Vous êtes sur la page 1sur 2

Missions

L’objectif du GATT est d’empêcher le retour au protectionnisme,


responsable de l’aggravation de la crise des années 1930, en réduisant
les entraves aux échanges, notamment les droits de douane. Pour ce
faire, il soutient le multilatéralisme dans les relations commerciales et
prône la fin des discriminations en matière de commerce, notamment par le
principe de la clause de la nation la plus favorisée.

Sans être une organisation internationale, le GATT a toutefois permis de


nombreuses réalisations. Durant son existence, il est passé de 23 à 128
pays signataires et a permis de réduire de 40 à moins de 5 % le niveau
moyen des tarifs douaniers sur les biens manufacturés des pays
industrialisés. Cette libéralisation des échanges s’est faite au fil de huit
cycles de négociations successifs (dits « rounds »), contribuant d’abord à
réduire les droits de douanes, puis à partir du Kennedy round (1964-1967),
s’emparant de thématiques plus vastes comme l’aide alimentaire ou la
propriété intellectuelle.

FONCTIONEMENT

Le GATT depuis sa création n'est pas officiellement une organisation internationale, comme le sont
le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale, et malgré ce statut, il est demeuré le seul
organe pour réguler le commerce international jusqu'à la création de l'Organisation mondiale du
commerce en 19953. Cet absence de statut du GATT induit que les politiques pour réguler le
commerce international ne sont pas faite à l'intérieur de l'institution via un vote à la majorité, mais
par une succession de nouveaux accords, nécessitant l'adhésion de l'ensemble des pays signataires 28.
Les employés du GATT n'ont ainsi pas de rôles décisionnels, qui relèvent des pays membres des
différents accords28. Le GATT n'a pour rôle que de faire respecter les différents accords signés par les
États et d'encadrer les nouvelles négociations de libre-échange entre les États 28.

Principes

Le GATT vise à libéraliser progressivement des échanges par l'abaissement des droits de douane et la
réduction des restrictions quantitatives ou qualitatives aux échanges. Une fois fixés, les tarifs
douaniers ne peuvent plus être augmentés, ils sont dits tarifs consolidés, sauf cas de clause de
sauvegarde due à des circonstances exceptionnelles, sans compensation auprès des partenaires
commerciaux29,30. Les accords du GATT n'induisent par une libéralisation totale, mais des
abaissements sectoriels.

Les accords liés au GATT sont fondés sur un certain nombre de principes centraux fondé sur les
notions de non-discrimination et de réciprocité, notamment :

 La clause de la nation la plus favorisée (NPF) : un pays qui accorde un avantage commercial à


un autre pays doit l'étendre immédiatement aux pays signataires de l'accord. Cette clause
est l'objet de nombreuses exceptions, comme les zones de libre-échange 31 (Ex : l'Union
européenne) ou le système généralisé de préférences (SGP), possibilité pour les pays
développés de favoriser les exportations de certains produits industriels des pays en
développement (PED)32. La clause de la nation la plus favorisée induit une réduction
tendancielle des droits de douane, mais permet également la création de tarifs préférentiels
sur des quotas d'exportation32.

 La clause du traitement national : chaque pays s'engage à appliquer les mêmes règles
(fiscalité, normes) sur son territoire au niveau des produits et entreprises étrangers qu'au
niveau des produits et entreprises nationaux. Les droits de douane devraient être le seul
moyen de protection, avec encore une fois des exceptions32.

Le principe de l'interdiction des restrictions quantitatives. Il porte tant sur les importations que sur
les exportations : les contingentements (fixation de quotas ou contingents) sont prohibés.

Le dumping et les subventions à l'exportation sont interdits par les différents accords du GATT 29. Ces
dernières sont interdites pour les produits industriels mais néanmoins tolérées pour les produits de
base, sauf si elles conduisent un État à détenir une position dominante sur le marché concerné. Les
subventions à l'exportation peuvent induire des sanctions sous la forme de tarifs douaniers 29.

Vous aimerez peut-être aussi