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COMESA ( Maurice )

Le COMESA a été créé au départ en 1981 en tant que Zone d’échanges préférentiels des États de
l’Afrique orientale et australe (ZEP) dans le cadre du Plan d’action de Lagos et de l’Acte final de
Lagos adoptés par l’Organisation de l’unité africaine (OUA). La ZEP a été transformée en COMESA
en 1994 dans le but de tirer parti d’un marché plus vaste, de partager l’héritage et le destin communs
de la région ainsi que de permettre la coopération sociale et économique.

Le COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe) est un traité régional qui vise à
promouvoir l'intégration économique entre les pays d'Afrique orientale et australe. Il a été signé le 5
novembre 1993 à Kampala, en Ouganda (Article 234, Acte constitutif du COMESA) et entré en
vigueur le 8 décembre 1994 conformément à son article 24 après avoir été ratifié par la majorité des
États membres. Son objectif principal tel que stipulé à l'article 4 de l'acte constitutif est de parvenir à
une intégration régionale approfondie dans les domaines du commerce, des investissements, des
infrastructures, de la coopération industrielle, du développement agricole et de la recherche
économique. Il vise également à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région (Article 4,
Acte constitutif du COMESA).

En ce qui concerne l'adhésion de l'île Maurice, celle-ci est devenue membre du COMESA le 1er
décembre 1994 conformément à l'article 143 de l'acte constitutif, peu de temps après son entrée en
vigueur. L'île Maurice a bénéficié de certains avantages en adhérant au COMESA, tels que l'accès à un
marché régional plus vaste pour ses produits et services, la participation à des programmes de
développement régionaux et la possibilité de renforcer les relations commerciales avec les autres États
membres.

Fondement juridique : En constatant que le COMESA correspond à une zone de libre échange des
marchandises, elle est dotée d’une personnalité morale régionale en vertu de l’article 6 de la
réglementation du COMESA relative à la concurrence afin de garantir une concurrence loyale.

Les Conventions de Vienne et COMESA sont deux cadres juridiques distincts, avec des objectifs et
des domaines d'application différents. Cependant, il est possible de trouver certains éléments similaires
entre les deux :

1. Traités internationaux : Les deux conventions relèvent du domaine des traités internationaux. La
Convention de Vienne porte sur le droit des traités, établissant les règles générales régissant la
formation (art.11), l'interprétation (art.3), l'application (art.5) et la résiliation des traités (art.42
paragraphe 2).

2. Souveraineté des États : Les deux conventions reconnaissent le principe de la souveraineté des
États. La Convention de Vienne stipule que les États ont le droit de conclure des traités et de
déterminer les obligations qui en découlent. Dans le cas de COMESA, les États membres conservent
leur souveraineté et décident de participer à l'organisation et d'accepter les obligations qui en
découlent.

3. Obligations légales : Les deux conventions créent des obligations légales pour les parties
concernées. La Convention de Vienne établit des règles juridiques contraignantes concernant la
conclusion, l'interprétation, l'exécution et la résiliation des traités. De même, les États membres de
COMESA sont liés par les dispositions de l'Accord de création de COMESA et d'autres instruments
juridiques adoptés par l'organisation.

4. Principe de bonne foi : Les deux conventions reconnaissent le principe de bonne foi dans l'exécution
des obligations contractées (art.31). La Convention de Vienne impose aux États de respecter leurs
engagements de bonne foi. De même, COMESA encourage la coopération et la mise en œuvre des
engagements pris par les États membres dans un esprit de bonne foi et de respect mutuel. Il convient
de noter que ces éléments similaires sont généraux et ne couvrent pas tous les aspects des deux
conventions. Chaque convention a sa portée et ses spécificités propres.

Les dispositions réglementaires du droit des traités sont également présentes dans l'accord du
COMESA. L'article 3 alinéas 1 de la Convention de Vienne sur le Droit de Traité stipule que la
Convention s'applique aux traités internationaux conclus entre États. Étant donné que l'acte constitutif
du COMESA est un accord entre États membres, il est donc régi par les dispositions de la Convention
de Vienne sur les traités. Cela comprend notamment les procédures d'adoption, de ratification, d'entrée
en vigueur et de modification des accords au sein de l'organisation. Ces dispositions garantissent que
les États membres respectent leurs obligations et que les accords conclus sont juridiquement
contraignants.

Le COMESA a conclu plusieurs accords modifiés pour renforcer son cadre juridique et favoriser
l'intégration économique régionale. Parmi ces accords, on peut citer :

 L’Accord de libre-échange commun (ALEC), qui vise à créer une zone de libre-échange au sein
du COMESA. Il établit les règles et les modalités pour la suppression progressive des droits de
douane et des barrières non tarifaires entre les États membres (Article 49, ALEC).
 L'Accord sur les investissements du COMESA, adopté en 2007, crée un cadre juridique pour
promouvoir et protéger les investissements entre les États membres (Article 2, Accord sur les
investissements du COMESA).

Ces accords modifiés sont juridiquement contraignants pour les États membres du COMESA.

Voici quelques enjeux importants associés à ces deux instruments :

Enjeux économiques : Tant l'acte constitutif du COMESA que la convention de Vienne visent à
promouvoir la coopération économique et l'intégration régionale. Ils cherchent à faciliter le commerce,
les investissements et le développement économique entre les États membres. L'objectif principal est
de créer un environnement favorable aux échanges commerciaux, favorisant ainsi la croissance
économique et le développement régional.

Enjeux sécuritaires : Bien que l'acte constitutif du COMESA ne soit pas principalement axé sur les
questions de sécurité, la stabilité régionale et la coopération en matière de sécurité sont des éléments
essentiels pour faciliter l'intégration économique. Les États membres cherchent à renforcer la stabilité
politique, à prévenir les conflits et à promouvoir la sécurité régionale, ce qui contribue à créer un
environnement favorable aux échanges commerciaux et aux investissements.

Enjeux géopolitiques : Les deux instruments ont des implications géopolitiques. L'acte constitutif du
COMESA vise à renforcer la position des États membres sur la scène régionale et internationale en
créant une zone de libre-échange compétitive. Il favorise la coopération entre les États membres et
renforce leur voix collective dans les négociations commerciales internationales. De même, la
convention de Vienne sur le droit des traités établit des règles et des normes communes pour les traités
internationaux, ce qui contribue à la stabilité et à la prévisibilité des relations internationales.

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