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Chapitre II : Les politiques commerciales internationales

Dans les échanges internationaux, chaque pays cherche à mettre en place des
mesures afin de tirer le plus grand profit de ses échanges avec les autres. Ainsi, les
politiques commerciales sont des mesures décidées par les autorités d’un pays en
matière de commerce international.
I. Le libre échange
Le libre échange est une doctrine économique qui préconise la liberté des échanges
internationaux de biens, de services et de capitaux. Il s’oppose donc à toutes formes
d’entraves qui limiteraient le commerce international.

1. La structure des échanges


Le commerce mondial est dominé par trois grands pôles :

Les autres régions du monde sont relativement marginales dans le commerce mondial.
Par exemple, en 2011, l'Afrique représentait 3,2% des exportations mondiales, le
Moyen-Orient 5,7%, l'Amérique Latine 3,8% et l'Inde 1,3%.

Ces trois pôles sont dans le classement des plus grands exportateurs et importateurs

1. Chine

2. Etats-Unis

3. Allemagne

Principaux exportateurs :

6 pays européens parmi les 10 premiers.

La Belgique exporte plus que l'Afrique.

Ces données expriment le commerce au niveau mondial et donc la hiérarchie des


puissances commerciales mais qu'en est-il du poids du commerce dans l'économie de
chaque pays ?

Pour mesurer l'importance du commerce dans l'économie d'un pays on utilise des
indicateurs qu'on appelle des taux d'ouverture commerciale pour mesurer l'ouverture
d'une économie au commerce international.

𝐼𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡 + 𝐸𝑥𝑝𝑜𝑟𝑡
𝑇𝑎𝑢𝑥𝑂𝑢𝑣 = 2
𝑃𝐼𝐵
2. Les avantages de l’échange
Le libre-échange peut avoir comme avantage :

- une amélioration considérable de la qualité des marchandises,

- l’adaptation des produits aux besoins des consommateurs et l’amélioration de leur


niveau de vie,

- l’accessibilité rapide aux progrès techniques et scientifiques pour les entreprises


nationales,

- la culture de l’excellence au sein de l’entreprise

3. Les inconvénients du libre échange


Parmi les inconvénients, nous pouvons citer :

- le freinage de l’épanouissement des entreprises naissantes locales car elles sont


d’avantages exposées à la concurrence étrangère,

- le problème d’écoulement des produits nationaux vis-à-vis des produits étrangers,

- la mévente chez les commerçants nationaux,

- le chômage : les entreprises nationales qui ne résistent pas vont disparaître.

II. Le protectionnisme
Le protectionnisme est à la fois une doctrine et une politique économique. Il peut être
défini comme l'ensemble des techniques visant à protéger l’économie nationale de la
concurrence étrangère. Malgré les avantages généralement reconnus au libre-
échange, le protectionnisme reste une pratique courante.

1. Les instruments du protectionnisme

1. les instruments du protectionnisme


Les pratiques protectionnistes visent à défavoriser les importations de produits
étrangers et à encourager les exportations des firmes nationales. On distingue trois
grands types d’instrument : Les barrières tarifaires, les barrières non tarifaires et le
protectionnisme monétaire.
a. barrières tarifaires
Elles consistent à élever artificiellement le prix d’un produit importé en lui imposant
une taxe appelée « droit de douane »
b. barrières non tarifaires
Elles regroupent un nombre important de mesure produisant des effets sur le volume
des importations :
- les contingents (ou quotas d'importations) : Ils fixent des limites quantitatives
maximales à l’importation de catégories de produit. Ex : mesures prises par l'UE en
mai 2005 sur les tee-shirts et tissus de lin importés de Chine.
- les barrières techniques : Elles sont mises en place par l’obligation de respecter
certaines normes de qualité.
- les barrières administratives : Elles ont pour objet d’accroître le coût du produit ou
de rallonger les délais d’entrée sur le territoire national par des formalités
administratives lourdes et pénalisantes.
- les restrictions volontaires à l’exportation : Elles concernent des mesures par
lesquelles les pouvoirs publics d’un pays importateur s’entendent avec ceux d’un pays
exportateur en vue de restreindre le volume d’exportation de ce dernier.
- les subventions à l’exportation : Il s’agit d’aides versées par l’Etat. Elles permettent
aux entreprises qui en bénéficient de réduire artificiellement leurs coûts et d’abaisser
leur prix de vente à l’étranger.
c. Le protectionnisme monétaire (ou dumping monétaire)
Il consiste à maintenir la valeur de la monnaie nationale à un cours artificiellement bas
pour être compétitif sur les marchés mondiaux et favoriser l’exportation.
2. Les avantages du protectionnisme
Les résultats d’une politique protectionnistes peuvent aboutir :
- à la réalisation du plein emploi, car la concurrence étrangère peut mettre en difficulté
les entreprises nationales et provoquer un chômage important dans certains secteurs,
- à la protection les industries naissantes qui sont d’avantage exposées à la
concurrence étrangère ;
- à une relative stabilité de l’économie nationale.
3. Les inconvénients du protectionnisme
Les conséquences d’une politique protectionniste sont entre autres :
- un isolement relatif de l’économie nationale,
- une baisse du niveau des industries ou des entreprises nationales,
- un niveau très élevé des prix aux consommateurs.
III : Les outils du commerce international
1. La balance des payements
La balance des paiements est un document statistique élaboré sous forme comptable,
élément de la comptabilité nationale recensant les flux de biens, de services, de
revenus, de transferts de capitaux, et les flux financiers que les résidents d'un pays
dans leur ensemble (particuliers, entreprises ou État) entretiennent avec ceux du reste
du monde.
Par construction, la balance des paiements est toujours équilibrée, aux erreurs et
omissions près, car les opérations sont enregistrées selon le principe de la
comptabilité en partie double. En effet, aucun échange ne peut avoir lieu sans avoir
été financé. Par contre, les soldes intermédiaires (des sous-balances) peuvent être
excédentaires ou déficitaires. Ainsi, on dit couramment, par abus de langage, que la
balance des paiements est en déficit lorsqu'on veut dire en réalité que la balance des
transactions courantes (ou parfois la balance commerciale) est déficitaire (importations
plus importantes) ou excédentaire (exportations plus importantes).
Rubriques Débit Crédit
I. Balance des opérations courantes
A- Balance commerciale (Export-Import)
B- Services (transports, tourisme, courtage…)
C- Autres biens services (redressement statistique
global sur les postes A, B et D)
D- Transfert unilatéraux (dons, dépenses de
coopération, transferts d’économie de travailleurs
immigrés…)
Total I
II. Balance des opérations en capital
A- Long terme (prêts, investissements)
B- Court terme (crédits commerciaux)
Total II
Total général (I+II)
III. Variation des avoirs et des engagements
A- Secteur bancaire
B- Secteur public (réserves de change et d’or, DTS)
Solde III
Erreurs et omissions

2. Les indicateurs de compétitivité internationale d’un pays


Il convient de distinguer différents types de compétitivité:
• Compétitivité-prix
• Compétitivité hors-prix.
• Compétitivité-coût.

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