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Fantasio : magazine gai

Source gallica.bnf.fr / L'Argonnaute (La Contemporaine)


. Fantasio : magazine gai. 1917-11-01.

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LES PROPOS DE FANTASIO


UN ami, retour d'un voyage de vacances -il et, par conséquent, des alliés. Par-dessus le marché, on
ne les passe pas sur le front, ayant dépassé
l'âge de la mobilisation — m'écrit une lettre dont
le caractère est si extraordinairement intéressant !: :
ne peut pas causer avec un monsieur, à l'hôtel, sans
qu'un autre monsieur s'approche et vous dise «Vous
savez, celui-là, c'est un espion » Et ils le sont peut-
pour l'histoire des mœurs de notre temps que je être tous les deux. Ou aucun deux idiots, comme
n'hésite pas à en faire part aux lecteurs de Fantasio, toi et moi, tout simplement.
dont je sais que l'esprit, toujours instinctivement « Mais ce n'est pas de ces considérations géné-
dirigé vers les questions sérieuses, s'intéresse avec rales que je veux t'entretenir. Le sujet qui m'inté-
passion à tous les phénomènes qui touchent à la resse est plus étroit, au sens à la fois propre et figuré
sociologie. du terme, et beaucoup plus passionnant. Il était
« J'arrive de Suisse, me dit-il, où
j'étais allé passer passionnant surtout pour Ginette, qui n'en revenait
un mois avec Ginette. Du moins j'avais l'intention pas des surprises que, chaque soir, elle éprouvait.
de le passer. Mais je suis revenu au bout de quelques Car chaque soir, mon vieux, quand nous rentrions
jours. Ce n'est pas que la Suisse soit un vilain pays. dans la chambre qui nous avait été attribuée au
Les guides en disent généralement du bien et font sein, si j'ose m'exprimer ainsi, du grand Hôtel-
l'éloge du confortable de ses hôtels, ainsi que de Caravansérail où nous étions descendus, nous aper-'
ses paysages éclairés à l'électricité. C'est même un cevions, rangées devant nos portes, des bottines mira-
pays grand. par ses montagnes, comme disait culeuses, des bottines de femme invraisemblables de
Labiche, qui fut de l'Académie française, et n'aurait petitesse. Cendrillon, je t'assure, Cendrillon elle-

:
pas voulu, étant donné sa haute situation, abuser
de la crédulité publique. Il n'a pas menti il y a des
montagnes en Suisse, et elles sont très hautes. J'ai
même, dont la réputation, à cet égard, a été faite
par Perrault et une demi-douzaine de féeries ou
d'opéras-comiques, Cendrillon n'y serait pas entrée.
même fini par trouver qu'il y en avait trop. A vouloir les essayer, elle aurait raté son mariage.

:
Quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent on est dans ce
pays comme au fond d'un trou les montagnes vous
cachent la vue. C'est bon pour de jeunes et vaillants
!
Peut-être une Chinoise eut-elle pu tenter l'aventure.
Et encore Car tu sais qu'on a surfait le pied des
Chinoises. Le pied des Chinoises n'est qu'un sale
alpinistes qui aiment grimper. Mais pour d'honnêtes pied-bot. Les voyageurs et même les missionnaires
bourgeois comme nous qui préféreraient jouir d'un qui ont déshabillé ces dames ne nous ont laissé
agréable spectacle sans se déranger, dans leur fau- - aucun doute là-dessus.
teuil, ce n'est pas absolument l'idéal. Cependant, si « Note que toutes les chaussures féminines dis-
tu veux tout savoir, les paysages, je m'en f.
et posées devant les portes ne présentaient point cet
Ginette partage mon opinion. La vérité c'est que étonnant, cet émouvant-aspect. Il y en avait dont
je suis parti parce qu'on croirait que c'est en Suisse les dimensions étaient simplement
qu'il y a la guerre, figure-toi! La carte de pain, les honorables. Il y en avait qui, par-
jours sans viande, pas de sucre, presque pas de beurre
— pas de beurre dans le pays du ranz des vaches
pas de pommes au des-
!- tout ailleurs, eussent été dignes
:
d'admiration par leur exiguité
relative mais leur mérite était
sert, dans le pays de éclipsé par les phénomènes excep-
!
Guillaume Tell On est tionnels que je viens de décrire,
beaucoup mieux en
France. Les Suisses ro-
mands disent que c'est
:
Ma curiosité et celle de Ginette
était éveillée à qui appartenaient
ces précieuses merveilles ? Il sem-
la faute de l'Allemagne. blait facile de le savoir. Je pris
Les journaux boches, note soigneusement du numéro
de la Suisse allemande, des portes et je descendis pour
affirment que c'est la examiner le tableau placé à l'en-
faute de l'Amérique, trée de l'hôtel et qui, à côté de
ces numéros, indiquait les noms des petite enquête de son côté, d'un œil
:
;! !
habitants des -chambres. Imagine-toi
;
quelle fut alors ma surprise Le n° 21, c'était mis-
tress Curtis le n° 34, mistress Howard le n° 62,
très aigu. Et bientôt elle ms dit
« — Quand ces dames Curtis, Howard et Morton
sortiront de table, fais-moi le plaisir de regarder leurs
mistress Morton Mon vieux, tous ces souliers de pieds. Tu verras que c'est du 38 ou du
39, comme
poupée appartenaient à des Anglaises ou à des Amé- tout le monde. Ils ne sont jamais entrés, jamais,
ricaines ! jamais, tu m'entends bien, dans les bottines que
« Je sais bien que tout ce qu'on a
raconté sur les nous voyons à leurs portes.
dimensions gigantesques du pied des Anglaises et « Je fis comme elle disait, et bientôt je dus me
des Américaines, ce sont des calomnies et des bê- rendre à l'évidence. Mais le mystère n'en devenait
tises. Même des bêtises qui sont parfaitement usées. que plus obscur. Est-ce que, par hasard, ces dames
Elles étaient usées avant même que l'Amérique et anglo-saxonnes séquestraient chez elles des nains,
l'Angleterre fussent nos alliées, quand on pouvait ou des enfants qu'on ne voyait point, qu'elles ne
dire lavérité:ainsi! Il faudrait aller dans un beu-
glant de Quimper-Corentin pour retrouver les vieilles
?
faisaient jamais sortir Je ne pouvais croire à tant
de cruauté de leur part.
blagues sur les péniches, les paquebots, les arches «A,lafin, je résolus d'en avoir le cœur net. Lorsque
de Noé qui servaient de croquenots aux beautés
anglo-saxonnes. Ces blagues-là, ce sont des blagues :
et elles ne font plus rire personne. Les pieds des An-
vers cinq heures du matin, je perçus dans le corri-
dor les pas du garçon qui fait chaque jour la collecte
des chaussures, pour aller ensuite cirer celles-ci
glaises et des Américaines sont comme tous les pieds dans un antre impénétrable et connu de lui seul,
:
de femmes. Il y en a de grands, de moyens et de
petits tel est le langage de la justice et de la vérité.
Ginette elle-même consentait à le parler.
j'ouvris subitement ma porte. Il était justement en
train de relever une de ces paires de bottines énig-
matiques.
Seulement l'autre extrême lui paraissait encore
plus invraisemblable. Que la gaine de peau qui ser-
«- Garçon, lui dis-je, cette paire de bottines
n'appartient pas à mistress Curtis?
vait à envelopper ces extrémités jadis diffamées *" — Et pourquoi donc pas, monsieur, pourquoi
fut devenue subitement moins large encore que ces ?
donc pas me répondit assez rudement cet homme
il y avait là le plus troublant mystère !
petits sabots de Noël dans lesquels on met des fleurs, sans éducation.
-
J( C'est que, répondis-je en balbutiant, quand
« Moi, j'aime les

tu aurais été
(Entre parenthèses,
!
idées générales. J'inventai tout
de suite une magnifique théorie, une théorie dont
fierje tiens à
dès que cet ami invente quelque chose de parfaite-
:
le faire observer
on voit le pied de cette lady, cela paraît si impossible,
si absolument impossible !
« — C'est pourtant bien à elle, affirma-t-il. Et
même cette paire-là ne me donnera pas beaucoup
de mal. Regardez, monsieur, avec un
ment idiot, il juge immédiatement que j'en pourrais chon. coup de tor-
réclamer la paternité). Je reprends le cours de sa ,
lettre: « Je regardai. La paire de bottines était
entièrement neuve, elle n'avait jamais été mise neuve,
!
« C'est un
résultat singulier, mais bien significatif, -
«
dis-je à Ginette, de l'énergie et de la puissance de stupéfait.
?
Qu'est-ce que ça veut dire demandai-je,
volonté dont la race anglo-saxonne a déjà donné -
« Monsieur, me répondit le garçon, sentencieux,
tant de preuves pendant cette guerre. A force de c'est bien simple. Ces dames anglaises et américai-
vouloir posséder des petits pieds, les Anglaises et nes, qui sont des dames élégantes et raffinées,
-
les Américaines y sont parvenues. j'ai lu, dans des regardant pas à la dépense, se sont aperçues ne
de médecine, qu'un homme qui avait le quand on met ses bottines à la porte, étalées que,
ouvrages par
nez retroussé a fini par le rendre aquilin, rien qu'en terre, ces bottines paraissent beaucoup plus grandes
y pensant toujours, et en faisant perpétuellement que lorsqu'on les porte aux pieds. Et comme les
manœuvrer les muscles de cette partie de la face, leurs ne sont pas précisément minuscules la
que nous- laissons généralement inertes, ne leur de- moyenne, seulement, la bonne —
moyenne — ça les
mandant aucun effort. C'est un événement du même embête, vous comprenez. Alors elles gardent leurs
genre qui s'est produit. vraies bottines dans leurs chambres, et elles mettent
« Ginette n'a aucun respect pour les idées géné- celles-là dehors, pour la montre. Comme tout le
rales, ni pour les théories. Elle me traita comme un monde est épaté, et elles sont contentes. ça
poisson avarié, me déclarant que rien au monde ne « — Mais leurs vraies bottines, demandai-je, qui
lui ferait jamais croire que la volonté pouvait faire donc les nettoie?
pousser une dent ou raccourcir un pied, même avec -
« Ça ne me regarde pas, répondit philosophique-
la foi et un pèlerinage à Lourdes. Cela ne m'étonna ment le garçon. Elles-mêmes, je
suppose. A moins
point parce que j'ai remarqué que, si j'exprime une que ce ne soient leurs messieurs. Ils sont là
pour ça.
« Comme je suis le monsieur de Ginette,'j'ai pris
opinion, elle y oppose,
séance tenante, la plus
radicale méfiance. Com-
me je suis convaincu
que toutes les femmes
sont ainsi, je lui par-
donne. Je ne lui de-
mande que ce qu'elle
peut donner. Toi, tu
me comprends. Tu es
un homme.
« Ginette fit donc sa
Leminute,
coin 'était pas
avec une
franc ;
la preuve De minute en
régularité d'horloge, trois pièces
Et pendant
v

que j'offrais
CD

au petit Mignot l'oraison de


mon souvenir, peu à peu me revenait à l'esprit une histoire
ae 105, qui tiraient par deux à tusants, crachaient leur qu'il m'avait contée à voix basse, il y a bien longtemps,
grêle sifflarte en plein sur le chemin creux. Ç'wvait été en novembre 1914, un soir que nous étions roulés dans nos
vite fait, j'avais eu le temps de me jeter derrière une couvertures, parmi la paille d'une grange.
souche et quand je me retournai, Mignot, le petit « télé-
phonoir » avec lequel je venais de « réparer », gisait en Le 3 août, tandis qu'on embarquait, dans la fièvre et
travers du caillebotis, les yeux ouverts, mais sans regard, le soleil, que les ressorts des trucs pliaient sous les pièces
tué net, avec au front, un beau pain à cacheter rouge hissées à bras, que les hommes s'affairaient, enivrés d'in-
;
qui bouillonnait doucement. je traînai Mignot par le collet
jusqu'à la souche protectrice je pris son portefeuille et
connu, d'orgueil et de petit bleu, que les chevaux affolés
tapaient à pleins sabots dans les parois sonores de leurs
son livret, sa montre et sa bourse vide, et je partis au
trot, ma dérouleuse me battant le râble, parce que je ne
pouvais rien faire de plus et que l'arrivée des six obus
wagons, Mignot, le mousqueton au bras, se trouvait de
faction à l'une des portes de la gare, avec, pour consigne
« Ne laisser entrer aucun civil » Alors une dame s'était
:
suivants devenait imminente.
On remit au capital e la montre,
le livret, la plaque et le porte-mon-
naie, mais j'ai gardé la pochette.
;
approchée de lui, ce qu'on appelle,
!
en garnison, une chic femme blonde,
mais blonde jeune, bien sûr, mais
plus très jeune, enfin très bellè,quoi!
D'ailleurs il l'avait bien reconnue,
Seul, au fond de mon recoin de c'était il l'amie du capitaine ».
:
sape; je l'ouvris et je trouvai ce
que voici Deux feuilles de papier
vert tendre, patiemment ornées au
Elle aurait voulu passer pour voir
une fois encore son ami, de loin.
Mais la consigne était formelle, com-
canif, formaient ure s&rte de carnet
le temps, la tiédeur du corps, en
; me on chante. Elle avait fait quel-
ques pas, s'en allant, puis elle était
;
avaient comme affiné la nuance
vulgaire entre elles, des fleurs, quel-
revenue vers Mignot; il vit très bien
que ses beaux yeux, dont se frois-
;
ques-unes très vieilles, trois prin-
temps au moins une lettre
« Merci beaucoup, mon cher Mi-
: saient unpeu les paupières sombres,
;
étaient pleins de larmes à peine
contenues même une goutte de
« gnot, des nouvelles que vous
m'en cristal roula sur une pommette d'un
« voyez si régulièrement.
Continuez rose parfait.
« à veiller sur lui. Surtout,
s'il lui — Vous connaissez le capitaine
« arrive quelque chose,
dites-le moi. Adrien ?
«
J'ai reçu le mandat de cinq francs — Oui, madame, c'est mon ca-
« que vous
m'avez retourné. Je ne pitaine.
« voulais pas vous
froisser. Je tâche- — Tenez, voici mon adresse sur
«
rai de trouver un souvenir que cette carte, vous avez l'air d'un bon
« vous puissiez accepter.
Bien à petit, je vous en prie veillez bien sur
« vous — Hélène R. » lui. vous m'écrirez dès que vous
Puis une carte où de minuscules pourrez pour me dire comment il est,
pétales de myosotis champêtres col- parce que vous savez, lui, il ne pen-
lés avec minutie dessinaient des
lettres et ces lettres disaient : sera pas à m'écrire dans tout ça
et s'il lui arrive d'être blessé ou.
;
« J'aimeHélène R. » Desfleurs sè- un malheur, vous me l'écrirez,
ches, une autre lettre où l'attentive dites, vous nemelaisserez pas dans
correspondante « le » recommandait — Vous connaissez le capitaine Adrien y l'inquiétude. il n'est pas méchant,
e) core à la vigilance de Migrot. Il n'est-ce pas, le capitaine Adrien.

;
avait soigneusement pointillé les marges de petits trous et
enfilé dans chacun d'eux la tige d'une violette mais, en outre,
Elle n'en dit pas davantage et se sauva très vite parce
que, telles de petites folles qui entendent passer la musique,
:
de sa main paysanne, il avait encadré la signature de mots
qui formaient avec elle cette intime déclaration « J'aime
Hélène R. pour toujours. Plus bas: « Elle le saura jamais ».
>'
les larmes voulaient toutes sortir à la fois.

A la nuit, je partis avec deux canonniers munis d'une


Et puis toute une liasse de petits rubans depapiers et chacun pelle, d'une pioche et d'une croix de bois. On porta Mignot

-
Hélè-n
:
d'eux n'était autre chose que la dernière ligne d'une lettre,
avec, le plus souvent, la même formule « Bien à vous,
R. » Encore des fleurettes agencées en un cœur
sur le rebord du talus et pendant qu'on préparait ses très
simples obsèques, je reglissai la pochette entre sa poitrine
et sa chemise épaisse.
où s'inscrivaient les initiales H. R.
Je refermai ce petit musée, cet herbier symbolique dont
Mignot possédait seul la clef mystérieuse.
;
Les deux hommes eurent vite achevé la première partie
de leur, triste et banale tâche ils s'approchèrent
— On a pris son livret, sa plaque, dit l'un d'eux.
:
Pauvre Mignot, il semblait un gosse malgré ses vingt-
;
quatre ans, avec sa face ronde, sans moustache et son nez
en bille peu bavard, bon copain, certes, et d'humeur
— Oui, répondis-je.
;
Et Mignot fut posé dans sa couche d'argile et avec lui
fut recouvert son secret, le très cher secret d'un petit
;
souriante. Mais jamais il ne parlait de femmes ou d'amou-
rettes on ne l'en blaguait même plus car ce n'est vrai-
ment qu'au pays des sacs-à-terre qu'on enseigne à prendre
soldat amoureux d'une dame aux yeux en pleurs, d'une
dame peut-être un peu trop blonde, peut-être un peu trop
parfumée, peut-être un peu trop belle, et à qui, de toute
les gens comme ils sont. sa vie, il n'avait parlé qu'une fois. ROBERT REY.
Têtede Turc
FÏEEEE RENAUDEL l
- .-.-
L E citoyen Renaudel
:
0 _:11.1'1' .1'- l'A
a recueilli l'héritage de
LUIIUUC Ull iCtUClUC tciui; U.
--il Jaurès
UU V.ll.,..lt; u..THilCl1A_[UC
intestat, Personne n'aurait eu l'idée bouffonne de le lui
confier- il l'a.ramassé avec audace ét le conserve avec
uu
même
:
àen finir sans savoir comment terminer, quand
le propriétaire de la salle menace d'éteindre les lumières
et crie « Ce n'est pas tout de rire, il faut sortir d'ici. »
.alors on voit émerger du chaos une grosse face pâle et
entêtement. bouffie, aux yeux morts, à la moustache roussâtre, on
Tout le monde, sauf lui-même, fut stupéfait quand,
au lendemain de la mort de Jaurès, on trouva le citoyen
Pierre Renaudel assis dans le fauteuil directorial du
;
la voit s'ériger sur une silhouette impressionnante de
débardeur ou de fort de la Halle et l'on entend une
voix de stentor beugler une résolution que les délégués
Maître, rue Montmartre et juché sur le siège du défunt voteront les yeux fermés. par le sommeil.
;
au Palais-Bourbon. Quelques jours on se demanda si
c'était par erreur puis la force de l'habitude aidant,
on cessa de se le demander.
A la fin du dernier congrès de Paris un délégué hostile,

:
mais plein d'admiration, murmurait en regagnant le
métro à pas chancelants « Si le pas avait seulement
Nul ne sait au juste comment il s'est formé, ni par autant de cervelle qu'il a de poumons, ce serait un Dieu »
quels grands travaux il s'est préparé à régenter les foules *
* *
dociles. A entendre ses discours, à lire ses articles si Les succès de Congrès ne suffisaient pas à M. Renaudel,
remarquables par la hardiesse de leur syntaxe, on pour- il fit à peu près son tourde France comme candidat à la
rait croire que le journal du Parti pensait au citoyen
:
Renaudel quand il émettait — en son numéro'du 3 juin
1914 — cet axiome définitif « La carte rouge de membre
mordre à belles dents la poussière provençale
»
;
Chambre, En 1909, les électeurs de Toulon lui firent
l'année
suivante il fut « ballotté dans le grand port maritime à
du Parti est un certificat d'une autre valeur intellectuelle en avoir le mal de mer. Ce n'est qu'au mois de mai 1914,
que celui qu'on délivre dans les écoles. » que Toulon — reconnaissant d'une fidélité si résignée
On attribue avec insistance à M. Renaudel, bien qu'il ou lassé par cette constance implacable — se décida à
ne s'en vante jamais, des connaissances étendues en donner M. Renaudel à la France.
l'art vétérinaire. Certains les lui contestent méchamment. **
:
Nous sommes heureux de pouvoir fixer ce point d'histoire
si important tous les indigènes de l'avenue de Saint-
Ouen se souviennent de la maîtrise avec laquelle, il y
*
Depuis qu'il a succédé à Jaurès, M. Renaudel s'ap-
plique avec un zèle touchant à en tenir lieu. On dit qu'il
»
imite Jaurès ou qu'il « fait Jaurès ; en réalité, par un
a une vingtaine d'années, M. Renaudel « opérait sur les phénomène singulier, il croit, dur comme du fer, qu'il est
animaux petits et grands ». C'est sans doute pour cela Jaurès. Parce que Jaurès était poète lyrique en ses dis-
qu'on l'a surnommé le « Jaurès des bêtes » et que l'Hu- cours, M. Renaudel s'évertue à soulever des périodes
manité a été définie jadis « le seul journal qui se soit cicéroniennes qui lui retombent sur le nez comme des
attaché un vétérinaire pour veiller sur la santé de la poids trop lourds sur les pieds d'un jongleur novice.
rédaction. » Parce que Jaurès se plaisait à l'invective et à la prosv-
L'art de soigner les bêtes est une excellente prépara-
tion à la vie politique. M. Renaudel, à qui n'avaient pas « Ah non !
popée, Renaudel commence des articles par ces mots
?
là! mais, quoi » qu'il prend pour un exorde
:
échappé les rapports étroits entre la science vétérinaire foudroyant. Jaurès avait un tic, dont souriaient ses plus
et la grande politique, fut de bonne heure l'un des
a
militants du Parti socialiste français la section du
IXe arrondissement
:
l'honneur d'avoir assisté à ses pre-
fervents admirateurs, qui était de prendre à parti le
Temps à tout propos et hors de propos : M. Renaudel se
croit obligé de maudire à son tour le grave journal de
miers exploits. Plus tard, aux côtés de son futur rival la rue des Italiens et il n'y manque jamais deux jours de
Jean Longuet, il travaillait à mettre sur pied la croulante suite. Jaurès avait un accent dur et nasillard, pénible
unité du Parti mal « unifié ». Là il se poussait peu à peu pour les oreilles parisiennes, mais il avait de bonnes
jusqu'au poste de secrétaire-adjoint' du Parti dont le raisons pour cela, étant de Castres. M. Renaudel, qui
citoyen, Louis Dubreuilh, était le secrétaire en titre
le contraste entre ces deux hommes devint bientôt aussi
; est né natif de Morgrty-la-Pommeraye (Seine-Inférieure),
et que le Var a recueilli, s'efforce donc d'attraper l'accent

; ;
légendaire que celui de Jean qui pleure et Jean qui rit:
l'un aussi sphérique que l'autre est anguleux l'un aussi
bruyant que l'autre est taciturne Dubreuilh rappelant
:
des paysans du Gaillacois, il porte au gouvernement des
ultimatommes et prononce son nom Pierrrre Hrrrenaudel-
avec le roulement du tonnerre dans les Causses.
par sa barbe, sa figure mélancolique et ses manières Les mauvaises langues assurent même qu'il commande
lugubres feu M. Henri Brisson, Renaudel évoquant par ses compiets-veston et ses fameux chapeaux mous au
la corpulence, sa grosse jovialité et ses éclats de voix magasin des « Elégants » à Albi, fournisseur attitré
l'illustre Gaudissart. du Grand Homme.
Dans le Parti, à l'administration de l'Humanité où *
* *
ce parfait cuisinier s'occupait principalement de faire Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes
réduire les « bouillons », Renaudel sut rapidement acquérir s'il n'y avait dans le Parti autant d'aspirants maréchaux
une réputation d'homme pratique, plein de ressources
et d'entregent.
*
* *
:
que dans les noires cohortes de Haïtï. Le citoyen Renaudel
a des envieux on le lui fit bien voir à certain meeting
en l'honneur de la révolution russe, où des équipes de
Virtuose des intrigues de couloir, manœuvrier consom- camarades bien stylés et les costauds du xieme firent ce
mé sur le périlleux champ de bataille des Congrès, le tour de force de dominer avec leurs sifflets à roulette
citoyen Renaudel excelle à escamoter les questions gê- ses poumons jusque-là invaincus. Et encore au dernier
nantes, à ciseler les « motions d'unanimité
savant amphigouri réussit à faire pour une seconde
dont le » Conseil national où le citoyen Poisson reçut, en fidèle
ami, des horions qui ne lui étaient'pas personnellement
2

RENAUDE L,
ANCIENNE MAISON JAURÈS
successeur
Dessin de A. BARRÈRE
POUR LES JOURS DE DISETTE

Les Réserves de Piîclhowir&etfte


Dessin de M. CADY
Cinéma. Hî&lisn
c 'EST devant la porte mystérieuse et basse le fameux
cortège. L'opérateur et son trépied, le metteur en
qui monte en fusée toujours plus haut et retombe en
pluie et en pleur.
scène, son lorgnon et son manuscrit. Et deux acteurs: — C'est beau, murmure la jeune fille.
« Les amoureux ». — Oui, c'est beau, répète le jeune homme. Il lui prend
Elle, seize ans, blonde, pieds nus et ongles teints. Lui, la main, serre ses doigts fins. Elle le regarde et rougit.
dix-huit ans, cheveux d'or et corps bronzé. La vieille gar- Pourtant l'opérateur a planté son affreux appareil
dienne du merveilleux jardin grogne à travers la grille
Vous avez une carte pour entrer à quatre?.
: vers trois colonnes corinthiennes.
Le metteur en scène ajuste son lorgnon et lit :
—Une. «A. ce moment Dyanyrma semble rêver, elle respire
— Deux, dit l'enfant blonde. une fleur, ses yeux sont tristes. Elle croit le jeune berger
Trois, dit l'adolescent. Nyno parti pour toujours. Dyanyrma est adossée à une
-
-—
Quatre, conclut l'opérateur.
La cerbère soupçonneuse demande
colonne. Derrière la colonne, sans être vu de Dyanyrma le
;
berger Nyno met son doigt devant sa bouche et marche
— Qu'est-ce que vous portez là? à pas de loup il attrape Dyanyrma, lui cache les yeux de
— L'appareil. ses mains.
— Quel appareil ? Dyanyrma se débat un court moment, puis Nyno l'em-
— L'appareil cinématographique. Nous sommes venus brasse avec fureur sur le cou, l'épaule, la joue. Elle se
pour tourner un film dans le jardin et non pour le visiter. défend en riant, il se met devant elle, tous deux se regar-
— C'est bon, entrez. dent dans les yeux et finissent par s'embrasser sur la bouche,
Cette fois la porte est close. Et les voilà tous quatre longuement. »
recueillisdans ce jardin séculaire, Voilà, vous avez compris. Répétons,
où personne encore n'a tourné. Sous ***
des arceaux verdoyants une allée Et ils répètent. Ils répètent parce
longue et sombre comme une nef que ça n'est jamais tout à fait ça.
d'église. La terre en sable bleu. Au- La p lace du baiser est trop dans l'om-
cune fleur et tout au bout un arc de bre. Le baiser est trop court.
lumière tel qu'il est dans une image L'appareil cinématographique est
sainte. Ils n'osent ni parler ni res- exigeant. Mais à ce jeu Dyanyrma
pirer. Un paon blanc se promène s'énerve.
indifférent. Ses prunelles sont étrangement dila-
Et l'escalier de marbre apparaît tées, ses narines palpitent et elle se
pur et splendide, incliné vers le bas- mord la lèvre en tapant du pied.
sin où repose l'eau large et verte tan- — J'ai trop chaud. arrêtons-nous
dis que les énormes poissons de pierre un peu.
crachent de toute leur gueule bâillante Nyno s'amuse. Il a l'air calme en
et mousseuse. Les iris mauves déli- vérité. Il baisse les paupières et obser-
cats, se pressent régulièrement en tout ve Dyanyrma comme si lui seul pou-
fe symétrique. Les fleurs s'avancent vait comprendre certain malaise.
entre les pierres. Les pierres semblent
cacher les fleurs. Amour, Vénus et
Apollon tout écaillés par les [années,
réclame:
L'opérateur, jusqu'alors indifférent,

— Le soleil tourne, tout à l'heure


dans leur pose éternelle attendent. on ne pourra plus rien faire, il fau-
Un chien sculpté garde la fontaine la dra revenir demain.
plus silencieuse où l'eau gçutte à Et Dyanyrma toute moite, sentant
goutte tombe dans un coquillage et se bon la jeunesse et la peau lavée, re-
perd. commence toute la série des baisers
Les cyprès noirs et lourds, pa- avec Nyno. Le metteur en scène est
reils à des colonnes qui soutien- content de ses interprètes. On le
draient le ciel, luttent avec le jet serait à moins.
d'eau orgueilleux si blanc, si léger Dyanyrma est adossée à une colonne. Et tandis que le soleil rougit,
tous quatre reprennent les marches de marbre, l'allée de pas un acteur de cinéma. C'est à cause de toi, que j'ai
sable bleu. voulu « tourner ». Je vais tout t'avouer maintenant que
Le paon blanc se promène, curieux et familier. je suis certain que tu ne me détestes pas. Je t'aimais. Je
La porte mystérieuse s'est refermée. La gardienne du t'aimais pour t'avoir vue d'abord sur l'écran, et puis
merveilleux jardin grogne a travers la grille. dans la vie « en chair et en os », comme disent certaines
**
* affiches populaires. Alors j'ai intrigué tant que j'ai pu.
Dyanyrma, quelques jours D'ailleurs ça m'était facile. Je
Nyno ;
après, ne rêvait plus que de
Nyno nepensait plus
qu'à Dyanynna.
suis le petit-fils de l'action-
naire de la maison où tu tra-
vailles.
Et comme le soir tombait,
tous deux près d'un bassin
- ! dit Dyanyrma. un
Oh
peu désappointée, en trem-
bas, dont l'eau transparente pant ses doigts dans l'eau
reflétait les étoiles naissantes du bassin.
parlaient. -

— Alors, tu aimes le ciné-


- Tu m'en veux, chère
petite chose.

-- !
ma, demandait Dyanyrma.
Oh oui, beaucoup.
Il y a longtemps que tu
— Oui et non. Oui, parce
que sachant que tu étais le
petit-fils de l'actionnaire,
«
- jouesbien. tu
tournes »

— Tu
Pas très.
j'aurais été prévenue contre
;
toi. Je t'aurais tout de suite
détesté car, tous les fils et
sais. petit-fils d'actionnaires espè-
— Tu trouves ? rent toujours, à cause du
— Ohl si, affirmait Dya- contrat, s'envoyer par-dessus
nyrma. D'ailleurs tu es très le marché la vedette de l'ins-
photogénique ».
«
-
Photogénique
— C'est un terme de ciné.
? tant.
Non. parce que tu
et que je t'aime.
es beau
Ça veut dire qu'on prend bien Nyno demande un baiser
à l'écran. à Dyanyrma. Et comme
prend à l'écran.
— On
— Mais, oui. Est-ce que tu
malicieusement elle cache
son visage, Nyno supplie :
ne comprends plus le fran-
çais ? Au soir, tous deux, près du bassin bas.
- Embrasse-moi. encore.
encore.
, ? Et Dyanyrma murmure
— Le français
Puis après un silence, Dyanyrma interroge : ? travers des baisers : à

-Non.
— Tu tourneras un autre film avec moi Nyno
— Pourquoi non ?
— Alors,.. l'autre film, tu le tournes.
— Non, douce piccola amie, je pars demain dans le
Trertin. N'oublies pas que c'est la guerre.
— Parce que. Parce que, joliepetite chose, je ne suis MUSIDORA

UN G1(A7VD PROJET
LA RÉFORME DE L'AGE
Q UAND la paix en sera aux signatures (posthæc lege, que- ça n'empêchera ni les commémorations, ni les
récompenses dues à l'héroïsme, à la ténacité,
so, censor), et que tout le Monde, l'Allemagne eXcep-
tee, sera content, il faudrait. il faudra que le président du à la volonté des Alliés. De même qu'entre les
Congrès se lève et dise : lignes se place le no man'sland (le terrain qui
:
— Maintenant, Excellence, j'ai une dernière proposi-
tion à vous soumettre. En voici le texte bref Le temps
écoule pendant la guerre ne compte pas. Le Congrès l'abolit.»
n'est à personne) — ainsi la guerre continuera
d'avoir été, sans que personne ait vieilli.
-- Puéril.
Et les enfants nés pendant cette période ?
Imaginez-vous les applaudissements frénétiques, Ils seront tous inscrits au jour
du monde entier lorsque les journaux publieront de la signature de Paix, et ça permettra à
ce codicille heureux ?Que de grâces seront ren- leurs mamans de dire un peu plus tard :!
âge »
dues au président du Congrès de la Paix par l'im- « Croyez-vous qu'il est avancé pour son

mense majorité des humains, si S. E. veut bien — Oui. Mais si la guerre finit en plein hiver?
consentir à me chiper cette idée !
Non que j'en revendique l'invention ; j'aurais
tort, car ce projet, confusément, est dans les esprits.
—Simple. On s'adressera à M. Honnorat. Il fera un décret.
Il a bien changé l'heure. Wells a bien voyagé dans letemps
et Gaston de Pawlowski dans la « quatrième dimension ».
Tous les hommes qui, depuis le début de la guerre, Du reste, les saisons sont si bouleversées, depuis quel-
m'ont raconté leurs histoires (des histoires de fem- ques lustres. L'important, c'est de ne pas vieillir.
mes, dans la plupart des cas), les situaient à un,
:
deux, trois ans de distance, en ajoutant simple-
ment dans' le coin de leur. récit «Plus la guerre, ! !
En somme, il n'y aura d'atteint réellement par cette
réforme que les secrétaires de mairie. Ah ceux-ci, oui,
ils seront touchés Mais qu'importe le sort de trente-huit
bien entendu ». mille secrétaires quand le bonheur du pays est en jeu?
Ils avaient raison, sauf qu'ils s'exprimaient
mal. TI suffit d'abolir la nllrep. de la Cuerre. C'est :
Ces toutes petites objections n'enlèvent rien à l'impor-
tance du décret la durée de la guerre est abolÍé.
Pas dabstentions. pas dequivoques !.Ral-
simple comme tout.
Sans doute cette gigantesque réforme ne doit-
elle avoir que des effets de sentiment. Les obli- :
lions-nous à cette idée
site
! Obtenons-en la réus-
c'est trois ou quatre ans de gagnés.
hélas !
gations de toutes sortes et particulièrement —
— les financières, resteront exécutoires.
Mais, il suffit, pour supprimer les années de
Pensez donc
ans de mbins.
!
Trois ou quatre ans de plus, pour ainsi dire.
C'est, aussi bien, trois ouQuatre

guerre, de modifier l'état civil. La vie reprendra A ce propos, conseillons à ceux quiseront
le premier jour de la paix, au 3 août 1914. candidats aux prochaines élections législatives
Et ceci n'empêchera nullement les ex-poilus de — les femmes voteront — de ne pas omettre
raconter leurs exploits, ni les historiens d'ins-
crire les fastes de la guerre sur leurs tablettes ; notre réforme 1

Décidément, j'ai bon espoir. f. G.


L 'HOMME
0 bureau
inconnu que l'on avait
me demanda d'un ton engageant:
introduit dans mon

— C'est bien vous, monsieur, qui êtes chargé d'appcil-


plonge un couteau dans le cœur de M. Aristide Briand
à la suite d'une discussion littéraire (ce n'est qu'une
supposition) c'est cinq cents lignes tous les matins pen-
dre aux lecteurs de ce journal les crimes, drames, acci- dant six mois.
dents et suicides? «
Il faut tenir compte de l'arme, encore. Le revolver ne
Je l'avouai. Je faisais cette besogne (il n'y a pas de sot vaut rien, le poignard, guère mieux. On ne commence à
métier). Fort de mon acquiescement, l'inconnu reprit faire ses frais qu'aux poisons. En règle générale, d'ail-
d'un ton plus engageant encore :
— Est-ce que le crime va, en ce moment ? leurs, MM. les assassins manquent de fantaisie dans le
choix de leurs moyens.
Je fis la grimace. Le.,crime n'allait pas fort. C'était à « En outre, il faut faire état des causes. Le crime pas-
vous dégoûter de l'époque. J'alliais, en ce temps-là, à sionnel a bien perdu de sa valeur, — il est si banal 1 La
un goût natif pour la moralité, le désir le plus vif de voir jalousie ne nourrit plus son homme. Enfin, tout dépend
mes contemporains s'entr'égorger ou se détruire eux- de l'habileté du coupable. S'il est pincé dans les vingt-
mêmes. Mettez-vous à ma place: j'étais payé à la ligne! quatre heures, c'est un misérable imbécile dont je ne
Et. si ma conscience se réjouissait que les rues fussent peux tirer plus d'un entrefilet en troisième page. Mais
sûres et les âmes honnêtes, le légitime souci de ma subsis- s'il y a du mystère, de la fausse piste, de la femme voilée,
de l'auto inconnue, alors,
c'est la bonne affaire. Il
y a des crimes bien menés
qui sont,,pour le journa-
liste chargé de les suivre,
une ferme en Beauce. »
— Vous m enchantez,
me dit l'inconnu, et ces
détails sont précieux.
Voici maintenant la pro-

: ;
position que je veux vous
faire je vais assassiner
quelqu'un je vous de-
mande 50 de droits
d'auteur sur la copie que
mon crime va vous
fournir
— Hein! fis-je en sur-
sautant. Vous allez assas-
,
siner quelqu'un ?
— Oui.
?
<

—Qui
- Je
ne suis pas en-
core fixé. Nous déciderons
cela plus tard. Mais n'avez
pas peur, ce sera quel-
qu'un de très bien.
Mon imagination qui,
à ce moment galopa, me
mit devant les yeux la
vision d'une maison d'a-
liénés, d'un homme s'en
échappant par-dessus le
mur, puis, courant çà et'
là en tenant des propos
incohérents, et venant fi-
nalement ahurir un pau-
SANGLOTS !

Texte de R^VMQKb Dlït Dcbsm di A VALLhE Fr_j.J d t't.u,


Lhmour rouÓ/ara ou,

la Chasseresse prise au piège Dessin de DONILO


oete<1nd<kIsm-no-wss&ns <~ <~
res5|V?c<|&«<«3~n DessindeA.ROURILLE
*LRPR -VESVCTURXE

li1yoTini^cVCmi
2^^ cbc «J^inrbOtuir s.SAI\AGE
Dt'SMnde
LA POTINIÈRE
, +D-+' -+0" -+n+

L'ŒUVRE du FLIRT sur le FRONT :


un problème celui des appointements des artistes. En
;
principe chacun des douze mois doit leur être payé mais
le directeur estime que, ne faisant j>as de recettes, il ne

;
Merci, Mesdames, d'avoir répondu à notre der-
nier appel mais il faut continuer, les Poilus ne se
lassent pas de réclamer des Correspondantes ne : doit pas avoir de frais. Comme il fallait cependant bien que
les artistes vivent, on résolut de leur partager la subvention
de l'Etat. C'était très bien.
vous lassez pas de leur en procurer. Or, cette année, où le beurre est si cher, on décida d'aug-
Il arrive fréquemment que les Correspondantes menter la part des petites. C'était généreux. Pour l'aug-
oublient de..mettre leur adresse ou écrivent leur menter, on décida de supprimer la part des grandes. C'était
nom d'une façon illisible dans la première lettre moins généreux. Mais — pour que cette .inélégance fut
adressée à leurs Correspondants. Il en résulte que plus inélégante encore — on fit un choix parmi les grandes,
ceux-ci — et ils en sont désolés — ne peuvent pour désigner celles à qui l'on couperait les vivres. Et l'on
leur répondre et qu'elles croient à une incor-
rection du pauvre Poilu alors que c'est elles qui
sont coupables.
Signalons, en terminant, que nous recevrions
Sur la fortune apparente ::
se demande, à l'Opéra, sur quoi l'on s'est basé pour ce choix.
? Rien n'est plus trompeur il
y a des dignités qui rognent sur le diner pour conserver le
décorum. Il paraît que c'est simplement sur le physique
volontiers des lettres de poilus de 35,40 ans et au- une danseuse jolie ne peut manquer d'avoir un amant riche.
dessus, car nombre de nos correspondantes nous On se demande alors quel est,dans l'administration du
demandent comme flirts des territoriaux. théâtre, le personnage qui, ayant cette idée si noble, s'est
N. D. L. R. jugé assez qualifié pour l'appliquer. On imagine que c'est
ce monsieur qui, dans une parole crachotante, se plait aux
Toutes les élégantes se promenaient à Deauville la canne anecdotes d'une lointaine jeunesse, et dont les fonctions
à la main. Et l'on a vu, sur le boulevard, des joncs et des sont assez mal définies.
baguettes en bois d'amourette en de jolis doigts gantés ?
A-t-il agi seul, ou a-t-il réuni son conseil En tout cas,
cette typique façon de comprendre l'art valait d'être
de blanc.
Cette mode nouvelle, [que l'automne a enterrée, est une notée.
réminiscence.
Il y a dix-neuf ans, elle fut lancée dans ce.même Deauville Les thés » sont plus que jamais envahis. Il s'en est
«
par une femme, devenue princesse depuis, qui faisait alors ouvert de nouveaux cet automne, style Poiret, et ils sont
beaucoup parler d'elle, écrivant des romans prétentieux, combles. Cependant les prix n'y diminuent pas, au con-
perdant un collier de petles tous les trois mois,. traire. Plus de crème presque plus de sucre, deux fois par
En juillet 1898, parurent à Trouville les premières r ba-
dineuses », petites-filles des Merveilleuses et des Marqui-
settes.
:
semaine pas de gâteaux, les autres jours quelques tartelettes
microscopiques, éclairage réduit, service restreint tout
cela représente pour les tenanciers de ces établissements
Jean Lorrain voyait là une victoire du féminisme. de sérieuses économies. Néanmoins, on y paie trois francs
Henry Fouquier protestait. une tasse d'eau chaude, ou un verre de porto frelaté. Le
On venait de lancer le manchon pour hommes à Londres, publicaccepte ce vol. Espérons que la commission des béné-
le monocle pour femmes à Vienne. Ces aimables fantaisies fices de guerre saura y trouver sa. part.
préparaient le public aux folies des couturiers boches et
aux extravagances des décorateurs munichois. Une perquisition a été faite récemment dans un des
!
Comme tout cela est loin Et c'est d'hier. principaux hôtels des Champs-Elysées où habitent un
+t+ groupe d'officiers alliés. La police avait appris qu'un de
Dans une petite station dont le nom commence par un C leurs compatriotes, civil, au nom boche, y facilitait de

: ;
et qui se trouve sur le bord de la Manche, un député a une
belle propriété il n'eut pas, cette année, la possibilité d'en
jouir une mission l'appelait au loin. La propriété ne fut
joyeuses et abondantes « beuveries »; elle y voulut voir
clair — après plusieurs mois de réflexion d'ailleurs — et
trouva chez le dit civil toute une collection de documents
intéressants.
pas pour cela inoccupée, la femme du parlementaire l'ha-
bita ; elle avait même un hôte, qui était le secrétaire de Encore une belle histoire en perspective que M. Malvy,
son mari. Et c'était, en vérité, comme si, au lieu de secré- s'il l'avait voulu, eût pu connaître six mois plus tôt.
taire, le mari était là.
Un brave homme qui voulait pousser sa fille dans les Une actrice parisienne, bien connue, qui fut, avant la
P.T.T. vint de sa campagne à la petite station pour deman- guerre, la maîtresse d'un boche notoire serait, paraît-il,
der audéputé sa recommandation. Il exposa sa requête à en exil dans une ville du centre, à la suite de la mésaventure
l'homme qu'il trouva là, le prenant pour l'élu qu'il ne cor.- que voici :
Au cours d'une récente tournée en Angleterre, elle eut
naissait pas.
— Mais, mon ami, je ne suis pas le député!
débarrasser de moi. Ça
la malencontreuse idée d'écrire à son ex-amant, alors chargé
semi-officiellement, d'une mission. pacifiste à Stockholm,
— Oh ! vous dites ça pour vous
ne prend pas. Je sais bien que vous êtes monsieur X.-Y.., pays neutre. Le Boche répondit. Mais cette réponse
Non, mon ami, intervint la dame, vous faites erreur. accompagnée d'un chèque ayant été interceptée par la

— Vous n'êtes pas Mme X.-Y. ? reprit le paysan en censure londonnienne, l'artiste, suspectée d'intelligences
se retournant vers elle. avec l'ennemi, fut, sinon arrêtée, du moins placée sous la
haute surveillance de la police. Après de multiples démar-
— Si. triomphant, c'est bien ça ! ches, elle obtint de rentrer en France, mais le contre-es-
Alors, reprit le vieux,
— ! pionnage britannique ayant informé de cet incident, le
!
corbleu !
Je vous ai vus hier au soir, à la lune, sur la plage. Ah
y a pas de doute Monsieur le député, donnez-
moi la recommandation.
contre-espionnage français, l'actrice eut la désagréable
surprise d'apprendre, dès son débarquement, que l'accès
Un peu rouge, le secrétaire la promit. Et ilest vraisem- de la zone des armées lui était interdit ainsi que le camp

+t+
blable qu'il la demandera à son patron.

L'Opéra n'a pas encore rouvert — car, contrairement à


retranché de Paris.
.t. -

Pour les trois quarts des Allemands, Paris est une ville
ses. plus anciens usages, l'Opéra pratique depuis la guerre
joyeuse uniquement peuplée de* danseuses du Moulin-
la cloture annuelle — il n'en est pas plus calme pour cela. Rouge, d'apaches et de types dans le genre d'Arsène Lupin.
Précisément cette question des vacances indues soulève Les diplomates, eux-mêmes, sont convaincus qu'il
- LA POTIN ÈRE I *
suffirait de s'entendre avec Arsène Lupin pour voir la Le colonel B. est un original.
France bientôt vaincue. C'est ce qui explique les succès
de Bolo Pacha parmi eux.
— Où faut-il vous conduire ?
chauffeur militaire qu'il a mandé.
lui demande à Toul, un
Nos amis et alliés, les Belges, sont sous ce rapport plus
perspicaces. Eux, ils n'ont jamais gobé les pachas. A tel
— Qu'est-ce que ça peut vous faire à vous
supérieur. Tout droit ! Toujours tout droit
?
s'écrie le
!
point que pacha est en langage marollien une grave insulte,
!
surtout lorsque ce titre est complété par le mot croûte,

: ;
Pacha croûte Depuis que Bolo, remis de sa crise d'uré-
mie, fait honneur au menu de la Santé, ce sobriquet lui
irait à merveille Pacha-croûte voire Pacha-choucroute !
droit devant lui.
;
Le chauffeur salue, ferme la portière et démarre tout
Il brûle Pagny, Void, Ligny-en-Barrois passe à Nan-
çois et Longueville, entre à Bar-le-Duc à toute vitesse et
débouche place de la gare, autour de laquelle, ne pou-
vant aller plus loin, il se met à tourner.
Il tourne doucement, une fois, deux fois, trois fois.
Marraines et filleuls, faites analyser vos caractères par quand le colonel descend sur le marchepied, se frotte
la graphologie. Adressez les documents (lettres signées
et enveloppes, par exemple) avec mandat de 5 francs,
les yeux : ?
— Qu'est-ce que vous faites-là dit-il.
J'ai été tout droit, mon colonel.
à Mme Jenny Deseyne, 82, rue Jouffroy, Paris.
Consultation orale sur rendez-vous.
+.artiste, l'autre
Qu'elle était jolie la célèbre après-midi,
- —
— A Bar-le-Duc ;;
— Et pourquoi ce manège ? ;
Où sommes-nous ?
limite du secteur mon colonel, je
ne puis aller plus loin je marque le pas.
tea-room célèbre !
lorsqu'elle descendit de taxi, place Vendôme, devant un
Une longue cape grise l'enveloppait,
un délicieux chapeau de même nuance recouvrait sa che-
— Demi-tour, conclut le colonel. C'est à Commercy
que j'ai affaire.
Jamais le colonel B. n'avait si bien dormi.
velure blonde. Et son visage s'éclaira d'un sourire délicieux
et ravi, tandis qu'au seuil de l'établissement un beau sous- Les anciens collaborateurs du journal et ex-amis de
lieutenant, grand et élégant, s'inclinait sur sa main tendue Charles Humbert, dont celui-ci s'est séparé en prenant- la
et la suivait vers le thé parfumé. direction de ce quotidien, se paient leur revanche. Ce n'est
Faire huit jours de salle de police est toujoursune chose pas le moins répugnant, dans les à-côté des événements

est peut-être une compensation:


désagréable, mais les faire à la suite de ce motif imprévu
« A attendu quinze jours
avant de présenter à son capitaine une chemise encore
actuels. Fantasio n'a pas les éléments nécessaires pour se
prononcer sur le fond de la question, mais le seul point im-
portant ne se résume-t-il pas dans les résultats obtenus.
très bonne, mais absolument déchiquetée. »
Nous avons lu sur le livret d'un brave R. A. T. cet autre
motif singulier.
«
S'est coupé la barbe sous le mènton malgré lajiéfense
:
Or, à part les quelques lignes consacrées à Hearst, on ne
peut, de bonne foi, relever aucune tendance boche dans le
journal, et la campagne de Ch. Humbert des canons, des
munitions !, n'est pas précisément de celles que le gouver-
nement allemand entendait subventionner.
qui lui en avait été faite. » Il n'y a aucun rapport entre les tendances du Bonnet
Ce militaire avait peut-être de la barbe autour des yeux, Rouge et celles du journal et ceux qui veulent les rapprocher
mais celle qui lui pousse sous le menton est sacrée. sont manifestement de mauvaise foi. D'ailleurs le plus
Mais il y a mieux. Un ouvrier mobilisé à l'atelier de

-
acharné d'entre eux ne poursuit-il pas la reprise de l'affaire
construction de Rennes s'est vu octroyer quatre jours de par Henri Letellier et son retour à lui, comme rédacteur
:
prison pour s'être fait voler son porte-monnaie. Voici le
motif textuel « N'a pris aucune précaution pour préserver
un porte-monnaie pendant la nuit et a été cause, par cette
en chef du journal. C'est peut-être parfait pour son
intérêt particulier, mais ça n'a rien à voir avec la défense
nationale.
négligence, d'un vol qui a entraîné un de ses camarades
devant le conseil de guerre. »
Le général commandant la .e région a averti ses hom- Sir William Lever, roi du savon, qui vient de mourir,
mes que la responsabilité du volé se trouvera engagée tou-
était un homme de mœurs rigides. Un soir qu'il discu-

ainsi dire provoquées par un manque de précautions


volé sera alors l'objet d'une sanction disciplinaire.
;
tes les fois que les soustractions commises auront été pour
le
tait avec un gros manufacturier en coton des bienfaits
de la tempérance, le manufacturier lui dit
— Le vin a du bon.
:
Le roi du savon fut surpris. Il savait son ami « tempé-
Un cambrioleur condamné pour vol de montre aurait
rant», comme il l'était lui-même.
bien tort de ne pas réclamer des dommages-intérêts..En
regardant l'heure devant lui, le volé l'a provoqué. Et en le
faisant priver de sa liberté, il lui a porté un préjudice
- Vous m'étonnez, lui dit le roi.
— Mais si, mais si. Tenez, reprit l'autre, quand j'ai,
incontestable. après-dîner, une quarantaine de lettres à répondre, une
bouteille de -champagne m'est très utile.
?
Pourquoi se creuser la tête pour réaliser Une simple — Vraiment, dit sir William, de plus en plus surpris,

:
visite à Maxima, 3, rue Taitbout, Ier étage, prouve que la bouteille de champagnè vous aide à faire vos quarante
les bijoux, diamants et perles obtiennent des prix élevés. lettres?
Achat au maximum antiquités, objets d'art, autos. — Non, non.fit le manufacturier. Je ne vous dis
-t-
M. et Mme N. v.r.ch ont
pas cela. Mais, à chaque rare fois qu'il m'arrive de boire
la bouteille, je me fiche complètement de savoir si j'ai
un fils, un garçon qui va
sur ses six ans ainsi que sur les traces paternelles. La
répondu ou non ! .++
semaine passée, sa maman l'ayant emmené chez le
La jolie M. C. était très embarrassée pour se faire faire
:
pâtissier — Mme N. est fort gourmande — donne à son
fils une pièce de un franc en lui disant « Tiens, paye toi-
même tes gâteaux».
ses toilettes d'automne. Elle avait eu des mots avec son
?
ancien couturier. A qui s'adresser il fallait une bonne
:
maison, ayant de jolis modèles et des prix possibles « Va
Le garçonnet mangea ses deux gâteaux, et, très fier,
chez LUCIENNE, IO, rue Richepanse,) lui dit une amie.
paya. Le soir, il raconte à papa cette mémorable aventure. Elle suivit le conseil, y commanda ses robes et fut enchantée.
Le papa, qui n'applique peut-être pas tout à fait
chez lui les principes qu'il emploie dans son usine, dit ++.
alors au petit : infirmiers.
A Marseille, 15E section. Un sergent termine l'appel
— Et tu n'as pas pensé à garder tes vingt sous pour des
les donner à une œuvre de charité !.

; :
Le gosse réfléchit un. peu
— Si, papa et puis j'ai pensé après qu'il pourrait les
F.
Un nommé
ducée d'argent :!
le caducée en or »
«
confie à l'un de ces titulaires
Moi, mon vieux, si je voulais,
du ca-
j'aurais
donner aussi bien que moi, le pâtissier ! Entendue par le sergent cette réflexion fait monter
— Viens que je t'embrasse, dit le père. son auteur au bureau. Là, on découvre qu'il est docteur
* LA POTINIÈRE ai
en médecine et qu'il s'est embusqué au dépôt, à l'abri — Madeleine-Bastille écoute.
d'une inaptitude universelle. — Donne-moi Mistinguett.
Sitôt débusqué, il arrive au front, aide-major. Mais au — Impossible, Mistinguett-ne marche plus. Il y a une
bout de quelques semaines, à force de signer des ordres perte.
d'évacuation pour autrui, il se demande s'il ne pourrait — Allons, bon !. Alors, donne-moi Robinne pour
s'appliquer à lui-même son merveilleux pouvoir, et s'éva- l'artillerie.
cuer à son tour. Ses collègues, qui le trouvent rigolo — Je te rappellerai. Robinne est occupée. Il y a déjà
encouragent, comme bien on pense, son idée qu'il ne tarde Justin Clarel dessus.
pas à exécuter. Ce quiproquo nous rappelle la fameuse dépêche en-
On le rechercha deux mois. voyée par Georges Berr à la direction du Théâtre du Parc,
Il passa en conseil de guerre et fut acquitté, preuve à Bruxelles, trois ou quatre ans avant la guerre.
étant faite de l'influence des mauvais conseils sur sa cervelle On demandait à Berr de jouer er matinée classique
malléable.
De retour au front, la première fois qu'il entre à l'ambn-

:
lance, il colle par mégarde sa main sur un papier gobe-
mouche et, s'en apercevant, s'écrie « Au moins,-vous avez
du bon leucoplaste, ici »!
télégramme
Baiser ».
:
ou Le Mariage de Figaro ou le Baiser de Banville. Geor-
ges Berr, avec la plus innocente étourderie, rédigea ce
« Impossible Mariage. 'Mais veux bien

(
N'aurait-il pas mieux valu, par égard pour nos blessés, Si la guerre vieillit bien des gens, il en est d'autres qu'elle
laisser ce pauvre diable s'évacuer à sa guise, fût-ce à Cha-

+
renton, qu'en faire un tel médecin malgré lui. :
rajeunit. C'est le cas d'une des gloires de la galanterie
française Mme E.
:
d'A. Il y a trente ans environ, Paris
commençait à retentir de ses exploits la renommée lui était
Auteur dramatique de talent, journaliste remarquable, venue tout à coup en présentant, dans un Cirque célèbre,
sa conversation est un véritable feu d'artifice où éclatent
sans arrêt les mots d'esprit. Bien qu'il ait la cinquantaine,
il est aussi jeune de caractère. et de tempérament
:
des lapins savants. Si noblement commencée, sacarrière
se poursuivit de plus en plus brillante hôtel, bijoux,
villa, rien ne manqua à son bonheur, pas même une nom-
qu'à trente ans et le manifeste dans sa vie privée. Outre breuse progéniture dont l'aînée, une fille, doit bien compter
son ménage officiel, il a une maîtresse en titre depuis de aujourd'hui trente printemps. Màlgré cela, toujours jolie,
longues années, plus deux ou trois liaisons déjà anciennes et, grâce à l'aide savante de maquillages habiles, de plus
.et de nombreuses passades, et il subvient aux besoins de en plus jeune, elle fit la conquête de toute une succession
:;
tout ce monde. Comme un de ses amis lui faisait des
observations à ce propos « Grâce à Dieu, lui dit-il, la
guerre a éclaté assez tard deux ans plus tôt je laissais
:
de jeunes hommes et tout récemment d'un jeune premier
d'une de nos principales scènes, auquel succéda au cours
de l'été, le fils trop falot d'un de nos grands poètes, poète
lui-même, auteur dramatique et plus amoureux des théâtres
toutes mes femmes dans la misère et cela m'eût navré
car je suis l'homme des devoirs irréguliers. » de Deauville ou de Biarritz que decelui de la guerre. Au-
jourd'hui cette nouvelle aventure est finie, paraît-il, le
Lettre reçue par un, filleul :
Mon cher filleul, je suis très heureuse d'apprendre que
jeune homme a des dettes et la dame ne les aime pas.
-0-J-0-
j'ai enfin trouvé l'article pratique qui vous donne tant de Il n'est pas de teint plus délicat que celui qui se fleurit
satisfaction. Je ne manquerai pas, à l'avenir, dans chacun d'Eau de Roses de Syrie. Il n'est pas de home plus raffiné
de vos colis, de mettre une boîte de dix sacs Café Filtra queceluiqui se parfume des charbons odorants de Bichara.
de la confiserie du « Chien qui saute ». Il n'est pas d'effluves plus exquis et plus doux que
ceux que nous apporte la fumée des cigarettes embaumées
par les essences de Bichara, Ambre, Chypre, Nirvana.
A propos des fuites du Comité secret, on discutait dans
un salon où se trouvait un personnage important d'une
mission alliée en France.
Il Mais, dit celui-ci, il n'y a pas besoin de chercher tant de
:
Parfums subtils. Bichara, Parfumeur syrien 10, Chaussée
d'Antin, Paris. Succursale Cannes, 6t, rue d'Antibes
Nice, Ras-Allard, 27, avenue de la Gare.
;
choses, le seul besoin de beaucoup de Français, de bavarder,
Il a plus d'esprit que
.+.
de cheveux. Espérons-le, du moins,
de se donner de l'importance, suffit pour renseigner les
gens. Il y a quelques mois, je me rencontrai, avec un parle- car de cheveux, il n'en a guère. Ses amies ne s'en aperce-
mentaire, il me raconta diverses choses que je ne lui deman- vaient pas, parce que la petite perruque dont il se coiffe,
dais pas, et, finalement, malgré toute ma résistance, il tint la nuit comme le jour, est une vraiemerveille de discrétion
absolument à me confier un document contenant une et d'ajustage. Mais ila été mobilisé, — auxiliaire, rassu-
foule de renseignements fort intéressants sur la situation rez-vous —dans un fort de la périphérie parisienne, et
militaire et économique de la France. Soyez persuadé
que cet homme a rapporté à bien des gens des échos des
perruque ?
l'on ne peut rien cacher à ces diables de majors. « Une
!» Enlevez-moi ça!» — « Ciel Je vais m'en-
?.
1

séances secrètes. »
rhumer — « Et alors »
+.+ Le major est sans pitié. Mais les hautes relations de
"automne notre ami ne furent pas sans grandeur d'âme. Il leur
Sauf pour la frivolejeunesse, possède un grand
avoua disgrâce, en pleurant. Il supplia. Et une demande
sa
charme et les élégantes raffinées qui savent en apprécier flatteusement apostillée, atteignit les plus hauts échelons
la douceur, harmonisent le ton dç leur chevelure avec la sai- de la hiérarchie. En temps reculés, on pistonnait en-
qu'au virtuose ces
son. Et pour cela, elles ne peuvent s'adresser core.
du cheveu qu'est Georges, dont les salons du 15 de la rue Les hauts échelons fléchirent sous la surprise. Une
Royale reçoivent la visite de tout ce que Paris cqmpte de perruque ? Y a-t-il des précédents ? *
femmes de goût, soucieuses de leur coiffure. » On chercha. long-
temps. On ne trouvait point. On se décida à biaiser. Et
notre infortuné auxiliaire en était à son septième coryza
Il est d'usage aux tranchées de donner un surnom aux quand parvint, au rapport, l'ordre suivant c Le soldat
centraux téléphoniques, afin que les Boches qui pour- de deuxième classe L. est autorisé à porter les cheveux
raient surprendre une conversation ne sachent point longs pour cause de calvitie. »
:
d'où elle vient.
Tel poste s'appelle Albert ou Ferdinand, tel autre
Zigomar ou Monte-Cristo. Mais les noms d'artistes pari- CHARADE
siennes sont très souvent employés. Cela donne aux con- Le citron contient mon premier
versations téléphoniques une allure tout à fait amusante Que peut contenir mon dernier
Et mon tout est la délivrance
et produit des quiproquos vaudevillesques.
Voici une conversation authentique, sténographiée
par un officier télégraphiste, qui est assez réjouissante
- !
Allo Madeleine-Bastille ?.
: SOLUTION:
D'une trop longue contenance.
Jus — Bol = Jubol.
FÉLIX (POTIN).
1
Tu ne UMtr p
Dessin de H. GERBAULT
POUR LE FILLEUL

« POtr-UMn mM &^eute » Dessin de R. MAHIAS

(air connu)
LE PORTRAIT D'APRÈS NATURE
Billet de faveur de l'Odéon, à la date du :
Ier octobre De la Kœlnische Volkszeitung :
«
:
Deux entrées, orchestre, balcon, loges ou baignoires.
Spectacle L'affaire des Poissons.»
Peut-être s'agit-il encore d'un drame de la resserre?
« Tous nous aspirons à la paix, même les pangérmanistes.
Elle est sans conteste plus proche qu'il y a un an. »
Et l'on prétend que lès journaux boches ne sont qu'un
De la Sarthe, 22 septembre
***
:
LHAMBRE. — « seance au venareai 21 septemure.
tissu de mensonges.
Du Journal Officiel : *

Après une observation de M. François Fournier, on adopte GUERRE. — « M. le Ministre de la guerre fait connaître
l'article 6 qui prévoit la fermeture des débits de boissons à M. le président de la Chambre qu'un délai lui est néces-
lorsque le tenancier aura subi deux condamnations pour saire pour rassembler les éléments de la réponse à faire
les délits prévus par la loi. à la question écrite n" 17277, posée le 80 juillet dernier
L'article 9 interdit d'employer dans les lits des jeunes par M. le lieutenant-colonel Girod, député. »
! qu'en termes galants.
filles de moins de 18 ans. Il est adopté. »
Ah
Evidemment, il veut tout d'abord savoir quel jour c'était
le 80 juillet.
**
Dans Le Mystère de l'étang, de Jean Rochon :
«.La comtesse battait l'air de ses lèvres crispées. »
Du Matin : * *
*

« De violents orages ont causé d'importants dégâts dans


Je demande à voir ça au cinéma. les départements du Lot, du Tarn-et-Garonne et du Gers.
*
* Dans certaines communes, à Magresnier notamment, les
:
*
A Lyon, rue Victor Hugo, cet écriteau à l'éventaire grêlons atteignaient 30 centimètres d'épaisseur. »
d'une marchande de journaux Est-il nécessaire aux lecteurs du Matin de recevoir
« Prière à mes bons
clients de mettre l'argent dans la un grêlon de cette importance sur la tête pour s'apercevoir
table, car tous les jours des mains voleuses passent sur le qu'ils ont le crâne bourré ?
trottoir. »
Cela justifie éloquemment l'expression
les mains.
: marcher sur Du même journal, octobre * *
:
*

NANTES. — « A Port-Domino, près du Pallet, un cul-


*
*
tivateur, nommé B., 45 ans, rencontra un habitant du
pays, M. R. Il le mit en joue avec le fusil qu'il por-
*
Cueilli dans une « Anthologie des poètes du terroir»
d'A. Van Bever
« .Il
:
obéit à leurs vœux, mais à peine arrivé à Paris,
tait et le blessa au bras.
H. est allé se jeter dans la Seine. On croit qu'il a

*
selon l'expression de ses admirateurs, le vieil arbre déraciné agi sous l'empire de la folie. »
se courba.Exemple glorieux et touchant, ce bon républicain Idée de fou, en effet, d'aller se jeter dans la Seine
!
s'éteignit le jour du 14 juillet »
Le ridicule tue. N'est-ce pas mourir deux fois, M. Van
quand la Loire était si près.
*
**
Bever, que de s'attirer vos panégyriques. Dans La Pagode d'A mour, de Myriam Harry, page 5 :
Du Matin, l'Avenir,
« .Mais la dame
* *

! :
d'E. Solari, 25 septembre
vieille n'est pas contente C'est l'heure,
*La nuit, suspendue aux mâts du navire se tendait
d'un horizon à l'autre.., subitement le ciel creva.»
Cela devait fatalement arriver.
ce jour, d'aller voir les cousins, au château de la Tour-Bleue,
voisin. Et d'y aller comme elle y va depuis six ans, avec sa
nièce aux dix-huit printemps. »
Du Mémorial de la Loire :*
* *

« Comme on le sait, un peu avant minuit, un terrible


Voilà une jeunesse peu pressée de vieillir. orage a éclaté subitement sur Paris. La pluie tombait à
**
*
De la Tribune de Genève, cette annonce, 22 septembre
TISSUS POUR
: torrents. La foudre a frappé le palais de justice de Notre-
Dame sans cependant causer de dégâts. »
Anastasie venant loger dans le palais de la Bourse, Thé-
DAMES SOLIDES 'mis ne pouvait moins faire que d'emménager à Notre-
ET BON MARCHÉS Dame.
MAGASINS DU SAUVAGE. — BALE LE PÊCHEUR DE PERLES.
Dans ce trou de. boches, il n'y a donc pas que les tissus
qui soient d'occasion ? ABONNEMENTS POUR LE FRONT
*
* *
De l'Echo de Paris, dans un
de l'Académie française, 27 septembre
.Il
:
article deM. Frédéric Masson,

nous faut des auberges françaises à l'enseigne des-


En présence des difficultés que les Poilus éprouvent
parfois à se procurer FANTASIO sur le Front, nous
«
quelles chantera à pleine gorge un coq dressé sur ses ergots :
le coq hardi qui a vaincu déjà l'aigle bicéphale (F) et qui le
avons décidé d'accepter des ABONNEMENTS SPÉCIAUX
de TROIS MOIS au prix de 3 francs. Il suffit d'envoyer
avec l'adresse exacte un mandat ou des timbres français
terrassera et lui arrachera les plumes et lui déchiquettera
au
la crête. »
Est-ce sous la coupole que le brillant écrivain a rencontré DIRECTEUR DU "FANTASIO
1, Rue de Choiseul. — PARIS
n
des aigles à crête?
PERSONNAGES : Le Compère, La Commère, Pétrone.

LE COMPÈRE, apenevant Pétrone qui en- inventions de ce peuple détestable. D'en- LA CoMMÈRE, — La Gyraldose C'est!.
tre drapé dans un peplum. — Oh ! regarde. tendre parler de tranchées ça me donne la l'élégance intime !.
C'est la santé extra
LA COMMÈRE. - C'est Silvain, du Fran- colique.
barbe !.
les fils de fer barbelés, c'est la et intra-muros

!. !.
!.
C'est la beauté resplen-
les gaz asphyxiants, ça me suffo- dissante qui indique un corps sain indemne
çais.

noblesse !.
!.
! !.
LE COMPÈRE. — Allons donc
Cette stature Cette jeunesse !.
que. Et j'ai échappé au dieu Mars. à Vul- de booos
parler que de canons !.
Cette cain. à tout l'Olympe"tfoii l'on n'entend
aux malaises
La Gyraldose c'est l'obstacle
de munitions!. plaire doit s'en servir
Toute femme soucieuse de
!.
C'est de l'hygiène !.
que
On dirait un dieu qui marche Et de l'hygiène où il y a du plaisir et du
dieu qui marche !
LA COMMÈRE, vivement intéressêe, — Un raison
Présente-ole moi !
!
LE CoMPÈRE.
!. —
Des canons !.
C'est l'Olympe
Des
qui
munitions
!.
!
a charme
LE
!
COMPÈRE ET LA COMMÈRE (ensfnr.lJle).
LE COMPÈRE.— Qu't'es bête LA .COMMÈRE. — L'heure est grave
LA COMMÈRE. - Comme il me dévisage.
LE COMPÈRE. — C'est sûrement un étran-
PÉTRONE.
Boches

seulement
ront la victoire
!.
L'heure
!. car
est
le
les
grave
sait
pour
Français
! là-haut
les

!.
au-
C'est calmant,
Cicatrisant,
Résolutif,
on
ger. c'est écrit !.
alors, pourquoi ne pas parler Décongestif.
LA COMMÈRE. — C'est impossible. Un élégance, grâce, arts
!.
étranger n'aurait pas ce chic Cet art de lement je suis venu en France
!.
C'est pourquoi éga- C'est le remède élégant.
Épatant
regarder une femme sans avoir l'air d'y
!. J'ai
tou- lu voir si, depuis le temps que je suis mort, vou- Pour guérir,
cher. les Françaises n'.ont pas inventé une élé- Rajeunir.

te
LE COMPÈRE. — Oui. Il te regarde sans gance nouvelle. un moyen de rendre la
considérer!.
c'est méchant.
femme plus désirable. plus tentante.plus
adorable !.
Il n'en faut qu'une dose.
C'est la Gyraldose !.
LA COMMÈRE, — Ça, PÉTRONE. — Du nouveau. J'ai trouvé du
LE COMPÈRE. — Mais juste ! LE COMPÈRE. — Si ! Elles en ont trouvé nouveau 1 !
LA COMMÈRE. — C'est bien simple. Je LA COMMÈRE. — Plus de cent !
LE COMPÈRE. — Et vous étiez sceptique !
vais lui demander qui il est. 10 PÉTRONE. — J'en doute, car en l'an 66,
:
Je vous ai entendue :
PÉTRONE, s'avançant. — Inutile, madame. année
je suis Pétrone.
LA COMMÈRE ET LE COMPÈRE. — Pétrone ?
ohÍjeIm'ouvris les veines, les femmes
étaient déjà arrivées à la perfection.
LA COMMÈRE. — Depuis 66.
PÉTRO-NE. — Je l'avoae

1
ça doit être
PÉTRONE. — L'auteur du SatyrÚon et plus
populaire sous le nom de l'arbitre des élé-
gances qui lui fut décerné par Sienkiewicz
bien démodé.
PÉTRONE. — Voyons
être convaincu.
: je ne demande qu'à
Dans l'Olympe, les Dieux lassés

assez:
Veulent des choses inédites,
Au nectar ils^disent
Et vieille paraît .Aphrodite.
l'auteur de Quo Vadis.
!. LA COMMÈRE. — Nous avons les robes.
J'ai vu les robes courtes. qui montrent la jambe
C'est que l'on ne vend pas là-haut
Ce produit digne d'une glose,
LA COMMÈRE. -- Quo Vadis
jouer ça au cinéma. Celui qui faisait Pé- fine.
trone c'était un grand tout rasé, de beaux
! PÉTRONE. — Elles avaient le peplum!..•
biceps,. de jolis yeux. oh pas si jolis que Je vous assure que le peplum « sculptait»
:
Plus précieux que des joyaux
Je veuxdire la Gyraldose.
II
les vôtres. mieux la femme que vos robes actuelles.
PÉTRONE. — Merci. Le peplum « montrait
C'était l'élégance
»
même.
et n'appuyait pas. Quand Diane, Junon ou Vénus
Auront pris de la Gyraldose
LA COMMÈRE, révutse, — Et vous avez
Satyricon. Ça m'étonne pas. LA COMMÈRE. — Soit !. Des modes et Aussitôt les ris revenus
fait le ne couleurs. Nous avons le rouge qui rend Fleuriront sur leurs lèvres roses,
Satires c'étaient bon des
PÉTRONE. — Les
nos lèvres plu vives et le noir qui embellit Et le Dieu Jupiter encor
de mon temps.
LA COMMÈRE, de plus en
Ce serait peut-être bon du
plus
nôtre.
-
rêveuse.
nos yeux.
PÉTRONE. — Oh ! !
les fards
courtisanes à Rome s'en servaient. et
Tontes les
Pour de tendres métamorphoses
Au lieu d'apporter la pluie d'or.
Fera don de la Gyraldose !
LE COMPÈRE. — Elle confondsatire et même les dames honnêtes. si bien que ce
satyre.. mais ça n'a pas d'importance. fut pour le mari de.l'une d'elles trop ma-
LA COMMÈRE. — Malhonnête:
: quillée que fut inventé ce sobriquet « le
gardien du fard»!
Vénus.
Aussi, ce soir même, je remettrai de la
Gyraldose à
la rendra plus belle.
LE COMPÈRE. — A mon tour de demander
Quo Vadis Petronius ?
? Chercher une
LE COMPÈRE. — Charmant !
LA COMMÈRE, cherchant. — Les bijoux ?.
LA COMMÈRE. — Ça
LE COMPÈRE. — Plus attirante.
PÉTRONE. — Où je vais
élégance nouvelle !. Dans l'Olympe on ne oui, vous en aviez. de faux cheveux ? LA COMMÈRE. — Et dites bien à vos déesses
parle que de guerre.
LE COMPÈRE. — Tiens. C'est comme en y en avait mille.
PÉTRONE. — Il n'yen avait pas un :
il que la Gyraldose n'est pas « made in Ger-
many », que c'est un produit bien français.
Toutes les Parisiennes soucieuses de chic, de
France. LA COMMÈRE. — Des pariums ? bien-être, s'en servent. Oui, dites aux habi-
PÉTRONE. — On ne parle plus de femmes ! PÉTRONE. — Nous savions que le che- tantes de l'Olympe de se gyraldoser car, à
Même Ovide qui avait l'intention d'ajouter vreuil appelé musc avait une poche qui. l'heure présente, ce ne sont que des déesses.
un livre à son Art
de faire la guerre. L'Art
!.
!.
d'aimer veut écrire
Ce mot employé
l'art LE CoMPÈRE. — 11 sait tout
LA COMMÈRE, triomphante.
!
Non !.
tandis que lorsqu'elles auront pris de la
Gyraldose. ce seront des Parisiennes.
pour une telle chose Oh !

thétique, vulgaire et sale que ces


quelle race
!
ines-
Boches (Elle sort de son

réticule une petite boîte.) PÉTRONE, s'inclinunl..- Des Parisien-
nes. c'est-à-dire les reines de la Terre. et
Au lieu de beaux récits de bataille.
tique. poitrine contre poitrine.hideuses
à l'an-
glaive
Connaissez-vous cela ?
PÉTRONE, intrigué, lisant l'étiquette.

du Ciel !.
contre javelot. nous avons les Gyraldose. Non. ?
qu'est-ce ALIN MONJARDIN.
BANQUE DE FRANCE
AVIS AU PUBLIC
La Banque de France vient d'émettre un
nouveau type de coupure de 20 francs destiné
à remplacer progressivement le type actuelle-
ment en circulation.
Les vignettes des deux faces recto et verso
de ce nouveau billet, ont été établies d'après
les peintures du regretté Georges DUVAL. inter-
prétéef par le graveur ROMAGNOL.
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