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La Ligue communiste révolutionnaire (1968-1981)
| Jean-Paul Salles
Chapitre II.
L’action militante :
selon quelles
modalités ?
p. 79-109
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Géographique :
France
Texte intégral
Le sérieux militant
2 Il faut, en matière de mœurs organisationnelles, se
conformer au modèle bolchevik. Les dirigeants sont issus de
ce moule et donc le sérieux militant, la discipline sont des
vertus nécessaires, et la centralisation autour de la direction
un objectif à atteindre.
L’importance de la cellule
3 Tout militant appartient à l’organisation de base qu’est la
cellule. Chaque cellule a un nom, décidé librement par les
militants concernés. Souvent c’est le nom d’un ancien
La fin du dilettantisme
7 La présence à la réunion de cellule est obligatoire, de même
que la diffusion des tracts, la vente de Rouge ou les collages.
Les pseudonymes
9 Une fois entré à la Ligue, le nouveau militant doit se choisir
un pseudonyme. Ceux-ci sont variés, un simple prénom,
Nadia pour Sylvie Faitg infirmière à Thuir (Pyrénées-
Orientales), décédée d’un accident de la route12. Ludo pour
Michel Recanati et Roger premier pseudonyme de Gérard
Filoche (parfois Roger Norman). Cela peut être le nom d’un
poète, Péret (hommage à Benjamin Péret) pour Michel
Hassoun, médecin et psychanalyste, Juif né à Alexandrie
(Egypte), militant de la LC à Paris dans les années soixante-
dix13. Par le choix de leur pseudonyme certains militants
rendent hommage à un personnage important pour eux,
Modzelewski, un opposant politique polonais encore en
activité, pour cet étudiant en philosophie, un poète, Milos,
pour ce professeur de sciences économiques et sociales
(André Rosevègue), une journaliste féministe, Séverine,
pour ce professeur de sciences et techniques économiques
(Françoise Rosevègue Desjacques), un poète américain de la
beat generation, Ferlinghetti, pour cet employé de la Caisse
des allocations familiales (Christian Chatillon), tous
militants du Havre au début des années soixante-dix. Mais
deux lycéens du Havre, inséparables, ont fait dans la
dérision en se baptisant Johnnie et Walker, sans pour
autant se passionner de manière inconsidérée pour cette
boisson. Quant à A. Krivine, il utilise d’abord l’anodin
Delphin pour passer ensuite au plus inquiétant Tinville,
mais A. Chemin ne nous dit pas si ce dernier pseudonyme a
été choisi en référence au célèbre Fouquier-Thinville,
l’accusateur du Tribunal révolutionnaire14. On peut voir
dans cette pratique des pseudonymes — qu’on retrouve chez
les religieuses catholiques — la volonté d’abandonner le
« vieil homme » à l’entrée dans l’organisation nouvelle.
Sacrifices financiers
13 Un autre devoir, important, du militant est d’ordre
financier. Selon les statuts, il doit payer une cotisation
mensuelle (article 32), dont le barème est fixé par le CC
(article 33) et non par le congrès. Cette cotisation représente
environ 10 % du salaire mensuel20, elle est lourde, d’autant
qu’elle peut être augmentée d’une surcotisation au moment
des campagnes importantes. Pour prendre un exemple, dans
la cellule Davidovitch de Rouen, la cellule Médecine,
l’éventail est large entre les militants/cotisants en 197021.
Les lycéens versent 10 F par mois, les médecins (Martel et
Carlos) 300 F, les étudiants entre 25 et 50 F. Marcel, jeune
médecin de 25 ans, qui annonce qu’il sera à la rentrée en
médecine du travail à Paris, paie 50 F, Stenka médecin
remplaçant 100 F22. La cotisation ne doit pas entraîner, par
sa lourdeur, des difficultés financières pour le militant,
simplement une gêne. Il est toujours possible d’en rediscuter
le montant si la situation familiale du militant change. Mais
diverses circulaires insistantes rappellent la nécessité de
faire remonter rapidement le produit des cotisations.
14 Seul le tiers du montant des cotisations reste localement23.
L’argent met du temps à remonter à Paris. Des textes
internes s’en plaignent, en 197024 comme en 197525. Les
menaces de sanction semblent impuissantes à modifier les
choses26.
Un devoir de violence ?
20 Précocement aussi et avec esprit de continuité la Ligue
aborde la question de la violence, masquant parfois derrière
la dérision ce grave problème. En effet, choisir Arthur Colt
comme pseudonyme33 est sans doute révélateur de la
mentalité d’un militant qui assume, à sa manière…
humoristique, la violence, de même que faire figurer sous le
dessin d’un revolver « T’as pensé à t’abonner à Rouge34 ? ».
OPENEDITION JOURNALS
27 Interrogé quelques années plus tôt par V. Faburel, H. Weber
disait avoir fait partie de l’Hachomer Hatzaïr (La Jeune
HYPOTHESES
Garde), organisation sioniste-socialiste. C’est au cours d’un
CALENDA
stage à Mons (Belgique) notamment, encadré par des
officiers israéliens, au moment où de Gaulle arrive
Bibliothèques au
et institutions
pouvoir, « qu’il apprit le service d’ordre42 ».
28 Cette force de frappe permet tout d’abordOpenEdition
de réaliser des
Freemium
« bons coups », notamment pour dénoncer l’intervention
américaine en Indochine : « Il y avait presque une
Nos services
esthétique du bon coup réussi43 ». Elle permet aussi
d’imposer la présence des révolutionnaires dans les
OpenEdition Search
manifestations contre la guerre au Viêtnam organisées par
la gauche, aux rassemblements du premier mai, contre la
volonté des « staliniens » qui avaient aussi leur SO44. Au
Havre, la venue du SO de la Ligue de Rouen permet à la
section locale de tenir son premier meeting public à
l’occasion de l’élection présidentielle de 1969. En effet
région parisienne118 ».
61 Déjà avant Mai 68, les militants de l’UEC qui allaient fonder
la JCR et les Étudiants Socialistes Unifiés (ESU) se sont
rencontrés. Les uns et les autres fréquentent les AG de
l’UNEF, les étudiants du PSU prennent son contrôle en
janvier 1967, les JCR se contentant de l’AG de Nanterre119.
Un certain nombre d’ESU trotskysants participent à la
fondation de la JCR à Dijon, où leur apport est essentiel, à
Rouen ils représentent les deux tiers des effectifs initiaux120.
Les trotskysants sont majoritaires aussi aux ESU à la
Sorbonne (groupe Poing rouge)121, certains rejoindront la
LC, comme Joël Euvrard, nommé professeur de philosophie
à Niort, où il contribue à créer la section locale de la Ligue
communiste.
62 Après Mai 68, les relations se poursuivent entre les deux
organisations, ainsi dans le Calvados, on colle les affiches
ensemble pour se protéger contre l’extrême droite122. Peut-
être faut-il voir dans cette attitude unitaire l’influence d’Yves
Salesse, professeur et militant JCR puis LC sur la région, qui
signe dans Rouge plusieurs études sur le PSU123. Les
rencontres ont lieu aussi au niveau national entre le BN du
PSU et le BP de la Ligue. Des textes communs sont adoptés
dénonçant « la répression exercée sur les travailleurs dits
“gauchistes” par les directions syndicales » et plaidant pour
la démocratie syndicale, pour que soient sauvegardés les
droits des militants ouvriers révolutionnaires dans les
syndicats124. La Ligue considère que « le PSU est au
carrefour125 », oscillant entre orientation révolutionnaire et
orientation réformiste. Avec l’élection de M. Rocard au siège
de député de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), du fait
du retrait du socialiste et du vote du PC en sa faveur, les
tendances au réalisme et à l’intégration dans le jeu politique
classique commencent à l’emporter. Comme l’écrivent de
manière pittoresque les leaders de la tendance marxiste
révolutionnaire du PSU : « La rigueur de M. Rocard, c’est
d’intervention » (DSI)
71 Manifestement ce n’est pas par le regroupement et la fusion
des groupes d’extrême gauche existants que se construira le
parti révolutionnaire. La Ligue préfère se lancer dans cette
aventure à partir de ses propres forces.
72 De nouveaux militants ont été gagnés en Mai 68, en
particulier en milieu étudiant et dans les villes phares de
l’ancienne JCR. À Toulouse par exemple, Tornade Rouge
annonce l’existence de huit Cercles rouges à la faculté des
lettres, soit environ 100 militants ou sympathisants150. La
faculté des lettres est qualifiée de « base rouge
coordinatrice », envoyant des « brigades d’intervention
étudiantes » dans les villes alentour, Auch, Rodez, Albi, pour
vendre le journal, tenir des réunions publiques ou passer des
films151.
73 À Rouen, existent 14 Comités d’Action étudiants distribuant
la Lutte Continue, bulletin local des militants de Rouge,
dans 14 entreprises correspondantes152. C’est en utilisant les
acquis obtenus par l’intervention passée dans la jeunesse
scolarisée que la Ligue se propose d’opérer la percée en
milieu ouvrier. Outre le problème de l’internationale, le
problème du « travail ouvrier » est au centre des débats
préparatoires au premier congrès. Comment passer du
groupuscule étudiant au groupe politique implanté et au
parti ouvrier ? De ces débats émerge une stratégie, baptisée
« dialectique des secteurs d’intervention ». C’est une
stratégie de contournement : de la périphérie (les étudiants,
les enseignants), vers le centre (les ouvriers).
74 Au même moment, une grève dans l’entreprise du bâtiment
Caillol (main d’œuvre à majorité immigrée) à Aix-en-
Provence semble valider cette stratégie. Les étudiants
organisent une collecte à la faculté des lettres en février
1969. Puis 60 étudiants sont présents aux côtés des grévistes
devant le siège de l’entreprise à Marseille, enfin un meeting
rassemble 450 personnes à la faculté, autour des grévistes.
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Notes
1. C’est le cas de la cellule Lettres de l’université de Paris VII (Jussieu)
composée de 12 militant(e) s en juin 1974 (APGF, carton n° 9, Paris) ou
de la cellule Renault-Ateliers, 13 militant(e) s (APJPS, carton n° 19,
« Affaire Lafitte », avril 1975).
2. APGF, carton n° 4, Sud-Est. Galine, « Sur la tactique de construction
de la ville d’Avignon », 3 février 1976, 18 p. man., 9 militants participent
à la création de la cellule.
3. APGF, carton n° 5, Sud-Ouest, Pau, Que Podem Parlar, BI de la
section du Béarn (Pau-Oloron-Mourenx) de la LCR, n° 17, octobre 1978.
Texte de Voiron, 2 octobre 1978, 2 p.
4. APJPS, carton n°III, CRS n° 21, p. 18, 31 octobre 1974.
5. Cahier Rouge, n° 10-11, p. 80.
6. Ibid. p. 162, résolution 4.
7. BDIC, BI parisien, n° 3, février 1972. 4° P 11258.
8. Cahier Rouge n° 10-11, op. cit., p. 175.
9. APJPS, carton n° 2, « Formation », Circulaire du BP, 7 septembre
1971, 4 p.
10. APJPS, carton n° 2, Circulaire du BP, 7 juin 1975, « Objet :
vacances », 3 p.
11. APGF, carton n° 4, Montpellier, compte rendu de la DV, 14 octobre
1974, 3 p.
12. Rh n° 201, 20 avril 1973, p. 12.
13. Rh n° 1825, 29 avril 1999. Rubrique « Les Nôtres » par M.
Lequenne.
14. Le Monde 17-18 janvier 1999, A. Chemin sur A. Krivine (1 p.).
15. Rh n° 149, 18 mars 1972, p. 3.
16. Le Monde, 7 mars 1972, Maurice Duverger.
17. Rh n° 149, Ibid.
18. Rh n° 201, 20 avril 1973, p. 3.
19. D’après KINDO (Y.), op.cit., témoignage de Pierre Sojac, militant
LC/LCR de 1972 à 1978.
20. Rh n° 186, 6 janvier 1973, p. 11, parle d’une cotisation « d’au
minimum 10 % »
21. APGF, carton n° 1, Rouen I, enquête nominale réalisée par la DV à la
veille des vacances (été 1970).
22. KRIEGEL (A.), dans Les Communistes français 1920-70, Le Seuil,
1985, donne les taux de cotisation du PCF en janvier 1970. Le montant
le plus élevé, payé par les salaires supérieurs à 2 000 F est de 20 F. Pour
un salaire de 1.500-2 000 F : 15F, pour un salaire de 700-1 000 F : 5F.
23. APGF, carton n° 8, région Centre, BI début 1975 ou CRS n° 28, mi-
1975.
24. APGF, carton n° 10, dossier « Finances » LC, BI, avant avril 1970.
25. APJPS, carton n°III, CRS n° 28, mi-1975, compte rendu du CC.
26. Ibid. La résolution sur l’assainissement des finances a intégré un
amendement Sartan qui se termine ainsi : « Les sanctions statutaires
devront être appliquées à tout niveau avec la plus grande vigueur ».
27. BI, avant avril 1970, op. cit.
28. Rouge n° 184, en fait un compte rendu rapide.
29. APJPS, carton n°I, BI n° 20, juin 1971, « Résolution sur
l’organisation adoptée par le 2e congrès de la LC : “Améliorer l’appareil
central” ».
30. Rh n° 24, juin 1969.
31. FILOCHE (G.), 68-69, Histoire sans fin, Paris, Flammarion, 1998, p.
118.
32. Rh, du numéro 122 (13 septembre 1971) au numéro 133 (20
novembre 1971).
33. Rh n° 204, 11 mai 1973, p. 20 par exemple.
34. Rh n° 46, 5 janvier 1970, dernière page.
35. Ce que veut la Ligue communiste, Paris, Maspero, 1972, p. 166.
36. Rh n° 34, 13 octobre 1969, p. 13.
37. Ce que veut…, Ibid., p. 166.
38. Cité par ROSANVALLON (P.), Le Sacre du citoyen, Paris, Gallimard,
1992.
39. Rh n° 150, 25 mars 1972, photo. p. 9.
40. Document rouge n° 12, « Piquets d’autodéfense et détachements de
combat ouvriers », novembre 1971.
41. SOMMIER (I.), La Violence politique et son deuil, Rennes, PUR, 1998,
p. 79-80.
42. FABUREL (V.), op.cit.
43. SOMMIER (I.), op.cit., p. 92, interview de D. Bensaïd
44. Rh n° 63, 11 mai 1970, p. 6-7.
45. Rh n° 21, 28 mai 1969, parle d’une « cinquantaine de permanents et
d’employés municipaux ».
46. DHAILLE-HERVIEU (M.-P.), Communistes au Havre, Communistes du
Havre, 1930-1983, 2 volumes, thèse de l’IEP Paris, 1997, évoque
l’affrontement PC-PSU, partenaires à la mairie du Havre, sur le refus de
prêter une salle municipale à la LC (volume 2, p. 386).
47. SOMMIER (I.), op.cit., p. 80 et sq., interview de R. Goupil.
48. Rh n° 108, 5 avril 1971, p. 4.
49. Document rouge n° 23-24, op.cit., t. 1, p. 23.
50. Rh n° 53, 23 février 1970, p. 10.
51. Rh n° 150, 25 mars 1972, p. 13.
52. Rh n° 154, 22 avril 1972, p. 5.
53. FILOCHE (G.), op. cit., p. 143-144.
54. Rh n°211, 27 juin 1973, « Éditorial », D. Bensaïd.
55. HAMON (H.), ROTMAN (P.), op. cit., t. 2, p. 499. Pour le journaliste C.
Nick, qui évoque longuement cette CT, dans un chapitre intitulé « La
tentative insurrectionnelle de la LCR dans les années 1970 » (p. 71-131),
elle aurait constitué le centre de gravité de la LC, éclipsant ses autres
activités (dans Les Trotskistes, Paris, Fayard, 2002).
56. NICK (C.), op. cit., p. 100.
57. Ibid., p. 97.
58. MOBBS (P.), « De la JCR à la LCR : histoire d’un parti trotskiste à
travers son journal, Rouge (1968-1981) », mémoire de maîtrise,
université de Besançon, 2000, Annexe D, p. 3.
59. J.-M. Mension (Alexis Violet), Le Temps gage, Paris, Noésis, 2001,
p. 307.
60. Ibid., p. 284.
61. APGF, carton n° 4, Montpellier, BI, « Pour ouvrir le débat sur le
SO », 9juin 1975, 1 p.
62. HAMON (H.), ROTMAN (P.), op. cit., p. 495.
63. Article paru dans Revue QI, mars 1960, cité par MAITAN (L.), Le
Parti, l’armée et les masses dans la révolution culturelle chinoise,
Paris, Maspero, 1971.
64. BI préparatoire au IXe congrès mondial de la QI, SU, « Projets de
résolution sur la “Révolution culturelle” », mars 1969, 24 p. Ici, p. 7.
65. Ibid., p. 13.
66. Hoover Institution Archives, Papiers Joseph Hansen, carton 13,
chemise 20, Lettre de P. Frank, 24 janvier 1967, 2 p.
67. Rh n° 33, 6 octobre 1969, p. 4.
68. DRESSEN (M.), De l’amphi à l’établi. Les étudiants maoïstes à l’usine
(1967-1989), Paris, Belin, 1999.
69. FILOCHE (G.), op. cit., p. 108.
70. Rh n° 158, 20 mai 1972, p. 13, « Des trotskystes dans les prisons de
Mao ». Outre Chen Chao Lin sont cités 7 militants, arrêtés en 1952,
1953.
71. BOURSEILLER (C.), Les Maoïstes, la folle histoire des gardes rouges
français, Plon, 1996.
72. À l’occasion de son décès à Jérusalem, le 15 octobre 2003, à l’âge de
58 ans, son ancien camarade Bernard-Henri Lévy évoque sa mémoire
98. WEBER (H.), « Qu’est-ce que l’AJS », Cahier Rouge, série « Marx ou
Crève », 1971, n° 5.
99. Rh n° 87, p. 10, n° 93, p. 8, n° 114, p. 6, n° 187, p. 6-7.
100. Rh n° 93, 21 décembre 1970, p. 8.
101. Rh n° 36, 27 octobre 1969, p. 4
102. Ibid.
103. Cermtri, IO n° 452, 19-26 novembre 1969 et IO n° 455, 10-17
décembre 1969, une lettre de G. Lora terminée par ces mots « Pierre
Frank, Mandel ou autre charlatan ».
104. Rh n° 41, 1er décembre 1969, p. 4.
105. Ibid.
106. Rh n° 87, 3 novembre 1970, p. 10 et n° 89, 23 novembre 1970.
107. Rh n° 148, 11 mars 1972, p. 2.
108. Rh n° 39, 17 novembre 1969, p. 4 et n° 87, 9 novembre 1970, p. 4.
109. Rh n° 115, 24 mai 1971, p. 10, sous le titre « Francs-maçons de
toutes les loges, unissez-vous ! ».
110. Cermtri, JR n° 7, 13 juin 1969, p. 7.
111. D’après Rh n° 188, 20 janvier 1973, p. 19, cite Stéphane Just,
secrétaire de l’AJS.
112. APJPS, « Pourquoi l’OCI appelle à voter Mitterrand », supplément
à IO, n° 652, 1974, Selio.
113. Ibid.
114. KINDO (Y.), op. cit., vol.2, p. 177.
115. FISERA (V.C.), « Le PSU face à son histoire, le tournant de mai 68 »,
dans MOURIAUX (R.) et al., 1968, Exploration du mai français, t. 2,
Paris, L’Harmattan, 1992.
116. CRAIPEAU (Y.), Mémoires d’un dinosaure trotskyste, Paris,
L’Harmattan, 1999, p. 336.
117. KERGOAT (J.) et al., Un Bilan du PSU, 1972, brochure 106 p., p. 27-
28.
118. CRAIPEAU (Y.), op. cit., p. 321.
119. MONCHABLON (A.), Histoire de l’UNEF, Paris, PUF, 1983.
120. ARTOUS (A.), dir., Retours sur Mai, Paris, La Brèche, 1988.
142. Ibid.
143. Compte rendu du stage de Marseille, début 1971, 3 p., reproduit
dans BI spécial, op. cit.
144. Rh n° 103, 1er mars 1971, p. 12.
145. Entretien avec Jean-Jacques Adam, le 22 août 2001, à Marseille.
146. APJPS, carton n° 19, Olivier, printemps 1975, 4 p. ron, texte sur
Révolution !
147. JARRIGE (P.), op. cit., documents p. XLVII.
148. APJPS, carton n° 2, dossier « formation », op. cit.
149. Rh n° 189, 27 janvier 1973, p. 17. Crise au sein de l’ORA.
150. Tornade Rouge, p. 9, supplément étudiant à Rh n° 37.
151. Rh n° 10, 22 janvier 1969.
152. Rh n° 12, 19 février 1969, p. 11.
153. Ibid.
154. RÉAULT (J.), « L’usine des Batignolles à Nantes », Norois, octobre-
décembre 1981, n° 112, p. 661-3. Cette entreprise, créée en 1917,
spécialisée dans la fabrication des locomotives, puis des armes, enfin
des turbines pour les centrales nucléaires emploie environ 1.800
personnes en 1970. Gilbert Declercq, célèbre militant syndical CFDT, y
a fait ses premières armes en 1946-1950.
155. Rh n° 101, 15 février 1971, « Éditorial ».
156. Rh n° 98, 25 janvier 1971. « Éditorial ». Des ouvriers avaient mis à
sac le bureau de la direction le 14 janvier (Sur ce point précis,
confirmation dans RÉAULT (J.), op. cit.).
157. MOLINARI (J.-P.), Les Ouvriers communistes, Thonon-les-Bains,
L’Albaron, 1991.
158. « Vous êtes des gauchistes, nous ne discuterons qu’avec vos
délégués », c’est en ces termes que les dirigeants de l’UL-CGT de Nantes
se seraient adressés aux ouvriers grévistes de SA Paris, d’après Rh n°
153, 15 avril 1972, p. 13.
159. Voir l’étude consacrée à ce conflit par CAPDEVIELLE (J.), DUPOIRIER
(E.), LORANT (G.), La Grève du Joint français, les incidences politiques
d’un conflit social, Paris, PFNSP, 1975.
160. Rh n° 21, 28 mai 1969.
161. Les lycéens et la grève du Joint français, brochure LC, mai 1972, 24
p.
162. Ibid.
163. Rh n° 33, 6 octobre 1969.
164. Rh n° 1, 18 septembre 1968, p. 5, A. Krivine affirme que « les
étudiants ne doivent pas rester dans les facs, ils doivent faire connaître
et soutenir tout front de lutte ouvert par la classe ouvrière ».
165. Rh n° 3, 16 octobre 1968, p. 10-11, « Les tâches du mouvement
étudiant ».
166. Cahier Rouge n° 12, octobre 1969, « Le deuxième souffle », p. 54.
167. Rh n° 40, 22 novembre 1969, p. 9.
168. Cahier Rouge n° 12, op. cit., p. 36.
169. Rh n° 149, 18 mars 1972, p. 8, ne donne aucun chiffre.
170. Rh n° 57, 23 mars 1970, p. 9.
171. APJPS, BI n° 3, 21 juin 1969. Intervention de Jebracq, p. 19.
172. APJPS, carton n° 8, Secrétariat national enseignant, circulaire n°
8, 19 février 1973.
173. APJPS, carton n°II, Résolution adoptée au 3e congrès (décembre
1972, Rouen).
174. Rh n° 219, 7 septembre 1973, p. 13, « Les Nôtres : Marcel Valière ».
10.7202/1014814ar
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