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Connaissance de L’entreprise

L'entreprise est l'institution cardinale du capitalisme car elle associe la propriété privée, l'initiative individuelle, la division du
travail, la séparation du travail et du capital à la recherche du profit par des stratégies rationnelles.

I – Définition de l’entreprise :
L’entreprise peut être définie comme une unité structurée, constituée d’organes hiérarchisés et spécialisés, et d’un certain
nombre de liaison les reliant.

Traditionnellement, on distingue entre l’approche classique et l’approche systémique de l’entreprise.

1 - L’approche classique de l’entreprise :


L’entreprise est une unité économique de production de biens et de services marchands, ainsi qu’une unité de répartition de
richesse.

A - L’entreprise est une unité de production :


Qu’elle soit industrielle ou commerciale (ou les deux), l’entreprise combine des facteurs de production d’une manière optimale
afin de produire des biens et des services marchands. Il s’agit d’une boite noire qui transforme des inputs (intrants) en outputs
(sortant) de la meilleure façon possible.

Les facteurs de production sont :

 La terre : elle fait référence à toutes les ressources naturelles nécessaires à la production.
 Le travail : C’est l’effort physique ou mental de l’homme, et qui constitut sa contribution à la production.
 Le capital : Tous les biens synthétiques utilisés pour la production ultérieure de richesses sont inclus dans le capital.
 L’entrepreneur : Un entrepreneur est une personne qui organise les autres facteurs et assume les risques et les incertitudes
liés à la production. Il engage les trois autres facteurs, les réunit, les organise et les coordonne de manière à générer un
profit maximal.

Exemple
Henry Ford fonda son entreprise éponyme en 1903 afin de devenir rapidement l’un des plus grands constructeurs automobiles
du monde. Pour y parvenir, Henry Ford mit en place un système de rémunération supérieure a la moyenne du marché, ce qui
lui a permis d’attirer un grand nombre d’ouvrier. Il a aussi mis en place un système de ligne d’assemblage, où c’est la voiture
qui vient à l’ouvrier et pas l’inverse. Les matériaux utilisés dans la fabrication des voitures sont puisés directement dans les
mines des Etats Unis, soit importés d’autres pays du monde. Henry Ford crée la Ford Motor Company avec le soutien de onze
investisseurs ayant réuni un capital de 28.000 dollars en espèces (soit 797.000 dollars en 2019).
Identifier les facteurs de production qui ont permis à Henry Ford de créer son entreprise.

B - L’entreprise est une unité de répartition des richesses :


L’activité productive de l’entreprise doit mener à la création de richesses, ou de Valeur Ajoutée. Il ne s’agit pas simplement de
mesurer le chiffre d’affaires (le montant des ventes), mais il faut au préalable déduire du CA le montant de la consommation
intermédiaire qui a permis de le réaliser :

Valeur ajoutée = Production – Consommation intermédiaire

Exemple
Soit une entreprise qui fabrique des tables à partir de bois de cèdre dans la région de Ifrane. Pendant l’année 2022, elle a réalisé
un CA de 2.000.000 DH et a consommé, pendant le même période, 750.000 DH de bois, 450.000 DH de fer et 300.000 DH de
charges salariales.
La valeur ajoutée de cette entreprise s’élève donc à :
VA = 2.000.000 – (750.000 + 450.000 + 300.000) = 500.000 DH.

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Exemple
L’entreprise Verre-Bouteille fabrique des bouteilles de verre à partir du sable (valeur 50) et de l’eau (valeur 70) et vends sa
production de bouteilles à 200 à l’entreprise Jus Du Nord. Cette dernière incorpore aux bouteilles des fruits, lait et arômes
(valeur 300) pour fabriquer un jus pour enfants vendu sur le marché pour 1.200.
1- Calculez pur chaque entreprise : la production réalisée, la valeur des consommations intermédiaires, et la valeur ajoutée
2- L’entreprise A et l’entreprise B fusionnent ; elles disparaissent donc pour donner naissance à une seule entreprise C.
déterminez les valeurs de la production, des consommations intermédiaires et de la valeur ajoutée de l’entreprise C.
3- Comparez la production totale et la valeur ajoutée des entreprises A et B, et de l’entreprise C ? Qu’en concluez-vous ?
Pensez-vous que le phénomène de concentration industrielle affecte la création de richesses ?

C - La répartition de la valeur ajoutée :


Apres avoir crée de la richesse, l’entreprise doit procéder à sa répartition sur l’ensemble des acteurs qui ont contribué à sa
création :

 Le personnel : C’est l’ensemble des salariés qui travaillent pour l’entreprise en vertu d’un contrat de travail, et qui
perçoivent en contrepartie de leur efforts un salaire.
 L’état (et les orgasmes sociaux) : Impôts et taxes, cotisations sociales…
 Les apporteurs de capital : Des dividendes.
 Les préteurs : Un intérêt.
 L’entreprise : La capacité d’autofinancement (la CAF).

2 - l’approche systémique de l’entreprise :


Un système est un ensemble d’éléments liés logiquement entre eux, qui réunis, tendent à la réalisation d’un objectif commun.

A – L’entreprise est un système organisé :


L’entreprise est un système qui est composé d’éléments en interaction (qui entretiennent des relations entre eux) : c’est un
ensemble organisé de façon cohérente.

En effet, l’entreprise se compose de plusieurs sous-systèmes interdépendants : sous-système de production, sous-système


commercial, sous-système administratif, sous-système du personnel. Chaque sous-système entretient des relations suivies avec
les autres sous-systèmes.

Une bonne coordination entre ces sous-systèmes permet d’atteindre au mieux les objectifs de l’entreprise.

B – L’entreprise est un système ouvert sur son environnement :


L’entreprise est située dans un environnement local, national, et international. Cet environnement doit être pris en compte par la
firme, et surtout ses dirigeants qui doivent bien le connaître avant de prendre leurs décisions.

L’environnement peut exercer sur l’entreprise une action négative en freinant son développement ou une action bénéfique en lui
permettant de se développer.

Inversement, l’entreprise agit sur son environnement : elle intervient sur la vie locale par la suppression ou la création d’emplois,
elle influence les habitudes et les rythmes de vie, pollution…

C - l’entreprise est un système finalisé


L’entreprise poursuit une double finalité :

 Une finalité à caractère personnel (ex. : prestige, pouvoir, profit et sécurité de l’entrepreneur et des dirigeant).
 Une finalité à caractère institutionnel :
 Economique (suivre et développement de l’entreprise) ;
 Sociale (satisfaction du personnel) ;
 Sociétale (intégration dans l’environnement, satisfaction des besoins...)

Exemple
L’entreprise Marjane peut être considérée comme un système car elle est constituée d’un ensemble de sous-systèmes
(financier, approvisionnement, sécurité…). Elle a un objectif à atteindre (réaliser un CA élevé) et elle est en constante relation
avec son environnement (les clients de l’hypermarché, les fournisseurs, les créancier…).

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II – Classification des entreprises :
Les typologies permettent de mieux analyser les entreprises et de mieux comprendre le fonctionnement de l’économie. Il existe
une grande variété d’entreprises qu’il est usuel de classer selon divers critères juridiques et économiques.

1 – Classification selon des critères juridiques :


Les formes juridiques que peuvent prendre les entreprises sont très diverses. Néanmoins, la loi distingue entre deux grands
groupes selon la nature des relations étables entre les associés : les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.

A – Les sociétés de personnes :


La principale caractéristique de ce type de sociétés est la responsabilité illimités des associés vis-à-vis des tiers : en cas de
liquidation de la société, même les biens personnels des associés peuvent être saisies afin d’honorer les engagements de la société
face à ses créanciers. Cette forme regroupe :

 La société en commandite simple.


 La société en nom collectif.
 La société en participation.

B – Les sociétés de capitaux :


La société de capitaux se focalise principalement sur les apports de chaque associé et non sur la personne elle-même de l’associé :

 La société anonyme.
 La société anonyme simplifiée.
 La société en commandite par les actions.
 La société à responsabilité limitée.

C – Les formes particulière :


 L’entreprise individuelle.
 Le groupement d’intérêt économique.

2 – Classification selon la composition du capital :


Ici, la distinction est faite selon la qualité des entités entrant dans le capital d’une entreprise :

 Entreprise privée : Le capital de cette entreprise est détenu par des actionnaires privés (personnes physiques ou morales).
 Entreprise publique : Le capital et le pouvoir de la décision sont dans la main de l’Etat et des organismes (l’OCP, l’ONCF…).
 Entreprise semi-publique : Ce sont des entreprises dont le capital est détenu à la fois par l’Etat et par des particuliers.

3 – Classification selon des critères économiques :


Les entreprises dont classées selon le secteur d’activité dans lequel ils opèrent :

 Secteur primaire : regroupant les activités agricoles, l’extraction des matières premières, la pêche, la sylviculture…
 Secteur secondaire : intégrant les activités de transformations industrielles (automobile, agro-alimentaire, électronique…).
 Secteur tertiaire : formant l’ensemble des autres activités principalement les services (commerce, banque, assurance…).

4 – Classification selon la taille :


La taille de l’entreprise peut se mesurer de différentes façons : par l’effectif employé, par le chiffre d’affaires annuel, par la valeur
ajoutée, par les bénéfices réalisés…

 Très petite entreprise : 1 à 10 personnes.


 Petite entreprise : 10 à 50 salariés.
 Moyenne entreprise : 50 à 500 salariés.
 Grande entreprise : au-delà de 500 salariés.

Les très petites entreprises (TPE) ont un chiffre d'affaires de moins de 3 millions de DH et un effectif inférieur à 10 employés. Les
grandes entreprises (GE) ont un chiffre d'affaires supérieur à 75 millions de DH ou des effectifs dépassant 200 personnes.

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III - les finalités de l’entreprise :
Quelle que soit sa taille, l’entreprise a pour finalité la recherche du profit. Dans les petites entreprises, le résultat doit être suffisant
pour vivre ou survivre. Pour les grandes entreprises, le résultat doit être suffisant pour les actionnaires (distribution de dividendes).

1 – Définition :
Comme toutes les organisations, les entreprises ont pour volonté de survivre. Cet objectif final, ou finalité, détermine une priorité
pour chaque entreprise : réaliser du profit. Bien que cet objectif ne soit pas le seul de l’entreprise, il est néanmoins prioritaire car
si l’entreprise ne réalise pas de bénéfices, elle disparaîtra.

La notion de finalité fait référence au but principal de l’entreprise, à la mission qu’elle se propose. Ce but est général et
impersonnel (exemple : développement et croissance). La finalité est ainsi difficilement quantifiable.

2 – Les différentes finalités de l’entreprise :


A – Les finalités économiques et financières :
La maximisation du profit est sûrement la finalité la plus probante de l’entreprise, mais peut pas être la seule de l’entreprise. La
création de richesses pour les parties prenantes de l’entreprise est également une nécessité de long terme :

 Les clients attendent une valeur du produit (bien ou service) vendu par l’entreprise.
 Les salariés travaillent pour une rémunération.
 Les actionnaires sont intéressés aux résultats grâce aux dividendes.
 Les fournisseurs réalisent un chiffre d’affaires en vendant les matières premières.
 L’État perçoit des impôts et taxes.

Finalités Internes Externes


• Développement d’une bonne rentabilité • Répondre aux besoins des consommateurs.
Economiques
• Survie
Sociales • Participations des salariés aux décisions • Sécurité et informations sur le produit.

B – Les finalités sociales et sociétales de l’entreprise :


Outre la finalité économique et financière évidente, l’entreprise peut avoir en parallèle d’autres finalités :

 Finalités Sociales : Création de l’emploi, réduction de taux de chômage.


 Finalités Sociétales : citoyenneté de l’entreprise, la transparence, l’Independence.

Exemple La RSE
Outre les finalités économiques et financières, l’entreprise est aujourd’hui citoyenne. Les premières considérations de présence
d’homme dans l’entreprise datent du milieu du XXème siècle.
Les grandes avancées datent des années 1980 en réponse à l’exacerbation de la concurrence. Le début du XXème siècle associé
aux problèmes environnementaux ajoute la finalité sociétale.
L’entreprise est alors citoyenne. D’après la définition européenne de la RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise), elle est
l’intégration volontariste des dimensions sociales et environnementales et de la même manière, les entreprises interagissent
avec leurs parties prenantes internes et externes. Ainsi la RSE prend en compte le développement durable.

3 – Les objectifs de l’entreprise :


Un objectif est un idéal abstrait qu’il faut concrétiser dans des objectifs quantitatifs concrets et accessibles (Exemple : lancement
d’un nouveau produit dans 6 mois, rentabilité de 10% des capitaux investis, contrôler 20% du marché dans 3 ans).

On distingue :

 Les objectifs à long terme (stratégiques) : ce sont les grandes orientations de l’entreprise fixés par la direction générale.
(Exemple : S’implanter dans de nouveaux marchés).
 Les objectifs à moyens termes (tactiques) : Sont fixés par l’encadrement (les directions fonctionnelles). (Exemple : mise en
place d’une démarche qualité selon la norme ISO 9001).
 Les objectifs à court terme (opérationnels) : permettent l’application des objectifs stratégiques et tactiques. Ils relèvent
généralement des directions opérationnelles. (Exemple : Embaucher un agent de sécurité supplémentaire).
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4 – La performance :
La performance est la mesure des résultats obtenus par un groupe ou un individu. L’analyse de la performance va se décliner en
deux grandes notions : l’efficacité et l’efficience.

 L’efficacité est le degré de réalisation des objectifs : On considère qu'une activité est efficace si les résultats obtenus sont
identiques aux objectifs définis.
 L’efficience est le rapport entre les ressources employées et les résultats atteints. L’efficience se mesure avec un ratio :
résultats obtenus / ressources utilisées. Ce calcul permet de s'assurer que l'entreprise utilise de manière optimale ses
ressources.

5 – Les logiques de gestion :


La logique entrepreneuriale et la logique managériale sont deux approches différentes de la gestion d’une entreprise. La logique
entrepreneuriale est axée sur la création de nouvelles ressources et la prise de risques pour innover, tandis que la logique
managériale est axée sur l’optimisation des ressources existantes pour atteindre les objectifs de l’entreprise.

La logique entrepreneuriale implique une capacité à anticiper, à se projeter et à innover. Elle suppose également la mise en œuvre
d’un projet entrepreneurial cohérent articulant contraintes, compétences et ressources. La logique entrepreneuriale fondée sur
la prise de risques se distingue ainsi de la logique managériale qui consiste, pour le manager, à optimiser les ressources qui lui ont
été confiées. Ces deux logiques peuvent cependant coexister au sein d’une même entreprise.

La logique entrepreneuriale est plus adaptée aux entreprises en phase de création ou de développement, tandis que la logique
managériale est plus adaptée aux entreprises établies cherchant à optimiser leur fonctionnement.

IV – L’environnement de l’entreprise :
L’entreprise évolue dans un environnent où elle puise ses ressources, cherche des opportunités de profit et déploie son activité
productive et commerciale. Mais l’environnement est aussi une source de menaces pour l’entreprise.

L’environnement de l’entreprise peut être analysé sur 3 niveaux : Micro, Marco et méso.

1 – Le macro-environnement :
On peut aborder le macro-environnement en analysant 6 sous-environnements qui le composent, et qu’on regroupe sous
l’acronyme PESTEL :

 L’environnement Politique : Les facteurs politiques montrent à quel point le gouvernement influence l’économie dans
l’analyse PESTEL. Le gouvernement peut avoir une influence majeure sur la santé, l’éducation et l’infrastructure d’un pays
(stabilité du climat politique, législation, intervention étatique dans l’économie…).
 L'environnement Economique : L’entreprise se trouve confronté à plusieurs phénomènes qui affectent sa croissance à
savoir : L’accroissement de la concurrence et du coût de l’investissement, le taux de l’inflation, les fluctuations de la
demande et la multiplication des crises financières et économiques…
 L'environnement Socio-culturel : C’est l’ensemble des facteurs culturels et sociales qui modifient le comportement de
l’entreprise on peut trouver : la culture et le goût de la consommation, les caractéristiques de la main-d’œuvre : niveau de
vie, aspirations (niveau d'instruction et de formation, taux de syndicalisation, adhésion aux objectifs de l'entreprise. etc.)
 L'environnement Technologique : L’impact des mutations technologiques sur le renouvellement des pratiques des
entreprises est considérable. L’accélération des nouveautés et changement technologiques entraînera une obsolescence
plus rapide des procédures et des qualifications. Ces changements rapides affectent le contenu de travail et les
compétences requises. Exemple : dans les supports de stockage des données : on est passé de la disquette au CD, du CD à la
clé USB de plusieurs Gigaoctet…
 Environnement Ecologique : La protection de l’environnement se trouve à l’heure actuelle au centre de l’activité de
l’entreprise. D’une part l’entreprise doit respecter les contraintes liées à la lutte contre la pollution et d’autre part l’intérêt
porté à l’environnement peut présenter également une opportunité pour l’entreprise dans la mesure ou l’utilisations, par
exemple, des technologies propres contribuent à améliorer l’image de l’entreprise tout en lui permettant de profiter des
techniques plus économes.

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 Environnement Légal : Le cadre légal et réglementaire influence le fonctionnement des entreprises : réglementation sur
l'ouverture des certains types d’activités, protection des consommateurs, législation du travail, existence de monopoles,
fiscalité, diplôme obligatoire, agrément, montant du capital social minimum…).

Exemple
En 2009, Carrefour conclut un accord de franchise avec Label'Vie, une enseigne de grande distribution marocaine de 19
supermarchés, créée en 1985. Le 1er hypermarché sous enseigne Carrefour, ouvre ses portes en février à Rabat-Salé.
Fort de sa grande expérience dans la grande distribution dans le monde, Carrefour a voulu s’installer dans un pays
politiquement stable avec des perspectives de développement et de croissance bien clair. Carrefour a aussi pris en
considération la spécificité du consommateur marocain, comme sa préférence pour le paiement en espèce au lieu du paiement
électronique, et aussi ses exigences confessionnelles, ce qui a amené l’entreprise a plus ou moins bannir de ses rayons un
certain nombre de produit (charcuterie non halal, boissons spiritueux…). Il a fallu également prendre en considération la
législation marocaine en matière d droit de travail, ou le SMIC marocain est a peu près 3 fois inférieure que celui français.
L’entreprise a toujours été dans la pointe de technologie de la grande distribution afin de garantir a ses clients une expérience
de shopping agréable : approvisionnement automatique auprès des fournisseurs, normes de sécurité dernière génération…

2 – Le micro-environnement :
Le micro environnement d’une organisation est constitué de l’ensemble des acteurs en interaction directe avec l’organisation.
C’est l’environnement proche de l’organisation avec qui l’organisation a des relations constantes et directes.

Les composantes du micro-environnement d’une entreprise sont :

 Les clients : La clientèle est l’élément principal de l’environnement de l’entreprise, sans clientèle il n’y a pas de marché.
Cette clientèle exprime des attentes et besoins que l’entreprise se doit d’identifier en faisant une segmentation de son
marché. L’entreprise doit ensuite cibler efficacement les consommateurs, grâce à des différenciations produites ou à une
politique de prix agressive.
 Les fournisseurs : Le pouvoir de négociation des fournisseurs impacte directement l’activité de l’entreprise. Un fournisseur
qui est dans une situation de quasi-monopole pourra imposer les prix qu’il souhaite à ses entreprises clientes et ainsi agir
sur les marges que l’entreprise peut envisager. À l’inverse, une pluralité de fournisseurs les amène à pratiquer des prix
compétitifs et donc avantageux pour le développement de l’entreprise.
 Les concurrents : Les nouveaux arrivants et les concurrents déjà implantés sur le marché représentent tous autant de
menaces pour l’entreprise. Le nombre de concurrents et leur taille influent directement sur les décisions que l’entreprise
doit prendre. Il n’est par exemple pas possible de concurrencer frontalement une grande firme pouvant profiter d’économie
d’échelle importante et d’innovations permanentes. Mettre en place une stratégie océan bleue peut parfois s’avérer être la
meilleure solution pour atténuer les menaces de la concurrence.
 Les intermédiaires et partenaires professionnels : Certains intermédiaires sont parfois nécessaires pour l’activité de
l’entreprise : réseau de communication, distributeurs… Leurs actions peuvent avoir des répercussions directes, positives ou
néfastes, sur l’activité de l’entreprise. Il en va de même pour les partenaires financiers, notamment les banques, dont les
décisions influent sur les évolutions de l’entreprise.

3 – Le méso-environnement :
Méso signifie intermédiaire, c’est donc l’environnement qui se trouve entre le niveau macro et le niveau micro. Le méso-
environnement est une notion issue de l’économie industrielle permettant de mieux comprendre comment l’unité économique
qu’est l’entreprise s’intègre dans l’économie en général, en tenant compte de l’existence de relations techniques, économiques
ou organisationnelles privilégiées entre différents groupes d’acteurs.

Les principales unités d’analyse pour comprendre le méso environnement sont d’une part, les secteurs, les branches et les filières
et d’autre part, les groupes et de l’environnement local.

Exemple
Jaouda, la marque phare du groupe COPAG, peut être considérée comme appartenant au secteur d’activité des yaourts si son
activité principale correspond à la production de yaourts. Cependant, elle peut aussi produire du lait et des crèmes par exemple.
Dans ce cas, elle possède trois unités de production distinctes, chacune appartenant à une branche d’activité différentes : les
yaourts, le lait et les crèmes.

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Exercice 1 :
L’entreprise ne se résume pas aux fonctions qui règlent son activité, elle est aussi le lieu de conflits, d’oppositions dans un ensemble de rapports
sociaux : c’est en elle que se forment les grandes catégories de revenus, que s’effectue la division de travail… en même temps que se créent les
biens et les services.

L’entreprise est un système, c’est-à-dire une réalité complexe, en échange constant avec l’extérieur et dotée d’une multitude de processus de
décision, de recherche et de transmission des informations. Elle est inséparable du système économique et social dans lequel elles s’insèrent.

1 – Repérer les échanges que l’entreprises réalise avec son environnement.

2 – Donnez des exemples de relations entre l’entreprise et les différents marchés avec lesquels elle est en contact.

3 – Une entreprise peut-elle vivre en autarcie ? Pourquoi ?

Exercice 2 :
Les banques offrent à leur clientèle une très grande variété de service : elles gèrent les comptes de dépôts, passent les ordres de bourses,
proposent des comptes ou des plans d’épargne, elles changent les devises, elles proposent des primes d’assurance, font des crédits aux
particuliers et aux entreprises, disposent de coffre-fort… l’activité de la banque correspond à de nombreux besoins des particuliers et des
entreprises. Cette acticité exige beaucoup de main d’œuvre et de bureautique. A titre de comparaison, les banques emploient à peu près autant
de personnes de l’industrie automobile.

1 – Quels sont les principaux services rendus par les banques ?

2 – Comment es banques sont-elles rémunérées pour leur activité ?

Exercice 3 :
Omar Alami est un jeune entrepreneur de la ville de Fès. Il envisage de créer une boulangerie industrielle. Pour cela, il étudie avec attention le
cycle de fabrication du pain :

 Le pétrissage d’un mélange soigneusement dosé de farine, d’eau, de sel et de levure.


 Le repos et de début de la fermentation de la pâte.
 La division et le façonnage de la pâte en baguettes et en pains.
 La cuisson.

A chaque étape, des machines et du matériel sont utilisés : silos, pétrins, fours, diviseurs, balances, chariots…

1 – Présenter le cycle de fabrication de pain en insistant sur les facteurs de production utilisés à chaque stade.

2 – Quelles sont les étapes de ce cycle qui peuvent être mécanisées dans une boulangerie industrielle ?

3 – Selon vous, quel est l’impact économique de la mécanisation et la robotisation de la production sur la main d’œuvre ?

Exercice 4 :
Pour produire 200.000 DH de lait, un agriculteur a acheté une trayeuse électrique à 45.000 DH, aliments pour le bétail à 30.000 DH, carburant à
4.000 DH, entretien du matériel à 10.000 DH, soins vétérinaires à 22.000 DH.

Une entreprise agro-alimentaire fabriquant des yaourts a acheté la totalité de la production de l’agriculteur. La transformation du lait en yaourt
nécessite l’achat de pots et d’emballages pour 30.000 DH, des arômes pour 10.000 DH et d’énergie pour 50.000 DH. La production des yaourts
est de 900.000 DH.

1 – Définir la valeur ajoutée.

2 – Enumérer les agents bénéficiant de la création de valeur ajoutée en précisant la rémunération de chacun.

3 – Calculer, pour l’agriculteur et pour l’entreprise, la consommation intermédiaire et la valeur ajoutée.

Exercice 5 :
L'entreprise Biotech SA développe des traitements contre les allergies. Cette entreprise, créée il y a 5 ans, a déjà réussi le lancement d’un
médicament sur le marché, très efficace pour diminuer les effets du « rhume des foins ». Ses besoins en fonds propres sont importants et les
dirigeants de Biotech SA songent même à l'introduction en bourse de la société. Elle dispose en effet d’une équipe de recherche importante.
Son marché est colossal. Son dirigeant s’est vu remettre un diagnostic stratégique qu’il doit maintenant exploiter.

Déterminer les forces, les faiblesses, les opportunités ou les menaces à partir des affirmations suivantes :
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1. La firme Genitech finance des cherches pour trouver un traitement génétique aux allergies.

2. Biotech SA a breveté la formule de son médicament vedette.

3. Le médicament de Biotech SA pourrait être autorisé aux Etats-Unis.

4, La loi pourrait limiter le prix des médicaments.

5. La bourse chute depuis plusieurs mois.

6. L'un des chercheurs de l’entreprise a obtenu une récompense internationale pour ses travaux sur les allergies.

7. L'un des concurrents de l'entreprise abandonne le marché.

9. Une étude démontre que la sensibilité allergique s’accroit dans la population des pays industrialisés.

Cas 1 : CTM
La compagnie de transport marocaine (CTM) qui a été privatisée en 1993, ne cesse de connaitre des développements importants touchant à
tous les niveaux tant fonctionnels qu'organisationnels. En effet, cette société est considérée comme le leader d’un marché où la concurrence
est de plus en plus dure avec la cyclicité de la demande.

La CTM dispose d’une activité en deux pôles : le transport des voyageurs (interurbain, international et touristique) et le transport des
marchandises (messagerie) dans lesquels elle se distingue par des atouts concurrentiels, mais souffre aussi de faiblesses qui sont toutefois
surmontables, notamment ses prix élevés et fixes. L’ambitieuse stratégie de développement qu'avait réalisée la CTM pendant les dernières
années commence à porter ses fruits en termes de parts de marché et de rentabilité. Le résultat net pour la CTM est passé de 16 millions de DH
à 29 millions de DH, soit une progression de 83%, alors que le chiffre d’affaires n’a connu qu'une amélioration de 8 4% et le résultat d'exploitation
a accusé une baisse de 51%. Ce qui signifie que la restructuration de l’entreprise se verra récompenser encore plus dans les années qui viennent.
Les prévisions sont de presque 31 millions de DH, comme résultat net pour l’an 2000 et 30 millions pour 2001 avec une amélioration du chiffre
d’affaires tournant autour de 7%. Ces résultats subissent le poids de l'effort d'investissement à court terme, initié par la CTM dans le cadre de la
modernisation qui devra être finalisé en 2001.

Les estimations de croissance pour 2000 et 2001, selon Wafa Bourse, sont de 5% pour le transport interurbain, de 18% pour le pôle de messagerie
et de 5% pour le transport international. Pour les investissements, 37% ont été réalisés en 1999 par autofinancement, alors que le reste a été
financé par crédit à moyen terme, et par leasing, avec les mêmes plans d'investissement pour l’année 2000. La capacité d'endettement de la
CTM a été largement entamée en 1999, chose qui a négativement influé sur le résultat financier.

1 - Procédez à l’analyse SWOT de l'entreprise CTM.

Cas 2 : SEB
« Inventer plutôt que délocaliser !». Avec sa cascade nouveautés, le n° 1 mondial du petit électroménager à tout misé sur la créativité. Les secrets
du gagnant du premier prix de l’innovation :

Fers à repasser, grille-pain, robots ménagers : ce terrain-là, les poids lourds de l’industrie américaine l'ont abandonné depuis belle lurette. Les
rayons d’électroménager des hypermarchés Wal-Mart, outre-Atlantique, regorgent d’ustensiles à bas prix carrossés comme dans les années 50,
tous sortis des usines chinoises qui contrôlent désormais leur fabrication et leur commercialisation.

Laminés par une guerre des prix sans merci les fabricants américains ont creusé leur propre tombe en optant pour une stratégie sans création
de valeur, qui a sacrifié d'emblée la qualité technique et esthétique sur l'autel du bas prix, sous prétexte que le consommateur avait une unique
exigence : payer le moins cher possible. « Faux ! répond Thierry de La Tour, le PDG de Seb. Dans la grande distribution américaine, on trouve
effectivement des fers à repasser à 7,99 dollars, fabriqués en Asie. Maïs il y a aussi nos fers de marque Rowenta, dont le prix s’échelonne de 50
à 120 dollars. Ils se vendent très bien, et pas uniquement dans les milieux aisés. » Résultat : aux Etats-Unis, le groupe français s'offre la première
place en valeur du marché du repassage, et la troisième en volume. Le secret de la réussite de Seb ? D'abord et avant tout, sa capacité à créer
sans cesse de nouveaux produits. C’est aujourd'hui une évidence : l’innovation est la seule réponse valable à la concurrence des pays à main
d'œuvre bon marché et à la tentation de délocaliser, quel que soit le secteur d'activité. Voilà pourquoi à travers le prix Best Innovator, inédit
jusque-là en France, le cabinet de conseil AT Keammey et L’Expansion ont décidé de distinguer, avec l’aide d’un jury d’experts, les entreprises
françaises les plus tournées vers la nouveauté. Les Décathlon, Fleury Michon, Danone, Rémy Cointreau, Schlimberger, Faurecia ou Legrand, qui
ont su mettre en place des stratégies, des organisations, des méthodes de management ou des moyens importants pour innover plus et mieux.
Pour leur plus grand profit, mais aussi celui de leurs salariés.

1 - Procédez à l’analyse SWOT de l'entreprise SEB.

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