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1 L’e¤et photoélectrique

En 1839, Antoine Becquerel et son …ls Alexandre Edmond présen-


tent pour la première fois l’e¤et photoélectrique.

Il a été aussi étudié en 1887 par Hertz qui avait publié ces résultats
dans une revue scienti…que.

Albert Einstein fut le premier, en 1905, à en proposer une expli-


cation, en utilisant le concept de particule de lumière, appelé au-
jourd’hui photon, et celle du quantum d’énergie initialement intro-
duits par Max Planck en 1900.

L’e¤et photoélectrique est l’émission d’électrons par un métal lorsqu’il


est éclairé par un rayonnement (du domaine visible ou ultraviolet).

Ce phénomène ne se produit que si la fréquence du rayonnement

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est supérieure à une fréquence seuil 0 (càd < 0 ), qui dépend de
la nature du métal.

Si la fréquence est inférieure à 0 (càd > 0 ), le phénomène


ne se produit pas, aussi intense que puisse être le ‡ux lumineux
incident.

Le montage expérimental d’une cellule photoélectrique consiste en


un tube (une ampoule) sous vide, dans le quel on en enferme une
plaque métallique sensible à la lumière appelée photocathode et
une électrode …liforme appelée anode destinée à recueillir les élec-
trons.

Le curseur du potentiomètre nous permet de varier la di¤érence de


potentiel et de relever la caractéristique I en fonction de V pour
des intensités lumineuses di¤érentes.

Caractéristique courant tension:


- On mesure le courant I qui traverse la cellule en fonction de la
tension V de l’anode par rapport à la cathode pour une fréquence
donnée.
- Lorsque la tension V est positive et su¢ samment élevée le courant
I prend une valeur maximale constante Is appelé courant de satu-
ration.
- Mais lorsque la tension diminue au voisinage de zéro le courant I
diminue aussi mais il ne s’annule pas aussitôt que V s’annule.

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- I s’annule que pour une certaine tension négative V0 . Son mod-
ule V0 représente la contre tension maximale ou tension d’arrêt.

En 1905, Einstein avait donné une explication de l’e¤et photoélec-


trique, en s’appuyant sur l’hypothèse où le rayonnement lui-même
est constitué de "quanta de lumière" d’énergie E = h .

Il suppose pour cela qu’un quantum d’énergie cède de l’énergie à


un seul électron. Si on note W0 le travail d’extraction, i.e l’énergie
minimale nécessaire pour extraire un électron d’un atome du métal.

Alors le quantum doit posséder une énergie au moins égale à W0


pour pouvoir extraire l’électron du métal:

E = h > W0 = h 0 ; (1)

càd

> 0; (2)

Ainsi, l’hypothèse de quanti…cation du rayonnement permet d’expliquer


l’existence d’une fréquence de seuil 0 .
Pour un rayonnement de fréquence plus élevée ( > 0 ), le surplus
d’énergie est transmis à l’électron sous forme d’énergie cinétique :

E = W + Ec ; (3)

où W représente l’énergie à fournir pour que l’électron soit extrait


du métal. Elle vaut au minimum W0 pour les électrons les moins
liés au métal.
donc

Ec = E W; (4)

or

E=h ; (5)

donc

Ec = h W; (6)

3
or, W W0 , de plus on a

W0 = h 0 ; (7)

donc l’énergie cinétique maximale des électrons est:

Ec max = h W0 = h h 0 = h( 0 ); (8)

Variation de V0 en fonction de la fréquence :


On a

Ec max = eV0 = h W0 ; (9)

donc
h W0
V0 = ; (10)
e e

donc la tension d’arrêt V0 est une fonction linéaire de la fréquence


h
de pente indépendante de toutes les conditions expérimentales
e
et en particulier du matériau constituant la photocathode. Ceci a
été bien con…rmé par l’expérience de Millikan en 1916.

Le rendement quantique de l’e¤et photoélectrique:


On dé…nit le rendement quantique comme étant la proportion des
photons e¢ caces par rapport à l’ensemble des photons incidents :
n
= ; (11)
N

4
où n : le nombre de photoélectrons éjectés, n est mesurable par le
courant de saturation Is en vertu de la relation:

Is = ne: (12)

N est le nombre de photons incidents, N est relié à la puissance


lumineuse P arrivant sur la photocathode par la relation:

P = Nh : (13)

Donc
Is h
= : (14)
e P

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