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IIIe partie : LE CAMEROUN ET LE RESTE DU MONDE

Leçon 8 : LA COOPERATION BILATERALE CAMEROUN – FRANCE


ET CAMEROUN – GRANDE-BRETAGNE

Rappel de la leçon précédente : LE CAMEROUN – UE/ACP


- Les objectifs des relations UE/ACP ;
- Les différents conventions et accords ;
- La contribution de l’UE au développement du Cameroun.

Prérequis :
- Coopération bilatérale ;
- Les différentes puissances coloniales du Cameroun.

Objectifs pédagogiques de la leçon :


- Rappeler les fondements des relations entre le Cameroun et les deux pays ;
- Présenter les différents domaines et les institutions de cette coopération et
relever les réalisations ;
- Dégager les avantages et les inconvénients de cette coopération.

Introduction
Parmi les nations qui entretiennent les relations privilégiées avec le
Cameroun, la France et la Grande-Bretagne jouissent d’une position privilégiée.
En effet, les deux pays ont administré le Cameroun durant la période coloniale et
les relations se sont intensifiées au lendemain de l’indépendance du Cameroun.
I- Le Cameroun et la France
Les relations entre les deux pays sont les plus intenses de toutes.
1- Les fondements
- Les fondements historiques : le Cameroun a été respectivement
condominium franco-britannique, territoire sous-mandat de la SDN confié
à la France et la Grande-Bretagne et territoire sous-tutelle de l’ONU
toujours confié aux deux puissances ;
- Les fondements juridiques : plusieurs accords de coopération ont été
signés entre les deux pays.

2- La matérialisation de la coopération
- Les relations politico-diplomatiques : la présence des ambassades dans
les deux capitales respectives, la visite des présidents camerounais en
France et des présidents français au Cameroun ;
- Les domaines culturels et techniques : l’accueil des étudiants
camerounais en France, l’ouverture des instituts français à Yaoundé,
Douala, Buéa…
- Les relations économiques et financières : la France est le premier
partenaire commercial du Cameroun, l’opération C2D après l’atteinte du
point d’achèvement de l’initiative PPTE en 2006, a financé plusieurs
projets tels que le recrutement des instituteurs, la réfection de la voirie
urbaine, l’hydraulique villageoise…
- Les relations militaires : la signature des accords de défense entre les deux
pays, l’expertise des officiers français, les stages de recyclage et de
perfectionnement des militaires et des policiers camerounais, etc.

II- Le Cameroun et la Grande-Bretagne


Les liens entre les deux pays sont séculaires.
1- Les fondements
- Les fondements historiques : les premiers missionnaires anglais sont
arrivés au Cameroun dans les années 1840 suivis des explorateurs, voir
aussi les fondements historiques évoqués ci-haut ;
- Les fondements juridiques : la signature de plusieurs accords de
coopération entre les deux pays.

2- La coopération dans les faits


- Les relations politico-diplomatiques : l’ouverture réciproque des
missions diplomatiques, les visites réciproques des dirigeants des deux
pays ;
- Le domaine économique : l’installation au des multinationales
britanniques (Guinness, Standard Chartered Bank…), l’appui à la
protection de l’environnement, le financement de plusieurs projets, etc ;
- Les relations socio-culturelles : les bourses d’études aux Camerounais,
l’appui à la promotion du bilinguisme à travers les British Councils de
Yaoundé, Douala, Bamenda, Buéa, etc.
NB : l’influence de la Grande-Bretagne au Cameroun est plus timide par
rapport à la France.

III- Les coopérations Cameroun-France et Cameroun-Grande-


Bretagne : institutions et limites
Certaines structures gèrent ces relations qui ne sont pas sans
inconvénients.

1- Les institutions de coopération


- Les institutions financières : le Club de Paris qui gère les dettes publiques
et le Club de Londres qui gère les dettes privées ;
- Les institutions politiques : les ministères et les représentations
diplomatiques ;
- Les institutions culturelles : les Instituts Culturels français et les British
Councils.

2- Les inconvénients de ces relations


- Difficulté des Camerounais à accéder à certaines filières des grandes
écoles ;
- Les conditionnalités des aides qui frisent le mépris ;
- Le relent du néocolonialisme.

Conclusion
Au total, sur le plan bilatéral, la coopération du Cameroun avec ses
anciennes métropoles, notamment la France et la Grande-Bretagne, est la plus
dense. Sur le plan multilatéral, les organisations culturelles occupent une place de
choix.

DOCUMENT D’APPUI
Le Royaume-Uni et le Cameroun ont inauguré leurs relations d’Etats
souverains avec un litige devant la Cour internationale de justice. Le Cameroun
accusant la Grande-Bretagne d’être responsable de la perte du Cameroun
septentrional au profit du Nigeria.
En trente ans de coopération, aucun PM britannique ne s’est rendu au
Cameroun tandis que les présidents Ahidjo et Biya ont honoré le Royaume-Uni
de plusieurs visites officielles auxquelles il faut ajouter celles de multiples
membres de gouvernement. En retour, quelques personnalités ministérielles
britanniques.
A l’exception de l’accord commercial du 29 juillet 1963, les instruments
juridiques qui encadrent les relations camerouno-britanniques sont relativement
récents. Il s’agit notamment de l’accord de la protection des investissements du
24 avril 1982, entre autres.
Au reste, la Grande-Bretagne ne figure ni parmi les principaux partenaires
commerciaux, ni parmi les premiers pourvoyeurs en aide au développement.
Narcisse Mouelle Kombi, La politique étrangère du Cameroun,
Paris, L’Harmattan, 1996, p. 78.
Questions
1- Présenter le document : nature, source et idée générale.
2- Définir : Etat souverain, accord de coopération, aide publique au
développement, partenaire commercial.
3- Après avoir énuméré les aspects de la coopération développés dans le
document, dire comment chacun d’eux se matérialise.
4- Qu’est-ce qui justifie le peu d’intérêt que la Grande-Bretagne accorde au
Cameroun ?
5- Quelles peuvent être les limites de cette coopération ?

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