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Neuropsychologie enfants &adolescents:


Syndromes
dysmorpho-génétiques
C. Mayor

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1. Syndrome de Klinefelter

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Syndrome de Klinefelter (KS)
• Fait partie des syndromes génétiques appelés «aneuploïdies»
= anomalie génétique qui provoque absence ou addition d’un ou plusieurs
chromosomes sexuels (nombre anormal de chromosomes dans les cellules)
• Présence d’un chromosome X supplémentaire, provenant du père ou
de la mère
• Caryotype: 47, XXY
• Formes mosaïques dans 10-20% cas (certaines cellules avec 46 chromosomes,
certaines avec 47)
• Accident génétique (de novo)
• Ne touche que les garçons. Prévalence fréquente. (1/600-1/660)

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KS

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Manifestations principales
• Gynécomastie (augmentation volume
glandes mammaires),
• Hypogonadisme (petits testicules)
• Pilosité peu abondante
• Infertilité (absence de
spermatozoïdes).
• Taille adulte plus grande que celle de
la fratrie

!!!! Signes apparaissent à l’adolescence


donc diagnostic très tardif (svt pour
recherche cause infertilité) !!!

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Vignette clinique
Description d’un garçon XXY de 6 ½ ans (T. Deonna, neuropédiatre)

« l’enfant est très communicatif, à la fois au niveau verbal et par les gestes. Les
mots sont déformés et incomplets, il a de la peine à répéter, omet des syllabes ou
fait des transformations, il a de la peine avec les doubles consonnes, ne fait pas
vraiment de phrases (moi tétine non)…»

«au niveau du langage il y a de gros troubles phonologiques et articulatoires, avec


des difficultés aux praxies oromotrices également, ..il a eu des difficultés pour
apprendre à boire à la paille, à mâcher, à souffler une bougie, ne lèche pas une
glace»

« le retard d’expression du langage est au premier plan mais s’inscrit dans un retard
cognitif certain. Il y a aussi un retard dans la compréhension, au niveau du dessin et
un temps d’attention limité»

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KS- données de la littérature: Profil cognitif
• Efficience intellectuelle normale
• QI moyen entre 87.9-110
• QIV<QIP chez l’enfant (cf Walzer et al., 1991)

• Atteinte prédominante du langage oral


• Retard initial de parole et langage, troubles oromoteurs
• Déficits syntaxiques, déficit d’accès lexical
• Déficits pragmatiques très fréquents et significatifs à l’âge scolaire (83%)

• Déficits TOM

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KS- données de la littérature: Profil cognitif
• Troubles d’apprentissage du langage écrit (lecture/orthographe)
• Faiblesse dans les domaines mnésiques (vb + nvb) et exécutifs
• Math généralement préservées

➔Nécessité d’aménagements scolaires ou intégration milieu


spécialisé/prises en charge logo
➔À risque de faible niveau scolaire/académique/professionnel

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KS-Données de la littérature: Profil cognitif
• Domaine visuo-spatial:
• Traitement élémentaire préservé (sans élément social/émotionnel)
• Difficultés modérées pour la reconnaissance de visages (26%)
• Déficits de reconnaissance des émotions faciales (33%)
• Indépendant du niveau cognitif
• Pas expliqué par déficit de traitement visuel

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Etude Rijn et al., SCAN, 2012
Fig A.
Diminution des activations dans l’amygdale et le
gyrus fusiforme lors du jugement des visages
«untrustworthy»

➔ Problème de traitement visuel de la menace et


du jugement de confiance

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KS: Profil cognitif en résumé
• Intelligence préservée

• Atteinte langagière
• Déficits langage oral
• Troubles oromoteurs,
• Troubles de parole et langage
• Troubles pragmatiques
• Déficits langage écrit

• Difficultés à traiter indicateurs socio-émotionnels de haut niveau (Van


Rijn et al., 2018) ou des déficits «socio-cognitifs» (TOM + émotions)
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KS- Profil neuropsychiatrique
• Troubles émotionnels plus fréquents que dans la population générale
• Anxiété, timidité

• Risque augmenté de troubles psychiatriques


• Troubles schizotypiques, troubles psychotiques
• Troubles anxieux/dépressifs
• Troubles du spectre autistique
• Déficit d’attention

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Etude Rijn et al., SCAN, 2012

Niveaux de traits autistiques (mesuré au


travers du AQ) des hommes avec XXY
comparés aux contrôles

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Syndrome de Turner

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Syndrome de Turner
• Fait partie des aneuploïdies
• Syndrome génétique rare
• 1/2500 filles
• Bcp des conceptions ont un Turner mais fausse couche dans la très grande majorité des
cas
• Cas sporadiques (de novo)
• Absence complète ou partielle d’un chromosome sexuel
• monosomie (X0): caryotype 45,X
• délétions (un X partiel, l’autre normal)
• formes mosaïques (pas le même nombre dans toutes les cellules)

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Syndrome de Turner
• Manifestations
• Petite taille (98% cas). Taille: 145 cm en moyenne
• Dysfonction/dys- ou agénésie ovarienne (infertilité)
• Autres signes variables:
• Lymphoedèmes des mains/pieds (gonflement) à la naissance
• Signes dysmorphiques: cou à l’aspect palmé, visage triangulaire, oreilles basses,
rétrognatisme, hypoplasie maxillaire inférieur, cheveux implantés bas, cou court,
écartement mamelonnaire,

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Syndrome de Turner: manifestations
• Risque accru d’atteintes
• cardio-vasculaire (malformations généralement mineures 30%, THA 40%),
• rénales (rein unique ou en fer à cheval),
• osseuses (ostéoporose),
• endocriniennes (diabète, hypothyroidie, maladie coeliaque, obésité),
• oculaires (strabisme),
• ORL (otites)…

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Données neuro-anatomiques
• Diminution des volumes de la matière grise dans les régions
• Prémotrices,
• somatosensorielles
• cortex pariéto-occipital

• Augmentation de volume
• des amygdales
• du cortex orbitofrontal

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Syndrome de Turner: domaine cognitif
• Intelligence normale
• Déficience intellectuelle assez rare (<6% des personnes avec syndrome de
Turner)
• QIV> QIP
• différence de 10 à 20 pts en moyenne pour le groupe mais non valable pour tous les
sujets.
• Surtout si forme pure (X0) (forme mosaïque : pas de différence QIV-QIP significative)

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Syndrome de Turner
• Troubles visuo-spatiaux
• Perception, Rotation mentale, Praxies constructives
• Déficit exécutifs et d’attention
• Inhibition, flexibilité mentale, régulation du comportement (Hong, D. S., Kent, J. S. and Kesler, S. 2009)
• TDA-H
• Particularités dans le domaine socio-cognitif
• Reconnaissance faciale,
• Reconnaissance des émotions (peur et colère en particulier)
• Attribution d’états mentaux (TOM)
• Trouble d’apprentissage des mathématiques

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Comparaison des profils Klinefelter vs Turner
Hong & Reiss 2014 The Lancet Neurology

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Toutefois…
• Le rôle des déficits exécutifs et/ou de traitement visuo-spatiaux sur les
troubles de cognition sociale reste peu clair
• Relation entre amelioration FE et acquisition de la TOM (Hughes, C. H. and Ensor, R.
2007)
• FE constituent un prédicteur du fonctionnement social à l’adolescence chez les filles
avec TDAH (Miller et Hinshaw, 2010)
• Difficultés sociales chez les filles avec syndrome de Turner semblent s’accentuer
entre l’enfance et l’ado (Skuse 2005) ➔ reflet des difficultés exécutives plutôt que
trouble sociocognitif de base ?

• Et malgré déficits de cognition sociale, pattern de difficultés pas identique


à celui observé dans d’autres conditions (de type TSA, syndrome de
Williams, …)
• Profils particuliers, atteintes sélectives

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Etude du rôle des troubles exécutifs et visuo-spatiaux dans les
troubles de cognition sociale- Lepage et al, 2013
• 40 patientes avec S Turner,
• formes mosaïques exclues,
• QI normal (>70)
• âge=5-12 ans
• Tests
• Échelle de Wechsler
• Test de perception visuelle sans composante motrice (MVPT)
• Échelle de comportements dysexécutifs (BRIEF)
• Domaine cognition sociale (SRS «Social responsiveness scale» )

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Résultats
• Scores inférieurs aux contrôles sur toutes les dimensions exécutives (BRIEF)
et dans les tâches visuo-spatiales

• Problèmes significatifs rapportés dans la plupart des échelles de relations


sociales (SRS)
• Mais pas dans l’échelle de motivation sociale (≠ TSA)

• Analyse de régression hiérarchique montre


• Impact du déficit exécutif sur les domaines de fonctionnement social (déficit exécutif
contribue aux difficultés d’adaptation sociale) mais n’explique pas toutes les
difficultés
• Pas de rôle des déficits visuels
• Pas de rôle du niveau cognitif (QIV)

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3. Syndrome de Williams

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Syndrome de Williams-Beuren
• Maladie génétique rare (1/7500 environ)
• Mutation sur chromosome 7 (7q11.23), visible par FISH
• Généralement «de novo»,
• sinon, transmission autosomique dominante
• Gène qui produit l’élastine
• Hyperlaxité
• Hernie inguinales
• Diverticules
• Peau fine
• Voix rauque

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Syndrome de Williams
• Manifestations
• Malformation cardiaque
• Dysmorphisme facial
• Visage d’elfe
• Retard psychomoteur
• Assis à 13 mois, Marche à 28 mois en moyenne
• Profil cognitif et comportemental spécifique
• Déficits visuo-spatiaux / langage correct
• Hypersociabilité
• Hypersensibilité au bruit et prédisposition en musique

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Signes neurologiques
• Retard développement global
• Hypotonie centrale, hypertonie périphérique, hyperréflexie
• Strabisme, protrusion linguale
• Signes cérébelleux:
• Tremor intention
• Dymétrie
• Dysdiadococinésie
• Ataxie

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Signes neurologiques
• Troubles équilibre, de proprioception, de planification motrice
• Marche raide, gauche chez l’adulte

• Problème d’estimation de la profondeur


• Problème avec escaliers, surfaces non planes

• Perte auditive neurosensorielle & hyperacousie

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Données neuro-anatomiques
• Réduction du volume cérébral (régions postérieures en particulier)
• Taille cervelet préservée

• Diminution matière grise


• Sulcus intra-pariétal
• Lobule pariétal supérieur
• Cortex orbito-frontal

• Gyration anormale rapportée dans les lobes pariétaux et occipitaux

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SW- Données de la littérature: Profil cognitif
• Efficience intellectuelle
• QIT entre 40 et 85. En moyenne: QIT=55
• hétérogénéité QIV>QIP
• Faible autonomie dans la VQ à l’âge adulte

• Déficit de traitement visuo-spatial


• Déficit repérage dans l’espace,
• Déficit traitement du mouvement
• Traitement de la forme plutôt préservé
➔ atteinte de la voie dorsale du traitement visuel

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… c’est quoi la voie dorsale du traitement
visuel ??

Petit détour sur quelques dias avec des RAPPELS sur:

• Comment et où se fait le traitement visuel de l’information au niveau


du SNC ?

• Quelles sont les voies de traitement visuel et que permettent-elles de


traiter comme type d’information ?

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Petit rappel: Voies visuelles

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RAPPEL: Troubles visuels centraux ( ou trouble visuel
d’origine cérébrale) ~ trouble neurovisuel
• Correspond à une atteinte rétro-chiasmatique
• radiations optiques,
• cx occipital et/ou
• aires visuelles associatives

➔ anomalie cérébrale (corticale et ss-corticale) et non pas oculaire /


ophtalmologique (pas d’anomalie de l’oeil, bonne acuité)

• Provoque atteintes du champs visuel et/ ou du traitement visuel ou


visuo-spatial

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RAPPEL: Traitement visuel: un système à 2 voies
• Aires visuelles du cortex strié organisées en 2 systèmes: distribuent
leurs informations visuelles vers les cortex associatifs pariétaux et
temporaux

• Voie ventrale: V4→ partie inférieure du lobe temporal

• Voie dorsale: V5 →lobe pariétal

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RAPPEL des voies de traitement visuel

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RAPPEL: Voie ventrale
• Identification des formes et des couleurs
• Reconnaissance des objets/images
• Reconnaissance des visages

En cas de lésion: Agnosies visuelles

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RAPPEL: Voie dorsale
• Aspects spatiaux de la vision
• Analyse du mouvement
• Direction et vitesse du mouvement
• Reconnaissance des relations de position entre objets

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RAPPEL: Signes d’appel de troubles du traitement visuel

• Difficultés
• pour la prise d’info visuelles complexes
• Repérage dans un texte, changement de plan (tableau-cahier)
• Repérage/orientation spatiale
• Se désintéresse de la télé/images livres
• Ne regarde pas

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RAPPEL: Impact des troubles de traitement visuel sur
les apprentissages scolaires
• Ecriture/graphisme:
• lenteur, lisibilité, lettres en miroir
• Reproduction de figures
• Langage écrit: lecture, ortho usage
• Sauts ligne/mots, difficulté de déchiffrage
• Math
• Dénombrement
• Géométrie
• Pose des opérations en colonne
• Activité créatrices, manuelles, sport

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…Retour au syndrome de Williams

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S Williams: Profil cognitif
• Production verbale
• Retard de parole et langage initial. Puis:
• Enfant bavard
• Voix rauque
« Although IQ is measured at around 50, older children and adolescents with WS are
described as hyperlinguistic with selecting sparing of syntaxe, and grammatical abilities are
close to normal in controlled testing » (Pinker, 1991, 1999)
• Trouble pragmatique
• «Cocktail party syndrome»
• Phrases correctes, vocabulaire érudit mais peu d’intention de communication
• Enoncés répétitifs

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SW- données de la littérature: Profil cognitif
• Troubles de motricité fine et de coordination
• Écriture difficile
• Difficultés acquisition motrices (de type vélo)

• Apprentissages scolaires
• Acquisition lecture possible
• déficits math importants

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SW: Profil cognitif & neuropsychiatrique
• Déficits d’attention (65%)
• Attention sélective, soutenue, distractibilité
• Impulsivité, hyperactivité

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SW: Profil neuropsychiatrique
• Anxiété (57%)
• Santé
• Anticipation des évènements
• Relations sociales
• Amicaux, attentifs aux autres
• Sociables/trop sociables
• Préfèrent compagnie des adultes, très/trop familier avec adulte
• Obsessions pour certains objets parfois
• Dépression fréquente à l’âge adulte

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4. Syndrome du X-fragile

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Syndrome de l’X-fragile
• Maladie génétique liée au chromosome X
• Père atteint : transmission du x malade à toutes ses filles, mais pas à ses garçons
• Mère atteinte: transmission à ses filles (dans ½ cas) et à ses garçons (dans ½ cas)
• Anomalie sur le bras long du chromosome X
• Séquence de 3 bases (triplet CGG -càd cytosine-guanine-guanine) répétée un
nombre anormal de fois (max 50 chez individu sain)
• 200x ou plus: mutation complète
• Entre 50 et 199: pré-mutation (risque de développer le syndrome ataxique
• Répétition triplets annule/ interfère avec l’expression du gène FMR1
• Le nombre de triplets répété corrèle avec la sévérité de l’atteinte
• Le gène FMR1 code pour la fabrication d’une protéine impliquée dans le
fonctionnement cellulaire et dans les connections entre les cellules
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Syndrome de l’X-fragile

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Syndrome de l’X-fragile
• Prévalence (!! Variable selon les ouvrages)
• 1/5000 garçons
• 1/9000 filles (sous-évalué ?)

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X-fra: manifestations
• Cause génétique de retard mental la plus fréquente après le syndrome de
Down (environ 8% de tous les enfants avec retard mental)
• Forme héritée de retard mental la plus fréquente
• Caractéristiques globales
• Déficience intellectuelle (chez 80% des garçons)
• Troubles du comportement
• Anomalies physiques, dont en particulier
• Front large
• Visage allongé
• Yeux cernés
• Oreilles grandes et décollées
• Phénotype clinique des filles moins sévères et plus variables que chez les
garçons

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X-fra
profil neuropsychologique-neuropsychiatrique
• Déficit intellectuel
• QI 45-50
• Trouble de développement du langage
• Retard apparition
• Langage répétitif, persévératif, stéréotypé
• Troubles pragmatiques
• Trouble volume, ton et rythme de parole (dysfluence)
• Troubles du comportement de type TSA
• Evitement du contact oculaire
• Retrait
• Stéréotypies gestuelles, flapping
• Mais: angoisse plutôt qu’indifférence, et empathie
• Troubles du comportement de type TDA
• Impulsivité, hyperactivité, inattention

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X-fra:
profil neuropsychologique-neuropsychiatrique
• Trouble de mémoire de travail
• Trouble de cognition sociale
• Reconnaissance des émotions faciales,
• Compréhension de l’implicite..
• Anxiété, sautes d’humeur, irritabilité
• Parfois TOC

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Comparaison profils syndrome de Down et X-fra
(Del Hoyo Soriano et al., 2018)

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Comparaison X-Fra et syndrome de Down
(Del Hoyo Soriano et al., 2018)

• Après contrôle du niveau cognitif non verbal, X-Fra se distingue par

• Atteinte pragmatique
• Langage stéréotypé, répétitif
• Contact oculaire pauvre

• Atteinte comportementale
• Anxiété
• Retrait
• Déficit attention
• Trouble de pensée

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Une étude en neuroscience cognitive
développementale (Scerif et al 2004)
• Etude de l’attention visuelle selective, càd capacité à porter son
attention sur l’info visuelle pertinante et ignorer les stimulis non
pertinents
• Tâche: “Petits monstres se cachent sous les gros ronds, pas sous les petits”

Paradigme: variation du
nombre de distracteurs (6
ou 24 distracteurs) et type
de distracteurs (similaires
= même taille que cibles vs
dissimilaires = plus petits
que cible)

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Visual search in typically developing toddlers and toddlers with Fragile X or Williams syndrome (Scerif et al, 2004)

FXS et WS produisent davantage d’erreurs


que les contrôles (MA, CA),

mais différences dans le type d’erreurs:


- WS commettent des erreurs entre
distracteurs et cibles
- FXS persévèrent sur les cibles trouvées
précédemment

Developmental Science, Volume: 7, Issue: 1, Pages: 116-130, First published: 16 January 2004, DOI: (10.1111/j.1467-7687.2004.00327.x)
Conclusion étude attention visuelle
Enfants avec Syndrome de Williams:
• touchent souvent les distracteurs,
• sont affectés par le nombre de distracteurs et par la similarité des
distracteurs (charge perceptive)

➔ argument en faveur de déficits de troubles visuo-perceptifs

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Conclusion (2)
Enfants avec syndrome de X-fra commettent davantage d’erreurs
persévératives (réappuient sur la cible touchée auparavant)
• Résultats similaires à ceux obtenus avec enfants plus âgés/adultes avec X-fra

➔ trouble du contrôle exécutif déjà présent à un jeune âge

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Caveats généraux pour l’examen neuropsychologique

• Restituer seulement le score (normal/patho) n’est pas suffisant/pertinent !


• Analyser le type d’erreurs /fonctionnement, càd les processus sous-jacents

• Attention aux problèmes de la spécificité des atteintes


• En particulier lors de DI
• Mais aussi dans la spécificité/différences/hétérogénéités des tableaux (pex TSA vs
particularités cognition sociale sans constellation typique)

• Attention à prendre en compte les trajectoires développementales


• Score normal (ou inversément) à un moment ne signifie pas qu’il le sera tjs
• Un déficit (pex visuel) peut avoir plus tard des conséquences sur d’autres domaines
(pex nb)

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Bibliographie
• Hong, D. S., Kent, J. S. and Kesler, S. 2009. Cognitive profile in Turner syndrome. Developmental
Disabilities and Research Reviews, 15: 270–278
• Lepage JF, Dunkin B, Hong DS, Reiss AL (2013). Impact of cognitive profile on social functioning in
prepubescent females with Turner syndrome. Child Neuropsychology, 19, 2, 161-172
• Scerif G, Cornish K, Wilding J et al (2004). Visual search in typically developing toddlers and
toddlers with Fragile X or Williams syndrome. Developmental Science, 7,1,116-130
• Skuse D., Printzlau F., Wosstencroft (2018). Sex chromosome aneuploidies. In: Handbook of
Clinical Neurology, 147, (3rd series) Neurogenetics, Part 1. D.H. Geschwind, H.L. Paulson, and C.
Klein, Editors https://doi.org/10.1016/B978-0-444-63233-3.00024-5355-376
• Van Rijn, Swaab, Baas D et al (2012). Neural systems for social cognition in Klinefleter syndrome
(47, XXY): evidence from fMRI. SCAN, Doi:10.1093/scan/nsr041
• Van Rijn S, de Sonneville L, Swaab H (2017). The nature of social cognitive deficits in children and
adults with Klinefelter syndrome (47, XXY). Genes, Brain and Behavior, DOI: 10.1111/gbb.12465

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