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UE4 KUBICKI

Neurophysiologie du mouvement
I. Les capteurs sensoriels
Les capteurs sensoriels ne regroupent pas les 5 sens, il y a seulement la vue et le toucher (ceux utiles pour la
motricité). La motricité intègre l’équilibre et le mouvement.

1. L’œil
a. Rappels anatomiques : coupe dans le plan
sagittal du globe oculaire
- Partie visible de l’œil : cornée + iris + pupille
(dont la luminosité influe sur le diamètre)
- Coupe sagittale de l’œil : cornée + pupille +
cristallin (= effet loupe, lentille en forme de
prisme servant à la mise au point en se
bombant = visions de près ou en s’aplatissant =
vision de loin)
Pupille dilatée : adaptation normale dans
l’obscurité mais peut être symptomatique…
- Vide sur la paroi postérieure : rétine où sont
projetées les images (les photons, en arrivant
sur la rétine, se transforment en message
électrique qui sera acheminé au cerveau par le nerf optique = paquet vasculo-nerveux, transformation d’un
message mécanique (photon, une qté de lumière) en électrique par la rétine).

b. Rappels physiologiques : Optique


- Rayons lumineux entrent par la pupille et se diffractent pour arriver à la rétine.
- Transformation d’un signal mécanique (photon lumineux) permettent la formation d’un signal électrique grâce
à la rétine.
- Rayons lumineux arrivent sur la cornée puis sur le cristallin qui permet la diffraction sur la rétine permettant
une angulation (haut réfléchit vers le bas).
- Tous les objets sont vus car ils émettent des photons par émission directe ou par réflexion.
- Le cristallin reçoit des photons sur toute sa surface, et il va se déformer de façon à faire converger les photons
sur le même point au niveau de la rétine.
- La rétine reçoit les photons qui seront traités au niveau de l’os occipital.
- Sur la rétine, l’image est inversée et sera traitée plus tard dans le système nerveux central.

c. Mobilité oculaire : Oculomotricité


L’oculomotricité marche avec 3 groupes musculaires (agoniste-antagoniste), donc 6 muscles contrôlent le globe
oculaire (donnant de nombreuses infos notamment proprioceptives) :
o Droit externe + droit interne = abduction/adduction (regard à droite ou à gauche)
o Grand oblique + petit oblique = Incycloduction/Excycloduction (tourne le sommet de l’œil vers l’intérieur
ou vers l’ext. (sens horaire/anti-horaire, prendre en référence le sommet de l’œil), = rotation dans le plan
frontal, utilisés pour la stabilité de l’œil. Ces muscles sont mobilisés lorsque l’objet est en mouvement,
lors de la lecture à l’envers ou de biais…
o Droit supérieur + droit inférieur = élévation/abaissement
o Pour bouger les deux yeux en même temps = il y aura des couples synergistes agonistes/antagonistes car
les deux yeux doivent bouger de la même manière, ce qui requiert des muscles différents entre les deux
yeux
Agoniste = acteur du mouvement, antagoniste = suit le mouvement
MUSCLES ACTION
DROIT EXT Abduction
DROIT INT Adduction
GRAND OBLIQUE Incycloduction
PETIT OBLIQUE Excycloduction
DROIT SUP Élévation
DROIT INF Abaissement

d. Déficiences classiques :
- Œil = 2 actions : observation + oculomotricité (mouvement, stabilité de l’œil)
- Problème sur le versant optique due à la forme de l’œil : myopie/hypermétropie.
o C’est un problème de mise au point, donc l’image finale est floue :
o Myopie : œil trop long sur l’axe longitudinal du globe oculaire dû à un aplatissement de l’œil,
convergence des rayons réfléchis avant la rétine
o Hypermétropie : œil trop court, pas de point de convergence des rayons sur la rétine
o Astigmatisme : déformation de la cornée et du globe oculaire dans un axe diagonal.
o Pour remédier à ça, on applique un prisme afin de corriger ce défaut (lunettes, lentilles).

- Problème d’oculomotricité : capacité à faire bouger les yeux


o Capacité motrice de vergence vers un objet se rapprochant, qui est le fait de loucher (droits internes =
agonistes) ou divergence vers un objet s’éloignant (droits externes = antagonistes)
- Souvent lié à des troubles posturaux (dérèglements musculaires)
- Si un œil regarde + haut que l’autre cela signifie qu’il y a un trouble du tonus musculaire (utile pour le kiné)

o Problème de déviation d’axe : hétérophorie verticale ou horizontale (opposé à l’orthophorie ou


normophorie). Comment fait-on pour voir si les deux yeux regardent dans la même direction ?

- Hétérophorie :
o Pour repérer les hétérophories, on utilise la baguette de Maddox qui est un prisme permettant de dévier
la lumière pour en faire des lignes (selon le sens, en vertical ou en horizontal). L’hétérophorie peut être le
résultat mais aussi la cause de la douleur.
o Dans le cas normal d’une normophorie ou homophorie, on a superposition de l’axe et du point lumineux.
o Dans le cas d’une hétérophorie, ils ne sont pas superposés
o On nomme une hétérophorie selon la qualité de son décalage (vertical ou horizontal).
▪ Une hétérophorie verticale est une différence de hauteur de regard entre l’œil gauche et l’œil droit.
C’est souvent lié à des douleurs chroniques.
▪ Une hétérophorie horizontale est quand l’œil droit regarde plus à droite que le gauche, les yeux
divergent. Ou quand l’œil droit regarde plus à gauche que l’œil gauche, les yeux convergent.
Ceci n’est pas très grave et relativement commun.

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- Les divergences et les convergences sont liées aux postures qui se définissent comme un équilibre
morphostatique/morphodynamique lié à des points anatomiques.

Pour en savoir plus… Bibliographie : MATHERON Eric, KAPOULA Zoi…

- L’information visuelle part de la rétine, suit le nerf optique, croise au niveau du chiasma optique jusque dans
la partie la plus postérieure du lobe occipital à la partie postérieure du cerveau. Il existe deux voies de
cheminement.

- Voie lente ou « voie ventrale » :


o Les deux champs visuels sont mis en commun avec une petite perte périphérique, pour être
« réinterprété ».
o Au niveau du lobe occipital, l’image est retournée (car arrive inversée), mais l’humain n’est pas encore
capable de savoir ce qu’il a vu. Les infos doivent migrer au cortex pariétal postérieur pour être vraiment
interprétées.
o Cependant le cerveau préfère ne pas se fier qu’à une seule source d’info. Elle sera associée avec l’oreille
interne, proprioceptive et somesthésique.
o Cette voie décrite a l’avantage d’être élaborée et précise mais elle est longue à réaliser (temps ++)
o + précise, donne + d’informations mais lente
o Part vers l’arrière du cortex → corps calleux (présence de chiasma optique) (entremêlement optique) →
lobe occipital (lobe le + postérieur du cerveau) : pré traitement de l’information rétinienne (mais
impossibilité d’identifier l’objet visualisé) → cortex pariétal postérieur (finalité : définition de l’objet,
reconnaissance des stimuli visuels) (il s’agit également de la voie finale des infos vestibulaire et
proprioceptive)
o Lobe occipital (partie postérieure) : MTV 5

- Voie rapide ou « voie dorsale » :


o Permet de réagir aux situations d'urgence avec une projection directe sur le tronc cérébral au niveau du
colliculus supérieur (amas de noyaux). Le tronc cérébral se situe en dessous des régions sous-corticales et
du cortex ; au-dessus de la moelle épinière et en avant du cervelet.
o Ils intègrent les infos visuelles importantes et déchargent l’info, quand ils en reçoivent une, vers des
motoneurones alpha (motoneurone de la moelle épinière qui ont pour objectif de contracter les muscles).
Ce sont d’abord les muscles oculomoteurs qui vont déplacer notre regard, puis ce seront les autres muscles
du corps (muscles cervicaux) qui vont s’activer pour faire un mouvement adapté à la situation (tourner la
tête).

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o Réflexe oculo-moteur (voie tecto-spinale) : capacité à orienter notre regard vers un stimuli (200ms)
o But = quand un danger est repéré par l’œil, en particulier en partie périphérique, le réflexe oculo-moteur
permet de réagir rapidement en tournant l’œil et/ou la
tête vers le danger/stimulus. Permet la création de réflexe
(réponse rapide à des stimuli sensoriels car ils ne passent
pas par le cerveau)
o Permet de faire des saccades
o Ce qui est capté à la périphérie de la rétine va être capté
par le colliculus supérieur afin de mettre l’information
visuel au centre de la vision
- On a presque toujours une voie rapide et grossière (réflexe =
inné = chez nourrisson), et une voie lente et précise

2. L’oreille interne : Kinésithérapie Vestibulaire


a. Anatomie

- L’oreille interne (partie bleue) est plus volumineuse que


l’oreille externe contenue dans une cavité
- L’oreille interne contribue à l’équilibre statique comme
dynamique
- Job de l’oreille = capable de détecter les accélérations + une
autre partie dédiée à l’écoute et l’audition
- Oreille externe : De petits osselets permettent de récupérer
les vibrations tympaniques causées par la réception de son et
de les transformer en quelque chose d’audible, càd un flux
électrique envoyé à travers les nerfs auditifs
- La cochlée permet d’amplifier les sons. Elle n’est pas utilisée
pour la motricité.
- Composition de l’oreille interne :
o 3 canaux semi-circulaires et du vestibule pour l’équilibre et la motricité (chambre de point de départ et
d’arrivée des canaux, partie interne encombrée dans l’os temporal).
o Pour la motricité, la cochlée ou Limaçon n’est pas utilisée, dédiée à des éléments auditifs.
o Le nerf vestibulaire achemine, non pas le son, mais les signaux correspondant aux accélérations de la
tête : direction, vitesse. Cette force est la force gravitaire.
- Les 3 canaux semi-circulaires sont des tubes creux en forme de boucle incomplète, remplis de liquide, orientés
dans les 3 plans de l’espace. Ils permettent la détection des accélérations (ayant pour référence la boîte
crânienne).
o Ils sont ouverts dans le vestibule par leur deux extrémités, dont une est dilatée pour contenir la structure
sensorielle appelée ampoule (zone les + importantes), pourvue de cellules ciliées et remplie de liquide.
Cela permet la détection de la verticale gravitaire (= position angulaire de la tête).
o Les ampoules et les canaux contiennent des cellules ciliées vestibulaires.
▪ Dans la lumière, on trouve un liquide très épais qui contient des otolithes (cristaux, particules solides).

▪ Quand le liquide bouge dans les canaux, il emmène les cils dans un sens et donc convertit un signal
mécanique en signal électrique.
▪ Canaux formés de membrane, de cellules constituées de tissus : cils baignant dans le tube

▪ Signal mécanique (mouvement du liquide qui entraîne le mouvement des cils) → signal électrique

▪ Présence de 3 canaux par oreilles internes car il y a 3 dimensions dans l’espace

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- Schémas des trois boucles correspondant aux 3
plans de l’espace :
o Axe sagittal : Roulis (inclinaison cervicale)
canal postérieur (peu touché par les
pathologies)
o Axe transversal : Tangage (flexion/extension
cervicale) canal antérieur
o Axe longitudinal : Lacet (rotation cervicale)
canal latéral = horizontal (souvent impacté !)

b. Physiologie : accélération du corps entier, ou mouvement de la tête et du tronc

- Au niveau de l’oreille interne, les otolithes bougent avec la gravité (en


flexion, le liquide part en avant et en extension, en arrière).
- Cependant, le corps ne sait pas faire la différence entre une
accélération avec la tête statique (où le liquide part également vers
l’arrière) et une extension.

- Exemple : les accélérations linéaires d’une voiture sont ressenties par


l’oreille interne mais aussi par d’autres capteurs, et la tête reste
statique. Une accélération du corps entier ou de la tête (extension)
sur le tronc est captée de la même manière

Où vont les informations vestibulaires ?


- Voie longue, normale : toutes les informations vestibulaires cheminent par le nerf vestibulaire dans les
noyaux vestibulaires du tronc cérébral jusqu’au thalamus puis dans le cortex pariétal postérieur.
- Voie rapide : projections directes sur les muscles de la corne antérieure de la moelle épinière (muscles
cervicaux) : réflexes vestibulo-spinaux (voie vestibulo-spinale) = contraction à distance, dans le tronc, par
rapport aux mouvements de la tête qui se produisent. Certains stimuli sont capables de commander
directement des neurones moteurs. But : stabiliser le tronc à travers les muscles cervicaux en découplant les
muscles du tronc et ceux des cervicales.

Réflexe vestibulo-oculaire : La différence entre réflexe et automatisme est que le réflexe se déclenche à partir
d’une information (action-réaction) à bas niveau, alors que l’automatisme est à haut niveau.

Si l’on place une feuille de papier devant nos yeux et qu’il y a une accélération, il y a un conflit d’informations et
donc on devient malade (ex : lire lors d’un trajet en voiture).

c. Déficiences classiques
- Vertige Positionnel Paroxystique Bénin (VPPB) (le + fréquent) = épaississement du liquide lié à une
agglomération des microcristaux (otolithes), bloquant ainsi les aller-retours du liquide, entraînant un
déséquilibre de capteur (manifestation = nausées, vomissements, malaise). Provoquant un vertige (illusion de
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mouvement ≠ instabilité). Maladie bénigne car se remet en place tout seul, souvent de la rééducation est
prescrite pour éviter que cela nous arrive à nouveau.
- Maladie de Ménière = associée aux problèmes d'audition, vertiges + acouphènes…. Dérèglement de pression
dans les oreilles internes. Très difficile de rééduquer en kiné.
- Névrite vestibulaire = inflammation du nerf vestibulaire (symptômes similaires au VPPB : vertige, trouble de
l’équilibre) d’un côté + que de l’autre. Rééducable sur plusieurs séances.
- Presbyvestibulie du sujet âgé = épaississement du liquide endolymphatique lié à la sédentarité.
Hypofonctionnement de l’oreille interne, très faible capacité de compensation vestibulaire afin de s’équilibrer.

Pour conserver une fluidité, il faut faire des mouvements…

3. Les capteurs proprioceptifs (somesthésiques)


Soma = le corps, esthésie = sensation donc ce sont les sensations issues du corps
La somesthésie est liée à la proprioception (à l’intérieur du corps) et à l’extéroception.

a. Mécanorécepteurs cutanés (sert à l’extéroception)


- Le toucher et la peau sont des mécanorécepteurs cutanés.
- Ils permettent de convertir un contact mécanique en signal
électrique, nerveux.
- De nombreux capteurs différents complémentaires (Meissner,
Merkel, Pacini = Pression / Ruffini = thermoception T°) sont
placés dans le derme ou l’épiderme auxquels il faut ajouter les
poils à la surface cutanée qui ont une innervation ainsi que
des terminaisons libres chargées de la nociception
(c'est-à-dire pas sur un capteur défini) provenant de la dendrite du neurone ayant un rôle afférent.
- Douleur = nociception

Différenciation des mécanorécepteurs :


- Différents stimuli sur la peau :
o Vibration
o Pression
o Piqûre
o Coups
o Poils tirés, rasés

- Différents paramètres pour les récepteurs :


o Intensité et Fréquence
o Champ récepteur
o Vitesse de réponse (adaptation, réactivité)

- Taille du champ récepteur : on a besoin de tous les capteurs présents pour la réception de l’info (capter la
bonne fréquence et la bonne taille de champ)

- L’utilité d’une multitude de capteurs est de différencier les différents signaux (caresses, coups…).
- Les récepteurs se distinguent par leurs réactions à l’intensité et la fréquence, les champs récepteurs (taille), la
vitesse de réponse (adaptation) qui donnent une capacité discriminatoire à la sensibilité.

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Taille du champ récepteur
Étroit Large
Rapide Corpuscule de Meissner Corpuscule de Pacini
Adaptation
Lent Récepteur de Merkel Terminaison de Ruffini

- Discrimination sensorielle : permet d’aller chercher des signaux très précis (ex : braille)
o Gros orteil : 1 cm
o Index : 0,3 cm (+ de mécanorécepteurs, mécanorécepteurs à champ restreint, région cérébrale impliquée
bcp + importante)
o Ce sont des moyennes

b. Capteurs musculaires et tendineux (sert à la proprioception)


- Fuseau neuro-musculaire (FNM) = Capteur vitesse-dépendant
o Sont situés dans le muscle
o Ce sont des mécanorécepteurs musculaires car ils sont sensibles aux états et aux variations de longueur
du muscle
o Ils ont plusieurs rôles :
▪ Leur degré d’excitation augmente en cas d’allongement pendant un étirement

▪ Leur degré d’excitation diminue en cas de raccourcissement pendant la contraction musculaire


o Ils informent sur la vitesse d’étirement ou de raccourcissement des fibres intrafusales
o Ils interviennent dans le réflexe myotatique. Ils facilitent la contraction en provoquant un feedback
positif : l’étirement brusque du muscle provoque sa contraction réflexe afin de protéger le muscle des
lésions.

- Organe tendineux de golgi (OTG) = Capteur tension-dépendant


o Ils sont situés à la jonction musculo-tendineuse. Ce sont des récepteurs d’étirements car ils sont sensibles
à la tension du tendon.
o Leur degré d’excitation augmente quand la tension augmente.
o Signal quand la charge est trop importante

🡺 Rôle d’informateur du réflexe mais également du cerveau (contrôle spinal du mouvement VOIR III.)

- Quand une information est décelée par ces capteurs, ces capteurs servent à mettre en place un réflexe mais
l’information est aussi acheminée au cerveau donc rôle double des capteurs = contraction musculaire rapide,
et est chargé de renseigner le cerveau sur ce qui se passe à la périphérie du corps

c. Capteurs articulaires (sert à la proprioception)


- Il existe de nombreux mécanorécepteurs articulaires.
- Ils codent principalement pour des changements de positions : vitesse d’ouverture/fermeture d’une
articulation (emplacement du tissu conjonctif ou capsule fibreuse).
- Ils sont en étroite collaboration avec les mécanorécepteurs musculaires (FNM et OTG), Lorsqu’ils sont
déficients, ils sont parfois compensés par les FNM et OTG (exemple d’une prothèse totale de hanche).
- Rôle du ligament : existence de terminaison libre qui renvoie de l’information sur l’étirement (tension) du
ligament

- Tous ces capteurs (musculaires, tendineux, articulaires et cutanés) nous permettent de ressentir ce qu’il se
passe dans et à l’extérieur de notre corps.
o Statesthésie
▪ Position des segments les uns par rapport aux autres, en statique (plus de mouvement).

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▪ Pour la tester, on met un segment dans une position et on demande au patient de mettre son
segment opposé dans la même position, les yeux fermés.
o Kinesthésie
▪ Changement de position (vitesse de déplacement) des segments les uns par rapport aux autres
(vitesse angulaire-vitesse linéaire)
▪ Pour la tester, on réalise un mouvement dans une vitesse lente, puis dans une plus rapide et on
demande au patient de reproduire les gestes, les yeux fermés.

- Les informations nociceptives en règle générale sont en concurrence avec les autres informations sensitives.

Ces 3 capteurs fonctionnent ensemble, si l’un est défectueux, les 2 autres prendront le relais.

II. Système sensoriel somatique


1. Afférences sensorielles

- Fx de neurones = nerf
- Les nerfs acheminant de la périphérie vers le centre = afférences
- S’oppose à efférence
- Frontière entre supra spinale et spinale : avant la moelle épinière ; passage du périphérique au centrale quand
on passe la colonne vertébrale
- + le diamètre d’un axone est important et + la vitesse de conduction est grande (+++ si gaine de myéline :
dépolarisation de la membrane)
- Le signal nerveux n’a pas la même vitesse pour tous les stimuli.
o Plus le diamètre de l’axone est grand, plus la vitesse de conduction est grande.
o Plus la fibre est myélinisée, plus elle est rapide.
- Aα= axone de fibre I (13-20 µm) 🡪 Vitesse 80-120 m/s : propriocepteur tendino-musculaire, myélinisée
- Aβ= axone de fibre II (6-12 µm) 🡪 Vitesse 35-75 m/s : mécanorécepteur cutané, s’occupe notamment de la
pression ressentie sur la peau, myélinisée
- Aδ= axone de fibre III (1-5 µm) 🡪 Vitesse 5-30 m/s : nociception qui provoquera la douleur créée dans le
cerveau, la thermoception (température), myélinisée
- C = fibre de type IV (0.2-1.5 µm) 🡪 Vitesse 0,5-2 m/s : nociception et thermoception, mais non myélinisée
- Nociception : stimuli qui revient de la périphérie interprétée sous forme de douleur par notre cerveau,
permet d’alerter le cerveau d’une douleur

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2. Organisation de la moelle épinière

a. Organisation segmentaire de la moelle épinière


- Moelle épinière + courte que la
CV (s’arrête dans la 1ère partie
des lombaires : décalage au
niveau dorsal)
- Arthrodèse : rigidification des
vertèbres entre elles au niveau
du sacrum et du coccyx
- Entrée de l’afférence au niveau
dorsal de la moelle, à tous les
étages.
- La colonne vertébrale et la
moelle épinière ne font pas la
même taille (moelle épinière
visible uniquement jusqu’au
niveau lombaire L1 L3)
- Les racines ne sortent pas par les
trous de conjugaison au niveau
de toutes les vertèbres.
- La moelle épinière est composée
d’un renflement cervical où se
place le plexus (départ
important de nerfs périphérique)
brachial, et d’un renflement
lombaire où se place le plexus du membre inférieur (présence de renflement en lien avec les MI et MS)
- La moelle épinière s’arrête entre L1 et L3, où les fibres sont moins denses et sont appelées la « queue de
cheval ». Si le sacrum est constitué d’un seul os, il y a néanmoins plusieurs racines qui en sortent car
autrefois, il n’était pas soudé.

- La moelle épinière est une extension du cerveau, elle aussi composée de nombreux neurones.
La substance grise (au niveau central) est dense en neurones, tandis que la substance blanche l’est un peu
moins.
- Les racines :
o Racine motrice = ventrale (antérieure) : elle accueille les efférences
o Racine sensitive = dorsale (postérieure) : elle accueille les afférences qui passent par un ganglion dorsal

- Sens de cheminement de l’information : Corne


dorsale – racine dorsale – racine ventrale – corne
ventrale
- La moelle épinière est protégée par des tissus
rigides. Elle baigne, comme le cerveau, dans un bain
céphalo-rachidien. Les disques intervertébraux sont
des amortisseurs.
- Les vertèbres protègent les méninges (dure-mère,
arachnoïde, pie-mère) qui constituent une barrière
étanche pour le LCR (Liquide Céphalo Rachidien).
- Branche postérieure (présence d’un renflement) =
info afférente + branche antérieure = efférence
(envoi des infos du SNC vers le SNP)
- Substance grise au centre = nombre important de
neurones (noyau + interconnexion + synapses…)
- Substance blanche = faisceau d’axones
- SNC entouré de méninges
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- Méninges = 3 enveloppes étanches remplies de liquide céphalorachidien situé au niveau de l’encéphale et du
rachis.

- Les dermatomes : PARTIE TRÈS IMPORTANTE (SCHÉMA+++)


o Sont la partie cutanée que l’on identifie grâce à la projection sur la racine postérieure.
o Organisation segmentaire des nerfs spinaux = innervation sensorielle cutanée.
o Les dermatomes sont essentiels en kinésithérapie pour le diagnostic des douleurs projetées.
o Douleur projetée : douleur ressentie à un endroit issue d’une lésion à distance de se ressentie douloureux
o Radiculopathie : racine nerveuse qui souffre et qui projette une douleur vertébrale

Exemple du Zona et des dérmatomes :

- Maladie causée par un virus dormant qui se réveille dans le ganglion rachidien (ou plusieurs) et provoque une
hausse quasi-constante de l’excitabilité du neurone sensoriel, avec l’émission de potentiels d’action de bas
seuil, quasi-constante
- La douleur ressentie est de type brûlure permanente, lancinante.
- La peau devient très sensible, victime d’inflammation avec des cloques.

🡺 La maladie d’un nerf provoque des maladies périphériques.

b. Organisation sensorielle de la moelle épinière

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- L’information remonte de deux manières dans les colonnes dorsales. (Sensation)
- Projection ascendante avec ou sans synapse
o Soit sous forme directe (sans synapse dans la moelle) dans le cortex
o Soit sous forme indirecte (le nerf sensoriel arrive dans la corne dorsale, puis crée une synapse dans la
moelle avec un neurone de second ordre)

3. Voie des colonnes dorsales et du lemnisque médian (indirecte)

(Décussation veut tout simplement dire changement de côté)

- L’information sensorielle (superficielle et profonde) est véhiculée par une voie neuronale spécifique : la voie
des colonnes dorsales et du lemnisque médian.
o Elle arrive par la branche postérieure de la moelle épinière et empreinte les colonnes dorsales du côté
par lequel elle est rentrée (ipsilatéralement).
o Elle ne décusse pas tout de suite, mais décusse dans le bulbe (change de côté), dans le noyau du
lemnisque médian. A ce stade, on a une synapse.
o Elle continue son trajet (controlatéral) jusqu’au thalamus (= amas neuronal très dense, plus gros noyau
gris central) dans le VPL : Noyau Ventral Postéro-Latéral et termine dans le cortex somato-sensoriel
(pariétal antérieur).
o Le thalamus est un amas cellulaire dense où passent absolument toutes les informations sensorielles sauf
l’olfaction

- L’information relative à la douleur = nociception et à la température = thermoception est véhiculée par une
voie spécifique : voie spino-thalamique (directe).
o Elle arrive par la corne dorsale mais décusse tout de suite à l’étage où rentre le nerf afférent et devient
controlatérale.
o Elle passe par les colonnes antéro-latérales jusqu’au thalamus puis termine au cortex somato-sensoriel.

- C’est important car les informations sensorielles et nociceptives arrivent au même endroit, c’est la raison pour
laquelle notre cerveau peut parfois avoir des confusions entre nociception et sensorialité.

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Remarques : Les axones du lemnisque médian se terminent dans le VPL du thalamus (aucune information
sensorielle n’atteint le cortex sans être traitée par le thalamus excepté l’olfaction). Les neurones du VPL projettent
vers des territoires corticaux spécifiques représentant le cortex somatosensoriel primaire (S1 ou cortex pariétal
antérieur).
- Décussation de la voie des colonnes dorsales et du lemnisque médian au niveau du bulbe
- Les axones du lemnisque médian se termine dans le Noyau Ventral Postéro-latéral (VPL) du Thalamus (Aucune
info sensorielle n’atteint le cortex sans passer par le thalamus, sauf olfaction)
- Les neurones du VPL projettent vers des territoires corticaux spécifiques représentant le cortex
somatosensoriel primaire ou S1.

4. Cortex somato-sensoriel (partie antérieure du cortex pariétal)


a. Anatomie
- Il est juste en arrière du sillon central dans le lobe pariétal : cortex sensoriel primaire ou “S1” (le premier des
deux bourrelets). Recouvre tout le lobe pariétal (très profond)
- Il est composé de 4 aires : 1, 2, 3a et 3b (aire principale de la somesthésie puis nociception et
thermoception).
- Si on enlève la zone 3b, la personne ne sent plus rien en termes de somesthésie, nociception et
thermoception
- Cortex pariétal postérieur au niveau du 2ème bourrelet (aire 5 et 7)
- Il n’y a pas de capteurs dans le cortex

b. Somatotopie corticale

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- L’homonculus de Penfield
cartographie la somatotopie
sensorielle au niveau cortical.
- Cet homonculus est plastique. Son
volume n’est pas identique chez
chacun de nous, il varie en fonction
de nos habitudes sensorielles, nos
expériences propres.
- De l’autre côté du sillon central (en
avant) se situe l'aire motrice de la
partie postérieure du lobe frontal.
- Remarque :
Schéma de l'hémisphère droit,
coupe frontale
o Discontinuités : la main sépare la face de la tête, organes génitaux dans la partie cachée de S1
o Les différentes parties ne sont pas représentés à l’échelle du corps humain, la représentation est corrélée
à la densité d’informations issues de chaque zone

c. Plasticités des cartes corticales


Plasticité = capacité de notre SN à se réorganiser par expérience
⮚ Que se passe-t-il si une source d’afférences sensorielles est supprimée (exemple : un doigt) ?
- Quelques minutes après, on a une réorganisation des cartes corticales (= plasticité, compensation nerveuse)
qui modulent les actions au niveau neuronal. Les cartes corticales des deux doigts voisins viennent combler le
vide de la carte corticale de D3 qu’a provoqué l’amputation du 3ème doigt.
Le doigt est perdu mais non les neurones, ce qui ne vont pas nécroser vont venir aider D2 et D4.

⮚ Et si une zone est sur-sollicitée ?


- On a une réorganisation des cartes corticales ainsi qu’une optimisation de l’espace cortical par utilisation.
- Les doigts sollicités empiètent sur l’espace des deux autres.
- Si stimulation de 2 doigts sur les 5 chez un primate, on lui sur-sollicite 2 des doigts. Les cartes corticales de ces
deux doigts viennent empiéter sur les cartes corticales des doigts voisins.

⮚ Expérience : amputation et membre fantôme (théorie de Ramachandran)


- Si on stimule la joue du coté emputé d’un patient à l’aide d’un coton de tige, le patient perçoit une sensation
sur le membre amputé (membre fantôme) à cause de la réorganisation de la carte corticale du membre
supérieur, bordée par la carte de la face.
- Cette réorganisation, trop rapide, est problématique car, par exemple, les cartes corticales de la main et de la
face sont très proches. Ainsi, on a, par erreur, une réorganisation de la carte corticale du MS à la place de celle
de la face (qui devrait prendre le dessus).
- Cela nous donne des nouvelles pistes pour le soulagement des douleurs du membre fantôme, très fréquentes
chez les amputés (amputés traumatiques surtout à la suite d’un accident), en ralentissant la progression de la
réorganisation des aires corticales afin qu’elle se fasse de manière plus correcte et qu’il y ai pas d’erreur.

13
- But : Leurrer le cortex somato-sensorielle avec, par exemple, la technique du miroir. Sensations sensorielles
vont aider à ne pas sentir de nociception.

d. Cortex pariétal postérieur ou “cortex associatif”


- Les infos sensorielles arrivant dans le cortex pariétal antérieur = somatosensoriel vont migrer dans le cortex
pariétal postérieur qui regroupe les infos oculaires, vestibulaires et sensorielles/somesthésiques afin de les
associer pour créer une image mentale correcte
- L’utilisation de ces trois types d’informations est très personnelle, personne n’a la même proportionnalité
d’utilisation de ces 3 types d’infos

- Somatotopie : ségrégation des informations unitaires issues des


différentes parties du corps. Ces informations doivent être
regroupées pour permettre une identification rapide du stimuli
(potentiellement incomplète).

- L’intégration des informations sensorielles dans le cortex pariétal


postérieur se fait sous la forme d’image mentale (consciente ou
inconsciente).

- Lésions possibles : AVC, Problème par suite d’un traumatisme,


maladie neuro-dégénérative (Alzheimer)

- Lésion du cortex pariétal postérieur (AVC) :


o Agnosie : Difficulté à reconnaître des objets alors que les processus sensoriels de base sont normaux
o Héminégligence (principalement gauche due à une lésion de cortex pariétal postérieur à droite) : Une
partie du corps et du monde extérieur (champ visuel) est ignorée par le patient, son existence est
déniée. Elle voit la fleur mais n’est pas capable de la reproduire entièrement. Pas un problème de
perception mais d'intégration car l’associatif ne fonctionne plus

- Le cortex pariétal ne s’arrête pas à la limite corporelle, il a une fonction dans la perception des objets mais
aussi des relations entre le corps et le milieu extérieur.
- Le pariétal a un rôle de très haut niveau d’intégration (complexité de l’analyse).cela concerne surtout le cortex
pariétal droit

5. Théorie du portillon (Gate-Control)


- Les fibres C et Aδ (nociception/douleur) sont en concurrence avec les fibres Aβ (pression) en rentrant dans la
moelle épinière via des interneurones entre les deux. Quand une des fibres est très excitée, l’autre est inhibée
par un interneurone
- Par exemple :
o Pour ne pas ressentir la douleur, on crie pour faire entrer en concurrence les deux fibres sensitives.
o Ou on se frotte à l’endroit de la blessure pour saturer l’endroit où sont en concurrence les fibres A et C en
envoyant des informations via des fibres A. Les fibres C sont inhibées par un interneurone, ce qui réduit la
douleur. C’est un moyen antalgique naturel mais efficace uniquement au moment du frottement, donc à
court terme.

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III. Contrôle spinal du mouvement (réflexologie spinale)
1. Le motoneurone
a. Motoneurone α
- Le motoneurone α part de la moelle épinière et arrive à la périphérie, sur la place motrice (jonction axonale
du nerf – muscle) au niveau du nerf
- Dédié à la contraction des muscles squelettiques
- C’est le neurone moteur inférieur qui constitue la voie finale
commune du contrôle des comportements moteur. (=neurone
moteur de second ordre)
- Ses axones partent tous de la corne ventrale (= substance noire car
densité +++ en neurone) de la ME
- Il a une organisation segmentaire classique :
o Faisceaux d’axones dans les cornes ventrales
o Répartition hétérogène de la musculature squelettique = liés
aux renflements de la moelle (C3-T1 et L1-S3) pour les
membres sup et inf
- Le motoneurone gère les 3 mouvements : réflexe, mouvement
automatique et mouvement volontaire.
- Un réflexe est inné, totalement mécanique. Un automatisme est
quelque chose qu’on a appris à faire.

- 1 motoneurone α + toutes les fibres musculaires qu’il innerve =


unité motrice (= ensemble du nerf qui sort de la ME pour ensuite
aller innerver des fibres musculaires)
o Car le motoneurone α vient se plaquer sur la plaque motrice où il y a de nombreuses fibres musculaires
o Un motoneurone α est capable d’innerver plusieurs fibres musculaires.

Contrôle de la contraction musculaire par le motoneurone α :


- Modulation très précise de la force dans les AVQ, il y a une graduation dans la sollicitation musculaire :

o 1. Fréquence de décharge du motoneurone et sommation temporelle des Potentiel Post Synaptique


Excitateur PPSE. S’il y a suffisamment de PPSE, cela va déclencher un Potentiel d’Action PA.
🡺 Recrutement différent des voies motrices descendantes
Exemple : on mobilise quelques motoneurones α pour manipuler un œuf tandis qu’on en mobilisera beaucoup si
on utilise un haltère

Module la force que l’on met dans nos muscles soit à l’intérieure soit en ajoutant des motoneurones
o 2. Sommation des unités motrices UM
🡺 Recrutement d’unités motrices synergistes additionnelles (synergistes car travaillent ensemble et dans le
même but)

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Afférences du motoneurone α (ce qui modifie et commande son action) :
il y a 3 possibilités d'exciter ou non le motoneurone alpha
- Neurone en provenance de la corne dorsale
o Informations sensorielles issues des récepteurs musculaires/articulaires/tendineux ou cutanés.
o Ces infos sensorielles vont au cerveau ou restent dans la corne dorsale afin de déclencher des
mouvements réflexes en titillant un motoneurone α.
o Situé au 1er étage
- Neurone supra-spinal
o Issu du cortex moteur = commande musculaire directe de la musculature
o Dans la voie pyramidale, appelée aussi voie de la motricité volontaire à tort car peut concerner les
automatismes tout comme les mouvements volontaires
o Arrive du cerveau
o A l’origine du mouvement volontaire
- Inter-neurone spinal
o Excitateur ou inhibiteur
o Petit neurone, se trouvant à chaque étage de la ME
o A partir d’une autre info neuronale, ils pourront donner une réponse différente : s’ils sont excités, ils
pourront soit exciter soit inhiber.

b. Différents types d’unités motrices (ou fibres motrices si vulgarisation de langage)

- UM lente :
o Fibres musculaires rouge foncé,
o Nombreuses mitochondries (= d’où la couleur rouge,
métabolisme oxydatif pour créer de l’ATP)
o Contraction lente mais effort prolongé (endurant),
o Muscle tonique, fibre de type I, = fibre de l’endurance
o Motoneurone de petit diamètre, conduction lente (le but
n’est pas d’aller vite mais d’être endurant)
o Muscles du tronc ou multifides notamment car doivent être
tonique et doivent répondre tout au long de la journée
o Muscles des MI sont plus tonique que phasique

- UM rapide :
o Fibres musculaires rouge clair - blanc,
o Peu de mitochondries (= métabolisme anaérobie),
o Contraction rapide, effort important mais bref (explosif),
o Muscle phasique, fibre de type II
o Motoneurone de gros diamètre, conduction rapide
o Biceps brachial par exemple, il n’est pas
nécessaire qu’il soit contracté tout au long de
la journée, les muscles des MS sont plus
phasiques que toniques

Expérience de l’innervation croisée :

- Les motoneurones du soléaire ont été croisés avec


ceux du gastrocnémien.
- Le soléaire devient rapide et le gastrocnémien
devient lent (alors que c’est l’inverse au départ).
- Donc c’est le motoneurone qui décide de la
typologie rapide ou lente du muscle, et seul son
diamètre varie entre les fibres.
- On a une plasticité musculaire périphérique.
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2. Le contrôle spinal des unités motrices
a. Proprioception à partir des FNM :
- Fuseau neuro-musculaire =
o Récepteur vitesse d’étirement dépendant par une augmentation rapide de la longueur du muscle
o Renseigne le cerveau sur ce qu’il se passe dans nos muscles + déclenche des réflexes pour adapter la
longueur des muscles et la contraction
o C’est une capsule fibreuse avec des fibres intrafusales.
o Innervation sensorielle de type Ia (Aα) (rejoint la moelle épinière)
o Innervation motrice par le motoneurone ɣ

- Réflexe myotatique = réflexe d’étirement = réflexe de Sherrington


o L’étirement rapide du muscle provoque sa contraction. neurones
sensoriels Ia déchargent.
o La section des racines dorsales de la moelle épinière provoque la
suppression du réflexe d’étirement et une perte du tonus
musculaire.
o La décharge de neurones sensoriels Ia est directement en rapport
avec la longueur et le tonus du muscle
o Fibres Ia et motoneurone α forment l’arc du réflexe myotatique
monosynaptique
o Synapse excitatrice
o Le réflexe est inné

Fibre Ia 🡪 branche dorsale de la MER 🡪 substance grise 🡪 motoneurone α

Ici réflexe avec une contraction unique du quadriceps.

- Un réflexe myotatique doit être accompagné par une inhibition réciproque = relâchement de l’antagoniste,
via la même afférence Ia.
- Cette inhibition permet une contraction efficace du muscle
- Ici le biceps se contracte suite à son étirement
- il faut que le triceps soit relâché pour que le biceps se contracte.
Il y a des interneurones inhibiteurs pour que le motoneurone α du triceps ne se contracte pas.

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- Technique de type Kabat (PNF Proprioceptif Neuro Facilitation) =
o Mouvement complexe en diagonale
o Le kiné utilise la motricité réflexe pour aider à déclencher la motricité volontaire chez le patient
hémiplégique.
o Facilite la motricité chez les personnes ayant des difficultés au niveau de la motricité volontaire
o Étirer rapidement le groupe musculaire pour faciliter la contraction de ce groupe de muscles afin de
déclencher le réflexe myotatique
o Le réflexe myotatique permet de protéger une articulation, freine le mouvement pour éviter que
l’articulation aille trop loin

Entorse : les muscles n’ont pas su protéger les ligaments, l’amplitude de la cheville a été trop importante alors il y
a eu lésion du ligament. Pas sûr de l’efficacité de la rééducation post entorse.
🡺 Pied qui part en inversion: fibulaire s’étire rapidement ce qui sollicite la contraction des motoneurones des
fibulaires (pour éviter l’entorse) = réflexe de protection
Repose sur le réflexe myotatique

b. Proprioception à partir des Organes Tendineux de Golgi OTG :


- C’est une jauge de contrainte, située dans le tendon placée « en série »
située à la jonction myotendineuse.
- Ils sont innervés par un neurone sensoriel type Ib. Ils mesurent la tension
d’étirement mise dans le tendon. La tension c’est la contrainte
- Ils sont situés en composante « série » alors que les FNM étaient
« parallèles »
- Leurs informations sont donc complémentaires : OTG renseignent sur la
tension des tendons et les FNM renseignent sur la vitesse d’étirement.

- Réflexe myotatique inverse :


o Ce réflexe est une boucle à deux synapses
o Le neurone sensoriel Ib décharge sur un interneurone inhibiteur qui
inhibe le motoneurone α.
o Ce réflexe est disynaptique et donc plus lent.
o Diminution du tonus du muscle concerné

- Exemple : Flexion du genou contre résistance, lorsque la force développée est trop forte, il y a un relâchement
(protection contre d’éventuelles blessures myotendineuses)

L’étirement est également un moyen de charger les tendons, la


contraction vient s’ajouter à une course externe, le muscle est à
l’origine déjà étiré.

🡺 Les Techniques du Contracter-Relâcher : moyen de diminuer le


tonus d’un muscle pour un gain d’amplitude (6s – 6s)
🡺 Repose sur le réflexe myotatique inverse (contracter-relâcher)

🡺 Permet de gagner en longueur et en flexibilité

c. Générateurs centraux de rythme


Étude de la lamproie = vertébré primitif
Animal divisé en segment musculaire et squelettique
Locomotion = nage = déplacement sinusoïdal de chaque
segment, propulsion
🡺 Pas besoin de cortex moteur, fonctionne avec la ME
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- La marche humaine est un automatisme supra-spinal, il est entretenu par la ME et a besoin plusieurs fois de
commandes descendantes pour activer les générateurs centraux de rythme (seulement rappel ; pas de plan
d’action complexe). Ces générateurs vont produire les pas.
- On observe une différence avec la personne âgée qui doit réfléchir plus profondément à sa marche (problème
attentionnel), cela peut se retravailler (Stop walking go talking).
- On a une activation corticale lors de la marche humaine.
- chez les personnes âgées les générateurs centraux marchent mais le cortex doit être plus utilisé, difficulté en
double tâche, auront du mal à faire autre chose car besoin de se concentrer sur la marche

MTV5 : pré TT des infos visuels


Quand on est jeune on n’a pas besoin de solliciter notre cerveau
hormis la vue
Rouge = activé
Bleu = veille

IV. Contrôle supra-spinal du mouvement


1. Voies motrices descendantes
a. Système moteur latéral

Le système moteur latéral est composé du Faisceau


pyramidal (ou cortico-spinal) + Faisceau rubro-spinal.
(un faisceau est un amas de neurone)

⮚ Faisceau cortico-spinal = pyramidal : voie de la


motricité « volontaire » qui peut être automatisée.
- Trajet : Cortex moteur (aire 4 et 6 du lobe frontal)
– Capsule interne (substance blanche avant le
tronc cérébral, enfermé dans les ganglions de la
base) – Mésencéphale – Pont – Pyramide bulbaire
–vers la Moelle épinière.
- Décussation de 80% des fibres entre le bulbe et la
moelle épinière. (action de croiser en forme d'X.
Entrecroisement des faisceaux pyramidaux du
bulbe rachidien.)
- Dans la moelle épinière : Colonne latérale et
terminaison dans la partie dorsolatérale de la
corne ventrale pour ensuite se connecter au motoneurone α. (synapse dans la corne ventrale)
🡪 Voie de la motricité volontaire mais c’est une voie de la motricité volontaire ou “automatique” (donc
pas des réflexes, mais pas besoin de réflexion pour réaliser la tâche)

⮚ Faisceau rubro-spinal (probablement un vestige de l’évolution souvent remplacé par la voie pyramidale)

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Vu schématique de la voie pyramidale :

Mouvement volontaire
inconscient, les
automatismes : la marche,
utiliser la fourchette, conduire

b. Système moteur ventro-médian : dédié aux réflexes


⮚ Faisceau tecto-spinal :
- Objectif : Orienter les yeux et la tête vers un stimulus perçu dans l’environnement
- Origine : La décharge issu de la rétine part vers le Colliculus supérieur du mésencéphale (arrière du tronc
cérébral), il gère la vision périphérique rapide.
- Rôle :
o Il est utilisé pour les informations visuelles d’urgence potentiellement dangereuses.
o C’est le relais d’informations rétiniennes (+ somato-sensorielles et auditives).
o Se sert du lobe temporal avec le système limbique (rôle de mémoire).

⮚ Faisceau vestibulo-oculaire et vestibulo-spinal :


- Objectif : Orientation des yeux par rapport aux
mouvements de la tête et stabilisation du tronc
et du regard (fixe la perception de
l’environnement)
- Origine : Noyaux vestibulaires bulbaires du
tronc cérébral (chemine du vestibule jusqu’à la
ME)
- Rôle :
o Il projette bilatéralement dans la moelle
épinière et active les circuits neuronaux
impliqués dans la compensation posturale
des mouvements de la tête.
o Cela permet la stabilisation du regard (fixe
la perception de l’environnement). En
Captant le mouv de la tête pour faire le
mouv inverse avec les yeux
o Le réflexe vestibulo-spinal est déclenché par les canaux semi-circulaires.

⮚ Faisceau réticulo-spinal d’origine pontique (de la formation réticulée du tronc cérébral jusqu’à la moelle)
- Action facilitatrice des réflexes antigravitaires (facilite l’activité des muscles extenseurs des membres
inférieurs).
- Permet d’effectuer un départ rapide (ex : se lever rapidement)
- Il sert à attaquer ou à s’enfuir en cas de danger (ou de chasser une proie auparavant).

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⮚ Faisceau réticulo-spinal d’origine bulbaire
- Action inverse : libère les muscles antigravitaires de cette activité réflexe. (ex : se coucher au sol). Inhibe le
tonus des membres inf
- Il sert à nous cacher en cas de danger.

Faisceau de l’homme de cro magnon permettant la fuite et l’attaque


🡺 Ces deux derniers faisceaux sont modulés par des influences descendantes. Les stimuli dangereux tels
que les animaux ou autres sont placés dans une bibliothèque du temporal, dans la voie ventrale.

2. Préparation du mouvement par le cortex cérébral


a. Cortex moteur
- Le cortex moteur ne décide pas, il exécute. L’envoi de la commande motrice se fait
dans l’aire 4 en avant du sillon central (partie la plus postérieure) mais c’est
seulement la dernière étape.
- Se déroulent donc en amont :
1) Connaissance de la situation du corps dans l’espace (surtout hémisphère
droit), l’image mentale… et l’intention motrice (inconsciente) par le cortex
pariétal
2) Connaissance des objectifs à atteindre, capacités de planifications, choix d’une
stratégie par le cortex frontal
Cortex pariétal post : frontière entre la perception et l’action
A l’origine des automatismes : le fait de voir une scène peut provoquer l’action

Expérience :
- Le cortex prémoteur et les cortex pariétaux de patients ont été
stimulés indépendamment lors d’interventions chirurgicales.
- Résultats : les intentions et illusions du mouvement sont situées
dans le cortex pariétal (et non toujours frontal), tandis que son
exécution se trouve dans le cortex prémoteur par la voie
pyramidale.

La plupart de nos mouvements peuvent se faire sur un mode


conscient ou un mode inconscient.
Si on stimule artificiellement le cortex moteur, le mouvement est
inconscient.

b. Contribution des aires pariétales postérieures et du cortex


préfrontal
Définit une stratégie, définition d’un certain nombre d’étape dans le
mouvement, après avoir récupérer une image mentale dans
l’environnement
🡪 Informations somato-sensorielles : rassemblement dans le cortex
pariétal postérieur
🡪 Aires pariétales postérieures :
o État initial du système (position de mon propre corps)
o + État initial de l’environnement (distance par rapport à
l’objectif, force du vent…) = image mentale
o + Intention d’action
🡪 Cortex prémoteur du lobe frontal :
o Sollicitation d’un ensemble de groupes musculaires, en
fonction du plan moteur choisi

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o Tâche motrice = lancer le ballon dans le panier ou service en tennis

Lobes frontaux : rôle dans le traitement de la pensée abstraite, la prise de décision, l’anticipation planifiée, la
stratégie…
🡺 Rôle du cortex frontal = PLANIFICATION DE L’ACTION
Début de l’activation des neurones de l’AMS environ 1 seconde avant le début d’un mouvement de la main chez le singe éveillé

3. Initialisation du mouvement par le cortex moteur primaire : fonctionnement de l’aire motrice M1


- Cortex moteur = interrupteur
- Sherrington a identifié une aire spécialement dédiée au mouvement : la
seule aire qui permet d’obtenir un mouvement lors de sa stimulation
électrique = Aire 4 du cortex moteur primaire = M1 (juste en avant du
sillon central).

Afférences de M1 :
- Aire 6 (zone prémotrice) (juste en avant de l’aire 4 = cercle en vert) :
planification = cortex prémoteur avec Aire Motrice Supplémentaire AMS
et Aire Pré Motrice APM. Ces deux sous zones AMS et APS sont activées
ensemble.
- Cortex pariétal : image mentale et intention d’action (en arrière de l’aire 4)
- VLc du thalamus (relais du cervelet) : noyaux du thalamus qui fait un relais
des info venues du cervelet
- VLo du thalamus : noyaux du thalamus qui fait un relais des noyaux gris
centraux = ganglions de la base

Le cortex moteur est organisé de la même manière que le cortex sensoriel = organisation somatotopique
- L’homonculus moteur organise de façon
somatotopique le cortex moteur (domination pour la
main et la face surtout bouche et langue).
- Aire prémotrice (APM) située latéralement =
contrôle la musculature proximale
- Aire motrice supplémentaire (AMS) située
médialement = contrôle de la musculature distale

Le cortex moteur est plastique


- = Plasticité du cortex moteur
- Les cartes corticales motrices se réorganisent en
fonction de l’expérience motrice :
o Zone sous-utilisée 🡪 atrophie

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o Zone surutilisée 🡪 développement

Expérience sur les souris


- Lorsque les vibrisses sont sectionnées : la carte corticale de ces muscles a disparu à cause de leur
sous-utilisation
- Au contraire, si les vibrisses étaient surutilisées, leur carte corticale aurait « mangé » les autres cartes
corticales.

4. Ganglions de la base
a. Organisation anatomique
- Le thalamus est un énorme noyau du cerveau, composé
d’autres noyaux, plus petits
- Situé à la base du cerveau = structure sous corticale
- Le cortex moteur reçoit des informations sous-corticales,
qui proviennent principalement d’un noyau du thalamus :
le VLo (Noyau Ventro-Latéral). C’est une zone très dense,
réceptionnant les informations des ganglions de la base (ou
parfois des noyaux gris centraux = ganglions de la base +
thalamus).
- Les informations qui arrivent dans le VLo sont issues des
ganglions de la base (Noyau caudé, Putamen, Globus
pallidus, Noyau sous-thalamique, Substance noire),
structure très volumineuse situées en profondeur (à la
base).
- Ces ganglions reçoivent eux-mêmes des informations en
provenance du cortex, et en particulier des aires frontales
et pariétales.
- Le rôle des ganglions de la base est d’autoriser ou non le déclenchement du mouvement par le cortex
moteur.
- En rapport avec le fait de bouger ou de ne pas bouger
- Si on parle des ganglions de la base ont exclue le thalamus sinon on parle de noyaux gris centraux
- Le thalamus à un rôle dans le sensori sauf l’olfaction

Lésions sur la voie pyramidale (AVC) :


- Si elle est profonde, proche des noyaux gris centraux : paralysie très lourde
- Si elle est plus superficielle : paralysie localisée

b. Boucle motrice

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Striatum : Noyaux caudés et Putamen

Palliatum : Globus pallidus externe et


interne

Le thalamus a tendance à se faire inhiber


par le pallidum interne et la substance
noire, et s’il est inhibé, il ne peut pas
stimuler le cortex moteur donc le
mouvement ne se fera pas.

Entre les différents noyaux neuronaux on


peut avoir des synapses excitatrices ou inhibitrices
Le résultat de la communication entre les noyaux = excitateur (si on inhibe une inhibition on fait travailler le
thalamus qui active le cortex moteur)
Thalamus inhiber dans la voie indirecte
Ganglions de la base = barrière, permet de faire partir ou non le mouvement (si elle se ferme = boucle indirecte)

- Quand le pallidum interne est dans la voie directe :


o Il est inhibé par le striatum qui est stimulé par le cortex cérébral.
o Si le pallidum interne est inhibé, le thalamus ne sera pas inhibé par celui-ci, donc le mouvement pourra se
faire
🡺 Le faisceau direct a tendance à stimuler la boucle motrice

- A l’inverse, si le pallidum interne est dans la voie indirecte :


o Il y a stimulation d’une autre partie du striatum, ce qui inhibe le pallidum externe qui, du coup, ne pourra
plus inhiber le noyau sous-thalamique.
o Le noyaux sous-thalamique excitera donc le pallidum interne.
o Celui-ci inhibera le thalamus donc le mouvement ne pourra pas se faire
🡺 Le faisceau indirect a tendance à inhiber le mouvement

⮚ Focus : Maladie de Parkinson (atteinte des ganglions de la base)


- Cette maladie neuro-dégénérative occupe le 2ème rang derrière Alzheimer, avec des débuts précoces vers
45-50 ans.
- Il s’agit d’une affection des neurones dopaminergiques du Locus Niger (= substance noire) et du striatum.
- Les premiers troubles moteurs apparaissent à partir de 70% de pertes des neurones du Locus Niger,
c'est-à-dire à un stade déjà bien avancé.
- Personnalité Parkinsonienne :
o Pseudo-rigidité psychologique (caractère réfractaire à la nouveauté) …
o … Qui précéderait la rigidité physique
(controversé)

- Attention : La maladie de Parkinson est


différente du syndrome parkinsonien (avoir
des membres qui tremblent) qui est fréquent
chez toutes les personnes âgées, sans pour
autant grave et signe de maladie de
Parkinson.

- Causes : indéterminées (interaction entre


prédisposition génétique et facteurs
environnementaux)

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- Signes cliniques : Triade Parkinsonienne
o Akinésie (absence de mouvement), avec freezing (du mal à s’engager dans une action = dérèglement des
boucles, la boucle indirecte prend le dessus sur la boucle directe) : défaut de dopamine
o Rigidité (de type extra-pyramidale : signe de la roue dentée), attitude générale en flexion avec des
conséquences sur l’appareil respiratoire
o Tremblement au repos

- Traitement (symptomatique) : L-Do

Comportement hypo-kinétique :
- Déficit dopaminergique au niveau D1 du striatum donc il n’y a pas assez de stimulation du striatum
- Ainsi, il n’y aura pas d’inhibition du pallidum interne et de la substance noire donc pas d’inhibition du
thalamus
- Atteinte de la voie directe.

NB : Différencier une atteinte pyramidale d’une atteinte extra-pyramidale :


- Atteinte pyramidale : Spasticité (freinage continu du mouvement)
- Atteinte extra-pyramidale : Roue dentée
(freinage brusque et intermittent durant le
trajet)
❖ Focus : Chorée de Huntington
- Causes : Héréditaire, mutation génétique
d’origine inconnue

- Signes cliniques
o Troubles moteurs : troubles moteurs
(Dyskinésie – Secousse) qui marquent
un début ancien de la maladie, causés
par la mort de beaucoup de neurones
du striatum.
o Comportement hypER-kinétique :
suppression de la voie cortico-striatum (D2). Atteinte de la voie indirecte (expression trop importante de
la voie directe sur la voie indirectes = trop de mouvement)

- Traitement : aucun. Essais expérimentaux similaires à


Parkinson, sur le développement de cellules souches pour
remplacer les neurones absents.

5. Cervelet
a. Anatomie et fonctions du cervelet
- Regroupe la moitié des neurones du SNC (= cerveau + ME)
- Situé sous le cerveau, derrière le tronc cérébral. Partie du
SNC la plus dense.
- Occupe seulement 10% du volume de la boîte crânienne
mais regroupe 50% des neurones du SNC.
o Partie centrale : Vermis : régulation de l’équilibre et du
tonus postural (par bouffées)
o Partie latérale des hémisphères cérébelleux :
programmation des mouvements, coordination
musculaire
o Partie intermédiaire des hémisphères cérébelleux :
régulation des mouvements
- Reçoit tout ce qui part et tout ce qui arrive et expédie
seulement une information

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Efférences et afférences : pédoncules cérébelleux (supérieur/moyen/inférieur) :
- Voies efférentes vers :
o Cortex moteur (envoie des informations permettant de réguler
l’efférence du cortex)
o Colliculus supérieur (faisceau tecto spinal)
o Noyaux vestibulaires (faisceau vestibulo-spinal)
o Formation réticulée (faisceau rétro-spinal)
- Voies afférentes (tous les systèmes sensoriels) :
o Depuis les noyaux du tronc cérébral (vestibulaire ++) et de très
nombreux faisceaux de la moelle épinière (informations
somesthésiques)
o Cortex moteur (informe l’action qu’il donne aux muscles = copie
d’efférence)

🡺 Gestion d’une quantité phénoménale d’informations

⮚ Focus : Le syndrome cérébelleux


- Hypotonie : augmentation du ballant et hyperlaxité
- Ataxie cérébelleuse : troubles de la régulation du mouvement, de la
station debout et de la marche (mouvement saccadé), la démarche
est périlleuse, on ne prend pas le chemin le plus court pour atteindre
notre point
- Troubles de l’exécution du mouvement : dysmétrie (hypermétrie :
on va trop loin, puis on revient vers le point), trouble de la
coordination (de même type que l’ataxie cérébelleuse)
- Tremblement d’action : absent au repos complet

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b. Le cervelet : système de comparaison et de l’anticipation, apprentissage moteur et contrôle moteur en
boucle ouverte
⮚ Système de comparaison : 2 utilisations de la capacité comparative du cervelet :
- Comparaison entre le mouvement désiré et le mouvement effectué (renseigné par le cortex somato-sensoriel)
après la fin du mouvement : mesure de l’erreur = correction essai par essai (Update of motor command)
- Comparaison entre le mouvement désiré et le mouvement effectué pendant le mouvement : correction
motrice par feedback (somato-sensorielle) = online motor correction
= mouvement pouvant encore être modifié

Le cervelet permet soit de corriger en live ou soit pour le futur

⮚ Système d’anticipation : capacité de contrôler le mouvement en boucle ouverte = Feedforward


L’erreur est intégrée et la future commande motrice prendra en compte l’erreur, pour corriger et ne pas
reproduire la même erreur.
Intérêt : mouvement beaucoup plus rapide (impossible en respectant les délais de rétroactions sensoriels)

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