Vous êtes sur la page 1sur 4

Question 34

La figure complexe est un test fréquemment utilisé qui se décompose en 3 parties : la


copie, le rappel immédiat et le rappel à long terme (40-45 minutes). Quelles fonctions ce
test permet d’évaluer ? Répondez en mentionnant des modèles cognitifs.

Le test de la figure complexe de Rey est un outil permettant d’observer, tester certaines
fonctions cognitives. Comme décrit, il se compose d’une copie de cette figure avec le
croquis à cô té du patient, d’un rappel immédiat sans croquis ainsi que d’un rappel
différé après 40-45mn.

Fonction mnésique :

1) Encodage : Premièrement, ce test permet d’observer si le patient souffre de


trouble mnésique. Effectivement, si le patient n’arrive pas redessiner la figure au
rappel immédiat ou différé nous pouvons soupçonné un déficit des processus
mnésique. Plus précisément, si il échoue au rappel immédiat, sur le plan
mnésique, ceci soulignerait sans doute un déficit de l’encodage de la figure, car ce
rappel est fait immédiatement après son observation. Ainsi, le sujet n’étant pas
capable d’encoder totalement la figure visuelle, son résultat serait partiel. De
plus, au vu de la théorie sur le double encodage de Paivio, on peut supposer que
ce genre de trouble mnésique surviendrait après une atteinte droite de
l’hippocampe, décrit dans plusieurs recherches comme essentiel dans l’encodage
spatiale ou visuo-spatiale.
 un tel déficit engendrerait également un mauvais résultat au rappel différé.
 Symbolisant une espèce d’amnésie antérograde

2) stockage ou récupération : Toutefois, si l’on observe uniquement un mauvais


résultat au niveau du rappel différé, on peut penser à des déficits de stockage
soulignant le fait que l’information visuo-spatiale de cette figure n’ai pas été
stocké en mémoire durant les 40-45mn. Cependant, il est aussi possible que cela
proviennent d’un déficit de récupération et notamment de recollection =
récupération avec détails qui touche l’hippocampe au vu de son importance dans
ce type de récupération et notamment droit comme discuté ci-dessus.
 type amnésie rétrograde
Fonction visuelle :

Ce test peut également, dans une moindre mesure, évaluer les capacités perceptives du
patient. En effet, nous pouvons imaginer que si le patient échoue à la copie avec croquis,
que ce dernier souffre de trouble perceptifs sur entrée visuelle. Ce type de trouble est
appeler agnosie visuelle aperceptive, qui sont des déficits dans la reconnaissances de
d’objets uniquement sur entrée visuelle et qui est vécu par le patient comme un déficit
visuelle. En effet, au vu de la configuration de la figure complexe, qui se compose de
différents traits, formes, parties, il ne serait pas impossible qu’un patient souffrant
d’agnosie aperceptive ne réussisse pas cette copie. Plus précisément, et au vu du modèle
du traitement visuel d’Humphrey et Riddoch, nous pouvons envisager trois types
d’agnosies aperceptives qui pourraient amener à un échec.

- Agnosie forme : touchant le niveau de la représentation 2D, le primal sketch et


l’analyse des bords, coins… Le sujet est par conséquent dans l’incapacité de
reconnaître le stimuli visuel car sa vision est largement déconstruite et donc de le
recopier = très proche de la cécité corticale.

- Agnosie aperceptive au sens strict : cette incapacité de la reconnaissance sur


entrée visuelle est dû et explique par Vecera comme provenant d’un déficit du
regroupement de l’information visuelle. Il n’est pas dur de comprendre qu’un
patient souffrant d’agnosie aperceptive au sens strict pourrait ne pas bien
regrouper les informations de la figure complexe et donc échoue dans sa copie.

- Simultagnosie dorsale : Enfin, il est possible que le patient souffre de


simultagnosie dorsale, incapacité de reconnaître un objet, figure composé de
multiple partie ou se trouvant dans une scène visuelle multiple, sur entrée
visuelle. Ainsi, le patient ne pourra pas observer et percevoir correctement,
totalement la figure complexe au vu de sa configuration multiple. Ce déficit est
notamment expliqué comme un trouble du désengagement attentionnel. On le
retrouve également dans un syndrome qui pourrait également expliqué l’échec à
la copie de figure (par la présence notamment de cette simultagnosie dorsale) =
Balint, comprenant en plus des déficit d’exploration ou mouvement occulaire ne
facilitant pas l’observation globalement d’une telle figure.
- La simultagnosie ventrale pourrait également expliqué un mauvais résultat mais
ici, on observerait, plus le temps avance, une précision du dessin qui augmente =
particularité de la simultagnosie ventrale = déficit temporalité.

- Enfin, il serait possible bien que moins flagrant, que le patient souffre d’agnosie
visuelle associative, qui est décrit comme la difficulté à reconnaître un objet sur
entrée visuelle mais qui est vécu davantage comme un trouble mnésique par les
patients car on la sensation de ne plus savoir ce qu’est l’objet alors que leur
perception est bonne. Cependant, il a été montré que leur perception est aussi
entachée, lente, partie par partie donc on pourrait également imaginer des
résultats moins bons chez les patients ayant ce genre de déficit.

Fonction praxique :

Enfin, le test de la figure complexe peut également être utilisé pour observer les
capacités praxiques du patient. En effet, si les fonctions cognitives visuelles du patient
sont intactes mais que la copie de dessin avec croquis est déficitaire nous pouvons
penser à un trouble praxique.

Ainsi, un mauvais résultat à cette tâ che, en l’absence de trouble mnésique et visuelle


pourrait souligner une difficulté au dessin même, à la construction. Ainsi il ne serait pas
impossible que le patient en situation d’échec montre une apraxie constructive qui est
un trouble dans les activités où la forme spatiale de la tâ che est importante. Ainsi il est
décrit que les patients souffrant d’un tel trouble développeront des déficits dans la
construction puzzle, copie dessin etc.

Ce trouble apparaît sur lésion pariétale, notamment au niveau du gyrus angulaire


gauche ou droit. Certain propose un modèle ou spécialisation entre lésion gauche et
droite.

En effet, les lésions gauche engendrerait une difficulté à la conduite d’actions complexes
impliquant l’activité de construction = juxtaposition détail. Les patients sont
généralement assez lents. Enfin, une lésion droite engendrerait plus un déficit des
capacités spatiales.
Ainsi, en résumé, le test de la figure complexe de Rey peut être utilisé pour tester des
capacités mnésiques, notamment au niveau des rappels immédiats et différés. Alors que
le test de copie de dessin évalue davantage des fonctions visuelles perceptive ou
praxique.

Vous aimerez peut-être aussi