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MYCOLOGIE (Poly Anas)
MYCOLOGIE (Poly Anas)
MYCOLOGIE
3ème année
ANAS
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poly anas
Généralités sur la mycologie médicale
C’est le passage de la forme saprophyte à la forme parasite
(opportunisme) qui génère la pathogénicité d’un champignon
Classification des champignons (Fungus) :
o Les champignons filamenteux
o Les levures ou champignons levuriformes :
Chlamydospores : Candida albicans
Capsulés : cryptococcus neoformans
o Les champignons dimorphiques
Diagnostic biologique :
o Prélèvements :
Avant tout traitement antifongique sinon arrêt pendant
quelques semaines à quelques mois
Désinfection locale par un antiseptique non iodé
Prélèvement protégé sur un matériel stérile sans fixateur
Acheminement rapide au laboratoire
o Examen direct est fonction du type du prélèvement
Culture :
o Le milieu de base est le milieu de Sabouraud
o Elle est nécessaire à :
L’identification des champignons
L’étude de la sensibilité aux antifongiques
o Délai de pousse :
48 h pour les levures
2 mois pour les flamenteux
o Identification des levures :
Macroscopiquement : colonies crémeuses de couleur blanc
à beige sur Sabouraud
En microscopie, sur milieu pauvre, Candida albicans produit
de chlamydospores
o Identification des dermatophytes et autres champignons
filamenteux s’effectue sur les caractères des organes de
fructification (macro et microconidies) :
Les antifongiques
Polyènes Formation de complexes
(Amphotéricine B insolubles avec l’ergostérol
Naturels + Nystatine)
Inhibe la synthèse des acides
Antifongiqes Griséofulvine nucléiques (fongicides) et de la
chitine (fongistatiques)
5-fluorocytosine Bloque la synthèse des protéines
Chimiques Azolés Inhibe la synthèse d’ergostérol
Allyamines
Il est strictement contre indiqué de prescrire la 5-FluoroCytosine en
monothérapie
Les résistances vis-à-vis du fluconazole sont fréquentes :
o Résistance primaire pour Candida krusei
o Résistance secondaire pour Candida glabrate
Etude de la sensibilité aux antifongiques : antifongigramme :
o Systématiquement devant toute mycose profonde ou
septicémique, quel que soit l’agent isolé
o Devant des mycoses cutanéo-muqueuses récidivantes
o Chez un patient immunodéprimé recevant un traitement
antifongique au long cours
o Il faut souligner que toute lésion croûteuse du cuir chevelu est une
teigne jusqu’à preuve du contraire et doit faire un examen
mycologique systématiquement
o Diagnostic :
Prélèvements doivent être effectués en périphérie des
lésions (cheveux et squames)
Examen direct :
Diagnostic précoce
Type de parasitisme pilaire :
Endothrix : teignes tondantes trichophytiques
Endo-ectotrix : teigne microsporiques
favique
Culture :
Poser le diagnostic par confirmation de l’examen
direct
Identifier l’espèce
o Traitement :
Le rasage des cheveux n’est pas obligatoire
Dès que le traitement est démarré, l’éviction scolaire n’est
plus justifiée
Dermatophytoses de la peau glabre :
o Physiopathologie :
Lésion arrondie érythémato-squameuse à bordure nette
Aspect circiné
Evolution centrifuge et actif en périphérie
o Clinique :
o Autres :
Dermite séborrhéique
Pityriasis capitis
Folliculite du dos à Malassezia
Diagnostic :
o Prélèvement : scotch test cutané
o Examen direct montre des levures, regroupées en amas et
associées à des filaments donnant un aspect en grappe de raisins
o Culture :
Rarement réalisée en pratique courante
S’effectue sur un milieu riche en lipides (Sabouraud
additionné d’huile d’olive ou milieu de Dixon)
Traitement pour les formes récidivantes :
o Association Fluconazole et traitement local
o Printemps et automne
Candidoses cutanéo-muqueuses
Dues à Candida albicans, levure endo-saprophyte du tube digestif et du
vagin, mais absente au niveau de la peau saine
Actuellement, l’émergence d’autres espèces non-albicans de plus en plus
souvent incriminées dans la survenue de ces infections
L’antibiothérapie modifie la flore bactérienne (facteur favorisant)
Clinique :
Cryptococcose
Due à une levure capsulée appelée : cryptococcus neoformans
Elle survient habituellement chez les patients à risque :
immunodéprimés, maladie de Hodgkin, corticothérapie, sarcoïdose,
greffes d’organes
Elle est inaugurale du Sida
La localisation clinique la plus fréquente et la plus grave est une
méningo-encéphalite disséminée
L’agent pathogène : cryptococcus neoformans :
o Levure saprophyte du milieu extérieur (exo-saprophyte)
o Comporte 2 variétés :
Cryptococcus neoformans variété neoformans
Cryptococcus neoformans variété gattii :
Rencontrée dans les régions subtropicales d’Afrique,
d’Asie, au sud des USA et en Australie
Rarement retrouvée chez l’Homme
Mode de contamination :
o Inhalation de spores du champignon rarement après traumatisme
cutané, après nettoyage de sols ou de bâtiments infectés par les
fientes de pigeons
o Il n’existe pas de transmission interhumaine
Terrain :
o L’infection opportuniste par le V.I.H :
CD4 inférieurs à 100/mm3
En cas de diagnostic d’une cryptococcose, il faut rechercher
systématiquement une co-infection par le V.I.H
o Hémopathie (maladie d’hodgkin)
o Transplantations d’organe
o Corticothérapie au long cours
o Sarcoïdose
Clinique :
o Formes méningo-encéphalites :
Céphalées
Paralysie des nerfs crâniens
Syndrome méningé plus franc
Ponction lombaire :
Liquide clair
Hyperprotéinorachie
Hypoglycorachie
LCR peut être normal sur le plan cellulaire et chimique
chez le sidéen
o Atteinte pulmonaire
o Formes cutanées
Diagnostic :
o Prélèvements :
LCR
Lavage broncho-alvéolaire
Biopsie ou sérosités cutanées
Hémocultures
urines
o A l’examen direct :
A l’état frais :
Mise en évidence des levures
La capsule est invisible
A l’encre de Chine utilisé pour le LCR, en première intention
devant une cryptococcose :
Mise en évidence des levures
La capsule est visible
o Culture :
Indispensable à l’identification de l’espèce et à l’étude de la
sensibilité aux antifongiques
Sur Sabouraud sans Actidione
Identification des colonies crémeuses, avec absence de
pousse en présence d’Actidione
o Antifongigramme est obligatoire du fait de la fréquence des
résistances
o Recherche de l’antigène capsulaire facilite le diagnostic :
Au niveau du :
Sang
LCR
Lavage broncho-alvéolaire
Urines par latec ou ELISA
Permet :
Dépistage précoce
Diagnostic des cas atypiques ou multi-infectés
Surveillance des patients à risque (V.I.H)
Surveillance post-thérapeutique
Aspergiollose
Due à des champignons filamenteux exo-saprophytes (saprophytes des
plantes) et pathogènes opportunistes
La principale espèce retrouvée en pathologie humaine est Aspergillus
fumigatus, mais d’autres espèces peuvent être rencontrées : Aspergillus
flavus, Aspergillus niger…
Mode de contamination :
o Se fait essentiellement par inhalation des spores
o Directe suite à un traumatisme cutané ou dépôt de spores sur les
plaies ou des brulûres…
Clinique :
Diagnostic :
o Prélèvements
o Examen direct
o Culture :
Sur milieu de Sabouraud sans Actidione ou milieu de
Czapeck
Les Aspergillus poussent en 3 à 5 jours à 37°C
o Biologie moléculaire
o Diagnostic sérologique :
Réalisé en première intention
Recherche d’anticorps :
La technique de référence reste la mise en évidence
d’anticorps précipitants
L’absence de réponse humorale au cours de diverses
immunodépressions rend l’interprétation des
résultats délicate dans le diagnostic d’aspergillose
invasive
Intérêt dans le diagnostic des aspergillômes
respiratoires
Recherche d’antigène circulant :
Au niveau du sang, urines…
Intérêt dans le dépistage et surveillance des
aspergilloses invasives chez les patients
neutropéniques
Pneumocystose
C’est une affection le plus souvent respiratoire due à Pneumocystis
jirovecii
C’est une pathologie opportuniste fréquente dans les déficits
immunitaires profonds
Se manifeste le plus souvent per des pneumopathies graves souvent
mortelles
Agent pathogène : pneumocystis jirovecii :
o Sa structure est proche de celle des protozoaires, mais
actuellement il est classé dans le règne des champignons
o Peut faire partie de la flore pulmonaire de l’homme
Réservoir :
o Pneumocystis jirovecii est strictement humain
o Autres espèces parasitent de nombreux animaux
Mode de contamination :
o Aérienne par inhalation
o Transmission nosocomiale interhumaine
Physiopathologie :
o Pneumocystis vit à l’état saprophyte chez l’Homme
o En cas d’immunodépression il devient virulent
o La pneumocystose, donc, est une infection opportuniste en cas :
D’hypogammaglobulinémies chez les prématurés, le
nourrisson de moins de 4 mois et les enfants malnutris
Déficits immunitaires acquis :
Infection par le V.I.H (pathologie sous jacente en
premier) avec CD4 inférieurs à 200/mm3
Hémopathies malignes
Corticothérapies au long cours
Transplantations d’organes
Sarcoïdose
Déficits immunitaires congénitaux
Clinique :
o Formes pulmonaires aiguës chez l’immunodéprimé :
Pneumopathie interstitielle hypoxémiante
Fièvre
Toux sèche
Signes biologiques :
Leucocytose
LDH élevés
Hypoxémie modérée
o Formes extra-pulmonaires
Diagnostic :
o Prélèvements :
Le lavage broncho-alvéolaire est l’examen clé
Les expectorations simples ne sont d’aucun intérêt
o Examen microscopique :
Après colorations spéciales (argentique) car les kystes ne
sont pas visibles à l’état frais
Immunofluorescence aux anticorps monoclonaux
o Sérologie sans intérêt diagnostique