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SYNDICALISME
Le Congrès Anarchiste
International
d’Amsterdam (1907)
Introduction
Ariane Miéville et Maurizio Antonioli
NAUTILUS
EDITIONS DU MONDE LIBERTAIRE
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NAUTILUS
9, me Malakoff - 35000 Rennes
Le Congrès Anarchiste
Internationa!
d'Amsterdam (1907)
Introduction
Ariane Miéville et Maurizio Antonioli
NAUTILUS
EDITIONS DU MONDE LIBERTAIRE
Remerciements
Les Editeurs
Table des matières
INTRODUCTION
89 Notes
121 Notes
Le Congres
140 Première séance - Fixation de l’ordre du jour
142 Deuxième séance - Lecture des rapports sur l’état
du mouvement
149 Troisième séance - Lecture des rapports sur l’état
du mouvement (fin)
155 Quatrième séance - Anarchisme et organisation
162 Cinquième séance - Anarchisme et organisation (suite)
166 Sixième séance - Anarchisme et organisation (suite)
169 Septième séance - Anarchisme et organisation (fin)
175 Huitième séance - Constitution de l’Internationale
178 Neuvième séance - Syndicalisme et Anarchisme
187 Dixième séance - Syndicalisme et Grève générale -
La révolution Russe
190 Onzième séance - Syndicalisme et Grève générale (suite) -
' La révolution Russe (suite)
199 Douzième séance - Syndicalisme et Grève générale (suite) -
La révolution Russe (fin)
204 Treizième séance - Syndicalisme et Grève générale (fin) -
L’antimilitarisme comme tactique de l’Anarchisme
213 Quatorzième séance - Séance commune du Congrès
anarchiste et du Congrès antimilitariste
214 Quinzième séance - Alcoolisme et Anarchisme -
L’Association de production et l’Anarchisme
215 Seizième séance - Constitution de l’Internationale (fin)
217 Dix-septième séance - Fin des débats - Clôture du Congrès
229 Notes
INTRODUCTION
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Entre anarchie et syndicalisme
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Entre anarchie et syndicalisme
Communistes anarchistes
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Entre anarchie et syndicalisme
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Christian Cornélissen
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Le contexte
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La Charte d’Amiens
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charte.
Paul Delesalle : « A la première lecture, Pouget tenant la
plume, je m’étais cabré sur le passage “les partis et les
sectes”, les sectes visaient les anarcho-syndicalistes et, je ne
sais pourquoi, ne me plaisaient pas. J’eus à ce sujet une
prise de bec avec Griffuelhes et j’entends encore Pouget me
répétant : “Qu’est-ce que cela peut te fiche ?” Au bout d’un
instant, “la secte des égaux” me passe par l’esprit, j’étais
vaincu et, ne voulant le paraître, je dis à Pouget : “C’est
bien, je dirai que tu fais allusion aux communistes de 1797
et tout sera dit.” Je n’ai pas besoin de vous dire que tous
mes camarades éclatèrent de rire. »
« Quel document curieux et qui montre l’évolution,
consciente pour les uns, inconsciente pour les autres, qui
s’était faite dans les esprits à cette époque, qui montre bien
aussi le pouvoir attractif de la nouvelle doctrine, puisqu’un
honnête militant comme Delessale pouvait tranquilliser sa
conscience anarchiste par le grossier mensonge qu’il nous
rapporte plus haut, mensonge qui provoque les éclats de rire
de ses camarades ! »98
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La préparation du congrès
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Entre anarchie et syndicalisme
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Entre anarchie et syndicalisme
Le nom du congrès
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Anarchiste ou libertaire ?
Les mots ne sont pas neutres et ils n’ont pas le même
sens suivant qui les utilise. Nous avons vu ci-dessus que le
nom d’anarchiste fut attribué aussi bien aux communistes-
anarchistes, disciples de Bakounine et de Kropotkine, qu’à
des socialistes révolutionnaires qui ne s’identifiaient pas
nécessairement à cette appellation.
Nous constatons maintenant que certains anarchistes se
moquent du projet d’internationale défendu par des groupes
libertaires, alors que des fédérations anarchistes y
répondent favorablement. Essayons de comprendre les
enjeux du problème.
Une clé nous est donnée, une fois encore, par
Comélissen. Dans un article écrit en 1905, il nous explique
pourquoi les membres de la nouvelle Fédération des
communistes libertaires de Hollande ont renoncé à s’appeler
anarchistes. « Les révolutionnaires hollandais, pour la plus
grande partie accepteraient volontiers ce titre; dans le pays,
ils sont désignés sous le nom “d’anarchistes” par tous leurs
adversaires. Et de même que les “gueux” acceptaient
volontiers jadis l’épithète que leurs ennemis leur avaient
lancée, personne de nous ne s’opposerait au titre
d’anarchiste (...). Mais nous avons en Hollande des
“anarchistes” de toutes nuances : des anarchistes mystiques,
tolstoïens et chrétiens; des anarchistes individualistes; autant
de fractions différentes qui n’ont avec les aspirations et la
tactique de propagande des révolutionnaires communistes
que très peu d’analogie ». C’est donc pour « préciser plus
encore le caractère du nouveau mouvement [que] les
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Le congrès
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Malatesta
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qu’il faut, c’est que l’action soit produite par la volonté des
protagonistes et aussi sous l’influence directe des
anarchistes qui doivent être actifs, qui doivent s’appuyer sur
la combativité du peuple pour faire adopter leurs idées.
« Nous ne devons pas attendre de pouvoir réaliser
l’anarchie; et, en attendant, nous limiter à la propagande
pure et simple. Si nous faisons ainsi, nous aurons bientôt
épuisé notre champ d’action (...). Et, même si les transfor¬
mations du milieu élevaient de nouvelles couches populaires
à la possibilité de concevoir des idées neuves, cela aurait
lieu sans notre œuvre, voir contre, et donc au préjudice de
nos idées. Nous devons chercher à ce que le peuple, dans sa
totalité et dans ses différentes fractions, réclame, impose et
réalise lui-même, toutes les améliorations, toutes les libertés
qu’il désire (...) en propageant toujours notre programme
intégral...»183
A cette stratégie ambitieuse, qui s’appuie sur le volonta¬
risme, sur l’activisme, sur la force des idées et l’aspiration à
la liberté, tous les anarchistes actifs, même les plus extrava¬
gants 184 pouvaient être utiles.
Malatesta, qui depuis plus de vingt ans était resté dans le
mouvement, malgré les divergences qu’il avait avec
Kropotkine, malgré l’hostilité qu’avaient rencontré ses
projets d’association, comprenait sans doute l’impatience de
ses jeunes partisans. Mais il savait aussi qu’il y avait
beaucoup d’indécis, de militants qui n’étaient pas très
favorables à l’organisation mais qui n’y étaient pas non plus
totalement opposés. C’était le cas par exemple d’Emma
Goldman, de Max Baginsky et de Pierre Ramus qui, durant
le congrès, s’opposent à la constitution d’un bureau interna¬
tional. Malatesta s’efforce de les rassurer. L’Internationale
anarchiste n’est « qu’un lien moral, une affirmation du désir
de solidarité et de lutte communes ». Le bureau qui a été
nommé n’a « qu’une importance secondaire »185.
Il nous reste maintenant à voir pourquoi cette unité qui
était parvenue à s’imposer, du moins officiellement, à
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Monatte
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La réplique de Malatesta
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disait : « Affirmer que l’individu n’a qu’à rechercher son propre bien-être, à ne
s’occuper de son propre développement — tant pis pour ceux qui,-sur sa route, lui
sont une entrave — c’était introduire, sous le couvert de l’anarchie, la théorie la
plus férocement bourgeoise ». Jean Grave, Quarante ans de propagande
anarchiste, Paris, Flammarion, 1973, p. 25.
78. Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire... 1900, op. cit., pp. 181-183.
79. Ibid., p. 184.
80. Ibid.
81. Ibid., p. 246.
82. Si une telle situation se présentait cela signifierait, selon les sociaux-
démocrates, que depuis longtemps, les travailleurs auraient pu prendre le pouvoir
par les urnes.
83. Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire... 1900, op. cit., p. 186.
84. Ibid., p. 187.
85. Ibid., p. 185.
86. Jacques Julliard, «Théorie syndicaliste révolutionnaire et pratique gréviste» in
Le Mouvement social, n°65, 1968, p. 57. Article repris in Autonomie ouvrière —
Etudes sur le syndicalisme d’action directe, Paris, Seuil, 1988, pp. 43-68.
87. Pour une biographie détaillée se référer au Dictionnaire biographique du
mouvement ouvrier français. Tome XII, op. cit., pp. 331-333.
88. Souligné par l’auteur, Jacques Julliard, Le Mouvement social, n°65, 1968, op.
cit., p. 58
89. D’après le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Tome
XIV, op. cit., 1976, pp. 70-73
90. In Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. Tome XIV, op.
cit., p. 300.
Pouget est aussi l’auteur de plusieurs brochures syndicalistes parmi lesquelles :
Grève générale réformiste et grève générale révolutionnaire (1903), Boycottage et
sabotage, L’Action directe (1910), Le Parti du Travail... ainsi que d’un livre écrit
avec Emile Pataud : Comment nous ferons la Révolution (1909).
.
91 Le Père Peinard n°45, 12 janvier 1890, p. 17. Cité in Christian de Goustine,
Pouget — Les matins noirs du syndicalisme, Paris, Tête de Feuilles, 1972, p. 85.
92. D’après le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Tome
XV, op. cit., pp. 345-346.
93. Informations tirées du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier
français. Tome XI, 1973, pp. 347-349.
94. Selon Georges L.efranc, Le mouvement syndical sous la troisième république,
Paris, Payot, 1967, p. 127.
.
95 On accuse Monatte, emprisonné après les événements de Courrière, d’avoir
reçu une très grosse somme d’agrent du comte Durand de Beauregard pour
fomenter des troubles dans le Pas-de-Calais.
96. Georges Lefranc, Le mouvement syndical..., op. cit., p. 137.
97. Pour des analyses et réflexions détaillées sur la Charte et le congrès d’Amiens
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activité mercantile, chacun après avoir mangé et parfois empaqueté une assiette
décorée de symboles parlants, versait sa contribution dans un tronc préparé à cet
effet. (...) nombre de visiteurs considéraient l’expérience comme une plaisanterie
ou une attraction foraine (...) [et] limitaient leur contribution à quelques boutons
dont ils s’étaient munis au préalable ». L’expérience s’acheva lorsque le proprié¬
taire « apprit quel nid de serpents occupait le domaine dont il était maître, il
signifia aux anarchistes l’ordre de déguerpir dans les délais légaux. Ce fut la fin ».
Jean de Meur, L’anarchisme ou la contestation permanente, Essai, Bruxelles,
Pierre de Méyère, 1970, pp. 55-57.
110. C’est-à-dire les signataires de la première circulaire de convocation. Celle-ci,
datée de décembre 1906 - janvier 1907, a été imprimée en sept langues : français,
anglais, allemand, hollandais, espagnol, italien et espéranto. Selon A. Dunois, Les
Temps nouveaux, n°42, 16 février 1907.
111. Exception faite des relations entre les Allemands de souche et les immigrés
allemands principalement aux Etats-Unis.
112. Almanach illustré de la Révolution, Paris, 1907, pp. 39-41.
113. Ibid.
114. Bulletin de T Internationale Libertaire, n°l, op. cit.
L’article dont nous tirons cette citation n’est pas signé, comme c’est d’ailleurs le
cas de la plupart des contributions publiées dans ce Bulletin. L’éditeur (?) ayant
décidé, dès le premier numéro, de « dépersonnaliser les débats, en supprimant les
signatures ».
115. Poursuivant la réflexion sur le sujet, une voix individualiste ajoute quelques
lignes sur « la création et le libertarisme » qui témoignent bien, selon nous, des
sentiments de ce courant à l’égard des partisans de l’Internationale : « rien ne se
perd, rien ne se crée, a dit Lavoisier. Ce n’est pas un copain des bulletineurs
internationalistes. Rien que dans le premier article du B.I.L. [Bulletin de l’interna¬
tionale libertaire], adressé je ne sais pourquoi aux anarchistes, article de cinquante
ou soixante lignes, on y lit sept ou huit fois les mots créer et création. A présent
peut-être que les copains l’ont fait volontairement : ce qu’ils créent est si peu de
chose qu’on peut le dire sans se tromper : rien ne se crée. » L’Anarchie n°80,
Paris, 17 octobre 1906.
116. Les Temps nouveaux, n°42, 16 février 1907. Dans cet article Dunois se
demande également s’il n’y a pas « grande illusion à croire les congrès capables de
créer quelque chose ? Leur rôle est d’échanger des idées, de confronter des
opinions, des faits, des hypothèses, des espérances, - et de laisser à chacun le soin
de conclure et d’agir ». Une argumentation, on le voit, assez proche de celle de
L’Anarchie dont pourtant tout le sépare.
117. Ibid.
118. Op. cit., p. 39.
119. Ibid.
120. « L’évolution de l’anarchisme dans le mouvement ouvrier hollandais » in Le
Mouvement socialiste, 15 juillet 1905, pp. 392-400.
121. A propos de l’évolution de certains anarchistes hollandais, Comélissen fait
référence à la philosophie de Stimer prônée dans certain cercles « comme un
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nouvel évangile même par ceux (ou surtout par ceux) qui ne pouvaient pas lire
Stimer, son Unique n’étant pas traduit en hollandais ». Ibid., p. 397.
122. La Gioventu Libertaria, Bulletin de Tinternationale libertaire, n° 3, février
1907.
123. Rudolf Grossmann dit Pierre Ramus (1878-1942) est l’un des principaux
propagandistes et écrivains libertaires autrichiens. Journaliste, il collabore, dès
1900, au journal Freiheit que l’anarchiste allemand Johann Most publie à New
York. En 1907, il s’établit à Vienne où il fonde un organe anarchiste Wohlstand
für Aile. Il éditera de nombreuses autres publications (revues, brochures...). En
1907, à côté du congrès anarchiste, il participe au congrès international antimilita¬
riste d’Amsterdam où il présente un long rapport. Son idéologie était celle de la
non-violence. Il approuvait la grève générale, l’expropriation, l’action directe, la
révolution, mais réprouvait la méthode militariste de l’armement de cette révolu¬
tion. Il combattait aussi toute violence armée individuelle. Voir le Dictionnaire
biographique du mouvement ouvrier international (Autriche), Paris, Editions
ouvrières, 1971, pp. 243-244.
124. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 137.
125. Né en 1875, de Marmande était vicomte. Journaliste anarchiste, il collaborait
aux Temps Nouveaux et à La Guerre sociale de Gustave Hervé. Selon le
Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. Tome XIV, op. cit., p.
13.
126. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 137.
127. Les Temps Nouveaux — Supplément littéraire, 1900, op. cit., p. 224.
128. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 145.
129. Ibid., p. 146.
130. Ibid., pp. 142-143.
131. Ibid., pp. 142-143.
132. Ibid., p. 148.
133. Ibid., p. 150.
134. Fort de son expérience londonienne, Rocker a consacré sa vie au développe¬
ment du mouvement ouvrier libertaire international. Il a laissé une œuvre relative¬
ment importante, principalement publiée en anglais et en espagnol. Nationalism
and Culture (1937) est sans doute son ouvrage le plus important. Se référer au
Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier international (Allemagne), Paris,
Editions ouvrières, 1990, pp. 402-403, ainsi qu’au numéro que la revue Itinéraire
(n°4, décembre 1988) lui a consacré.
135. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 151.
136. Ibid., p. 152.
137. Ibid., p. 153.
138. Ibid., p. 153.
139. Ibid., p. 154.
140. Ibid., p. 154.
141. Ibid., p. 154.
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142. Emile Armand qui s’était engagé à présenter son point de vue individualiste à
Amsterdam avait de bonnes raisons d’être absent. Il venait d’être arrêté pour une
affaire de fausse monnaie. Selon G. Manfredonia, L’individualisme anarchiste en
France'., op. cit., p. 346.
143. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 140.
144. Ibid., p. 140.
145. Ibid., p. 140.
146. Ibid., p. 211.
147. Suite à un amendement commun de Vaillant et de Jaurès, le congrès de la
deuxième Internationale avait admis que la classe ouvrière et ses représentants
dans les parlements se devaient d’empêcher la guerre par tous les moyens.
Auparavant, les résolutions des congrès sociaux-démocrates affirmaient qu’une
grève générale en cas de guerre livrerait l’Europe au pays le moins civilisé (la
Russie) et donc retarderait l’avènement du socialisme.
148. Georges Haupt, in Congrès socialiste international — Stuttgart 6-24 août
1907, Tome 17, Genève, Minkoff Repint, 1985, p. 10.
149. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 212.
150. Alors que Kropotkine, Jean Grave, James Guillaume, Comélissen et d’autres
se rallieront à l’Union sacrée. Malatesta, Domela Nieuwenhuis, Emma Goldman,
Rocker, etc. maintiendront leur opposition de principe à la guerre.
151. Finalement John Turner (1864-1940), anarchiste et trade-unioniste anglais, ne
participa pas au congrès.
152. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 155.
153. Ibid., p. 156.
154. Ibid., p. 157.
155. Ibid., p. 156.
156. Ibid., p. 160.
157. Ibid., p. 162.
158. Ibid., p. 162.
159. Ibid., p. 162.
160. Ibid., p. 166.
161. Ibid.,p. 168.
162. Les Temps Nouveaux, 28 septembre 1907, p. 2.
163. Dans la préface de l’édition espagnole de la biographie que Luigi Fabbri a
consacrée à Malatesta, sa fille, Luce Fabbri a écrit ceci : « Quand Luigi Fabbri
intervint dans le congrès international anarchiste d’Amsterdam, Malatesta lui mit le
bras sur l’épaule et le présenta aux compagnons de ces deux mots “mon fils”. Cette
paternité d’esprit n’était pas faite que de tendresse, il s’agissait aussi d’une intime
compénétration intellectuelle ». In Luis Fabbri, Malatesta, Buenos Aires, Editorial
Americalee, 1945, p. 7.
164. Luigi Fabbri, L'organisation anarchiste, Paris, Volonté anarchiste, 1979, p.
20.
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Entre anarchie et syndicalisme
165. Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, Tome 1, op. cit., p. 324.
166. Jean Maitron, ibid., considère Malatesta comme le doyen du congrès. Il avait
alors cinquante-trois ans, soit sept ans de moins que Domela Nieuwenhuis qui, il
est vrai, ne fit qu’une brève apparition au congrès.
167. Pour gagner sa vie, Malatesta apprendra le métier de mécanicien, puis celui
d’électricien.
168. D’après Max Nettlau, Errico Malatesta. El hombre, el revolucionario, el
anarquista, s. 1., Ed. Tierra y Libertad, 1945, p. 18.
169. Malatesta poursuit son exposé en mettant en pièces le déterminisme
mécanique de Kropotkine. Pensiero e Volontà, 1er juillet 1925, traduit in Errico
Malatesta, Ecrits choisis 1, Annecy, Groupe 1er Mai, 1978, p. 46-47.
170. Max Nettlau, Errico Malatesta..., op. cit., p. 13.
171. Ibid., p. 33.
172. Ce texte fut tout d’abord publié en 1899, dans différents numéros de la
Questione sociale de Paterson, puis édité, en 1903, sous forme de brochure à New
London (Connecticut). Quand en 1920, le congrès de l’Union anarchiste italienne
demanda à Malatesta de rédiger un programme. Il proposa ce texte, qui fut alors
réédité avec quelques modifications. Nous nous sommes basés sur la traduction
publiée in Errico Malatesta, Articles politiques, Paris, 10/18, 1979, pp. 63-88,
réalisée à partir du texte de 1903.
173. Ibid., p. 64.
174. Ibid., p. 66.
175. Ibid.
176. Ibid., p. 65.
177. Ibid.
178. Ibid., p. 82.
179. Ibid., pp. 71-72.
180. Ibid., p. 85.
181. Ibid., p. 86.
182. Errico Malatesta, « L’Anarchie », La Brochure mensuelle n°79-80, Paris,
1929 (réédition « in extenso » de la brochure parue en 1907, à Paris).
183. Articles politiques, op. cit., p. 75.
184. Malatesta pensait que ceux-ci « servent peut-être, comme le font souvent les
extravagants, à ouvrir de nouveaux chemins à la pensée et à l’action de l’avenir...»
Les Temps nouveaux, 28 septembre 1907.
185. Ibid.
186. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 178.
187. A l’époque, les Bourses de province se faisaient volontiers représenter dans
les instances nationales par des membres bénévoles des syndicats parisiens.
188. Voir ci-dessus les événements qui précèdent la grève générale du 1er mai
1906.
189. C’est nous qui soulignons. Voir Pierre Monatte, « Il y a cinquante ans — La
101
Ariane Mieville
102
Entre anarchie et syndicalisme
des politiciens et des anarchistes sans scrupules » à l’encontre du syndicat. Cité par
Jacques Julliard, ibid.
204. Jacques Julliard, ibid., p. 30.
205. Ibid., Pour ne pas devoir rejoindre le syndicat de Basly, ni quitter la CGT, les
mineurs du « jeune syndicat » se réfugieront dans le syndicat des ardoisiers... Voir
également Joël Michel, « Syndicalisme minier et politique dans le Nord-Pas-de-
Calais : le cas Basly (1880-1914) » in Le Mouvement social n°87, avril-juin 1974,
pp. 9-33.
206. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 193.
207. Ibid., p. 194.
208. Ibid., p. 194.
209. Ibid., p. 199. En 1922, Malatesta précise ainsi sa pensée « le mouvement
ouvrier est un moyen à utiliser aujourd’hui pour élever et éduquer les masses, et à
utiliser demain pour la secousse révolutionnaire inévitable. Mais c’est un moyen
qui a ses inconvénients et ses dangers. Et nous anarchistes, nous devons mettre tout
en œuvre pour neutraliser les inconvénients en question (...) et utiliser du mieux
possible le mouvement pour nos propres fins ». Umanità Nova, 6 avril 1922, in
Malatesta, Ecrits choisis III, Annecy, Groupe 1er Mai, 1982, p. 11.
210. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 195.
211. Ibid., p. 195.
212. Hubert Lagardelle et al.. Syndicalisme & socialisme, Paris, Rivière, 1908, p.
17.
213. Ibid., pp. 4-6.
214. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., p. 196.
215. Ibid., p. 196.
216. Ibid., p. 196.
217. Ibid., p. 196.
218. Malatesta, « Le Congrès d’Amsterdam », in Les Temps nouveaux, 5 octobre
1907.
219. Congrès anarchiste tenu à Amsterdam..., op. cit., pp. 196-197.
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Ariane Mieville
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Entre anarchie et syndicalisme
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„
■
■
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LE SYNDICALISME REVOLUTIONNAIRE
ET LE CONGRES D’AMSTERDAM
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ERRICO MALASTESTA ET LE SYNDICALISME REVOLUTIONNAIRE
sation.
Par contre Malatesta, convaincu que le syndicalisme ne
pouvait être qu’un mouvement “légalitaire et conservateur”
pensait à une unité opérationnelle ayant de petits objectifs,
mais en mesure de devenir, en fonction des capacités de
persuasion des anarchistes, une base de consensus indispen¬
sable pour le saut révolutionnaire.
Pour Monatte et Dunois “l’anarchisme ouvrier” qu’ils
identifiaient avec le syndicalisme, était “une philosophie de
classe” 23, il tirait sa raison d’être d’une identité sociale
précise, appartenait à l’horizon des besoins et des désirs
ouvriers et se résumait dans l’image de la “disparition du
salariat et du patronat”. Malatesta, en revanche, contraire¬
ment à ce qu’il avait soutenu dans le passé (il avait parlé de
conscience et d’antagonisme de classe) mettait en discussion
l’existence des intérêts de classe et par conséquent des
classes elles-mêmes. La solidarité de classe ne naissait pas
de l’objectivité de l’élément sociologique, mais de la
volonté de convergence en un même idéal politique. La
tâche des anarchistes consistait par conséquent à orienter les
syndicats vers la révolution sociale, au risque même de
négliger les “avantages immédiats”.
Il en découlait une critique du fonctionnarisme syndical,
dont les aspects “corrupteurs” étaient comparés au
parlementarisme, et de “l’utopie” de la grève générale qui
orientait l’action contre le pouvoir économique et non vers
le véritable ennemi, le pouvoir politique. Alors que la
révolution envisagée par les syndicalistes se voulait être
l’émancipation de la classe ouvrière, la révolution anarchiste
s’élargissait à toute l’humanité et visait toutes les formes
d’asservissement: économique, politique et moral.
La distance entre les deux positions ne pouvait pas être
plus grande même si parmi les membres du congrès, peu en
saisirent la réelle portée. Dans la confrontation entre
Malatesta et Monatte certains ne virent que la réaffirmation
du traditionnel insurrectionnalisme à l’égard de la grève
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NOTES
121
17. A proposito di scioperi, « La rivoluzione sociale », 18 octobre 1902.
18. Gli anarchici ne lie società operaje, idem, Ie novembre 1902
19. L’ insurrezione armata, idem, 5 avril 1903
20. E.‘Malatesta, Arrestiamoci sulla china (A proposito dell’attentato di Bujfalo),
« L’Agitazione », 22 septembre 1901.
21. Gli anarchici nella società operaje, « La Rivoluzione sociale », 4 octobre
1902.
22. E. Malatesta, Verso l’emancipazione, « Verso l’emancipazione » Ie mai 1906.
23. A. Dunois, Le Congrès d'Amsterdam, « Le Réveil socialiste-anarchiste », 21
septembre 1907.
24. Resoconto generale del Congresso Internazionale Anarchico di Amsterdam,
Paterson, Libreria Sociologica, 1907, p. 5.
25. L. Fabbri, A proposito del Congresso d'Amsterdam, Due parole di schiari-
mento, « La Protesta umana », 28 septembre 1907.
26. Le Congrès d’Amsterdam, « Les Temps nouveaux », 21, 28 septembre, 5
octobre 1907; Il Congresso anarchico di Amsterdam, « Il Risveglio socialista
anarchico », 21 septembre, 5 et 19 octobre 1907; Il Congresso anarchico interna¬
zionale di Amsterdam, « Il Pensiero » 16 octobre - Ie novembre 1907; Il Congresso
di Amsterdam, « La Vita operaia », 15 novembre 1907.
27. E. Pouget, Le VII Congrès de la Confédération générale du Travail, « Le
Mouvement socialiste », Ie janvier 1903.
28. E. Malatesta, Anarchisme et syndicalisme, « Les Temps nouveaux », 28
décembre 1907, Cf. aussi Anarchism and syndicalism, « Freedom », novembre
1907 et Anarchismo e sindacalismo, « Il Risveglio socialista anarchico », 11
janvier 1908.
29. L. Fabbri, Il Congresso internazionale di Amsterdam, « La Gioventù libertaria »,
28 septembre 1907.
30. Movimento sindacale, « L’Alleanza Libertaria », 8 mai 1908.
31. E. Sottovia, L’influenza sindacalista nel movimento anarchico, « L’Alleanza
Libertaria » 7 août 1908.
32. A. Ceccarelli, L’influenza anarchico nel movimento sindacalista, idem, 21 août
1908
33. L. Fabbri, Insurrezione e organizzazione. Polemiche con « La Giustizia » di
Reggio Emilia, idem, 30 octobre 1908.
122
CONGRES ANARCHISTE
tenu à
AMSTERDAM
Août 1907
PARIS
La Publication Sociale
M. DELESALLE
46, rue Monsieur-le-Prince
1908
_
i l U ' - ' , y
a
INTRODUCTION HISTORIQUE
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Le congres d’Amsterdam
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Compte Rendu Analytique
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Le congres d Amsterdam
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Compte Rendu Analytique
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Le congres d'Amsterdam
1. L’ANARCHISME ET FE SYNDICALISME;
rapporteurs : PIERRE MONATTE (Paris) et JOHN
TURNER (Londres).
3. ANARCHISME ET ORGANISATION;
rapporteurs : GEORGES THONAR (Liège),
AMEDEE DUNOIS (Paris) et H. CROISET
(Amsterdam).
6. L’ASSOCIATION PRODUCTRICE ET
L’ANARCHISME;
rapporteurs : E. CHAPELIER (Belgique)
et 1.1. SAMSON (La Haye).
130
Compte Rendu Analytique
7. LA REVOLUTION EN RUSSIE;
(rapporteur à désigner par les groupes russes).
8. ALCOOLISME ET ANARCHISME;
rapporteur : Dr. J. VAN REES (Hollande).
9. LA LITTERATURE MODERNE ET
L’ANARCHISME;
rapporteur : R RAMUS.
1. ORGANISATION DE L’INTERNATIONALE
LIBERTAIRE. Proposition du Groupement
Communiste Libertaire de Belgique.
2. REDACTION D’UNE DECLARATION DE
PRINCIPES COMMUNISTES-ANARCHISTES.
Proposition de la Fédération Anarchiste
d’Allemagne.
3. CREATION D’UN BULLETIN INTERNATIONAL,
ORGANE DE RENSEIGNEMENTS.
Proposition du journal brésilien Terra Livre.
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LES PRELIMINAIRES
(24 et 25 août)
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BULGARIE - Veleff.
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LE CONGRES
PREMIERE SEANCE
Lundi 26 août. - Séance du matin.
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Le congres d'Amsterdam
DEUXIEME SEANCE
Lundi 26 août. - Séance de l’après-midi.
Belgique
G. THONAR expose la situation de l’anarchisme en
Belgique. C’est le 25 juillet 1905 qu’a été fondé le
Groupement Communiste libertaire, lequel « se donne
comme mobile essentiel de conserver les idées
communistes-anarchistes intactes de toutes compromissions,
de les propager, de faire l’éducation libertaire de ses
membres, de les soutenir, de les défendre et d’assurer à sa
propagande l’appui d’efforts communs ». Une brochure de
Thonar : Ce que veulent les Anarchistes dont le texte a été
approuvé par un congrès tenu à Charleroi en 1904, lui a
servi jusqu’ici de déclaration de principes. Les groupes de
Liège, de Court-St-Etienne, Flemalle, Charleroi sont les plus
actifs du Groupement qui a tenu un congrès (d’où est sorti le
Congrès International), en juillet 1906 à Stockel-Bois et un
autre à Bruxelles le 4 août dernier.
Il existe à Boitsfort une colonie communiste qui a publié
quelques numéros d’une petite feuille mensuelle, Le
Communiste. A Anvers S. Rabauw publie depuis sept ans
une revue flamande, Onkwating. Le Groupement a eu pour
organe Y Emancipateur, actuellement disparu8. A Bruxelles
paraît enfin Opstanding, rédigé par Schouteten, et à Liège
H. Fuss publie Y Action Directe, organe de propagande
syndicaliste-révolutionnaire.
Bohème
VOHRYZEK - Après les mouvements français et
espagnol c’est peut-être notre mouvement anarchiste
142
Compte Rendu Analytique
143
Le congres d'Amsterdam
Hollande (I)
I.I. SAMSON donne des renseignements sur l’activité
des anarchistes hollandais au cours des récentes années. La
Fédération des Communistes libertaires, où militent tous les
camarades partisans de l’action collective, a été fondée le 23
avril 1905. On peut dire que ce fut là le prélude de la
réaction salutaire contre cet individualisme dissolvant qui,
après la rupture entre révolutionnaires et parlementaires
(1894) avait fait d’énormes ravages dans les rangs des
premiers. La Fédération, comprenant une douzaine de
groupes très actifs, a déjà tenu deux assemblées générales,
l’une à Utrecht (23 septembre 1906) l’autre à Harlem (28
avril 1907); une troisième aura lieu en septembre et tous les
groupes hollandais, fédérés ou non, y seront convoqués. Il
convient de dire en effet que nombre de groupes locaux se
tiennent encore à l’écart de notre Fédération.
Nous disposons d’une douzaine de journaux en comptant
le Volksdagblad, quotidien à tendances syndicalistes et
libertaires, et YArbeid, organe officiel des syndicats révolu¬
tionnaires groupés dans le Secrétariat national du travail et
très sympathiques à l’idée anarchiste.
Notre organe fédéral est le Vrije Communist (de la haye)
bi-mensuel. Quand au Vrije Socialist, de beaucoup le plus
connu de nos journaux, il est le seul qui n’appartienne pas à
un groupe, mais à un individu (le camarade Domela
Nieuwenhuis).
Nous sommes, dans le Fédération, anarchistes,
communistes et syndicalistes. Mais il y a encore en
Hollande des communistes hostiles à l’action révolution¬
naire collective; des individualistes déclarés; puis des
humanitaires et même des chrétiens ou des tolstoïens. Les
anarchistes de l’Union pour la communauté du sol ont à
Blaricum un organe spécial, le Pionner (4000 exemplaires).
144
Compte Rendu Analytique
Suisse romande
AMEDEE DUNOIS donne lecture d’un rapport du
compagnon Jean Wintsch, de Lausanne, sur le mouvement
anarchiste en Suisse romande.
Ce mouvement est en bonne voie. Les camarades,
presque tous prolétaires, se placent nettement sur le terrain
économique et ouvrier. Leur principale activité se dépense
donc au sein des syndicats, et si ceux-ci sont entrés depuis
deux ou trois années dans les voies du syndicalisme révolu¬
tionnaire (création de la Fédération des Unions ouvrières
romandes et de la Voix du Peuple) c’est pour une grande part
aux anarchistes qu’on le doit.
C’est à Neuchâtel (9 décembre 1906), en une assemblée
à laquelle assistaient une trentaine de camarades, que les
quelques groupes anarchistes romands décidèrent de se
fédérer. La Fédération communiste-anarchiste de la Suisse
romande compte actuellement 200 membres, répartis entre
neuf groupes (groupes de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel,
St-Imier, Genève, Lausanne, Vevey, Montreux, Fribourg, et
Groupement libertaire valaisan). Chaque groupe entièrement
autonome; un secrétariat est le seul organe administratif.
A la 2e réunion générale (10 février 1907) on a décidé de
se préoccuper tout spécialement de la propagande rurale.
Une brochure de 20 pages, le Manifeste aux travailleur des
villes et de la campagne, due à la collaboration d une
centaine de camarades au moins, a été peu de temps après
tirée à 15000 exemplaires et distribuée partout. Elle reflète
très bien l’esprit profondément ouvrier des anarchistes
romands.
Un des groupes fédérés publie à Genève le Réveil,
organe socialiste-anarchiste (en français et en italien) parais¬
sant régulièrement depuis juillet 1900. Principaux rédacteurs :
Louis Bertoni, Georges Herzig, Jean Wintsch, etc.
Le rapport contenait également un bref récit des grèves
vaudoises de mars 1907. A la suite du renvoi brutal d’un
145
Le congres d’Amsterdam
Etats-Unis
MAX BAGINSKY - D’où vient que la propagande
anarchiste s’effectue aux Etats-Unis plus difficilement que
dans la plupart des monarchies ? Il est peu de nations
cependant où le régime démocratique soit plus largement
développé que dans notre grande République. N’est-ce pas
une preuve que les « libertés politiques » si convoitées des
peuples qui ne les ont pas encore obtenues, loin de favoriser
l’expansion des idées révolutionnaires constituent pour elles
un obstacle presque insurmontable ?
C’est en 1884 que le mouvement anarchiste commence à
se dessiner aux Etats-Unis, dans la région de Pittsburg.
Johann Most était arrivé d’Europe à New-York avec la
146
Compte Rendu Analytique
147
Le congres d'Amsterdam
Hollande (II)
G. RIJNDERS demande à ajouter quelques mots au
rapport de Samson sur le mouvement hollandais. Samson,
dit-il a trop regardé le mouvement avec les lunettes de la
Fédération. Il convient qu’on sache que les groupes non
fédérés sont beaucoup plus nombreux que les groupes
fédérés. Or les non-fédérés font, eux aussi, une propagande
active qu’il serait injuste de passer sous silence. C’est ainsi
que le groupe d’Amsterdam a publié, cette année même, un
calendrier de propagande. D’autres organisent des meetings
de propagande, etc.
Rijners termine en déclarant que la représentation hollan¬
daise au Congrès donne une idée inexacte de la puissance
respective des groupes fédérés et des groupes non fédérés.
148
Compte Rendu Analytique
Vienne (Autriche)
PIERRE RAMUS - Le mouvement anarchiste qui
autrefois était des plus florissants à Vienne, est actuellement
presque ruiné. Les causes de cette décadence sont de deux
sortes : il y a d’abord les persécutions de l’autorité, il y a
ensuite les calomnies dont les social-démocrates ont abreuvé
les anarchistes auprès de la classe ouvrière.
La plupart des camarades capables de tenir une plume ou
de prendre la parole en public ont été expulsés de Vienne et
obligés de quitter l’Autriche. Ceux qui restent cependant
n’ont pas perdu toute espérance. Ils constatent depuis
quelque temps un léger réveil de nos idées et quelques-uns
font le propos de publier bi-mensuellement un organe de
propagande qui réussira peut-être à reconstituer le
mouvement anarchiste 9.
Le président donne lecture des télégrammes de
sympathie qu’adressent au Congrès le Salon Communiste de
coiffure de Genève et un groupe de compagnons d’Essen.
La séance est levée à six heures et demie.
TROISIEME SEANCE
Lundi 26 août. - Séance du soir.
Allemagne
RUDOLF LANGE parle sur le mouvement anarchiste
allemand. Après une période de stagnation qui dura de 1898
à 1904, ce mouvement est maintenant en plein essor. Les
idées anarchistes-communistes pénètrent peu à peu le
149
Le congres d'Amsterdam
150
Compte Rendu Analytique
Juifs de Londres
RUDOLF ROCKER - Le mouvement anarchiste parmi
les Juifs de l’East-End de Londres mérite d’attirer
l’attention; il est cependant peu connu des camarades du
continent. Presque tous les Juifs londoniens sont originaires
de la Russie occidentale, d’où les a chassés la misère et les
persécutions. Ils sont au nombre de 120 000.
La propagande anarchiste a été commencée parmi eux en
1886. Par une réaction nécessaire contre le religiosisme
hébraïque, l’anarchisme se confondit tout d’abord avec
l’athéisme; ce n’est qu’un peu plus tard qu il s attacha à
développer les côtés sociaux et révolutionnaires de sa
doctrine.
Aujourd’hui, l’influence morale des anarchistes sur les
Juifs de l’East-End est considérable; bien supérieure à celle
des social-démocrates, par exemple, ou à celle des sionistes.
Cette dernière est presque nulle.
La Fédération des Anarchistes Juifs parlant le jeddish
(jargon juif) a été fondée en 1904. Son organe est 1 Aibeitei
Freund, journal hebdomadaire fondé en 1886 et devenu
anarchiste en 1892 : il tire à 2500 exemplaires10.
La Fédération possède aussi une revue mensuelle,
Germinal (également en jeddish) que Rocker fonda en 1900
et qui tire à 2000 exemplaires.
En plus de ces périodiques, la Fédération publie de
nombreuses brochures : 40 000 exemplaires de celles-ci ont
été depuis 4 ans mises en circulation.
Il existe en Angleterre 17 groupes de Juifs anarchistes.
Sur ce nombre 10 ont leur siège à Londres (9 sont fédérés);
les autres sont à Liverpool (2 groupes), Birmingham,
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Le congres d'Amsterdam
Russie
N. ROGDAËFF - Les premiers groupes anarchistes
russes n’ont pas plus de cinq ans de date : c’étaient ceux de
Bielostock, d’Odessa et d’autres villes de la Russie méridio¬
nale. Ces groupes ont peu à peu poussé des racines au sein
de la classe ouvrière; c’est dire qu’ils admettent les
principes de la lutte de classes. Le groupe d’Ekatérinoslav,
un des plus puissants de tous, est même purement ouvrier.
Une bonne cinquantaine de groupes existent actuelle¬
ment. Mais la vie de la plupart est intermittente; il serait
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Compte Rendu Analytique
Serbie
PIERRE MOUGNITCH En août 1905, quelques
camarades serbes, étudiants et ouvriers, fondèrent à
Belgrade un groupe anarchiste-communiste. Ils essayèrent
de faire paraître un journal, Pain ei Liberté, mais celui-ci,
qui était bi-mensuel, disparut au troisième numéro par suite
du manque d’argent et du boycottage suscité par les social-
démocrates.
En janvier 1907, le groupe se reconstitua. La Lutte
ouvrière fut publiée hebdomadairement et atteignit son 17
numéro; la publication dut en être abandonnée, les
camarades, cette fois encore, se trouvant sans argent. Mais
l’agitation n’a pas cessé depuis lors.
Les anarchistes essaient d’implanter les idées syndica¬
listes révolutionnaires dans les syndicats fondés par les
social-démocrates.
153
Le congres d'Amsterdam
• Italie
ERRICO MALATESTA - Quelques mots brefs sur le
mouvement anarchiste italien. Celui-ci traverse une crise,
tout à fait semblable à celle qui a frappé le parti socialiste
italien. Les camarades se divisent en organisateurs et anti¬
organisateurs d’une part, en syndicalistes et anti-syndica¬
listes de l’autre.
Malgré tout, le mouvement, s’il subit un temps d’arrêt
sous l’effet des discordes intérieures, a conservé sa force :
elle est grande dans le Nord et dans le Centre où les
journaux abondent; elle est beaucoup moindre dans le Sud.
Le prolétariat italien a toujours eu du goût pour l’action
révolutionnaire; aussi est-il douteux que le Parti socialiste,
organisé à la manière allemande, parvienne à l’amener au
parlementarisme; il est d’ailleurs divisé en fractions diverses
dont l’une, si elle est logique, viendra à l’anarchisme (c’est
celle qui se dit syndicaliste et anti-étatiste); les anarchistes
ont donc devant eux beaucoup d’avenir, s’ils savent éviter
les écueils dont la route est semée.
Angleterre
KARL WALTER - Je n’apporte malheureusement pas
sur l’Angleterre des renseignements bien encourageants. Il
n’est pas possible de dire qu’il existe chez nous un
mouvement anarchiste au vrai sens de ce mot. Cependant
l’activité et même l’influence relative des petits groupes
existants est grande. Presque tous ceux de nos camarades
qui sont des travailleurs manuels appartiennent à une trade-
union (syndicat), mais à l’exception de quelques-uns
(Turner, par exemple), ils n’y sont guère influents.
Le syndicalisme révolutionnaire a fait son apparition
avec la Voice of Labour, de John Turner. Mais à ce sujet, les
camarades sont divisés sur la marche à suivre. Les uns, avec
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QUATRIEME SEANCE
Mardi 27 août. - Séance du matin.
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CINQUIEME SEANCE
Mardi 26 août. - Séance de l’après-midi
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SIXIEME SEANCE
Mardi 26 août. - Séance du soir.
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SEPTIEME SEANCE
Mercredi 28 août. - Séance du matin.
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HUITIEME SEANCE
Mercredi 28 août. - Séance de l’après-midi.
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NEUVIEME SEANCE
Mercredi 28 août. - Séance du soir.
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Compte Rendu Analytique
actes, et c’est dans l’action plus que dans les livres qu’on
doit l’aller chercher.
Il faudrait être aveugle pour ne pas voir tout ce qu’il y a
de commun entre l’anarchisme et le syndicalisme. Tous les
deux poursuivent l’extirpation complète du capitalisme et du
salariat par le moyen de la révolution sociale. Le syndica¬
lisme, qui est la preuve d’un réveil du mouvement ouvrier, a
rappelé l’anarchisme au sentiment de ses origines ouvrières;
d’autre part, les anarchistes n’ont pas peu contribué à
entraîner le mouvement ouvrier dans la voie révolutionnaire
et à populariser l’idée de l’action directe. Ainsi donc,
syndicalisme et anarchisme ont réagi l’un sur l’autre, pour le
plus grand bien de l’un et de l’autre.
C’est en France, dans les cadres de la Confédération
générale du travail, que les idées syndicalistes révolution¬
naires ont pris naissance et se sont développées. La confédé¬
ration occupe une place absolument à part dans le
mouvement ouvrier international. C’est la seule organisation
qui tout en se déclarant nettement révolutionnaire, soit sans
attaches aucunes avec les partis politiques, même les plus
avancés. Dans la plupart des autres pays que la France, la
social-démocratie joue les premiers rôles. En France, la
C.G.T. laisse loin derrière elle, par la force numérique autant
que par l’influence exercée, le Parti socialiste : elle prétend
représenter seule la classe ouvrière, et elle a repoussé
hautement toutes les avances qui lui ont été faites depuis
quelques années. L’autonomie a fait sa force et elle entend
demeurer autonome.
Cette prétention de la C.G.T., son refus de traiter avec les
partis, lui a valu de la part d’adversaires exaspérés, le
qualificatif d’anarchiste. Aucun cependant n’est plus faux.
La C.G.T., vaste groupement de syndicats et d’unions
ouvrières, n’a pas de doctrine officielle. Mais toutes les
doctrines y sont représentées et y jouissent d’une tolérance
égale. Il y a dans le comité confédéral un certain nombre
d’anarchistes; ils s’y rencontrent et y collaborent avec des
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DIXIEME SEANCE
Jeudi 22 août. - Séance du matin.
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ONZIEME SEANCE
Jeudi 29 août. - Séance de Vaprès-midi.
Considérant
a) Qu avec le développement de la révolution russe, on
remarque de plus en plus que le peuple russe - le prolétariat
des villes et des campagnes - ne sera jamais satisfait par la
conquête d’une vaine liberté politique; qu’il exige la
suppression complète de V esclavage économique et
politique et emploie les mêmes méthodes de lutte, qui,
depuis longtemps, sont déjà propagées par les anarchistes
comme les seules efficaces; qu’il n attend rien d’en haut,
mais s’efforce d’arriver à la réalisation de ses exigences
par l’action directe;
b) Que la révolution russe n’a pas seulement une
importance locale ou nationale, mais que l’avenir le plus
prochain du prolétariat international en dépend;
c) Que la bourgeoisie du vieux et du nouveau monde
s’est unie pour défendre ses privilèges afin de retarder
l’heure de son anéantissement et a fourni l’aide matérielle
et morale au plus fort soutien de la réaction - le gouverne¬
ment du tzar, qu’au détriment du peuple russe, elle soutient
avec de l’argent et des munitions;
d) Qu au moment critique elle est toujours prête à lui
apporter l’aide de ses canons et des fusils (tel est le cas des
gouvernements d’Autriche et d’Allemagne) ;
Que l’appui intellectuel se traduit par le silence complet
qu on fait sur la lutte menée par le peuple russe, ainsi que
sur toutes les brutalités de /’ autocratie.
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DOUZIEME SEANCE
Jeudi 29 août. - Séance du soir.
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poursuit.
R. FRIEDEBERG - D’accord avec Malatesta sur la
question des rapports entre l’anarchisme, d’une part, le
syndicalisme et la grève générale de l’autre, j’abuserais des
instants du Congrès si je ne renonçais à la parole.
Avec Malatesta, je pense que l’anarchisme ne se propose
pas seulement l’émancipation d’une classe, si intéressante
soit-elle, mais de l’humanité tout entière, sans distinction de
classe, comme sans distinction de sexe, de nationalité, ni de
race. Faire tenir toute l’action anarchiste dans les cadres du
mouvement de la classe ouvrière, c’est donc, selon moi,
méconnaître gravement le caractère essentiel et profond de
l’anarchisme.
Je dépose sur le bureau une motion inspirée de cette idée
et la soumets à l’approbation du Congrès.
HENRI FUSS - Je tiens à affirmer à Malatesta qu’il y a
encore des anarchistes qui, pour engagés qu’ils soient dans
le mouvement ouvrier, n’en restent pas moins ouvertement
fidèles à leurs convictions. La vérité est qu’il leur est
impossible de ne voir dans le prolétariat organisé qu’un
fertile terrain de propagande. Loin donc de la considérer
comme un simple moyen, ils lui attribuent une valeur propre
et ne désirent pas être autre chose que l’avant-garde de
l’armée du travail en marche vers l’émancipation.
Nous luttons contre la bourgeoisie, c’est-à-dire contre le
capital et contre l’autorité. C’est là la lutte de classe; mais à
la différence des luttes politiques, celle-ci s’exerce
essentiellement sur le terrain économique, autour de ces
ateliers qu’il s’agira de reprendre demain. Le temps n’est
plus où la révolution consistait à mettre la main sur
quelques hôtels-de-ville et à décréter, du haut d’un balcon,
la société nouvelle. La révolution sociale à laquelle nous
marchons consistera dans l’expropriation d’une classe. Dès
lors, l’unité de combat n’est plus, comme autrefois, le
groupe d’opinion, mais le groupe professionnel, union
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n’y a pas ici des jeunes et des vieux, les uns défendant des
idées nouvelles, les autres de vieilles idées.. Beaucoup de
jeunes, dont je suis, se font gloire de ne pas abandonner un
pôuce des idées anarchistes, lesquelles sont à l’abri des
injures du temps.
D’ailleurs, je crois qu’entre les « jeunes » d’une part, et
les « vieux » de l’autre, il n’y a que des différences
d’appréciations, insuffisantes pour diviser en deux camps
rivaux l’armée anarchiste.
TREIZIEME SEANCE
Vendredi 30 août. - Séance du matin.
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QUATORZIEME SEANCE
Vendredi 30 août. - Séance de Vaprès-midi.
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QUINZIEME SEANCE
Vendredi 30 août. - Séance du soir.
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SEIZIEME SEANCE
Samedi 31 août. - Séance du matin.
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APPENDICE
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NOTES
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Editions du Monde Libertaire
(Derniers ouvrages parus)
Editions Nautilus
- P. C. Masini, Anarchistes et communistes
dans le mouvement des Conseils à Turin, 72 pages, 35 F
- Palmiro Togliatti, Appel aux fascistes, 64 pages, 35 F
- Jacques Wajnsztejn, Individu, révolte et terrorisme, 160 pages, 60 F
- Frans Masereel, L'Idée - Oeuvres gravées - 104 pages,
Préface de Michel Ragon, 100 F
ISSN 0184-1513
ISBN 2-903013-44-6 60 F