SERIE D’EXERCICE SUR TISSU NERVEUX ET SES PROPRIETEES EN TS2 : 2022/2023

Sujet 1 :
Le potentiel de repos se manifeste et se maintient dans toute cellule tant qu’elle est vivante et au repos.
A l’aide d’un texte clair et structuré, avec des illustrations à l’appui, vous décrirez l’expérience de mise en évidence d’un
tel potentiel puis vous expliquerez le mécanisme ionique qui permet son maintien.
Sujet 2 :
Par un exposé clair et illustré, décrire une expérience de mise en évidence du potentiel d’action, puis expliquer son origine
et le retour à la polarité initiale.
Sujet 3 :
Le message nerveux est transformé en message chimique au niveau des synapses neuroneuroniques. Exposez les
mécanismes de la transmission après stimulation d’une fibre nerveuse et montrez l’importance de ces mécanismes dans
la naissance d’un potentiel d’action postsynaptique dans le cas d’une synapse à acétylcholine.
Un schéma fonctionnel dans le cas d’une synapse à acétylcholine, illustrera l’exposé.
L'évaluation prendra en compte l'organisation et l'illustration de la réponse.
Exercice 1 :
On mesure l’excitabilité de trois types de fibres nerveuses A et B. On utilise pour cela du courant dont l’intensité et la
durée de passage sont consignées dans le tableau suivant indiquant les limites efficaces.
Intensité (en mA) 0,3 0,3 0,4 0,5 0,6 1,1 2 3 6
A Durée (en ms) 15 10 5 1 0,5 0,3 0,2 0,1 0,08
Intensité (en mA) 1,3 1,3 1,5 2 2,3 2,5 3,5 5,5 8
B Durée (en ms) 15 10 6 3 2 1,5 1,2 0,6 0,3
1. Tracez sur le même graphique la courbe d’excitabilité de chaque fibre.
2. Pour chaque type de fibre, déterminez graphiquement les paramètres physiologiques: la rhéobase, la chronaxie et le
temps utile.
3. Classez les deux fibres selon un ordre d’excitabilité décroissant. Justifiez.
Exercice 2 :
On stimule un nerf sciatique de grenouille à l’aide de stimulations courtes et de durée constante, espacées suffisamment.
On augmente progressivement l’intensité de la stimulation. On mesure ensuite sur l’écran gradué de l’oscilloscope
l’amplitude de la réponse électrique du nerf. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous.
Intensité 0,35 0,45 0,5 0,55 0,6 0,65 0,7 0,75 0,8 0,9 1 1,1 1,25 2 2,5
(en V)
Amplitude 0 1 5 8,5 14 18 21 22.5 24 25 26 26,5 27,5 28,5 28,5
(en UA)
1- Tracez la courbe des réponses du nerf en fonction de l’amplitude de stimulation.
2- Analysez et interprétez le graphe.
3- Quelle serait la courbe obtenue avec des stimulations d’une fibre nerveuse isolée ?
Exercice 3 :
Le tableau suivant montre des vitesses d’influx nerveux de mammifère et grenouille.
Type de fibre Diamètre (µm) Température (°C) Vitesse (m/s)
à myéline 20 37 120
à myéline 10 37 60
à myéline 5 37 30
à myéline 20 18 25
à myéline 10 18 15
Sans myéline 1 37 2

1. Faites une analyse structurée de tableau

2. quelles conclusions pouvez-vous en tirer quant aux propriétés de la vitesse de conduction de l’influx ?
Exercice 4 :
On se propose de comprendre les phénomènes affectant la fibre nerveuse au repos et lors d’une excitation.
Partie A : Sans excitation une fibre nerveuse présente un potentiel transmembranaire ou potentiel de repos. Les
expériences permettent d’expliquer son origine.
1er expérience: Le tableau-ci après indique les concentrations (en milliosmoles par litre) du milieu intracellulaire d’une
fibre nerveuse et celle du milieu extracellulaire pour certains ions présents en grandes quantité.
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2e expérience : On immerge la fibre géante de calmar dans un récipient contenant de l’eau de mer additionné de potassium
radioactif. Quelque temps après la fibre est devenue radioactive.
3e expérience: On injecte une solution contenant du sodium radioactif dans fibre géante. La radioactivité diminue
régulièrement dans la fibre et apparaît dans le liquide extracellulaire.
1. Que pouvez déduire de chaque expérience ?
4e expérience : on une fibre nerveuse géante de calmar avec cyanure qui est un inhibiteur de la respiration cellulaire.
Quelque temps après ; le potentiel de repos disparait.
Il réapparait si on procède à l’injection d’une grande quantité d’ATP dans la cellule après le traitement des au cyanure.
2. Quelle précision apporte cette expérience sur l’origine du potentiel de repos ?
3. A partir de ces expériences et de vos connaissances, indiquez le mécanisme de la genèse et du maintien du potentiel de
repos.
Partie B : Le potentiel d’action est une perturbation passagère du potentiel membranaire. L’expérience suivante permet
d’expliquer son mécanisme.
Lors l’excitation efficace de la fibre nerveuse on mesure simultanément la réponse électrique et le nombre de canaux à
Na+ et de canaux à K+.
Temps (en ms) 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
Potentiel de - 70 - 70 0 30 -85 - 90 - 85 - 80 - 75 - 70 - 70
membrane (en mV)
Nombre Canaux 0 5 40 25 5 2 0 0 0 0 0
de canaux à Na+
ouverts Canaux 0 0 5 15 20 18 12 8 2 0 0
par µm2 à K2
1- Tracez dans le même repère les courbes d’évolution du potentiel membranaire et celles du nombre de canaux ouverts
par µm2 de membrane en fonction du temps.
2- Analyser le graphique et Expliquez l’origine de potentiel d’action
Exercice 5 :
Le document 1 représente un soma de neurone multipolaire D, dont trois dendrites reçoivent les terminaisons
présynaptiques A, B, C de trois interneurones différents. On peut stimuler séparément ou simultanément les axones de A,
B et C. La réponse du neurone multipolaire D est enregistrée par une microélectrode R1 enfoncée dans son cytoplasme et
reliée à une entrée d’un oscilloscope, l’autre entrée étant reliée à une électrode de référence dont le potentiel est
inamovible.
L’intensité des stimuli portés aux neurones A, B et C est constante pendant toute la durée de l’expérience. Les tracés 1, 2,
3 et 4 du document 2 présentent les électroneurogrammes obtenus.
Analysez et interprétez chaque tracé.

Document 2
SA signifie stimulation l’axone A
S (A+B) signifie stimulation simultanée des axones A et B
S (A+B+C) signifie stimulation des axones A, B et C etc.

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Exercice 6 :
La nicotine constitue le principe actif chimique principal du tabac. Elle est absente naturellement de l’organisme mais les
fumeurs en absorbent à partir de la fumée qu'ils inhalent et en éprouvent certains effets physiologiques.
Pour comprendre le mode d’action de la nicotine sur certains centres nerveux on réalise les expériences suivantes.
A- On met en place un dispositif expérimental permettant d’injecter, à l’aide d’une micropipette, différentes substances
sur le ganglion nerveux d’un insecte. L’activité électrique globale du ganglion est ensuite enregistrée.

Sans nicotine

Avec nicotine

Enregistrement de l’activité électrique

1. Analysez l’enregistrement et déduisez-en l’effet de la nicotine sur le centre nerveux
B-On réalise ensuite un nouveau dispositif permettant de faire des enregistrements dans le neurone postsynaptique N2
après stimulation du neurone presynatique N1. Ce dispositif permet aussi d’injecter dans la fente synaptique diverses
substances.

a) Dispositif expérimental b) Enregistrement obtenus dans diverses conditions

2. Analysez et interprétez chaque résultat.
3. En déduire le mode d’action de la nicotine
Exercice 7 :
L'anxiété est un état de malaise psychique fréquemment accompagné de convulsions musculaires. Ces convulsions
correspondent à des contractions brusques et inopinées des muscles squelettiques, localisées ou généralisées à tout le
corps. L'existence de ces troubles ainsi que leur absence dans les conditions normales montrent que les neurones
directement responsables de la contraction musculaire sont soumis à des influences diverses qui assurent une régulation
de leur activité. On s'intéresse aux mécanismes qui contrôlent l'activité d'un motoneurone médullaire.
Document1 : Induction expérimentale des signes de l'anxiété.
On sait reproduire expérimentalement chez l'animal les manifestations de l'anxiété, en particulier les convulsions
musculaires. Il suffit pour cela de lui administrer de la picrotoxine, substance qui bloque l'action d'une molécule présente
normalement dans le système nerveux central appelée GABA (acide gamma amino-butyrique).
1. quelle hypothèse pouvez-vous formuler pour expliquer l’origine de l’anxiété ?
Document 2 : Montage expérimental réalisé avec un motoneurone de moelle épinière de mammifère et résultats
expérimentaux enregistrés après diverses stimulations.

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a) Montage expérimental b) Enregistrements

2. Analysez et interprétez les enregistrements obtenus.
Document 3 : Effets sur le motoneurone d'injections de GABA ou d'acétylcholine en l'absence de toute stimulation.

3. Quelle précision apporte l’analyse de ces enregistrements quant aux types synapse entre les neurones 1 et 2 et le
motoneurone.
Document 4 : Caractères spécifiques des membranes

4. A l’aide du document 4 et de vos connaissance, expliquez les enregistre du document 3.

5. Expliquez l’apparition des convulsions lors du blocage de du GABA par la picrotoxine indiqué dans le document
6. quelle serait l’effet du blocage l’action des molécules d’acétylcholine sur l’activité des muscles innervés par ces
motoneurones ?
Exercice 8
Supposons le montage expérimental représenté par la figure 1.
- Une micro électrode est introduite dans un motoneurone M1 et une autre dans un motoneurone M2, localisés dans la
moelle épinière d'un mammifère. Ces microélectrodes sont respectivement reliées aux oscilloscopes ou oscillographes 1
et 2 de façon à enregistrer l'activité de ces motoneurone.
- Un oscillographe A enregistre l'activité de l'axone issu du motoneurone M1.
- Un oscillographe S enregistre les potentiels d'action sur un ensemble de fibres afférentes aux motoneurones M1 et M2.

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• Première série d'expériences (fig.2)

On porte des stimulations d'intensité croissante sur l'ensemble des fibres nerveuses afférentes sensitives. Les résultats
des différents enregistrements obtenus sont consignés dans la figure 2.
1. Analysez et interprétez les résultats obtenus sur l’oscillographe S à la suite des stimulations d’intensité
croissante.
2. Expliquez les enregistrements obtenus au niveau de l’oscillographe A
3. Interprétez les enregistrements dans l’oscillographe M2.
Deuxième série d'expériences
En conservant le même dispositif expérimental, on porte sur les fibres afférentes deux stimulations successives d'une
intensité équivalente à la stimulation 2 de la figure 2. On fait varier le délai séparant les deux stimulations de même
intensité. Les réponses sont enregistrées grâce à l'oscillographe M1 et reproduites dans la figure 3.
4. A partir de l’analyse de ces expériences, expliquez ces résultats

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Exercice 9 :
Afin d’étudier la vitesse de propagation des messages nerveux sur des nerfs de mammifères, on procède aux expériences
décrites ci-après.
Expérience 1 : On place un fragment de nerf phrénique de chat sur une série d’électrodes (doc 1). La première électrode
réceptrice R1 est placée à des distances variables de l’électrode stimulatrice S2, la deuxième électrode réceptrice R2 est au
contact de l’extrémité lésée du nerf. En utilisant la même intensité de stimulation, on porte quatre chocs électriques, en
éloignant à chaque fois R1 de S2. La fig.1 ci-contre regroupe les résultats obtenus.
1- Quel est l’enregistrement obtenu en « a » et pourquoi l’a-t-on obtenu ?
2- Calculer la vitesse de l’influx nerveux de ce nerf en vous basant sur les enregistrements « a » et « d ».
Expérience 2 : On remplace le nerf phrénique par un fragment de nerf saphène (ramification du nerf sciatique).
Le montage utilisé est le même, ainsi que le protocole expérimental. La fig.2 représente les nouveaux résultats.
3- Comparer les enregistrements « b » et « 2 » et expliquer les différences constatées.
4- Comparer les enregistrements « 2 » et « 4 » et expliquer les différences constatées.
5- Au vu de ces résultats, estimez le diamètre des fibres du nerf phrénique ?
NB : Le nerf saphène possède des fibres nerveuses de calibres différents (les plus nombreuses ayant soit 3 µm soit 7 µm),
alors que le nerf phrénique est formé de fibres semblables.

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