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Quelques accords économiques

I. Accord de libre – échange nord – américain ( ALENA)

II. Accord économique et commercial global entre l’Union


européenne et le Canada (CETA ou AECG)

III. Accord de partenariat transpacifique

IV. Partenariat régional économique global


Quelques accords économiques

I. Accord de libre – échange nord – américain (ALENA)


A. Historique
 L’ALENA est un traité commercial entré en vigueur en
janvier 1994 et qui réunit le Canada, les États-Unis et le
Mexique dans une grande zone de libre-échange.
 Le traité a été signé en décembre 1992 par le président
américain George H. W. Bush, le premier ministre du
Canada Brian Mulroney et leur homologue mexicain, Carlos
Salinas.
 Il a été renégocié en 1993 à la suite de l'entrée en
fonction du président Bill Clinton, puis ratifié par les
Parlements des trois partenaires.
Quelques accords économiques

 L’ALENA remplace l'Accord de libre-échange (ALE), ratifié


en 1988 et qui ne concernait que les États-Unis et le
Canada.

B. Un accord stritement de libre - échange


 L’ALENA, qui vise uniquement la circulation des biens et
des services en franchise des droits de douane pour les
pays membres, est strictement un accord de libre-
échange. Pas question d’union douanière ou de marché
commun, comme pour l’Union européenne.
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 Avant l’ALE et l’ALENA, les États-Unis imposaient en


moyenne de 4,3 % à 5,1 % de tarifs douaniers sur les
importations canadiennes et mexicaines.
 Le Canada imposait pour sa part un tarif moyen de 9,7 %
sur les importations américaines et mexicaines.
 Ces tarifs ont été éliminés avec l'ALENA, avec l'exception
du bois d'oeuvre, source d'un long conflit entre le Canada
et les États-Unis.
 Depuis des décennies, les producteurs canadiens de bois
d’œuvre sont visés par des tarifs douaniers imposés par le
gouvernement américain.
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C. Un accord qui fait augmenter les échanges


 L’accord a rempli la plupart de ses promesses.
 L’ALENA a ainsi permis au Mexique, aux États-Unis et au
Canada de faire bondir leur produit intérieur brut (PIB) et
de quadrupler le flux de leurs échanges commerciaux pour
atteindre 1100 milliards de dollars par année.
 Entre les États-Unis et le Canada notamment, les échanges
commerciaux ont triplé depuis l’entrée en vigueur de
l’accord. Le commerce de marchandises entre les deux
pays a plus que doublé de 1993 à 2015.
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 L’ALENA a en outre contribué à relancer l’économie du
Mexique, devenu un eldorado pour le secteur de
l’automobile.
 Des milliers d’usines axées sur l’exportation -
les maquiladoras - ont été construites sur la frontière
mexicaine. La plupart appartiennent à des entreprises
américaines, attirées par les bas salaires. Ces
délocalisations ne plaisent guère à la nouvelle
administration Trump, qui a évoqué une taxe
d’importation de 35 % sur les produits mexicains.
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D. Un contexte changeant et la concurrence asiatique
 Certains reprochent néanmoins à l’ALENA d’avoir mal
vieilli et de moins bien s’adapter au nouveau contexte
économique.
 La montée de la Chine a changé la donne: membre de
l'Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 2001,
la Chine est devenue le principal partenaire commercial
des États-Unis, profitant de l’ouverture des marchés pour
prendre la place de compagnies canadiennes
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 Selon le professeur Gilbert Gagné, de l’Université


Bishop’s, à Sherbrooke, la montée de la Chine a ainsi “
compliqué la situation économique et l’évolution de
l’intégration nord-américaine ”. “ Les trois pays de
l’ALENA sont devenus de moins en moins interdépendants
[....]. La raison pour laquelle, les États-Unis avaient des
problèmes de compétitivité dans le secteur manufacturier,
c’est plus en raison de la concurrence chinoise que de
celle du Mexique”
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E. Un accord controversé
 L’accord n’a jamais fait l’unanimité, et ce, dès son entrée
en vigueur.
 Encore aujourd’hui, les délocalisations d'usines vers le
Mexique et la mise à l’écart des petits producteurs agricoles
mexicains en raison des exportations américaines de maïs
subventionné suscitent des inquiétudes de part et d'autre
des frontières.
 Selon un sondage récent, 50 % des Américains sont en faveur
d’une réouverture de l’ALENA.
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 C’est dans ce contexte que le président Donald Trump, qui


reproche à l’accord ne pas profiter aux États-Unis,
menace de s’en retirer en cas d’échec des négociations.
 Le Canada et le Mexique se sont aujourd’hui résignés à se
rendre à la table de négociation.
 Entre autres, la nouvelle administration Trump a évoqué la
possibilité de revoir les règles d’origine des produits, qui
permettent à des produits et services de franchir sans
droits de douane les frontières entre les trois pays
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II. Accord économique et commercial global entre


l’Union européenne et le Canada (CETA ou AECG)
A. Historique
 Le projet de CETA ou « Comprehensive Economic and Trade
Agreement » a été lancé en 2010 par le premier ministre
canadien Stephen Harper et le président de la Commission
européenne, José Manuel Barroso, avec le soutien des
Etats-membres européens.
 Après sept ans de tractation, Bruxelles et Ottawa sont
parvenus à un accord global réduisant les obstacles au
libre-échange.
 Signé par les exécutifs canadiens et européens
en octobre 2016, le traité a été ratifié en février 2017 par
Quelques accords économiques
B. Contenu
 Le CETA est dit de “nouvelle génération”. Il réduit
drastiquement les barrières tarifaires et non-
tarifaires aux échanges commerciaux, mais s’étend
également à de nombreux autres aspects liés
à l’exportation des biens et des services, ainsi qu’aux
possibilités d’investissements des entreprises européennes
et canadiennes.
 En pratique, il doit réduire la quasi-totalité - près de 99 %
- des barrières d’importations, permettre aux entreprises
canadiennes et européennes de participer aux marchés
publics, de services et d’investissements de l’autre
partenaire, et renforcer la coopération entre le Canada et
l’UE en termes de normes et de régulation.
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C. Un accord qui n’est pas complètement en vigueur
 Le Parlement européen s’est prononcé le 15 janvier
2017 en faveur du traité. Mais en excluant certains volets
tels que le système chargé de régler les différends entre
les Etats et les investisseurs.
 Par la suite, un arrêt rendu par la Cour de justice de l’UE
en mai 2017 (au sujet de l’accord avec Singapour) a en
effet confirmé que l’UE n’avait pas la compétence
exclusive dans le domaine des investissements étrangers
de portefeuilles et dans le régime des règlements de
différends entre les investisseurs et les Etats.
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 Depuis le 21 septembre 2017, seule la partie du CETA qui


dépend de la compétence exclusive de l’UE (soit 90 % de
l’accord) est donc entrée en vigueur.
 L’application totale de l’accord ne sera possible qu’après
sa ratification - en cours - par les parlements nationaux et
régionaux des 27 Etats membres… si celle-ci a bien lieu.
 Alors que les deux assemblées du Canada l’ont déjà validé
dès 2017, seuls 14 pays européens sur 27 ont pour l’instant
fait de même (Autriche, Croatie, Danemark, Espagne,
Estonie, Finlande, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte,
Portugal, République tchèque, Slovaquie et Suède).
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 Problème : le CETA a été signé et présenté en un seul bloc


aux Etats membres, contrairement aux accords ultérieurs
avec d’autres pays, divisés en sous-accords par domaines.
 De fait, si un seul des parlements vote contre le CETA,
“non seulement la partie qui concerne la protection des
investissements étrangers ne sera jamais appliquée, mais
la partie qui relève de la compétence européenne et qui
est appliquée aujourd’hui tombera également” , note la
Commission.
Quelques accords économiques
D. Pourquoi le Canada?
 Avant même l’entrée en vigueur partielle du CETA, le
Canada était un partenaire commercial important de l’UE-
28. Il était en 2016 au 11ème rang des
exportations de l’Union européenne (et 16ème rang des
importations), tandis que l’UE était le
deuxième partenaire commercial du Canada - après les
Etats-Unis.
 Le volume des échanges entre les deux partenaires s’élevait
à près de 64,2 milliards d’euros en 2016 - l’UE exportant
principalement des machines, des équipements de transport
et des produits chimiques vers le Canada. Les services
commerciaux représentaient quant à eux 25,6 milliards
d’euros (en 2016) - principalement des services de
transports, de voyage et d’assurance.
Quelques accords économiques

 Le Canada et l’UE entretiennent également une relation


étroite en termes d’investissements.
- Le Canada est le quatrième investisseur étranger dans l’UE
- plus de 142 milliards d’euro (en 2012) - tandis que l’UE
est le deuxième investisseur étranger au Canada - près de
260 milliards d’euros (en 2012).
- De plus, le Canada dispose d’une très importante réserve
de ressources naturelles et énergétiques.
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 Le CETA a donc pour objectif de renforcer ces liens


commerciaux, mais aussi de créer un environnement plus
stable pour soutenir les investissements entre les deux
partenaires.
 Pour la Commission européenne, le CETA est étroitement
lié à la volonté de stimuler la croissance européenne en
renforçant la compétitivité des entreprises et en leur
permettant de s’ouvrir à des marchés dynamiques et
équitables.
Quelques accords économiques

E. Prévisions économiques
 La mise en œuvre du CETA doit permettre aux États
membres de l’UE de soutenir leur croissance par
l’extension des marchés accessibles à leurs entreprises, la
baisse des droits de douane, ou encore l’échange soutenu
de technologies et de savoir-faire.
 Une économie de près de 600 millions d’euros par an sera
attendee.
 La baisse des droits de douane permettrait aussi aux
entreprises européennes d’accéder aux consommateurs
canadiens - à hauts revenus.
Quelques accords économiques

 La Commission européenne estime qu’à terme, le CETA


devrait accroître de 25% les échanges commerciaux UE-
Canada.
 Le CETA est supposé, à terme, faire progresser le PIB de
l’UE de 0,02 % à 0,08 %.
 Le cadre prévu par le traité en matière d’investissements
permettrait, quant à lui, de favoriser l’emploi en Europe.
Les études économiques favorables au CETA estiment que
pour chaque milliard d’euros investi par l’UE, 14 000
emplois seraient soutenus.
Quelques accords économiques

 En conséquence, le traité favoriserait la compétitivité des


entreprises européennes tout en entraînant une baisse de
prix pour les consommateurs, selon la Commission
européenne, qui assure par ailleurs que les normes de
qualité seront maintenues.
Quelques accords économiques

F. Des réticences face au CETA


 Le CETA reste néanmoins particulièrement controversé
 Premier point de blocage : le règlement des différends.
Le CETA prévoit qu’en cas de désaccord avec la politique
publique menée par un Etat, une multinationale peut
porter plainte auprès d’un tribunal spécifique,
indépendant des juridictions nationales.
 Des craintes se sont exprimées vis-à-vis de ce mécanisme
qui pourrait affaiblir le pouvoir régulateur des Etats
membres,
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 Deuxième point d’inquiétude : l’impact de ce traité sur


l’agriculture des Etats membres.
- De nombreuses ONG et agriculteurs français arguent que
les garanties de protection de l’agriculture locale sont
insuffisantes.
- La crainte d’une remise en cause des modèles agricoles et
agroécologiques au contact du modèle canadien reste vive
chez les producteurs européens - le principe de précaution
étant moins contraignant au Canada.
 Le processus de négociation du CETA s’est également
attiré les critiques de la société civile en raison de sa
relative opacité.
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III. De l’Accord de Partenariat transpacifique (TPP) à


l’Accord de Partenariat transpacifique global et
progressiste (CPTPP)
 L'Accord de partenariat transpacifique, aussi connu sous
le nom de « Partenariat transpacifique » ou sous son nom
anglais « Trans-Pacific Partnership Agreement » ou
simplement « Trans-Pacific Partnership » (TPP), est
un traité mutilatéral de libre – échange signé le 4 février
2016, qui vise à intégrer les économies des régions Asie -
Pacifique et Amérique
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A. Hisorique
 Un premier traité, appelé “Accord de partenariat
économiques stratégique transpacifique”, a été négocié
officieusement à partir d'une rencontre des chefs de l’
APEC en 2002 à Los Cabos au Mexique. Trois pays ont
commencé à négocier : Chili, Singapour et Nouvelle-
Zélande
 Lors de la cinquième ronde de négociations en avril 2005,
le Brunei s'est ajouté et les quatre pays sont alors désignés
par Pacific-4 (P4). Il a été signé le 3 juin 2005 par
le Brunei, le Chili , la Nouvelle – Zélande et Singapour ; il
est entré en vigueur le 28 mai 2006.
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 Les objectifs du premier traité étaient d'éliminer 90 % des


barrières douanières entre les pays membres à partir
du 1er janvier 2006 et d'atteindre en 2015 des droits de
douane égaux à zéro.
 Ce traité couvre pratiquement tous les échanges de biens,
les règlements de litiges, l'application des mesures
phytosanitaires, les échanges de services, la propriété
intellectuelle, les contrats gouvernementaux et les
politiques liées à la concurrence4.
Quelques accords économiques

 Les négociations pour le partenariat transpacifique ont


démarré en 2008 à la suite de la volonté des États-Unis de
négocier un nouveau traité avec les quatre membres de
l’accord de partenariat économiques stratégique
transpacifique.
 Puis dès la fin de l'année 2008, l'Australie, le Viêt Nam et
le Pérou entrent à leur tour dans les négociations. Enfin
en octobre 2010 la Malaisie entre également dans les
négociations.
 En juin 2012, le Canada et le Mexique rejoignent les
négociations. Le Japon rejoint finalement les négociations
en juin 2013.
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 Le Partenariat transpacifique (TPP) a été conclu le 5


octobre 2015 entre 12 pays de l’Asie-Pacifique :
l’Australie, Brunéi, le Canada, le Chili, les États-Unis, le
Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le
Pérou, Singapour et le Vietnam. Il a été signé le 4 février
2016 par tous les pays membres.
 Le TPP était l’une des plus importantes initiatives
d’accord de libre-échange au monde. Les pays
membres du TPP présentaient un produit intérieur brut
(PIB) de 21 mille milliards $ US, soit 40%
de l’économie mondiale et 25 % de la valeur totale des
échanges commerciaux.
Quelques accords économiques

 En janvier 2017, sous la gouverne de leur nouveau


président, les États-Unis se sont retirés officiellement
du TPP.
 En raison des règles et des procédures associées à la mise
en œuvre du TPP, l’accord n’a pas pu
entrer en vigueur sans les États-Unis.
 Les onze membres restants ont donc dû tenter de trouver
un moyen pour poursuivre l’initiative, ce qui a mené au
Partenariat transpacifique global et progressiste
(CPTPP).
Quelques accords économiques
 Moins d’un an après le retrait des États-Unis, les onze
membres restants (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon,
Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et
Vietnam) ont convenu d’un accord commercial révisé,
auquel les États-Unis ne participent pas. L’accord est
devenu le CPTPP
 Les négociations pour le PTPGP se sont donc terminées le
23 janvier 2018 à Tokyo, au Japon, et le texte de l’accord
comprenait une grande partie des dispositions de l’accord
initial du TPP.
 Le traité du CPTPP a été signé le 8 mars 2018 à Santiago,
au Chili.
Quelques accords économiques

B. Le CPTPP est un accord très important


 Le CPTPP contribue à créer des emplois, à renforcer les
relations économiques et à stimuler les échanges
commerciaux des pays membres.
 Une fois entièrement mis en œuvre, le CPTPP formera un
bloc commercial représentant 500 millions de
consommateurs et 13,5 % du PIB Mondial.
 Le PTPGP est un accord de libre-échange ambitieux et de
haut niveau qui couvre pratiquement tous les aspects du
commerce et de l’investissement.
Quelques accords économiques

 L’accord comporte des engagements ambitieux en matière


d’accès aux marchés pour le commerce des marchandises
et des services, l’investissement, la mobilité de la main-
d’œuvre et les marchés publics.
 L’accord établit également des règles claires qui
contribuent à créer un cadre cohérent, transparent et
équitable pour faire des affaires sur les marchés du CPTPP,
et il comprend des chapitres consacrés à des éléments
clés comme les obstacles techniques au commerce, les
mesures sanitaires et phytosanitaires, l’administration des
douanes, la transparence et les entreprises d’État.
Quelques accords économiques

 Le CPTPP présente aussi des chapitres sur la protection de


l’environnement et les droits du travail, dont l’application
peut être assurée par un mécanisme de règlement des
différends, afin que les membres ne dérogent pas à leurs
engagements dans ces domaines pour accroître le
commerce ou l’investissement.
 L’Accord comprend également des chapitres destinés à
assurer la coopération technique liée au commerce entre
les membres, y compris en ce qui a trait aux petites et
moyennes entreprises, à la cohérence de la
réglementation et au développement économique.
Quelques accords économiques

 De plus, le CPTPP comprend un processus d’adhésion qui


prévoit une hausse du nombre de ses membres maintenant
que l’accord est entré en vigueur.
 Tout pays qui est en mesure de respecter les règles de
haut niveau et les obligations ambitieuses en matière
d’accès aux marchés du CPTPP peut chercher à adhérer à
l’accord, sous réserve de négociations sur les modalités
avec les membres actuels de l’accord.
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C. Ce que couvre le CPTPP


Le CPTPP couvre pratiquement tous les secteurs et
aspects du commerce afin d’éliminer ou de réduire les
obstacles.
- Il établit des règles claires qui contribuent à créer un
cadre cohérent, transparent et équitable pour faire des
affaires sur les marchés du CPTPP.
- Il comprend aussi des chapitres sur la protection de
l’environnement et sur le travail afin que les membres du
PTPGP ne dérogent pas à leurs engagements dans ces
domaines pour accroître le commerce ou l’investissement.
Quelques accords économiques

- Il prévoit également des dispositions entourant la


coopération technique liée au commerce entre les membres
du PTPGP, y compris en ce qui a trait aux petites et
moyennes entreprises (PME), à la cohérence de la
réglementation et au développement économique.

 Commerce de marchandises : Le CPTPP élimine les droits


de douane et réduit les obstacles pour 98 % des
exportations vers les pays membres du CPTPP.
Quelques accords économiques

 Règles d’origine et procédures d’origine : Les


exportateurs et les producteurs des pays membres
disposent de règles claires et favorables qui déterminent
quelles marchandises sont considérées comme originaires,
ainsi que de procédures qui établissent des obligations
pour les importateurs, les exportateurs et les producteurs
si l’importateur veut faire une demande de traitement
tarifaire préférentiel. Les entreprises peuvent s’adresser à
l’administration des douanes du marché qu’elles visent
pour obtenir une décision anticipée sur l’origine de leur
produit.
Quelques accords économiques

 Régime douanier et facilitation des échanges : Les


members du CPTPP s’emploient à maintenir des formalités
douanières simples, efficaces, claires et prévisibles. Cela
permet de réduire les délais de traitement à la frontière
et de faciliter le transport de marchandises entre les pays.
 Coopération en matière de réglementation et
évaluation de la conformité : Le CPTPP aide à réduire les
exigences réglementaires inutiles.
Quelques accords économiques

 Marchés publics : Les entreprises bénéficieront du même


traitement que les fournisseurs nationaux lorsqu’elles
présenteront des soumissions pour les marchés publics
dans les pays membres du CPTPP.
 Commerce des services et mobilité de la main-
d’œuvre : Le CPTPP accroît la prévisibilité et élimine de
nombreux obstacles rencontrés à la frontière, tels que les
quotas et les examens du marché du travail; les gens
d’affaires peuvent donc plus facilement voyager à des fins
professionnelles ou travailler temporairement dans les
pays membres
Quelques accords économiques

 Investissement : Les dispositions du CPTPP sur


l’investissement visent à donner une certitude, une
stabilité et une protection accrues aux investisseurs et à
leur garantir l’accès aux marches des pays membres.
 Propriété intellectuelle : Le CPTPP établit une norme
régionale pour la protection et l’application de la
propriété intellectuelle dans la région de l’Asie-Pacifique,
laquelle offre aux créateurs et aux innovateurs canadiens
un cadre transparent et prévisible en vue de poursuivre
leurs activités dans les pays membres.
Quelques accords économiques

 Travail et environnement : Le CPTPP renferme des


engagements clairs qui visent le respect des normes
respectives des membres de l’accord en matière de
travail et d’environnement et qui empêchent de les
contourner à des fins de gains commerciaux.
 Commerce inclusif : Le CPTPP fait progresser
l’approche inclusive des pays membres en matière de
commerce en prévoyant des dispositions visant à garantir
que les retombées du commerce soient plus largement
réparties, notamment avec les groupes sous-représentés
tels que les femmes, les PME et les peuples autochtones.
Quelques accords économiques

IV. Partenariat régional économiques global (RCEP )


 Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP),
est un projet d’accord de libre - échange entre quinze
pays autour de l’Océan Pacifique. C'est l'accord
commercial le plus important du monde
 Il inclut les dix pays membres de l’ASEAN, à savoir : la
Birmanie, Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos,
la Malaisie, les Philippines, Singapour la Thaïlande et
le Vietnam, ainsi que cinq autres pays qui possèdent déjà
un accord de libre-échange bilatéral avec l'ASEAN, à
savoir : l’Australie, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et
la Nouvelle - Zélande.
Quelques accords économiques

A. Historique

 Les négociations de cet accord ont démarré en novembre


2012.

 Beaucoup d'observateurs le voient comme un accord


alternatif à l’accord de partenariat transpacifique (PTP,
ou TPP en anglais), notamment à la suite de l'annonce de
l'abandon de ce dernier après l'élection de Donald
Trump comme président des États - Unis en 2016.
Quelques accords économiques

 Le projet viserait principalement à une réduction des


droits de douane, avec pas ou peu d'ouverture des
marchés publics, d'harmonisation des normes ou encore de
conventions sur le droit du travail ou de l'environnement
 L’Inde avait prévu d’intégrer ce projet, avant de changer
d’avis en quittant les négociations en 2019.
 Le retrait de l'Inde, liée notamment à sa rivalité avec la
Chine et à sa crainte de subir des importations venant de
ce dernier, induit une influence supplémentaire de la
Chine dans l'accord, alors que celui-ci est mené par les
pays de l'Asean.
Quelques accords économiques

 Après huit ans de négociations, le RCEP a été signé le 15


novembre dans le cadre du 37e Sommet de l’ASEAN à
l’issus d’un Sommet de quatre jours à Hanoi.
 Le RCEP entrera en application uniquement après la
ratification d’un nombre suffisant d’états. Un délai de
deux ans a ainsi été accordé afin que chaque signataire
puisse rejoindre le traité.
 C’est le plus grand accord commercial car le RECP englobe
une zone économique qui représente plus de 30 % du
PIB mondial (alors que l’ALENA regroupe les États – Unis,
le Canada et le Mexique, qui représente 14 % du PIB
mondial et que l’UE représente 19 % du PIB mondial)et
concernera plus de 2 milliards d’habitants.
Quelques accords économiques

 L'unification des règles d’origine semble être un des points


les plus importants de l'accord
 De plus, l'accord constitue également le premier accord
de libre-échange entre la Chine, la Corée du Sud et le
Japon. Cependant, s'il concerne un tiers de la population
et près de 30 % du commerce mondial, cet accord laisse
encore de côté une bonne partie des produits agricoles et
des services, et ne prévoit pas d'unification des normes.
Quelques accords économiques

B. Contenu
 L’accord est composé de 20 chapitres, 17 annexes et 54
listes d’engagements. Il vise à créer une immense zone de
libre-échange entre les 15 pays signataires.
 L’accord de libre-échange comprend des volets relatifs à
la propriété intellectuelle, aux investissements, au
commerce électronique, à la concurrence et aux petites
et moyennes entreprises. Il couvre également des
questions relatives à l’accès aux marchés, les règles et
disciplines, et la coopération économique et technique.
 Il exclut en revanche toutes les thématiques relatives à
la protection des travailleurs et de l’environnement.
Quelques accords économiques

 Le RCEP prévoit également de supprimer les droits de


douane et les quotas sur 65 % des produits
échangés dans la zone. Il harmonisera dès son entrée en
vigueur : les règles d’origine, les procédures
d’évaluation de conformité ainsi que les procédures
douanières.
Quelques accords économiques

C. Impact attendu du RECP


 Le RCEP pourrait avoir un impact important sur les
économies des pays signataires.
 Selon une étude réalisée par la Peterson Institute for
International Economics, le traité est susceptible de générer
à peu près 164 milliards de dollars, entre 2020 et 2030.
 Dans un scénario plus pessimiste de poursuite de la guerre
commerciale entre les États-Unis et la Chine, ces gains
attendraient même 179 milliards de dollars. Selon cette
hypothèse, la zone couverte par le RCEP bénéficierait, en
effet, du déversement d’une partie des échanges sino-
américains.
Quelques accords économiques

 Dans le scénario d’une normalisation des relations


commerciales entre les États-Unis et la Chine, cette
dernière serait le premier bénéficiaire de cet accord,
avec un surplus de revenus de près de 85 milliards de
dollars à l’horizon 2030.
 Le Japon et la Corée du Sud suivent avec des gains
respectifs attendus de l’ordre de 48 et 23 milliards de
dollars. Ces deux pays seraient également les premiers
bénéficiaires du RCEP, si l’on compare les gains attendus
à la taille de leur économie.
Quelques accords économiques

 Toujours selon les estimations du Peterson Institute for


International Economics, la signature du RCEP permettrait
au Japon et à la Corée du Sud de connaître un
accroissement de leur revenu réel de 1 %, par rapport à
une situation sans cet accord commercial.
 La Malaisie serait le troisième bénéficiaire de cet accord
avec un gain espéré de 0,6 % de revenu réel à l’horizon
2030.
 Suivent ensuite la Thaïlande et le Vietnam (+ 0,5 %), la
Chine (+ 0,3 %) et la Nouvelle-Zélande (+ 0,2 %).
Quelques accords économiques

En terms de relations commerciales:


 Des démarches commerciales plus simples induisent à
des relations commerciales plus fluides, avec des taxes
commerciales au niveau de la Douane moins importantes.
 La hausse des opérations d’exportation et d’importation
est alors fortement attendue dans la mise en place de
l’accord international.
Quelques accords économiques

Le RCEP : pas que des gagnants !


 L’accord commercial effectué n’est pas pour autant
bénéfique pour tous les pays souhaitant y contribuer.
 L’Inde par exemple, selon lui, pourrait écoper d’une perte
de 6 milliards de dollars avec le traité.
 C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le pays a préféré se
retirer du traité en phase de négociation, par crainte de
voir toute son industrie commerciale voler en éclat, à
cause des importations provenant de Chine trop
importantes. Une signature aurait pu également faire
gagner à l’Inde plus de 60 milliards de dollars avec une
bonne stratégie selon les études réalisées par la Peterson
Institute.
Quelques accords économiques

En termes de géopolitque
 La signature du RECP est un témoignage de la volonté des
états, surtout asiatiques, d’assurer leur développement
mutuel, en harmonie.
 Le RECP dévoile les contours d’un ordre commercial
mondial de plus en plus régional et fragmenté.
 Le RECP constitue également une preuve supplémentaire
du déplacement du centre du monde de l’océan
atlantique vers l’océan pacifique.
RÉFÉRENCES
1. https://www.international.gc.ca/trade-commerce/trade-agreements-accords-commerci
aux/agr-acc/cusma-aceum/index.aspx?lang=fra
2.
https://www.international.gc.ca/world-monde/stories-histoires/2020/can_eu_free_trade-ac
cord_libre_echange_ca_eu.aspx?lang=fra
3. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1012749/cinq-choses-a-savoir-sur-alena
4. https://www.lesechos.fr/2017/09/cinq-questions-pour-tout-comprendre-du-ceta-182607
5. https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/qu-est-ce-que-le-ceta/
6.
https://www.lecourrier.vn/cptpp-le-libre-echange-tous-azimuts-en-asie-pacifique/922632.ht
ml
7.
https://www.international.gc.ca/trade-commerce/trade-agreements-accords-commerciaux/
agr-acc/cptpp-ptpgp/backgrounder-document_information.aspx?lang=fra&wbdisable=true
8. https://m.lecourrier.vn/le-rcep-pourrait-etre-signe-au-37e-sommet-de-lasean/879644.html
9. https://www.lfc-conseil.fr/lasie-cree-la-plus-grande-zone-de-libre-echange-au-monde/
10. https://www.lfc-conseil.fr/lasie-cree-la-plus-grande-zone-de-libre-echange-au-monde/
11. https://www.lfc-conseil.fr/lasie-cree-la-plus-grande-zone-de-libre-echange-au-monde/

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