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La méthode employée a consisté à recueillir les avis de différents experts du domaine (partenaires du
PREBAT). Une synthèse des enseignements issus de ces entretiens est présentée, suivi d’un ensemble
de recommandations à destination du PREBAT pour le lancement d’appel à projets de bâtiments
performants.
Pour accompagner ces évolutions, un certain nombre d’actions doivent être engagées : mise en place
d’outils, d’actions de sensibilisation ou de formation…. Ce sont ces actions que l’on va détailler,
phase par phase.
La question des progrès techniques et des ruptures technologiques à engager sera ensuite abordée.
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Espace Beethoven - 1200 Route des Lucioles-06905 Valbonne – France - Tel:+33/(0)492 906 555 - info@alpheeis.com -
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SAS au capital de 90 000 euros - NAF 742 C - SIRET 453 286 452 00025 - TVA intr.: FR 72 453 286 452
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Les experts interviewés s’accordent pour dire que la phase programme est une phase essentielle à la
réussite du projet : elle doit permettre de définir les objectifs visés et d’organiser au mieux la
réponse à ces objectifs. Or, aujourd’hui, cette phase paraît insuffisamment développée.
Pour permettre l’évolution des méthodes de programmation, il est nécessaire de mettre en place :
- des actions de sensibilisation (guides sur la manière d’exprimer les exigences, sensibilisation
au coût global…),
- des outils qui aident à intégrer les exigences de performance dans les programmes,
- une nouvelle organisation (développer l’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage).
Action n°1 : Donner à voir les différentes manières d’exprimer les exigences du programme
Il existe plusieurs façons d’exprimer les exigences de performance applicables au projet :
- on peut fixer des exigences sur les niveaux de performance à atteindre (consommations
énergétiques, nombre de jours où une température seuil est dépassée… et autres
indicateurs de performance),
- ou bien des exigences sur les dispositions constructives (résistances thermiques des murs
extérieurs…), sur les choix de conception…
- ou bien des exigences managériales, par exemple : imposer la rédaction d’une note
expliquant, dès le stade APS, la stratégie énergétique et environnementale du bâtiment
(expliquant notamment le comportement du bâtiment aux heures de pointe, la nuit…) ; cela
revient à imposer des preuves d’une conception optimisée.
L’idée a été évoquée d’établir des guides (intermédiaires entre des recommandations et des
questions à se poser) donnant à voir les différents systèmes de cohérence dans la façon d’exprimer
les exigences énergétiques et environnementales. Ces guides seraient déclinés par type de bâtiment
(guide des opérations d’habitat…). Ils s’appuieraient de manière importante sur l’expérience acquise
sur les opérations passées.
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Action n°2 : Développer des outils facilitant l’intégration des exigences de performance dans les programmes
Des outils doivent être mis au point pour aider le maître d’ouvrage (ou le programmiste) à intégrer
les exigences de performance énergétique et environnementale au programme :
- le premier niveau de réponse consiste à fournir au maître d’ouvrage une trame toute faite,
listant l’ensemble des exigences énergétiques et environnementale à inclure au programme,
et indiquant le format de réponse à exiger de la part de la maîtrise d’œuvre, afin que celle-ci
justifie bien de la prise en compte de ces exigences (voir aussi le paragraphe sur les
indicateurs de performance, pour avoir une vision des indicateurs possibles),
- le deuxième niveau de réponse consiste à développer un outil aidant à spécifier les modes de
fonctionnement du bâtiment et les performances à atteindre dans le temps, à partir de
l’organigramme fonctionnel du projet (il s’agit dans ce cas d’aider le maître d’ouvrage à fixer
des exigences réalistes, adaptées à son bâtiment). Cet outil serait en quelque sorte un outil
de « pré-simulation » (version simplifiée de l’outil multi-acteurs et multi-critères évoqué pour
la phase de conception).
Au-delà des mesures de sensibilisation ou d’incitation, le principal levier pour déclencher plus
facilement la décision d’investissement chez le maître d’ouvrage consiste à donner confiance sur la
fiabilité et la robustesse des solutions mises en œuvre. La mise en place de garanties tout au long du
processus de réalisation (autrement dit, le développement de la qualité) et la multiplication des
références en opérations réussies sera de nature à initier ce cercle vertueux.
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La maîtrise d’œuvre a un rôle d’alerte à jouer sur la qualité du programme (il faut en particulier
vérifier que les études de faisabilité ont été réalisées, que le budget est cohérent, que toutes les
informations ont bien été transmises à la maîtrise d’œuvre...).
Pour permettre l’évolution des pratiques de conception, il est nécessaire de mettre en place :
- de nouveaux outils de simulation et de concertation,
- une nouvelle organisation de projet,
- des actions de formation auprès des professionnels.
Action n°1 : Mettre en place des outils qui favorisent l’optimisation de la conception
Aujourd’hui, les outils de conception qu’il est possible d’utiliser dès la phase esquisse sont très peu
nombreux. Il y a un réel besoin de développer ce type d’outils.
Plusieurs personnes interviewées ont ainsi évoqué le besoin de développer des outils de négociation
multi-acteurs et multi-critères permettant, dès la phase esquisse (voire dès la phase programme),
d’évaluer différentes solutions, et d’orienter le projet.
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Action n°2 : Mettre en place une organisation de projet qui place la performance énergétique au cœur du
projet et favorise la conception pluri-disciplinaire
Les leviers d’action, en terme d’organisation de projet et de jeux d’acteurs, sont les suivants :
- nommer un chef de projet qui aurait pour mission d’orienter le projet vers la performance
énergétique et de fédérer les compétences (ce rôle peut par exemple être confié à
l’assistance à maîtrise d’ouvrage),
- organiser, côté maîtrise d’ouvrage, une transversalité de la décision, en mettant en place des
outils de négociation (par exemple, une plate forme internet multi acteurs…),
- éventuellement, réunir de manière plus systématique les compétences au sein d’une même
entreprise (architecte ; bureau d’étude…).
Il semble également utile de communiquer sur les projets ayant mis en œuvre une organisation
performante, permettant une conception pluridisciplinaire.
D’autre part, les architectes devraient être davantage sensibilisés aux questions constructives et aux
questions énergétiques et environnementales dans le cadre de leur formation initiale.
Plus généralement, il faut apprendre aux acteurs chargés de la conception à travailler en équipe, via
des actions de formation les sensibilisant sur ce que chacun peut apporter à l’autre.
En plus de traiter les détails de construction, les concepteurs doivent également prévoir
l’instrumentation du bâtiment (prévoir quelques sondes bien placées, reliées à une GTC ou à une
centrale d’acquisition). Pour faciliter ce travail, il faudrait établir des cahiers des charges
d’instrumentation par type de bâtiment - cela renvoie à la problématique de l’instrumentation (voir
plus bas).
Phase réalisation
La qualité de la réalisation et de la mise en œuvre est absolument déterminante sur les performances
du bâtiment en fonctionnement. Les enjeux sont d’autant plus forts lorsque les performances visées
sont élevées. En effet :
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- les détails de construction (traitement des ponts thermiques, huisseries…) impactent de
manière très important la performance en fonctionnement des bâtiments très isolés,
- les solutions techniques deviennent très fragiles lorsque l’on vise de hautes performances
énergétiques (isolants sous vide, paroi double peau…).
D’autre part, la réalisation de bâtiments performants met en jeu de nombreux facteurs et va au-delà
du découpage traditionnel en corps de métier.
Si le problème de conformité à l’esprit de la conception peut être levé en partie par la maîtrise
d’œuvre, à travers notamment la réalisation de plans de détail suffisamment précis, ce sont avant tout
les pratiques des professionnels chargés de la réalisation qui doivent évoluer vers plus de qualité, et
qui doivent s’ouvrir aux autres corps de métier.
Parallèlement à la mise en place d’actions de formation, des études sociologiques pourraient être
menées auprès des différents corps de métier pour voir avec eux comment ils voient l’évolution de
leurs métiers, et comment on peut les accompagner dans ces évolutions.
Action n°2 : Donner les moyens aux entreprises d’approfondir le dialogue avec les concepteurs
Le lien entre phases de conception et de réalisation, et la manière dont est assurée ce lien, est un
point critique de la réalisation des projets à très basse consommation énergétique. Généralement, on
observe un manque de communication entre concepteurs et réalisateurs, qui se traduit par un faible
nombre d’itérations entre ces deux types d’acteurs.
Les travaux à engager pour faciliter le rapprochement entre concepteurs et réalisateurs sont de
nature :
- technique : mise en place d’outils de calcul communs aux concepteurs et réalisateurs (de sorte
que les personnes chargées de la réalisation mesurent l’impact de leur choix sur la performance
globale et puissent dialoguer avec les équipes de conception),
- sociologique : identifier des moyens pour améliorer la communication entre acteurs,
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- juridique : identifier des leviers d’actions sur la plan juridique permettant une meilleure
communication entre concepteurs et réalisateurs.
Certains interviewés ont souligné la nécessité de développer des procédures simples d’assurance
qualité (démarche de vérification de la performance applicable à la livraison du bâtiment, ou au cours
de son utilisation, traitant à la fois de l’enveloppe et des systèmes énergétiques).
Phase réception/utilisation
Action n°1 : Mettre en place des contrôles et des actions de suivi de la performance
Actions de suivi à mettre en place :
- systématiser le suivi des consommations,
- développer le recours à des mesures globales (simples) pour évaluer la qualité de la
réalisation et de mise en œuvre (perméabilité, mesures globales du comportement
thermique…),
- vérifier les hypothèses clés de l’étude thermique sur les scénarios d’occupation (enquêtes,
mesures),
Ces actions de suivi renvoient à la problématique de l’instrumentation (voir plus bas). Idéalement, il
faudrait être capable de comparer le fonctionnement mesuré au fonctionnement simulé.
Action n°2 : Donner les moyens aux usagers d’agir sur les consommations d’énergie
Conduire des actions de sensibilisation
- rôle de l’éducation (sensibiliser aux problématiques énergétiques…),
- informer en temps réel les usagers sur les consommations d’énergie du bâtiment,
- éventuellement : afficher les consommations d’énergie à l’extérieur du bâtiment, pour
favoriser une émulation autour de la question des consommations.
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Les personnes interviewées ont avant tout insisté sur le fait que la réalisation de bâtiments à haute
performance énergétique appelle des ruptures comportementales (ruptures dans la manière de
suivre les projets, développement de la qualité, développement des contrôles, sensibilisation de
l’usager…). Cela étant, des progrès techniques et ruptures technologiques doivent aussi avoir lieu.
- développer des produits techniques capables de résoudre les problèmes d’interface (par
exemple, développer des fenêtres qui intègreraient des systèmes permettant de traiter la
perméabilité à l’air),
- mettre en place des partenariats entre industriels, pour interfacer davantage les produits
(et faciliter leur mise en œuvre).
- développer la préfabrication (filières bois et béton) – cela demande de mettre au point de
nouveaux procédés, qui soient en outre peu consommateurs d’énergie,
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En terme d’équipement
- développer des produits aérauliques capables de ventiler sur de larges plages de débit, de
traiter l’air, d’avoir un encombrement réduit et de générer le moins de nuisances sonores
possible.
- développer des équipements moins puissants et hybrides pour la maison individuelle
(mixant énergies renouvelables et énergies fossiles),
- développer l’énergie partagée via les réseaux pour le petit collectif ou le quartier.
Des écarts importants peuvent exister entre la performance énergétique prévisionnelle d’un
bâtiment et sa performance réelle, en fonctionnement.
Le principal enjeu, aujourd’hui, est d’arriver à expliquer ces écarts. Pour cela, il faut être capable
d’identifier les problématiques, et de faire la distinction entre ce qui relève :
- de la conception (qualité des hypothèses prises en compte, qualité des modèles physiques),
- de la performance des matériaux et équipements (conductivité de l’isolant, efficacité de la
chaudière, efficacité de la ventilation double flux…),
- de la mise en oeuvre (est-ce que l’isolant a été dégradé par la pluie ?),
- du fonctionnement des équipements,
- de l’usager, de ses comportements (qui aura un impact croissant sur la performance
énergétique à mesure que l’on s’achemine vers des bâtiments à haute performance
énergétique),
- de la dégradation des performances du bâti dans le temps.
C’est à cette condition que l’on pourra demander à la maîtrise d’œuvre de garantir un niveau de
performance en fonctionnement.
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Les outils de simulation du bâtiment sont des outils-clés dans le processus de réalisation de
bâtiments performants. Ils doivent en effet permettre :
- d’optimiser la conception des bâtiments (par exemple, aider à trouver la meilleure stratégie
pour assurer un confort d’été, en prenant bien en compte tous les apports solaires gratuits),
- d’interpréter les mesures et relevés réalisés en fonctionnement.
Deuxième niveau de réponse : développer des outils plus fins, qui permettent de poser les questions
« politiques »
- affiner les modèles de comportement physique des bâtiments, pour permettre par exemple
d’optimiser le projet par rapport au confort d’été (un certain nombre d’outils utilisés
actuellement ne sont pas assez fins pour cela, le risque est alors de définir des stratégies sur
de mauvaises bases),
- en particulier : engager des travaux de recherche pour permettre de mieux évaluer les
mouvements d’air (ventilation naturelle, infiltrations),
- faire évaluer les outils de simulation vers des outils conviviaux multi-critères et multi-acteurs,
utilisables dès la phase esquisse (voir outil mentionné plus haut dans le paragraphe sur la
phase conception).
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- pour cela : développer des bases de connaissances sur les typologies de comportement (voir
plus bas) et sur les scénarios d’apports internes, par type de bâtiment, et permettre aux
modèles d’accéder à ces bases de connaissances.
L’instrumentation
La difficulté est que l’ensemble de ces paramètres ont un impact sur les performances d’un bâtiment
à basse consommation, et il faut être capable de les évaluer (avec plus ou moins de précision) pour
comprendre et interpréter les mesures de consommations énergétiques.
Il paraît pour autant difficile de multiplier les points de mesure (car l’instrumentation serait alors
coûteuse).
Dans les deux cas, l’évaluation des performances réelles, et la compréhension de ces performances,
doit amener à affiner les modèles de calcul et ré-évaluer les hypothèses de calcul des consommations
utilisées en conception (boucle d’amélioration).
Apprendre à évaluer la performance en service sur les bâtiments tertiaires équipés d’une GTC/GTB
On peut accéder de manière relativement aisée à des données sur les équipements, sur le
comportement et sur le climat dans les bâtiments tertiaires équipés d’une GTC/GTB. Il est donc
proposé d’utiliser les outils de GTC/GTB mis en place dans ces bâtiments pour enregistrer les
données utiles à la compréhension des performances, et calculer à partir de ces données la
performance en service des bâtiments.
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Usages
Pour arriver à une meilleure connaissance des consommations d’énergie par usage (i.e. par type
d’activité, mode de fonctionnement…), il est nécessaire de :
- développer le retour d’expérience (en systématisant la collecte de factures, par exemple,
voire en mettant en place un observatoire français qui aurait pour vocation de réaliser des
plans d’expérimentation collective),
- affiner les statistiques déjà disponibles sur les consommations d’énergie, en segmentant de
manière plus fine le parc existant (notamment dans le petit tertiaire) – cela nécessite
d’améliorer notre connaissance du parc.
A partir de ces informations, une base de données des consommations par usage, voire par mode
d’organisation de l’espace et types de technologies choisies, pourrait être mise en place, pour
notamment guider les concepteurs dans leurs choix.
Comportements
Pour permettre d’affiner les hypothèses de calcul des consommations utilisées en conception, il est
nécessaire d’établir des typologies de comportements par usage et usager (typologies de réglage de
température), via des mesures in situ et des enquêtes. L’idée serait de pouvoir dire : « dans le
tertiaire, dans les bureaux, voilà globalement le modèle qui peut servir de base aux calculs
énergétiques ; dans l’habitat social, voilà le modèle que l’on pourrait adopter, et dans l’habitat
résidentiel privé, en accession, voilà le modèle le plus adapté… ».
Il serait en outre intéressant d’évaluer, sur des opérations réelles, l’impact des comportements sur
les performances énergétiques (impact d’une ouverture de fenêtre ?...). Cette connaissance pourrait
aider à :
- définir l’instrumentation minimale à prévoir en fonctionnement,
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- définir quels sont les paramètres les plus importants à prendre en compte dans les
modèles (modèles de conception et d’interprétation des mesures),
- définir quels messages prioritaires faire passer à l’usager.
L’indicateur sur les consommations d’énergie par m2 par an, bien qu’étant un indicateur pertinent, ne
suffit pas, en l’état, à caractériser la performance énergétique d’un bâtiment : il doit, d’une part, être
mis en rapport avec les usages du bâtiment et, d’autre part, être complété par d’autres indicateurs
qui permettent d’évaluer plus directement la qualité thermique du bâtiment.
Les personnes interviewées insistent en outre sur le fait que les indicateurs de performance ne
doivent pas être centrés uniquement sur les aspects énergétiques : ils doivent rendre compte d’une
performance globale du bâtiment. La majorité des personnes interviewées estiment ainsi que les
indicateurs de performance énergétique doivent être associés de manière systématique à des
indicateurs environnementaux (analyse du cycle de vie…) et de qualité ou confort (qualité de l’air,
confort d’été, confort acoustique, confort visuel…).
Si des recherches doivent être menées pour définir et caler certains de ces indicateurs, il faut
également appréhender l’influence qu’exerce le choix de ces indicateurs sur les décisions (en
commençant par évaluer l’influence que ces choix ont exercée sur les opérations passées).
En dehors de cette question des usages, il s’agit aussi de rendre l’indicateur sur les consommations
d’énergie plus lisible en :
- unifiant les postes de consommation pris en compte dans le neuf et dans l’existant,
- définissant une surface harmonisée entre le neuf et l’existant.
- étudiant les équivalences en énergie primaire et CO2 pour les différentes énergies et
usages.
- définissant ce qu’est l’énergie positive.
Enfin, d’autres indicateurs doivent être mis en place pour évaluer plus directement la qualité
thermique du bâtiment. Notamment, il faudrait inclure :
- un ou plusieurs indicateurs sur l’inertie thermique (il pourrait s’agir de compter le nombre
de jours où une température donnée est dépassée…).
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- ainsi qu’un indicateur sur l’étanchéité à l’air du bâtiment.
La dégradation des performances du bâti dans le temps mérite aussi d’être prise en compte dans le
cadre des bâtiments à basse consommation d’énergie. Des recherches en laboratoire doivent être
conduites pour améliorer notre connaissance de cette dégradation dans le temps.
Action n°2 : Définir des cibles quantifiables et mesurables sur la qualité de vie à l’intérieur du bâtiment
La qualité de vie à l’intérieur du bâtiment doit être prise en compte au même titre que la
performance énergétique : l’objet premier d’un bâtiment est en effet de répondre à un besoin de
l’usager. La qualité de vie comprend notamment les aspects suivants : la qualité de l’air, le confort
thermique, le confort acoustique, le confort visuel…
Les cibles ne doivent pas être envisagées de manière indépendante. Elles doivent permettre de
porter un regard global sur la qualité de vie à l’intérieur du bâtiment.
Pour parvenir à un jeu de cibles pertinent, objectif et mesurable, des études et recherches doivent
être menées. Ces études et recherches doivent permettre :
- dans un premier temps, de définir des cibles quantifiables,
- dans un deuxième temps, d’étudier les relations entre cibles.
Si l’énergie grise représente aujourd’hui environ 15% des consommations totales d’énergie du
bâtiment sur 50 ans, cette part ira en augmentant à mesure que les consommations d’énergie du
bâtiment diminueront. C’est donc un indicateur qui compte dans le bilan global.
Cependant, certaines personnes insistent sur la nécessité de ne pas considérer les matériaux de
construction sous le seul angle de l’énergie grise : d’autres critères indicateurs environnementaux
doivent être pris en compte (production de déchets, renouvelabilité du matériau…).
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