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Introduction

Barrières Non Tarifaires :

1. Qu'est-ce que les Barrières Non Tarifaires ?


 Les barrières non tarifaires (BNT) sont des obstacles au commerce
international qui ne prennent pas la forme de droits de douane ou de
taxes. Elles incluent diverses règles, régulations, normes, procédures et
exigences techniques imposées par les gouvernements pour réguler les
importations et les exportations.

2. Impact sur le Commerce Mondial :


 Les BNT peuvent avoir un impact significatif sur le commerce
international en rendant les échanges plus complexes et coûteux. Elles
peuvent créer des entraves injustifiées au commerce, affectant la
concurrence et limitant l'accès aux marchés mondiaux. Certains exemples
incluent les normes de qualité, les exigences sanitaires, les quotas
d'importation, etc.

impact des Barrières Non Tarifaires sur le Libre-


Échange
Les barrières non tarifaires représentent encore une part importante
des obstacles au commerce. L’harmonisation entre pays des normes
réglementant les produits réduirait ces obstacles et équivaudrait à
une baisse de 1,8 pp des droits de douane à l’importation, par
rapport à un taux moyen de 2,0 % appliqué par l’UE.

alors comme on a vu Les Barrières Non Tarifaires (BNT) ont un impact significatif sur
le libre-échange en introduisant des obstacles qui vont au-delà des simples droits de
douane. Ces barrières peuvent entraver la fluidité du commerce international en
introduisant des complexités réglementaires, des coûts supplémentaires et des
inégalités entre les acteurs commerciaux.

Traitement des Barrières Non Tarifaires par l'OMC :

Pour promouvoir le libre-échange, les négociations commerciales internationales et


les accords bilatéraux cherchent souvent à réduire ou éliminer ces Barrières Non
Tarifaires. En supprimant ces obstacles, les pays peuvent créer un environnement
commercial plus ouvert, stimuler la croissance économique et favoriser une
distribution plus équitable des avantages du commerce international.
L'OMC en effet encourage la mise en place de normes internationales pour réduire les
BNT. Elle surveille les politiques commerciales des membres et fournit des forums
pour les négociations visant à abaisser les obstacles non tarifaires. Le principe de base
est de promouvoir un commerce plus ouvert et équitable entre les nations.

Accord de l’OMC sur l’Agriculture

- L'Accord sur l'agriculture de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est un accord


international qui vise à réglementer les politiques agricoles entre les pays membres. Cet
accord a été négocié lors du cycle d'Uruguay, qui a débuté en 1986 et s'est conclu en 1994
avec la création de l'OMC. L'Accord sur l'agriculture est l'un des accords clés conclus lors de
ces négociations.

L'objectif principal de l'Accord sur l'agriculture est de libéraliser le commerce agricole en


réduisant les obstacles et les distorsions qui entravent le commerce international des
produits agricoles. Voici quelques points clés de cet accord, ainsi que des exemples illustratifs
:

1. Réduction des subventions à l’exportation :


 L'OMC vise à réduire les subventions financières octroyées par les gouvernements aux
producteurs pour favoriser les exportations. Ces subventions peuvent fausser la
concurrence internationale en créant des avantages artificiels pour les producteurs
bénéficiaires, entraînant des distorsions sur les marchés mondiaux.
2. Réduction des subventions internes :
 Les subventions internes, ou soutiens financiers accordés par les gouvernements à
leurs propres producteurs, peuvent fausser les échanges en encourageant la
surproduction. L'objectif de l'OMC est de réduire ces subventions internes afin de
promouvoir des conditions de concurrence plus équitables et d'éviter la création de
surplus artificiels sur les marchés mondiaux.
3. Accès aux marchés :
 L'OMC vise à promouvoir un accès plus ouvert et équitable aux marchés
internationaux en réduisant les barrières tarifaires et non tarifaires. Cela inclut la
diminution des droits de douane sur les importations et la limitation des restrictions
telles que les contingents d'importation, favorisant ainsi la circulation plus fluide des
biens entre les pays membres.
4. Mécanismes de sauvegarde spéciale :
 Ces mécanismes offrent aux pays membres de l'OMC la possibilité d'imposer
temporairement des restrictions à l'importation ou d'augmenter les droits de douane
pour protéger leur industrie nationale en cas d'augmentation soudaine et significative
des importations, pouvant entraîner des préjudices graves aux producteurs nationaux.
Ces mécanismes visent à permettre aux pays de réagir de manière appropriée aux
perturbations du marché sans enfreindre les règles de l'OMC

CHIFFRE CLES

Ces chiffres représentent les engagements de réduction convenus lors du Cycle d'Uruguay de
(OMC) pour atténuer le subventionnement et la protection des produits agricoles. Les taux
sont répartis entre les pays développés et les pays en développement

Les réductions se concentrent sur trois aspects clés : les droits de douane, le soutien interne
et les subventions à l'exportation.
1. Droits de douane :
 Réduction moyenne pour tous les produits agricoles : Les pays développés se sont
engagés à réduire en moyenne leurs droits de douane de 36% sur une période de 6
ans (1995-2000), tandis que les pays en développement ont accepté une réduction de
24% sur 10 ans (1995-2004).
2. Soutien interne :
 :La "Mesure globale du soutien totale" (MGS totale) représente le soutien interne
accordé au secteur agricole. Les pays développés ont convenu de réduire leur MGS
totale de 20% sur 6 ans, tandis que les pays en développement ont accepté une
réduction de 13% sur 10 ans.
3. Exportations :
 Valeur des subventions : Les pays développés ont convenu de réduire la valeur des
subventions à l'exportation de 36% sur 6 ans, et les pays en développement ont
accepté une réduction de 24% sur 10 ans.

Négociations récentes de l’OMC sur l'agriculture:


1. Lors de la douzième Conférence ministérielle de l'OMC, les membres ont examiné cinq
nouvelles communications relatives aux négociations sur l'agriculture en vue de la
Conférence ministérielle de février 2024.
2. Contexte de la Conférence ministérielle :
 La Conférence ministérielle est un événement majeur de l'OMC où les membres se
réunissent pour discuter et négocier des questions commerciales importantes.
3. Cinq nouvelles communications :
 Lors de cette conférence, cinq nouvelles communications ont été examinées. Les
communications sont des propositions ou des documents soumis par les membres de
l'OMC pour stimuler la discussion et la prise de décision.
4. Focus sur les négociations agricoles :
 Les discussions ont spécifiquement porté sur les négociations relatives à l'agriculture,
un secteur clé des pourparlers commerciaux internationaux.
5. Acteurs impliqués et leurs propositions :
 Trois groupes ou pays ont présenté des propositions relatives au soutien interne à
l'agriculture : le Groupe africain, le Groupe de Cairns, et le Costa Rica.
 Le Groupe africain a proposé des plafonnements du soutien interne.
 Le Groupe de Cairns, composé de pays tels que l'Australie, le Brésil, le Canada,
l'Indonésie et l'Afrique du Sud, a mis l'accent sur le soutien aux produits spécifiques.
 Le Costa Rica a suggéré une approche progressive pour réduire le soutien interne.
6. Thèmes abordés lors des discussions :
 Outre le soutien interne, les discussions ont porté sur deux autres questions
importantes : les restrictions à l'exportation de produits alimentaires et la détention
de stocks publics.
7. Déclarations ministérielles :
 Les membres ont également adopté une déclaration ministérielle sur la réponse
urgente à l'insécurité alimentaire, soulignant l'importance de traiter rapidement les
problèmes liés à la sécurité alimentaire.
 Une décision ministérielle a été prise concernant l'exemption des interdictions ou
restrictions à l'exportation pour les achats de produits alimentaires du Programme
alimentaire mondial.
GRAPHIQUE
LE graphique montre des changements dans les exportations agricoles entre deux périodes
(période de base moyenne 2000-2002 et période moyenne 2019-2021) pour différentes
catégories de produits., on remqrue la la valeur moyenne des exportations en 2021 a
significatevement augmenté comparant avec 2002 et cela grace a l'application des tarif
d'importations avantagieuses

Les Initiatives Internationales de Libre-Échange en Agriculture: TAFTA, la CETA;

. Pour la première fois, l'Union européenne engage des négociations d'accords commerciaux
avec des pays qui présentent un poids économique similaire au sien. Ces accords, à savoir le
CETA (Accord économique et commercial global) avec le Canada et le TAFTA (Accord de
partenariat transatlantique sur le commerce et l'investissement) avec les États-Unis, marquent
une étape significative dans l'évolution de la politique commerciale de l'UE.

Le CETA, déjà entré en vigueur de manière provisoire, vise à éliminer ou à réduire les
barrières tarifaires et non tarifaires entre l'UE et le Canada. Il englobe un large éventail de
secteurs économiques, allant des biens et des services aux marchés publics et aux
investissements.

CETA - Accord économique et commercial global avec le Canada :

 Élimination des barrières : Le CETA vise à éliminer ou à réduire les barrières tarifaires
et non tarifaires dans le secteur agricole entre l'UE et le Canada. Cela pourrait faciliter
l'accès des produits agricoles européens au marché canadien et vice versa.
 Diversité des secteurs agricoles : Les négociations du CETA englobent un large
éventail de secteurs économiques, y compris l'agriculture. Cela peut avoir un impact
sur les échanges de produits agricoles tels que la viande, les produits laitiers et les
produits agricoles transformés.
2. TAFTA - Accord de partenariat transatlantique sur le commerce et l'investissement avec
les États-Unis :
 Ambition commerciale agricole : Bien que les négociations du TAFTA aient été
suspendues, cet accord était conçu pour établir un partenariat commercial ambitieux,
y compris dans le secteur agricole, entre l'UE et les États-Unis.
 Accès au marché : Un accord réussi aurait pu entraîner un accès accru au marché
américain pour les produits agricoles européens et vice versa, en réduisant les
barrières commerciales.

Ces accords représentent des étapes significatives dans le secteur agricole pour plusieurs
raisons :

 Nouvelles opportunités pour les agriculteurs : Les agriculteurs européens pourraient


bénéficier de nouveaux débouchés et d'une concurrence accrue, stimulant potentiellement
l'innovation et l'efficacité.
 Normes et réglementations : Les négociations portent également sur l'harmonisation des
normes et réglementations sanitaires et phytosanitaires, ce qui pourrait avoir des
répercussions importantes sur la qualité et la sécurité des produits agricoles échangés.

 Dans le secteur agricole, l'engagement de l'Union européenne (UE) dans des


négociations d'accords commerciaux avec des pays économiquement comparables,
comme le CETA avec le Canada et le TAFTA avec les États-Unis, présente des
implications spécifiques et marque une évolution significative de la politique
commerciale de l'UE.

L'idée de négocier avec des partenaires économiques de taille similaire met en lumière la
volonté de l'UE d'explorer des opportunités commerciales stratégiques et de renforcer ses
relations avec des partenaires clés. Ces accords soulèvent toutefois des questions et des
préoccupations, notamment en ce qui concerne les normes, la protection des
consommateurs et l'impact sur les industries nationales.

en fait Les accords TAFTA et CETA sont considérés comme des accords majeurs qui
pourraient compromettre l'agriculture et l'alimentation en Europe en faveur d'intérêts
commerciaux et industriels. Les organisations agricoles soulignent les risques potentiels pour
les agriculteurs, les normes alimentaires, la souveraineté alimentaire et les pratiques agricoles
traditionnelles. La comparaison entre les modes agricoles en Europe et en Amérique du Nord
met en lumière des différences significatives, notamment en ce qui concerne la taille des
exploitations, les méthodes d'élevage et l'utilisation d'OGM (la modification génétique des
plantes pour leur conférer des caractéristiques souhaitées, telles que la résistance aux
maladies, la tolérance aux herbicides), mettant en évidence les problématiques liées à ces
accords commerciaux.

La comparaison entre les modes agricoles européens et nord-américains met en évidence


des divergences significatives. En Europe, les exploitations agricoles tendent à être plus
petites, avec un accent sur les pratiques agricoles durables et l'agriculture familiale. En
revanche, en Amérique du Nord, l'agriculture est souvent caractérisée par des exploitations
de plus grande envergure et des méthodes intensives, notamment l'utilisation d'organismes
génétiquement modifiés (OGM) et de pratiques agricoles industrialisées.

Ces différences soulignent les enjeux complexes liés à l'harmonisation des pratiques agricoles
et des normes entre les deux régions, et suscitent des préoccupations quant à l'impact
potentiel sur la durabilité, la diversité agricole et la préservation des traditions agricoles en
Europe.

Défis Éthiques, Durables des Négociations

Les négociations commerciales internationales, en particulier celles impliquant des accords


de libre-échange, soulèvent divers défis éthiques et durables. Ces défis reflètent souvent des
tensions entre les intérêts économiques, sociaux et environnementaux des parties
impliquées. Voici certains des défis éthiques et durables couramment associés aux
négociations commerciales :

Inégalités : Les accords de libre-échange peuvent intensifier les inégalités économiques, tant
au niveau national qu'international. Certains secteurs et groupes de la population peuvent
bénéficier davantage que d'autres, ce qui soulève des préoccupations éthiques quant à
l'équité des avantages économiques.

Protection sociale et droits du travail : Les négociations doivent aborder la question de la


protection sociale et des droits du travail pour éviter toute exploitation et pour garantir que
les travailleurs bénéficient de conditions décentes. Les accords qui minimisent ces
considérations éthiques peuvent conduire à une course vers le bas en termes de normes
sociales.

Environnement : Les négociations commerciales peuvent influencer la durabilité


environnementale. Des accords qui ne tiennent pas compte des préoccupations
environnementales peuvent entraîner une exploitation non durable des ressources naturelles,
la dégradation de l'environnement et le non-respect des normes environnementales.

Souveraineté alimentaire : Les négociations commerciales peuvent affecter la souveraineté


alimentaire des nations. Les accords qui facilitent l'importation massive de produits agricoles
peuvent menacer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des agriculteurs locaux.

Impacts sur les pays en développement : Les accords de libre-échange peuvent avoir des
impacts disproportionnés sur les pays en développement. Il est essentiel de s'assurer que ces
accords ne perpétuent pas les déséquilibres économiques mondiaux et contribuent au
développement durable.

La résolution de ces défis nécessite une approche éthique et durable des négociations
commerciales, qui prend en compte les besoins des différentes parties prenantes et cherche
à équilibrer les impératifs économiques avec les considérations sociales et
environnementales. Les critiques et le dialogue continu jouent un rôle essentiel dans
l'amélioration des accords commerciaux afin de les rendre plus éthiques et durables.

Faut-il Libéraliser l’Agriculture Mondiale ?

La question de savoir s'il faut libéraliser l'agriculture mondiale est complexe et suscite des
débats variés. Les opinions divergent en fonction des perspectives économiques, sociales,
environnementales et politiques. Voici quelques arguments en faveur et contre la
libéralisation de l'agriculture mondiale :

Arguments en faveur de la libéralisation de l'agriculture mondiale :

1. Stimulation de l'efficacité économique : La libéralisation peut favoriser la compétitivité en


permettant aux agriculteurs d'accéder à des marchés plus vastes, encourager l'efficacité et
stimuler la croissance économique.
2. Réduction des barrières commerciales : La suppression des barrières commerciales peut
faciliter le commerce agricole entre les nations, favorisant ainsi l'échange de produits et la
diversification des sources alimentaires.
3. Innovation technologique : La libéralisation peut encourager l'adoption de technologies
agricoles avancées et de pratiques plus durables, contribuant ainsi à une agriculture plus
efficiente.

Arguments contre la libéralisation de l'agriculture mondiale :

1. Menace pour la sécurité alimentaire : La dépendance excessive à l'importation peut rendre


les pays vulnérables aux fluctuations du marché mondial, mettant en péril leur sécurité
alimentaire en cas de crise.
2. Impact sur les agriculteurs locaux : La libéralisation peut entraîner une concurrence
déloyale pour les agriculteurs locaux, notamment ceux des pays en développement qui
pourraient avoir du mal à rivaliser avec les grandes exploitations des pays industrialisés.
3. Dégradation environnementale : La recherche de rendements élevés peut entraîner une
intensification agricole nuisible à l'environnement, avec des conséquences telles que la
déforestation, la perte de biodiversité et la surutilisation des ressources naturelles.
4. Inégalités économiques : La libéralisation pourrait intensifier les inégalités économiques en
favorisant les grandes entreprises agro-industrielles au détriment des petits exploitants.

CONCLUSION
En conclusion, la question de la libéralisation de l'agriculture mondiale ne possède pas de
réponse universelle. Il s'agit d'un débat complexe qui nécessite une prise en compte
équilibrée des aspects économiques, sociaux et environnementaux. Les décisions doivent être
guidées par des principes éthiques, des analyses approfondies des impacts potentiels et une
volonté de trouver des solutions qui favorisent un équilibre entre la croissance économique
et la durabilité.

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