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CHAP II : FONCTIONS

Limites, continuité, dérivabilité,…


Fonctions usuelles
Elasticité, coût total, coût marginal,…
Introduction
Une société fabrique et vend un appareil très performant de mesures
physiques. En tenant compte de tous les coûts induits par la fabrication et la
vente de ce produit, elle estime que le bénéfice B qu’elle peut dégager
s’exprime en fonction du prix de vente p par la relation :

A quel prix la société doit-elle proposer son appareil pour maximiser son
bénéfice?

L’énoncé montre que le bénéfice total que peut dégager la société dépend du
prix auquel sera vendu l’appareil. Le problème est donc de trouver la valeur
de p qui permettra à B d’atteindre sa valeur maximum.

C’est par l’étude de la « fonction Bénéfice » et plus particulièrement le calcul


de sa dérivée qu’on va constater à quels moments la fonction croît, à quels
moments la fonction décroît et donc qu’on va trouver ce « prix idéal ».

Mais, avant tout, qu’entend-on par fonction, par croissance, par dérivée?
I- Généralités

1. Définition d’une fonction numérique

Notation
Exemples
Domaine de définition d’une fonction numérique
Représentation graphique d’une fonction numérique
Exemples
2. Fonctions croissantes, décroissantes

Définition

Fonction monotone
Exemple
3. Fonctions majorées, minorées, bornées
Définition
4. Parité et périodicité
Définition

Interprétation graphique
– f est paire si et seulement si son graphe est symétrique par rapport à l’axe
des ordonnées.
– f est impaire si et seulement si son graphe est symétrique par rapport à
l’origine.
Exemple
Définition

Exemple
5. Opérations sur les fonctions
Soient f : et g : deux fonctions définies sur une même partie U
de R. On peut alors définir les fonctions suivantes :
II- Limites d’une fonction numérique
1. Limite en un point
Exemple
2. Limite en l’infini
Exemple

Limites simple à connaitre


3. Limite à gauche et à droite
Soit f une fonction définie sur un ensemble de la forme
Définition

Exemple
4. Propriétés

Soient deux fonctions f et g. On suppose que est un réel, ou que .



Exemple
L’application des règles précédentes ne permet pas toujours de trouver
directement la limite de la fonction étudiée. On obtient alors ce que l’on
appelle des formes indéterminées présentées dans le tableau ci-dessous par
des points d’interrogations.

Les théorèmes suivants, ainsi que des exemples et des exercices proposés
respectivement encours et TD présentent des méthodes permettant de lever
ces indéterminations.
Théorèmes complémentaires

Exemple
Exemple
III. Continuité d’une fonction
1. Continuité en un point
Définition
Intuitivement, une fonction est continue sur un intervalle, si on peut tracer son
graphe « sans lever le crayon », c’est-à-dire si elle n’a pas de saut.
Voici des fonctions qui ne sont pas continues en :
2. Propriétés
3. Prolongement par continuité
4. Continuité sur un intervalle
Théorème des valeurs intermédiaires
III. Dérivabilité
Taux d’accroissement

est le taux d’accroissement de f entre les valeurs x1 et x2

f est croissante f est décroissante


Le taux d’accroissement de t entre x1 et x2 est positif, et pourtant f n’est pas
croissante sur I.
Pour connaître avec précision la croissance de f, il faudrait calculer son taux
d’accroissement sur tout intervalle de Df, aussi petit soit-il. Donc on doit
calculer non pas des taux d’accroissement entre deux valeurs quelconques x1
et x2, mais des taux d’accroissement entre deux valeurs x1 et x2 très proches
l’une de l’autre.
C’est donc une limite de taux d’accroissement ( appelée nombre dérivé) qui
sera calculée.
III.1. Dérivée en un point

Définitions
Remarque
III.2. Calcul des dérivées
2.1. Somme, produit,...
Tableau des dérivées usuelles
Exemple
2.2. Composition

Exemple
2.3. Dérivées successives

Théorème
Exemples :
2.4. Fonction concave ou convexe
Définition
 Une fonction f qui à x associe f(x) dont la dérivée seconde est positive pour
toute valeur de x dans un intervalle est dite convexe sur cet intervalle.

 Une fonction f qui à x associe f(x) dont la dérivée seconde est négative pour
toute valeur de x dans un intervalle est dite concave sur cet intervalle.

Exemple : soit f1 la fonction qui à x associe x2, qui rappelons le est une parabole ouverte
vers le haut, est convexe sur IR car au point x, f1’’(x)=2 qui est positif.

Les points x du domaine de définition d'une fonction f où f’’ s'annule et change de signe,
qui correspondent donc à des points du graphe où convexité/concavité de la fonction
s'inverse sont appelés des points d'inflexion.

Exemple : la fonction qui à x associe x3 est convexe pour x strictement positif et concave
pour x strictement négatif. Le point d'abscisse x = 0 est un point d'inflexion.
III.3. Extremum local, théorème de Rolle

3.1. Extremum local

Définition
si f’ s'annule en changeant de signe en un réel x0, x0 n’étant pas une borne
de I, alors f admet un extremum local en x0 puisque f est :

• Si f est croissante avant et décroissante après alors x0 est un maximum


local.
• Si f est décroissante avant et croissante après alors x0 est un minimum
local x0)

Attention : ça n’est pas parce que la dérivée s’annule que l’on a


nécessairement un extremum...
Théorème
3.2. Théorème de Rolle
III.4. Théorème des accroissements finis
4.1. Théorème des accroissements finis
4.2. Fonction croissante et dérivée
4.3. Règle de l’Hospital

Exemple
Fonctions usuelles
1. Logarithme
2. Exponentielle
3. Puissance
ETUDE DE FONCTION

Pour étudier une fonction et tracer son graphe Cf, on procède de la façon
suivante :

1- Déterminer l’ensemble de définition puis on met en évidence la parité,


l’imparité, la périodicité, les branches infinies et asymptotes éventuelles de f

2- Calculer la dérivée de f, factoriser f′ au maximum et déterminer le signe de


f′(x) en fonction de x.

3- Etablir le tableau de variations de f que l’on complète en indiquant les


valeurs particulières prises par f et les tangentes aux points particuliers.

4- Tracer enfin le graphe Cf que l’on complète par les résultats issus de la
première question.
Elasticité
Une application importante de la notion de dérivée en économie concerne le
calcul d’élasticité. Étant donnée une fonction f, qui dépend de x, l’élasticité
mesure la sensibilité de la quantité f(x) aux variations de x.

Avec ∆x = x−x0 et ∆y = f(x)−f(x0) =y-y0


∆y /y est le taux de variation de la fonction f entre f(x) et f(x0), pondérée par
la valeur de f(x).
∆x /x est le taux de variation de la variable x entre x et x0, pondérée par la
valeur de x.

• L’élasticité permet donc de comparer le taux de variation de la fonction f


en fonction du taux de variation de la variable x. Ainsi, l’élasticité est un
rapport entre deux taux de variation et non entre deux variables.
Rappelons que le taux d’accroissement :

La dérivée qui est la limite du taux d’accroissement quand b tend vers a, ou


quand ∆x tend vers 0 :

L’élasticité est fonction de la dérivée.

Exemple : soit y = 3x + 5. La dérivée de cette fonction est donnée par y′ = 3.

l’élasticité de cette fonction est donnée par

et pour x = 2, valeur de E(y/x) en 2 est E(y/x)(2) = 6/11


• Si |E(y/x)| > 1, on a |∆y/y | > |∆x/x |. Cela signifie qu’une variation de x
entraine une variation plus importante de y. La fonction y est alors dite
élastique.

• Si |E(y/x)| < 1, on a |∆y/y | < |∆x/x |. Cela signifie qu’une variation de x


entraine une variation moins importante de y. La fonction y est alors dite
inélastique.

• À l’extrême, si |E(y/x)| → +∞, la fonction y est parfaitement élastique, et


si E(y/x) = 0, la fonction y est parfaitement inélastique.

D’autre part, comme pour la dérivée, le signe de l’élasticité donne le sens de


variation des phénomènes étudiés. Précisément,

• Si y′ > 0, alors E(y/x) > 0 et la fonction y est croissante.


• Si y′ < 0, alors E(y/x) < 0 et la fonction y est décroissante.
Application : l’élasticité de la demande par rapport au prix.
Le prix d’un produit influence la demande, c’est-à-dire la quantité de
produit que l’on pourra vendre. On peut donc exprimer la demande q à
l’aide d’une fonction f, dépendant du prix de vente p : q = f(p).
E(q/p) = lim ∆q/q
∆p→0 ∆p/p

La fonction d’élasticité E(q/p) traduit alors la variation relative de la


demande du bien (∆q/q), exprimée en pourcentage, lorsque son prix
est modifié d’un certain pourcentage (∆p/p).
Exemples
• Si E(q/p) = −3, cela signifie que si le prix augmente de 1% (ou de
10%), la demande diminue de 3% (ou de 30%) et si le prix ↓ de 1%,
la demande ↑ de 3%.
• Si E(q/p) = 2, cela signifie que si le prix ↑ de 1%, la demande ↑ de
2% et si le prix ↓ de 1%, quantité offerte ↓ de 2%.
|E(q/p)| donne l’amplitude de variation, et le signe donne le sens de
variation.
Coût total, coût moyen, coût marginal
Coûts de production = Ensemble des dépenses nécessaires pour
produire et distribuer un bien ou un service

Coûts fixes = Coûts qui ne varient pas lorsque les quantités produites
augmentent ou diminuent(loyers des immeubles, amortissement des
machines, intérêts à verser...)

Coûts variables = Dépenses qui évoluent de façon plus ou moins


proportionnelle aux quantités produites (achat de matières premières,
énergie...).
Coût total = Coût fixe + Coût variable
• Coût moyen ou unitaire = Coût d’un produit en moyenne pour un
certain volume de production.

Coût moyen ou unitaire = Coût total/Quantités produites.

• Coût marginal = Coût du produit supplémentaire.

Coût marginal = Augmentation du coût total/Augmentation des


quantités produites

• Bénéfice ou profit = Revenu de l’entreprise et de ses Propriétaires


résultant de l’excédent des recettes sur les coûts de production.

Bénéfice ou profit = Recettes – Dépenses

Exemples d’application : voir TD

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