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ACCORD DE LIBRE-ECHANGE
NORD-AMERICAIN
Professeur Ndecky
Institution Marc Perrot
2023-2024
INSTITUTION MARC PERROT- TERMINALE – 2023/2024
exposantS
• ADJA THIAM…………………………………….Terminale L2
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sommaire
I. PRESENTATION DE L’ALENA
1) Présentation de l’ALENA et de ses pays membres
2) Contexte et objectifs de l’accord
II. LES IMPACTS ÉCONOMIQUE DE L’ALENA
III. LES AVANTAGES DE L’ALENA
IV. Les inconvénients de l’ALENA
1) Concurrence accrue pour certaines industries
2) Impact sur l’environnements et les normes sociales
V. LES CONTROVERSES ET LES RENÉGOCIATIONS DE
L’ALENA (ACEUM)
1) Les points de désaccord entre les pays membres
2) Les changements apportés lors des renégociations
récentes
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I. PRESENTATION DE L’ALENA
1) Présentation de l’ALENA et de ses pays
membres
Source : fr.wikipedia.org
L'ALENA est une zone de libre-échange et non un marché
commun ou une union telle que nous l'envisageons en Europe. Il y
a une grande différence sur ce point. L'ALENA, regroupant 500
millions d'habitants, réunit trois pays d'inégale importance par
leurs superficies et par leurs populations. Les États-Unis comptent
un peu plus de 333 millions d'habitants, le Mexique plus de 127
millions et le Canada plus 38 millions. Le PIB cumulé des trois
pays composant l'ALENA est supérieur à 27 000 milliards de
dollars. Les quinze pays de l'Union européenne - pour l'instant,
ils ne sont que quinze - représentent 375 millions d'habitants
environ et un PIB du même ordre que celui de l'ensemble ALENA.
L'ALENA et l'Union européenne sont donc comparables au
regard de leur importance pour le commerce mondial. Les
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accords de l'ALENA prévoient une période transitoire pouvant
durer 15 années. Il s'agit donc d'une affaire de « longue haleine
» - vous évoquerez sans doute les détails du sujet. En 1993, a
été signé un accord additionnel ne portant pas sur les
marchandises ou les services, mais édictant des normes et des
règles concernant l'environnement et l'emploi.
Pays membres en Superficie en Habitants en PIB en milliard
2020 km2 Million us$
Canada 9.985.000 38,59 2,138
USA 9.525.000 333,29 25,440
Mexique 1.964.000 127,50 1,466
Source : www.donneesmondiales.com
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qui cherchaient à attirer des investissements et à élargir leurs
exportations vers les États-Unis.
➢ Promotion des Investissements : L'ALENA cherchait à créer
un environnement favorable aux investissements en éliminant
les obstacles qui pourraient entraver les flux d'investissements
entre les trois pays. Cela incluait la protection des droits de
propriété intellectuelle, un aspect de plus en plus crucial dans
l'économie mondiale.
➢ Modernisation des Relations Commerciales : L'accord visait
à mettre à jour et à moderniser les relations commerciales
entre les trois partenaires, en prenant en compte l'évolution
des économies et des pratiques commerciales à l'époque de
sa négociation.
➢ Création d'un Cadre Institutionnel : L'ALENA a établi des
mécanismes institutionnels pour résoudre les différends
commerciaux entre les pays membres. Ces mécanismes de
règlement des différends visaient à éviter des litiges
prolongés et à garantir une mise en œuvre efficace des
dispositions de l'accord.
L'ALENA a connu des critiques et des controverses au fil des ans,
notamment concernant son impact sur les travailleurs,
l'environnement et certaines industries spécifiques. Ces
discussions ont d'ailleurs conduit à la renégociation de l'accord,
aboutissant à la création de l'Accord États-Unis-Mexique (AEUM
ou USMCA en anglais) en 2018.
II. LES IMPACTS ÉCONOMIQUE DE
L’ALENA
L'Accord de Libre-Échange Nord-Américain (ALENA), instauré en
1994 entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, a été un
jalon majeur dans l'évolution des relations commerciales
internationales. L'examen des impacts économiques de cet
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accord révèle une dynamique complexe entre les avantages
qu'il a procurés aux pays membres et ses conséquences sur le
commerce international et les investissements.
Dans un premier temps, l'ALENA a indubitablement stimulé les
échanges commerciaux entre les États-Unis, le Canada et le
Mexique. La suppression des barrières tarifaires et non
tarifaires a favorisé une circulation plus fluide des biens et
services à l'intérieur de la région. Cette stimulation des échanges
a constitué un moteur essentiel de la croissance économique
observée dans les trois pays. En créant un marché plus vaste et
en élargissant les opportunités d'affaires, l'ALENA a contribué à
renforcer la compétitivité des industries et à soutenir la création
d'emplois.
Parallèlement, l'accès privilégié au marché américain a été un
catalyseur pour les entreprises canadiennes et mexicaines. Cet
accès a favorisé l'expansion des exportations et a encouragé
les investissements directs étrangers, créant ainsi des avantages
économiques tangibles pour ces partenaires. L'intégration des
chaînes d'approvisionnement, facilitée par l'accord, a permis
aux entreprises de tirer parti des avantages comparatifs de
chaque pays membre, conduisant à une spécialisation accrue et
à une utilisation plus efficace des ressources.
Cependant, ces avantages économiques ne se sont pas limités
aux frontières de la région nord-américaine. L'ALENA a redéfini
les flux commerciaux à l'échelle mondiale, favorisant les
échanges intrarégionaux au détriment de certaines relations
commerciales externes. Cette redistribution des flux a été
accompagnée d'une attractivité accrue pour les investissements
étrangers, renforçant la position des trois pays sur la scène
internationale.
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L'accord a également été à l'origine de modèles de production
transfrontaliers, où différentes étapes du processus de
fabrication sont réparties entre les pays membres en fonction de
leurs avantages respectifs. Cette approche a non seulement
stimulé l'efficacité économique mais a aussi encouragé une
spécialisation plus poussée, contribuant ainsi à une plus grande
complémentarité entre les économies.
Cependant, derrière ces aspects positifs, l'ALENA a soulevé des
contestations et des préoccupations, notamment en ce qui
concerne son impact sur les travailleurs, les normes
environnementales, et la souveraineté nationale. Ces défis ont
été pris en compte lors des renégociations ultérieures
aboutissant à l'Accord États-Unis-Mexique (AEUM ou USMCA),
soulignant la nécessité de concilier la libéralisation commerciale
avec d'autres considérations socio-économiques.
l'ALENA a laissé une empreinte significative sur les économies
des États-Unis, du Canada et du Mexique, façonnant une
intégration économique étroite. Toutefois, cette évolution n'a pas
été exempte de défis, soulignant ainsi la nécessité d'une
approche équilibrée entre la libéralisation commerciale et les
préoccupations sociales. L'analyse des impacts économiques de
l'ALENA offre une perspective nuancée sur les dynamiques
complexes qui sous-tendent les accords commerciaux
internationaux.
III. Les avantages de l’ALENA
Le Canada et le Mexique constituent pour les États-Unis deux
partenaires commerciaux cruciaux. Les graphiques ci-dessous
montrent l’accroissement considérable des flux de biens et de
services entre les trois pays depuis la signature de l’accord.
Plusieurs chaînes de production dépassent les frontières : non
seulement ces pays font du commerce, mais en plus, ils produisent
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ensemble. Selon une étude effectuée en 2011, au moins 40 %
de la valeur ajoutée des exportations mexicaines vers les États-
Unis découlerait ainsi des États-Unis eux-mêmes. Autrement dit,
les États-Unis exportent des produits intermédiaires pour les
réimporter plus tard sous forme de produits finis.
L’industrie automobile en est le meilleur exemple. En 2015, les
États-Unis ont importé pour 78 milliards de voitures du Mexique.
Il s’agit de loin du principal flux commercial dans ce sens-là entre
ces deux pays. En l’absence de cette dynamique, le déficit
commercial vis-à-vis du Mexique disparaîtrait entièrement.
C’est ce qu’a confirmé une étude menée par l’OCDE. Le déficit
commercial total vis-à-vis du Mexique chute brusquement
lorsqu’il est exprimé en termes de valeur ajoutée, ce qui souligne
une nouvelle fois à quel point les processus de production sont
entremêlés.
Finalement, l’Aléna semble plutôt une bonne chose pour les États-
Unis. Une renégociation pourrait donc être une bonne idée en
soi, à condition qu’ils soient eux-mêmes en position de force…
mais cela ne semble pas être le cas.
Les importations mexicaines génèrent beaucoup d’emplois aux
États-Unis. Une étude récente a montré que plus de 5 millions de
travailleurs américains dépendent du commerce avec leurs
voisins du sud. En mettant un terme à l’Aléna, ces emplois seraient
mis en péril.
Par ailleurs, une autre limitation entre en jeu dans le cas d’une
rupture de l’accord.
Les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)
fixent les taxes maximales à l’importation pour tous les membres
de l’alliance. Au passé, les États-Unis se sont engagés avec
d’autres pays occidentaux à appliquer des taxes toujours plus
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basses. Le Mexique n’était pas parmi ces pays, et pourrait donc
facturer en moyenne jusqu’à 35 % de taxes sur les importations
en provenance de pays avec lesquels il n’a pas conclu d’accord
privilégié.
Le graphique ci-dessous montre clairement que si les taxes
standard entraient en vigueur, l’exportation des États-Unis vers
le Mexique serait la première à subir des dommages. Autrement
dit, selon les règles actuelles de l’OMC, le champ de manœuvre
du Mexique est tout simplement bien plus grand.
Source : www.bnpparibasfortis.com
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Source : www.cairn.info/revue-politique-americaine
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Les négociations pour ce qui deviendra l’Accord Canada-États-
Unis-Mexique (ACEUM) débutent le 16 août 2017 à
Washington.
Les États-Unis, le Canada et le Mexique parviennent à une
entente de principe qui met fin aux négociations le 30
septembre 2018. L’écart entre la fin des négociations et la mise
en vigueur de l’ACEUM en juillet 2020 témoigne toutefois du
travail qu’il reste encore à accomplir avant l’entrée en vigueur
de l’accord.
b) Les changements apportés lors des renégociations
Le 30 novembre 2018, le Canada, les États-Unis et le Mexique
ont signé un accord visant à remplacer l’Accord de libre-
échange nord-américain (ALENA) par l’Accord Canada–États-
Unis–Mexique (ACEUM). Ce nouvel accord permettra de
resserrer les solides liens économiques entre les trois pays et de
soutenir de bons emplois bien rémunérés pour les Canadiens de
la classe moyenne. Par la suite, le 10 décembre 2019, le
Canada, les États-Unis et le Mexique ont convenu de mettre à
jour certains éléments de l’ACEUM pour l’améliorer et ouvrir la
voie à sa ratification et à sa mise en œuvre dans les trois pays.
L’ACEUM préservera l’accès au marché en franchise de droits
défini dans l’ALENA. Il comprend également des mises à jour et
de nouveaux chapitres pour aborder les enjeux du commerce
moderne et saisir les occasions qui y sont liées. Depuis le début
des négociations en août 2017, le Canada a engagé un
dialogue constructif et pragmatique avec ses partenaires de
l’ALENA afin de conclure un bon accord pour les Canadiens.
L’Accord prévoit des résultats importants pour les entreprises, les
travailleurs et les communautés du Canada dans des domaines
tels que le travail, l’environnement, le commerce automobile, le
règlement des différends, la culture, l’énergie, ainsi que
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l’agriculture et l’agroalimentaire. Il est important de souligner
que l’ACEUM renferme également des dispositions sur l’égalité
des genres et les droits des peuples autochtones.