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Question 38

Les lobes occipitaux, temporaux, pariétaux et frontaux se distinguent (entre autres) en


termes d’associativité des traitements cognitifs qu’ils sous-tendent. Explicitez cette
affirmation.

Le cortex cérébral se divise en 4 grands lobes, l’occipital, le pariétal ainsi que le temporal
et enfin le frontal. Chacun de ces 4 lobes s’occupe de traitements plus ou moins
spécifiques que nous allons détailler afin de comprendre l’associativité de ces derniers.
En effet, chaque lobe ne traite pas la même quantité d’informations ou ne les met pas
directement en correspondances dans les processus qu’ils sous-tendent. On parle alors
d’associativité ou de traitement multimodale de l’information provenant de différents
inputs.

Premièrement, le cortex occipital. Ce cortex est particulièrement spécialisé dans le


traitement visuel. En effet, nous retrouvons au niveau postérieur le cortex visuel
primaire. Ainsi, il est largement accepté que ce lobe est presque entièrement dédié à
l’analyse visuelle très primaire. V1 va utiliser uniquement l’information visuelle afin
d’analyser les informations provenant de la rétine. V1 va ainsi traiter l’orientation,
couleurs, forme, bord de l’image afin d’affiner notre compréhension de la scène visuelle.

L’ensemble de ce traitement se base dès lors exclusivement sur des inputs visuels. Ceci
est souligné par le type de trouble que développe des destructions importantes au
niveaux du cortex occipital notamment postérieur. Nous retrouvons des troubles
visuels : cécité corticale, hémianopsie, scotome.….

Cependant, nous retrouvons, et ce dès le cortex occipital, deux voies de traitements de


l’informations qui vont associé à l’analyse des informations visuelles, d’autres inputs
afin de développer encore plus notre compréhension de la scène visuelle.

En effet, comme décrit par Ungeleider et Mishkin à la fin du 20ème siècle, nous observer
une voie dorsale du traitement de l’information visuelle puis une ventrale. La voie
dorsale est décrite comme étant la voie du « where » et par conséquent du traitement
plutô t spatiale de l’informations visuelle. Elle sert à localiser, situer les stimuli visuels
par rapport à notre corps ou l’espace. Ainsi, cette voie se dirige et ce sans surprise vers
le cortex pariétal. En effet, si la voie dorsale se dirige ainsi vers le cortex pariétal se n’est
pas surprenant car en son seins, ce cortex se divise en deux voie :

- dorso dorsale (lobule pariétal supérieur) servant à organiser l’action en associant


les informations somato sensorielle et visuelle -> coordination visuo-motrice
- dorso ventrale (gyrus supra marginal et angulaire) servant à la perception de
l’espace via les informations visuelles aidant ainsi l’attention soutenue et prise de
conscience.

Ainsi, on comprend que le traitement assez purement visuel au niveau occipitale, se


dirige grâ ce à cette voie dorsale au niveau du cortex pariétal, qui va permettre
l’approfondissement de son traitement spatiale notamment grâ ce à la mise en commun
des informations somato-sensorielle grâ ce à la présence de S1 et moteur avec M1 au
niveau pariétal.

Cette associativité est soulignée par la présence de trouble, apparu après atteinte
pariétale. En effet, nous observons le syndrome de Balint, qui est caractérisé par un
déficit de l’organisation de l’action et de la recherche visuo-spatiale attentionnel sur
entrée visuelle. Dans ce déficit, le patient souffre notamment d’ataxie optique, soulignant
parfaitement cette correspondance des informations visuelle à celle plutô t sensorielle
amenant des déficits de coordinations visuo-moteur. On retrouve également parmi les
nombreux troubles des schémas corporels, les autotopoagnosie qui est un déficit de
localiser des parties de son propre corps ou celui d’autrui, faisant le lien entre les
informations sensorielles et visuelles.

Ainsi, on constate que le cortex pariétal a une associativité plus importante que le cortex
occipital, en associant les inputs visuels, sensoriel et moteur

En citant la voie dorsale, nous avons également cité la voie ventrale, qui est décrite à son
tour comme étant la voie du « what » et par conséquent du traitement des connaissances
de l’objet, traitement plus sémantique. Elle sert à reconnaître l’objet, son utilisation
notamment. C’est encore une fois sans surprise que cette voie se dirige vers le cortex
temporal. En effet, ce cortex est particulièrement important pour la mémoire, car on y
retrouve l’hippocampe et toutes les structures adjacentes, également pour le langage qui
permet in fine d’exprimer ce qu’on à observer. Ainsi, on comprend que les traitements
qui auront lieux au niveau temporal seront également plus associatifs que ne le sont
ceux en région occipitale, en associant inputs visuels, mnésiques ainsi que traitement
langagiers.

Cette associativité visuo-mnésique est parfaitement souligné par un certains déficits


appelé agnosie visuelle associative, qui est l’incapacité à reconnaître ou exprimer la
signification d’un stimuli sur entrée visuelle. Ce trouble est vécu comme un trouble
mnésique et est expliqué par une perte des pictogènes stockés, ou un accès sémantique
particulièrement volatile. Ce déficit est particulièrement localisé des suites de lésions
temporales. Enfin, l’associativité visuo-langagière est particulièrement démontré par un
trouble liant les deux : aphasie optique qui est un manque du mots ou incapacité de
dénommer sur entrée visuelle.

Enfin, il est également important de souligner que le cortex temporal est également très
important pour l’analyse des inputs auditifs. En effet, nous pouvons observer des
agnosie auditives et surdité verbale qui sont des déficits dans la reconnaissance des sons
non-verbaux et verbaux de manière respectives après lésions temporale droite et
gauche.

Ainsi, nous avons montré que le cortex temporale, est majoritairement plus associatif
que le cortex occipital encore une fois, par le fait qu’il traite entre autres des inputs,
visuels, mnésique, langagier et sonore.

Enfin, quant au cortex frontal, il est plus difficile de décrire les différents types d’inputs
qu’il traite. Le lobe frontal se décompose en 3 parties :

- motrice
- pré-motrice
- préfrontale

En vérité, le rô le du cortex frontal semble au vu des différents circuits auxquels il


participe, bien différents des autres cortex. En effet, on retrouve le circuit associatif, qui
est notamment composé de la partie dorso latérale préfrontale, très importante pour les
fonctions exécutives, qui permettent de contrô ler les tâ ches cérébrales de manière
multimodale. Ainsi, on comprend que le rô le en grande partie du cortex frontal est
justement l’associativité même Il traite les différents inputs cognitif et somatique afin
d’impacter le comportement, la prise de décision la cognition…

Toutefois, on observe que le lobe frontal est très important pour le traitement moteur
grâ ce aux aires motrices et pré motrice qui font partie du circuit moteur. Ainsi, on
retrouve le cortex moteur primaire, servant notamment à l’envoie des commandes
motrices. Une lésion de M1 ou aires prémotrice viendra altéré la programmation des
mouvements, observable avec le test de la frise de Luria. Nous avons également qu’il
existe des projections fronto-cérébelleuse qui soulignent encore une fois l’importance
du cortex frontale dans les traitements moteurs, proprioception.

Enfin, le cortex frontal est aussi important dans le circuit limbique ou émotionnel. On
comprend ainsi qu’en plus des inputs moteurs gérer par les aires motrice ou prémotrice,
le cortex frontal sert également dans les processus émotionnels et les inputs tant cognitif
et somatique causé par les émotions.

Ainsi, en résumé, on se rend compte que l’associativité des lobes cérébraux n’est pas
toujours égale. En effet, le lobe occipitale semble être assez peu associatif s’il est
comparé aux lobes pariétal et temporal. Enfin, nous avons discuté du fait que le lobe
frontal est certainement le plus important de tous car permet l’interaction, coordination
des comportements, cognitions, reflétant de par ces 3 circuit : moteur, associatif,
limbiques soulignant l’associativité pure afin de coordonner chaque informations
cognitive ou somatique.

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