose), abritait une statue de Poséidon 11. Olivier d’Athéna
Zeus et le fameux olivier offert par
6. Pronaos 12. Statue de Zeus
Athéna aux citoyens de la ville.
(Voir figure 101).

La construction du bâtiment sacré


ne fut jamais complétée. À l’origine,
le complexe devait occuper une
superficie deux fois plus élevée et le
plan était prévu pour être
symétrique.

Figure 102
5151
Le décor sculpté

L’Érechthéion représente l’une des formes les plus raffinées de l’ordre ionique. Élégant et finement
décoré, il présente une belle unité au niveau architectural. Sa frise fut réalisée en marbre bleu d’Eleusis.
(Voir figure 104). Quatre colonnes engagées (partiellement encastrées dans le mur) agrémentent le
mur ouest du corps principal du temple. (Voir figure 105). Des corbeaux en S (élément en sailli du
mur) supportaient la corniche au-dessus de l’entrée du portique nord. (Voir figure 103).

Figure 103 Figure 104 Figure 105


L’élément décoratif faisant la renommée du bâtiment est son
portique dit des Caryatides. Cette intrusion de la figure
humaine dans l’architecture révèle l’importance croissante
accordée à l’homme. Les six jeunes femmes, remplaçant les
colonnes, agissent comme élément structural en soutenant
l’entablement ionique. Leur beauté, leur véracité ainsi que
leur singularité (chacune d’elles est différente) les propulsent
au rang de véritables oeuvres-d’art. Les nombreux plis des
vêtements des caryatides rappellent les cannelures des
colonnes. (Voir figure 106).

Figure 106
52
52
Les hypothèses concernant leur origine sont
nombreuses. Selon Vitruve, elles rappelleraient
les femmes de la ville de Karyes, qui s’était
alliée aux Perses. Après la défaite des Perses,
les hommes et les enfants furent tués et les
femmes réduites en esclavage et obligées de
porter les fardeaux les plus encombrants. Les
caryatides représenteraient donc une mise en
garde; le sort des cités s’alliant aux adversaires
d’Athènes était clair.

Une autre supposition suggère plutôt que les


sculptures seraient inspirées des jeunes filles de
Laconie qui dansaient, une fois l’an, en
l’honneur d’Artémis Karyatis (représentation
Sparte de la déesse).

La dernière conjecture propose plutôt que les


colonnes anthropomorphiques soient un rappel Figure 107
de l’erreur commise par les trois filles de
Cécrops; mandatées par Athéna de garder la
corbeille contenant le roi-serpent Erichtonios,
elles furent prises de panique en ouvrant le
panier et se jetèrent du haut de l’Acropole,
obligeant ainsi Athéna à prendre soin du
nouveau-né. On raconte que des cérémonies
durant lesquels des enfants devaient porter des
corbeilles sans en connaître leur contenu
rappelaient cet évènement. La partie sculptée
avec des motifs d’ove et de flèches situées
entre l’abaque et la tête de la caryatide
représenterait donc une corbeille. (Voir figure
108). Figure 108

53
54
54
TEMPLE D’ATHÉNA NIKÉ ou VICTOIRE APTÈRE
Temple érigé à la mémoire de la victoire de la toute-puissante Athènes face
aux Perses lors des guerres médiques, ses petites dimensions ne le privent en
rien de son élégance. En ayant recours à une combinaison harmonieuse de
lignes, les Grecs ont réussi à y faire naître une sensation de grandeur, là où
l’énormité des masses n’était pas à l’honneur.

55
55
SON Histoire

Suite à la victoire des Athéniens sur les Perses, lors des guerres médiques, les Grecs ont édifié le temple
d’Athéna Niké, aussi appelé temple de la victoire Aptère, pour honorer la déesse Athéna Victorieuse. Le
temple possède deux noms manifestant chacun la victoire, « niké » en grec ancien. Le temple d’Athéna
Niké est le symbole du désir d’Athènes de devenir la cité-État la plus importante du monde grec antique.
C’est grâce à la découverte d’une stèle, qui est aujourd’hui au musée de l’Acropole, que l’on peut affirmer
que le concepteur du temple d’Athéna Niké fut Callicratès, architecte ayant également travaillé à
l’édification du Parthénon. (Voir figure 110). Construit en 421 av. J.-C., il a été bâti avant les Propylées.
Plusieurs répliques furent réalisées à la même époque. Au XVIIe siècle, le temple fut complètement démoli
par les Ottomans pour construire un mur de défense. (Voir figure 111). Reconstruit au moins trois fois
depuis sa construction, les morceaux restants du temple sont désormais à leur endroit d’origine. Il manque
toutefois les frises nord et ouest puisqu’elles ont été pillées par Lord Elgin au début des années
1800. (Voir figure 112). Des travaux, réalisés en 1936, ont permis de trouver des vestiges de l’antiquité
sous le temple. (Voir figure 113). En 1998, la frise restante fut transférée au musée de l’Acropole et sur le
temple se trouvent désormais des moulages en terre cuite. (Voir figure 114).

421 av. J.-C. 1800 1998


Figure 110 Figure 112 Figure 114

Construction du temple Dépouillement du temple Athéna Frise du temple Athéna Niké


Athéna Niké Niké par Lord Elgin transférée au musée de
0 l’Acropole

Démolition du temple Athéna Niké Travaux effectués au temple


par les Ottomans d’Athéna Niké

Figure 111 Figure 113


XVIIe siècle 1936
56
Données architecturales
Petit temple d’ordre ionique accessible par l’aile sud des Propylées (entrée monumentale de l’Acropole), le
temple d’Athéna Niké fut érigé afin de commémorer la victoire d’Athènes sur les Perses lors des guerres
médiques. Il est érigé sur un promontoire fortifié de l’Acropole sur un socle le mettant en évidence. À
l’époque de la Grèce antique, il était le seul endroit sur l’Acropole d'où la mer Égée était visible.

Le temple est de style amphiprostyle, c’est-à-dire qu’il possède une rangée de colonnes en façade avant et
arrière, mais en est dépourvu sur les côtés. Ses portiques est et ouest sont tétrastyles, ce qui signifie qu’ils
sont formés de quatre colonnes. Ces dernières, hautes de quatre mètres, soit sept fois leur diamètre,
délimitent le pronaos, à l’avant, et l'opisthodome, à l’arrière. L’entrée de la cella est marquée par deux
piliers monolithiques. L’espace entre les piliers et les murs était fermé par des grilles, permettant ainsi
d’apercevoir la statue de culte représentant Athéna-Niké, c’est-à-dire Athéna Victorieuse, au fond de la cella
en tout temps. La cella, surélevée de trois marches, était la seule pièce composant le temple. La petitesse du
bâtiment lui confère un style plus délicat que les bâtiments imposants; supportant peu de charges, le fût des
colonnes pouvait être aminci et insuffler de la légèreté au monument. Il hérita également de la grâce et de
l’élégance de l’ordre ionique. Le temple était entouré d’un parapet d’environ un mètre de haut sur ses côtés
nord, sud et ouest afin de prévenir les chutes du haut du promontoire. (Voir figures 105 et 116).

Frise

Pilier

Colonne
ionique

Crépidoma

Figure 115
5757
Opistodome

Cella

Pronaos

Figure 116

58
58
Le décor sculpté

Le temple d’Athéna Niké est un des plus merveilleusement orné de


tous les temples de l’Acropole d’Athènes. Sa frise qui parcourt tout le
bâtiment illustre, en bas-relief, Athéna parmi les dieux, du côté est,
ainsi que la rivalité entre les Grecs et les Troyens, des scènes typiques
de l’antiquité. La victoire contre les Perses est représentée sur le côté
sud. On retrouve aussi une célèbre scène de Niké attachant sa sandale.
(Voir figure 117). Le décor sculpté fut réalisé par l’élève de Phidias, à
l’atelier d’Agoracritos. On ignore tout des frontons, car ils n’ont pu
traverser les époques afin de se rendre jusqu’à nous. L’hypothèse
serait que le fronton oriental représentait une gigantomachie et que le
côté opposé serait une amazonomachie. Le toit est aussi en piteux état,
mais on peut encore identifier le plafond à caissons et des traces de
rosace métallique. (Voir figures 118 à 121). Figure 117

Figure 118 Figure 119

Figure 120 Figure 121

La statue culte du temple d’Athéna Niké située dans le naos était


réalisée en bois (xoana). Elle représentait Athéna Victorieuse avec
dans sa main droite, une grenade, et dans sa gauche, un casque
représentant son caractère guerrier et pacificateur. Elle ne portait
pas d’ailes d’où le nom du temple de la victoire aptère, sans ailes.
Selon certains, elle était dépourvue d’ailes afin que la victoire soit
incapable de s’envoler et demeure éternellement à Athènes. (Voir
figure 122).

Représentation en marbre
du xoana originel
Figure 122 59
Figure 123
60
60
MÉTHODES DE CONSTRUCTION

Il est difficile pour l’homme moderne de concevoir de quelle


façon les Grecs anciens ont réussi à ériger des monuments
d’une immense ampleur. Même aujourd’hui, avec tous les
moyens technologiques dont nous disposons, ce type de projet
semble relever de l’impossible. Pourtant, le défi colossal fut
relevé avec brio par les architectes et travailleurs de la Grèce
antique, il y a de cela plus de 2000 ans. Ils firent alors preuve
d’une ingéniosité incomparable ainsi qu’un esprit des plus
rigoureux.

Le marbre utilisé pour la construction des monuments de Figure 124


l’Acropole provient entièrement d’une carrière du Pentélique,
montagne de l’Attique située à 17 km de la ville d'Athènes. Ce
matériau d’une blancheur presque incandescente et d’une
extrême pureté devait être extrait à la main, avec seulement
quelques outils rudimentaires tels que des leviers, des coins de
fer ou encore des mailloches. La construction du Parthénon à
elle seule requit 230 000 tonnes de marbre. On estime
qu’environ 70 tonnes devaient être extraites par jour. (Voir
figure 124).
Figure 125
Les blocs pouvant peser jusqu’à dix tonnes devaient être
transportés manuellement jusqu’au pied de l’Acropole puis
hisser en son sommet. Pour parcourir ce trajet, les blocs de
marbre étaient fixés sur des pivots centraux à l’intérieur d’un
cadre en bois circulaire. Le tout pouvait ensuite être attelé à un
groupe d’une trentaine de mules, pour les pièces de grosseur
moyenne, afin d’être transporté jusqu’à la ville. Ce trajet
devait prendre environ une journée complète. Une pente très
lisse d’environ dix degrés, dont on peut encore aujourd’hui
apercevoir quelques vestiges, permettait de hisser les blocs au Figure 126
sommet de l’Acropole. (Voir figure 126).

Un ingénieux système de téléphérique facilitait l’ascension de


la rampe; une poulie en bois solidement ancrée au sol était
placée à son sommet. Une corde épaisse, dont une extrémité
était reliée à la charrette transportant le marbre et l’autre fixée
à une deuxième charrette remplie de retailles de marbre non
utilisées, passait dans la poulie. Le chariot transportant les
gravats servait donc de contrepoids tout en permettant de
déplacer facilement les déchets encombrant le site. (Voir figure
127).
Figure 127

61
Arrivés sur le chantier, les blocs étaient soulevés puis déposés à
l’aide d’une grue rudimentaire en bois dans un alignement parfait
grâce à des protubérances, saillies en forme de bosse. Cette
découverte fut possible grâce aux Propylées, jamais terminés dont
certaines protubérances sont toujours visibles. Une fois la colonne
entièrement montée, les cannelures étaient sculptées à l’aide d’un
burin, puis le tout était poli. (Voir figures 128, 129 et 132).

Aucun mortier n’était utilisé pour assurer l’adhérence des blocs


entre eux. Les blocs étaient plutôt assemblés grâce à des broches
métalliques, de fer ou de bronze, posées dans des logements plus
grands que la pièce elle-même. Le tout était ensuite scellé de
manière hermétique avec du plomb fondu afin d'empêcher la
broche de rouiller. Le plomb étant plus souple que le fer, il
absorbe la tension et permet également au bloc de marbre de se
déplacer. (Voir figure 130).

Au niveau des tambours des colonnes, on utilisait plutôt un


système de clavette et deux demi-cubes en cèdre (appelé système Figure 128
à empolia et polio) qui permettait la création d’une articulation
flexible. À la manière d’une colonne vertébrale, la colonne
pouvait trembler, mais demeurait dans l’axe. Étant situés dans
l’une des zones sismiques élevées, ce système antisismique est la
clé de la longévité des monuments de l’Acropole. N’eussent été
des pillages répétitifs et des bombardements, ils nous seraient
parvenus quasi intact. (Voir figure 131).

Figure 129

Figure 130 Figure 131 Figure 132


62
La logique de construction employée par les Grecs de
2
l’antiquité peut nous sembler inversée; on construisait en
premier lieu le sanctuaire, le naos, puis on le ceinturait d’un
péristyle. (Voir figure 133). On employait également un type 2 1 2
de construction modulaire. Les dimensions d’un élément en
particulier étaient déterminées, le triglyphe dans le cas du
Parthénon, puis on appliquait ce module à l’ensemble du 2
bâtiment. Le nombre de modules permettait de proportionner Figure 133
la hauteur, la largeur, l’entrecolonnement et bien d’autres
éléments du bâtiment. Ce principe permettait d’atteindre
l’eurythmie, une beauté harmonieuse résultant d’un 1. Naos
agencement harmonieux et équilibré de lignes et de formes. 2. Péristyle

Les nombreuses corrections optiques permettaient, non


seulement de rechercher une harmonie esthétique parfaite,
mais procuraient également de nombreux avantages
techniques. En effet, la courbure du crépidoma permettait un
écoulement des eaux plus aisé et l’élargissement des colonnes
d’angle renforçait l’ensemble de la structure. (Voir figure
134). Par contre, comme aucun bloc de marbre n’avait les
mêmes dimensions, la taille de ces derniers s’avérait être une
tâche beaucoup plus délicate et nécessitait énormément de
temps. Les blocs étaient taillés avec une telle précision que les
blocs s’assemblaient de façon étanche. L’étanchéité était telle
que des blocs de bois du système à empolia et polio vieux de
2400 ans furent retrouvés intacts. (Voir figure 135). Le joint Figure 134
entre les tambours des colonnes en devenait presque
imperceptible. Comme le marbre était poli et devenait très
lisse, on ajoutait une résine ainsi que de la cire d’abeille aux
pigments afin que la couleur adhère adéquatement sur la
surface.

Figure 135
63
Figure 136 64
64
CONCLUSION

Les Grecs anciens, qui aimaient l’art pour l’art, étaient les champions absolus pour inventer des
histoires afin de s’expliquer le monde dans lequel ils vivaient. Leur architecture, mise au service de
leurs désirs de grandeur et d’obtention de la bénédiction des dieux, est devenue un véritable
modèle de l’époque classique. Considérée comme l’une des oeuvres les plus influentes de
l’histoire de l’architecture, l'Athènes de Périclès, fascine encore de nos jours. Pas moins de deux
millénaires de culture occidentale furent influencés par cette architecture ayant transformé l’art de
bâtir ainsi que le rapport de l’architecte à son oeuvre. Les bâtiments ne sont plus destinés
seulement qu’à abriter, mais deviennent une véritable représentation de l’histoire de l’homme.

« Depuis des temps immémoriaux, l’architecture a aidé l’homme à donner un sens à son existence. Grâce à elle,
l’homme a acquis un équilibre dans l’espace et le temps. L’architecture traite par conséquent de choses qui vont
au-delà des besoins pratiques et de l’économie. Elle revêt des connotations existentielles dérivant de phénomènes
naturels, humains et spirituels. »

Christian Norberg-Schulz, La signification dans l'architecture occidentale (1974)

6565
SOURCE DES IMAGES

 Figure 1. (Page 1) VUE D’ENSEMBLE DE L’ACROPOLE | Sally. (2015). [image en ligne]. Repéré
à : http://www.topito.com/top-merveilles-monde-aujourdhui
 Figure 2. (Page 6) PARTHÉNON | Audet, J. (2017). [photographie].
 Figure 3. (Page 9) STATUE DE PÉRICLÈS | n.d. (n.d.). [image en ligne]. Repéré à : https://
i.pinimg.com/originals/f1/c3/d2/f1c3d23fc787203211ff264268fb62f7.jpg
 Figure 4. (Page 10) COLONNES PROTODORIQUE ET DORIQUE | Audet, J. (2017). [dessin
informatique].
 Figure 5. (Page 11) ORDRE DORIQUE |Vier, N. (2005). [image en ligne]. Repéré à : https://
fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_dorique
 Figure 6. (Page 12) CONSTRUCTION EN BOIS | Rikam. (n.d.). [image en ligne]. Repéré à :
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78
79
LES TEMPLES GRECS

Cet ouvrage vous permettra de découvrir, en plusieurs facettes,


certains des monuments les plus admirés de l’architecture
classique de la Grèce antique; le Parthénon, l’Érechthéion ainsi
que le temple d’Athéna Niké. Leur passé, leurs secrets ainsi
qu’une analyse architecturale vous sont proposés afin de
comprendre l’importance et le symbole de ces constructions,
emblèmes de l’âge d’or d’une grande civilisation.

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