Écon Du Maroc Cha 3 22

‫جامعة الحسن األول‬
‫المدرسة الوطنية للتجارة و التسيير سطات‬

Université Hassan I,
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion
Economie du Maroc
Cours pour les étudiants ENCG Settat , S2.
Chapitre III: Les faiblesses de l’économie marocaine
Pr KHALFAOUI Abdelaziz , Professeur ENCG, Settat
Année universitaire 2020-2021

pr khalfaoui
Chapitre III: Les points de faiblesse de l’économie marocaine
Introduction
I- Certains traits de la société traditionnelle
1-Un secteur agricole au gré de la pluviométrie
2-Une prépondérance du secteur informel
3-Une forte disparité spatiale
II-Une faible compétitivité de l’économie marocaine

1-Une faible productivité des facteurs de production
2-Des coûts de production élevés
III-Un commerce extérieur fragile

1-Un déficit chronique de la balance commerciale
2-Un bilan négatif des accords de libre-échange
pr khalfaoui
Introduction
9
Evolution du taux de croissance de l'économie marocaine entre
7.8
2000-19
8 7.6
7
6.3
Taux de croissance (%)
6 5.6
5
5 4.8 4.8
4.4 4.5
4.1
4 3.6
3.3
3 3
3 2.7 2.7 2.7 2.7
2 1.6
1.1
1
0
2000 2001 2002 2003 2004 Année
2005 2006 2007
2010 2011 2008 2009 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Source: Ministère de l’économie etprdes

khalfaoui
finances
Introduction
La lecture de l’allure de la courbe permet de tirer deux
enseignements principaux:
-La faiblesse du taux de croissance pour un pays en

développement (en dessous de 3,4% en moyenne sur
l’ensemble de la période 2010-2019;
-La forme en dents de scie illustre bien la forte fluctuation des

taux de croissance de l’économie marocaine sur la période
étudiée.
La faiblesse et l’inconstance du rythme de la croissance de

l’économie marocaine sont dues à plusieurs facteurs, nous
citons entre autres :
pr khalfaoui
Introduction
-Certains traits de la société traditionnelle;
-Une faible compétitivité de l’économie marocaine;
-Un commerce extérieur fragile.
pr khalfaoui
Même si le Maroc est en train de connaitre un profond

changement à plusieurs égards: politique, économique, sociétal,
etc. Il faut reconnaître néanmoins que la société marocaine
reste encore marquée par certaines caractéristiques de la
société traditionnelle.
L’usage de l’appellation de « société traditionnelle » fait

référence à la théorie de Rostow. Selon cet économiste, ce
premier stade de développement se caractérise par un poids
très important de l’agriculture ;
-L’absence de croissance durable;
-Une population majoritairement rurale, exerçant une activité
vivrière;
pr khalfaoui
Selon l’auteur de « Les étapes de la croissance économique »
paru en 1960, pour atteindre le stade de développement, les
sociétés passent par 5 étapes:
-La société traditionnelle;

-Les conditions préalables au décollage;
-Le décollage économique;
-La marche vers la maturité;
-La société de consommation de masse.
pr khalfaoui
Rappel: la théorie de Rostow, « Les étapes de la croissance
économique »
-1-La société traditionnelle regroupe toutes les sociétés

caractérisées par une prédominance des activités agricoles de
type familial et personnel, (faible niveau de développement des
forces productives, performances de production médiocres,
absence de rapports de production formalisés, faible
productivité et faible rétribution des facteurs de production…) ;
pr khalfaoui
économique »
-2-Les conditions préalables au décollage : il s’agit de la mise en

place de nouvelles structures plus favorables au
développement.
La rupture avec la société traditionnelle s’opère à plusieurs
niveaux : l’accroissement de la production agricole,
l’amélioration des transports et des infrastructures, l’insertion
dans le commerce international, le développement du système
bancaire, la diffusion du progrès technique et l’apparition
d’une classe dirigeante progressiste et créative… ;
pr khalfaoui
économique »
-3-Le décollage économique: il correspond à la phase de

transition du sous-développement vers le développement.
La réalisation du décollage est conditionnée par la réunion de
trois conditions: le taux d’investissement productif doit devenir
important, l’apparition d’industries capables d’exercer des
effets d’entrainement sur l’ensemble des secteurs
économiques et l’instauration d’un environnement politico-
économique propice au maintien et à la consolidation de la
croissance.
pr khalfaoui
économique »
-4-La marche vers la maturité : la croissance se diffuse pour

l’ensemble des secteurs d’activité, par la hausse du taux de
l’investissement, l’amélioration des secteurs sociaux (éducation,
santé, loisirs…),
-5-La consommation de masse : La production de biens de

consommation durables et le secteur des services devient
largement dominants. A ce stade, l’Etat devient influent sur la
scène internationale.
pr khalfaoui
40
Evolution du taux de croissance du PIB primaire
28.9
30
20.3 21.1
19.1 18.7
20 16.6
Taux de croissance
13.2
11.5
10
4.3 4.5 5.1
0 -2.3 -2.3
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
-7.2
-11.1
-10 -12.5
Année
-20
-20
-30
Source: Ministère de l’économie etpr des

khalfaoui
finances
La richesse créée par le secteur agricole (mesurée par le PIB )

est fortement variable, car la production est extrêmement
corrélée à la pluviométrie.
Le taux de croissance du Maroc est fortement corrélé à celui
de la production agricole.
L’agriculture demeure le premier pourvoyeur d’emplois du
pays, d’ailleurs plus de 40 % de la population vivent de ce
secteur (la population rurale représente 40% de la population
marocaine en 2016) et sa contribution au PIB reste
importante (environ 13%).
pr khalfaoui
Evolution de la Part du blé dans les importations marocaines (en %)
Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Part du blé dans 4,5 5,0 4,5 2,7 3,1 2,3 1,5 3,6 3,8 2,1
les importations
(en %)
Année 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Part du blé dans 2,5 3,3 3,1 2,1 3,3 - 3,11 1,90 1,89
les importations
en (%)
Source: Ministère de l’économie et des finances, Direction des études et des prévisions financières
pr khalfaoui
et Office de changes
D’après le tableau, le Maroc importe du blé sur toute la

période observée. Que ce soit une année de sécheresse ou
pas, l’agriculture marocaine n’arrive pas à assurer
l’autosuffisance en matière de blé.
Les principales importations agricoles du Maroc sont: les

céréales, les légumineuses, le lait et ses dérivés, l’huile
alimentaire, le thé, le café, etc.
pr khalfaoui
Bien que le gouvernement marocain fasse la promotion de
l’agriculture depuis de l’indépendance, ce secteur reste très
vulnérable et ses résultats sont loin d’être satisfaisants en
raison, notamment:
-La grande dépendance envers le climat et la pluviométrie (
sur les 9,5 millions d’hectares de terres cultivées, il n’y a
qu’environ 1,4 million d’hectares qui sont irrigués (un
pourcentage de 15%);
-L’agriculture marocaine est caractérisée par un grand nombre

de petites exploitations (les exploitations de moins de 5 ha)
représente 70 % de la superficie totale), qui travaillent avec
peu de mécanisation, et dans la plupart des cas, sans
fertilisation efficace.
pr khalfaoui
-Le système de valeurs qui domine le monde rural marocain est
marqué globalement par:
-Un manque d’ambition (l’agriculture marocaine est une activité
fondamentalement vivrière) ;
-Une domination des traditions tribales (par exemple, les

agriculteurs refusent de collaborer avec d’autres agriculteurs
dans le cadre de coopératives ou d’organismes pour défendre
leurs intérêts, etc.);
Par conséquent, c’est un secteur incapable de fournir un surplus

de croissance en raison de son irrationalité et son attachement
à des pratiques périmées.
pr khalfaoui
2- Une prépondérance du secteur informel
Evolution des Unités de Production Informelles au Maroc
Enquêtes 1999-2000 2006-2007 2013-2014
Nombre des UPI
Total des UPI 1.233.200 1.550.274 1.680.000
UPI disposant de 504.379 683.379 734.160

local
Source: Enquêtes sur le secteur informel, 1999-2000, 2006-2007 et 2013-2014, HCP
pr khalfaoui
D’après l’enquête nationale sur le secteur informel effectuée

par le HCP en 2013-14, le nombre des unités de production
informelles (UPI) est de 1.680.000 unités, avec une tendance
à l’augmentation estimé à environ 40.000 UPI par an depuis
le début des années 2000, y compris pour les UPI localisées.
Ce secteur pèse l’équivalent de 12,2% du PIB marocain sur la

même date.
pr khalfaoui
Même si les activités informelles constituent une échappatoire

au chômage pour une part importante de la population active
marocaine (36,6% des emplois non-agricoles à l’échelle
nationale), elles présentent plusieurs inconvénients pour le
développement économique d’un pays:
-Une perte sèche en termes de recettes fiscales (les UPI ne

répondent pas à leurs obligations fiscales en matière de
paiement des impôts et des taxes (l’IS, la Patente, la TVA,…) et un
manque à gagner considérable pour les caisses de sécurité
sociale (CNSS, caisse de la retraite,…) en raison de la non-
déclaration de leur salariés;
pr khalfaoui
-Une concurrence déloyale envers les entreprises formelles et
le risque de basculement de ces dernières dans l’informel (les
charges sont tous azimuts, plus importantes dans le secteur
formel);
-Une faible productivité (une heure de travail effectuée dans

le secteur informel génère près de 19 DH de valeur ajoutée,
soit près de la moitié de la productivité générée par une
heure de travail dans le secteur formel, selon l’enquête sur le
secteur informel de 2013);
-Une insalubrité des lieux d’exercice (absence d’eau potable

71,2%, absence d’électricité 32,2%, absence de raccordement
au réseau d’égouts 74,2%, etc.
pr khalfaoui
Rappel
Le secteur informel ne constitue qu’une partie d’un ensemble
d’activités économiques appelées «l’économie non observée»,
celle-ci, comprend quatre composantes:
-L’économie souterraine, il s’agit des activités qui se cachent afin
d’échapper à leurs obligations légales (le paiement des taxes, des
impôts et des charges sociales);
-L’économie illégale, regroupe l’exercice d’activités prohibées par la
loi (trafic des stupéfiants, proxénétisme, contrebande...);
-Le secteur informel, comprend les activités économiques qui, sans
avoir la volonté délibérée de se dissimuler, ne sont pas déclarées;
-La production à usage propre, ce sont les biens et services
provenant des activités domestiques et de l’entraide amicale.
pr khalfaoui
Rappel
Plusieurs critères pour distinguer les entreprises informelles
des entreprises formelles, à savoir:
-Le statut de la main d’œuvre: selon ce critère, les entreprises
n’employant que des travailleurs familiaux non rémunérés ou que
des salariés occasionnels, sont considérées comme informelles. Si
on adopte ce critère pour distinguer les deux composantes, on ne
peut pas, par exemple, classifier les entreprises qui emploient
des salariés permanents et qui font régulièrement appel à des
employés occasionnels;
-La tenue d’une comptabilité: toute entreprise qui tient,

conformément à la loi comptable en vigueur, une comptabilité de
son activité, est considérée comme
pr khalfaoui
formelle;
Rappel
-Les enregistrements d’ordre administratif: les pouvoirs publics
imposent aux entreprises toute une série d’enregistrements
administratifs, il s’agit notamment de l’inscription au registre du
commerce, l’inscription à l’ordre des impôts, l’affiliation à la
sécurité sociale...
Les enquêtes de sur le secteur informel au Maroc ont ciblé les

unités de production qui ne disposent pas d’une comptabilité.
En ce qui concerne la comptabilité, il s'agit ici de la comptabilité
tenue par les entreprises conformément à l’organisation
comptable en vigueur au Maroc.
pr khalfaoui
Rappel
La théorie du dualisme économique (la théorie de Lewis):Le
dualisme est la coexistence au sein des pays en voie de
développement, d’un secteur traditionnel et d’un secteur moderne
qui qui renvoient à des modes différents d’organisation de la
production:
-Le secteur traditionnel repose sur des formes traditionnelles

d’organisation de la production basées sur le travail familial et non
sur le travail salarié. Le produit global n’est pas distribué sous la
forme de salaires et de profits mais sous la forme de parts revenant
à chaque membre de la famille;
pr khalfaoui
Rappel
-Par opposition, le secteur moderne décrit une organisation
capitalistique de la production qui repose sur l’utilisation du
travail salarié par les capitalistes qui la mettent en œuvre pour
obtenir un profit.
L’hypothèse de surplus de main d’œuvre

L’idée principale de Lewis est qu’il existe un important surplus de
main d’œuvre dans le secteur traditionnel qui peut être déplacé
sans ou à très faibles coûts peut se déplacer du secteur
traditionnel vers le secteur moderne sans perte de production
dans le secteur traditionnel.
Le secteur moderne absorbe progressivement le secteur
traditionnel et induit la croissance économique.
pr khalfaoui
Le Maroc souffre d’importantes disparités entre les différentes

régions qui constituent son territoire.
Pour illustrer ce propos, selon les statistiques du HCP, pour

l’année 2017, sur les douze régions administratives constituant
le territoire marocain, trois régions créent plus de la moitié de
la richesse nationale (58,6 % du PIB en valeur), à savoir : la
région de Casablanca-Settat (31,9% du PIB), la région de Rabat-
Salé-Kénitra (16,2%), la région de Tanger-Tétouan-AlHoceima
(10,5%)
pr khalfaoui
Tableau: IDH et ses composantes et ses composantes dans les régions marocaines.
Régions / Indices Indice de Indice Indice de la IDH Class Clas
composant IDH l’éducation revenu longévité régional national mondial
Tanger-Tétouan-AlHoceima 0,56 0,51 0,83 0,618 7 132

L’Oriental 0,56 0,45 0,87 0,602 9 135
Fès-Meknès 0,58 0,46 0,83 0,604 8 134
Rabat-Salé-Kénitra 0,63 0,55 0,91 0,680 4 118
Béni Mellal-Khénifra 0,56 0,47 0,81 0,597 10 136

Casablanca-Settat 0,64 0,60 0,91 0,704 2 104
Marrakech-Safi 0,55 0,44 0,82 0,583 12 140

Draa-Tafilalt 0,56 0,40 0,89 0,584 11 139
Souss-Massa 0,57 0,48 0,88 0,624 6 131
Guelmim-Oued Noun 0,60 0,53 0,88 0,654 5 120
Laâyoune-Sakia El Hamra 0,66 0,59 0,88 0,699 3 108
Eddakhla-Oued Eddaahab 0,61 0,73 0,88 0,731 1 94
pr khalfaoui
Source : KHALFAOUI, A, « La disparité territoriale au Maroc : Analyse des aspects et des raisons », Revue JEMED.
De forts écarts de développement humain entre les régions
marocaines sont mis en évidence.
L’écart entre la région disposant de l’IDH le plus élevé ( Eddakhla-

Oued Eddahab) celle ayant l’IDH le plus faible ( Marrakech-Safi)
est de l’ordre 0,148.
Par ailleurs, si le Maroc était classé à la 129ème place en 2014

dans la catégorie des pays à développement humain
intermédiaire, les régions d’Eddakhla-Oued Eddahab, de
Casablanca-Settat auraient été virtuellement classées à la 94ème
et à la 10 ème place respectivement intégrant la catégorie des
pays à développement humain élevé. En revanche, les régions de
Marrakech-Safi et Draa-Tafilalt figuraient respectivement au
140ème et 139 ème rang. pr khalfaoui
Ces écarts considérables entre les régions marocaines reflète un

déphasage entre des espaces très urbanisés et économiquement
dynamiques et d’autres ruraux et économiquement sinistrés, sont
dus à plusieurs facteurs, entre autres:
*Les dotations en infrastructures;

*La dynamique entrepreneuriale;
*Etc.
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*Les dotations en infrastructures
Une étude effectuée par la Direction des études et prévision
financière intitulée «Les infrastructures socioéconomiques au
service d’un développement régional, équitable et inclusif »,
sur la période 2002-2012, a permis de distinguer quatre
groupes de régions marocaines en termes d’infrastructures
économiques (transport, banques,…) et sociales ( écoles,
hopitaux,…).
*Groupe 1: les Régions moins dotées en infrastructures

économiques et sociales. (Taza-Al Hoceima-Taounate, Tadla-
Azilal, Gharb-Chrarda-Béni Hsen et de Marrakech-Tansift);
.
pr khalfaoui
*Les dotations en infrastructures
*Groupe 2: Régions bien équipées en infrastructures sociales
avec un gap à rattraper en termes d’infrastructures
économiques. (à savoir Fès-Boulemane, Meknès-Tafilalt,
L’Oriental, et les Régions du Sud);
*Groupe 3: les régions bien équipées en infrastructures

économiques avec un gap à rattraper en termes
d’infrastructures sociales. (Souss-Massa-Draa, Doukala-Abda, et
Tanger-Tétouan et Chaouia-Ouardigha);
*Groupe 4: les régions relativement bien équipées en

infrastructures aussi bien économiques que sociales. (Rabat-Salé-
Zemmour-Zaer et Le Grand Casablanca).
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*La dynamique entrepreneuriale
Elle est mesurée par le taux d’entrepreneuriat sur une année
donnée, est le rapport entre le nombre des créations
d’entreprises et l’effectif de la population susceptible de créer
une entreprise(les plus de 18 ans) multiplier par 1000.
Les taux d’entrepreneuriat les plus élevés enregistrés dans les

trois régions du Sud (Lâyuoune-Sakia EL Hamra, Dakhala-Oued
Ed-Dahab et Guelmim Oued Noun) peuvent s’expliquer par un
statut fiscal avantageux accordé aux entreprises qui s’y installent
et probablement par une domiciliation abusive de certaines
entreprises qui réalisent la part importante de leurs chiffres
d’affaires en dehors de ces régions.
pr khalfaoui
Région Nombre de créations Population des 18- Taux d’entrepreneuriat
d’entreprises en 2015 (1) 60 ans (2) (pour 1000)
Casablanca-Settat 16.843 4.160.735
4,05
Rabat-Salé-Kénitra 9.150 2.771.648
3,30
Tanger-Tétouan-Al Hoceima 8.744 2.154.773
4,06
Marrakech-Safi 6.056 2.732.868
2,22
Sous-Massa 4.221 1.622.841
2,60
Fes-Meknès 5.682 2.555.293
2,22
Oriental 5.328 1.398.719
3,81
Lâyuoune-Sakia EL Hamra 3.270 223.220
14,65
BeniMellal-Khénifra 2.379 1.519.673
1,57
Drâa-Tafilalet 1.501 985.586
1,52
Guelmim- Oued Noun 1.528 261.138
5,85
Dakhala-Oued Ed-Dahab 1.060 88.426
11,99
National 65.762 20.474.922
3,21
pr khalfaoui
Source: Calculé par l’auteur à partir des données du HCP et de l’OMPIC:
Les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et la région de
Casablanca-Settat enregistrent les taux d’entrepreneuriat les plus
élevés. Ceci confirme la place grandissante de la première région
dans l’économie marocaine.
En revanche, les régions comme Drâa-Tafilalet et Beni Mellal-

Khénifra viennent en queue du classement avec moins de 2
entreprises pour mille personnes en âge de créer une entreprise.
pr khalfaoui
Ce clivage du territoire marocain entre un espace dynamique

et un autre apathique constitue une sous-exploitation du
capital humain dans les régions peu dynamiques et donc une
perte préjudiciable en termes de création de postes d’emplois
et de croissance économique et une accentuation des
inégalités spatiales dont les retombées deviennent de plus en
plus lourdes à supporter par tout le monde (explosion du
chômage, dépeuplement, pauvreté…).
pr khalfaoui
Selon l'OCDE, la compétitivité économique est « la latitude dont

dispose un pays évoluant dans des conditions de marché libre et
équitable pour produire des biens et services qui satisfont aux
normes internationales du marché tout en maintenant et en
augmentant simultanément les revenus réels de ses habitants
dans le long terme ».
Les pays compétitifs sont donc ceux qui vendent

comparativement plus que les autres (à l'export comme à
domicile) et augmentent durablement leur richesse.
La compétitivité d’une économie dépend essentiellement de:
-La productivité des facteurs de production;
-Les coûts des facteurs de production.
pr khalfaoui
1-La productivité des facteurs de production
Définitions
Les facteurs de production regroupent les moyens de production
durables qui contribuent à la production : le travail, le capital et,
parfois, la terre.
le capital regroupe les biens ou services qui peuvent être utilisés
lors de plusieurs cycles de production, car ils ne sont pas détruits
au cours d'un de ces cycles. Il s'agit des machines, des outils, des
matériels de transport, etc.
Quant au travail, il correspond à l'ensemble des heures de
travail effectuées par les travailleurs.
-La fonction de production est la combinaison des facteurs de
production.
-L'intensité capitalistique est le rapport des immobilisations
corporelles brutes à l'effectif salarié en équivalent temps plein.
pr khalfaoui
Définitions
-La productivité (partielle) du capital est le rapport entre la
valeur ajoutée et le capital fixe utilisé;
-La productivité (partielle) du travail est le rapport entre la

quantité ou la valeur ajoutée de la production et le nombre
d'heures nécessaires pour la réaliser. Elle dépend de la capacité
du personnel à produire une quantité, dite standard, de biens ou
de services selon les normes ou les règles prédéfinies.
-La productivité globale des facteurs (PGF) ou productivité

totale des facteurs (PTF) est l'accroissement relatif de richesse
qui n'est pas expliqué par l'accroissement des quantités des
facteurs de production, le capital et le travail.
pr khalfaoui
1-1-Le rendement (efficacité) du capital (capital physique)
Définitions
-La productivité du capital est le rapport entre la valeur ajoutée

et le capital fixe utilisé;
-Le coefficient marginal du capital, appelé également l’ICOR:

mesure le nombre d’unités d’investissement (de capital)
nécessaire pour produire une unité supplémentaire du PIB;
-Le coefficient moyen du capital est le stock du capital rapporté

au produit intérieur brut;
pr khalfaoui
-Le taux d’investissement au Maroc a connu une forte
augmentation, il est passé de 13% du PIB au début des années
60 à près de 15% en 1970, à 25,6% au début des années 80 et
33% sur la période 2010-2017;
-Le coefficient moyen du capital est passé de 1,4 en 1960 à 1,5

en 1970 et à 2,3 en 1982, à 1,6 durant la deuxième moitié des
années 90 et 3,4 à partir des années 2000.
Cette progression considérable de l’accumulation du capital met

en exergue l’effort d’investissement consenti par les pouvoirs
publics et par l’afflux des IDE, qui ont permis la création des
bases du développement économique du Maroc.
pr khalfaoui
Tableau: Efficacité d’investissement par pays sur la période 2010-2017
Pays Coefficient marginal du capital (ICOR)
Maroc 7,2
Argentine 5,6
Chili 4,2
Egypte 7,7
Malaisie 3,5
Pologne 5,1
Afrique du Sud 6,1
Corée du Sud 2,9
Espagne 5,7
Turquie 5,2
Source: World Penn Table et calcul du HCP

pr khalfaoui
Le coefficient marginal du capital au Maroc est de 7,2 points en

2014 (6 points en moyenne au cours des cinq dernières années).
Cela signifie qu’il faut 7 unités d’investissement pour réaliser 1
unité de valeur ajoutée supplémentaire.
La Turquie (5,2), le Chili (4,2), la Malaisie (3,5) et mieux encore la

Corée du Sud (2,9) ont un ICOR moins élevé que celui du Maroc,
donc une efficacité des investissements plus grande comparé
au Maroc.
pr khalfaoui
Avec un taux d’investissement d’environ 28% du PIB, note le

HCP, des pays émergents et en développement ont réalisé un
taux de croissance économique sur les quinze dernières années
supérieur (6% par an en moyenne) à celui du Maroc (4,4%),
alors même que celui-ci a maintenu tout au long de cette
période un taux d’investissement supérieur à 30% du PIB.
pr khalfaoui
1-2-Le rendement (efficacité) du travail (capital humain)
La taille du marché du travail marocain va croître fortement dans
les années à venir. Le Maroc compte 34,4 millions d’habitants,
une population jeune, 46,2% ayant moins de 25 ans.
La transition démographique peut constituer une réelle
opportunité pour le pays, si le gonflement de la population en
âge de travailler (430 000 personnes en moyenne par an d’ici
2030) s’insère correctement sur le marché du travail.
Cependant, cela pourrait également se transformer en risque

social majeur, si l’insertion de ces jeunes est défaillante.
Ce dernier cas de figure pourrait représenter une menace
importante pour la stabilité sociale et politique du pays.
pr khalfaoui
Le niveau d’éducation de la population constitue un obstacle
majeur pour le Maroc, ne lui permettant pas de profiter pleinement
de cette aubaine démographique. En 2014, près d’un tiers de la
population était toujours analphabète, contre 43% en 2004, 55%
en 1994 et 65% en 1982.
Si le taux de scolarisation a progressé, il est passé de 80,4% en 2004
à 94,5% en 2014 pour les enfants âgés de 7 à 12 ans, le niveau
d’éducation reste faible.
En 2015, 34,6% des adultes marocains (15 ans et plus) ne
disposaient d’aucun niveau d’instruction, 38,7% d’un niveau
fondamental, 14,6% d’un niveau secondaire et 8,6% d’un niveau
supérieur (baccalauréat inclus).
Voir schéma ci-dessous.
pr khalfaoui
Composition du marché du travail au Maroc, 2015
II-Une faible productivité des facteurs de production

1-Un capital humain moins qualifié
Source : Etude « Le marché du travail au Maroc: Défis et opportunités Hcp et

pr khalfaoui
Banque mondiale, 2017
Contribution du capital humain à la productivité par pays
Pays/Périodes 1970-77 1978-83 1984-90 1991-00 2001-12
Maroc 0,10 0,15 0,20 0,26 0,32
Argentine 0,41 0,43 0,46 0,47 0,48
Chili 0,40 0,42 0,46 0,48 0,50
Egypte 0,13 0,21 0,29 0,35 0,40
Malaisie 0,32 0,37 0,41 0,46 0,50
Pologne 0,44 0,46 0,47 0,48 0,50
Afrique du Sud 0,33 0,34 0,37 0,45 0,46
Corée du Sud 0,42 0,47 0,49 0,51 0,54
Espagne 0,34 0,39 0,40 0,46 0,5
Turquie 0,21 0,27 0,33 0,36 0,41
Source: World Penn Table et calcul du HCP
pr khalfaoui
Le Maroc a réalisé un effort remarquable dans la formation du

capital humain avec une contribution à la productivité qui s’est
située durant la dernière décennie à 0,32 point au lieu de 0,1
lors de la période 1970-77. mais qui reste encore faible comparé
à d’autres pays.
Le Maroc reste un pays jeune, dont la population en âge de

travailler croît fortement. Pour autant, ce mouvement ne
contribue que faiblement à la croissance du PIB par habitant.
pr khalfaoui
Indicateurs de la compétitivité dans certains pays concurrents du Maroc
Compétitivité prix Compétitivité produit
Maroc 85 80
Tunisie 100 82
Algérie 100 77
Egypte 57 30
Afrique du Sud 92 87
Source :Observatoire de la compétitivité durable, OCD.
Remarque: un score plus élevé (proche de 100) indique une situation économique plus
favorable.
pr khalfaoui
Comparé aux pays africains concurrents, l’économie marocaine
souffre d’un manque de compétitivité. Cela est due à plusieurs
facteurs, parmi eux:
-Le coût de l’énergie est très élevé : le Maroc est encore une
économie très dépendante du pétrole. La faible diversification
énergétique met les entreprises en difficulté notamment face à
certains de leurs concurrents sur les marchés étrangers.;
-Les coûts salariaux et les charges patronales au Maroc sont

importants par rapport à la productivité du travail;
pr khalfaoui
L’export est un levier de la croissance économique qui a
permis à de nombreux pays en développement de casser les
verrous du sous développement (Chine, Brésil, Turquie,…). En
effet, les exportations engendrent des bienfaits multiples pour
une économie:
-L’élargissement de la taille du marché pour les entreprises
nationales (plus de bénéfices, plus d’emplois, plus
d’investissement, plus de recettes fiscales,…);
-L’amélioration de la performance et la compétitivité du tissu
économique national confronté à une concurrence
internationale rude (progrès technique, qualité du capital
humain,…);
-La rentrée des devises,
-etc.
pr khalfaoui
Le Maroc en adhérant aux accords du GATT en 1987, a fait
clairement le choix de s’insérer dans le commerce
international. D’ailleurs la conférence fondatrice de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est tenue à
Marrakech en janvier 1995.
L’analyse des résultats de ce choix, montre que le Maroc n’a

pas profité du libre-échange préconisé par l’OMC et par les
divers accords signés avec des partenaires. En effet, la lecture
de la balance commerciale du Maroc permet de dégager deux
enseignements majeurs:
-Un déficit chronique de la balance commerciale;

-Un bilan négatif des accords de libre échange.
pr khalfaoui
Taux de couverture des importations par les exportations
Période 90-94 95-99 00-07 08-14 2015 2016 2017 2018
Taux de couverture (Exp/Imp) en % 65,8 70,5 56,8 48,4 58,8 54,8 56,8 57,2
Source: Ministère de l’économie et des finances, Direction des études et des prévisions
financières et Office de Changes, Maroc.
La lecture du tableau montre :

-Le taux de couverture est inférieur à 100% sur toute la période
observée, ce qui signifie que la valeur des importations est
largement supérieure à celle des exportations;
-Une dégradation du taux de couverture à partir des années
1995-99.
pr khalfaoui
pour comprendre les raisons du déficit de la balance
commerciale du Maroc, il faut mettre en exergue la structure
des exportations et des importations
Structure des exportations marocaine entre 1990 et 2018
Période 90-94 95-99 00-07 08-14 2018
La valeurs des exportations (
en %)
-Alimentation 21,2 20,7 19,8 17,6 19,2
-Energies et lubrifiants 2,2 1,6 2,5 3,1 1,2
-Produits bruts 11,7 10,7 9,7 11,3 7,3
-Demi-produits 22 20,7 25,0 27,6 22
-Produits finis d’équipement 4,8 7,4 8,3 15,1 19,7
-Produits finis de
consommation 38,1 38,7 34,6 24,9 30,5
pr khalfaoui
financières .
1-1-Les exportations
Les exportations marocaines restent dominées par des produits à
faibles valeurs tels que les produits d’alimentation (les agrumes
et les produits de la mer), les produits finis de consommation
(vêtements confectionnés et articles de bonneterie) et les
produits bruts (minerais) et les produis semi-finis (acide
phosphorique);
Alors que les produits finis d’équipement restent faibles, même si

leur part a augmenté significativement à partir des années 2014
grâce aux exportations des secteurs de l’automobile,
l’aéronautique, l’électronique.
pr khalfaoui
Structure des exportations marocaine selon la destination
Période 90-94 95-99 00-07 08-14 2018
-France 35,3 34,3 31,4 21,5 21,72
-Espagne 9,1 10,1 17,7 18,7 23,61
-Italie 5,7 5,5 5,4 4,2 4,27
-Allemagne 6,4 6,3 3,7 2,9 3,16
-Grande Bretagne 7,0 9,3 7,1 3,0 2,83
-Union Européenne 74,8 75,8 74,0 60,4 66,34
-Etats-Unis 2,6 2,9 2,9 3,9 4,70
-Japon 4,2 4,2 1,9 1,0 0,72
financières et Office de changes .
pr khalfaoui
Une forte concentration des exportations marocaines vers les pays
de l’Union européenne (trois quart sur la période 1990-94) en
particulier envers deux principaux pays : la France et l’Espagne qui
accueillent quasiment la moitie des produits marocains sur la
même période.
Même si la part des exportations marocaines envers les pays de

l’UE a connu une nette diminution sur la période observée, elles
restent cependant importantes. Ce qui engendre une dépendance
du Maroc à la demande de ces pays (préjudiciable en cas de crise
économique).
pr khalfaoui
30
Variation de la part des exportations marocaines par
20 destination 19.3
15.3
14 13
9.2
France
9 9
des exportations (%)
10 7.8 7.3
0
Part
2006 2007
-7 2008 2009 2010
-10.5 -10.4
-10
Espagne
-16.3 -15.4
Année
-20
-29.6
-30 Grande
Bretagne
-40
financières .
pr khalfaoui
La part du solde de la balance commerciale dans le PIB au Maroc et

dans certains pays émergents en 2017
Pays Balance commerciale/PIB (en %)
Maroc -9,9
Chine 1,71
Russie 5,35
Brésil 1,02
Afrique du Sud 1,37
Chili 1,71
Indonésie 1,21
Malaisie 7,03
Source: Perspective monde
pr khalfaoui
1-2-Les importations
Structure des importations marocaines sur la période 90-2018
Période 90-94 95-99 00-07 08-14 2018
La valeurs des importations (
en %)
-Alimentation 10,2 12,1 9,8 10,1 9,51
-Energies et lubrifiants 13,7 11,9 18,9 24,4 17,07
-Produits bruts 10,1 8,7 6,5 5,8 5,12
-Demi-produits 23,4 22,6 22,4 20,8 20,75
-Produits finis d’équipement 25,0 22,9 21,2 21,1 24,96
-Produits finis de
consommation 17,7 21,8 21,6 17,7 22,53
Source: Ministère de l’économie et des finances, Direction des études et des

prévisions financières et Office de changes.
pr khalfaoui
Le Maroc importe toute sorte de biens: des biens d’alimentation
(produits laitiers, blé, thé,…), de l’énergie des produits bruts, des
produits semi-finis, des produits finis industriels et de
consommation;
La forte progression de la part des énergies et lubrifiants est due à

l’augmentation des prix du pétrole qui est passé de 28 dollars le
baril en 2000 à 109 en 2013 et à 99 dollars le baril en 2014.
La facture énergétique pèse lourdement sur l’économie marocaine

et l’augmentation des cours des hydrocarbures handicape sa
croissance.
pr khalfaoui
70
Evolution du rapport (facture énergétique/ exportations
60 57.7
55.2
51.6
50 47.9
46.7 45.8 46.3
43
(Facture 39.8 40.1
40énergitique/
Exportations)
29.8
30 27.5 27.2
25.2
23.4
20
10
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Année
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
pr khalfaoui
financières .
Structure des importations marocaines selon les partenaires
Période 90-94 95-99 00-07 08-14 2018
-France 25,5 25,3 19,1 14,0 11,88
-Espagne 9,1 9,8 11,3 12,2 15,81
-Italie 6,4 5,9 6,1 5,6 5,58
-Allemagne 6,7 6,5 5,1 4,8 4,87
-Union Européenne 58,6 59,4 55,4 49,8 54,21
-Etats-Unis 6,8 6,2 4,5 6,9 11,70
-Chine 4,3 7,0 9,82
-Arabie Saoudite 4,4 4,3 5,7 6,0 2,29
-Union du Maghreb Arabe 2,7 3,2 2,06
financières et Office de changes.
pr khalfaoui
En plus de son adhésion à l’OMC, le Maroc a signé plusieurs
accords de libre échange: il s’agit:
-L’accord avec l’Union Européenne dès 1996;

-L’accord avec les Etats unis en 2004,
-L’accord avec la Turquie en 2006 ,
-L’accord d’Agadir avec les Etats arabes (la Tunisie, l’Egypte et la
Jordanie) en 2004;
pr khalfaoui
Evolution du déficit da la balance commercial du Maroc en raison des
accords de libre échange (en millions de dh).
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2018
Union 46.780 50.368 44.478 44.883 52.713 55.386 78.233

Européenne
Etats unis 5.478 5.594 5.829 7.583 7.355 3.630 25.262
Turquie 3.989 2.419 1.887 3.135 3.145 4.771 16.087
Etats arabes 1.875 2.334 2.496 3.032 2.165 3.045 -

(accord d’Agadir)
Source: Office de changes
Une dégradation continue de la balance commerciale du
Maroc avec les partenaires avec lesquels il signé des accords
de libre échange. pr khalfaoui
Les accords conclus par le Maroc profitent davantage aux pays
partenaires, comme en témoigne l’aggravation continue du déficit
commercial du pays avec la plupart de ces partenaires, y compris
ceux à niveau de développement comparable .
En dehors des fragilités liées au niveau de la compétitivité du pays,

les impacts limités de ces accords s’expliquent par des facteurs liés
à leur mode de négociation et à leur gouvernance ainsi qu’au
degré de préparation du Maroc à la libéralisation commerciale.
pr khalfaoui
Les principales raisons évoquées pour expliquer l’échec des
accords de libre échange signés par le Maroc:
*Le Maroc a signé des accords de libre échange avec des
économies plus développées (donc plus compétitives);
*Ces accords n’ont pas fait l’objet d’étude d’impact avant leur
signature;
*Le tissu économique (les entreprises marocaines) n’ont pas tiré

amplement profit des avantages procurés par ces accords
(notamment avec l’UE).
pr khalfaoui
Conclusion
L’économie marocaine souffre encore de nombreuses faiblesses
d’ordre structurel qui ralentissent les rythmes de la croissance.
La présence des caractéristiques de la société traditionnelle

(agriculture pluviale, secteur informel,…) induit une faible
productivité et une faible compétitivité de l’économie
marocaine et donc une inertie du secteur de l’export.
Le constat de l’essoufflement du modèle de développement

actuel du Maroc, doit engendrer une reconsidération de la
stratégie de développement du Maroc, mais avant cela, le pays
est invité à mettre en œuvre les réformes nécessaires.
pr khalfaoui

Écon Du Maroc Cha 3 22

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‫جامعة الحسن األول‬

‫المدرسة الوطنية للتجارة و التسيير سطات‬

Chapitre III: Les faiblesses de l’économie marocaine

Pr KHALFAOUI Abdelaziz , Professeur ENCG, Settat

Année universitaire 2020-2021

II-Une faible compétitivité de l’économie marocaine

III-Un commerce extérieur fragile

Source: Ministère de l’économie etprdes

-La faiblesse du taux de croissance pour un pays en

-La forme en dents de scie illustre bien la forte fluctuation des

La faiblesse et l’inconstance du rythme de la croissance de

-Certains traits de la société traditionnelle;

-Une faible compétitivité de l’économie marocaine;

-Un commerce extérieur fragile.

Même si le Maroc est en train de connaitre un profond

L’usage de l’appellation de « société traditionnelle » fait

-La société traditionnelle;

-1-La société traditionnelle regroupe toutes les sociétés

-2-Les conditions préalables au décollage : il s’agit de la mise en

-3-Le décollage économique: il correspond à la phase de

-4-La marche vers la maturité : la croissance se diffuse pour

-5-La consommation de masse : La production de biens de

Source: Ministère de l’économie etpr des

La richesse créée par le secteur agricole (mesurée par le PIB )

D’après le tableau, le Maroc importe du blé sur toute la

Les principales importations agricoles du Maroc sont: les

-L’agriculture marocaine est caractérisée par un grand nombre

-Une domination des traditions tribales (par exemple, les

Par conséquent, c’est un secteur incapable de fournir un surplus

Total des UPI 1.233.200 1.550.274 1.680.000

UPI disposant de 504.379 683.379 734.160

Source: Enquêtes sur le secteur informel, 1999-2000, 2006-2007 et 2013-2014, HCP

D’après l’enquête nationale sur le secteur informel effectuée

Ce secteur pèse l’équivalent de 12,2% du PIB marocain sur la

Même si les activités informelles constituent une échappatoire

-Une perte sèche en termes de recettes fiscales (les UPI ne

-Une faible productivité (une heure de travail effectuée dans

-Une insalubrité des lieux d’exercice (absence d’eau potable

-La tenue d’une comptabilité: toute entreprise qui tient,

Les enquêtes de sur le secteur informel au Maroc ont ciblé les

-Le secteur traditionnel repose sur des formes traditionnelles

L’hypothèse de surplus de main d’œuvre

Le Maroc souffre d’importantes disparités entre les différentes

Pour illustrer ce propos, selon les statistiques du HCP, pour

Tanger-Tétouan-AlHoceima 0,56 0,51 0,83 0,618 7 132

Béni Mellal-Khénifra 0,56 0,47 0,81 0,597 10 136

Marrakech-Safi 0,55 0,44 0,82 0,583 12 140

L’écart entre la région disposant de l’IDH le plus élevé ( Eddakhla-

Par ailleurs, si le Maroc était classé à la 129ème place en 2014

Ces écarts considérables entre les régions marocaines reflète un

*Les dotations en infrastructures;

*Groupe 1: les Régions moins dotées en infrastructures

*Groupe 3: les régions bien équipées en infrastructures

*Groupe 4: les régions relativement bien équipées en

Les taux d’entrepreneuriat les plus élevés enregistrés dans les

En revanche, les régions comme Drâa-Tafilalet et Beni Mellal-

Ce clivage du territoire marocain entre un espace dynamique

Selon l'OCDE, la compétitivité économique est « la latitude dont

Les pays compétitifs sont donc ceux qui vendent

-La productivité (partielle) du travail est le rapport entre la

-La productivité globale des facteurs (PGF) ou productivité

-La productivité du capital est le rapport entre la valeur ajoutée

-Le coefficient marginal du capital, appelé également l’ICOR: