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Auteur de romans (Les Misérables), poète (les Contemplations) voire pamphlétaire (Napoléon le petit), Victor
Hugo traverse le XIXe siècle par sa stature imposante dans le paysage littéraire, romantique notamment, ainsi que
grâce à son engagement politique (Les Châtiments). Période troublée de bouleversements sociaux, de révolutions
successives et d’agitation politique, le XIXe siècle verra nombre de figures littéraires s’investir dans le destin de leur
patrie. Pensons par exemple à la proclamation de la Deuxième République par Lamartine le 24 février 1848, après la
révolution qui avait mis fin à la monarchie de Juillet de Louis-Philippe. Monarchiste en sa jeunesse, Victor Hugo
deviendra peu à peu Républicain, et prendra même parti pour l'amnistie des communards : « Mauvais éloge d'un
homme que de dire : son opinion politique n'a pas varié depuis quarante ans. […] c'est préférer l'huître à l'aigle. ».
Donnant un discours à l’Assemblée nationale le 9 juillet 1849, l’auteur défend une proposition sociale du catholique
Armand de Melun. Dans quelle mesure la rhétorique de l’auteur s’adresse-t-elle à la fois à l’intellect et aux
sentiments des hommes politiques ? Il s’agira tout d’abord d’évoquer l’orateur hors pair qu’est Victor Hugo, avant
d’expliciter son programme humaniste.
Ouvertures
« J’aime l’araignée »
(Histoire)
« Je ne suis plus vendéen de coeur, mais d'âme seulement. ». Il sera donc, tour à tour, soutien exalté de la
monarchie légitime, sous Louis XVIII et Charles X. Puis, la monarchie de Juillet trouvera grâce à ses yeux, jusqu'à lui
faire franchir le pas de la politique active. C'est comme pair de France, nommé par Louis-Philippe, qu'il découvre et
éprouve ses talents d'orateur. Les dés roulent et la République, née de la Révolution de 48, le voit s'engager plus
avant et briguer avec succès les suffrages des électeurs. D'abord partisan de Louis-Napoléon Bonaparte, il soutient sa
candidature à l'élection présidentielle, avant le coup d’Etat qui verra son exil.
Révolte ouvrière des « Journées de Juin » en 1848, contre la fermeture des ateliers nationaux, matée dans le sang
par Cavagnac et la République.
Mars 1849 : Proudhon condamné à trois ans d’emprisonnement pour ses écrits contre Louis-Napoléon Bonaparte.
Mai 1849, victoire du parti de l’Ordre (droite) aux élection de l’assemblée législative.
Melun : catholique social.
Juin 1849, journées révolutionnaires à Paris, menées par Ledru-Rollin (contre l’aide apportée par la France au Pape
Pie IX contre le républicain Guiseppe Mazzini), écrasées par l’armée. Paris en état de siège.