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Les manifestations face à la brutalité policière.

Est-il nécessaire une


institution telle que l’ESMAD ?
Gerard Moreno Lizarazo

Les manifestations sont l’un de mécanismes les plus couramment utilisés par la
citoyenneté. Afin de montrer leurs mécontentements, les gens descendent dans la rue en
chantant leurs exigences. Dans un pays comme la Colombie, les manifestants sont aperçus
comme des criminels qui affectent la mobilité dans la ville, pendant que les medias exaltent
le travail de la police et camouflent ses actes de violence. Dans les années 90 la violence est
palpable et le conflit armé semble interminable, il y a des enlèvements, des attentats et des
massacres tout au long du territoire, les accords de paix ne progressent pas et Jaime Garzón
est assassiné. C’est en cette même année que l’ESMAD (Escuadrón Móvil Antidisturbios) a
été créé et ultérieurement inscrit à la Police Nationale, au début, à manière de solution
temporelle aux grèves qui ont eu lieu à cette époque-là, mais l’année suivante il s’est
institutionnalisé. Ces sont nombreux les regrettables cas où la police emploi une force
excessive afin de juguler des manifestations, actuellement, à l’aide des téléphones
portables, la brutalité policière est un sujet bien documenté. Cette petite leçon d’histoire ne
suffit pas à répondre la question du titre. Dans un premier temps il faut connaitre les
fonctions de cette institution et comment elle réussit à atteindre ses objectifs, dans un
deuxième temps, il est nécessaire de connaitre les droits et le rôle des manifestants.
L’ESMAD vielle à la sécurité de la population. Lorsqu’on visite la page internet de la
Police Nationale, on peut trouver les fonctions de cette équipe parmi lesquelles on lit :
Maintienne de l’ordre et déblocage des rues, expulsion de manifestants des espaces
publiques et privés, et protection des droits fondamentaux, pour n’en nommer que
quelques-unes. En plus, l’existence de l’ESMAD empêche d’autres institutions comme
l’armée de participer dans le control de ce type de situations. C’est grâce à cette équipe que
centaines de gens peuvent arriver à leur travail quand il y a une grève, aussi ils sont d’un
grand secours dans des évènements de proportion considérable (tels que des matchs de
foot), et ils sont nécessaire quand il faut faire en sorte du développement de la ville en
permettant que la mairie déboise les espaces verts. Mais, qu’est-ce qui se passe quand
L’autre côté de la médaille est la population civile ayant le droit constitutionnel (et parfois
l’obligation morale) de manifester. En fait, d’après la Constitution Politique de la
Colombie, dans l’article 37, toute personne a le droit de se réunir et de manifester
publiquement et pacifiquement. En plus, la manifestation est un moyen de pression légitime
utilisé par les populations la plus réprimées telles que les paysans, les indigènes, les
ouvriers et les étudiants en démontrant qu’il est un moyen effectif pour faire visibles des
besoins qui ne sont pas satisfaites par l’État. C’est ainsi que la grève d’étudiants de 2018 a
mis en évidence la précarité par rapport au budget consacré aux Universités et d’autres
institutions d’éducation publique.
En guise de conclusion, même si l’ESMAD est une institution qui donne une sensation de
sécurité à une partie de la population et d’une manière un petit peu contradictoire elle
empêche que des événements comme celui survenu le 16 mai 1984 dans l’Université
Nationale se reproduisent, c’est une institution qui est lié à la disparition et le meurtre des
étudiants, à des blessures physiques aux manifestants et à l’emploi d’armes meurtrières.
Peut-être, dans un pays qui se trouve dans le post-conflit, la réponse évidente c’est qu’il
faut démanteler l’ESMAD, mais il y aura toujours une force de control, soit l’armé soit une
autre, pour l’instant, la meilleur option est envisager une reforme aux méthodes de cette
institution en garantissant le droit à manifester sans répression et sans peur.

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