Gaëlle Margain

Etude de documents selon deux points de vue :

LaMartine et George Sand

La révolution de février 1848 semble autoriser l’épanouissement d’idées moins restrictives.La

perspective d’une république «démocratique et sociale» est mise en avant après l’abdication de Louis-
Philippe le 24 février 1848 et aboutit à la proclamation de la IIème République.L’espoir est
immense,un climat est mis en place c’est : ”L’esprit de 1848” avec la plantation d’arbres de la liberté,la
fraternité qui vient s’ajouter à à la liberté et à l’égalité.Tout va très vite,s’ajoute aussi l’institution du
suffrage universel masculin.Le droit au travail est instauré de même que les ateliers nationaux sont
créés,l’abolition de la peine de mort est supprimé. Dix jours plus tard, la liberté de la presse et le droit
de réunion sont rétablis et l’abolition de l’esclavage est proclamé.
On va voir par la suite que cet espoir ne va pas durer très longtemps,on parlera alors de désillusion
pour cela nous allons étudier deux documents,deux textes didactiques. Le premier document est
intitulé “Histoire de la Révolution de 1848”,tiré d’un livre d’Alphonse Lamartine et écrit en
1860.Alphonse de lamartine est un poète,romancier français né en 1790,mort en 1869 ainsi qu’une
personnalité politique qui joue un rôle majeur dans la révolution de 1830 et proclame la Seconde
République.Le second document est écrit par George Sand le 10 juin 1848 et nommé “Lettre à
Hortense Allart de Méritens”.George Sand est une femme de lettre française né en 1804 et morte en
1876.Elle joue un rôle politique important pendant la Seconde République.En 1830,elle devient
républicaine et s’intéresse aux questions sociales dans les années 1840.Elle est partisante d’une
démocratie et lutte pour les droits politiques des femmes.Ces documents reflètent des visions plutôt
différentes de la révolution de 1848 entre Alphonse de Lamartine et George Sand.En quoi la
révolution de 1848 a t-elle suscité un espoir pout le peuple? Pour cela,nous analyserons dans une
première partie l’espoir du peuple suscité par la révolution de 1848, nous étudierons le point de vue
positif d’Alphonse de Lamartine et celui de George Sand un point de vue plus négatif sur la
Révolution.

En effet,la révolution de 1848 a permis un raffermissement des liens entre le peuple et le

gouvernement.Ce raffermissement et “L’enthousiasme du peuple” a été permis “depuis que le
gouvernement avait arrêté le sang”,autrement dit quand le gouvernement a cessé de faire subir des
violences au peuple,”protégé les personnes”,”proclamé la République”,la proclamation de la
République met fin à la dictature,on a vraiment cette idée de renouveau,de liberté avec “repoussé les
symboles de la terreur et de l’anarchie”.La révolution a permis non seulement un raffermissement des
liens entre le peuple et le gouvernement mais aussi un renforcement des liens entre le peuple : “tout
cela avait inspiré une véritable déférence pour eux à toute la population”.

D’une part,on a un point de vue de la part d’Alphonse de Lamartine qui reste plutôt positif.On a cette
idée de paix,harmonie qui résulte : “La concordance était rentrée dans le coeur des
citoyens”.Alphonse de Lamartine cite : “La révolution ressemblait à une fête plutôt qu’à une
catastrophe”,il fait une sorte de comparaison de la révolution pour montrer que contrairement à toutes
les autres révolutions, celle-ci est réalisée dans des tons assez gais.De plus,il nous confirme bien que
le peuple a déjà oublié tous les évènements tragiques qui ont eu lieu puisque “la joie jaillissait des
physionomies”.Il nous évoque également des scènes dramatiques de l’hôtel de ville : “avaient répandu
et exagéré les récits” qui a rendu le peuple encore plus puissant,un peuple capable de “les affronter et
les vaincre”.Donc,on remarque qu"Alphonse de Lamartine a vraiment une vision positive et ambitieuse
de la révolution de 1848 qui a vraiment forgé le peuple : “ quelques hommes luttaient sans fléchir
contre des masses armées” mais aussi le gouvernement : “donné une immense autorité”,”avait
consolidé sa popularité”,”un pouvoir”.

D'une autre part,on a un point de vue la part de George Sand qui est beaucoup plus
négatif,pessimiste.Notamment,parce que George Sand est en lutte permanente pour l'égalité des
droits des femmes : “Moi je n’ai qu’une passion,l’idée d’égalité”,et certe la révolution de 1848 a permis
un suffrage universel mais en l'occurrence il est que masculin et les droits politiques des femmes sont
inexistants car elles vivent encore sous la tutelle de leurs maris.Dans sa lettre,elle dit que cette notion
“d’égalité”, l’aide à “épanouir son âme” et surpasser ses “immenses douleurs” mais elle sait
pertinemment qu’il s’agit seulement d’un rêve et qu’il ne se réalisera jamais car l’idée de liberté et
d’égalité entre l’homme et la femme n’a pas évolué et que surtout les hommes ne veulent pas
l’accepter.Elle est persuadée que cette notion d’égalité ne s’améliorera pas avec le temps car le
peuple a trop de modestie,est trop fermé dans sa manière de penser et c’est pourquoi elle veut
changer complètement de gouvernement dans l’espoir de faire changer les choses.Elle ajoute “ ce qui
me reste à vivre n’est point de couleur rose” cela souligne bien que malgré sa lutte permanente pour
faire changer les choses,la révolution de 1848 ne lui permettra pas d’obtenir l’égalité entre les
hommes et les femmes mais elle continuera quand même de se battre jusqu’à sa mort : “ quand le
soleil palit,rien ne me charme,quand il se ranime,rien ne m’épouvante”.

Pour conclure,la Révolution de 1848 a permis quand même des avancées démocratiques comme
l’instauration du suffrage universel masculin,la liberté de presse,la restauration de la liberté de presse
et du droit réunion ainsi que l’abolition de l’esclave.Elle a permis notamment un renforcement des
liens entre le peuple et le gouvernement et même entre le peuple lui-même mais malgré ces quelques
avancées démocratiques,il y a toujours des inégalités particulièrement entre les hommes et les
femmes.Même si,le peuple a réussi à se forger physiquement grâce à la révolution,il reste assez
modeste,fermé mentalement.