Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LE TROTSKISME
UNE HISTOIRE SANS FARD
Le trotskisme
Une histoire sans fard
Michel Lequenne
339. Notes
347. Index
Introduction 2018
La première édition de ce livre parut en 2005 et fut assez vite épui-
sée. Son pari de n’être pas contredit avait été tenu (à deux petites erreurs
près, que l’ami qui me les avait signalées trouvera corrigées). Plus im-
portant était un oubli de ma part concernant la position de Marcel Gi-
belin en 1944. C’est le seul ajout à la réimpression.
En 2005, déjà, la IVe Internationale était en crise, divisée en deux
sections mondiales, l’une centrée sur le SWP des USA, avec une poli-
tique droitière, l’autre sur la France, centre des sections du reste du
monde, et tendant, à l’inverse, vers un certain gauchisme. Mais l’alter-
mondialisme ouvrait des espoirs d’une Ve Internationale. Cependant, le
chaos mondial me fit reprendre l’alternative « socialisme ou barbarie ».
C’est le second terme que nous vivons, et l’Internationale n’y a pas
échappé.
Dans les conclusions de ce livre, et malgré la suite de politiques
d’erreurs de la LCR, j’exprimais encore un possible redressement.
C’était une erreur.
Au-delà, l’Internationale a cessé d’agir en tant qu’organisation
mondiale portant une seule politique révolutionnaire. Elle devint une
organisation fantôme, dont la plupart des sections sont des groupes
« entristes » dans diverses organisations plus ou moins radicales, selon
Inprecor, qui lui tient lieu de porte-parole.
Son 16e Congrès, en février 2009, suivait de peu la formation du
NPA, qui en dissolvant la LCR, la section française de l’Internationale,
prétendait à un progrès par cet élargissement, donné comme modèle au
Congrès. Certes, le Congrès lui-même apparaissait comme fasciné par
les « révolutions bolivariennes ». Celles-ci, n’étant pas « proléta-
riennes », c’est-à-dire ne reposant pas sur des comités ouvriers et pay-
sans (des soviets, en russe), sont vouées à l’échec, comme nous en
voyons déjà les prémices (voir la situation du Venezuela). Le problème
d’une nouvelle Internationale était posé là, mais dans quelle voie pro-
grammatique ?
Qu’auraient dû faire des marxistes révolutionnaires ?
Soutenir de façon critique les plus avancées de ces révolutions, et
combattre les dirigeants qui se contentaient d’être du type « leader
maximo ». Ce qui sortit du 16e Congrès fut le contraire : la marche ar-
rière ; l’assimilation à tous les « anticapitalistes », soit la voie du NPA.
Celui-ci a vu, dès sa fondation, sortir de ses rangs un premier
« groupe unitaire ». Allait-il faire renaître la LCR ? Non ! Un de ses
leaders, un certain Christian Picquet, réussit à l’entraîner à la pire dé-
générescence : le vendre au PCF, sans que l’on sache combien d’ex-
membres de la LCR l’y suivirent. Puis un second groupe sortit à son
tour et disparut dans le Front de gauche. Enfin, ce fut un troisième, pa-
radoxalement dirigé par plusieurs des fondateurs du NPA ! Celui-ci al-
lait lentement se décomposer lui aussi. On ne peut expliquer cela que
par une profonde démoralisation. Que restait-il, dans ce NPA, des trots-
kistes qui ne sont plus considérés comme membre de la IVe Internatio-
nale ?
Il fallut que huit ans passent pour que cette Internationale invisible
annonce la préparation de son 17e Congrès. On n’en attendait guère.
Ce fut pire que tout ce qu’on pouvait craindre.
Les pires congrès du passé restaient sous l’égide de son fondateur,
Trotski, et des principes marxistes-révolutionnaires. Il n’en était plus
question. La séparation n’était pas un fossé, mais un abîme !
Son document politique n’était rien d’autre que ce qu’aurait pu
écrire n’importe quel journaliste de gauche. Quant aux tâches, en se
fixant le but d’exister, elles trahissaient la pauvreté de ce qui existait,
et que nous révélait le peu de chiffres qui nous était fourni : 13 000 mi-
litants pour 40 pays sur quatre continents, en comptant ceux d’organi-
sations sympathisantes et observatrices. Toutes étaient représentées par
180 délégués.
La seule France fournissant des chiffres, il était aisé d’en déduire
la réalité. Elle avait droit à 5 délégués pour une section de 364 membres
élus selon le principe de 5 votants, eux-mêmes représentant chacun 5
militants. Ces chiffres misérables, qui ne correspondent pas entre eux,
étaient ceux qui restaient dans le seul NPA. Ils se partageaient trois pla-
teformes : la majoritaire, qui eut droit à 4 délégués, avait pour base les
textes adoptés par le Comité international (?) ; la deuxième en eut 1 en
se prononçant pour une Internationale révolutionnaire par 11 votes
(mince espoir dans cette misère !). Trois autres votes se perdaient. L’en-
semble donnait 49 voix, qui multipliées par 5 donnent 245 membres
votants, et non pas 367. Acceptons-les en mettant la différence sur ceux
qui ne sont pas venus voter.
Était-il possible que toute l’Internationale ait connu la même dégé-
nérescence que celle de France ? Le mystère se résout sans doute par
l’activité propre d’un Comité exécutif, dont nous ne connaissons que
quelques membres français, lesquels ont dû opérer comme en France,
jetant les rétifs dans la démoralisation.
Il resterait donc 55 sections et organisations sympathisantes et ob-
servatrices, dans 40 pays, regroupant au total plus de 13 000 militants.
Comme leurs délégués ne pouvaient être élus que selon les mêmes lois
que ceux de France, il suffit de diviser deux fois par 5 ces 13 000, ce
qui donne 5 200.
La conclusion est simple : il n’y a plus de IVe Internationale.
Cependant, la situation générale ne tardera pas à redevenir préré-
volutionnaire. Les luttes actuelles contre les gouvernements des repré-
sentants directs du Grand Capital montreront la voie d’une nouvelle
Internationale, dont la politique ne peut que revenir au marxisme-ré-
volutionnaire. L’Histoire l’exige pour que la Barbarie ne mène pas à la
fin du monde.
Avant-propos
7
Le trotskisme, une histoire sans fard
8
Avant-propos
9
Le trotskisme, une histoire sans fard
10
Fallait-il créer une quatrième Internationale?
11
Le trotskisme. une histoire sans fard
12
Fallait-il créer une quatrième Internationale?
13
Le trotskisme, une histoire sans fard
14
Fallait-il créer une quatrième Internationale?
15
Le trotskisme, une histoire sans fard
16
Fallait-il créer une quatrième Internationale?
17
Le trotskisme, une histoire sans fard
18
Fallait-il créer une quatrième Internationale?
19
Le trotskisme, une histoire sans fard
20
Fallait-il créer une quatrième Internationale?
21
Le trotskisme, une histoire sans fard
22
Fallait-il créer une quatrième Internationale?
23
Le trotskisme, une histoire sans fard
24
Fallait-il créer une quatrième I nternationale?
25
Le trotskisme, une histoire sans fard
26
Fallait-il créer une quatrième Internationale ?
Contrepoint de l'auteur
27
Le trotskisme, une histoire sans fard
n ' ayant fait que passer auprès de lui , et de s 'être vus mis au
travail , comme c ' était son u sage militant) . Son annexe
« Remarques sur quelques écrits touchant Léon Trotski » porte
sur d'autres ouvrages et écrits que celui de Deutscher, et ses
rectifications vont de simples erreurs , entre autres celles de
Natalia Sedova, dans le livre de Victor Serge , Vie et mort de
Léon Trotsky (Paris , François Maspero, 1 973 , et réédition en
2003 , qui ne tient pas compte de ces erreurs) , aux affabula
tions d'André Malraux , Fritz Sternberg , Fred Zeller, aux exa
gérations d'André Breton, et jusqu'aux falsifications du Museo
Frida Khalo, à Coyoacan . Également précieux est le Trotski
vivant (Paris , Les Lettres nouvelles/Maurice Nadeau ,
1 962/1 979), de Pierre Naville.
Sur le mouvement trotskiste de cette époque , on a essen
tiellement des chapitres introductifs à des ouvrages traitant
plus au long les périodes suivantes , dont les auteurs se par
tagent en général entre incompréhensions et ironies quant aux
tactiques changeantes et aux luttes de personnes . Inutile de
dire que les jugements sont souvent déterminés par la suite
des événements et les positions politiques des auteurs dans
ceux-ci. Il existe quand même des études intéressantes , comme
celle de Damien Durand, parue en deux numéros des Cahiers
Léon Trotsky sur les premières années de l ' Opposition de
gauche internationale.
28
2
Difficile construction
29
Le trotskisme, une histoire sans fard
30
Difficile construction
31
Le trotskisme, une histoire sans fard
32
Difficile construction
33
Le trotskisme, une histoire sans fard
34
Difficile construction
35
Le trotskisme, une histoire sans fard
36
Difficile construction
37
Le trotskisme, une histoire sans fard
38
Difficile construction
39
Le trotskisme, une histoire sans fard
40
Difficile construction
41
Le trotskisme, une histoire sans fard
42
Difficile construction
43
Le trotskisme, une histoire sans fard
44
Difficile construction
45
Le trotskisme, une histoire sans fard
46
Difficile construction
47
Le trotskisme, une histoire sans fard
Contrepoint de l'auteur
48
Difficile construction
49
Le trotskisme, une histoire sans fard
50
Difficile construction
51
Le trotskisme, une histoire sans fard
52
Difficile construction
53
3
L'armement théorique
55
Le trotskisme, une histoire sans fard
56
l..'. épreuve de la guerre
57
Le trotskisme, une histoire sans fard
58
1..'. épreuve de la guerre
59
Le trotskisme, une histoire sans fard
60
L.:épreuve de la guerre
61
Le trotskisme, une h i stoire sans fard
62
L.'.épreuve de la guerre
63
Le trotskisme, une histoire sans fard
64
L.'.épreuve de la guerre
65
Le trotskisme, une histoire sans fard
66
l'épreuve de la guerre
67
Le trotskisme, une h istoire sans fard
68
L'.épreuve de la guerre
69
Le trotskisme, une histoire sans fard
70
L'.épreuve de la guerre
71
Le trotskisme, une histoire sans fard
72
!.:épreuve de la guerre
73
Le trotskisme, une histoire sans fard
74
!..'. épreuve de la guerre
75
Le trotskisme, une histoire sans fard
76
l..'. épreuve de la guerre
77
Le trotskisme, une histoire sans fard
78
L'épreuve de la guerre
79
Le trotskisme, une histoire sans fard
80
L:épreuve de la guerre
81
Le trotskisme, une histoire sans fard
82
l.'.épreuve de la guerre
83
Le trotskisme, une histoire sans fard
84
l..'.épreuve de la guerre
Et plus haut :
85
Le trotskisme, une histoire sans fard
86
Le trotskisme, une histoire sans fard
86
Le trotskisme, une h istoire sans fard
88
l..'. épreuve de la gue rre
89
Le trotskisme, une histoire sans fard
90
!..'. épreuve de la guerre
91
Le trotskisme, une histoire sans fard
92
l.'.épreuve de la guerre
93
Le trotskisme, une histoire sans fard
94
L:épreuve de la guerre
95
Le trotskisme, une histoire sans fard
96
1..'. épreuve de la guerre
97
Le trotskisme, une histoire sans fard
par les papiers qu'il portait cachés sur lui, et qui disparut à
Auschwitz-Birkenau . Cette même année 1 942 fut celle de la
décapitation-destruction de la zone sud du mouvement, dans
la traque déjà évoquée , et où, en plus du groupe des cinq empri
sonnés (dont Demazière, les quatre autres étant ceux qui furent
assassinés par les staliniens), furent pris Gérard Bloch, Henri
Colliard, Maurice , Charles et Régine Felzenschwalde , Mar
guerite Usclat et nombre d' autres qui disparurent sans que
l 'on sût leur nom.
Le congrès de fusion, en février 1 944, eut lieu entre deux
vagues d'arrestations , dont la première décapita le POI, avec
celle de Marcel Hic, qui mourut à Dora, David Rousset, Roland
et Yvonne Filiatre , qui survécurent. En revanche , la plupart
des militants bretons qui avaient mené le travail allemand
n' eurent pas cette chance et tombèrent, ainsi que les douze à
dix-sept soldats allemands gagnés par eux , et dont nous igno
rons les noms. Robert Cruau fut abattu par les gendarmes alle
mands ; Georges Berthomé , Yves Bodenès, Albert Le Floch
et Albert Goavec moururent à Buchenwald ; André Char
pentier et Gérard Trévien en revinrent, ainsi que Marcel Beau
frère , arrêté aussi en Bretagne , et, de Ravensbrück, Éliane
Ronel. Le délateur, autrichien, ayant eu la ruse de se faire don
ner un contact à Paris pour son retour d'une permission simu
lée, les arrestations s 'étendirent , à partir de filatures , à quatre
des membres la direction du POI , Marcel Hic , David Rous
set, Roland et Yvonne Filiatre .
La seconde vague eut lieu presque immédiatement après
le congrès de fusion , en mars 1 944, secouant les faibles forces
du parti en cours d' unification . On ignore encore comment la
police découvrit que c'était dans l'atelier de peintre d'un sym
pathisant, Samuel Mandelbaum, que s' effectuait la distribu
tion des paquets de La Vérité. Le choix d'un tel lieu et d' un
tel système de distribution est de ceux qui justifient la condam
nation par le CCI des fautes de clandestinité du POL La sou
ricière installée dans l ' atelier de Sam fonctionna et permit
toute une série d' arrestations , dont celle de Pauline Karge
man. En ce même mois furent arrêtés et déportés Maurice et
Renée Laval , Jacques Letellier ; en mai Marguerite Baget ; en
98
!.:épreuve de la guerre
99
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 00
l..'. épreuve de la guerre
101
Le trotskisme, une histoire sans fard
102
!.'.épreuve de la guerre
1 03
Le trotskisme, une histoire sans fard
104
L'.épreuve de la guerre
1 05
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 06
L.'.épreuve de la guerre
Contrepoint de l'auteur
1 07
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 08
L:épreuve de la guerre
1 09
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 10
L.'.épreuve de la guerre
111
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 12
l..'.épreuve de la guerre
1 13
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 14
!..'. épreuve de la guerre
1 15
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 16
4
L'état du monde
1 17
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 18
Deux ans d'équilibre mondial contre-révol utionnaire
1 19
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 20
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
qu'il réalise. Il faut entendre que tout vient de lui et qu ' au
cune force n ' est capable de lui résister :
« Les choses étant ce qu 'elles sont, j ' entends employer
au salut public tout ce qui en est capable. Bien entendu,
les communistes ne sauraient en être exclus, dans cette
période où la substance de la France serait gravement
compromise si le peuple tout entier ne se mettait à la be
sogne, a fortiori si la guerre sociale le déchirait. Non
point que je me fasse d' illusion au sujet du loyalisme du
"parti". Je sais très bien qu'il vise à saisir le pouvoir to
tal et que, s' il m' arrivait de fléchir, il monterait tout de
suite à l' assaut. Mais la participation qu 'il a prise à la ré
sistance, l'influence qu'il exerce sur la classe ouvrière,
le désir qu 'éprouve l' opinion et que je ressens moi
même de le voir revenir dans la nation , me déterminent
à lui donner sa place dans le travail de redressement .
Ruant, mordant, se cabrant, mais attelé entre les bran
cards et subissant le mors et la bride, il va donc , lui aus
si, tirer la lourde charrette . C'est mon affaire de tenir les
rênes. [ . . . ] Assurément, jour après jour, les commu
nistes prodigueront les surenchères et les invectives. Ce
pendant, ils n'essaieront aucun mouvement insurrec
tionnel. Bien mieux, tant que je gouvernerai , il n'y aura
pas une seule grève. [ . . . ] Dès lors qu'au lieu de la révo
lution les communistes prennent pour but la prépondé
rance dans un régime parlementaire, la société court
moins de risques . Il est vrai que, sur ma route, ils multi
plieront les aspérités et mèneront, à la cantonade, une
campagne de dénigrement. Pourtant, jusqu 'à mon dé
part, ils se garderont toujours de méconnaître mon auto
rité ou d ' insulter ma personne . Partout où je paraîtrai ,
leurs représentants seront là pour me rendre hommage et
leurs électeurs , dans la foule, crieront, eux aussi : "Vive
de Gaulle ! " Quant à Thorez, tout en s' efforçant d' avan
cer les affaires du communisme, il va rendre, en plu
sieurs occasions, service à l' intérêt public. Dès le lende
main de son retour en France, il aide à mettre fin aux
dernières séquelles des "milices patriotiques" que cer
tains, parmi les siens, s'obstinent à maintenir dans une
nouvelle clandestinité. Dans la mesure où le lui permet
121
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 22
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
1 23
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 24
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
1 25
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 26
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
127
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 28
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
1 29
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 30
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
131
Le trotskisme, une histoire sans fard
Quelle 4e République ?
1 32
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
1 33
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 34
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
135
Le trotskisme. une histoire sans fard
1 36
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
137
Le trotskisme, une histoire sans fard
138
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
139
Le trotskisme, une histoire sans fard
140
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
141
Le trotskisme, une histoire sans fard
142
Deux ans d'équilibre mondial contre-révol utionnaire
1 43
Le trotskisme, une histoire sans fard
Minh n' était pas un Mao, il était un pur stalinien qui n ' al
lait jamais outrepasser les directives de Staline. Une armée
de 1 80 000 hommes de Chiang Kai-Chek entra au Tonkin
et atteignit Hanoi le 9, puis descendit jusqu' au l üe paral
lèle . Le pouvoir Viet-minh fut éliminé par le général Le
Huan , qui installa le sien en combinaison avec les natio
nalistes annamites qu 'il amenait avec lui . C ' est naturelle
ment en vain que Hô Chi Minh proposa de participer à un
gouvernement d' union nationale. Mais comme nous l'avons
vu , tout avait tourné entre les Grands , et, dès le 20 sep
tembre, une mission soviétique atterrissait à Hanoi et expli
quait à Hô Chi Minh qu'il devait se placer dans l' « orbite »
de la France .
C ' était précisément au moment où , au Sud, la recon
quête commençait. La révolution pour l' indépendance avait
eu lieu là aussi, mêlant d' abord toutes les oppositions , de
celles de droite pro-impériales jusqu ' à celles des trotskistes,
qui avaient retrouvé leurs dirigeants libérés de la maison
centrale et du bagne de Poulo Condor, et clamaient leurs
mots d' ordre communistes : « Armement du peuple ! Pour
un gouvernement ouvrier et paysan ! La terre aux paysans !
Nationalisations des usines sous contrôle ouvrier ! Comi
tés du peuple ! Vive la révolution mondiale ! »
Entre eux, le Viet-minh, dont les dirigeants montraient
à ce moment qu' ils n ' ignoraient rien de la volonté des
Grands d' évincer la France, et qui tentant naïvement d'ama
douer Américains et Anglais, écrivait :
« Le Viet-minh a été étroitement aux côtés des Alliés
pour combattre les Français et les Japonais . Nous
sommes les amis de la Russie, la Chine [de Chiang Kai
Chek] est avec nous comme dents et lèvres, l ' Amérique
rêve de commerce , non de conquête ; en Angleterre , le
ministère Attlee est au pouvoir et penche vers la gauche.
Il nous sera facile de négocier1°. »
Sur cette base, ils n ' en appelaient pas moins à un « Tout
le pouvoir au Viet-minh » qui s' opposait au « Tout le pou
voir aux comités du peuple » des trotskistes. De tels comi-
144
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
145
Le trotskisme, une histoire sans fard
146
Deux ans d'équil ibre mondial contre-révolutionnaire
147
Le trotskisme, une histoire sans fard
148
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
1 49
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 50
Deux ans d'équil ibre mondial contre-révolutionnaire
151
Le trotskisme, une histoire sans fard
152
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
La première scission
1 53
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 54
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
1 55
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 56
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
1 57
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 58
Deux ans d'équil ibre mondial contre-révolutionnaire
1 59
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 60
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
Contrepoint de l'auteur
161
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 62
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
1 63
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 64
Deux ans d'équilibre mondial contre-révolutionnaire
1 65
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 66
Deux ans d'équil ibre mondial contre-révolutionnaire
1 67
Le trotskisme, u n e histoi re sans fard
1 69
Le trotskisme, une h istoi re sans fard
1 70
Le trotskisme, une histoire sans fard
171
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 72
Le trotskisme, u n e histoire sans fard
1 73
Le trotskisme, une histoi re sans fard
1 74
5
1 75
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 76
Les " années yougoslaves ,,
177
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 78
Les " années yougoslaves "
1 79
Le trotskisme, une h istoire sans fard
1 80
Les « années yougoslaves ..
181
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 82
Les " années yougoslaves ,,
1 83
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 84
Les " années yougoslaves »
1 85
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 86
Les " années yougoslaves ,,
1 87
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 88
Les " années yougoslaves ,,
1 89
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 90
Les " années yougoslaves ,,
191
Le trotskisme, une histoire sans fard
192
Les " années yougoslaves "
1 93
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 94
Les " années yougoslaves ,,
1 95
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 96
Les " années yougoslaves ,,
197
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 98
Les " années yougoslaves ,.
199
Le trotskisme, une histoire sans fard
lutio nnai re juste e t qu'e lle fait partie d'une no uve lle po li ti que ,
d'une no uve lle li gne i déo lo gi que , qui co nsti tue la dévi atio n
de la b ase mê me du marxi sme -léni ni sme, œ uvre de révi sio n
200
Les " années yougoslaves ..
20 1
Le trotskisme, une histoire sans fard
202
Les " années yougoslaves ,,
203
Le trotskisme, une histoire sans fard
que plus aveugles, n'y avaient vu que des situations , voire des
nécessités de guerre , surmontables par la suite ; d' autre part
il touchait le point aveugle des dernières théorisations de
Trotski sur l ' É tat et les systèmes sociaux, restées suspen
dues par sa mort.
Toutefois les conceptions de Mandel n ' interdisaient pas
le soutien à la Yougoslavie contre les attaques de l ' URS S ,
puisqu ' il ne s ' agissait pas d' États impérialistes , ni même de
bastions de l ' impérialisme, et que ne se posait donc pas la
question de la défense de l ' URS S . É largissant la question ,
Ernest Mandel écrivait :
« Chaque conflit où la bureaucratie soviétique essaie de
piétiner le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ,
soit d'un pays semi-colonial ou colonial, soit d'un pays
capitaliste dont la bourgeoisie s'est trouvée écrasée dans
la guerre ou par le mouvement des masses , nous trouve
ra irréconciliablement opposés au Kremlin. Nous avons
exigé depuis quatre ans le retrait des troupes d'occupa
tion soviétiques de l ' Allemagne ; nous avons défendu le
droit du peuple allemand à disposer de lui-même contre
la bureaucratie soviétique, indépendamment même de la
nature sociale de l'Allemagne . Pourquoi ne le ferions
nous pas pour la Yougoslavie en pleine transformation
révolutionnaire ? »
Cet accord sur les tâches ne réglait pas l a question théo
rique . Pablo , quant à lui, sans se prononcer sur les autres États
de l 'Europe de l ' Est, soulignait la spécificité yougoslave,
reconnaissait la révolution dans la guerre de libération natio
nale, en un processus ininterrompu, et la nature « ouvrière »
de l' État qui en était sorti, quoique bureaucratiquement déformé
par ses origines . Ce faisant, et à l 'inverse de Mandel , c'était
finalement les critères politiques qu'il retenait comme déter
minants , la transformation de l ' économie pouvant tarder,
n' étant qu' une conséquence de la révolution et, en somme , sa
vérification . Cependant, dans une réponse à Mandel de
février 1 950, il admettait même la possibilité d'une voie non
révolutionnaire à la constitution d'un État ouvrier, par assi
milation par des moyens militaro-bureaucratiques .
204
Les " années yougoslaves ..
205
Le trotskisme, une histoire sans fard
tement. L'une d'entre elles fut le bimensuel L' Unité, que Lam
bert lança avec des syndicalistes de FO et de l 'enseignement,
et qui militait pour une réunification syndicale que la situa
tion rendait moins vraisemblable que jamais.
L a révolution chinoise
En 1 949 s'était produit un autre événement, et gigantesque
celui-là, qui allait aussi secouer les conceptions marxistes et
trotskistes de l ' É tat : la complète victoire de l'armée Rouge
chinoise déferlant sur toute la Chine jusqu'à la frontière viet
namienne, et emportant comme un fétu dans un ouragan le
régime pourri de Chiang Kai-Chek. Pékin était tombé le 23 jan
vier. En février le Yang-Tsê Kiang était atteint. Un temps d'at
tente eut lieu dont on ne sut la raison politique que plus tard :
Staline avait interdit à Mao d' aller plus loin. La direction chi
noise hésita, tergiversa peut-être, puis viola l 'interdit, le fleuve
était franchi le 2 1 avril et, le 23 tombait la capitale , Nankin .
En mai, c 'était le tour de Shanghai ; à la mi-octobre de Can
ton, la grande capitale du sud qui, en 1 927 , avait été le tom
beau du Parti communiste. La République populaire de Chine
avait été proclamée à Pékin le 1 er octobre .
Dès avril 1 949, le 7• plénum du comité exécutif de l ' In
ternationale avait salué cette foudroyante victoire comme le
coup le plus rude porté à l 'impérialisme depuis de nombreuses
années ; et les perspectives de ses conséquences positives pour
toute l ' Asie , et d' abord pour le Vietnam , l ' Indonésie et le
Japon étaient immédiatement esquissées8•
Il n'en restait pas moins que cette révolution chinoise, aussi
mal connue par le mouvement trotskiste que celle de Yougo
slavie, posait encore plus de problèmes théoriques que celle
ci. Là, pas de « brigades prolétariennes de choc » , une guerre
révolutionnaire paysanne dirigée par un parti que la résolu
tion considère encore comme « stalinien » , inféodé à Moscou,
pratiquant la révolution « par étapes » et recherchant un com
promis avec la bourgeoisie nationale et l 'impérialisme, n'était
ce pas une voie conduisant à la faillite ? La thèse 1 4 de la
résolution excluait d'emblée pour la Chine une évolution sem
blable à celle de l 'Europe de l 'Est, du fait de l'absence d'oc
cupation par l ' armée soviétique , et de l ' impossibilité d'une
206
Les " années yougoslaves ..
207
Le trotskisme, une histoire sans fard
208
Les " années yougoslaves "
209
Le trotskisme, une histoire sans fard
210
Les " années yougoslaves "
211
Le trotskisme, une histoire sans fard
212
Les " années yougoslaves ,,
213
Le trotskisme, une histoire sans fard
214
Les " années yougoslaves ,,
215
Le trotskisme, une histoire sans fard
216
Les " années yougoslaves ,,
217
Le trotskisme, une histoire sans fard
218
Les " années yougoslaves ,,
Contrepoint de l'auteur
219
Le trotskisme, une histoire sans fard
220
Les " années yougoslaves ,,
22 1
Le trotskisme, une h istoire sans fard
222
6
223
Le trotskisme, une histoire sans fard
224
Le temps de la grande crise
On peut dire que c' est ce climat qui se fit jour à la tête de
l' Internationale à la fin de 1 950 . À la tête , car le tournant se
manifesta d'abord seulement sur les rapports avec la Yougo
slavie. Avec la prise de position neutraliste de la direction you
goslave sur la guerre de Corée , ceux qui avaient été hostiles
au « soutien critique » pouvaient, ouvertement ou non, pré
tendre qu'il fallait s' attendre à une capitulation de la direc
tion yougoslave devant l' impérialisme. Mais ceux mêmes qui
en avaient été les plus chauds tenants admirent sans difficulté
que , politiquement, l ' Internationale et la Yougoslavie se trou
vaient des côtés opposés du « front » coréen .
Toutefois , cela ne changeait rien à la nature de l ' État you
goslave, et donc de son rapport à l ' État soviétique . Le texte
de Pierre Frank , « Quelques enseignements de la révolution
yougoslave » , du numéro d' août-octobre 1 950 de la revue
Quatrième Internationale, se terminait par le rappel suivant :
« Bien que les communistes yougoslaves n'aient pas
rencontré au cours des deux années écoulées l' aide du
prolétariat mondial à laquelle ils avaient et ont droit,
c'est encore la seule sur laquelle ils peuvent fermement
compter. [ . . . ] Mais pour que l'action ouvrière interna
tionale se montre plus ferme et plus rapide , il faudrait
que les communistes yougoslaves aboutissent à des po
sitions claires pour la reconstruction d'un mouvement
communiste international et les formulent vigoureuse
ment. Ils ont déjà fait beaucoup , et ils peuvent encore
faire beaucoup pour ce renouveau révolutionnaire . »
Ce n 'était pas l à u n langage sectaire . Mais que pouvaient
les trotskistes pour protéger la Yougoslavie prise dans l'étau
d'une guerre froide qui se réchauffait dangereusement ?
Certes, pour ceux qui rentraient de Yougoslavie, encore
bouillants d ' une expérience passionnante et de contacts
militants chaleureux, ce n' était pas de gaieté de cœur qu'ils
prenaient connaissance de positions qui les mettaient en porte-
225
Le trotskisme, une histoire sans fard
226
Le temps de la grande crise
227
Le trotskisme, une histoire sans fard
228
Le temps de la grande crise
229
Le trotskisme, une histoire sans fard
230
Le temps de la grande crise
23 1
Le trotskisme, une histoire sans fard
232
Le temps de la grande crise
233
Le trotskisme, une histoire sans fard
234
Le temps de la grande crise
235
Le trotskisme, une histoire sans fard
236
Le temps de la grande crise
237
Le trotskisme, une histoire sans fard
238
Le temps de la grande crise
239
Le trotskisme, une histoire sans fard
240
Le temps de la grande crise
24 1
Le trotskisme, une histoire sans fard
242
Le temps de la grande crise
243
Le trotskisme, une histoire sans fard
244
Le temps de la grande crise
245
Le trotskisme, une h istoire sans fard
Le 3• congrès mondial
Dans de telles conditions où, devant le congrès mondial,
la lutte devenait délicate contre une majorité française repré
sentée par Bleibtreu et Gibelin, deux dirigeants exempts de
toute erreur droitière ou gauchiste, avec deux jeunes suppléants
aussi nets, Daniel Renard et Robert Berné (tandis que la repré
sentante de la minorité était Michèle Mestre) , Pablo manœu
vra . Il adoucit à tel point sa position sur l ' entrisme que la
commission qui se réunit pour la France put se conclure sur
une position unanime, et que les « Thèses sur les perspectives
internationales et l 'orientation de la IV• Internationale » , docu
ment clé du congrès, précisaient dans la thèse 23 :
« Dans les pays où la majorité de la classe ouvrière suit
encore les PC, nos organisations, nécessairement indé
pendantes [nous soulignons] , doivent s' orienter vers un
travail plus systématique en direction de la base de ces
partis et des masses qu'ils influencent7. »
Et dans la « Résolution sur la situation internationale et les
tâches de la IV• Internationale » , surtitrée « La lutte contre la
guerre impérialiste et pour la victoire de la révolution socia
liste mondiale » , on peut lire :
« En France , notre organisation indépendante donnera
une attention particulière à notre propagande et à notre
action parmi les ouvriers influencés par le PC8• »
Loin de l 'entrisme généralisé, c'était bien la « ligne Bleib
treu » ! Victoire illusoire cependant, alors que Pablo allait se
faire donner un chèque en blanc avec la « résolution sur le PCI
français » où l 'on peut lire :
« La commission demande au congrès mondial d' ap
prouver la ligne générale de la résolution préparée par le
[secrétariat international] pour servir de base à l'éla
boration d'un texte définissant l'orientation du travail
du Parti français en conformité avec les décisions du
congrès mondial. Ce texte sera élaboré par le [secrétariat
international] et le [bureau politique] dans son ensem
ble. Le congrès mondial fait confiance à la direction ac
tuelle pour appliquer la ligne du congrès, avec loyauté et
efficacité, et en assurant une association adéquate des
246
Le temps de la grande crise
247
Le trotskisme, une histoire sans fard
248
Le temps de la grande crise
249
Le trotskisme, une histoire sans fard
250
Le temps de la grande crise
251
Le trotskisme, une histoire sans fard
252
Le temps de la grande crise
253
Le trotskisme, une histoire sans fard
Contrepoint de l'auteur
254
Le temps de la grande crise
255
Le trotskisme, une histoire sans fard
nale dans la plus grave crise de son histoire , dont i l lui fallut
plus de vingt ans pour se relever, sans compter un manque à
gagner peut-être tout simplement historique .
Sur le moment, ce fut l ' indignation. Comment peut-on
comprendre un tel tournant de Pablo aujourd 'hui , et mené
avec une telle combinaison de ruse et de violence ? À la fois
par l ' impressionnisme et par le mécanicisme de sa pensée,
le tout porté par un ego surdimensionné qui l 'assurait d' avoir
raison , non seulement contre ceux qui s' opposaient à lui et
qu ' il jugeait de haut, enfermé dans son système clos , mais
contre ses propres alliés qu'il traitait avec condescendance ,
voire mépris . Cela finit par la rupture avec lui de tous les mili
tants de qualité qui lui furent successivement proches .
Ce qui, dans « Où allons-nous ? » , apparut à de nombreux
militants comme « une capitulation devant le stalinisme » ,
n 'était en réalité qu'un traitement « mécaniste » du concept de
nature double de la bureaucratie soviétique. Si elle restait
« ouvrière » par la nécessité de défense d'un État ouvrier, certes
dégénéré , mais ouvrier tout de même, le défendre, avec tous
ses acquis contre une offensive impérialiste, ne pouvait-il pas
l ' amener, dans des « conditions exceptionnelles » à aller plus
loin, sur une voie progressiste, que ses intentions premières ?
Certes pas à un retour au communisme , mais à un stade de
transition (celui des siècles évoqués). Alors que cela s 'était
passé en Yougoslavie et en Chine, et, « sous une forme diffé
rente » dans le glacis (Clarke) , cela ne pouvait-il pas se pas
ser à une échelle semi-mondial e ? Cette idée, où l ' on
reconnaissait clairement celle du David Rousset de 1 945 ,
c'était là une des deux pentes où l ' on pouvait glisser depuis
la ligne de crête des contradictions de la « nature double » . À
condition d'oublier que celle-ci n'empêchait pas que la bureau
cratie soviétique soit devenue définitivement « contre-révo
lutionnaire » , ce que Trotski avait bien spécifié, bien que
n ' ayant pas eu le temps d'en développer les conséquences,
mais sans jamais oublier, lui , que toute défense de l 'URSS
impliquait une lutte implacable contre la bureaucratie ! Pour
Pablo , il était clair que « le nouveau » exigeait de revenir sur
ce dernier point. Et les trotskistes qui le refusaient allaient
256
Le temps de la grande crise
257
Le trotskisme, une histoire sans fard
258
Le temps de la grande crise
259
Le trotskisme, une histoire sans fard
260
Le temps de la grande crise
261
7
263
Le trotskisme, une histoire sans fard
264
Les années de la dispersion
265
Le trotskisme, une histoire sans fard
266
Les années de la dispersion
267
Le trotskisme, une histoire sans fard
268
Les années de la dispersion
269
Le trotskisme, une histoire sans fard
270
Les années de la dispersion
27 1
Le trotskisme, une h istoire sans fard
suivit qui modifia cet équilibre d' une voix, celle de Garrive ;
Bloch flottant pendant plus d'un an . Cela ne réglait encore en
rien la direction du Parti . Bleibtreu restait le directeur poli
tique de La Vérité. La suite de l ' irrésistible montée de Lam
bert va suivre les données successives des grands événements
de l'époque.
De l'« affaire Marty » à la mort de Staline
L' « affaire Marty-Tillon » qui éclata en septembre 1952 et
trouva sa première sanction en décembre , était très nettement
l ' extension, au-delà du glacis, de l ' opération de « purge »
entreprise par Staline contre tous les éléments de la « gauche
bureaucratique » susceptibles d'être contaminés par le « trotsko
titisme » . Si, en France , le « procès » ne pouvait aller jusqu'aux
exécutions du « groupe Slansky » qui avaient lieu dans le même
temps en Tchécoslovaquie, les bureaucrates du PCF tentèrent
d'au moins tuer moralement . Sans y parvenir. Les « procu
reurs » réussirent à réduire Tillon à un long silence , mais il en
alla tout autrement avec Marty .
Une telle affaire, où la politique du PCF combinait ultra
gauchisme intérieur et opportunisme droitier à l ' extérieur,
montrait en « creux » à quel point une organisation trotskiste
unie et solide aurait été nécessaire , et condamnait, avec la scis
sion , l ' analyse de Pablo et son « tout entrisme » . Dans son
article du numéro de janvier 1 953 de Quatrième Internatio
nale, Pierre Frank l ' avouait involontairement en écrivant :
« Toute grande crise d'un Parti communiste pose la question
du trotskysme, de la IV• Internationale . » Mais il n 'en traitait
que comme d'un épisode . Et Pablo, de son côté, faisant l ' ana
lyse du 1 9' congrès de PCb de l'URS S , après avoir rappelé
que « les termes tournant "à gauche" ou à "droite" ne s' ap
pliquent pas à la politique stalinienne » , n'en concluait pas
moins à un « gauchissement de la politique stalinienne, qui se
maintient fondamentalement malgré ses oscillations conjonc
turelles inévitables ? » .
Quasi inverses étaient les analyses que Bleibtreu allait faire
de ce 1 9' congrès , sur la base du déchiffrement minutieux de
la presse soviétique par B asile Karlinsky (Karl Landon) , et
les conséquences qu' il allait tirer du procès Marty. La direc-
272
Les années de la dispersion
273
Le trotskisme, une histoire sans fard
274
Les années de la dispersion
275
Le trotskisme, une histoire sans fard
276
Les années de la dispersion
277
Le trotskisme, une histoire sans fard
278
Les années de la dispersion
279
Le trotskisme, une histoire sans fard
280
Les années de la dispersion
28 1
Le trotskisme, une histoire sans fard
282
Les années de la dispersion
283
Le trotskisme, une histoire sans fard
284
Les années de la dispersion
purent être comme poissons dans l'eau dans les structures sta
liniennes .
Donc entrés ! Mais pour faire quoi ? L'objectif allait chan
ger sous la pression d' événements qui , d' année en année ,
modifiaient la face du monde.
1 954. En mai, la bataille de Diên B iên Phu voit l ' écrase
ment de l'armée française au Vietnam du Nord et met fin pro
visoirement à la guerre , en juillet, par une paix bâtarde où,
sous la pression de Molotov , les Vietnamiens acceptent le par
tage du pays en deux zones sur la ligne du 1 8• parallèle.
En juin, l ' URSS reprend des relations diplomatiques avec
la Yougoslavie, et en juillet propose un pacte européen de
sécurité collective . À la fin de l'année, la guerre d' Algérie
éclate , va durer huit ans et bouleverser la France .
Pablo commence à penser e n décembre que « l'action des
masses en Allemagne , en France, en Angleterre , en Italie et
dans les autres pays capitalistes est capable de perturber une
fois de plus les plans de guerre de l ' i mpérialisme et faire à
nouveau hésiter et reculer celui-ci » . (En somme ce dont Bleib
treu avait rappelé la possibilité !) Il juge en même temps néces
saire de redéfinir le « contenu politique de l ' entrisme » qui
nécessite maintenant de « travailler à l 'intérieur de ces orga
nisations [staliniennes] de manière à grossir un courant de
gauche de plus en plus radical afin d'influencer - dans toute
la mesure du possible - leur politique présente et d' attendre
des moments plus propices pour arriver à une victoire totale » .
Et pour être clair, i l termine e n précisant :
« Et quand un militant de ces organisations demande ce
qu 'il doit faire , nous répondons : "Reste là où tu es et
continue à y travailler en liaison avec la tendance
marxiste révolutionnaire". »
C' est là un net tournant de l 'objectif de l'entrisme, mais
cependant en gardant la volonté de maintenir des militants
dans un parti dont ils rejettent la politique comme erronée ,
et qui, tentés par là même d'en sortir, ne se voient offrir qu'une
issue ambiguë. Ce flou va conduire à des échecs, des pertes,
et une crise grave du PCI (que nous préciserons « IV• » pour
285
Le trotskisme, une histoire sans fard
286
Les années de la dispersion
287
Le trotskisme, une histoire sans fard
288
Les années de la dispersion
289
Le trotskisme, une histoire sans fard
290
Les années de la dispersion
29 1
Le trotskisme, une histoire sans fard
292
Les années de la dispersion
293
Le trotskisme, une histoire sans fard
de l' histoire : quatre ans plus tard, c'est le seul maquis mes
saliste, celui de Bellounis, qui capitulera et passera dans les
rangs français , obligeant le courant lambertiste à rompre avec
le parti du « peuple-classe » algérien ! Cette déconvenue par
ticipera à la totale dégénérescence lambertiste : désormais les
luttes révolutionnaires, du Vietnam à Cuba, ne recevront de
sa part nul soutien politique, mais au contraire des dénoncia
tions . Indéfiniment, le PCI lambertiste, devenu OCI et fina
lement Parti des travailleurs (PT) , allait jouer son double rôle
de canal de diversion du trotskisme, côté face par son radica
lisme verbal (accompagné de violences physiques contre tous
ses adversaires de gauche) et son orthodoxie formelle, côté
pile par ses pratiques machiavéliennes ambiguës, qui allaient
en faire . . . une pouponnière de cadres social-démocrates .
Paradoxe ! C 'est Yvan Craipeau, alors membre de l 'éphé
mère Nouvelle Gauche , où se côtoient les partisans des cou
rants algériens opposés, qui met les dirigeants du FLN qu'il
connaît en contact avec le PCI (4•) . L'aide que va apporter
l 'Internationale, et singulièrement le PCI, à la révolution algé
rienne ne sera pas seulement d' agitation et de propagande ,
comme toutes celles qui ont été menées à distance dans le
passé, mais une aide effective, matérielle, exigée par une lutte
qui non seulement concerne l ' impérialisme français dans sa
colonie la plus proche, mais atteint la métropole même . Elle
permit un tournant dans l ' activité du PCI, qui plaça au second
plan l' activité entriste , en précipitant sa crise et son change
ment d 'orientation. C 'est un réseau complet - et le premier
- qui sera rapidement constitué et réalisera des prodiges -
d' ailleurs avec des forces humaines très limitées autour de
Simonne Minguet, Pierre Avot-Meyers et Henri Benoîts -, de
l ' impression et de la diffusion du premier journal du FLN,
Résistances algériennes, jusqu' à la réalisation de faux papiers,
et, finalement une usine d'armes sur la frontière marocaine .
À une extrémité de cette activité, Henri Benoîts aidait direc
tement les travailleurs algériens de son usine ; à l 'autre extré
mité Pablo établissait des contacts au sommet. Bientôt, à partir
de la cellule de Vernon, c ' est toute la région « Seine » du
PCl dont l ' essentiel de l ' activité est de soutien au FLN . Un
294
Les années de la dispersion
295
Le trotskisme, une histoire sans fard
dans l ' année la plus grise, quand la répression tomba sur les
organisations d' extrême gauche, elles ne furent pas totalement
isolées , et les condamnations en furent modérées par la crainte
du pouvoir de voir s 'étendre l' émotion et la protestation .
Par cette action révolutionnaire radicale, l' Internationale
amorçait en France un début de redressement. Mais il y avait
un décalage entre l' action, l' analyse et la perspective.
La Vo ie communiste
296
Les années de la dispersion
297
Le trotskisme, une histoire sans fard
298
Les années de la dispersion
299
Le trotskisme, une histoire sans fard
300
Les années de la dispersion
301
Le trotskisme, une histoire sans fard
302
Les années de la dispersion
303
Le trotskisme, une histoire sans fard
304
Les années de la dispersion
305
Le trotskisme, une histoire sans fard
306
Les an nées de la dispersion
307
Le trotskisme, une histoire sans fard
308
Les années de la dispersion
309
Le trotskisme, une histoire sans fard
3 10
Les années de la dispersion
311
Le trotskisme, une histoire sans fard
Contrepoint de l'auteur
312
Les années de la dispersion
313
Le trotskisme, une histoire sans fard
314
Les années de la dispersion
315
Le trotskisme, une histoire sans fard
316
Les années de la dispersion
317
Le trotskisme, une histoire sans fard
318
8
319
Le trotskisme, une histoire sans fard
nam est déjà inscrite dans les grignotages de l ' armée popu
laire de libération auxquels répond la pleurnicherie de John
son ass urant que l ' attaque de Saigon aurait « de graves
conséquences » . La normalisation du bloc soviétique est pleine
de lézardes qui ne vont plus cesser de s'élargir. Il y a eu douze
ans entre l' écrasement de la révolution hongroise et le Prin
temps de Prague, mais il n'y aura maintenant plus de trêves
jusqu'à l' implosion du système .
À côté de tout cela, que pèsent les « révoltes étudiantes » ?
Dans « La chronologie générale des principaux événements »
de l ' année 1 968 que publie Le Monde à la fin de l ' année, il y
a bien eu, le 22 mars , un « incident à la faculté des lettres de
Nanterre où les cours ne reprendront que le 1 er avril » , mais
rien en mai, et, les 1er et 14 juillet, des « incidents à Paris entre
manifestants et policiers au Quartier latin et à la Bastille » . En
septembre , elle notera encore de « vifs incidents à la faculté
de médecine de Paris » et s' étendra davantage sur la reprise
de l ' agitation à Nanterre , à la Sorbonne (où la police occupe
le campus) ainsi que dans des lycées à Paris et en province .
Il y a bien eu aussi des heurts entre police et étudiants à Var
sovie en mars ; et en avril au Brésil, en Al lemagne après l'at
tentat contre Rudi Dutschke ; en juillet, c 'est à Mexico que
les heurts entre policiers et étudiants font sept morts, et 1 8 en
septembre , et où l ' armée occupe l' université .
Quant à ce qui se passa en Italie dans les mêmes mois , la
« chronologie » du Monde n' en a rien retenu. Aux États-Unis
ce ne sont pas encore les étudiants qui se soulèvent, mais les
Noirs , d 'où va naître le mouvement des Black Panthers . Le
2 1 juin, trois athlètes noirs Greene, Smith et Bines, vainqueurs
du cent mètres, lèvent le poing en baissant la tête sur le podium
quand retentit ! ' hymne américain. Tous ces événements n 'au
raient-ils rien à voir les uns avec les autres ?
L' acharnement des myopes volontaires à ne voir que des
chahuts un peu vifs dans ces mouvements d' étudiants des
grandes capitales de la zone Nord est contredit par la res
ponsabilité de toute l ' opposition au néolibéralisme que les
mêmes attribuent trente ans plus tard à « ! 'Esprit de Mai » . Cet
hommage que le vice rend à la vertu est comme une recon-
320
Renaître pour se dépasser
32 1
Le trotskisme, une histoire sans fard
322
Renaître pour se dépasser
323
Le trotskisme, une histoire sans fard
324
Renaître pour se dépasser
325
Le trotskisme, une histoire sans fard
326
Renaître pour se dépasser
327
Le trotskisme, une histoire sans fard
328
Renaître pour se dépasser
329
Le trotskisme, une histoire sans fard
330
Renaître pour se dépasser
' '
Un renouveau avec des forces accrues , mais aussi laissant
apparaître des contradictions potentiellement explosives .
Celles-ci avaient deux sources : le régime de l' Internationale,
et l 'écart d'expériences entre Amérique du Nord et quasi le
reste du monde .
À l 'inverse du gauchisme des sections de l ' Europe - tout
particulièrement de la France - et de la plupart des sections
du cône sud-américain, le SWP des États-Unis prônait l'en
racinement dans les syndicats, et ralliait les sections histori
quement liées à lui et celles qui étaient hostiles à la politique
de lutte armée . Cette opposition était radicale. Elle allait divi
ser l' Internationale en deux parties presque égales qui se dur
cirent en fractions .
Toutefois, il n ' y eut pas de scission pendant des décennies,
mais une véritable paralysie du fonctionnement démocratique.
Échaudé par la scission de 1 952- 1 95 3 , fruit d'un centralisme
absolu du « Parti de la Révolution mondiale » , Ernest Man
del, devenu le principal dirigeant de l ' Internationale , versa
dans l'eau glaciale d'un fédéralisme de fait, non de sections ,
mais de fractions . Entre elles, pas de milieu , pas de nuances ,
deux directions de fait, et une lutte intérieure permanente faus
sant tous les débats . Et conduisant finalement à l 'accentua
tion des divergences .
Le soutien à Cuba du SWP qui avait perdu tous ses anciens
cadres, devenu totalement acritique par opposition anti-impé
rialiste, modifia en conséquence son attitude à l ' égard de
l'URSS, au nom de sa « défense inconditionnelle » . Son frac
tionnisme alla jusqu'à exclure la tendance qui, en son sein, se
prononça pour la majorité internationale. Ce fut le début de
son déclin, et finalement de sa disparition , probablement aidée
par une pénétration policière du même type que celle qui per
mit de détruire les Black Panthers .
33 1
Le trotskisme, une histoire sans fard
332
Renaître pour se dépasser
333
Le trotskisme, une histoire sans fard
334
Renaître pour se dépasser
Contrepoint de l'auteur
335
Le trotskisme, une histoire sans fard
336
Renaître pour se dépasser
337
Le trotskisme, une histoire sans fard
338
N otes
Avant propos
1 . Georges Gusdorf, Les Sciences humaines et la pensée occidentale, t. 4, Paris ,
Payot, 1 97 1 .
4. Boris Bajanov, Bajanov révèle Staline, Paris, Gallimard, 1 979. En 1 924, Ié
fraïm Skliansky, adjoint de Trotski au commissariat à la guerre, fut dé
mis de ses fonctions et envoyé par Staline aux États-Unis comme prési
dent de la commission commerciale. Dans son autobiographie, donc en
1 929, Trotski écrit : « Quelques semaines s'écoulèrent, et l ' on reçut un té
légramme annonçant que Skliansky, au cours d'une promenade en
barque, s'était noyé dans un lac, en Amérique . » Il conclut : « La vie est
inépuisable en méchantes inventions. » Pour sa part, et sur le moment
même, Boris Bajanov n'eut pas cette innocence . Il écrit, p. 85 : « Mekh
lis et moi nous rendîmes immédiatement chez Kanner [ « Kanner est le se
crétaire de Staline pour les affaires louches » , p. 5 1 ] et lui déclarâmes à
l'unisson : "Gricha, c'est toi qui as noyé Sklianski " . » L'autre ne se dé
fend même pas, sinon en disant : « Il y a des choses qu'il vaut mieux ne
pas savoir, même pour un secrétaire du Politburo. » Et Bajanov conclut :
« Mekhlis et moi-même étions convaincus que Sklianski avait été noyé
sur l 'ordre de Staline et que ! '"accident" avait été organisé par Kanner et
Iagoda . »
339
Le trotskisme, une histoire sans fard
1 1 . Voir Pierre Broué, op . cil., chapitre « Les débuts de l' opposition internatio
nale » .
1 2 . Op . cit., p. 734.
1 3 . Voir Roy Medvedev, Le Stalinisme, Paris, Le Seuil, 1 972.
14. Pierre Broué, op. cit., p. 75 1 .
1 5 . Marx-Engels, Correspondance, Pari s , Éditions sociales, 1989, t . 12, p . 179.
1 6 . Léon Trotski, Écrits , t. 2, « Pour de nouveaux partis et la nouvelle Interna
tionale » (27 juillet 1933), Paris , EDI, 1978.
Difficile construction
l . Voir Pierre Broué, Trotsky, Paris, Fayard, 1988, chap. 46 : « Le 4 août du sta
linisme » .
2 . Léon Trotski, Œuvres, Paris, EDI, 1 9 7 8 , t. 2 , p. 200.
3 . Maurice Dommanget, dans son Introduction du marxisme en France (Ren
contre , 1969), a montré la lenteur de cette pénétration jusqu'à la guerre.
Ce n'est qu'entre les deux guerres mondiales que des textes essentiels de
Marx, jusqu'alors inconnus des non-germanistes, ont commencé à être
traduits. C'est peu dire qu'ils furent peu lus en dehors de cercles intel
lectuels, tel que le groupe d' Henri Lefebvre et Norbert Guterman . La for
mation des jeunes militants se faisait avec une dizaine de livres, du Ma
nifeste communiste à L'État et la Révolution et aux livres que Trotski ve
nait d' écrire.
4. Yvan Craipeau, Mémoires d'un dinosaure trotskiste, Paris, L'Harmattan ,
1999, p. 98.
5. Op. cil., p . 1 1 8 .
6. Op. cit., p . 1 1 9-120.
7 . Op. cil., p. 122- 123.
8 . Cité par Yvan Craipeau, Le Mouvement trotskiste en France, Paris, Syros,
1 97 1 , p. 1 76 .
9 . Toutes organisations qui s' effondrèrent sans retour devant l a guerre mondia
le. Et auparavant, en septembre 1937 , et alors que Nin était assassiné et
le POUM écrasé, Fenner Brockway, dirigeant de ce Bureau de Londres,
refusait en son nom leur participation à la commission d'enquête inter
nationale sur les procès de Moscou (voir Léon Trotski , Œuvres, t. 14,
p . 373-377).
IO. ln Léon Trotski, Œuvres, t. 12, p. 326.
li. Voir citations de La Bata/la (organe du POUM), du 27 avril et du 23 mars
1937, in Felix Morrow, Révolution et contre révolution en Espagne, Pa
ris, La Brèche, 1978, p . 98-97.
12. Voir Pierre Broué et Émile Témime, La Révolution et la guerre d 'Espagne,
Paris, Minuit, 196 1 , p. 206-207 .
1 3 . Léon Trotski, Œuvres, t. 3, p. 1 3 2-149, et Pierre Broué, Trotsky , op. cil.,
« Première percée avec les "Quatre" », chapitre L.
14. Voir « Léon Sedov, fils de Trotsky » , numéro spécial des Cahiers Léon
Trotsky, mars 1 9 8 3 . Et en particulier : Michel Lequenne, « Les demi
aveux de Zborow ski » .
1 5 . Léon Trotski, op. cil., t. 14, p. 23 1 -25 1 .
1 6 . Léon Trotski, op . cil., t . 1 4 , p . 1 5 1 - 1 5 3 .
340
Notes
L'épreuve d e la guerre
1 . Léon Trotski, Œuvres, Publications de l' Institut Léon Trotsky, 1 985, t. 14,
p. 23 1 -254 .
2. Op. cit., Publications de l' Institut Léon Trotsky, 1985, t. 1 9 , p. 53- 83 .
3. Les Congrès de la Quatrième Internationale, Paris, La Brèche, 1 97 8 , t. 1 :
Naissance de la IV' Internationale 1 930-1940, p. 337-377, .
4. Léon Trotski, Œuvres, Publications de l' Institut Léon Trotsky, 1987, t. 24,
p . 302-307.
5 . Les Congrès de la Quatrième Internationale, Paris, La Brèche, 1 98 1 , t. 2 :
L'Internationale dans la guerre (1940- 1 946), préface de Rodolphe Pra
ger, p. 1 0 .
6. Dénoncée par d e Gaulle lui-même dans Vers l'armée de métier ( 1 934), o ù il
préconisait l ' arme et la guerre de chars, et dans La France et son armée
( 1 938), critique des conceptions de l'état-major.
7. « La France sous Hitler et Pétain » , op . cit., p. 35-44.
8. Léon Trotski, Œuvres, Publications de l' Institut Léon Trotsky, 1 985, t. 20
« La capitulation de Staline » ( 1 1 mars 1939) .
9. Op. cit., t. 2 1 , « L'énigme de l'URSS » (21 juin 1 939). Soulignons que ce
pronostic, pris par nous comme déduction inévitable, détermina toute
notre politique jusqu'à la fin de la guerre , d'où notre désarmement ana
lytique face à la situation inverse lors de la sortie de cette guerre .
1 0 . Léon Trotski, Le Mouvement communiste en France (1919-1939), Paris,
Minuit, 1967, p. 634 et 63 7.
1 1 . Voir Rodolphe Prager, « Les années d'exil, 1939- 1 946 » , in Pour un portrait
de Pierre Frank, Paris, La Brèche, 1985, repris par Paolo Casciola, in
Quelques regards sur l'histoire du mouvement trotskyste, Hommage à
Rodolphe Prager, Quaderni Pietro Tresse, 2003 .
1 2 . Jean-Michel Brabant, « Prager, Rodolphe, dit Rudi, dit Duret Auguste » , in
Paolo Casciola, op . cit.
1 3 . George Orwell, Chroniques du temps de la guerre (1941-1943), « 23 mai
1 942 » , Paris, Gérard Leibovici, 1 988.
34 1
Le trotskisme, une histoire sans fard
342
Notes
37. Voir Vie et destin, de Vassili Grossman (Lausanne, L' Âge d ' homme, 1980,
Paris, Julliard, 1983), sans doute l e meilleur et le plus complet tableau de
l'URSS de ce temps monstrueux.
38. Rodolphe Prager, t. 2 des Congrès de la IV' Internationale, op. cil.
39. Charles de Gaulle, op . cil.
343
Le trotskisme, une histoire sans fard
3. Op . cit., p . 49.
4 . Op . cit., p . 7 1 .
5 . Op . cit., p . 97 .
6. Op . cit., p. 369.
7. Op. cit., p . 1 5 8 .
8 . op . cit., p . 1 8 1 .
9 . op . cit., p . 330-33 1 .
JO. Op. cit., p . 331.
l i . Op . cit., p . 261-277.
12. Op. cit., p . 333-36 1 .
1 3 . Op . cit., p . 426-437 .
1 4 . Op . cit., p. 449.
1 5 . Voir André Marty, L'Affaire Marty, 1955 (rééd. Paris , Norman Béthune,
1972) ; Charles Tillon, Un «procès de Moscou » à Paris, Paris , Le Seuil ,
Paris , et Louis Couturier [Jean-Michel Krivine] , Les « Grandes Affaires »
du Parti communiste français, Paris, François Maspero, 1972.
9 . André Fichaut, Sur le pont. Souvenirs d'un ouvrier trotskiste breton, préface
d'Alain Krivine, Paris , Syllepse, 2003.
344
Notes
345
Index
347
Le trotskisme, une histoire sans fard
348
Index
349
Le trotskisme, une histoire sans fard
350
Index
351
Le trotskisme, une histoire sans fard
352
Index
353
À PARAÎTRE
VART ET LA REVOLUTION
{ll>JS·1939)
Simonne Minguet
M es a n n ées Ca udro n
une usine autogérée à la L ibéra tion
5 ,r��
André F i chaut
su r l e p o nt
Souveni rs d ' u n ouvrier trotski ste breton
Préface d'Alain Krivine
· rms,kistes et libertaires
la guerre d'A lgérie
1NDtP1 n " ,
Sylvain Pattieu
préface de Mohammed Harbi
IMPRESSION, BROCHAGE
IMPRIMERIE C H I R AT
42540 ST-JUST-LA-PENDUE
AVRIL 2005
I M P R I M É EN FRANCE
Le Trotskisme, une histoire sans fard n’est pas un livre polémique de
plus sur le trotskisme et pas davantage une apologie militante voire sec-
taire. C'est une histoire d'historien.
Certes son auteur a été un demi-siècle durant un membre de la
4e Internationale. mais son regard s'est distancié avec le temps et son
expérience d'historien marxiste sur différentes périodes du passé l'a
habitué à traiter l'histoire dans ses différentes déterminations.
Ainsi. cette approche de ce courant politique particulier est centrée sur
l'histoire générale de notre temps. ce qui en éclaire les rapports événe-
mentiels et politiques.
Chacun des chapitres. qui correspondent ainsi aux périodes de l'his-
toire contemporaine. des années trente à la fin du 20e siècle. est suivi de
deux «contrepoints » qui dissocient de l'histoire les éléments subjec-
tifs: le premier, c'est celui de l'expérience propre de l'auteur : le second
est un examen critique de l'histoire et de la critique du sujet, écrites avant
lui.
Michel Lequenne est aussi connu pour ses travaux sur Christophe Colomb
et la découverte de l’Amérique, comme critique et historien de l'art. ainsi
que pour ses liens avec le mouvement surréaliste. Il a été membre de
la 4e Internationale de 1943 à 1988. Il est aujourd'hui membre de la rédac-
tion de la revue Critique communiste.