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LA MISE EN ŒUVRE DES REFORMES BUDGETAIRES

ORIENTEES VERS LA PERFORMANCE :

L’EXEMPLE DU MAROC

Première session de la réunion des hauts responsables du budget de la région MENA


« LA BUDGETISATION DE PERFORMANCE »
I BREF RAPPEL DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE

II PRINCIPAUX ASPECTS DE LA REFORME BUDGETAIRE ET LEURS


EVALUATIONS A MIS PARCOURS

IV NECESSITE D’UNE NOUVELLE LOI ORGANIQUE DES FINANCES


I. BREF RAPPEL DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE

 Progrès en matière de la croissance économique : 5% en moyenne


entre 2001-2008 contre 3,9% entre 1998-2001.

Evolution du taux de croissance économique

9,0%

8,0% 8,0%
7,6%
7,0%

6,0% 6,1% 6,2%

5,0% 5,2%

4,0%
3,3%
3,0%
2,7%
2,4%
2,0%

1,0%

0,0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

3
I. BREF RAPPEL DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE

 Maîtrise du taux d’inflation : 2,6% en moyenne entre 2001-2007.


Légère remontée de l’inflation en 2008 mais qui reste maîtrisée.
D’après un classement du FMI le Maroc est parmi les pays où
l’inflation est maîtrisée en 2008.

Evolution du taux d’inflation

4,0%

3,5% 3,5%
3,3%
3,0%
2,8%
2,5%

2,0% 2,0%

1,5% 1,5%
1,2%
1,0% 1,0%

0,5% 0,6%

0,0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

4
I. BREF RAPPEL DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE

 Progrès en matière de maîtrise du déficit budgétaire global : 2,6% en


moyenne entre 2001-2008.

Evolution du déficit budgétaire en % du PIB

1,0%
0,5%
0,30%
0,0%
-0,5%2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

-1,0%
-1,5% -1,60%
-2,0% -2,00%
-2,5% -2,50%
-3,0% -3,10% -3,00%
-3,5%
-4,0% -3,90%
-4,10%
-4,5%

5
I. BREF RAPPEL DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE

 Baisse continue du poids de la dette du Trésor en % du PIB : 53,6%


en 2007 contre 67,2% en 2001

Evolution de la dette du Trésor en % du PIB

80,0%

70,0%
67,12%
63,79% 62,08%
60,0% 60,88%
58,27% 57,31%
53,60%
50,0% 50,70%

40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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I. BREF RAPPEL DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE

 Stabilisation des dépenses de fonctionnement sauf en 2005 qui a


connu l’opération du départ à la retraite et stabilisation des dépenses
de matériel à 3,3% du PIB

Masse salariale en % du PIB

16,0%

14,0% 13,80%

12,0%
11,27% 10,97% 11,29% 11,22% 10,90% 10,83%
10,0% 10,31%

8,0%

6,0%

4,0%

2,0%

0,0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

7
I. BREF RAPPEL DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE

 Augmentation continue de l’investissement budgétaire et de


l’investissement public

Evolution des dépenses d'investissement du Budget Général


30,16
30
26,3 26,36

21,98
19,98
18,68 17,69 18,71
20

10

0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

C’est une nouvelle orientation de renforcement de


l’investissement budgétaire et public notamment celui réalisé
par les établissements publics 8
I. BREF RAPPEL DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE

 La réduction du taux de pauvreté à 9% en 2007 contre 15,3% en


2000. Baisse du taux de chômage: 9,8% en 2007 contre 11,6% en
2002 avec l’objectif d’atteindre 7% en 2012.

Évolution du Taux de pauvreté

18 ,0 %

16 ,5% 16 ,2 %
16 ,0 %
15,3 %
14 ,0 % 14 ,2 %

12 ,0 %

10 ,0 %
9 ,0 %
8 ,0 %

6 ,0 %

4 ,0 %

2 ,0 %

0 ,0 %
19 9 0 19 9 5 2000 2005 2 0 10

9
I. BREF RAPPEL DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE

 Approfondissement des réformes structurelles et mise en place des


réformes sectorielles:

 Agriculture: Plan Maroc vert;

 Éducation : Plan d’urgence en 2009-2011;

 Énergie: renforcement de la capacité de production;

 Eau: rationalisation et gestion intégrée;

 Industrie: Plan Émergence;

Rapport du FMI : « La performance économique récente


du Maroc est favorable grâce à une économie plus
diversifiée, une situation budgétaire consolidée et un
secteur financier solide, le Maroc est bien positionné pour
poursuivre son développement malgré la conjoncture
mondiale difficile ».
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II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

Gestion budgétaire Contractualisation


Programmation axée sur les résultats: des relations entre
pluriannuelle Indicateurs de services centraux et
performance déconcentrés

Objectifs

 Donner plus de clarté aux choix stratégiques en renforçant


la programmation budgétaire pluriannuelle. Ce qui
permettrait d’avoir une visibilité des choix stratégiques;
 Accroître la performance en orientant le budget vers les
résultats moyennant des indicateurs de performance;
 Renforcer la déconcentration budgétaire pour favoriser
une gestion de proximité répondant aux attentes des
citoyens.
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II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

LE CADRE DE DEPENSES A MOYEN TERME (CDMT)

Définition

 Instrument de programmation triennal glissant permettant de placer la


gestion budgétaire dans une perspective pluriannuelle.

Le CDMT ne doit pas se substituer ni au plan de


développement économique et social ni au budget annuel.
Il établit un lien entre les objectifs stratégiques et le
budget de l’année. Ce qui nécessite la délimitation des
contours dans un cadre juridique

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II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

Les bases

 Tableau des opérations financières du Trésor (TOFT) triennal et


glissant: évolution des agrégats de recettes et de dépenses;

 Projection sur 3 ans par ministère des ressources affectées et des


besoins de financement des programmes sectoriels: masse salariale,
matériel et investissement;

Nous assistons à une généralisation progressive du CDMT: 14


départements en 2007 ou l’équivalent de 52% du budget
d’investissement à 21 département en 2008 ou l’équivalent de 60%
du Budget d’Investissement.

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II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

Diffusion, en date du 8 février 2007, de la circulaire du Premier Ministre


accompagnée d’un guide méthodologique de préparation du CDMT préparé
par D. TOMMASI en 2006

Elaboration du PLF de l’année

 Lettres de cadrage du
Premier Ministre;
 Arbitrage budgétaire;
Tenue du CG  Commissions budgétaires; Dépôt du PLF n+1
sur le PLF n+1 au Parlement
 Mise au point des projets
de budgets n+1

Janvier Mars Mai Juin


20 Octobre Décembre

Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4 Examen du PLF n+1 par le


Parlement

• Elaboration du
 Preparation Elaboration • Finalisation
CDMT global;
du TOFT; des projets des CDMT
 diffusion de de CDMT • Arbitrage sur sectoriels;
sectoriels les enveloppes • Finalisation
la circulaire
du PLF. du CDMT
du Premier
Ministre global

14
Elaboration du CDMT
II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

 Insuffisante articulation entre les CDMT sectoriels et les besoins


des services déconcentrés : «phase montante ». Les services
déconcentrés sont faiblement impliqués dans l’élaboration.

 Le CDMT est une expérience toute nouvelle, il faut la faire ancrer


dans les pratiques de la gestion budgétaire. Un renforcement des
capacités des capacités des gestionnaires budgétaires est primordial pour
contribuer efficacement à l’élaboration des prévisions de ressources et d’emplois
de qualité.
 Il faut déterminer le cadre légal et juridique du CDMT au sein du
projet du loi organique des finances en cours de réflexion à
travers :

 Sa liaison avec les lois de finances;


 Marquer la nette distinction entre entre la programmation pluriannuelle et la
planification sous forme de plans de développement économiques et sociaux;

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II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

LA GESTION AXEE SUR LES RESULTATS

Objectifs

 Responsabiliser les gestionnaires autour d’objectifs prédéfinis


mesurés par des indicateurs de performance;

 Renforcer l’efficacité de la dépense publique en assurant un lien


logique entre les objectifs, les crédits alloués et les résultats attendus;

 Renforcer la culture de transparence, de performance et de


reddition des comptes.

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II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

Instruments de mise en oeuvre

 Clarification des stratégies sectorielles et leur déclinaison en objectifs et


programmes.

 Présentation des crédits budgétaires par programmes assortis d’indicateurs


de résultats. Il serait plus utile pour les parlementaires de pouvoir
regrouper les programmes sous forme de mission. Ce qui exige une
refonte de la codification budgétaire :
 Efficacité et maîtrise du coût des services publics;
 Choix d’indicateurs sensibles au genre pour les secteurs sociaux;

 Donner plus d’autonomie et de responsabilité aux gestionnaires


notamment locaux :
 Fongibilité des crédits;
 Contractualisation des relations.

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II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

 Schéma logique de la performance


Définition des priorités et des
objectifs stratégiques

Clarification des Fixation des objectifs


stratégies sectorielles opérationnels et des indicateurs
associés

Déclinaison en Estimation des moyens reflétant les


programmes d’actions besoins différenciés des populations
ciblées

Évaluation des
moyens nécessaires Traduction des priorités
à travers le CDMT dans la LF

Allocation Approche de proximité tenant compte


budgétaire dans le des spécificités locales
cadre de la LF

Evaluation de l’impact des


Exécution au programmes au regard des
niveau indicateurs de performance
déconcentré

Mesure des Rendre compte des


résultats résultats

Elaboration rapports
annuels de performance 18
II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

LA CONSOLIDATION DES COMPTES PUBLICS

 L’adhésion du Maroc à la Norme Spéciale de Diffusion de Données implique


la production d’une situation financière consolidée qui couvre
l’ensemble des opérations des entités du secteur public (administration
centrale et locale).
 En France, la consolidation des comptes publiques n’est pas
vraiment un souci parce que l’information financière remonte
quasiment nettoyée. L’existence de plusieurs applications informatiques
permet l’élimination des opérations croisées entre les supports budgétaires et
entre les entités du secteur public.
 En principe, comme c’est le cas en France, la consolidation ne devrait
pas constituer un souci mais nous constatons qu’un un plan
comptable unifié pour les établissements publics était adopté,
qu’un réseau informatisé, exception faite des collectivités
locales, n’étant pas dédié à cet exercice de façon à ce que l’information
financière remonte quasiment nettoyée, des cadres de la Direction de la
Comptabilité Nationale du Haut Commissariat au Plan sont détachées à la
TGR ou à la DTFE pour convertir les données comptables en des données de
la comptabilité nationale.
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II. REFORMES BUDGETAIRES ET LEURS EVALUATIONS

Un soutien des institutions


nationales et internationales
continue

 Renforcement de l’audit de performance: implication des IGM avec


l’appui de l’IGF pour l’élaboration des rapports de performance.
Un rapport de performance préparé par le cours des comptes vient
d’être rendu public
 Notre système des finances publiques fait l’objet d’une évaluation
périodique du système des finances publiques: RONC (2005) par le
FMI, le CFAA (2003 et 2007) établi par la Banque mondiale. La
Banque mondiale a procédé à trois décaissement un premier en
2004; un second en 2006 et un dernier en 2008 dans le cadre du
Programme d’Appui à la Réforme de l’Administration Publique;
PARAP I, II et III.

 D’autres institutions s’intéressent contribuent parfois de façon indirecte


à la mise en place de ces réformes, c’est l’exemple du PNUD, de l’USAID
et de l’UNIFEM concernant le genre.

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IV. NECESSITE D’UNE NOUVELLE LOI ORGANIQUE DES FINANCES

Distinction entre opérations budgétaires et


opérations de trésorerie et leur conséquence
sur la présentation des lois de finances et
chez les parlementaires

Évaluation de la
La gestion axée sur LOLF de 1998
marocaine par Encadrement de la
les résultats ou lieu
rapport à la gestion budgétaire
de la consommation
LOLF française des ordonnateurs
des crédits
de 2001

Implication du parlement
lors de la préparation du
budget et renforcer sont
suivi et contrôle lors de 21
l’exécution
Merci pour votre
attention

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