Commentaire pour le 28/09 : Écoute comparative Concerto no.23 Mozart
Ces deux œuvres sont des interprétations du deuxième mouvement du
Concerto pour piano et orchestre no.23 de Wolfgang Amadeus Mozart. On retrouve le célèbre Arthur Rubinstein dans une première interprétation plutôt romantique dirigée par Alfred Wallenstein. On reconnaît dans cet enregistrement de 1962 un piano et un orchestre symphonique classique. La deuxième interprétation enregistrée en 2022 est jouée par Andreas Staier et dirigé par Julien Chauvin, premier violon de l’orchestre symphonique. Malgré un enregistrement plus récent, l’interprétation d’Andreas Staier sonne très différente de celle de Rubinstein. Elle possède tout d’abord un tempo légèrement plus rapide, mais la vraie différence se situe dans le timbre des instruments. En effet, il s’agit d’une interprétation historiquement informée. Les musiciens cherchent à ce que l’œuvre se rapproche des intentions originelles du compositeur. Ils utilisent donc des instruments d’époque (ou des reproductions). Staier joue sur un piano-forte, ancêtre du piano tel qu’on le connaît. Les instruments de l’orchestre sont aussi des instruments d’époque (ou reproductions), on utilisera par exemple des cordes à boyaux plutôt qu’en métal. Cependant, ce n’est pas le type d’interprétation que les gens préfèreront, les interprétations historiquement informées sont récentes. On a pris l’habitude d’entendre des interprétations plus romantiques, plus « mielleuse », consensuelle, mais historiquement fausse. Un tube de la musique peut donc avoir un effet et un son totalement différent d’une interprétation à l’autre, et peut donc plaire comme beaucoup déplaire. Cela renforce l’idée que se réduire à une seule interprétation est assez limitant si on veut juger d’une composition et l’apprécier.
Ps : Est-ce que j’ai trop utilisé le mot « interprétation » ? j’ai l’impression de l’avoir beaucoup trop répété mais je ne savais pas par quoi le remplacer… merci