Vous êtes sur la page 1sur 4

Question 28

Le concept de « troubles mnésiques » peut contenir différents syndromes/symptômes


neuropsychologiques. Décrivez les différents types de troubles mnésiques, le type
d’atteinte cérébrale associée et les interprétations cognitives de ces troubles.

Le concept de troubles mnésiques englobe une multitude de syndrome, symptô mes ou déficit.
Ces derniers peuvent se manifester lors de troubles mnésiques pur, ou alors ils peuvent
également se retrouver dans des pathologies qui ne sont pas directement lié aux aspects
mnésiques. Ainsi nous allons détailler l’éventail de troubles mnésiques observables.

Premièrement, lorsque l’on parle de trouble mnésique nous pensons donc premièrement à ceux
intervenant au niveaux temporal faisant lien directe avec la fonction cognitive de la mémoire. En
effet on retrouve notamment l’hippocampe, structure importante dans cette fonction si.
L’hippocampe justement garantit le bon fonctionnement de 3 processus mnésiques qui sont
fondamentaux dans la construction de souvenirs, rétention informations :

- encodage
- stockage
- récupération

En cas d’atteinte de l’hippocampe, on peut observer un trouble au niveau de l’encodage


symbolisé par une amnésie antérograde, qui souligne l’incapacité d’engranger ou implémenter
de nouvelles informations en mémoire. L’hippocampe étant également très important au niveau
du stockage, ce processus peut être altéré lors de pathologie hippocampique comme notamment
la sclérose hippocampique bilatérale. En effet, dans ce trouble, le patient aura de grande
difficulté à se souvenirs de ce qu’il a vécu, dit, fait, vu il y a quelques minutes ou heures. On
nomme se trouble l’amnésie rétrograde.

En plus de ces deux processus mnésique, l’hippocampe sert également à la récupération de trace
mnésique, notamment de manière autonoétique, avec souvenirs des détails = recollection.
Cependant l’hippocampe n’est pas seul à assurer ces processus mnésique, le cortex périrhinal
par exemple est également très utile pour la récupération noétique ou par familiarité.

 De plus, il a été montré une double dissociation chez des patients après atteinte
hippocampique et périrhinal quant aux types de récupérations mentionné ci dessus.
Ainsi, après avoir discuté des troubles mnésiques touchant les processus mnésique eux mêmes il
serait intéressant d’étoffer la liste des troubles mnésiques :

Ainsi, comme nommé ci dessus, le cortex péririnhal forme avec le corps mamillaire et le
thalamus le Diencéphale. Cette structure est particulièrement mise en avant par un trouble
mnésique très connu : Amnésie Diencéphalique ou syndrome Korsakoff. En effet, ce syndrome ce
caractérise par une grande amnésie antérograde et une légère rétrograde, une désorientation
ainsi qu’une anosognosie. Souvent associé a une carence en vitamine B1 dû a une malnutrition
ou alcoolisme sévère, ce trouble survient également après des atteintes du
Diencéphale notamment corps mamillaire, noyau antérieur et dorso médian du thalamus.

Enfin, les patients souffrant de syndrome de Korsakoff peuvent également être atteint de
confabulation, qui peut être compris comme un trouble mnésique a lui seul. Il s’agit de
souvenirs, évènements inventés, discours incohérent. Ce type de symptô me peut être compris
comme trouble de la récupération car comme l’explique Colheart dans son modèle, ces
confabulations proviendraient :

1) déficit déplacement temporel : fusion pathologique des contextes et temporalité


stockage = mélange informations
2) syndrome amnésique dysexécutif : qui par manque de monitoring notamment ne vérifie
pas de manière consciente/inconsciente l’information avant de parler

Ainsi on explique leur présence dans le syndrome de Korsakoff car dans ce dernier on retrouve
également une atteinte frontale = exécutive

On observe encore d’autres troubles ou maladies mnésique importantes, ce sont les démences,
notamment celles de type Alzheimer ainsi que la démence sémantique. La démence d’Alzheimer,
ce caractérise donc par une dégénérescence rapide de l’hippocampe qui est très sensible
(notamment anoxie). Ainsi les patients développeront des déficits mnésiques important que ce
soit antérograde ou rétrograde. Toutefois, ce sont les aspect les mieux récents, abstrait qui vont
être perdu en premiers. Ainsi les souvenirs sans doute sémantiques seront plus préservés et cela
touchera davantages les aspects épisodiques (Lien modèle Nadel Moscovitch).
La démence sémantique elle, se caractérise par une atteinte globale et multimodale de la
mémoire sémantique. Se caractérisant dès lors par :

- perte connaissance
- accès système sémantique volatile
- dysrégulation de l’activité sémantique

Elle est engendrée par une atrophie ou hypoperfusion du lobe temporale notamment gauche, on
comprend ainsi que l’hippocampe sensible au manque d’oxygène et aux anoxies donc soit touché
par cette hypo perfusion.

Un autre trouble mnésique pouvant être passablement compris par le modèle de Colheart
précédemment cité en parlant des confabulations, et se présentant également en cas de
démence, il s’agit des paramnésies réduplicatives. Décrit en premier par Pick en 1903, ce
phénomène se caractérise par le fait que les patients n’ont pas l’impression d’être chez eux ou à
l’endroit où il se trouve. Il se peut même qu’il ai la sensation d’être à deux endroit en même
temps. Selon certain, ce phénomène s’expliquerait par le fait qu’il y a une déconnexion des
régions temporale et orbitofrontal créant une distorsion perception-conscience-mémoire
associé à une possible lésion frontal qui expliquerait (comme dit dans le modèle de Colheart)
qu’il n’y ai pas de vérification de l’information et que par conséquent cette sensation étrange
leur paraisse vraie.

 on peut également pensé au vu du fait qu’il s’agisse d’une atteinte temporale, d’une
altération de l’hippocampe et de ces places cells et grind cells, créant ainsi une altération
dans la compréhension de l’orientation, localisation spatiale

En lien avec l’orientation spatiale, l’hippocampe étant très important dans la construction ou
apprentissage spatial il n’est pas étonnant de comprendre que certains troubles de l’orientation
soit proche d’un trouble mnésique. En effet, la désorientation antérograde, incapacité de
naviguer dans environnement nouveau est également symbolisé par l’incapacité de rendre
familier environnement nouveau. Etant dû à une atteinte temporale inférieur et du gyrus
parahippocampique on comprend qu’il s’agit de l’incapacité d’encoder les lieux et de les rendre
famillier, eux ainsi que leurs repères spatiaux.
Enfin, il est également possible d’observer certains troubles mnésiques pouvant résulter de
dysfonctionnement non neurologique. Ainsi il n’est pas rare d’observer des confabulation après
rupture d’anévrisme car lésion fronto basale (exécutif, monitoring) ainsi que dans certains
troubles psychiatrique comme la schizophrénie. De plus, mais ceci est largement discuté, des
troubles psycho-affectif peuvent engendré des amnésie psychogène qui sont des amnésie
rétrograde totale !

La dépression est également à l’origine de certains troubles mnésique non neurologique. En


effet, on remarque un déficit de recherche en mémoire spécifique. L’individu reste bloqué dans
des aspects très généraux. Il s’Agit notamment d’une protection psychique car douleurs
spécifique > générale. Mais tend à se généraliser également aux souvenirs positifs par la suite…

Vous aimerez peut-être aussi