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Question 26

Explicitez le terme «anosognosie» et donnez des exemples dans le cadre de plusieurs


fonctions/troubles cognitifs avec leurs lésions. Fournissez différentes hypothèses
explicatives de l’anosognosie.

L’anosognosie est décrite par Babinski comme étant l’absence de la conscience d’un
trouble. Les sujets ne se rendront pas compte du déficit ou atteinte, même si nous les y
confrontons. Une forme plus légère existe aussi, elle est appelée l’anosodiaphorie. Il
s’agit de l’indifférence d’un trouble.

Ce type d’altération de la conscience d’un trouble créer par conséquent de gros


problèmes au niveau thérapeutique, où la personne n’ai pas compliante, ne respecte pas
forcément les adaptations… De plus, cela peut créer des difficultés relationnelles et des
conflits avec les proches ou clinicien.

Cette anosognosie peut être mesurer grâ ce à l’échelle de Bergego qui compare l’hétéro
anamnèse de la famille, celle du patient et celle du thérapeute.

L’anosognosie se retrouve dans différents troubles cognitifs, en partant des régions


occipitale vers frontal on retrouve :

1) En région occipitale : cécité corticale, destruction bilatérale de V1 engendrant une


cécité visuelle. Peut être associé au syndrome d’Anton qui est le fait que le patient
à l’impression de voir suite a des hypo ou hyper activations des aires associatives
créant un phénomène de Falling-in. On peut également mentionné le Blindsight,
ou vision inconsciente qui peut engendrer comme une sensation d’anosognosie
ou déni du trouble vu que la personne voit de manière inconsciente.

2) En région temporale nous pouvons discuté du syndrome de Korsakoff, qui fait


partie des syndrome mnésique très connu, dans lequel les sujets vont souffrir de
grande amnésie antérograde, trouble exécutif, confabulation. Le tout étant
accompagné d’une anosognosie. Ceci apparaît généralement suite à une
maltrunition ou alcoolisme fort accompagné d’une carence en vitamine B1,
également atteinte Diencéphale.

3) En lien avec la fonction cognitive de la mémoire, lors d’une maladie dégénérative,


les patients sont au début passablement conscient de leur maladie, créant en eux
une lourde peine. Mais avec l’avançé de cette maladie dégénérative, leur
conscience du trouble disparaît et laisse place généralement donc a une
anosognosie, qui se manifeste notamment par le fait que pour eux tout va bien et
répète souvent « mais je sais…. » sans être capable de le savoir réellement.

4) Toujours en région temporale, la fonction cognitive de compréhension du langage


peut également être affecté en cas de lésion ou de trouble par une anosognosie.
En effet, on retrouve dans aphasie de Wernicke, qui est un déficit de la
compréhension du langage, une anosognosie. Cette aphasie survient après une
atteinte de la première circonvolution temporale.

5) Une trouble cognitif d’origine pariétal présentant une anosognosie est


l’héminégligence qui est l’incapacité de percevoir l’espace controlésionnel ou d’y
orienter son attention. En effet, ce trouble survient sur lésion du lobule pariétal
inférieur composé du gyrus supra marginale et angulaire, tous deux très
important dans la prise de conscience, la perception espace = voie pariétale dorso
ventrale

6) Au niveau pariétal nous recontrons également des déficits moteurs comme les
hémiplégie, ou plégie totale qui sont l’incapacité de mouvoir la partie du corps
controlésionnel à la lésion qui intervient généralement sur lésion de M1. Il est
possible comme décrit par Anton-Babinski, d’observer des anosognosie chez ces
patients, et cela toucherait 20-30% des patients. Ils refutent leurs troubles même
lorsqu’ils y sont confronté et surestiment leurs performances physique.

7) Enfin en région frontal, nous pouvons rencontrer des troubles au niveau de


comportementale, souvent associé à des déficits de désinhibition ou troubles
normes sociale. Ici, les patients on comme un changement de personnalité qui est
ressentis par la famille. Ceci est majoritairement dû à une atteinte de la région
orbito frontale. Dès lors, on retrouve dans ces troubles une anosognosie qui fait
que les sujets ne se rendent pas compte de leur désinhibition, du caractère
maladroit de leur comportement ou du fait qu’il enfreigne les normes sociales.
 prise en charge et relations hautement compliqué au vue de la désinhibition…
Ce que l’on oberve au travers de ces troubles, c’est que l’anosognosie apparaît en phase
aigu et a tendance à diminuer avec le temps, sauf pour ce qui est des maladies neuro-
dégénératives.

On observe donc que l’anosognosie peut apparaître dans une multitude de troubles
cognitifs touchant tant les régions occipital, temporale, pariétal ainsi que frontale.

Cependant il existe une hypothèses explicatives de l’apparition de l’anosognosie. Selon


Heilman, l’anosognosie s’expliquerait par un déficit de monitoring des informations
sensorielles. Ainsi, il s’agit comme un déficit ou manque de feed-back et feed-forward
des informations sensorielle. Processus hautement important dans la prise de
conscience. Effectivement la prise de conscience ne s’effectue qu’avec une
communication cérébrale globale mettant en avant différentes régions cérébrale comme
le lobe frontal, paritéale, temporale avec le gyrus fusiforme….
 notamment observer par oscillation gamma = communication cérébrale

Ainsi on peut penser que dans les différents troubles mentionnés précédemment, que
comme une régions cérébrale est altéré et que par conséquent les nombreux feed-back
et feed-forward échangés par cette région ne sont plus possible, la conscience elle n’est
de ce fait pas optimale et pourrait engendrer une anosognosie.

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