Les euglènes de la lagune Grand-Lahou, (Côte d'Ivoire).

Item Type Journal Contribution

Authors Komoé, K.; Kouassi, A.M.; Adingra, A.A.

Citation Fiches Techniques et Documents de Vulgarisation, p. 6-9

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Link to Item http://hdl.handle.net/1834/5745

F. Tech. & Doc. Vulg.: : (2008) : 6-9

LES EUGLENES DE LA LAGUNE GRAND-LAHOU",

(COTE D'IVOIRE)

KOMOE, K. KOUASSI, A.M., ADINGRA, A.A.

Centre de Recherches Océanologiques

29, rue des Pêcheurs, BP V 18 Abidjan 01, Côte d'Ivoire

1. Introduction et d'une bouteille Niskin. Les différentes prises

Considérées comme éléments hydrobiolo-
giques d'importance capitale dans un biotope
aquatique, les algues sont à la base du cycle
biologique existant dans l'eau. Elles constituent
le point de départ de la chaîne alimentaire qui
aboutit aux peuplements piscicoles exploités par
l'Homme (ILTIS, 1980). Une bonne
connaissance du plancton végétal existant
permet une appréciation de la fertilité de cet
écosystème, son degré de productivité et sa
qualité biologique. De ce point de vue, l'on
perçoit tout l'intérêt que représente l'étude de la
flore algale dans la compréhension
fonctionnement de cet écosystème.
-!.Les algues des milieux saumâtres et
marihs ont pendant longtemps intéressé
l'Institut de recherche pour le développement
(IRD, ex-ORSTOM) et le Centre de Recherches
Océanologiques (CRO) qui y ont effectué de
nombreuses recherches . CARPENTIER
(1982), cotrrs & ILTIS (1985), MAURER
(1978). ~ plancton s'est faite sur la base de clés de
Cependant, tous ces travaux, en majorité,
concernent la lagune Ébrié et dans une moindre
mesure la lagune Aby. Il n'existe pas de données
systématiques sur le phytoplancton de la lagune
de Grand-Lahou.
Pour combler l'absence d'études sur le
phytoplancton de cette lagune, le choix,
d'emblée, a été de donner une priorité à sa
connaissance taxinomique, indispensable
notre avis et nécessaire aux études écologiques.
Cette étude n'a concerné que quelques espèces
d'Euglenaceae rencontrées dans cette lagune.
d'eau, conservées dans des piluliers de 40 ml,
ont été fixées sur place à l'aide de formol du
commerce (dont l'acidité a été neutralisée au
borate de soude) à la concentration finale de 5 %.
2.2. Observations et identifications des
espèces phytoplanctoniques
Dès le retour au laboratoire, après
sédimentation des échantillons, les organismes
phytoplanctoniques ont été prélevés à l'aide
d'une pipette et examinés au microscope
photonique équipé d'un appareil photo
du
numérique. Il faut noter que le microscope est
muni d'une chambre claire et d'un micromètre
oculaire pour les mensurations. Les traits
d'échelle des figures 1-13 représentent 20 ut».
2.3. Description des algues
L'identification des espèces du phyto-
détermination et de divers documents : DA
(1992), KRAMMER & LANGE-BERTALOT
(1988) et OUATTARA (2000). Pour chaque
taxon, une description est fournie accompagnée
d'une illustration. Les espèces précédées d'un
astérisque (*) sont signalées pour la première
fois dans la flore algale ivoirienne.
à
Famille des Euglenaceae Stein
Genre Euglena Ehrenberg

2. Méthodologie Euglena acus Ehrenberg (Fig.l)

2.1. Récolte des échantillons
Les échantillons ont été récoltés à l'aide
d'un filet à plancton de 20]lm de vide de maille
Les cellules droites, fusiformes, ont l'apex
un peu large et l'antapex terminé en une pointe
fine. Elles présentent de nombreux plastes
discoïdes et des bâtonnets de paramylon.
Dimensions: 64-80 x 9-12 utr:

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Euglena proxima (Dang.) Lemmermann (Fig. 2) Phacus longicauda var. insecta Koczw (Fig. 8)
Les cellules de 41-56 x 23-25 pm sont en Les cellules elliptiques, à section ovale,
forme de massue et présentent un pôle apical mesurent 105-110 x 40-42 pm, avec une
atténué et un pôle postérieur pointu. constriction dans la région médiane. Elles sont
prolongées en une queue longue de 42 pm à la
Euglena spirogyra var. spirogyra Ehrenberg partie postérieure. Elles renferment un disque de
(Fig.3) paramylon.
Les cellules, allongées, fusiformes,
mesurent 145-172 x 23-27 ut», L'apex est Genre Strombomonas Deflandre
légèrement atténué et l' antapex forme une *Strombomonas fluviatilis (Lemmermann)
queue très effilée. La cuticule de cette espèce Deflandre (Fig. 9)
est ornée de stries hélicoïdales et portent des Les logettes de 38-45 x 23-25 flm
perles. Elles renferment quatre anneaux de s'atténuent dans la partie antérieure en un col de
paramylon allongés. 8-9 fl m de diamètre et à l'arrière en un
appendice caudal de 7-8 flm de longueur.
Euglena spirogyra var.fusca Klebs (Fig.4)
Cette espèce diffère de l'espèce-type par *Strombomonas schauinslandii
sa forme courbée, avec une cuticule ornée de (Lemmermann) Deflandre (Fig. 10)
stries hélicoïdales, renfermant six anneaux de Les logettes de 23-26 x 18-21 flm
p<l!amylon. Dimensions: 95-110 x 18-23 ut«. s'atténuent dans la partie antérieure en un col de
5-6 flm de diamètre et à l'arrière par un
*Euglena tripteris (Dujardin) Klebs (Fig.5) appendice caudal de 4-5 utt: de longueur. La
Les cellules allongées, de 120-180 x 15- paroi est granuleuse.
25,1 utt», ont une forme tortueuse. L'une de ses
extrémités est en forme de massue et l'autre Genre Trachelomonas Ehrenberg
terminée par une pointe hyaline fine. C'est une Trachelomonas oblonga Lemmermann
espèce d'eau douce, cosmopolite, récoltée à la (Fig.11)
station 4. La logette est elliptique et présente une
paroi lisse. Dimensions: 12 x 8 ut«.
Genre Phacus Dujardin C'est une espèce d'eau douce,
*Phacus ephipion Pochm. (Fig.6) cosmopolite, récoltée à la station 2.
Les cellules sont solitaires et mesurent 81-
82,3 flm de longueur et 39,5-42 flm de largeur. Trachelomonas superba Swirenko emmd.
Le contour de la cellule est ondulé et elle Deflandre (Fig.12)
possède une longue queue à la partie Les cellules globuleuses, sont longues de
postérieure. 28-36 ftm et larges de 19,4-21 flm sans les
épines. Sa paroi est recouverte d'épines
Phacus longicauda (Ehrenberg) Dujardin var. robustes. C'est une espèce d'eau douce,
longicauda (Fig.7) cosmopolite recoltée à la station 5.
Les cellules elliptiques, à section ovale,
mesurent 106-124 x 56-67 u tt», avec une queue
longue de 26 utt: à la partie postérieure. Elles
renferment deux disques de paramylon.

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 5

-
 •..

3. Discussion ct conclusion 3. COUTÉ A. & ILTIS A., 1985. Étude

au microscope électronique à balayage
Sur 13 taxa pris en compte dans cette de quelques Algues (Dinophycées et
étude.4 sont répertoriés pour la première fois et Diatomophycées) de la lagune Ébrié
sont donc nouveaux pour la Côte d'Ivoire. Il (Côte d·lvoire).- Nova Hedwigia 41 :
s'agit de Euglena tiszae Sabados, Euglena 69-79.
tripteris (Dujardin) Klebs, Phacus ephipion
4. Da K.P., 1992. Contribution à la
Pochm. et Strombomonas schauinslandii
connaissance du phytoplancton de la
(Lemmermann) Deflandre Tous les taxa
mare et du complexe piscicole du
inventoriés sont d'origine dulçaquicole et la
Banco (Côte d'Ivoire). Thèse de
plupart ont été décrits par DA (1992) et
Doctorat de 3 èmc cycle, FA.S.T.,
OUATTARA (2000). Leur présence dans ce
Université Nationale de Côte d'Ivoire,
milieu saumâtre s'explique par le drainage des
Abidjan, 384 p.
eaux du fleuve Bandama et de la rivière côtière
Boubo dans la lagune sur sa façade orientale. 5. MAURER D., 1978. Phytoplancton et
pollution: la lagune Ébrié (Abidjan), le
4. Références Bibliographiques secteur de Cortiou (Marseille). Thèse
de Doctorat de 3e cycle
1. ILTIS A., 1980. Les algues. -ln : d'Océanographie biologique, 121 p.
-c r
DURAND J. R. & LÉV QUE C. (Eds) : 6. OUATTARA A., 2000. Premières
'} Flore et Faune aquatiques de données systématiques et écologiques
l'Afrique Sahélo-soudanienne Tome l, du phytoplancton du lac d'Ayamé
Éd. ORSTOM - Collection Initiation (Côte d'Ivoire). Thèse de Doctorat,
Documents techniques n° 44, Paris, Faculteit Wetenschappen, Instituut
p p. 9-61. voor Plantkunde, Katholieke
2. CARPENTIER B., 1982. Premières Universiteit Leuven, Belgique, 207 p.,
19 pl.
données sur la flore diatomique de la
lagune Ébrié (Côte d'Ivoire). DEA
d'Algologie, Univ. Paris VI, 15 p., 10 pl.

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