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Leçon1 :

Les
amplificateurs
à transistor
bipolaire
1. Amplification à transistor
1.1. Principe de l’amplification

L’amplification permet d’obtenir à partir d’un signal de faible amplitude ou


de faible puissance, un signal de sortie d’amplitude plus grande.

La puissance du signal de sortie est beaucoup plus grande que celle du


signal d’entrée.

La puissance nécessaire à l’amplificateur est fournie par une alimentation


continue.
1.2. Schéma équivalent du transistor

β
h11 = rbe ≈ 26 Résistance d’entrée du transistor (h11 en Ω et Ic en mA)
Ic

h21 = β Gain en courant du transistor

h 22 = 1 ρ Conductance de sortie du transistor


1.3. Limites d’étude
On se limite aux cas où :

le point de fonctionnement au repos se trouve dans la zone linéaire

les signaux sont de faibles amplitudes autour du point de repos

le transistor travaille toujours dans la zone linéaire


2. Méthodologie d’étude
2.1. Principe de fonctionnement

Dans un montage amplificateur, le transistor se trouve sous le


fonctionnement combiné de deux régimes.

Un régime continu (ou statique) pour fixer le point de fonctionnement


Q0 avec les valeurs constantes Ib0, Ic0, Vce0.

Un régime variable (ou dynamique) qui fait déplacer le point Q de part


et d’autre de Q0 avec les grandeurs variables ib, ic, vce.
2.2. Analyse statique

Éteindre les sources variables

considérer les condensateurs comme des circuits ouverts

calculer le point de repos Q0

Droite de charge statique : Ic = f (Vce)

Droite d’attaque statique : Ib = f (Vbe)


2.3. Analyse dynamique

Éteindre les sources continues

considérer les condensateurs comme des courts-circuits

remplacer le transistor par son modèle dynamique

calculer les grandeurs variables

Droite de charge dynamique : ic = f (vce)

Droite d’attaque dynamique : ib = f (vbe)


2.4. Condensateurs

Condensateur de liaison ou de couplage


Il transmet un signal alternatif d’un point qui n’est pas à la masse à un
autre point qui, lui non plus n’est pas à la masse.

Condensateur de découplage
Il permet de relier à la masse un point qui n’est pas à la masse en régime
statique.
3. Montages fondamentaux
3.1. Montage émetteur commun
Soit le montage suivant :
Etude statique

Schéma équivalent en régime statique

Détermination du point de fonctionnement au repos.


Etude dynamique

Schéma équivalent en régime dynamique

Amplification en tension
vs
Av = ve = h11.ib
ve
R = ρ // Rc // Ru vs = − βR.ib

βR
Av = −
h11
Impédance d’entrée

ve
Ze = ve = ( RB // h11 )ie
ie

Ze = RB // h11

Impédance de sortie

vs
Zs = vs = ( RC // ρ )is
is

vs
Zs = = R c // ρ
is
3.2. Montage collecteur commun
Soit le montage suivant :
Etude dynamique
Schéma équivalent en régime dynamique

Ru ' = Re// Ru

Rg ' = R B // Rg

vs (β + 1)Ru '
Amplification en tension Av = =
ve h11 + (β + 1)Ru '

ve
Impédance d’entrée Ze = = R B //[h11 + (β + 1)Ru ' ]
ie

vs Rg ' + h11
Impédance de sortie Zs = = // Re
is β
3.3. Montage base commune
Soit le montage suivant :
Etude dynamique
Schéma équivalent en régime dynamique

Ru ' = Rc // Ru

vs β Ru '
Amplification en tension Av = =
ve h11

ve h11. Re
Ze = =
Impédance d’entrée
ie h11 + β Re

vs
Impédance de sortie Zs = = Rc
is
3.4. Récapitulatif et applications

Tableau
Montage E.C
Montage C.C Montage B.C
(Re découplée)
= -βR/h11 = βRu’/h11
Av ≈1
elevé ≈ β elevé ≈ β

≈ h11//RB ≈ RB//[h11+βRu’] ≈ Re//(h11/β)


Ze moyenne (jusqu’à élevée (jusqu’à qq faible (jusqu’à qq
qq dizaines de kΩ) centaines de kΩ) centaines d’ Ω)

≈ Rc ≈ [(Rg’+h11)/β]//RB ≈ Rc
Zs
élevée Très faible élevée
Applications
Le montage EC (le plus utilisé) amplifie de façon importante en courant et
en tension.

Le montage CC n’amplifie pas en tension. Cependant il présente une très


grande Ze et une très faible Zs. Ce qui fait qu’il est appelé « adaptateur
d’impédance ».

Le montage BC amplifie de façon importante en tension, mais son


principal défaut reste sa faible Ze.
4. Performances de l’amplification
4.1. Caractéristiques

Pc << Pf

Amplification en puissance Rendement

Pu Pu Pu
Ap = η= =
Pc Pf + Pc Pf
Classe de l’amplificateur

La classification des amplificateurs est basée sur le temps de conduction


des transistors.

classe A : le transistor conduit pendant une période du signal d’entrée.

classe B : le transistor conduit pendant une ½ période de e.

classe AB : classe intermédiaire entre les classes A et B.

classe C : le transistor conduit pendant moins d’une ½ période de e.

classe D : le transistor fonctionne en commutation.


4.2. Amplification classe A
Pf = Vcc × ( Ic0 + Ib0 )

Pf = Vcc × Ic0

Pu = vs eff × is eff

Pu est maximale lorsque Da et Dc sont confondues.

Vcc Ic0 Vcc × Ic0


Pu max = × =
2 2 2 4
Pu max Vcc × Ic0 1
ηmax = = =
Pf 4 × Vcc × Ic0 4

Le rendement d’un ampli classe A est au plus égale à 25%.


4.3. Amplification classe B

Principe

Montage push pull

Afin de restituer les deux alternances, on utilise un montage NPN et un


montage PNP de même gain en montage CC.
On suppose la distorsion compensée
is max
Pf = 2 × Pf T = 2 × Vcc × ic moy = 2 × Vcc ×
π
2 × Vcc × vs max
Pf =
π × Ru

vs max × π × Ru π vs max
2 2 2
vs eff vs max
Pu = = η= =
Ru 2Ru 2Ru × 2 × Vcc × vs max 4 Vcc

π
η est maximal lorsque vsmax = Vcc ηmax =
4
Le rendement d’un ampli classe B est au plus égal à 78,5%.
4.4. Amplification classe AB
Pour éliminer cette distorsion, il faut que les transistors soient sur le point
de conduire lorsque Ve = 0.
Il faut donc appliquer une légère polarisation directe aux jonctions BE
IBT ≈ 0 , IBT’ ≈ 0.

Les montages suivants permettent de corriger la distorsion.

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