Vous êtes sur la page 1sur 116

Philippe MONTILLET

avec la collaboration de
Marie-Françoise PRADELLE

Itinéraire capétien
en Ile-de-France

Avec une préface de


M. Pierre-Charles Krieg
Président du Conseil régional
d'Ile-de-France
ITINERAIRE CAPETIEN
EN
ILE-DE-FRANCE
REMERCIEMENTS

Nous adressons l'expression de notre reconnaissance au Conseil


régional d'Ile-de-France qui a permis la première réalisation de cette étude
en 1987, année du millénaire capétien et au Musée de l'Ile-de-France qui
nous a autorisé grâcieusement à reproduire quelques-unes des gravures de
ses riches collections (clichés réalisés par Marcel Vergnolle ).
Tous nos remerciements vont à ceux qui nous ont aidé dans notre
travail. Pour la recherche et la relecture spécialement Frédéric Aimard et
Xavier Bureau ; pour la recherche iconographique et la rédaction des
légendes, Françoise Flot, chargée de mission au musée de l'Ile-de-France à
Sceaux et Isabelle de Lannoy.
Ph. M.

Les références sous les illustrations renvoient aux numéros d'inventaire


du Musée de l'Ile de France.
Préface

Une région...
Huit départements...
Près de douze cents villes, cités et villages...

Des milliers de sites archéologiques, historiques, artistiques, des milliers


d'hectares de forêts, de bois, de cultures diverses...

En un seul mot : l'Ile de France.

Sans doute serait-il très difficile de faire la liste exhaustive des livres,
manuels, brochures et guides qui ont été consacrés à notre Région-
Capitale, haut-lieu de l'histoire de notre pays, pendant des siècles centre
de notre vie politique, économique, culturelle et artistique.
Il ne se passe pas de mois, voire de semaine, sans qu'une étude ne
paraisse, généralement sérieuse, parfois humoristique, consacrée à notre
région et souvent publiée en langues étrangères, tant est grande son
attirance sur des gens de nationalités diverses qui rêvent de la visiter et
de la connaître mieux.
Pourquoi dans ces conditions publier un livre nouveau, de surcroît
consacré à un retour historique dans le passé et non, comme le souhaitent
le plus souvent les touristes, aux agréments du présent ?
La raison en est justement le fait qu'aujourd'hui, lorsqu'on voyage
autour de chez soi ou loin de son pays natal, on est de plus en plus attiré
par ce que l'on ne voit pas, que souvent on subodore et que parfois on
découvre par hasard.
Il en est ainsi de l'histoire des villes grandes ou petites, des bourgs
et des villages où l'on s'arrête et que l'on visite avec bien souvent pour
seul guide une notice succincte distribuée localement.
On sent alors que l'on passe à côté de quelque chose de secret, dont
on ne possède pas la clé et qui, pourtant, si l'on arrivait à le découvrir, nous
permettrait de trouver bien plus que ce qui se laisse voir sans difficulté.
Ce «quelque chose», n'est rien d'autre que l'histoire du lieu où l'on
se trouve, son intégration tout à la fois dans la vie de la région et dans celle
de la Nation. Sans doute le ciment «capétien» qui sert de trame à l'ouvrage
montre-t-il bien cette profonde union entre une région, ses habitants et
l'histoire du pays.
Egalement, l'histoire des événements grands et petits qui s'y
déroulèrent au cours des siècles et jusqu'à nos jours permet de pénétrer
aux sources de notre mémoire collective. Evénements qui retracent ce que
fut la vie des habitants, vie de gloires, de joies et de peines.

Le livre que nous propose Philippe Montillet n'a nullement pour


prétention de se substituer aux guides traditionnels qui restent le vade-
mecum indispensable du touriste. Mais il permettra à ceux qui souhaitent
approfondir leur connaissance de la Région Ile-de-France, bien plus
nombreux qu'on ne le pense, de se faire une idée de ce qu'elle fut jadis,
afin de mieux comprendre ce qu'elle est devenue aujourd'hui.

Pierre-Charles Krieg
Président du Conseil régional
d'Ile-de-France
Introduction
Si ma famille dans sa branche maternelle, puise ses origines au sein
du Vexin français donc au coeur de l'Ile-de-France, sans doute d'autres
éléments ont-ils joué aussi pour me pousser à écrire ce guide.
J'en vois au moins trois. Il y eu à l'origine cette découverte
progressive que j'ai pu faire de l'Ile-de-France à travers les très nombreu-
ses excursions que, depuis une dizaine d'années, j'y organise pour
l'Institut des Sciences Historiques. Tous ceux qui y participent sont
toujours émerveillés par les trésors de cette province, souvent insoupçon-
nés. En effet, quelques hauts lieux, célèbres mondialement, cachent
souvent la diversité et la richesse de l'ensemble, pourtant si denses et si
importantes, en particulier pour notre histoire collective. J'ai donc voulu
faire partager à un public plus large ce désir de mieux connaître cette
région qui remonte aux sources de notre histoire nationale.
J'en viens alors tout naturellement à la seconde raison. En 1987, la
France commémorait le millénaire capétien. Pour avoir pris une place
active dans l'organisation nationale des commémorations au service du
chef de la Maison capétienne, il m'était désagréable de voir que ma région
faisait peu de choses. J'aurais aimé alors que le berceau de la dynastie des
«quarante rois qui ont fait la France» se mobilisât, comme la Picardie par
exemple. Il m'est venu alors de soumettre au Conseil régional d'Ile-de-
France l'idée d'une carte qui reprendrait, parmi les 1.281 communes de
la région capitale, les villes et villages où l'histoire capétienne, des
origines aux derniers Bourbons, avait laissé son empreinte. Ce projet fut
retenu et amena la première ébauche de ce travail. Première ébauche car
il fallut le réaliser très vite, source de nombreux oublis, voire de quelques
erreurs.
Vint alors la troisième raison de poursuivre l'œuvre commencée. On
entend trop souvent dire que l'Ile-de-France, contrairement à de nom-
breuses autres régions françaises, telles la Bourgogne, la Bretagne,
l'Alsace n'a pas d'identité bien marquée. Entendre cela m'a toujours
laissé insatisfait. Sans doute est-il, en effet, plus difficile de sentir une
identité présente dans une région qui a vu sa population doubler en
soixante ans et qui a connu, plus qu'aucune autre, des mutations énormes
depuis la dernière guerre ; pourtant, il est un domaine où l'identité est
réelle : celui de l'histoire. L'Ile-de-France a vibré depuis dix ou quinze
siècles au même rythme, celui imprimé d'abord par les Capétiens directs
puis par les Bourbons. Or, c'est ce passé que l'on retrouve actuellement
dans la mémoire des pierres dont nous savons combien les habitants de
tel ou tel village ou ville sont fiers et auquel ils sont si attachés. L'identité
régionale provient bien du passé commun. Ainsi, j'aimerais que ce
modeste ouvrage fasse aussi mieux connaître cette identité et comprendre
sur quoi elle repose.
Ainsi, armé de toutes ces motivations nombreuses, la rédaction de
ce guide devenait, pour moi, une nécessité. Il convient qu'elle devienne
maintenant celle de tous, en espérant qu'en connaissant mieux le passé,
les habitants de l'Ile-de-France sauront encore mieux l'aimer au présent.

Ph. M.
SEINE-ET-MARNE
AVON
Jusqu'en 1663 et une décision de Louis XIV l'église St-Pierre d'Avon
était la paroisse de Fontainebleau. Dans ce village dont l'ancienneté
remonte au moins au Xème siècle, Henri IV faisait puiser l'eau nécessaire
à l'alimentation des bassins du parc et du grand canal de Fontainebleau.
Le village abritait aussi la grande meute de chasse à courre.

BLANDY
Terre mentionnée pour la première fois en 1206 à l'occasion d'un
différend entre les vicomtes de Melun, qui en sont propriètaires, et le
monastère Saint-Martin des Champs.
En 1225, Adam III reçoit au château le roi Louis VIII. En 1270 son fils
accompagnera saint Louis en croisade. Par la suite la seigneurie passera
entre diverses mains.
C'est à Blandy, qu'en juillet 1572 sera célèbré le mariage de Henri 1er
de Bourbon-Condé avec Marie de Clèves.

BOURRON-MARLOTTE
C'est dans ce château, construit au début du XVIIème siècle sur les
fondations d'une forteresse du Moyen Age que le roi Louis XV logea ses
beaux-parents, le roi de Pologne Stanislas Leczczinsky et la reine
Catherine, en Septembre 1725 lors de son mariage, avant de mettre à leur
disposition le château de Chambord.

BRIE-COMTE-ROBERT
Cet ancien fief appartenait à l'évêché de Paris lorsque Louis VII voulut
vers 1170 le constituer en apanage pour son frère Robert (1123-1188),
comte de Dreux, dont sont issus les ducs de Bretagne. C'est lui qui
donnera son nom définitif à ce village. C'est à cette époque que fut érigé
le château.
Brie resta dans la mouvance royale. Philippe (1301-1343) épousa
Jeanne de France (1311-1349), fille de Louis X. Leur petite fille, veuve
sans enfant cèda la châtellenie au roi Charles V.
CHAMPEAUX
Fondée selon la tradition par Saint Fare au VIIème siècle.
L'église construite au XIème siècle eut à souffrir, durant les guerres
de religion, des troupes du prince de Condé.
Au XIVème siècle, Charles V fit fortifier le village.
En 1544, sous le règne de François 1er, à l'approche des impériaux ces
travaux de protection furent repris.
L'église demeure pour l'Ile-de-France un des premiers édifices gothi-
ques pour lequel les architectes ont résolu le passage de la voûte romane
à celle d'ogive.

CHAMPS-SUR-MARNE
Cette localité relevait de l'archevêché de Paris. Dès le Xlème siècle
apparaissent les seigneurs de Champs dont la famille tiendra le fief
jusqu'en 1498.
L'histoire du château actuel commence au début du XVIIIème siècle
avec l'acquisition du domaine par le financier Poisson de Bourvalais.
Soupçonné de concussion Bourvalais fut arrêté et dut céder ses propriétés.
En 1718, Champs fut donné à la fille légitimée de Louis XIV et de
Madame de La Vallière, Marie Anne de Bourbon, dite Mademoiselle de
Blois (1666-1739), épouse du Prince de Conti. En 1757 le domaine fut
loué à la marquise de Pompadour.

CHARTRETTE
Ancien fief dépendant de l'abbaye de Jard au XIIème siècle. Durant
la Révolution le curé de Chartrette, Monsieur Lejeune, ancien procureur
de l'abbaye de Barbeau, sauva les restes du roi Louis VII et les transporta
à Chartrette pour éviter une profanation. Le 26 Octobre 1813, ils furent
solennellement déposés dans leur sépulcre, avant de rejoindre la crypte
de Saint-Denis à la demande de Louis XVIII, en 1817.
Deux inscriptions rappellent ces événements.

CHATEAU-LANDON
C'est de Château-Landon qu'est issue, héritière des comtes du Gasti-
nois, installées dès le IXème siècle, la dynastie des Plantagenêt, qui durant
tant de siècles furent les rivaux des rois de France.
CHELLES
Siège d'une très importante abbaye royale de femmes fondée par
Sainte Clotilde en 515. Rebâtie au VIIème siècle par sainte Bathilde
femme de Clovis II vers 657.
En 1226, l'abbaye détruite par un incendie fut reconstruite.
En 1543, l'abbaye est mise en commande par François 1er qui nomme
comme première abbesse Renée de Bourbon (1527-1583), religieuse à
Fontevrault, fille de Charles de Bourbon (1489-1537), grand père du roi
Henri IV.
Par la suite les abbesses furent souvent choisies parmi les princesses
comme Marie de Lorraine, cousine du roi Henri IV.
Plus tard Louis XIV y nomma la soeur de la duchesse de Fontanges.
En 1720, la nouvelle abbesse, mademoiselle de Chartres, fille du Régent,
posa la première pierre du nouveau logis abbatial.

COUILLY-PONT-AUX-DAMES
C'est dans l'abbaye, fondée au XIIIème siècle par les bernardines de
Citeaux, que fut exilée Madame du Barry après la mort de Louis XV.

COULOMMIERS
Jeanne de Navarre (1271-1304), épouse de Philippe IV le Bel tenait
cette seigneurie, qui jusque là avait appartenu à la Maison de Champagne,
de son père, Henri 1er, comte de Champagne et roi de Navarre (mort en
1274) et de sa mère Blanche d'Artois (morte en 1302) dont elle était
l'unique héritière. C'est elle qui apporta également la Navarre ce qui a
permis au Roi de prendre le titre de roi de Navarre.
A la mort de Marie de France, fille de Jean le Bon, en 1403,
Coulommiers revient à la Couronne de France.
Le château fort de Coulommiers joua un rôle stratégique important tant
au cours de la guerre de Cent Ans qu'au cours des guerres de religion.

COURPALAY
Ce fief relève du roi à cause de son château de Melun et l'église de
l'Archevêque de Sens. Il passera entre les mains de divers détenteurs.
Au XVIIIème siècle Adrienne de Noailles transmit le château à son
mari, le Général de La Fayette (1757-1834) un des chefs de l'armée
envoyée par le roi Louis XVI pour soutenir la cause de l'indépendance
américaine.

CRECY-LA-CHAPELLE
Ce fief fut donné au XIème siècle à l'ancêtre des Montmorency (voir
Val-d'Oise) Bouchard, comte de Melun et Corbeil très proche du roi
Hugues Capet. A sa mort, sa veuve porta la seigneurie à Guy de Montlhery
dont elle eut deux enfants.
Lorsque Philippe 1er eut fait raser le donjon de Montlhéry, Guy se
refugia à Crécy.
Les seigneurs de Crécy s'opposèrent longtemps aux rois de France.
Jeanne de Navarre (cf. Coulommiers) en épousant Philippe IV le Bel
apportera dans sa dot (avec la Brie, la Champagne etc. ) Crécy au domaine
de la Couronne.
Avec ses 9 tours, les bras du Grand Morin qui délimitent trois îles,
Crécy était une place forte importante, qu'il ne faut toutefois pas
confondre avec Crécy-en-Ponthieu où Philippe VI, en 1346, fut vaincu
par Edouard III d'Angleterre.
Par la suite Crécy servit à apanager de nombreux «grands»: Catherine
de Médicis, Gabrielle d'Estrées, la marquise de Laval.
Dans la collégiale Notre-Dame on peut voir, la pierre tombale de Pierre
Bureau, maitre de l'artillerie sous Charles VII et Louis XI.

D AMMARIE-LES-LY S
Village, maintenant intégré à l'agglomération de Melun, créé autour
de l ' abbaye du Lys fondée, pour les cisterciennes, par Blanche de Castille.
Le coeur de la reine y fut déposé en 1253. Le roi Louis IX (saint Louis),
au milieu du XIIIème siècle, y séjourna à plusieurs reprises (1244-1248)
et plusieurs reliques du saint roi y furent déposées: son cilice et sa
discipline. Ce fut longtemps un très important lieu de pélerinage.
Anne d'Autriche fit don de plus de soixante diamants à l'abbaye.
L'abbaye a été presque totalement détruite pendant la Révolution.

DOUE
Ancienne seigneurie qui appartint longtemps (avec d'autres) à la
famille Juvénal des Ursins.
La ferme fortifiée de Nolongue appartint à Jehan de Brie (né en 1349)
qui écrivit à la demande de Charles V un Traité de l'état de science et
pratique de l'art de la bergerie, un des premiers traités de science
agricole.
Les boiseries du chœur de l'église ainsi qu'un tableau «la messe de
saint Loup» ont été offerts par le roi Louis XVI.

EGREVILLE
Terre seigneuriale dépendant de l'Archevêché de Sens. L'un des
premiers seigneurs, Guillaume des Barres, se distingua au siège de
Mantes en 1182 et à Bouvines en 1214.
Le dernier seigneur héritier mourut en 1523 en Italie où il avait suivi
François 1er.
On rapporte que Catherine de Medicis, épouse de Henri II aurait logé
dans la maison dite «aux trois têtes».
Le château des d'Egreville, alors en ruines, fut cédé, en 1540, à Anne
de Pisseleu, duchesse d'Etampes, favorite de François 1er. Elle le fit
reconstruire.

FAREMOUTIERS
Fondée par sainte Fare, sœur de l'évêque de Meaux vers 620 l'abbaye
de Faremoutiers fut aux premiers temps capétiens (XIème siècle) une des
plus prospères ce qui lui permit de rayonner sur les diocèses de Meaux,
de Sens et de Troyes.
A partir du XVIème siècle, par la commende, plusieurs princesses de
sang royal devinrent abbesses.

FERICY
Terre royale donnée par Pépin le Bref à l'Abbaye de Saint-Denis.
L'Eglise, construite au XIIIème siècle, a recueilli les restes de sainte
Osmane au XVème siècle. Elle devint alors un lieu de pelerinage trés
couru des reines résidant à Fontainebleau. Ainsi au XVIIème siècle, les
reines Anne d'Autriche et Marie-Thérèse d'Autriche y vinrent souvent.
FONTAINE-LE-PORT
C'est dans la forêt de Fontaine-le-Port que fut fondée par Louis VII,
en 1156, l'abbaye de Barbeau, d'obédience cistercienne.
Louis VII sous l'influence de sa troisième épouse, Adèle (ou Alix) de
Champagne qui venait de lui donner un fils (le futur Philippe-Auguste)
combla de biens cette abbaye qu'il choisit pour sa dernière demeure.
Il y fut inhumé en septembre 1180 et la reine lui fit faire une tombe royale
d'or et d'argent.
Charles IX fit ouvrir le tombeau en 1570 pour s'emparer des trésors.
Sous la Révolution le curé de Chartrettes (voir à ce nom) sauva les restes
du roi qu'il fit plus tard replacer dans le sépulcre.

FONTAINEBLEAU
Résidence royale mentionnée dès la première moitié du XIIème siècle.
C 'est sans doute Louis VI qui y fit élever le premier manoir et une chapelle
saint Saturnin, en 1169.
Philippe Auguste y vint régulièrement chaque année de 1180 à 1192.
Saint Louis y créa en 1259 une communauté religieuse de moines pour
assurer l'assistance aux malades.
Philippe le Bel y naquit en 1268. Il s'y fit transporter pour y mourir en
novembre 1314 après avoir été terrassé par une attaque cérébrale à Poissy.
Ensuite, tout en recevant toujours régulièrement les rois, Fontaine-
bleau subit une éclipse jusqu'en 1526.
C'est en effet au retour de son emprisonnement à Madrid que le roi
François 1er transforma ce hameau en vraie ville et décida la reconstruc-
tion du château. Les meilleurs artistes y travaillèrent d'abord de son
temps, puis sous le règne de Henri IV qui achèvera les travaux et donnera
au domaine sa physionomie actuelle.
Des fêtes importantes purent y être données lors de la naissance (19
janvier) et du baptême du futur François II en 1544.
Henri III, y naquit le 19 Septembre 1551 et Louis XIII, le 27 Septembre
1601.
Louis XIV qui s'y fit soigner après un accident de chasse y aménagea
un appartement pour Madame de Maintenon. En 1685 il y signa l'édit de
Fontainebleau, révocation de l'édit de Nantes.
C'est lui qui instaura le rite du voyage à Fontainebleau qui dura jusqu'à
la fin de l'Ancien Régime: chaque année, à l'époque de la chasse toute
la cour ainsi que l'administration du royaume, plus tous les domestiques
et ceux qui vivent dans l'ombre du monarque et des siens, soit plusieurs
milliers de personnes, font de Fontainebleau la seconde capitale du
royaume.
La ville en acquit de belles constructions dont une trentaine d'Hôtels
pour abriter les grands. Beaucoup ont disparu. On peut toutefois citer
l'Hôtel de Pompadour, construit par Gabriel, pour la favorite du Roi.
Louis XV et Marie Leczinska s'y marièrent solennellement le 5
Septembre 1725. Par la suite Louis XV y effectua des travaux.
Louis XVI acheva cette longue histoire capétienne de Fontainebleau
en y faisant efffectuer, pour la reine, de nouveaux aménagements en 1785
par l'architecte Rousseau. Marie-Antoinette n'y vint qu'une fois en 1786.

FONTENAY-TRESIGNY
C'est sous le règne de Philippe III le Hardi que cette terre entre dans
la mouvance royale.
L'actuel château (du XVIIème siècle) est construit à l'emplacement
d'un plus ancien bâti pour François 1er.
A coté de Fontenay se trouvait le château du Vivier-en-Brie bâti par
Charles V à l'emplacement d'un ancien rendez-vous de chasse des
premiers Capétiens. Charles VI, durant ses périodes de folie, y fut souvent
relégué.

GERMIGNY-L'EVEQUE
Dés le XIème siècle résidence de l'Evêque de Meaux. Ce fut la
résidence favorite de Bossuet (1627-1704) le celèbre évêque et prédica-
teur de la Cour, grand théoricien de la monarchie au XVIIème siècle.
C'est là qu'il reçut, en Octobre 1688, l'abjuration de Turenne (1611-
1675) qui était resté jusqu'alors fidèle à la foi protestante.

GOUVERNES
A la limite des zones d'influence des premiers capétiens et des comtes
de Champagne, Gouvernes fut le théâtre d'une très importante bataille
entre Louis VI et Thibaut IV de Champagne en 1107.
GREZ-SUR-LOING
Terre royale fortifiée dès 1127 par le roi Louis VI le Gros. Durant la
7ème Croisade (1248-1252) Blanche de Castille s'y retira. Philippe le Bel
y résida comme en témoignent plusieurs chartes datées de Grez.
Louise de Savoie, mère de François 1er, fuyant la peste qui était à
Melun, y mourut, le 29 septembre 1532.

GRISY-SUISNES
Cet ancien fief sera rattaché à la Couronne sous Charles V Il fut par
la suite possédé par de nombreux grands officiers de la Couronne.

GUERMANTES
Ancien fief appartenant aux chanoines de Sainte-Geneviève de Paris.
A partir de 1580 il appartient à la famille Viole qui donna plusieurs
hauts dignitaires du royaume et qui embellit le château.
En Juillet 1652, durant la Fronde,le jeune Louis XIV, sa mère Anne
d'Autriche et Mazarin s'y réfugièrent.

JOUARRE
Siège d'une importante abbaye de femmes, soumise à la règle de saint
Colomban, fondée vers 635 par Adon, fils de Authaire. Au IXème siècle
l'abbaye accepte la règle de Saint Benoit.
Plusieurs abbesses furent des princesses de sang royal. Ainsi, en 1526,
Madeleine d'Orléans, sœur naturelle de François 1er ou, au siècle suivant,
Henriette de Lorraine qui refusa de s'incliner devant Bossuet. Ce dernier
voulait faire dépendre l'abbaye de l'Evêché de Meaux dont il était le
titulaire.

LA-FERTE-SOUS-JOUARRE
Cette place forte qui donna son nom au village fut érigée initialement
pour protéger l'abbaye de Jouarre (XIIème siècle). Elle était située sur
une île de la Marne désormais rattachée à la rive droite.
Par la suite cette seigneurie appartint aux Bourbons. Le père de
Henri IV, Antoine de Bourbon (1518-1562) y naquit ainsi que son oncle :
le Cardinal Charles de Bourbon (1520-1590) dont la Ligue fit, à la mort
de Henri III, Charles X. Louis, son second oncle et le premier des Condé,
en hérita et y résida comme l'atteste la naissance de ses deux fils Henri,
en 1552, et François en 1558. Acquis à la religion réformée, ils en firent
un centre de ralliement des huguenots. Ce n'est qu'en 1591 que Henri IV
pourra reprendre la ville qui demeurera néanmoins jusqu'à la révocation
de l'édit de Nantes, en 1685, une place de sûreté protestante.
Louis XIII y vint plusieurs fois.
Enfin Louis XVI y passera la nuit du 25 juin 1791 (maison toujours
visible), au retour de Varennes, après y avoir relayé au matin du 21 sur
la route du départ.

LA-GRANDE-PAROISSE
Terre royale dès le VIème siècle donnée par Théodebert, roi de Metz,
petit fils de Clovis II, aux Chanoines de Notre-Dame de Paris qui la
garderont jusqu'au XVIème siècle.
C'est là que le 4 Septembre 1725 le jeune Louis XV rencontra pour la
première fois Marie Leszczynska son épouse.
Un obélisque, dit de la reine, commémore cette rencontre.

LARCHANT
C'est Louis VI qui, par ses libéralités, permit d'édifier l'Eglise dédiée
à saint Mathurin qui avait obtenu la guérison de la fille de l'Empereur
Maximien (250-310) et dont les reliques furent rapportées en France.
Cela suscita un pélerinage fréquenté par les rois de France.

LESIGNY
Ancien fief attesté dès la fin du XIIème siècle.
En 1613, le château fut acquis par Concino Concini qui exerça une
grande influence sur la régente Marie de Médicis. Louis XIII, en 1617,
conseillé par le duc de Luynes le fit exécuter par le chevalier Nicolas,
marquis puis duc de Vitry (1581-1644). Le roi donna alors le château au
duc de Luynes.
En 1775, il appartenait au duc de Penthièvre (1725-1793), petit-fils de
Louis XIV et de Madame de Montespan.

LIEU-SAINT
Ce nom provient d'un séjour effectué par saint Louis lorsqu' il rapporta
la Sainte Couronne d'épines du Christ de Sens à Paris où elle sera déposée
dans la Sainte-Chapelle.
Charles V aimait à y séjourner comme en témoignent plusieurs
ordonnances datées de ce lieu.

LUMIGNY-NESLES-ORMEAUX
L'ancienne seigneurie de Lumigny dépendait de l'Evêché de Meaux.
Le château fut donné par Philippe le Bel au Chancelier Pierre Flotte, son
conseiller.
Au XVIème siècle Catherine de Médicis et Charles IX y poursuivirent
les conférences commencées à Fontenay avec les chefs protestants.

MAINCY
Ancien fief. C'est dans ce village que se trouvait la terre de Vaux acheté
en 1641 par Nicolas Fouquet (1615-1680), surintendant des finances, qui
y fit construire un château splendide en s'entourant du concours des
meilleurs artistes de son temps : Le Vau pour l'architecture, Lebrun pour
la décoration, Le Nôtre pour les jardins. Il y reçut le roi Louis XIV le 17
Août 1761, avant d'être frappé de disgrâce et emprisonné.
Plus tard le château fut acquis par le duc de Choiseul-Praslin (1719-
1785) ministre des Affaires étrangères et de la Marine de Louis XVI.

MEAUX
Evêché dès le IVème siècle, Meaux demeura sous la dépendance des
comtes de Champagne jusqu'au milieu du XIVème siècle. C'est l'un
d'eux, Henri, qui, en 1179 octroya à la ville une charte communale.
En 1358 lors de la Jacquerie de Paris , Meaux se rallia aux Parisiens.
Aussi la ville fut sévèrement punie lorsque le Régent, futur Charles V,
vint à bout de cette émeute. La ville perdit alors ses libertés et fut assujettie
au contrôle du pouvoir royal.
Durant la guerre de Cent Ans la ville fut prise par les Anglais. Le
connétable de Richemont et Jean Bureau, maître de l'artillerie la repri-
rent, pour le roi Charles VII, en 1439.
Meaux fut la première ville du pays à reconnaître Henri de Navarre,
roi de France à la mort de Henri III, le 1er Août 1589. La place Henri IV
est située là où le roi fut accueilli, lors de son entrée solennelle dans la ville
en 1594.
C'est en l'Hôtel Marquelet-de-la-Noue qu'Henri IV rencontrait, au
début de leur idylle, Gabrielle d'Estrées.
En 1681, Jacques Bénigme Bossuet, prédicateur officiel de Louis XIV
et précepteur du Dauphin fut nommé Evêque de Meaux, siège qu'il
occupa jusqu'à sa mort en 1704. Son tombeau est dans la cathédrale Saint-
Etienne.
Louis XVI, au retour de Varennes, en Juin 1791, passa une nuit à
Meaux dans l'ancienne chambre de Bossuet. Ce triste épisode n'empêcha
pas son frère, devenu roi en 1824, de venir poser la première pierre de
l'Hôtel de Ville en 1828.

MELUN
Grâce à sa situation privilégiée sur une boucle de la Seine, Melun
devient très tôt une ville importante. Les premiers Capétiens y construi-
sent un château fort à la pointe de l'île afin de surveiller les voies de
communication.

Mellun. Ecole flamande du XVIIIème siècle, d'après Johan Peel.


Inv. 59.18.1 Eau forte
Robert 1er le Pieux qui devait y mourir le 20 Juillet 1031, comme y
mourut aussi sa femme Constance, le 25 Juillet 1032, y fonda l'ancienne
collégiale royale vers 1020 (actuellement église Notre-Dame, qui ne fut
terminée que par François 1er).
Philippe 1er y est mort le 25 Juillet 1108. Louis VII, Philippe Auguste
et Louis VIII y séjournèrent. Saint Louis y prit plusieurs actes importants.
Il y arma chevalier son frère Charles d'Anjou en 1246 et en 1258 choisit
cette ville pour y célébrer le mariage de sa fille Isabelle à Thibaut, roi de
Navarre. L'Eglise Saint-Aspais conserve en relique, le cilice de Saint-
Louis auparavant déposé dans l'abbaye de Dammary-les-Lys.
L'importance stratégique de cette place fit qu'elle fut régulièrement
l'objet de convoitises. Elle fut ravagée par les Normands, plus tard par les
troupes de Charles le Mauvais (1358-1359) et en 1420 par Henri V
d'Angleterre.
A la fin des guerres de religion la ville était tenue par les ligueurs.
Henri IV put la reprendre en 1590.
Louis XIII fera raser le château dont il ne reste que des vestiges dont
la Tour de la reine Blanche qui témoigne de l'importance de cette ville
pour les premiers capétiens.

MOISSY-CRAMAYEL
Ancienne seigneurie de l'évêque de Paris. C'est par le traité de Moissy
que Louis VI acquit la ville de Corbeil en 1108. Un des fiefs, Chaintreau,
fut donné par saint Louis à l'Abbaye du Lys.

MONTCEAUX
Cette terre fut, à l'origine, donnée par Thierry III un des fils de Clovis,
aux moines de Saint-Denis la conservèrent jusqu'au Xème siècle. Elle
passa ensuite aux Montmorency qui en firent une forteresse. En 1138, le
roi Louis VII s'empara du château et le détruisit.
Resté dès lors dans la mouvance royale Montceaux sera attribué, par
Philippe Le Bel au Chancelier Pierre Flotte.
En 1547, Catherine de Médicis l'acheta et y reconstruisit, sur les plans
de Philibert Delorme, un magnifique château.
Charles IX y résida souvent, en particulier lors de son voyage vers
Reims, pour être sacré en 1561. Il fallit aussi y être fait prisonnier par les
huguenots en 1567.
Henri IV, en 1594, le donna à Gabrielle d'Estrées. C'est là qu'il reçut
la reddition du duc de Mayenne en 1597. La reine Marie de Médicis acquit
le domaine en 1605 et fit remanier le château par Salomon de Brosse et
Chasteau de Monceaux. Ecole française du XVIIème siècle
Inv : 76.10.14 Eau forte

Jacques Androuet du Cerceau. Elle y fit de nombreux séjours jusqu'en


1617 où elle commence à s'installer au Luxembourg à Paris.
Louis XIII s'y rendra souvent avec Anne d'Autriche. Louis XIV n'y
vient que quelques fois. Il érigea en 1700 la chapelle du château en église
paroissiale de Montceaux. Sous Louis XV le domaine passa aux Conti.
Il fut vendu comme bien national sous la Révolution.
Il ne reste de ce splendide palais royal que des ruines encore impres-
sionnantes de beauté et de majesté, la chapelle et la demeure des seigneurs
et des dames de la Cour.

MONTEREAU-FAUT-YONNE
D ' abord cité romaine (Condate) ensuite rattachée au royaume d' Orléans,
Montereau, au Xème siècle, est dans le domaine des Comtes de Sens. Ce
sont eux qui édifièrent le premier château-fort (1015).
En 1055, le dernier des descendants mourut sans enfant. Ainsi Philippe
1er, en ce début de politique d'affermissement du pouvoir royal féodal,
réunira tout le comté au domaine royal.
En 1419, c'est là que fut assassiné le duc de Bourgogne, Jean sans Peur,
lors de sa rencontre avec le Dauphin, futur Charles VII.
Montereau Faut Yonne. Ecole française du XVIIème.
Inv. 63.15.1 Eau forte
La ville (Logis du Grand Cerf) fut une des étapes du long périple de
Marie Leszczynska, entre Strasbourg et Fontainebleau, lors de son
arrivée en France, en 1725, pour son mariage avec Louis XV.

MORET-SUR-LOING
Son histoire, au Xème siècle, se confond avec celle de Montereau,
s'agissant là aussi d'une possession des comtes de Sens.
Situé entre le domaine royal et le comté de Champagne Moret fut, dés
Philippe Auguste, fortifié. La porte de Samois (dite encore «de Paris»)
en témoigne.
En 1420 les anglais purent s'en emparer et Charles VII dut reprendre
la ville à qui il redonna toute son importance stratégique.
C'est sous Henri IV que fut fondé le couvent des bénédictines célèbre,
depuis, par sa fabrique de sucre d'orge qui existe encore. Henri IV était
surtout attiré par la fondatrice de l'établissement Jacqueline de Bueil,
comtesse de Moret (1580-1651), dont il eut un fils, Antoine (1607-1632),
légitimé en janvier 1608.
Plus tard c'est au donjon de Moret, que son propriétaire Sully avait
transformé, que Louis XIV fit enfermer le surintendant Fouquet avant son
jugement (1664).
Les rois aimaient à séjourner à Moret lorsqu'ils chassaient dans la forêt
alentour.
Marie Leczinska y séjourna la veille de son mariage avec Louis XV.

NANDY
Ancienne seigneurie médiévale dont l'église date du XIIIème siècle.
La construction du château, fut entreprise au début du XVIIème siècle,
par Louis de l'Hospital dont les armes figurent sur le pavillon central. Son
fils, Nicolas (1581-1644), plus connu sous le nom de Maréchal de Vitry,
sur ordre de Louis XIII et du duc de Luynes, exécuta Concini dans la cour
du Louvre, en 1617. Le roi qui appréciait son courage et sa témérité,
même si elle allait parfois jusqu'à l'excès, lui fit l'honneur de séjourner
à Nandy.
NB: ne pas confondre ces membres de la famille Gallucio de l'Hospital avec leur presque contemporain
et homonyme, Michel de l'Hospital, chancelier, dont on retrouve le souvenir autour d'Etampes.

NANGIS
Au Moyen Age, petite ville de foire et place forte à la frontière de la
Brie champenoise.
Il reste deux tours du châteaux médiéval qui fut modernisé au
XVIIème siècle (actuelle mairie). C'est là que se déroula la rencontre de
1747 entre le Grand Dauphin (fils de Louis XV et qui sera le père de Louis
XVI, Louis XVIII et Charles X) et sa future épouse Marie-Thérèse de
Saxe ; et en 1759 le mariage avec Fortunée-Marie d'Este-Modène de
François, prince de Conti avec lequel devait s'éteindre cette branche
cadette des Bourbons.

NANTOUILLET
Ancienne forteresse dépendant à l'origine des Evêques de Meaux.
Le château fut construit par le Chancelier de François 1er, Antoine
Duprat (1463-1535). Le prélat ayant vécu en Italie, Nantouillet est
considéré comme un des premiers exemples du style Renaissance en
France et le premier en Ile de France.

NEMOURS
Situé au sud de la forêt de Fontainebleau, Nemours devient ville
fortifiée autour d'un château fort dés le XIIème siècle.
En 1170, la ville reçut sa charte de franchise de ses seigneurs. Ceux-
ci, ruinés, vendent au XIIIème siècle Nemours au Roi.
Erigée en duché pairie en 1404 elle fut donnée par les Valois aux
grandes familles au service de la Couronne.
C'est à Nemours que Henri III tenta de se réconcilier avec les Guise
chefs des ligueurs lors des guerres de religion. Il leur accordera, en
particulier, le 7 juillet 1585, l'édit «de Nemours» qui révoquait les
tolérances précédemment accordées aux protestants.

PROVINS
L'origine de Provins remonte au temps mérovingiens. Au Xème
siècle, à l'avènement des Capétiens c'est une des plus puissantes forte-
resses du royaume.
Elle appartient aux comtes de Champagne qui, délaissant Troyes en
firent leur capitale. Elle ne sera rattachée à la Couronne que par le mariage
de Philippe IV le Bel avec l'héritière de Champagne en 1284.
Provins, en plus de son importance militaire dont les remparts témoi-
gnent toujours, fut, durant le Moyen Age, le centre de l'une des plus
grandes foires de Champagne.
La ville eut beaucoup à souffrir des sièges de la guerre de cent ans.

SAMOREAU
François 1er acheta le domaine pour y planter de la vigne. Il fit bâtir
le château des Pressoirs afin d'assister aux vendanges. Henri IV, fidèle
à la tradition, y vint souvent avec Gabrielle d'Estrées et la Cour.

VILLENEUVE-SUR-BELLOT
Ancienne seigneurie. François 1er y créa une foire en 1528, confirmée
par Louis XIII en 1618.
VOISENON
C'est au château du Jard, que Louis VII avait fait construire pour sa
troisième épouse, Alix de Champagne, que naquit, le 22 Août 1165, son
premier fils et héritier, le futur Philippe Auguste. Le roi fonda également
le prieuré de la Miséricorde de Dieu qui fut transformé, en 1204, en
Abbaye par le Pape Innocent III.
L'abbaye continua à prospérer par les libéralités royales.
YVELINES

BAILLY
Louis XIV acquit le 20 Mai 1676 cette seigneurie pour agrandir le parc
de Versailles en y ajoutant également Noisy, Villepreux et autres lieux.

BEYNES
Ancien fief mentionné dès 1176 dans la mouvance des Montfort. Le
Château-fort (dont il reste des vestiges) restauré après la guerre de 100
ans fut remanié au XVème siècle par Robert d'Esttouteville, Chambellan
de Charles VII qui se signala à la bataille de Montlhéry en 1465. Il
appartint ensuite à Diane de Poitiers qui le reçut de Henri II en 1556.

BOUGIVAL
On fait remonter les origines de Bougival, attestée par un diplôme de
Louis le Débonnaire, à une pêcherie installée par Charles Martel.
Ancienne possession de l'abbaye de Saint Coulomb dépendant du prieuré
de Saint-Germain-des-Prés, Bougival, à partir du XIIIème siècle passe
sous la double suzeraineté des seigneurs de Marly, apparentés aux
Montmorençy, et de l'Abbaye de Saint-Denis.
La proximité de Versailles en fit le lieu de résidence de plusieurs
Grands: Marie-Anne (1666-1739) dite Mademoiselle de Blois, fille
légitimée de Louis XIV et de Madame de Montespan, future princesse de
Conti; Malesherbes; Boissy d'Anglas.
C'est sur le territoire de Bougival qu'était située l'ancienne machine,
dite de Marly, inaugurée en 1684 et démontée sous Louis XVIII en 1817.
Elle pourvoyait en eau, prise dans la Seine, les châteaux de Marly et de
Versailles. Ne subsistent de l'ensemble que les bâtiments qui abritaient
le contrôleur, l'inspecteur et le fontainier

BRUEIL-EN-VEXIN
Cet ancien fief, mentionnné dans un acte de l'abbaye de Saint-Denis
en 832, fut rattaché au domaine royal à la fin du XIIème siècle sous
Philippe Auguste.
BUC
Village qui a pris son essor avec les grands travaux de Versailles.
L'aqueduc fut construit de 1683 à 1686 pour amener l'eau des étangs de
Saclay (étang du Trou Salé et étang de Saint-Hubert) à Versailles.

CARRIERES-SUR-SEINE
Nouveau nom (XXème siècle) de Carrière Saint-Denis qui fut fondé
par l'Abbé de Saint-Denis Suger, ministre de Louis VI et de Louis VII.
Carrière est devenu résidence royale au 14ème siècle avec les rois
Philippe le Bel et Philippe VI de Valois.

CHATEAUFORT
Ancien fief ( une tour donjon du XIème siècle reste de cette époque)
jadis trés importante seigneurie féodale et chef lieu du plus étendu
doyenné du Diocèse de Paris. Confisqué à Hugues de Crécy en 1118 par
Louis VI, Chateaufort entra dans le domaine royal pour y demeurer
jusqu'à la Révolution.
Au nord-ouest de la commune actuelle se trouvait, maintenant dispa-
rue, l'une des portes du grand parc de Versailles construites à partir de
1682.

CHATOU
Cette ancienne seigneurie resta dans la dépendance de l'abbaye de
Saint-Denis jusqu'au XIème siècle.Elle fut alors échangée contre un fief
qu'il possédait à Rueil à Gilles Mallet à qui le roi Charles V confia la tâche
du premier «catalogue» des volumes de sa «librairie», ancêtre de l'ac-
tuelle Bibliothèque Nationale.
C'est le roi Henri IV qui décida de la construction du premier pont pour
remplacer le dangereux bac qui existait jusqu'alors.
En 1774, après la mort du roi Louis XV, le grand ministre réformateur,
le Chancelier René-Nicolas de Maupeou (1714-1792), fit du château de
Chatou, alors propriété de Henri Bertin, contrôleur général des Finances,
une de ses étapes vers son exil normand..
CHAVENAY
Cette vallée fut aménagée par Louis XIV au moment des grands
travaux de Versailles pour les promenades et les chasses.

CHEVREUSE
Au dixième siècle cette ancienne seigneurie était sous la suzeraineté
des Evêques de Paris qui l'inféoderont aux Seigneurs de Montlhery au
XIème siècle. La défaite de ces derniers face au Roi de France fera entrer
ce domaine dans celui de la Couronne.

Chasteau Tresantian de Chevreuse Duché. Claude Chastil/on 1547 - 1616


Inv. 69.23.14 Burin
Position défensive importante sur la route de Paris à Orléans dont il
reste l'imposant Château de la Madeleine construit au milieu du XIème
siècle pour Milon de Chevreuse.
Acquise en 1545 par Anne de Pisseleu, favorite de François 1er, cette
terre fut vendue, en 1551, au Cardinal Charles de Lorraine.
Louis XIV en devint maitre par échange en 1692 et l'offrit ensuite à
la communauté des Dames de Saint-Louis établies à Saint-Cyr.
CHOISEL
Cette ancienne seigneurie était inféodée à la chatellenie de Chevreuse
dont elle fut détachée au XIIIème siècle.
Le Chateau de Breteuil, construit en 1580 pour Nicolas Le Jay et
profondemment remanié ensuite, appartint au baron de Breteuil (1730-
1807) secrétaire d'Etat à la Maison du Roi (1783-1787) sous Louis XVI.
Il contient de nombreux souvenirs de la famille royale.

CONDE-SUR-VESGRE
Cette possession de l'abbaye royale de Saint-Denis donné par Pépin
le Bref fut rattachée au chateau royal de Saint-Léger sous Hugues Capet
et entra ainsi dans le domaine de la Couronne.

CONFLANS-SAINTE-HONORINE
Place forte dès le IXème siècle pour défendre les vallées de l'Oise et
de la Seine contre les invasions normandes qui avaient déjà été la cause
du transfert des reliques de Sainte Honorine depuis Granville. Cette terre
sera ensuite l'objet des convoitises réciproques des comtes de Beaumont
et des comtes de Montfort. Au XIVème siècle la Seigneurie entre dans le
domaine des Montmorençy. Le chœur de l'église Saint-Maclou (XIIème
siècle, remaniée au XIIIème siècle) contient les pierres tombales de
plusieurs membres de cette famille qui a donné tant de grands officiers
à la couronne.

CRAVENT
Située aux confins du duché de Normandie et du domaine capétien
dans les revenus duquel cette seigneurie était comprise au début du
XIIIème siècle.

CROISSY-SUR-SEINE
L'ancien village de pécheurs qui portait le nom de Mauport fut pillé
et brûlé par les Normands au IXème siècle. Entrée dans le domaine royal
avant le XIème siècle, la Seigneurie de Croissy bénéficia des faveurs de
la reine Blanche de Castille qui fonda l'église Saint Léonard.
Ravagée par les terribles luttes de la fin de la guerre de cent ans, Croissy
renait en 1476 en devenant territoire de chasse des rois de France qui
Veue du prieuré et village de Croissy pres de St Germain en Laye apartenant à Mr
Patrocle Escuyer ordinaire de la Reyne.
Israël Silvestre (1621 -1691)
Inv. 68.19.8 Eau-forte
habitaient Saint Germain en Laye.
Henri IV aimait à se rendre au pavillon de chasse.

DAMPIERRE
Très ancien fief d'origine carolingienne donné par Pépin le Bref à
l'abbaye de Saint-Denis en 768 avec les autres villages de la chatellenie
de Chevreuse.
D'abord manoir féodal, le château devient résidence de plaisance
lorsque la terre de Dampierre est acquise, en 1551, par le Cardinal de
Lorraine, Charles de Guise. Le château actuel a été construit entre 1675
et 1685, sur les plans de Jules-Hardouin Mansart, par Charles-Honoré
d'Albert, duc de Chevreuse qui avait épousé la fille du grand Colbert.
Anne d'Autriche, puis Louis XV et la Reine Marie Lesczynska y
séjournèrent.
ECQUEVILLY
Dans la mouvance royale cet ancien fief qui portait à l' origine le nom
de Fresnes dépendait du Comté de Meulan.
A partir du XIIème siècle il est dans les mains de la famille de Poissy. Au
XVIème siècle Fresnes était en la possession de la famille d'O dont un
des membres, François, fut surintendant des Finances de Henri III. Il fit
bâtir un magnifique château détruit en 1790 et reconstruit au XIXème
siècle.

EMANCE
Louis XIV donna le château d'Emancé à l'une de ses filles naturelles,
Louise de Maison Blanche (1676-12 septembre 1718) née d'une liaison
avec Claude de Vin des Oeillets, dame de compagnie de Madame de
Montespan.

FONTENAY-SAINT-PERE
L'appartenance de ce village au domaine royal est attestée depuis le
XIème siècle.
Louis VI le Gros accorda des privilèges et les droits de commune à la
paroisse de Fontenay.
La ville eut à souffrir des sièges de Rouen et de Mantes par Henri IV
ainsi que des combats de la Fronde.

FOURQUEUX
L'église de Fourqueux doit son origine aux libéralités de la Reine
Blanche de Castille et de son fils saint Louis.
Ce domaine qui faisait partie de la seigneurie des Séguier fut vendu par
le chancelier à Louis XIII qui en y joignant quelques parcelles du domaine
royal céda le tout, par échange, à son Premier médecin, Bouvard.

GAMBAIS
Cet ancien fief, dont il subsiste les vestiges d'une forteresse du XIème
siècle appartenait aux Seigneurs de Montfort, vassaux des premiers
capétiens.
HOUDAN
Ce fief était le siège d'une importance place forte construite par
Amaury de Montfort vassal du roi de France dès le XIème siècle. Robert
le Pieux y avait auparavant érigé un prieuré.
En 1317, par le mariage de Yolande, dernière des Montfort avec
Arthur de Bretagne, Houdan passa au Duché de Bretagne. Comme toutes
les terres dépendant de la Maison de Bretagne Houdan ne revint à la
couronne qu'après la mort de Claude de France épouse de François 1er et
fille d'Anne de Bretagne, dernière duchesse de Bretagne.
Plus tard, pour agrandir le domaine de Versailles, Louis XIV, en 1691,
cèda Houdan au duc de Luynes en échange de terrains du duché de
Chevreuse.
Le maître-autel de l'Eglise Saint-Jacques-Saint Christophe a été offert
par le roi Louis XIV.

JOUARS-PONTCHARTRAIN
C'est Paul Phélypeaux, secrétaire des commandements de la reine
Marie de Médicis, qui en achetant, en 1609, ce domaine fera entrer dans

Saint Germain en Laye Pittoresque et ses Environs. Eglise de Fourqueux.


Ecole française du XIXème s. Inv. 72.7.3 Lithographie
la notoriété cet ancien fief dépendant de la châtellenie de Maurepas dans
la m o u v a n c e royale dès le X è m e siècle.
Les Phélypeaux donnèrent plusieurs des grands ministres de Henri IV,
Louis XIII, Louis XIV, Louis X V et Louis X V I dont Maurepas. En
s' installant à Pontchartrain dont ils prirent le nom, ils donnèrent son essor
à ce village proche de Versailles.
Le château (XVIIème siècle) et le parc avec sa grande perspective
créée par Le Nôtre, bien que laissés à l'abandon, témoignent encore de
ce passé prestigieux.

JOUY-EN-JOSAS
C'est la manufacture fondée par Christophe Oberkampf en 1760 et
devenue manufacture royale en 1783 qui a fait, par les célèbres toiles de
Jouy, la célébrité de ce village habité depuis le haut Moyen Age.
L ' E g l i s e du XIIIème siècle qui possède une très belle statue en bois
polychrome du XIIème siècle de la Vierge en Majesté, rappelle ce passé
ancien. La Mairie est installé dans l'ancienne propriété d'Oberkampf.

LA-CELLE-SAINT-CLOUD
Possession , à partir de 697, de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés
j u s q u ' à Louis X I V qui acheta, en 1683, le domaine pour le rattacher à
celui de Versailles.
Sous Louis XV, M a d a m e de Pompadour confie à l'architecte Lassu-
rance le soin de transformer la grosse maison domaniale du centre du
bourg de La Celle en château (1748-1750). En 1751, sous la direction du
celèbre architecte Jacques-Ange Gabriel (1698-1782), fut élévé par
Mollet, dans la forêt domaniale de Fausses Reposes, territoire des chasses
royales, le Pavillon du Butard.

LA-QUEUE-EN-YVELINES
Un Château y fut construit pour Diane de Poitiers (1499-1566),
favorite de Henri II, en même temps que celui d'Anet.
Plus tard la propriété appartint à Louise de Bourbon (1676-1753),
petite fille du Grand Condé, épouse du duc du Maine (1670-1736), fils
légitimé de Louis XIV.
LE-CHESNAY
Ancienne possession de l'abbaye de Saint-Germain des Prés au M o y e n
Age.
Louis XIV s'installant à Versailles acheta une partie des terrains qui
furent enclos dans le parc royal en 1683.

LE-MESNIL-LE-ROI
Cette ancienne seigneurie était autrefois une dépendance de Saint-
Germain-en-Laye. C'est au château de Vaux que François 1er a passé ses
premiers mois en nourrice. Henri II et Catherine de Médicis y logèrent
durant les travaux de St-Germain. Le domaine fut acquis en 1778 par le
comte d'Artois frère de Louis XVI, futur Charles X qui unifia ainsi ses
possessions qui s'étendaient de Saint-Germain-en-Laye à Maisons-
Laffitte.

LE-PECQ
Situé à la limite de Saint-Germain-en-Laye ce domaine fut acheté par
le roi Henri IV à Albert de Gondi pour agrandir les chasses royales et le
parc du château.
A partir de Henri IV les destinées du Pecq se confondent avec celles
de Saint-Germain-en-Laye.
En 1708, Louis X I V annexa la Seigneurie et les droits de Justice qui
en dépendaient.

LE-PERRAY-EN-YVELINES
Ancien hameau, situé sur la route de Beauce de Paris à Chartres par
Epernon, érigé, en 1242 par l'Evêque de Chartres, A u b r y le Cornu, en
paroisse sous le nom de La Villeneuve du Perré .
Le Perray devint résidence royale sous Louis X V qui y fit, en 1755,
construire c o m m e pavillon de chasse,le château de Saint-Hubert près de
l'étang de Pourras. Cette construction avait été confiée à Gabriel. Il est
trés rapidement agrandi et c'est un somptueux édifice qui est inauguré en
1758. Ayant acquis Rambouillet le château Saint-Hubert sera vendu, en
1784, par le roi Louis XVI. Abandonné, demeublé il fut détruit par la
suite.
LES-ALLUETS-LE-ROI
Louis VII en 1174 accorde une charte de franchise aux habitants des
Alluets. Elle sera régulièrement confirmée par ses successeurs. C'est au
XIIème siècle qu'une forteresse est élevée pour garantir le pays des
attaques des ducs de Normandie. Par la suite elle fut remplacée par un
château ruiné au XVIIIème siècle. Durant la Révolution le village troqua
la fin de son n o m («le Roi») pour «La Montagne».

LES-BREVIAIRES
Cet ancien fief de l'Abbaye de Saint-Denis puis, à partir du XII° siècle,
des rois de France, entra dans la mouvance des comtes de Montfort au
13ème siècle.
Les étangs de Hollande furent aménagés sous Louis X I V comme
réserve d ' e a u pour le plan hydraulique du parc de Versailles.

LES-CLAYES-SOUS-BOIS
Cet ancien fief dont demeurent les vestiges d ' u n ancien château fort
fut confié à Diane de Poitiers, favorite de Henri II, qui y reconstruisit un
château en 1556. Le jeune duc d'Anjou, futur Henri III (1551-1589), y
vécut.

LES-ESSARTS-LE-ROI
Le nom m ê m e de ce village marque une importante évolution dans le
développement de la puissance royale et son réaffermissement en Ile-de-
France. En effet à partir du XIIème siècle les rois accordent des privilèges
à des c o m m u n a u t é s de paysans qui défrichent (= essartent) des terres
jusque là incultes. Cela fera des points d'appui pour la puissance royale.
Louis X V confia à l'architecte Ange-Jacques Gabriel le soin de develop-
per le village. Il en établit le canevas, avec des rues qui se coupent à angle
droit, mais seules une quinzaine de maisons dont le presbytère virent le
jour. Quelques unes subsistent.

L'ETANG-LA-VILLE
C'était à proximité de ce village qu'existaient deux établissements qui
ont totalement disparu: l'abbaye des Prémontrés fondée en 1221 par le
chancelier de Philippe Auguste, Barthélémy de Raye et son épouse
Pétronille de Montfort. Cette abbaye par la suite avait été enrichie de dons
de Louis VIII, de Saint-Louis et de Blanche de Castille. Il n ' e n reste rien.
De même a disparu le château fort de Montjoie l'une des place-fortes de
l'Ile de France.
Le Château du X V I I è m e siècle qui reste à l ' E t a n g la Ville fut élevé par
le chancelier Séguier (1588-1672) dont la famille était seigneur de la
région depuis le X V è m e siècle.

LE-VESINET
Henri IV fit entrer cette forêt, qui appartint longtemps à l ' a b b a y e de
Saint-Wandrille, dans le domaine royal en 1606 pour accroitre le
domaine des chasses royales autour de Saint-Germain. En 1777, le comte
d'Artois, futur Charles X, fit construire dans la forêt du vésinet, quatre
bâtiments de gardes-chasses. Ce n'est q u ' a u X I X è m e siècle que Le
Vésinet prendra son autonomie.

LEVIS-SAINT-NOM
Ancien fief médiéval des Lévis dont demeure le Manoir de la Recette,
ancien logement du fermier chargé de recevoir les revenus du domaine.
Un château qui ne sera pas achevé avait été c o m m a n d é par Jacques de
Crussol en 1506.
Finalement la seigneurie passe, par échange, en 1721, dans le domaine
royal avant d'être acquise par le comte de Toulouse, bâtard légitimé de
Louius XIV, nouveau seigneur de Rambouillet.

LIMAY
Ce village, très ancien, situé sur la Seine en face de Mantes s ' h o n o r e
d ' u n monastère fondé par Charles V le 15 Février 1377 et qui possédait
un vignoble réputé dans l'ancien temps : le clos des Célestins.
Les rois de France et Henri IV en particulier appréciaient ce crû vanté
par le poète Regnard :
A M a n t e s fut la dinée
Où croît cet excellent vin.
Que s u r le clos Célestin
Tombe à j a m a i s la rosée !
Désaffecté en 1778, le couvent fut détruit pendant la Révolution.
Plan de l'Abbaye de Port-Royal des champs à vuë d'oyseau
Le Comte. Ecole française du XVIIème s.
Inv. 79.16.3 Eau-forte
Plusieurs serviteurs de la Couronne sont inhumés dans l'Eglise de
Limay: Jean Chenu écuyer de Louis XI et Jean Martel, Chambellan de
Charles V.
C'est dans la charte de fondation du couvent des Célestins que
CharlesV fixe définitivement les armes de France à «trois fleurs de lys sur
f o n d d'azur» en l ' h o n n e u r de la sainte Trinité. Jusqu'alors les armes de
France étaient composées d ' u n semis de fleurs de lys.

LOUVECIENNES
Initialement donné par Charles Le Chauve à l ' A b b a y e de saint-Denis,
il reste de cet ancien fief les vestiges d ' u n château fort du XII° siècle.
En 1700, Louis XIV qui voulait étendre le domaine de Marly échangea
les terres de la seigneurie de Tournan-en-Brie contre celles de Louvecien-
nes. C'est cette proprièté qui, sous Louis XV, fut offerte à M a d a m e du
Barry, favorite du roi. Dans l'ancien parc on admire toujours un temple
de la musique, datant de 1771, construit dans le gôut de l ' é p o q u e pour les
«fabriques» et attribué à Nicolas Ledoux.

MAGNY-LES-HAMEAUX
Ce vieux fief appartint longtemps à la famille de Levis. Il porta
j u s q u ' a u XVIIIème siècle le n o m de Magny-les-Essarts. Fortifié, il ne
reste que des vestiges de son donjon ruiné lors de la guerre de Cent Ans.
C'est sur le territoire de cette c o m m u n e q u ' à partir de 1204 Mathilde
de Garlande installa l'abbaye de Port-Royal-des-Champs rattachée dès
1225 à l'abbaye de Citeaux. L'édifice, achevé en 1230, avait été construit
par Robert de Luzarches. Il n ' e n subsiste que quelques bâtiments
agricoles.
C'est au début du XVIIème siècle que cette abbaye fut célèbre
lorsqu'elle devint, sous l'influence de la Mère Angélique Arnault, un des
foyers du Jansénisme qui devait ouvrir une des plus graves et des plus
profondes crises religieuses de l'Ancien Régime.
Avant d'être détruite en 1711 par ordre de Louis X I V l ' a b b a y e avait
créé une filiale à Paris, qui portait le m ê m e nom, et qui se détacha
totalement de sa Maison mère après les premières condamnations. La
maison de Paris, transformée en prison («Port Libre» !) sous la révolution
existe toujours.
Magny possède encore une des cinq portes subsistantes, sur les vingt
quatre à l'origine, du grand parc de Versailles clos par un mur de 43 km
(porte de Mérantais).

MAISONS-LAFFITTE
Cet ancien village de pêcheurs doit son origine à un couvent dépendant
de l'abbaye de Saint-Germain-des-Près au VIIIème siècle.
Dans le Château construit en 1650 par le surintendant des Finances
René de Longueil, Louis XIV séjourna à plusieurs reprises. En 1777 le
domaine fut acheté par le comte d'Artois, futur Charles X.

MANTES-LA-JOLIE, MANTES-LA-VILLE
Importante place stratégique sur la vallée de la Seine dans cette zone
à l'influence longtemps disputée entre le roi de France et les ducs de
Normandie.
Philippe Auguste qui dirigeait depuis Mantes les opérations contre les
anglo-normands fortifia la cité et y mourut le 14 Juillet 1223.
Pendant la guerre de 100 ans le ville connut de nouveaux malheurs. Prise
par le roi d'Angleterre en 1415 elle fut définitivement libérée en 1449 par
le roi Charles VII qui y créa une foire.
De Louis VI à Henri IV, au hasard des vicissitudes des campagnes
militaires, de nombreux rois séjournèrent à Mantes.
Le château royal fut détruit par ordre du Régent en 1721
Les destructions de la dernière guerre ont supprimé beaucoup de
vestiges du passé mais la collégiale Notre Dame dont l'origine remonte
au XIIème siècle demeure ainsi que la Tour Saint-Maclou et la Porte aux
Prêtres.

MARLY-LE-ROI
C'est Louis XIV qui, en achetant successivement les deux villages,
connus dès les temps mérovingiens, de Marly-le-Chatel, en 1676, et de
Marly-le-Bourg, en 1693, créa Marly-le-Roi à la limite du domaine de
Versailles.
Le roi y fit alors construire par l'architecte Jules-Hardouin Mansart,
un château entouré de douze pavillons où il aimait, avec quelques intimes,
venir se reposer des fastes et de la pompe de Versailles.
De ce magnifique ensemble il ne reste que deux sculptures de Nicolas
Coustou (1658-1733), «Méléagre chassant le cerf», «Méléagre chassant
le sanglier», rappels de l'amour du Roi Soleil pour la chasse ; les pièces
d'eau ; et l'abreuvoir amenagé en 1698, encadré des «chevaux de Marly»,
les célèbres groupes sculptés d'Antoine Coysevox, «Mercure portant un
caducée» et «La renommée».
L'Eglise de Marly-le-Roi possède un émouvant et intéressant vitrail
(XIVème siècle) : La rencontre de saint Louis et de la reine Marguerite,
jusqu'alors stérile, avec l'abbée des Vaux de Cernay, Thibaud de Marly.
L'abbé dépose une corbeille remplie de onze lys qui symbolisent les onze
futurs enfants du couple royal.
A noter également que se trouvent dans le parc du château du
Verduron, sis à Marly, quelques vestiges provenant du palais des Tuile-
ries et sauvés par l'auteur Victorien Sardou (1831-1908), alors propriè-
taire du château.
MAULE
François 1er, par une charte du 9 avril 1529, accorde «deux foires l'an
et marché chaque semaine» à la ville de Maule.

MEULAN
Ce bourg qui doit sa création à sa situation privilégiée sur la Seine, à
un endroit où plusieurs iles en facilitaient la traversée, fut aux alentours
du Xème siècle une importante place forte âprement disputée. Déjà
connue au temps des romains, Meulan devint la capitale du Vexin au
IXème siècle.
Prise par Robert le Fort, ancêtre d'Hugues Capet c'est, en effet, au
IXème siècle que le fondateur de la lignée des Comtes de Meulan, Robert
s'en empare et construit un château fort dans l'Ile principale. Jusqu'au
XIIème siècle Meulan vivra les troubles des luttes entre les premiers rois
capétiens et les princes normands. En 1189, Meulan obtient une des
premières chartes communales et parmi les plus libérales de son temps.
C'est Philippe Auguste qui rattachera définitivement ce fief au do-
maine royal. Au siècle suivant Philippe le Hardi le donna en douaire à sa
mère, Marguerite de Provence, veuve de Louis IX. Comme en d'autres
lieux de cette partie du royaume la guerre de Cent Ans fut très dure pour
les Meulanais. En 1337 la ville fut prise, pillée et incendiée. Du Guesclin
Meulan. Israël Silvestre. Inv. 88.12.17 Eau-forte

la reprit le 9 Avril 1364. Elle repassa en 1415 aux mains des Anglais qui
s'y retranchèrent, et fut définitivement reprise par le roi Charles VII en
1435.
Pendant la Ligue la ville restera fidèle au roi. Elle servira de point
d'appuis à Henri IV qui lui accordera sa devise «Regi et regno fidelissi-
ma».
En 1638 la reine Anne d'Autriche y fonda le couvent des Annonciades
dont la premiere abbesse fut Charlotte du Puy de Jésus Maria qui lui avait
prédit la naissance de Louis XIV.

MONTCHAUVET
Louis VI et son vassal Amaury III de Montfort acquirent cette
seigneurie de l'abbée de Saint-Germain au XIIème siècle. En 1379,
Charles V fit démanteler la forteresse. La ville, fortifiée, jouera un rôle
important durant la guerre de Cent Ans. Du Guesclin y poursuivra Charles
le Mauvais en 1434 après l'avoir défait à Cocherel.
Cette terre entrera plus tard dans les domaines de Sully. En 1590,
Henri IV y séjournera avant la bataille d'Ivry qui lui ouvrira les portes de
Paris.
Montfort-L 'amaulery. Ecole flamande du XVIIème s. d'après Johan Peeters.
Inv. 64.33.21
MONTFORT-L'AMAURY
Le roi Robert le Pieux fit bâtir une forteresse dès la fin du IXème siècle
sur ce site qui faisait face aux possessions normandes.
C'est à partir du XIème siècle que la famille des Montfort, vassale du
roi de France prend son essor. Un des leurs, Simon IV (1150-1218) en
1208 fut le chef de l'expédition ordonnée par le Pape contre les hérétiques
albigeois et qui rattacha le Languedoc à la Couronne. En 1317, la lignée
directe des Montfort s'éteignit avec Yolande, ultime héritière, qui épousa
le duc de Bretagne Arthur II. Il faudra attendre le rattachement définitif
de la Bretagne à la France par le mariage d'Anne de Bretagne (dont les
armes se trouvent sur une clef de voûte de l'église Saint-Pierre) avec
Louis XII pour que la Seigneurie de Montfort revienne dans le domaine
de la Couronne.
Il reste encore à Montfort, témoin de ce riche passé féodal un donjon
du XIIème siècle.
Le château de Groussay, à proximité, est l'ancienne propriété de la
duchesse de Tourzel dernière gouvernante des enfants de France (Louis
XVII et Madame royale) au moment de la tourmente révolutionnaire et
qui partagea, avec sa fille, une partie de la captivité de la famille royale
au Temple.

NEAUPHLE-LE-CHATEAU et NEAUPHLE-LE-VIEUX
Cette châtellenie qui remonte aux premiers capétiens était dans la
mouvance des Montfort dont elle suivit les destinées.
Une abbaye de bénédictins y fut fondée en 1066.
Veüe et perspective du Chasteau de Noizi du costé de l'entrée proche Versailles
Adam Perelle (1638 -1695) et N. Poilly. Inv. 89.1.4 Eau-forte

NOISY-LE-ROI
Cet ancien fief vit le séjour dans le château construit par Albert de
Gondi du roi Henri III et de la reine Catherine de Médicis. Acquis par
Louis XIV il servit de résidence à Madame de Maintenon. Il n'en reste
que quelques vestiges dont le portail.

PERDREAUVILLE
Fief dépendant de la seigneurie de Mauvoisin dès le XIème siècle.
C'est sur cette commune que le 13 Décembre 1559 naquit Maximilien de
Béthune,duc de Sully, le grand ministre du roi Henri IV qui restaurera la
prospérité en France après les si cruelles guerres de religion.
Plus tard, comme le domaine de Rosny, tout proche, Perdreauville fera
partie des propriètés de la Duchesse de Berry dans lesquelles elle se
retirera après l'assassinat de son mari le 13 Février 1820.

PLAISIR
Cette dépendance de la Seigneurie de Neauphle, elle-même de la
mouvance de Montfort, fut réunie au domaine de la couronne sous
François 1er. Celui-ci disposa de son fief en faveur de sa maitresse Anne
de Pisseleu. Au XVIIIème siècle la seigneurie appartint au ministre de
Louis XV, Maurepas de la famille des Phélypeaux de Pontchartrain. Le
dernier seigneur de Plaisir fut Louis de Cossé-Brissac gouverneur de
Paris, commandant de la Garde du roi Louis XVI, massacré à Versailles
en Septembre 1792.

POIGNY-LA-FORET
Cet ancien fief de la mouvance des premiers capétiens fut donné par
Philippe Auguste en 1197 à Jean de Rouvray. A la fin du XIVème siècle
les d'Angennes, seigneur de Rambouillet en sont les maitres.
Au XVIIIème siècle la seigneurie appartenait au comte de Toulouse
(1678-1736), fils légitimé de Louis XIV, puis à son fils le duc de
Penthièvre (1725-1793). Enfin il devint rendez-vous de chasse de Louis
XVI.

POISSY
Déjà habité sous les Mérovingiens c'est Robert le Pieux, fils de Hugues
Capet, qui érigea Poissy en demeure royale et fit construire l'église Notre-
Dame.
En 1200 Philippe Auguste donna Poissy en apanage à son fils Louis
(VIII) au moment de son mariage avec Blanche de Castille et lui accorda
le "droit de commune" (1221). C'est là que le 25 août 1214 naquit et fut
baptisé le futur saint Louis, leur fils, qui devint roi en 1226. Il y sera
canonisé en 1297 par le Pape Boniface VIII. Saint Louis a fait bâtir le
premier pont de pierre sur la Seine. Le premier château fut détruit par
Philippe IV pour ériger le prieuré royal Saint-Louis en l'honneur de son
grand-père.
En septembre 1561 Poissy, qui servait de séjour aux membres du
Clergé siègeant aux Etats Généraux de Pontoise, fut le théatre de
l'important «colloque de Poissy» qui à l'instigation de Michel de
l'Hôpital et en présence du roi Charles IX et de Catherine de Médicis
essaya de concilier les thèses catholiques et protestantes afin d'éviter un
conflit armé. La tentative malheureusement échoua entrainant le pays
dans trente ans de luttes fratricides dont seul la sagesse du «bon roi Henri»
viendra à bout.
PORT-MARLY
En 1783, réalisant un vœu de son père, le Dauphin, Louis XVI érigea,
ce qui n'était alors qu'un hameau en paroisse autonome. Après avoir posé
la première pierre de l'église, dédiée à saint Louis, le 2 Novembre 1780.
Cette Eglise, due à l'architecte Etienne-François Legrand est un très bel
exemple de l'architecture classique néo-palladienne.

RAMBOUILLET
Ancien fief noble dès le VIIIème siècle (cité, en 768, dans un diplôme
de Pépin le Bref qui donne le village à l'abbaye de Saint-Denis)
Rambouillet prit son essor au XIVème siècle quand fut construit, en 1368,
le manoir qui allait devenir le château actuel. C'est en effet, Regnault
d'Angennes, seigneur de la cour du roi Charles VI qui est le fondateur de
ce domaine qui sera érigé en 1612 en marquisat pour ses descendants.
François 1er y mourut le 31 Mars 1547.
En 1706 Louis XIV acquit des d'Angennes, le domaine de Ram-
bouillet, transformé en 1711 en Duché-Paierie, pour le fils légitimé qu'il
avait eut de Madame de Montespan, le comte de Toulouse. C'est ce
dernier, puis son fils le duc de Penthièvre qui modifièrent le château pour
lui donner son aspect actuel.
C'est à cette époque que Rambouillet acquiert la réputation cynégéti-
que qu'il conservera jusqu'à nos jours passant de chasses royales au statut
de chasses présidentielles.
Cette forte présence royale entraîna de nombreuses constructions:
siège du Bailliage (construit en 1787, actuel Hôtel de Ville), Hôtel du
gouverneur (qui détruit, sera remplacé par un Palais pour le roi de Rome,
lui aussi disparu), Hôpital, vénerie, chenils, écuries... dont malheureuse-
ment beaucoup furent détruites.
En 1783, Louis XVI y établit la bergerie royale qui permit d'acclimater
en France les précieux moutons mérinos d'origine ibérique, achetés au roi
Charles IV d'Espagne, son cousin.
Après la révolution de Juillet 1830, c'est, le 2 Août, au château de
Rambouillet que le dernier roi de France, Charles X (1757-1836),
abdiqua en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux (plus connu sous
le titre, qu'il prit en exil, de comte de Chambord 1820-1883).
Tiré des "Elemens de Géométrie" : Veüe du Chateau et Village de Rocancourt
Manesson-Mallet (1702)
Inv. 89.34.3 Eau-forte
ROCQUENCOURT
C'est le seigneur de Rocquencourt, Philippe Sanguin, écuyer et
confident de Louis XIII qui lui fit découvrir le site de Versailles où le roi
fit bâtir un petit pavillon de chasse départ du palais actuel.

ROSNY-SUR-SEINE
En 1529, Rosny fut apporté en dot à Jean IV de Béthune aïeul du grand
Sully né, en 1559, au château de Beuron. Plus tard il entreprend la
construction du château actuel, entreprise qui fut interrompue, en 1610,
après la mort de Henri IV et la disgrâce du Ministre qui s'en suivit.
En 1818 le château fut acquis par la duchesse de Berry (1798-1870),
belle-fille du roi Charles X. Le domaine lui servit d'asile lors de son
veuvage après l'assassinat du duc de Berry en Février 1820. Près du
château elle fit construire un hospice avec une chapelle pour y déposer le
coeur du Prince (Hospice Saint-Charles). Ce cœur, volé lors de la seconde
guerre mondiale, puis miraculeusement retrouvé se trouve désormais à la
basilique royale de Saint-Denis.
SAINT-ARNOULT-EN-YVELINES
Ce village dont l'origine remonte aux Mérovingiens doit son nom à
saint Arnoult l'évangélisateur des Yvelines.
Ancienne possession des Montfort qui en avaient fait une place forte.
En 1498 Louis XII y autorisa un marché. En 1545 François 1er accorda
le droit de cité à Saint-Arnoult.

SAINT-CYR-L'ECOLE
Après Rueil et Noisy-le-Roi, la maison royale pour l'éducation des
jeunes filles fondée par Madame de Maintenon se fixa à Saint-Cyr en
1686.
Louis XIV y assista à la première représentation de la tragédie de
Racine, Esther, le 26 Janvier 1689.
Retirée à Saint-Cyr après la mort du Roi Soleil en 1715, Madame de
Maintenon y rendit le dernier soupir le 15 août 1719.
L'institution continua jusqu'en 1792 époque où elle fut abolie. Plus
tard, en 1808, Napoléon y installa l'Ecole Militaire.

SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
Robert le Pieux, fils de Hugues Capet, établit un petit prieuré en ce site.
Louis VI en 1124 fit bâtir un château fort commandant la vallée de la
Seine. Plus tard saint Louis y fit élever une Sainte-Chapelle.
C'est à Saint-Germain que François 1er épousa, le 18 Mai 1514, Claude
de France (1499-1524), sa cousine, fille de Louis XII. Henri II, leur fils,
y naîtra le 31 Mars 1519. Charles IX, son fils également le 27 Juin 1550
ainsi que, le 14 mai 1553, Marguerite, la futur épouse du roi Henri IV.
C'est lui qui fera construire par Philibert Delorme le «château neuf»
qui deviendra la résidence préférée du roi Henri IV et de Louis XIV, avant
qu'il ne s'installe à Versailles, en 1682.
Louis XIV y est né le 5 Septembre 1638.
C'est à Saint-Germain-en-Laye que le 10 Février 1638, son père,
Louis XIII avait pris l'édit consacrant la France à la Vierge Marie avec
l'engagement que serait organisée, tous les ans, dans toutes les paroisses
du royaume une procession pour la fête de l'Assomption. Cet édit fut
exécuté et confirmé par tous ses successeurs jusqu'à Louis XVI inclus.
Le 14 Mai 1643, Louis XIII mourait à Saint-Germain.
Louis XIV, alors déjà installé à Versailles, laissa le château de Saint-
Germain à son cousin, Jacques II Stuart (1633-1701) son allié anglais,
renversé et obligé à l'exil (1688).
Enfin, le comte d'Artois, futur, Charles X, reçut Saint-Germain
comme apanage.

SAINT-LEGER-EN-YVELINES
Fief rattaché au domaine royal dès Robert le Pieux, fils de Hugues
Capet qui y construit une première église. Philippe Auguste y possèdait
un château. En 1203, par échange, Saint-Léger entre dans la mouvance
des Montfort avant le rattachement définitif à la Couronne au début du
XVIème siècle.
François 1er confie à André de Foix, seigneur «engagiste» le soin d'y
installer un haras pour l'élevage des chevaux dont le royaume a besoin.
Cet établissement royal passera ensuite à la famille du Mancel avant qu'en
1668, Louis XIV ne le rachète. Il n'en reste qu'une partie du portail.
A partir de 1548, Henri II, souhaitant à Saint-Léger une vraie résidence
royale, demande à Philibert de l'Orme d'y construire, sans doute sur les
restes de l'ancienne forteresse médiévale, un nouveau château (mainte-
nant disparu), dont seules deux ailes seront achevées.Charles IX, et jeune,
le futur Henri III y séjournèrent.
Le duc de Chevreuse, dernier seigneur engagiste, reçoit la seigneurie,
pleine et entière, directement de Louis XIV. En 1706, elle sera vendue au
comte de Toulouse et incorporée au marquisat de Rambouillet.
Louis XV y séjourna. Les meutes royales servant aux chasses de la
forêt de Rambouillet avaient leur chenil à Saint-Léger.

SAINT-NOM-LA-BRETECHE
Ancien fief féodal établi, au moins, depuis le XIIème siècle. Sa
proximité de Versailles fit acquérir Saint-Nom par Louis XIV pour le
Comte de Toulouse, son fils légitimé. Le domaine restauré, Louis XIV
et sa Cour y vinrent en 1706 et 1707.

SEPTEUIL
C'est à un kilomètre de cet ancien fief médiéval que se trouve le
hameau de Saint-Corentin qui conserve les vestiges d'une abbaye fondée
par Philippe Auguste et où fut inhumée sa troisième femme Agnès de
Méranie, morte en 1201.

TILLY
Tilly fut érigé en marquisat par Louis XVI au profit de l'Amiral de
Grasse (1722-1788), après son intervention victorieuse en 1781 dans la
baie de Chesapeake qui devait hâter l'indépendance américaine.

VAUX-SUR-SEINE
Ancienne possession des comtes de Meulan alliés des premiers
capétiens. Vaux faisait partie des défenses avancées de Meulan.

VERSAILLES
Versailles entre vraiment dans l'histoire seulement en 1632, lorsque
le roi Louis XIII acquiert cette seigneurie et décide d'y faire construire
un petit pavillon de chasse.
Louis XIV, décide de l'agrandir et d'y transférer le siège du pouvoir
politique. Les meilleurs architectes, artistes, jardiniers (Le Vau, Jules
Hardouin Mansart, Le Nôtre...) participeront à cette oeuvre qui sera
copiée dans toute l'Europe et deviendra le symbole de l'apogée de la
monarchie française au XVIIIème siècle.
C'est à partir de 1682 que Louis XIV s'y installa avec tous les grands
du royaume donnant son essor à toute la région.
Par la suite le domaine continua à être amélioré par ses successeurs
jusqu'en 1791 année où la famille royale rentra à Paris, aux Tuileries.
La dernière grande cérémonie qui eut lieu à Versailles fut, le 4 Mai
1789, la procession d'ouverture des Etats Généraux où pour la dernière
fois toute la pompe de l ' ancien régime put être déployée. Cette procession
réunit les derniers rois de France: Louis XVI, l'éphémère Louis XVII,
Louis XVIII, Charles X, ainsi que celui qui deviendra roi des français
après l'usurpation de 1830, sous le nom de Louis-Philippe 1er, alors Duc
de Chartres.

VILLEPREUX
Ce vieux village de l'Ile de France, séjour en 1602 et 1607 de Henri I V
et du Dauphin fut rattaché plus tard à Versailles.
VIROFLAY
Mentionné pour la première fois dans un cartulaire de Notre-Dame de
Paris en 1197.
La veuve du chancelier Michel Le Tellier (1603-1685) vendit en 1695
ses domaines de Chaville et de Viroflay à Louis XIV qui les offrit au
Grand Dauphin (qui décèdera en 1711).
Viroflay devint alors partie du domaine et territoire des chasses
royales. Un haras, rattaché aux écuries de Versailles, y fut installé sous
le règne de Louis XVI. Y existe toujours la demeure de la nourrice de
Louis XV Marie-Madeleine Mercier (propriété Saint-Vigor).
ESSONNE
ARPAJON
Nom moderne (XVIIIème siècle) de Châtres, du latin castrum, d'un
très ancien fief qui fut le séjour notamment de Philippe le Bel, de Jean le
Bon, de Louis XI, Louis XII, et Henri IV.
Cette importante cité fortifiée souffrit beaucoup de la guerre de 100 ans
puisqu'elle fut assiégée en 1358 par Charles le Mauvais et prise en 1360
par Edouard III d'Angleterre. Plusieurs centaines d'habitants périrent
dans l'incendie de l'Eglise où ils s'étaient réfugiés.
Durant les guerres de religion la ville fut une nouvelle fois détruite par
Montgomery en 1567 et assiégée par Henri IV qui en chassa les Ligueurs.
C'est sous Louis XV, en 1720, que Châtres reçut son nouveau nom de
Louis de Séverac, seigneur d'Arpajon en Languedoc.
Des halles (XVIème et XVIIème siècles) subsistent. L'abside de
l'église Saint-Clément date du XIIIème siècle et la nef du XVème.

ATHIS-MONS
Village à l'origine ancienne très tôt dans la mouvance royale (on disait
aussi Athis-sur-Orge). Hugues d'Athis qui était grand panetier de France,
donc titulaire d'une des grandes charges de la Couronne, y reçut le roi
Louis IX (futur saint Louis) en 1230, c'est-à-dire pendant sa minorité.
C'est en 1305, à Athis, que Philippe le Bel signa plusieurs actes: ainsi
le traité qui met fin (provisoirement) à la guerre féodale avec la Flandre
qui avait commencé en 1296, ou encore un édit relatif au cours des
monnaies. En 1732 le château d'Athis construit au XVIIème siècle en
remplacement du manoir féodal abrita Mademoiselle de Charolais, petite
fille de Louis XIV (et de madame de Montespan).

BIEVRES
Au début du XIIème siècle, Louis VI réunit cette paroisse au domaine
royal. En 1377 la seigneurie fut vendue à Pierre de Chevreuse, conseiller
financier de Charles V.
Au XVIIIème siècle, elle appartenait à la famille de Georges Maré-
chal, premier chirurgien de Louis XIV, avant d'être confisquée par la
Révolution. La mairie est l'ancien château, construit en 1773 pour Pierre
Silvy, conseiller du roi Louis XV.
A Bièvres fut fondé vers 1050 l'Abbaye du Val-Profond de Notre
Dame de la Crèche d'obédience bénédictine. Elle prit le nom de Val-de-
Grâce en 1515.
En 1618, Mère Marguerite d'Arbouze est nommée abbesse par Louis
XIII, alors que le monastère menace ruine. Les bénédictines déménage-
ront le 21 Septembre 1621 après que le roi les ait conviées à s'installer au
Petit-Bourbon, vacant depuis le départ des oratoriens, et qui deviendra
l'actuel Val-de-Grâce de Paris.
Quelques années plus tard Louis XIV, encore enfant, posera la
première pierre de la nouvelle église.

BOURAY-SUR-JUINE
Depuis le Moyen Age fief du domaine de la Couronne. Saint Louis le
donna à sa mère Blanche de Castille.

BOUTIGNY-SUR-ESSONNE
Cet ancien fief du domaine royal fut donné par Louis XI à la famille
Hurault.
Le Chancelier de Charles IX, Michel de L'Hospital (1507-1573) vécut
au château de Bélesbat (aujourd'hui une ferme) où il mourut quelques
mois après la Saint-Barthélémy (24 Août 1572). Son tombeau se trouve
à proximité dans l'église de Champmotteux.

BOUVILLE (Farcheville)
C'est après un siège de Louis VI que cette seigneurie entra en 1108
dans le domaine royal.
Elle demeura dans la mouvance de la Couronne. Ainsi au XIVème
siècle Hugues de Bouville, Chambellan de Philippe le Bel fait construire
une importante forteresse qui demeure encore un magnifique exemple de
construction féodale, le château de Farcheville.
BRIERES-LES-SCELLES
C'est dans cette seigneurie que Henri IV coucha lors du siège
d'Etampes en 1589.

CHALOU-MOULINEUX
Cet ancien fief fut donné aux templiers par la mère de Philippe
Auguste, la reine Alix (1140-1206), sœur du comte de Champagne. Elle
avait donné un héritier au royaume après avoir épousé en troisièmes noces
Louis VII après la répudiation d'Aliénor d'Aquitaine et la mort de
Constance de Castille.
Le fief passa ensuite aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.
L'église est l'ancienne commanderie du Temple.

CHILLY-MAZARIN
Un des premiers seigneurs de Chilly (ou Chailly comme on disait
alors) fut Robert le cinquième fils de Louis VI le Gros (1081-1137) roi
qui passa une grande partie de son règne à pacifier le centre de l'Ile de
France.
Par la suite ses successeurs y résidèrent : Philippe le Bel en 1301 et
François 1er en 1537, plus tard Louis XIII et Louis XIV.
C'est par le mariage du maréchal Armand de la Meilleraye avec la
nièce de Mazarin que le village prit son nom moderne.
En 1770 la dernière duchesse de Mazarin donna dans son château une
fête splendide en l'honneur du Dauphin et de Marie Antoinette.

CORBEIL-ESSONNE
Depuis Louis VI, châtellenie royale, après avoir été une forteresse de
l'Empereur carolingien Charles le Gros construite pour y stopper les
invasions normandes sur la basse Seine.
Plusieurs reines de France eurent Corbeil en douaire, dont à partir de
1223 après sa répudiation, Isambour de Danemark (1176-1236) la
seconde femme de Philippe Auguste.
Saint Louis et Blanche de Castille y firent de nombreux séjours. Saint
Louis y reçut, en 1262, le roi d'Aragon Jacques 1er.
Chateau de Corbeil à la fin du XVIIIème s.
Ransonnette (1745-1810)
Inv. 83.28.6 Eau-forte

Le 1er avril 1590 Henri IV chassa les ligueurs de la ville. Mais en 1591
elle fut livrée au pillage par les troupes du duc de Parme avant que le roi
de France ne puisse la délivrer un mois après.

COURANCES
Ancien fief entré très tôt dans la mouvance capétienne. Les seigneurs
en furent des grands officiers de la Couronne.
Henri IV et Louis XIII y séjournèrent.

COURSON-MONTELOUP
Le château fut construit en 1676 pour Nicolas de Lamoignon, futur
intendant du Languedoc et fils du propriétaire de Baville (cf. Saint-
Chéron), par un architecte proche de Le Vau.
Il fut acheté en 1775 par l'intendant Dupleix de Bacquencourt, neveu
de Joseph-François Dupleix, directeur général des comptoirs français aux
Indes, qui essaya, contre la pression anglaise de constituer un empire
français aux Indes. Le parc actuel date de 1820.
CROSNE
Situé sur la route de Paris à Melun, ce village, durant tout le Moyen
Age, a servi d'étape lors des déplacements royaux, on cite les passages
de saint-Louis et Blanche de Castille.
Plus tard, en 1767, le roi Louis XV y fit édifier un pavillon de chasse.

DOURDAN
Cette cité, qualifiée de «ville royale» est de tout temps restée dans la
mouvance capétienne.
Elle faisait partie déj à des terres des robertiens ancêtres des Capétiens.
Le père d'Hugues Capet y mourut en 956.
Si l'on a aucune preuve qu 'Hugues Capet y naquit (vers 941) par contre
il semble que Dourdan ait bien été le lieu en 986, d'une entrevue décisive
pour l'accession au trône de la nouvelle dynastie.
Les premiers capétiens y installèrent un château. Philippe Auguste
construisit le château actuel avec son donjon. Saint Louis y résida.
Philippe Le Bel (1285 - 1314) y fit enfermer Jeanne de Bourgogne,
épouse de son second fils, et accusée d'adultère. Elle y demeura jusqu'à
l'avènement de Philippe V qui lui fit grâce.

Vue de Dourdan début XIXème siècle, Charles Berlioz Lithographie


Inv. 76.263
Dourdan demeura dans le domaine de la Couronne. Il ne fut aliéné que
sous Henri II. Henri IV lors de sa reconquête de Paris confia Dourdan à
Sully qui y pansa, c o m m e dans le reste du pays, les blessures des guerres
de religion en faisant revenir la prospérité. Louis XIII, en 1611, confia
D o u r d a n en douaire à sa mère, alors régente, Marie de Médicis. En 1623,
fuyant la peste qui ravageait Paris, le roi s'installa à Dourdan.
Enfin en 1661 Dourdan entrait dans l'apanage de la branche cadette
des Bourbons issu du frère de Louis XIV.

ETAMPES
Les vestiges m o n u m e n t a u x de cette ville située sur l ' axe Paris Orléans
attestent de son importance historique dès les premiers capétiens. Etam-
pes entre dans le domaine royal dès Hugues Capet et y reste jusqu'à
Philippe Auguste (qui y fit enfermer son épouse répudiée Isambour de
D a n e m a r k en 1193).
Le fils d ' H u g u e s Capet, Robert II le Pieux (970-1031) fonda l'Eglise
N o t r e - D a m e du Fort au XIème siècle et le premier château autour duquel
se développera la ville, notamment grâce à un marché établi par Louis
VI en 1123 et qui se tenait chaque jeudi. Louis XII y autorisa l'érection
d'une maison de ville dont le bâtiment correspond à la partie ancienne de
l'actuel hôtel de ville.
Erigée, en 1327, en comté pour le neveu de Philippe le Bel, Louis
comte d'Evreux, Etampes devint duché sous le règne de François 1er, en
faveur de Jean de Brosse marié à Anne de Pisseleu, favorite du roi.

Estampes. Johan Peeters (né à Anvers en 1624, mort entre 1677 et 1680)
Inv. 86.4.2 Eau-forte
H e n r i II offrit ce d u c h é à D i a n e d e P o i t i e r s d o n t l ' h ô t e l est l ' a c t u e l l e
bibliothèque municipale.
H e n r i I V fit r a s e r les f o r t i f i c a t i o n et d é m a n t e l e r le c h â t e a u . M a r g u e -
rite, r e i n e d e F r a n c e , p r e m i è r e é p o u s e d u roi H e n r i I V c è d a le d u c h é à
G a b r i e l l e d ' E s t r é e s et à s o n fils C é s a r le 11 n o v e m b r e 1 5 9 8 .
A l ' é p o q u e d e la F r o n d e la v i l l e fut d é f e n d u e a v e c s u c c è s p a r C o n d é
c o n t r e T u r e n n e q u i l ' a s s i é g e a i t e n p r é s e n c e d u roi L o u i s X I V a l o r s â g é de
q u a t o r z e ans.
En 1745 Louis X V séjourna à Etampes.

ITTEVILLE
C e t t e a n c i e n n e s e i g n e u r i e fut r a c h e t é e p a r la v i l l e d e P a r i s e n 1 3 6 0
a p r è s le t r a i t é d e B r é t i g n y a v e c l ' a u t o r i s a t i o n d u D a u p h i n C h a r l e s , f u t u r
Charles V (1337-1380).

JEURRE
C e v i l l a g e d o i t être cité p o u r les v e s t i g e s m o n u m e n t a u x r a s s e m b l é s
d a n s le p a r c d u c h â t e a u .
O n notera en particulier un fronton p r o v e n a n t de l ' a n c i e n château,
d é t r u i t , d e S a i n t - C l o u d ( v o i r H a u t s - d e - S e i n e ) et d ' i n t é r e s s a n t e s « f a b r i -
q u e s » du X V I I I è m e siècle v e n a n t du parc du C h â t e a u de M é r é v i l l e ,
t é m o i n s du g o û t des dernières d é c e n n i e s de l ' A n c i e n R é g i m e .

LA-FERTE-ALAIS
C e t t e a n c i e n n e p l a c e f o r t e ( « f e r t é » ) d e s b a r o n s d e M o n t m o r e n ç y qui
c o m m a n d a i t la v a l l é e de l ' E s s o n n e est e n t r é e d a n s le d o m a i n e r o y a l s o u s
P h i l i p p e le B e l m a r q u a n t a i n s i la r é a f f i r m a t i o n du p o u v o i r r o y a l c o n t r e
les s e i g n e u r s l o c a u x d a n s c e t t e r é g i o n s u d du d o m a i n e r o y a l .
L ' é g l i s e , f o n d é e p a r les m o i n e s d e M o r i g n y , r e s t e u n t é m o i g n a g e d e
l ' a r t g o t h i q u e à ses d é b u t s .

LES-GRANGES-LE-ROI
C e t a n c i e n f i e f à q u e l q u e s k i l o m è t r e s de D o u r d a n a s u i v i les m ê m e s
é t a p e s q u e la v i l l e r o y a l e .
LONGJUMEAU
C o m m e p o u r Chilly un des p r e m i e r s seigneurs capétiens de cet ancien
f i e f f u t R o b e r t , c o m t e d e D r e u x , c i n q u i è m e fils d e L o u i s V I le G r o s , m o r t
e n 1 1 8 8 . S e s d e s c e n d a n t s le c o n s e r v è r e n t j u s q u ' e n 1 3 0 0 . C h i l l y p a s s a
a l o r s a u x m a i n s d e s s e r v i t e u r s d e la C o u r o n n e e n la p e r s o n n e d ' E n g u e r -
r a n d d e M a r i g n y , s u r i n t e n d a n t d e s F i n a n c e s de P h i l i p p e le B e l .
C ' e s t là q u e , s o u s le r è g n e d e C h a r l e s I X f u t s i g n é e le 23 M a r s 1 5 6 8
la « p a i x » q u i m i t fin p r o v i s o i r e m e n t à la l u t t e e n t r e c a t h o l i q u e s et
h u g u e n o t s ( c o m m e n c é e q u e l q u e s a n n é e s p l u s tôt, l o r s d u m a s s a c r e de
V a s s y , le 15 M a r s 1 5 6 2 ) . C e t t e p a i x de L o n g j u m e a u fut m a l h e u r e u s e m e n t
r o m p u e d è s le m o i s d e S e p t e m b r e .

LONGPONT-SUR-ORGE
L e roi R o b e r t le P i e u x , fils d ' H u g u e s C a p e t , p o s a la p r e m i è r e p i e r r e de
l ' a b b a y e d e N o t r e - D a m e - d e - L o n g p o n t q u i f u t p a r la s u i t e d e s s e r v i e p a r
des m o i n e s v e n u s de Cluny.
D a n s les s i è c l e s q u i s u i v i r e n t le rois c o n t i n u è r e n t l e u r s l i b é r a l i t é s
e n v e r s c e t t e a b b a y e v o u é e au c u l t e m a r i a l e et q u i d e v i n t a i n s i u n e d e s p l u s
o p u l e n t e s d e l ' I l e - d e - F r a n c e . C e fut u n l i e u d e p è l e r i n a g e très i n t e n s e
d u r a n t d e n o m b r e u x s i è c l e s b é n é f i c i a n t d e la v i s i t e r é g u l i è r e d e n o m b r e u x
r o i s , d e R o b e r t le P i e u x à F r a n ç o i s 1er.
E n 1 5 6 2 , d u r a n t les g u e r r e s d e r e l i g i o n les m o i n e s , c h a s s é s , d u r e n t se
r é f u g i e r à P a r i s , à S a i n t - J u l i e n le P a u v r e .

MARCOUSSIS
L ' o r i g i n e de ce village r e m o n t e aux temps mérovingiens. C ' e s t en
e f f e t e n 6 1 1 q u e d e s m o i n e s d e l ' A b b a y e n o r m a n d e de S a i n t - W a n d r i l l e
vinrent s ' y installer.
A v e c la f é o d a l i t é le v i l l a g e d e v i e n d r a u n e p l a c e forte.
A u X I V è m e s i è c l e u n c h â t e a u fort y f u t c o n s t r u i t p a r J e a n de M o n t a i g u
( 1 3 4 9 - 1 4 0 9 ) s e c r é t a i r e d u roi C h a r l e s V p u i s C h a m b e l l a n d e C h a r l e s V I
q u i le fit c o n d a m n e r au g i b e t l o r s d ' u n a c c è s de folie. Il n e s e r a r é h a b i l i t é
q u ' e n 1412.
A p r è s a v o i r a c c u e i l l i F r a n ç o i s de B a l z a c d ' E n t r a g u e s d o n t la f e m m e ,
M a r i e T o u c h e t , f u t la f a v o r i t e d e C h a r l e s I X c e c h â t e a u s u r o r d r e de
M a z a r i n s e r v i t d e r é s i d e n c e f o r c é e a u x P r i n c e s d e C o n d é , de C o n t i et le
d u c d e L o n g u e v i l l e , les c h e f s d e la F r o n d e .

Chasteau de Marcoussy rebasti et rendu logeable vers 1610


Claude Chastillon (1547 -1616) Inv. 87.27.50 Eau-forte
MEREVILLE
Les fabriques construites par Bellanger qui se trouvent maintenant à
Jeurre furent construites pour le parc de Méreville, en 1784, par le
banquier de la cour, le marquis Jean Joseph de Laborde (1724-1794). Ce
parc terminé en 1790 est, pour notre pays, à la fois l'aboutissement des
jardins classiques «à la française» et le début des parcs «à l'anglaise».
Natalie, fille du marquis de Laborde deviendra une des égéries de
Chateaubriand le chantre du royalisme sous la Restauration.

MILLY-LA-FORET
Très ancien site d'implantation. Le roi mérovingien Dagobert (600-
629) y aurait été sacré en 637. Par la suite plusieurs rois y séjournèrent:
saint Louis, Charles V, Louis XI, et Henri IV.
Le vieux château fut acquis, en 1287, par Hugues de Bouville, grand
Chambellan de Philippe le Bel. Il n'en reste que le châtelet d'entrée.
D'importants travaux furent faits par l'amiral de Graville à la fin du
XVème siècle à qui l'on doit aussi les Halles (1479) qui subsistent
toujours et de nombreux vestiges dans l'Eglise.
Le tombeau de Cook à Méréville, début XIXème s.
Gamble d'apr-s Bourgeois (1767 -1841). Inv, 62.9.19 Burin
MOIGNY-SUR-ECOLE
Le M o u l i n de Grenat est une ancienne propriété templière c o n f i s q u é e
c o m m e t o u s les b i e n s d e l ' o r d r e p a r P h i l i p p e le B e l e n 1 3 0 7 . D é t r u i t p a r
les A n g l a i s e n 1 3 7 1 , C h a r l e s V d o n n e l ' o r d r e d e le r e c o n s t r u i r e e n 1 3 7 2
et lui a c c o r d e d e s p r i v i l è g e s ( 1 9 N o v e m b r e 1 3 7 2 ) .
En Mars 1430 Jeanne d ' A r c y séjourne.
L e m o u l i n a p p a r t i n t à C h a r l e s V I I p u i s L o u i s X I q u i e n fit d o n à O l i v i e r
L e D a i m . Il d e v i e n t p a r la s u i t e p r o p r i é t é d u c h a n c e l i e r M i c h e l d e
l'Hospital.
E n 1 8 3 9 le d u c d ' A u m a l e , fils d e L o u i s - P h i l i p p e y r e ç u t s e s g a l o n s d e
capitaine.

MONTLHERY
L e p r e m i e r s e i g n e u r d e M o n t l h é r y fut T h i b a u t Fil d ' E t o u p e q u i le r e ç u t
de H u g u e s Capet.
P a r la s u i t e c e t t e s e i g n e u r i e , i m p o r t a n t e p l a c e f o r t e q u i b l o q u a i t
l ' e x p a n s i o n d e l ' i n f l u e n c e r o y a l e au s u d d u d o m a i n e de la C o u r o n n e , f u t
l ' o b j e t d e n o m b r e u s e s l u t t e s e n t r e les p r e m i e r s C a p é t i e n s et les s e i g n e u r s
d e M o n t l h é r y . E n 1 1 1 8 le c o n f l i t c e s s a l o r s q u e L o u i s V I s ' e m p a r a
d é f i n i t i v e m e n t d e la ville.
En 1465, M o n t l h é r y vit s ' e n g a g e r une g r a n d e bataille entre L o u i s X I
et C h a r l e s le T é m é r a i r e . L a v i c t o i r e d e s t r o u p e s r o y a l e s s a u v a P a r i s .

OLLAINVILLE
H e n r i III q u i a c h e t a , e n 1 5 7 6 , c e t t e t e r r e à B e n o i t M i l o n , P r é s i d e n t d e
la C h a m b r e d e s C o m p t e s , a i m a i t à y r é s i d e r . Il l ' o f f r i t à s a f e m m e , la r e i n e
Louise (1553-1601), épousée l'année précédente.

PALAISEAU
A n c i e n n e é t a p e m a r c h a n d e s u r la r o u t e d e P a r i s à C h a r t r e s . A i n s i , très
tôt s ' y d é v e l o p p a u n e v i l l e i m p o r t a n t e d a n s la m o u v a n c e r o y a l e d e p u i s
les M é r o v i n g i e n s . L a taille i m p o s a n t e d e l ' E g l i s e S a i n t - M a r t i n est là
e n c o r e p o u r a t t e s t e r de ce p a s s é .

QUINCY-SOUS-SENART
A n c i e n n e propriété de l ' A b b a y e S a i n t e - G e n e v i è v e - a u - M o n t de Paris.
A u X V I I I è m e s i è c l e la p r o p r i é t é f u t a c q u i s e p a r le c o m t e d e P r o v e n c e ,
futur Louis XVIII.

SAINT-CHERON
L a p r o x i m i t é t a n t d e V e r s a i l l e s q u e d e P a r i s fit de S a i n t - C h é r o n u n l i e u
d e r é s i d e n c e p r i v i l é g i é p o u r les g r a n d s s e r v i t e u r s d u r o y a u m e a u x
X V I I è m e et X V I I I è m e s i è c l e s .
Il e n f u t a i n s i d e s L a m o i g n o n . C ' e s t le fils de C h a r l e s , c o n s e i l l e r d u roi
C h a r l e s I V , C h r é t i e n d e L a m o i g n o n ( 1 5 6 7 - 1 6 3 6 ) q u i fit c o n s t r u i r e le
c h â t e a u d e B a s v i l l e . S o n fils G u i l l a u m e ( 1 6 1 7 - 1 6 7 7 ) , P r e m i e r p r é s i d e n t
au P a r l e m e n t d e P a r i s e n 1 6 5 8 , le fit a g r a n d i r e n 1 6 7 5 . Il y r e c e v a i t t o u t e
u n e i m p o r t a n t e société littéraire de son é p o q u e : R e g n a r d , Racine,
B o u r d a l o u e et B o i l e a u q u i y c o m p o s a q u e l q u e s v e r s :
Que Baville me semble aimable
Q u a n d d e s m a g i s t r a t s , le p l u s g r a n d
P e r m e t que Bacchus à sa table
Soit notre p r e m i e r Président !

C h r é t i e n - G u i l l a u m e d e L a m o i g n o n , p l u s c o n n u s o u s le n o m d e
M a l e s h e r b e s ( 1 7 2 1 - 1 7 9 4 ) a s s u r a la d é f e n s e d e L o u i s X V I lors d e s o n
procès, après avoir été s o n ministre.

SAINT-MAURICE-MONTCOURONNE
L e c h â t e a u d u M a r a i s fut c o n s t r u i t e n 1 7 7 0 p a r B a r r é à la p l a c e d ' u n
a n c i e n m a n o i r s e i g n e u r i a l a p p a r t e n a n t d e p u i s la fin d u M o y e n A g e à d e s
f a m i l l e s d e d i g n i t a i r e s d e la C o u r o n n e d o n t les H u r a u l t . S u l l y le r e ç u t e n
dot. L e s d o u v e s , le c o l o m b i e r et d e u x t o u r s s u b s i s t e n t et f o n t a c t u e l l e m e n t
partie des c o m m u n s .
Il fut a c q u i s p a r la fille d e T a l l e y r a n d le g r a n d m i n i s t r e qui, a p r è s a v o i r
s e r v i N a p o l é o n , f u t u n d e s g r a n d s a r t i s a n s d e la R e s t a u r a t i o n e n 1 8 1 4 et
c o n t i n u a à s e r v i r la F r a n c e s o u s L o u i s X V I I I et C h a r l e s X.

SAINT-SULPICE-DE-FAVIERES
C ' e s t la r e i n e B l a n c h e d e C a s t i l l e q u i v o u l u t f a i r e c o n s t r u i r e l ' a b b a y e
p o u r y a b r i t e r les r e l i q u e s d e s a i n t S u l p i c e . L e s t r a v a u x ne c o m m e n c è r e n t
q u ' a p r è s sa m o r t en 1260.
L ' E g l i s e q u i d e m e u r e , a v e c ses v a s t e s p r o p o r t i o n s , f u t é d i f i é e s a n s
d o u t e p a r l ' a r c h i t e c t e d e la S a i n t e - C h a p e l l e d e P a r i s q u i l u i e s t c o m t e m -
poraine.
C e fut d u r a n t t o u t le M o y e n A g e u n très i m p o r t a n t l i e u d e p è l e r i n a g e .
L e c h â t e a u de S e g r e z , b â t i e n t r e 1 7 3 3 et 1 7 4 9 a p p a r t i n t à L o u i s V o y e r d e
Paulmy, marquis d ' A r g e n s o n (1694-1757), secrétaire d ' E t a t aux Affai-
res étrangères sous Louis X V .

SAINT-VRAIN
Cette ancienne seigneurie qui appartint à C a m a z e t , Maître d ' H ô t e l de
F r a n ç o i s 1er d e v i n t p r o p r i é t é d e la c o m t e s s e d u B a r r y à la m o r t d u roi
Louis XV.

SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS
H u g u e s C a p e t fit d o n a u x m o i n e s d e S a i n t - M a g l o i r e d e la c h a p e l l e q u i
fut é d i f i é e a u X è m e siècle. A u t o u r d ' e l l e p e u à p e u s ' é d i f i è r e n t le v i l l a g e
d e S a i n t e G e n e v i è v e et le C h a t e a u - f o r t ( X I I I è m e s i è c l e ) .
A u X V I I I è m e s i è c l e , la s e i g n e u r i e é t a i t p o s s é d é e p a r la f a m i l l e d e
L o u i s B e n i g n e B e r t i e r d e S a u v i g n y le d e r n i e r i n t e n d a n t d e P a r i s d e
l ' A n c i e n R é g i m e , m a s s a c r é le 2 2 J u i l l e t 1 7 8 9 .

TORFOU
C ' e s t L o u i s V I le G r o s q u i e s t à l ' o r i g i n e d e c e f i e f q u i d é p e n d a i t a l o r s
de Saint-Yon. Le dernier seigneur en fut François de L a m o i g n o n , G a r d e
des Sceaux de Louis XVI.

VAUHALLAN
L ' o r i g i n e d u v i l l a g e r e m o n t e au m é r o v i n g i e n C h i l d e b e r t e n 5 5 0 q u i
f o n d a la p r e m i è r e c h a p e l l e e n c o r e a t t e s t é e p a r u n e c r y p t e .
A n c i e n n e s e i g n e u r i e d e la m a i s o n d e C o u r t e n a y q u i l ' a v a i t a c q u i s e
avec G u i l l a u m e en 1102. Elisabeth,la dernière héritière, é p o u s a Pierre
( 1 1 2 4 - 1 1 8 2 ) s e p t i è m e fils d e L o u i s V I , i n a u g u r a n t a i n s i la s e c o n d e
m a i s o n , c a p é t i e n n e , d e C o u r t e n a y q u i d e v a i t d o n n e r les e m p e r e u r s l a t i n s
d'Orient.
L a s e i g n e u r i e , a u m o i n s p o u r s o n f i e f p r i n c i p a l , p a r la s u i t e d e m e u r a
d a n s la m o u v a n c e r o y a l e . A i n s i l ' o n r e t r o u v e a u X I V è m e s i è c l e E n g u e r -
rand de M a r i g n y c o m m e seigneur.
C e village r e n o u a avec cette tradition capétienne au X X è m e siècle
l o r s q u e s ' y i n s t a l l a , a u l e n d e m a i n d e la s e c o n d e g u e r r e m o n d i a l e ,
l ' A b b a y e Saint-Louis-du-Temple. Cet ordre avait été fondé, à Paris, par
la t a n t e d u d u c d ' E n g h i e n ( 1 7 7 2 - 1 8 0 4 , a s s a s s i n é s u r o r d r e d e N a p o l é o n
B o n a p a r t e ) , la P r i n c e s s e L o u i s e A d é l a i d e d e B o u r b o n - C o n d é ( 1 7 5 7 -
1 8 2 4 ) , à s o n r e t o u r d ' é m i g r a t i o n , d a n s la T o u r d u T e m p l e là o ù la F a m i l l e
r o y a l e avait été incarcérée e n 1792-1793.
A i n s i l ' a b b a y e a c t u e l l e , e n p l u s d e la s é p u l t u r e d e la d e r n i è r e p r i n c e s s e
de C o n d é , sa fondatrice, contient dans s o n m u s é e des souvenirs des
derniers capétiens.
HAUTS-DE- SEINE
BAGNEUX
Etablissement trés ancien, déjà habité au temps de Dagobert, puis fief
du Châpitre de Notre-Dame de Paris.
Au XIIème siècle le fief est possédé par Etienne de Garlande,
archidiacre et Ministre de Louis VI. Sa famille s'y maintint jusqu'à la
Révolution.
Séjours de plusieurs rois, dont Henri IV, ainsi que de Richelieu.

BOULOGNE-BILLANCOURT
En, 1134, Louis VI fit donation du village - qui portait alors le nom de
Menuls-lès-Saint-Cloud, de ses vignes et de ses bois à l'abbaye de
Montmartre.
Isabelle de France (1224-1270), sœur de saint Louis, y fonda une
abbaye nommée Longchamps. Au début du XIVème siècle des bourgeois
parisiens au retour d'un pélerinage à Boulogne-sur- Mer y fondèrent une
confrérie pour laquelle ils édifièrent une église, Notre-Dame-Des-Menus
(qui, très restaurée au XIXème, conserve sa nef du XIVème siècle), avec
l'appui du Roi Philippe V le Long qui en posa la première pierre en 1321.
Jean le Bon, puis Jeanne d'Arc y vinrent en pélerinage.

Vuës et Perpective de l'Eglise Nostre Dame de Boullongne. Israël Silvestre


Inv. 83.31.1 Eau-forte
En 1556, Henri II construisit le premier pont de pierre entre Boulogne
et Saint-Cloud.
Mais c ' est sans doute d'être sur la route de Paris à Versailles qui permit
le développement de Boulogne, d ' u n e part du fait des grands axes qui s'y
trouvèrent (en particulier les actuelles avenue J.B. Clément et rue de
Paris) et d'autre part en se trouvant sur le territoire des chasses royales.
Une faisanderie y était installée et un pavillon de chasse y était édifié.
En 1786, Marie-Antoinette y fit tracer une nouvelle route pour se rendre
au château de Saint-Cloud : la route de la Reine.

BOURG-LA-REINE
C ' e s t à la reine Adélaïde de Savoie (morte en 1154), épouse de
LouisVI le Gros que ce bourg doit son nom.
A u M o y e n - A g e ce fut une possession de l'abbaye de Montmartre.
C ' e s t là que, le 2 Mars 1722, eut lieu l'entrevue entre le jeune Louis XV,
alors agé de 12 ans et sa fiancée Marie-Anne Victoire, infante d'Espagne,
qu'il n ' é p o u s a finalement pas.

Le Village de Chastillon veu du costé de Baigneux vers 1646


Albert Flamen né à Bruges XVIIème siècle. Inv. 69.23.13 Eau-forte
CHATENA Y-MALABRY
Cet ancien fief appartenait à Blanche de Castille qui en affranchit les
habitants.
Plus tard possession de Colbert, c o m m e le village voisin de Sceaux.
C'est sur la c o m m u n e de Châtenay-Malabry que se trouve le domaine
de la Vallée-aux-Loups qui appartint à Chateaubriand le chantre des
Bourbons, lors de la Restauration de 1814.

CHATILLON-SOUS-BAGNEUX
Ancienne propriété de l'abbaye de St-Germain, possession de Colbert,
puis du duc du Maine à la mort duquel elle revint à la Couronne.

CHA VILLE
A u XVIIème siècle,la famille des Le Tellier possèdait la seigneurie de
Chaville. C'est d'elle que furent issus plusieurs des grands ministres de
Louis X I V : Michel Le Tellier (1603-1685) chancelier et secrétaire d ' é t a t
à la guerre qui y fit construire un château et son fils Louvois (1641-1691).
En 1695, le domaine fut vendu à Louis X I V qui en fit don à son fils
le Grand Dauphin (1661-1711) pour agrandir son domaine de Meudon.
Louis XIV aimait à venir y chasser.
La mairie est un ancien pavillon de chasse du comte d'Artois, futur
Charles X, édifié en 1815.

C L I C H Y (anciennement Clichy-la-Garenne)
Un des plus anciens bourgs de la région parisienne puisque ce fut déjà
un lieu de résidence royale au temps de premiers mérovingiens. Le roi
Dagobert s ' y maria.
Plus tard, au début du XVIIème siècle, le célèbre saint Vincent de Paul
(1581-1660), aumônier de la Reine Marguerite (1553-1615), la première
épouse de Henri IV, fut curé de la Paroisse. Il reconstruisit l'Eglise.
C'est à Clichy que fut élevé le pavillon de chasses des ducs de
Vendôme, issus de César, fils légitimé d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrée
(c'est actuellement le Musée municipal).
Veuë de l'Eglise de Clichy la Garenne, a une lieuë de Paris. Israël Silvestre.
Inv. 84.2.9 Eau-forte
COLOMBES
Possession de l'abbaye royale de Saint-Denis au XIIIème siècle.Ce fut
la résidence de la sœur de Louis XIII, Henriette de France (née le 26
novembre 1609) fille de Henri IV et de Marie de Médicis, femme de
Charles 1er d'Angleterre lorsqu'elle dut se réfugier en France en Juillet
1644. Elle acheta le château à Basile Fouquet frère du surintendant des
finances en 1657 et y mourut le 10 Septembre 1669. Bossuet prononça
devant la Cour son oraison funèbre le 16 novembre 1669..

COURBE VOIE
Dès le haut Moyen Age, point de passage sur le route de la Normandie.
Dés le XIIème siècle un bac à péage fut établi sur la Seine. Seigneurie sous
la dépendance de l'abbaye de Saint-Denis de 865 à 1692 puis de Saint-
Cyr jusqu'en 1790. C'est Henri IV qui fit construire le premier pont (en
bois) en 1606 après qu'il eut manqué se noyer en traversant avec le bac.
Louis XV y fit construire une des casernes des Gardes Suisses. La
façade centrale de cette caserne, construite en 1750 par l'architecte
Charles Axel Guillaumot, est actuellement remontée dans le parc de
Bécon.

GENNEVILLIERS
Jusqu'en 1790 possession de l'abbaye royale de Saint-Denis.Au
XVIIème siècle le territoire giboyeux attira les grands personnages de la
Cour de Versailles qui y construisirent des «folies» dans le goût du jour.
Il subsiste une partie du Château que fit construire en 1746, par Servan-
doni, le Maréchal de Richelieu et dans lequel vint Louis XV.
C'est dans une de ces «Folies» appartenant au comte de Vaudreuil que
le 18 Septembre 1783 fut donnée, devant le Comte d'Artois, frère du Roi,
la première représentation du Mariage de Figaro de Beaumarchais, une
des pièces qui par ses idées ébranla la monarchie.

ISSY-LES-MOULINEAUX
Sur le site de l'actuel séminaire St-Sulpice, Marguerite de Valois,
première femme d'Henri IV, avait sa résidence. Le château construit par
la princesse de Conti au XVIIème siècle a été démoli sous la Commune.

MEUDON
Ancien fief qui passa entre de nombreuses mains. Avant d'appartenir
à Louvois comme le fief voisin de Chaville il avait été la possession
d'Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes. C'est de cette époque que date
le «château vieux». Il sera achevé par le Cardinal de Lorraine qui fit entrer
Meudon dans les possessions des Guise avant qu'en 1654, Abel Servien,
surintendant des Finances ne l ' acquiert, faisant agrandir le château par Le
Vau. Louvois lui succédera.
Le 31 Juillet 1589 Henri de Navarre, futur Henri IV, établit son camp
dans le château. C'est là qu'il apprit l'assassinat du roi Henri III le 2 Août
1589. Plus proche mâle du défunt roi, malgré plus de vingt générations
qui le séparait de son prédecesseur, il devenait ainsi,selon les lois
fondamentales du royaume, roi de France.
Après l'avoir échangé avec la veuve de Louvois (qui en avait fait sa
résidence de 1679 à 1688, faisant redessiner les jardins par Le Nôtre)
contre Choisy-le-Roi, Louis XIV donna Meudon au Grand Dauphin en
1695. Ce dernier fit édifier, par Mansart, le «château neuf» en 1706. Après
sa mort dans les lieux le 14 Avril 1711, le domaine servira pour recevoir
des hôtes illustres de la Cour (Pierre le grand, Stanislas Leszczynsky). Le
Dauphin, premier fils de Louis XVI, y est mort le 4 juin 1789. Ce château
sera incendié en 1870.
Quant au château vieux, d'abord transformé en forteresse et arsenal en
1793, sa démolition fut décidée en 1803. Les colonnes de marbre rose de
la cour furent réemployées dans la décoration de l'arc de triomphe du
Carrousel à Paris.
L'actuel Observatoire est installé à Bellevue dans l'ancien château de
Madame de Pompadour ensuite habité par les filles de Louis XV,
Mesdames Adélaide, Victoire et Sophie.

NANTERRE
Ville à l'origine très ancienne c'est là que naquit sainte Geneviève qui
sauva Paris des Huns en 451. Trés liée avec Clotilde, l'épouse du roi
Clovis c'est peut-être à cause de cette amitié que l'on fait de Nanterre,
en 451, le lieu de baptême de Clotaire (511-561), le 4ème fils de Clovis.
En 1267, les serfs y furent affranchis par le roi.
Le 19 Février 1350, le roi Jean II le Bon, veuf de Bonne de Luxem-
bourg (1315-1349) dont il eut dix enfants, s'y maria, en secondes noces
avec Jeanne d'Auvergne (appelée aussi Jeanne de Boulogne), elle même
veuve de Philippe de Bourgogne.
Anne d'Autriche vint en pélerinage au puits miraculeux, le 3 juin 1636,
afin d'obtenir un héritier à la Couronne. En 1642 la reine, exaucée, posa
la première pierre du couvent des génovefains.

NEUILLY-SUR-SEINE
Dès le VIIIème siècle possession de l'abbaye royale de Saint-Denis.
En 1528, François 1er y fit construire un château appelé Château de
Boulogne puis Château de Madrid, aujourd'hui démoli.
Point de départ du pont, construit sous le règne d'Henri IV, qui
traversait la Seine, et qui débouchait à Courbevoie.
C'est sous le règne de Louis XVI, de 1779 à 1785, que fut bâtie par
l'architecte Belanger, la Folie Saint-James.
A la suite d'un pari avec la reine Marie-Antoinette le futur Charles X
avait fait édifier Bagatelle (alors sur le territoire de Neuilly), en moins de
dix semaines et qui fut inauguré le 26 novembre 1777.
Au XIXème siècle la famille d'Orléans possédait de vastes propriétés
à Neuilly.

RUEIL-MALMAISON
C'est l'empereur Charles le Chauve (840-877) qui fit don de ce fief aux
religieux de Saint-Denis qui le conservèrent jusqu'en 1633 date à laquelle
ils le vendirent au Cardinal de Richelieu. C'est lui qui développa la ville.
Rueil fut le théâtre de plusieurs actes importants de l'Ancien régime :
traité qui réunit Colmar à la France (1673); édit autorisant les statuts de
l'Académie française (1635); traité du 12 Mars 1649 mettant fin à la
Fronde.
De 1682 à 1684 Rueil fut le siège de la célèbre maison d'éducation
fondée par Madame de Maintenon et qui restera connue sous le nom de
«maison de Saint-Cyr» lieu de sa seconde implantation.
Le Château, construit par le conseiller Perrot au XVIème siècle a été
complètement transformé par Joséphine l'épouse de Bonaparte, néan-
moins, dans le parc subsistent deux «fabriques» du XVIIIème siècle dont
un temple de l'amour.
C'est à Rueil que subsiste une des trois casernes que Louis XV fit
construire pour les Gardes Suisses au milieu du XVIIIème siècle (voir
Courbevoie).

SAINT-CLOUD
Clodoald, petit fils de Clovis, mort en 560, donnera son nom à l'abbaye
de Novientum qu'il avait fondée et qu'il légua aux évêques de Paris.
Le 2 Août 1589, Henri III fut assassiné à Saint-Cloud par le moine

Roland Guerard et Nicolas Prevost, d'après une gravure du XVIème.


Inv. 85.15.11 Bois de fil
Clément et Henri de Navarre fut reconnu roi de France sous le nom de
Henri IV.
A partir de 1658 le château de Saint-Cloud appartient au frère de
L o u i s X I V , Philippe d'Orléans.
C ' e s t là que mourut, le 30 Juin 1670, Henriette Stuart, dite Henriette
d'Angleterre, fille du roi Charles 1er d'Angleterre et d'Ecosse, épouse
depuis 1661, de Philippe d'Orléans. C o m m e pour sa mère (voir Colom-
bes), c ' e s t Bossuet qui prononça son éloge funèbre.
Remarié avec la princesse Palatine Elisabeth de Bavière (qui mourra
aussi à Saint-Cloud, le 8 Décembre 1722), Monsieur confia à Jules
Hardouin Mansart le soin de transformer le château. A sa mort, à Saint-
Cloud, le 9 Juin 1701, c'est son fils, Philippe d'Orléans, futur Régent
durant la minorité du jeune Louis XV, qui en devient propriétaire.
Les princes d ' O r l é a n s protégèrent et encouragèrent la manufacture de
porcelaine de Saint-Cloud dont la production fut trés appéciée de sa
création en 1677 j u s q u ' à sa disparition en 1766.
En 1785, Marie-Antoinette acquiert Saint-Cloud et confie à l'archi-
tecte Mique le soin de le transformer.
C ' e s t à Saint-Cloud q u ' e n Juillet 1830, Charles X devait signer les
Ordonnances qui allaient entraîner la révolution et la chute de la monar-
chie.
Détruit lors de la guerre de 1870 il ne reste du château que son parc
dessiné par Le Nôtre et la Grande Cascade, œ u v r e d 'Adam.

SCEAUX
Trois des fiefs qui sont à l'origine de Sceaux appartenaient aux
religieux de l ' a b b a y e de Saint-Germain-des-Près qui les cédèrent à Jean
Baillet, favori du roi Louis XI qui l'honora d ' u n e visite en 1470.
Le 11 Avril 1670 le domaine de Sceaux fut acheté par Colbert (1619-
1683) qui y fit construire un château somptueux par les meilleurs
architectes et artistes de son temps : Le Brun, Le Nôtre, Claude Perrault.
Colbert put recevoir (en 1677) Louis XIV et toute la cour. Les travaux
furent poursuivi par son fils, le marquis de Seignelay, à qui l'on doit en
particulier le grand canal.
Le 20 décembre 1699, le duc du Maine (1670-1736), fils légitimé de
Louis X I V et de M a d a m e de Montespan, achète le domaine. Le nouveau
maître et surtout son épouse, Louise Bénédicte de Bourbon (1676-1753),
petite fille du grand Condé donnèrent un grand lustre au château en y
recevant une nombreuse société littéraire et politique. Leur dalle funé-
raire se trouve dans l'église St-Jean-Baptiste de Sceaux où ils furent
inhumés.
C'est de Sceaux que Philippe V, petit-fils de Louis XIV, fit ses adieux
officiels à son grand-père avant de gagner l'Espagne, son nouveau
royaume, où il arriva en février 1701.
Le dernier propriétaire du domaine sous l'Ancien Régime fut le duc de
Penthièvre, fils du comte de Toulouse et neveu du duc du Maine. Sa
petite-fille, L o u i s e - M a r i e - A d é l a ï d e , M a d e m o i s e l l e d'Ivoy puis de
Penthièvre (1753-1821), sera la mère de Louis-Philippe, roi des Français
en 1830.
Du château détruit au m o m e n t de la Révolution il reste le parc,
l'orangerie dûe à Mansart, le pavillon de l'Aurore de Claude Perrault et
le pavillon de Hanovre de Chevotet.
Un nouveau château construit en 1856 siècle pour le général Mortier,
dans le style Louis XIII, abrite de nos jours le M u s é e de l'Ile de France.

SURESNES
Possession de 918 à 1785 de l'abbaye de Saint-Germain des Près.
D'autres établisssements, tel que l'abbaye de Longchamps y possédaient
des terres.
En 1593, s'y tint une conférence qui devait aboutir à une conciliation
entre Henri IV, roi depuis la mort de Henri III en 1589, et ses adversaires
en vue de son abjuration qui aura lieu le 25 Juillet à Saint-Denis et sa
reconnaissance par tous les catholiques. Il reste un château du X V I I I è m e
siècle.

VANVES
Ancien village de pêcheurs issu d'une villa gallo-romaine. L'église
gothique est consacrée à saint Rémy. Ses habitants refusèrent de recon-
naître Henri VI d'Angleterre c o m m e roi de France en 1426. Le parc
municipal est ce qui reste du domaine du cardinal Antoine du Prat qui y
recevait François 1er, dont certaines lettres à Charles Quint sont signées
«François, seigneur de Vanves et Gonesse». Le monumental lycée
Michelet est en partie l'ancien palais d'été des princes de Condé (construit
par Mansart).

VILLE-D'AVRAY
En 1747, les Célestins de Paris cèdent au roi, à la suite d ' u n échange,
la maison seigneuriale et les autres biens qu'ils possèdaient à Ville
d ' Avray. Jusqu ' alors cet humble village était surtout réputé pour la pureté
de son eau bue à la table du roi à Versailles (voir «la fontaine du roi» au
1, rue de Saint-Cloud).
Le château a été édifié, en 1776, sur l ' e m p l a c e m e n t du manoir de la
Brosse, par le Premier Valet de Chambre et Garde-meubles du Roi, Marc-
Antoine Thierry. Par échange de diverses terres qu'il possèdait à
Vaucresson, Marnes et Buc, il deviendra seigneur de Ville-d'Avray.
Actuellement, acquis par la municipalité, le château abrite le Musée.
SEINE-SAINT-DENIS
AUBERVILLIERS
Antique fief donné par le roi Henri 1er, en 1060, à l'abbaye Saint-
Martin-des-Champs. Depuis les miracles de 1336 et 1338, lieu de
pèlerinage important honoré par plusieurs souverains dont Philippe V et
Louis XI.
Selon la tradition Louis XIII vint à Notre-Dame des Vertus pour
obtenir la reddition de La Rochelle qui aura effectivement lieu en 1628.

BONDY
Une charte de Henri 1er (1031 - 1060) donne ce fief au prieur de
l ' abbaye Saint-Martin-des-Champs. Sept siècles plus tard, Bondy est l'un
des relais de poste lors du départ du roi Louis XVI et de sa famille vers
Montmédy le 20 Juin 1791.

CLICHY-SOUS-BOIS
Les écuries, construites pour les équipages du duc d'Orléans, forte-
ment remaniées au XIXème siècle, ont été restaurées.

GAGNY
Un prieuré y fut fondé au XIer siècle par Adèle de Champagne (morte
en 1154) troisième femme de Louis VII et mère de Philippe-Auguste.
C'est à Gagny qu'est morte la duchesse de Chevreuse (1600-1679), amie
de la Reine Anne d'Autriche, tombée en disgrâce au moment de la Fronde.
Le château sert actuellement de mairie..

GOURNAY-SUR-MARNE
Dès les premiers temps capétiens, possession royale sur les bords de
la Marne, dont c'était un point de franchissement. Au XIème siècle,
Gournay est donné à l'abbaye Saint-Martin-des-Champs.Le roi y installe
très tôt une prévôté afin de mettre fin aux abus des seigneurs locaux qui
prélevaient des péages abusifs.
Henri IV fit de Gournay une place importante lors du siège de Paris
tenu par les ligueurs pour en empêcher le ravitaillement.
Le château, actuellement Hôtel de Ville, fut construit en 1680, par
Louis Ancelin, fils d'une nourrice de Louis XIV.
LE-RAINCY
La seigneurie, ancien bien des bénédictins de Chartres, appartint au
début du 17ème siècle à Jacques Bordier, secrétaire des finances du roi
Louis XIII. C'est lui qui fit construire par Le Vau le château, décoré par
Le Brun, et le jardin, dessiné par Le Nôtre. Par la suite, le domaine passa
au Duc d'Orléans futur Philippe Egalité, puis fut loti en 1856. Le château
a été détruit mais reste l'église St-Louis qui est un ancienne grange du
château, transformée en église en 1852.

Chasteau de Rincy. Israël Silvestre (1621 -1691)


Inv. 71.30.26 Eau-forte
LIVRY-GARGAN
Très ancien fief de la mouvance royale aux mains des Garlande.
Etienne de Garlande, ancien Chancelier du roi Louis VI, étant tombé en
disgrâce, le roi fait raser le château.
Plus tard, Philippe-Auguste y fonda en 1186 une abbaye de chanoines
réguliers de Saint-Augustin dépendante de Notre-Dame de Paris. L'ab-
baye a totalement disparu. Madame de Sévigné qui avait passé à Livry sa
jeunesse, y revint souvent après la mort de son mari.
MONTFERMEIL
Ancien fief du domaine royal cité en 1124 dans le cartulaire général
de Paris.

MONTREUIL
Très ancien établissement de l'époque mérovingienne qui doit son
nom à une déformation de «monasterium».Propriété du chapitre de
Notre-Dame-de-Paris au XIème siècle et des religieux de Saint-Victor au
XIIème.
Charles V et son épouse Jeanne de Bourbon (morte en 1377) y furent
baptisés en l'église Saint-Pierre-Saint-Paul.
A partir du règne de Louis XIV, les habitants de Montreuil eurent le
privilège de fournir en pêches la table du roi. Fouquet et Colbert y auraient
résidé.

NOISY-LE-GRAND
A l'époque franque dépendance de l'abbaye de Chelles. En 1060,
Henri 1er fit don de Noisy-le-Grand à l'abbaye Saint-Martin des-Champs
de Paris qui le conserva jusqu'à la Révolution.
En 1357, le roi accorde une charte de franchise urbaine à Noisy.

PAVILLONS-SOUS-BOIS
Anciens territoires des chasses royales. Le nom provient des deux
pavillons d'entrée du château du Raincy, construit vers 1780 pour le Duc
d'Orléans.

SAINT-DENIS
L'ancienne église abbatiale de Saint-Denis, devenue en 1966 cathé-
drale, est la nécropole des rois de France et ainsi le résumé de toute
l'histoire capétienne.
L'église fut fondée au VIIème siècle sur l'emplacement de la tombe de
saint Denis, évêque de Paris, mort martyr.L'histoire de Saint-Denis est
assez mouvementée. Suger, conseiller de Louis VI et de Louis VII
reconstruisit l'abbaye à partir de 1140.
Pendant les guerres de religion, la basilique fut le théâtre d'âpres
combats entre protestants et catholiques. C'est lors de la bataille de Saint-
Denis que le connétable Anne de Montmorençy trouva la mort en 1567.
Henri IV reprit Saint-Denis le 9 Juillet 1590 et y abjura le protestan-
tisme le 25 Juillet 1593.
Louis XV fit de nombreux séjours à Saint-Denis pour y voir sa fille
Louise-Marie (1737-1787) entrée en 1770 au Carmel fondé en 1625.
C'est à Saint-Denis que toutes les reines de France, d'Anne de Bretagne
à Marie de Médicis, furent couronnées.
Lors de la Révolution les tombeaux des rois furent profanés, le trésor
pillé, les gisants en bronze ou en cuivre fondus, les tombes en pierre
transférées à Paris.
Louis XVI et Marie-Antoinette d'abord inhumés à Paris (square Louis
XVI, boulevard Haussmann) y trouvèrent leur sépulture définitive en
1816 lorsque Louis XVIII décréta le retour des tombeaux entreposés
durant la Révolution au Musée des Monuments Français.
Seuls quatre rois de France ne furent pas inhumés à Saint-Denis:
Philippe 1er, mort en 1110 et enterré à Saint-Benoît-sur-Loire, Louis VII
mort en 1180 à Fontaine-le-Port et enterré à Barbeau, Louis XI mort en
1483 à Cléry-sur-Loire et Charles X mort en 1836 à Goritz et enterré au
couvent de la Castagnavizza (actuellement en Yougoslavie).46 rois et 25
reines ont reposé ou reposent à Saint-Denis ainsi que de nombreux
Princes du Sang et grands serviteurs de la Couronne (Du Guesclin,
Bureau de la Rivière, Guillaume du Chastet, Turenne - ce dernier fut
transféré aux Invalides à Paris).

SAINT-OUEN
Le roi Jean II le Bon fonda en 1352 l'ordre de l'Etoile dont le siège était
le château de la «Noble Maison» de Saint-Ouen.
Madame de Pompadour aimait résider dans le château construit à partir
de 1621.
C'est ici qu'en 1814, Louis XVIII signa «la déclaration de Saint-Ouen»
par laquelle il s'engageait à donner une constitution à la France. Sa
favorite, Madame de Caylus, fit reconstruire le château en 1821.
Depuis 1958, celui-ci appartient à la municipalité qui l'a restauré pour
y installer la mairie.
VAUJOURS
Ancienne seigneurie attestée dès le XIème siècle. Lieu de séjour de
Henri IV et de Gabrielle d'Estrées au Pavillon de Chasse du Vert galant.
Le château (actuellement école) fut aussi une des résidences de Madame
de Pompadour.

VILLEMOMBLE
Très tôt fief dépendant de la Couronne et dont les seigneurs étaient les
Beaumont serviteurs des rois Louis VIII et Louis IX.Lieu de séjour de la
reine Blanche de Castille au XIIIème siècle et de François 1er au XVIème.
Louis XIII y vint plusieurs fois pour chasser.
L'ancien château, devenu mairie, appartint à Mademoiselle de Mar-
quée, protégée du roi Louis-Philippe.
VAL-DE-MARNE
ABLON-SUR-SEINE
Ancien fief dépendant de l ' abbaye Saint-Victor à Paris. Enguerrand de
Marigny (1260-1315), surintendant des Finances du roi Philippe le Bel
possèdait au XIIIème siècle la château. Plusieurs souverains y séjournè-
rent: Charles VII, Louis X et François 1er.
Avant Charenton, au XVIème siècle, Ablon, où Sully possèdait une
maison, abrita une importante population protestante.

ARCUEIL
Durant le haut Moyen Age et les premiers temps capétiens Arcueil
dépendait à la fois de Saint-Martin-des-Champs et de Saint-Denis.Au
XVIème siècle les Guise y avaient leur château qui fut entièrement détruit
en 1753.
Au XVIIème siècle, Marie de Médicis fit reprendre la susbstructure de
l'ancien aqueduc romain qui débouchait aux thermes de Lutèce pour en
créer un moderne afin d'amener l'eau de Rungis à son palais du
Luxembourg et au quartier alentours. Louis XIII en posa la première
pierre le 17 Juillet 1613.

BOISSY-SAINT-LEGER
Ancien fief d'origine mérovingienne. C'est sur cette commune que se
trouve le domaine de Grosbois qui fut cédé par Philippe Auguste à
l'abbaye St-Victor. Le château fut construit à partir de 1597 pour Nicolas
de Harlay. Les deux ailes du château furent ajoutées à partir de 1616 par
Charles de Valois, duc d'Angoulème, fils naturel de Charles IX et Marie
Touchet.
En 1777 les seigneuries de Grosbois et Boissy furent érigées en
marquisat sous le nom de Grosbois et rattachées à celui de Brunoy pour
le comte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII en 1814.

CACHAN
Fief de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés dans la mouvance royale dés
les premiers capétiens qui y possédaient un château. De nombreux actes
de Philippe IV le Bel et de Philippe V sont datés de Cachan.
Charles V fit don de Cachan en 1377 à Bertrand Du Guesclin qui s'en
défit très vite au profit de Louis d'Anjou. Charles VI y séjourna en 1381
et Louis XIII s'y arrêta sur la route d'Arcueil en 1613.

CHARENTON-LE-PONT
La proximité de Vincennes en fit très tôt une cité royale protégée par
des fortifications.En 1301-1302 Philippe IV le Bel fit élever des écuries,
un manège et une résidence. Charenton servait aux chasses royales.
Ce fut la résidence de Mahaut d'Artois, petite-nièce de saint Louis
(+ 21 octobre 1329), puis des ducs de Bourgogne jusqu'à la mort de
Charles le Téméraire. Jeanne, née en 1312, fille de Louis X, y mourut le
6 octobre 1312.
L'actuel Hôtel de Ville est situé dans un ancien pavillon dit d'Antoine
de Bourbon, père de Henri IV.
Après l'édit de Nantes (13 Avril 1598) qui met fin aux guerres de
religion, le temple de Charenton dont Henri IV autorise la construction
- sur des plans de Salomon de Brosse - en 1606 devient le principal lieu
de culte des réformés de la région parisienne. Il sera inauguré en 1608.
Le temple brûlé en 1621 à la mort du duc de Mayenne sera rebâti en 1623.
(voir notice pour Saint-Maurice).

Veüe et Perspective du Pont et du Temple de Charenton.


Israël Silvestre. Inv. 91.37.7 Eau-forte
CHENNEVIERES-SUR-MARNE
C'est sur cette terre qui dépendait de l'abbaye Sainte-Geneviève de
Paris qu'en 1250 Blanche de Castille éleva une chapelle (base de l'actuelle
église St-Pierre refaite au XIXème siècle) et affranchit les serfs.
En 1406, Charles VI exempta les habitants du droit de gîte à condition
qu 'ils livrent régulièrement des charettes de paille au château de Vincennes.
Chennevières possédait plusieurs châteaux (La Maillarde, les Retz)
qui témoignaient des nombreuses résidences bâties aux XVIIème et
XVIIIème siècles.

CHEVILLY-LARUE
Dès le IXème siècle Chevilly apparaît dans la liste des possessions du
châpitre de Notre Dame de Paris.
En 1155, Louis VII exempte les habitants du droit de gîte et de la
corvée. En 1259 les serfs sont affranchis.
Enfin, Chevilly connut un grand essor avec l'installation de Louis XV
à Choisy.
Larue, ancien écart, fut rattaché en 1787.

CHOISY-LE-ROI
Située sur les bords de la Seine (on disait alors «Choisy-sur-Seine»)
cette ancienne possession de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés dans la
mouvance de la couronne, devient résidence royale en 1680 avec le séjour
de Mlle de Montpensier, la Grande Mademoiselle. En 1693, à sa mort,
elle léguait le domaine au Grand Dauphin qui y séjournera régulièrement.
Louis XIV, en 1695, voulant voir son fils se rapprocher de Versailles,
l'échangera à la veuve de Louvois contre Meudon.
A partir de 1732, Louis XV ayant acquis le château y séjourna
régulièrement.Il y fit de nombreuses transformations. Les deux pavillons
d'entrée, œuvres de Gabriel, témoignent de ce riche passé. Les châteaux
furent abandonnés par souci d'économie par Louis XVI. L'actuel com-
missariat de police occupe un ancien pavillon qui servait au roi d'accès
privé à l'église, construit également par J.A. Gabriel de 1748 à 1760.
C'est en 1739 que la ville, en l'honneur du souverain, change son nom.
GENTILLY
Ancienne propriété des rois mérovingiens. Blanche de Castille y résida
avec son fils, le futur saint Louis qui y fonda un couvent de Chartreux.

Gentilly veu du chemin hault qui vient du faubourg Sainct Marceau


Albert Flamen né à Bruges XVIIème s. Inv. 87.18.18 Eau-forte
IVRY
C'est au château d'Ivry que mourut la mère de Louis-Philippe 1er,
Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821).

JOINVILLE-LE-PONT
C'est en 1831 que les habitants de Branche-du-Pont-de-St-Maur
obtinrent du roi Louis-Philippe d'échanger le nom de leur village contre
celui d'un de ses fils, le Prince de Joinville.

LA-QUEUE-EN-BRIE
La seigneurie de La Queue fut cédée à Constance (v.1124 - v. 1180),
fille de Louis le Gros. C'est de cette époque que date le château fort dont
la base du donjon est encore visible.
Au XIIIème siècle, la ville fut entourée de murailles dont les restes
demeurèrent jusqu'au XVIIIème, comme en témoignent les portes de
Lagny, de Paris, de Brie.

LE-KREMLIN-BICETRE
Sous le règne de Charles VI, au début du XVème siècle, Jean, duc de
Berry, oncle de Charles VI, éleva à Bicêtre un des plus beaux châteaux
de l'époque, dont il reste une trace dans Les très riches heures... Il fut
incendié en 1411 lors des luttes entre Armagnacs et Bourguignons. Il
revint au domaine royal en 1520.
François 1er pensa faire construire un hôpital pour les pestiférés sur les
ruines du château. Louis XIII exécuta ce projet à partir de 1634 en en
faisant un établissement pour les soldats blessés.
Saint Vincent de Paul hébergea les enfants trouvés dans les bâtiments
déjà construits. L'hospice fut achevé en 1652, puis rattaché en 1656 à
l'Hôpital général en 1656 avant de devenir maison pour aliénés. Quelques
vestiges des anciens bâtiments, dont la monumentale porte de 1668,
subsistent.
(Le nom de «Bicêtre» est une déformation de Winchester - ou Bishop
of Winchester - dont l'évêque, Jean de Pontoise, fit bâtir le premier manoir
attesté de ce lieu, en 1290.)

MAISONS-ALFORT
En 988, Hugues Capet donna ce fief, bien situé sur la Seine, à l'abbaye
Saint-Maur.
Lors de la Fronde, Condé occupa Maisons-Alfort.
Sur l'emplacement d'un ancien château médiéval, Louis XV créa en
1765, l'Ecole Vétérinaire qui y est toujours installée.

MANDRES-LES-ROSES
Ancien fief, mentionné dès 1117 et connu sous le nom des Tours
Grises, il fut fortifié par le premier duc d'Orléans, fils de Philippe VI
comte de Brie, comme en témoigne encore actuellement le mur d'Orléans.
Le comte de Provence, futur Louis XVIII l'acquit en 1774 et y établit une
réserve de chasse. L'ancien manoir et les granges du XVIIIème siècles,
encore appelés «ferme de Monsieur», viennent d'être restaurés et abritent
actuellement des services municipaux et culturels.

NOGENT-SUR-MARNE
Dès le VIème siècle les Mérovingiens s'établirent sur ce site qui restera
dans la mouvance royale au temps des capétiens.
A partir du XIVème siècle, deux manoirs furent bâtis: Plaisance et
Beauté. Charles V, qui y faisait de fréquents séjours, mourut à Beauté le
16 septembre 1380. Son petit fils Charles VII le donna à Agnès Sorel,
devenue sa favorite à partir de 1444, d'où le surnom qui lui resta de
«Dame de Beauté». Le manoir resté propriété de la Couronne fut détruit
en 1620 sur ordre de Louis XIII.
Plaisance, lui aussi disparu, fut habité par Philibert Delorme puis par
le financier Paris-Duvernez

RUNGIS
En 1124, Louis VI accorda à l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris le
droit de voirie, de justice et de seigneurie sur le village.On retrouve à
Rungis les travaux d'adduction cités à Arcueil, en particulier les «re-
gards» ou «Fontaines de Rungis».

SAINT-MANDÉ
Saint breton du VIIème siècle.C'est pour garder ses reliques qu'un
prieuré est fondé, sans doute au Xlème siècle (mentionné dès 1203),
dépendant de l'abbaye Saint Magloire.Ce prieuré sera réuni à l'évêché de
Paris en 1665.
En 1654, Fouquet fit construire une splendide demeure où il reçut tous
les grands de l'époque à commencer par le roi.En 1661, après sa disgrâce
le domaine fut confisqué et devint une maison religieuse.
Jusqu'en 1790 Saint-Mandé dépendait de Charenton-St-Maurice.

SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS
L'origine de ce village est très ancienne. C'était déjà un lieu d'habitat
romain.En 868, Charles le Chauve y fait déposer les reliques de Saint
Maur donnant à ce village son nom.
Très rapidement l'abbaye, honorée des présents des rois Robert et
Louis VI en particulier, devient opulente et trés puissante. Les bâtiments
et en particulier l'église furent démoli sur ordre de l'archevêque de Paris
en 1749.
Philippe Auguste eut à Saint-Maur une résidence.C'est là qu'il
accueillit Isambour de Danemark qu'il répudia le lendemain de leur
mariage.
En 1418, c'est à Saint-Maur qu'essayeront de se réconcilier Jean sans
Peur, Isabeau de Bavière et le Dauphin Charles.
En 1465, Louis XI y signa avec les Princes, alliés contre lui, un traité
mettant fin à la «ligue du bien public».
En 1563 Catherine de Médicis acheta l'ancien palais abbatial, cons-
truit par Philibert Delorme pour Jean du Bellay, archevêque de Paris, afin
d'en faire une résidence où tous les derniers Valois aimèrent à venir. C'est
là que Madame de La Fayette aurait écrit La Princesse de Clève.
Ensuite le château, par mariage, passa aux princes de Condé qui en
furent les derniers propriétaires jusqu'à la Révolution pendant laquelle il
fut détruit. Quant au domaine, qui était revenu au duc d'Aumale, il fut loti
au XIXème siècle..

SAINT-MAURICE
Le temple protestant de Charenton se trouverait actuellement sur le
territoire de la commune de Saint-Maurice qui a été détachée de Charenton.
Il fut démoli en huit jours après la révocation de l'édit de Nantes en 1685.

Gravure satirique évoquant la destruction du temple et le depart du Pasteur


Claude célèbre p o u r ses prêches. Ecole française (?) XVIIème s.
Inv. 89.3.9 Eau-forte et burin
SUCY-EN-BRIE
T r è s a n c i e n f i e f d u d o m a i n e r o y a l c o n f i é d è s le I X è m e s i è c l e a u x
c h a n o i n e s de Paris.

E n 1 1 5 5 , au d é b u t d u r e n o u v e a u c o m m u n a l , L o u i s V I I e x e m p t e les
h a b i t a n t s d e d r o i t s de c o r v é e et d e gîte.
E n 1367, C h a r l e s VII donne à son premier secrétaire, Pierre Blanchet,
S u c y a v e c d ' a u t r e s terres alentours (La Q u e u e en Brie en particulier).
E n 1 5 2 7 , F r a n ç o i s 1er a u t o r i s e la c r é a t i o n d ' u n e f o i r e et de « c l o r e le
b o u r g d e m u r a i l l e s et d e f o s s é s , d ' y f a i r e d e s t o u r s et d e s p o n t s - l e v i » .
A la f i n d u X V I è m e et a u X V I I è m e s i è c l e S u c y a p p a r t i e n t à d e g r a n d s
s e r v i t e u r s d e la c o u r o n n e q u i y f o n t b â t i r d e s c h â t e a u x d o n t p l u s i e u r s o n t
s u b s i s t é j u s q u ' à n o u s : c h â t e a u L a m b e r t , c h â t e a u du Petit V a l , c h â t e a u de
Haute-Maison...

THIAIS
E n 1 7 5 2 , le roi c o n s t i t u a , s u r le t e r r i t o i r e a c t u e l de c e t t e c o m m u n e , le
p o t a g e r de son d o m a i n e de Choisy.

VILLECRESNES
A n c i e n fief, i n i t i a l e m e n t r a t t a c h é à M a n d r e s - l e s - R o s e s , p o s s e s s i o n de
l ' A b b a y e S a i n t M a r t i n - d e s - C h a m p s d e P a r i s au X l è m e siècle.
C o m m e d ' a u t r e s fiefs alentour, Villecresnes, appartenait au X V I è m e
s i è c l e à la f a m i l l e d e s B u d é , c é l è b r e s i m p r i m e u r s .
A u X V I I è m e s i è c l e , C h a r l e s de V a l o i s , d u c d ' A n g o u l ê m e , a c q u i e r t
V i l l e c r e s n e s et C e r ç a y p o u r les r é u n i r à s o n d o m a i n e d e G r o s b o i s . A i n s i
l o r s q u ' e n 1 7 7 6 , le c o m t e d e P r o v e n c e d e v i e n t p r o p r i é t a i r e de G r o s b o i s ,
V i l l e c r e s n e s p a s s e a u s s i d a n s les b i e n s d u f u t u r L o u i s X V I I I .

VILLENEUVE-LE-ROI
U n e c h a r t e d e L o u i s V I le G r o s d e 1 1 1 2 a t t e s t e q u e les p r e m i e r s
Capétiens y possèdaient des terres que Philippe-Auguste cèda aux
C h a r t r e u x le 1 e r m a r s 1 2 0 9 à c h a r g e p o u r la c o m m u n a u t é d ' e n t r e t e n i r s o n
c h e n i l . L a s e i g n e u r i e p a s s a e n d e s m a i n s l a ï q u e s en 1 5 9 6 .
C h a r l e s V I I I a i m a i t , d i t - o n , le v i n c l a i r e t p r o d u i t sur les c ô t e a u x .
E n 1 7 5 9 L o u i s X V a c q u i t le d o m a i n e o ù il é t a b l i t un r e n d e z - v o u s de
c h a s s e et u n e f a i s a n d e r i e . Il y fit c o n s t r u i r e u n p a v i l l o n p o u r M a d a m e d e
P o m p a d o u r qui a été d é m o l i en 1 9 5 7 .

La maison de Mr Le Pelletier ministre d'Etat à Villeneuve le Roy a 4 lieües de


Paris. Chez Mariette XVIIIème s. Inv. 59.14.7 Eau-forte

VILLIERS-SUR-MARNE
Première mention de ce fief en 1204 : il appartenait à l'abbaye de Saint-
Maur. Par la suite le fief passa entre plusieurs mains dont celles de la
famille Budé qui lui laisse ses armoiries.
En 1718, Marie Anne de Bourbon, dite Mademoiselle de Blois (1666-
1739), fille légitimée de Louis XIV et de Louise de La Vallière, en devient
propriétaire.

VINCENNES
Dès le haut Moyen Age Vincennes est résidence royale avant de
devenir un des hauts lieux de l'histoire de France.
Louis VII y fit bâtir en 1162 un rendez-vous de chasse que Philippe-
Auguste transforma en manoir.
Ses successeurs l'agrandirent. Saint Louis qui aimait y résider, fait
construire une Sainte-Chapelle détruite par Charles V. Le roi en fait
élever une nouvelle (l'actuelle) à partir de 1379.
Elle sera terminée par François 1er et consacrée en présence de Henri II
en 1552.
Jean le Bon et Charles V continuent et achèvent en 1370 la construction
du donjon commençée par Philippe VI.
C'est à Vincennes qu'en 1270, saint Louis, qui aimait y résider et y
rendre la justice sous un chêne selon son historiographe Joinville, fait ses
adieux solennels à la reine Marguerite avant de partir pour la croisade.
Philippe III y épousa, en secondes noces, Marie de Brabant le 31 août
1274 et Philippe le Bel Jeanne de Navarre en 1284. Cette dernière y est
décédée le 2 avril 1304.
Louis X, Charles IV et Charles IX moururent à Vincennes respective-
ment les 5 juin 1316, 1er février1328 et 30 mai 1574 .
La château de Vincennes fut la résidence favorite de Henri III. Louis
XIII y vint au temps de la régence de sa mère Marie de Médicis.
Lors de la Fronde Mazarin poussa la reine Anne d'Autricheet le jeune
Louis XIV à s'y retirer. C'est de cette époque que datent les pavillons dits
«du roi et de la reine». C'est dans ce dernier que Mazarin mourut le 9 Août
1661. En 1661, Louis XIV et la reine Marie-Thérèse y séjournèrent après
leur mariage.
Après la mort de Louis XIV (en 1715), le jeune Louis XV viendra y
vivre durant une année pour éviter les contagion possible.
Le 21 mars 1804, le duc d'Enghien, dernier des Bourbons Condé, sera
fusillé dans les fossés du château sur ordre de Napoléon.Un monument
dû à Bosio, élevé sous la Restauration et placé dans une sacristie de la
sainte-Chapelle, rappelle cet événement.
Au XIXème siècle, alors que la vocation militaire du château s'affir-
mait, le duc de Montpensier, cinquième fils de Louis-Philippe, empêcha
un certain nombre de destructions - dont celle de la Sainte-Chapelle - en
sa qualité de commandant du fort.
C'est enfin à Vincennes que fut initialement installée la manufacture
de porcelaine qui devait prendre son essor ensuite, après un transfert à
Sèvres. Elle avait été fondée en 1738 et les premières productions en
sortirent en 1746. A partir de 1753, Louis XV en est actionnaire
personnellement et c'est son chiffre (deux "L" entrecroisés) qui sert de
marque à la manufacture.
VAL-D'OISE

ARNOUVILLE-LES- GONESSE
Le château fut rebâti par Jean-Baptiste Machault d'Arnouville (1701-
1794), Garde des Sceaux du roi Louis XV. Il s'y retira après sa disgrâce
en 1757. De retour vers Paris, après la chute de Napoléon, le futur Louis
XVIII y séjourna.

ARGENTEUIL
Filiale de l'abbaye royale de Saint-Denis dès 697 le monastère a
recueilli dés le IXème siècle la tunique sans couture du Christ, qui cachée
au moment des invasions normandes ne fut rédécouverte qu'en 1156. Le
roi Louis VI assiste à sa présentation solennelle à Notre-Dame-de
l'Humilité. Par la suite de nombreux monarques honorèrent de leur visite
ce monastère et sa précieuse relique: Saint-Louis en 1235 et 1260 et plus
tard Henri III, Louis XIII...
La célèbre Héloïse fut prieure de ce monastère, en 1120.
François 1er, en 1544, autorisa la ville à s'entourer de remparts. Ceux-
ci furent détruits durant la Révolution. Il n'en reste que la Tour Billy.
A Orgemont demeure le donjon d'un château qui aurait été construit
pour Blanche de Castille.

ASNIERES-SUR-OISE
Sur cette très ancienne possession des Capétiens se dressait un manoir
où résidèrent Louis VIII et son épouse la reine Blanche de Castille. C'est
pour exécuter les volontés testamentaires de son père, que Louis IX
décida en 1225 d'y faire construire au lieu dit de Cuimont une abbaye
cistercienne qui pris le nom de Royaumont et connut un grand essor. La
consécration solennelle eut lieu en 1235 en présence du roi et de sa mère
Blanche de Castille. L'abbaye sera richement dotée notamment lors des
inhumations des enfants royaux morts jeunes : Blanche en 1243, Jean en
1248, Louis en 1260. L'abbaye verra son audience décroître après la mort
en 1270 de saint Louis.
Le dernier abbé sera l'aumonier de Louis XVI, Henri Eléonore Le
Cornut de Ballivière, qui y fit construire un nouveau palais abbatial
achevé en 1789 !
L'abbaye sera vendue comme bien national en 1790 et partiellement
détruite, en particulier l'église qui mesurait plus de cent mètres de
longueur. Les tombeaux de Blanche et de Jean, les enfants de saint Louis
se trouvent maintenant à St-Denis.

AUVERS-SUR-OISE
(Auvers tout court jusqu'en 1843). Possession des comtes du Vexin,
entrée, pour ne plus le quitter jusqu'à la Révolution, dans le domaine royal
sous Philippe 1er (1060-1108) qui y construisit la première église à côté
du logis seigneurial. En 1131, Louis VI le Gros donna à l'abbaye Saint-
Vincent de Senlis l'église d'Auvers. Sa veuve, Adélaïde de Savoie, morte
en 1154, résida longtemps dans le manoir qu'elle avait reçu en douaire.
Des vestiges de l'ancien manoir subsistent dans une ferme, à ne pas
confondre avec le château dont les derniers possesseurs avant la révolu-
tion furent les Princes de Conti, cadets de la Maison de Bourbon.
D'après J. Aubert, Philippe, fils de Louis VI mourut à Auvers d'une
chute de cheval et, d'autre part, il y aurait eu là un manoir ayant appartenu
au poète Eustache Deschamp qui accomplit de nombreuses missions
diplomatiques pour Charles V et Charles VI.

BEAUMONT-SUR-OISE
La situation de la ville aux confins des terres du domaine royal et de
celles du duché de Normandie explique qu'au haut Moyen Age la ville,
dont le château est mentionné dés le Xème siècle, eut de nombreux
seigneurs particuliers, vassaux soit du Roi de France, soit des ducs de
Normandie. C'est sous Philippe-Auguste que la ville fut définitivement
réunie au domaine de la couronne. Louis IX la comprit dans l'apanage de
son frère Robert le Vaillant mort durant la 7ème croisade à la bataille de
la Mansourah en 1250.
La ville eut à subir les guerres de cent ans et de religion. Ainsi en 1422
elle fut assiègée par le duc de Bourgogne, prise et pillée. En 1590 elle fut
assiègée par Henri IV. Il subsiste quelques vestiges du château féodal.
BERVILLE
Dans l'Eglise Saint-Denis (XIIIème et XIVème siècle), une des clefs
de voûtes porte le monogramme «H» de Henri II et une autre les trois
croissants de lune symboles de Diane de Poitiers.

BRIGNANCOURT
C'est dès l'époque franque que ce fief appartient au domaine de la
couronne.
Au XIIème siècle il entre dans la mouvance de l'abbaye royale de
Saint-Denis puis au XIIIème siècle dans la Seigneurie de Gisors.Le
château entièrement disparu demeure dans le toponyme du lieu-dit "La
Tour".
Son église du XIème siècle, sous le vocable de Saint-Pierre-aux-Liens,
est l'une des plus anciennes églises romanes du Vexin. Elle fut remaniée
plusieurs fois (à la fin de la guerre de Cent ans et à la fin de l'Ancien
Régime).

BUHY
C'est dans le château de Buhy (totalement détruit au XIXème siècle)
propriété de Duplessis-Mornay (1549-1623) qu'eurent lieu les premiers
pourparlers entre les envoyés d'Henri IV et ceux du duc de Mayenne qui
devaient aboutir à la fin des guerres de religion.

CERGY
Domaine royal, Cergy fut donné en 1120 par Louis VI à l'abbaye de
St-Denis. L'église fut brûlée par les Anglais en 1432.

CHARS
Un des trois villages, avec Cergy et Epiais, donnés par Dagobert à
l'abbaye de Saint-Denis. A la frontière du duché de Normandie, un
château fort y fut érigé, brûlé par les Anglais en 1167 et 1198, reconstruit
et détruit à nouveau au cours des campagnes de Henri IV. En 1306 Jeanne
de Ferrière, arrière petite-fille de Louis VIII, fonda l'Hôtel-Dieu dont les
basements subsistent.
CHAUSSY
Très ancienne seigneurie, patrie de saint Aubert, entrée dans le
domaine de l'abbaye royale de Saint-Denis dés l'époque carolingienne.
C'est sur la commune de Chaussy que se trouve le domaine de
Villarceaux composé de plusieurs châteaux dont l'un faisait partie d'un
prieuré bénédictin fondé par Louis VII. Après avoir été acheté comme
bien national par le conventionnel Lakanal il a été restauré au XIXème
siècle (son domaine est actuellement transformé en golf).

CORMEILLES-EN-PARISIS
Possession de l'abbaye royale de Saint-Denis dès le IXème siècle la
ville fut fortifiée en 1577 sur ordre du roi Henri III.
Siège d'une prévôté dont l'hôtel subsiste
Guy Patin (1601-1672), médecin du Roi, doyen de la Faculté en 1650,
auteur de nombreuses lettres, témoignages sur la société des premières
années du règne de Louis XIV, y avait sa maison (détruite).

ECOUEN
Ancien fief médiéval de la turbulente famille des Bouchard de
Montmorençy mis au pas par Louis VI le Gros. Mathieu 1er fut connétable
de Louis VII et partagea avec Suger l'administration du royaume lorsque
le souverain fut aux croisades. Ses successeurs demeurèrent de grands
serviteurs de la Couronne. C'est le connétable Anne de Montmorençy
(1493-1567), ami et conseiller de François 1er qui fit construire de 1542
à 1552 le château. Chef d'œuvre de la Renaissance française auquel
participèrent les meilleurs artistes de son époque (Jean Bullant, Jean
Goujon, Jean Clouet, Bernard Palissy...) il en est devenu, depuis 1962, le
Musée National.
En 1632, après l'exécution de Henri II, dernier des Montmorençy mort
sans héritier après avoir comploté contre Richelieu, Louis XIII confisqua
le château au profit de la duchesse d'Angoulême. Par la suite le domaine
passa aux Condé.

ENGHIEN-LES-BAINS
L'endroit faisait partie du fief des Condé.
C'est Louis XVIII et sa cour en prenant les eaux qui donnèrent son
essor à cette station thermale dont la source était signalée depuis le
XVIIème siècle mais qui ne fut pas exploitée avant la Restauration.

EPINAY-CHAMPLATREUX
Le site n'est pas mentionné avant le 17ème siècle. En 1757, Mathieu
Molé (mort en 1794), héritier d'une grande famille de magistrats qui avait
épousé une des filles du financier Samuel Bernard, y fit construire, par
l'architecte Chevotet, un magnifique château. Confisqué à la Révolution
le château fut vendu à son fils, ministre sous la Monarchie de Juillet, qui
y reçut le roi Louis-Philippe et la reine le 11 août 1838.

GARGES-LES-GONESSE
Résidence royale dés l'époque mérovingienne. Ce très vieux fief
devenu seigneurie au XIIIème siècle dépendait de l'abbaye de Saint-
Denis. En 1471, Louis XI confisqua la seigneurie de Garges au Comte
d'Armagnac. Du château ne demeure qu'un pavillon.

GONESSE
Hugues Capet incorpora cette seigneurie au domaine royal. Ce fut
durant tout le Moyen Age un important bourg renommé pour ses foires
et ses draps de laine. Certains auteurs prétendent que Philippe-Auguste
y serait né le 21 Aout 1165 et y aurait été baptisé dans l'église Saint-Pierre
(XIIème, XIIIème siècles). Louis IX releva de servitudes les habitants
du village et les libéralités de la reine Blanche de Castille furent
importantes pour le bourg et l'église en particulier. Enfin, Jeanne d'Arc
y serait passée en 1429.

GOUZANGREZ
Sur l'emplacement du prieuré de sainte Geneviève, Louis XI fit bâtir
un petit séminaire de l'ordre de saint Augustin.

LA-ROCHE-GUYON
Fondé à la fin du Xème siècle par un Seigneur nommé Guy ou Guyon
vassal du roi de France, le Château de la Roche Guyon situé sur un éperon
rocheux dominant la Seine servait de frontière entre le domaine des
premiers Capétiens et le duché de Normandie.
Son importance stratégique fit rebâtir le château au XIIème siècle.
Au XIIIème siècle un château résidentiel, remanié au XVIIIème
siècle, fut construit au pied de la Falaise.
En 1546 François 1er y résida avec la Cour et Henri IV en 1584.
C'est dans ce château que François de la Rochefoucauld qui l'avait
acquis du fait de sa femme Jeanne du Plessis-Liancourt, écrivit une partie
de ses «Maximes».
En 1404, le roi Charles VI autorisa l'édification d'une Eglise parois-
siale (Saint-Samson) en dehors des communs du château, la construction
à peine entamée, fut interrompue par l ' occupation anglaise et ne reprit que
dans le deuxième quart du XVIème siècle.

LOUVRES
Ancienne possession des premiers capétiens. D'une ancienne mala-
drerie construite par Blanche de Castille il reste une porte du XIIIème
siècle incorporée à l'ancien château d'Orville d'origine féodale.
Le 10 Mars 1605 Henri IV et Marie de Médecis y firent une halte.

Chateau de Luzarches 1/3 du XIXème s.


Gossard d'après Civeton (1796 - 1831). Eau-forte
LUZARCHES
Ancienne villa mérovingienne que Charlemagne donna à l ' a b b a y e de
Saint-Denis en 775. Elle est toujours restée dans la m o u v a n c e royale
c o m m e en témoigne un important procès féodal tranché par le roi
Louis VI en 1096.
Cette ville connut un certain essor au M o y e n Age avec deux pélerina-
ges assez importants ceux de saint C o m e et saint Damien, patrons des
chirurgiens, dont les reliques avaient été rapportées par un croisé, Jean de
Beaumont au XIIème siècle.

M A G N Y - E N -V E X I N
Elevé au rang de ville en 1556, M a g n y devint le siège d'un baillage
royal, dont les fossés furent comblés en 1768.
Dans la chapelle de la Vierge de l'église Notre-Dame, reconstruite au
X V I è m e siècle, se trouvent les m o n u m e n t s funéraires de Nicolas III
(1512-1598) et Nicolas IV (1543-1617) de Neuville, grands serviteurs de
la Couronne sous Henri III, Henri IV et Louis XIII.

MARINES
Le 11 avril 1589 Henri IV logea au château construit en 1560 par la
famille de Brosse.
L'église saint Rémi ( X V I è m e siècle) comporte une chapelle que
Nicolas Bruslard de Sillery (1544-1624), garde des Sceaux de Henri IV,
avait fait édifier pour y être inhumé.

MERY-SUR-OISE
A u IXème siècle la terre de Méry dépend de l ' A b b a y e royale de Saint-
Denis.
En 1375 elle est vendue à Pierre d ' O r g e m o n t chancelier du roi
Charles V.

MONTMORENCY
La forteresse de Montmorency, importante place forte pour la protec-
tion de domaine royal est concédée par le roi Robert-le-Pieux à Bouchard-
le-Barbu issu d'une des premières familles - d'origine senonaise - alliées
des Capétiens, en 996.
A u X l è m e siècle les Bouchard prennent le n o m de Montmorençy sous
lequel cette famille s'illustrera en donnant plusieurs grands Officiers de
la Couronne : Mathieu, connétable de Louis VIII, Guillaume, chambellan
de Charles VIII, Louis XII et François Ier; Anne, Connétable de
François 1er. A u X I V è m e siècle ils abandonneront le château de
Montmorency, détruit en 1358, pour celui d ' E c o u e n mieux situé. L'ac-
tuelle collégiale Saint-Martin (XVIème siècle) fut élevée initialement par
Philibert Delorme et Jean Bullant pour leur servir de nécropole
En 1632, après la condamnation de Henri II de Montmorençy qui
s'était révolté contre Louis XIII les domaines de la famille reviendront
aux Bourbons Condé. En effet Henri de Bourbon, prince de Condé (1588-
1646) avait épousé, sur ordre de Henri IV qui en était fort épris, Charlotte
Marguerite de M o n t m o r e n c y s œ u r du dernier duc (1594-1650).
Le grand Condé lotira le domaine, ne gardant qu'une tour de l'ancien
château (elle sera détruite à la Révolution).
En 1689, le roi change le n o m du duché pairie de Montmorency en
celui d'Enghien, titre sous lequel mourra le dernier Condé fusillé en 1803
dans les fossés du château de Vincennes.
Sous Louis XVIII et Charles X, Montmorency portera le nom d'Enghien
définitivement aboli en 1832.

NERVILLE-LA-FORET
Domaine royal au 13ème siècle concédé en apanage à des princes du
sang ou à de grands serviteurs de la couronne dont le Connétable Anne
de M o n t m o r e n c y (1493-1567), le duc d'Alençon (1555-1584) fils de
Henri II et le prince de Conti qui le vendit, en 1783, au comte de Provence,
frère du Roi Louis XVI, futur Louis XVIII.

NESLE-LA-VALLEE
Possession de l'abbaye royale de Chelles au XIIème siècle. Après
avoir appartenu, au X V I è m e siècle, à Louis de Rouvroy de Saint-Simon,
ancêtre du célèbre mémorialiste de Louis XIV, puis, au XVIIIème siècle,
aux Conti, le château (détruit) passa dans les biens du comte de Provence,
futur Louis XVIII.
PARMAIN
Cet ancien fief, connu sous le nom de Jouy-le-Comte, appartint
jusqu'en 1632 aux Montmorençy avant d'entrer dans les biens de la
famille des Bourbons Condé. Comme plusieurs biens de cette famille
situés aux alentours, à la fin du XVIIIème siècle, Parmain fit partie du
domaine du comte de Provence, futur Louis XVIII.
L'actuelle mairie est construite à l'emplacement de la conciergerie de
l'ancien château.

PONTOISE
Importante place forte au Nord Ouest du domaine capétien. Capitale
du Vexin lors de sa réunion à la couronne en 1082 au moment où le roi
Philippe 1er reconquiert définitivement ce fief longtemps objet de litige
dans la lutte pour le pouvoir que se livrèrent les Capétiens et les ducs de
Normandie. Louis VI le Gros et ses successeurs résidèrent souvent dans
cette place forte importante du dispositif (avec Meulan, cf: Les Yvelines)
de défense contre les visées du duc de Normandie.
Philippe-Auguste érigea la ville en commune, en 1188. Saint Louis y
fit construire une léproserie au faubourg de l'Aumône et une Maison Dieu
(ancêtre des hôpitaux). C'est à Pontoise que, gravement malade en 1244,
il fit le vœu de se croiser s'il guérissait. La reine Blanche de Castille qui
s'y établi au moment de sa régence y fonda un couvent des Cordeliers.
Pontoise eut beaucoup à souffrir de la guerre de 100 ans, prise deux fois
en 1419 (par la traitrise de Jean Villiers de l'Isle Adam) et en 1436, elle
ne fut définitivement libérée qu'en 1441 par le roi Charles VII.
Au XVIème siècle, Pontoise, qui avait pris le parti de la Ligue devint
un enjeu lors des guerres de religion et l'Eglise Notre-Dame, construite
grâce aux largesses de saint Louis, fut détruite lors du siège de la ville par
Henri III en 1589. Henri IV s'en emparera. La reine Marie de Médicis
offrira au Carmel (le deuxième installé en France) une statue de Madame
Acarie introductrice de cet ordre en France.
En 1652, lors de la Fronde, Mazarin, Anne d'Autriche, régente, et le
jeune Louis XIV ainsi que quelques magistrats fidèles y trouvèrent un
refuge à la fois suffisament sûr et proche de Paris.
Enfin c'est à Pontoise que le roi Louis XV exila les parlementaires en
rebellion contre le pouvoir le 11 Mai 1753.
De ce lointain passé riche en histoire ne subsistent que des morceaux
de rempart et l'Eglise Saint-Maclou devenue Cathédrale en 1966 et dont
les parties les plus anciennes datent du XIIème siècle. Le Château a été
démoli en 1740.

RONQUEROLLES
Cette ancienne seigneurie, mentionnée dès l'époque de Charles le
Chauve en 860 fut vendue au roi Philippe Auguste et entra dans le
domaine de la Couronne.

SAINT-CLAIR-SUR-EPTE
Bien que ce soit un traité conclu en 911 entre l'empereur carolingien
Charles le Simple et Rollon chef des envahisseurs normands qui ait donné
sa célébrité à ce petit village de l'ancien Vexin, il est néanmoins essentiel
de le citer puisque les conséquences du traité se feront sentir durant les
deux premiers siècles d'affermissement du pouvoir des capétiens contre
les visées des ducs de Normandie, vassaux turbulents des rois de France.

SAINT-OUEN-L' AUMONE
C'est sur le domaine de Saint-Ouen que la reine Blanche de Castille,
mère de Saint-Louis, fonda en 1236 l'abbaye Notre-Dame la royale plus
connue sous le nom de Maubuisson dont la construction fut achevée en
1246. Après sa mort (27 Novembre 1252) son corps y fut déposé (1253).
Saint-Louis fit de nombreux séjours dans le palais attenant l'abbaye.
C'est là, qu'en 1307, Philippe le Bel, siègeant en son Conseil, décida de
l'arrestation des Templiers.
En 1314, c'est lors d'un séjour à Maubuisson que le roi Philippe le Bel
découvre «l'affaire des brus». Ses trois belle-filles sont accusées d'adul-
tère. Marguerite, l'épouse du futur Louis X, et Blanche la femme du futur
Charles IV seront emprisonnées. Cette dernière mourra à Maubuisson en
1326. Jeanne, nouvelle épouse de Charles IV, décédée le 4 mars 1370
aura son tombeau dans l'abbaye de Maubuisson. Bonne de Luxembourg,
épouse de Jean II le Bon, morte le 11 septembre 1349, sera également
inhumée dans le chœur de l'abbaye. Les entrailles de Charles V y seront
déposées en 1380. Plusieurs princesses mortes jeunes y eurent également
leur sépulture : Catherine, fille de Charles V, décédée en octobre 1388 à
douze ans, Jeanne, fille de Charles VI, morte à l'âge de deux ans... Ce
destin de nécropole des princesses royales s'achèvera au temps d'Henri IV
avec Gabrielle d'Estrée qui y fut enterrée avec l'enfant dont la naissance
avait causé sa mort.
Le couvent demeura jusqu'en 1793 où la tourmente révolutionnaire le
détruisit en grande partie. D'importantes fouilles et des travaux de
restauration ont été entrepris depuis 1978.

SAINT-PRIX
Seigneurie appartenant aux Montmorençy qui y fondèrent un prieuré
plus tard tranformé en pavillon de chasse qui, en 1460, reçut la visite de
Louis XI.

SAINT-WITZ
Fief du domaine royal depuis le XIème siècle, possession de l'abbaye
de Saint-Denis au XIIIème siècle.
Ce village anciennement appelé Montmelian est devenu Saint-Witz au
XIIIème siècle en hommage à saint Vit dont les reliques avaient été
déposées dans une chapelle au VIIIème siècle.Ce fut un lieu de pèlerinage
important jusqu'à la Révolution.

TAVERNY
Dès le VIIIème siècle une charte de Pépin le Bref accorde ce fief à
l'abbaye de Saint-Denis, donation confirmée ultérieurement par les rois
Philippe le Bel et Philippe le Long.
Le village eut à souffrir de la guerre de 100 ans principalement après
la bataille de Crécy 1346 et il ne retrouva sa prospérité qu'avec Louis XI.
L'église de l'Assomption contient les pierres tombales de plusieurs
membres de la famille des Montmorençy, ainsi qu ' un rétable Renaissance
en pierre au monogramme du roi Henri II et des croissants de Diane de
Poitiers. Après 1632 ce domaine échut aux Condé (cf. Montmorençy).

WY dit JOLI-VILLAGE
Ce surnom donné à Wy lui vient du Roi Henri IV alors qu'il traversait
le village lors de la campagne pour reprendre Paris.
Bibliographie

Cette bibliographie n'entend pas être exhaustive. Elle ne reprend que les
principaux titres qui nous ont aidés dans notre travail. La meilleure source
demeure la consultation des archives là où c'est possible.
Nous avons aussi eu recours aux nombreuses documentations publiées
par les municipalités et aux revues d'histoire locale.

Ouvrages généraux de «tourisme»

Guide vert Michelin-Hachette, Environs de Paris.


Guide bleu Hachette, Ile-de-France.
Guide Nathan : Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Essonne, Seine-Saint-
Denis, Yvelines, Val-d'Oise.
Monographies départementales ou communales des éditions Fernand
Lanore.

Etudes générales sur l'Ile-de-France

M. Aubert, L 'Ile de France


T. Aubert, Grande Histoire du Val d'Oise, Edijac, 1987.
L. Baron, Les environs de Paris, éd. Quantin, Paris, s.d.
Georges Caïn, Environs de Paris, Flammarion Paris, s.d.
P. Champion, Département de Seine-et-Oise.
F. Colin-Bertin, Nouveau guide des environs de Paris, Ouest-France,
1987.
Héron de Villefosse, L'Ile de France, Fayard, 1965.
A. Lesort, Pierre Bernus, M.P. Boyé, M. Richard, Visages de l'Ile-de-
France, éd. des Horizons de France, Paris, 1946.
Alexis Martin, Promenades et excursions dans les environs de Paris, éd.
Hennuyer, Paris 1894.
R. Pillement, Les environs de Paris inconnus, Sud, Grasset, Paris 1961.
R. Pillement, Les environs de Paris inconnus, Nord, Grasset Paris 1961.
R. Pillement, Les environs de Paris disparus, Albin-Michel, 1968.
Edmond Pilon, L'Ile-de-France, B. Arthaud, Grenoble, 1929.
G. Poisson, Visage du grand Paris Est..
G. Poisson, Visages du grand Paris Ouest..
G. Poisson, Le Moyen-Age en Ile-de-France.
G. Poisson, Le Val-de-Marne.
G. Poisson, Précis d'Histoire de Seine-et-Marne.
G. Poisson, Promenades aux châteaux de l'Ile-de-France, Paris, Balland,
1967.

Monographies locales

Amis du Vexin français, Guide du Vexin français, éd. du Valhermeil,


Saint-Ouen-l'Aumône, 1991.
B. Bedos, La châtellenie de Montmorency des origines à 1368, Pontoise,
1980.
A. Besançon & G. Caillet, Histoire de Boulogne-Billancourt, Boulogne,
1984.
E. Bories, Histoire du canton de Meulan, Paris Champion, 1917.
P. Brisson de Barthélémy, Histoire de Chatou et des environs, Paris,
1950.
B. Duhamel, Guide des églises du Vexin français, éd. du Valhermeil,
Paris 1988.
M.H. Duhamel, Jouars-Pontchartrain, Jouars, 1990.
J. Guyot, Dourdan, chronique d'une ancienne ville royale, réédition
Edicomm, Cergy, s.d. [1981].
M. Lachiver, Histoire de Mantes et du Mantois, Meulan, 1971.

Collection «Images du Patrimoine» éditée par l'Inventaire Général des


Monuments et Richesses Artistiques de la France :
N°16 Canton de Boissy-Saint-Léger, Chennevières-sur-Marne, Ville-
cresnes, Villers-sur-Marne.
N°20 Canton de Rambouillet.
N°28 Cantons de La Celle-Saint-Cloud, Marly-le-Roi.
N°37 Les communes du Parc naturel de la haute vallée de Chevreuse.
N°77 Canton de Bièvres-Essonne.

Catalogues d'expositions du Musée de l'Ile-de- France:


Trois hauts lieux d'Ile de France pour l'année du Patrimoine, 23 avril -
30 juin 1980.
Jardins d'Ile de France d'Oudry à Carmontelle, 18 octobre - 15
décembre 1990.

Ouvrages d'Histoire généraux

R. Borricand, Livre d'or des rois de France et des reines de France,


Cavaillon, 1988.
Dezobry & Bachelet, Dictionnaire de Biographie, d'histoire et de
géographie, Delagrave, 1876.
F. Isambert et alii, Recueil général des lois françaises de l'an 420 à 1789
(29 volumes publiés de 1821 à 1833).
J. Mathieu-Rosay, Ils ont gouverné la France (chronologie des souve-
rains et des chefs d'Etat de 457 à nos jours), J. Mathieu-Rosay, Guide
Marabout.
M. Mollat, Genèse médiévale de la France moderne, Le Seuil, 1977
P. Van Kerrebrouck, La Maison de Bourbon, 1256-1987, Villeneuve
d'Ascq, 1987.
Index
Ablon-sur-Seine 83 Chateau-Landon 10
Arcueil 83 Chatou 28
Arnouville-lès-Gonesse 93 Chaussy 96
Argenteuil 93 Chavenay 29
Arpajon 53 Chaville 69
Asnière-sur-Oise (Royaumont) 93 Chelles 11
Aubervilliers 77 Chennevières-sur-Marne 85
Athis-Mons 53 Chevilly-Larue 85
Auvers-sur-Oise 94 Chevreuse 29
Avon 9 Chilly-Mazarin 55
Bagneux 67 Choisel 30
Bailly 27 Choisy-le-Roi 85
Beaumont-sur-Oise 94 Clichy 69
Berville 95 Clichy-sous-Bois 77
Beynes 27 Colombes 70
Bièvres 53 Condé-sur-Vesgre 70
Blandy 9 Conflans-Ste-Honorine 30
Boissy-Saint-Léger 83 Corbeil-Essonne 55
Bondy 77 Cormeille-en-Parisis 96
Bougival 27 Couilly-Pont-aux-Dames 11
Boulogne-Billancourt 67 Coulommiers 11
Bourray-sur-Juine 54 Courances 56
Bourg-la-Reine 68 Courbevoie 70
Bourron-Marlotte 9 Courpalay 11
Boutigny-sur-Essonne 54 Courson-Monteloup 56
Bouville 54 Cravent 30
Brie-Comte-Robert 9 Crécy-la-Chapelle 12
Brières-les-Scelles 55 Croissy-sur-Seine 30
Brignancourt 95 Crosne 57
Brueil-en-Vexin 27 Dammarie-les-Lys 12
Buc 28 Dampierre 31
Buhy 95 Doue 12
Cachan 83 Dourdan 57
Carrière-sur-Seine 28 Ecouen 96
Cergy 95 Ecquevilly 32
Chalou-Moulineux 55 Egreville 13
Champeaux 10 Emancé 32
Champs-sur-Marne 10 Enghien-les-Bains 96
Charenton-le-Pont 84 Epinay-Champlatreux 97
Chars 95 Etampes 58
Chatenay-Malabry 69 Faremoutiers 13
Chatillon-sous-Bagneux 69 Fericy 13
Chartrette 10 Fontainebleau 14
Chateaufort 28 Fontaine-le-Port 14
Fontenay-Tresigny 15 Lieu-Saint 17
Fontenay Saint-Père 32 Limay 37
Fourqueux 32 Livry-Gargan 78
Gagny 77 Longjumeau 60
Gambais 32 Longpont-sur-Orge 60
Garges-lès-Gonesse 97 Louveciennes 39
Gennevilliers 70 Louvres 98
Gentilly 86 Lumigny Nesles Ormeaux 18
Germigny-l'Evêque 15 Luzarches 99
Gonesse 97 Magny-en-Vexin 99
Gournay-sur-Marne 77 Magny-les-Hameaux 39
Gouvernes 15 Maincy 18
Gouzangrez 97 Maisons-Alfort 87
Grez-sur-Loing 16 Maisons-Lafitte 40
Grisy-Suisnes 16 Mandres-les-Roses 87
Guermantes 16 Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville 40
Houdan 33 Marcoussis 61
Issy-les-Moulineaux 71 Marines 99
Itteville 59 Marly-le-Roi 40
Ivry 86 Maule 41
Jeurre 59 Meaux 18
Joinville-le-Pont 86 Melun 19
Jouars-Pontchartrain 33 Mereville 62
Jouarre 16 Méry-sur-Oise 99
Jouy-en-Josas 34 Meudon 71
La-Celle-Saint-Cloud 34 Meulan 41
La Ferté-Alais 59 Milly-la-Forêt 63
La Ferté-sous-Jouarre 16 Moigny-sur-Ecole 63
La-Grande-Paroisse 17 Moissy-Cramayel 20
La-Queue-en-Brie 86 Montceaux 20
La Queue-en-Yvelines 34 Montchauvet 42
Larchant 17 Montfermeil 79
La Roche-Guyon 97 Montereau-Faut-Yonne 21
Le-Chesnay 35 Montfort-L'Amaury 43
Le-Kremlin-Bicêtre 86 Montléry 63
Le-Mesnil-le-Roi 35 Montmorency 99
Le-Pecq 35 Montreuil 79
Le-Perray-en-Yvelines 35 Moret-sur-Loing 22
Le-Raincy 78 Nandy 23
Les-Brévières 36 Nangis 23
Les-Clayes-sous-Bois 36 Nanterre 72
Les-Essarts-Ie-Roi 36 Nantouillet 23
Les-Granges-le-Roi 59 Neauphle-le-Château
Les-Alluets-le-Roi 36 et Neauphle-le-Vieux 43
Lesigny 17 Nemours 24
L'Etang-la-Ville 36 Nerville-la-Forêt 100
Le-Vésinet 37 Nesles-la-Vallée 100
Lévis-Saint-Nom 37 Neuilly-sur-Seine 72
Nogent-sur-Marne 87 Taverny 103
Noisy-le-Grand 79 Thiais 90
Noisy-le-Roi 44 Tilly 50
Ollainville 36 Torfou 65
Palaiseau 61 Vanves 75
Parmain 101 Vauhallan 66
Pavillons-sous-Bois 79 Vaujours 81
Perdreauville 44 Vaux-sur-Seine 50
Plaisir 44 Versailles 50
Poigny-la-Forêt 45 Villecresnes 90
Poissy 45 Ville-d'Avray 76
Pontoise 101 Villeneuve-le-Roi 90
Port-Marly 46 Villeneuve-sur-Bellot 24
Port-Royal-des-Champs 39 Villemonble 81
Provins 24 Villepreux 50
Quincy-sous-Senart 64 Villiers-sur-Marne 91
Rambouillet 46 Vincennes 91
Rocquencourt 47 Viroflay 51
Ronquerolles 102 Voisenon 25
Rosny-sur-Seine 47 Wy, dit Joli Village 103
Rueil-Malmaison 72
Rungis 88
Saint-Arnoult-en-Yvelines 48
Saint-Chéron 64
Saint -Clair-sur-Epte 102
Saint-Cloud 73
Saint-Cyr-L'Ecole 48
Saint-Denis 79
Saint-Germain-en-Laye 48
Saint-Léger-en-Yvelines 49
Saint Mandé 88
Saint-Maur-des-Fossés 88
Saint-Maurice 89
Saint-Maurice Montcouronne 64
Saint-Nom-la-Bretèche 49
Saint-Ouen 80
Saint-Ouen-L'Aumone 102
Saint-Prix 103
Saint-Sulpice-de-Favière 65
Saint-Vrain 65
Sainte-Geneviève-des-Bois 65
Saint-Witz 103
Samoreau 24
Sceaux 74
Septeuil 49
Sucy-en-Brie 90
Suresnes 75
Notes personnelles *

* L'auteur serait très heureux de recevoir vos remarques ou découvertes


afin de compléter ou corriger la prochaine édition de cet ouvrage :
Institut des Sciences Historiques, 45, rue Rémy-Dumoncel 75014 Paris.
Achevé d'imprimer en janvier 1992
sur les presses de l'Imprimerie Littéraire
Michel Fricker
16, avenue de l'Aéroport — 66240 St-Estève
N° d'impression : 15784 — Dépôt légal : 1 trimestre 1992
Autres ouvrages sur les

CITÉS ROYALES

aux éditions :
Diffusion Université Culture
45, rue R é m y D u m o n c e l
7 5 0 1 4 Paris

— Le Comte de Chambord et les siens en exil (à Gorizia),


par le Professeur Luigi Bader, 180 pages, 193 illustrations,
1983.

— Senlis dans l'Histoire,


par Jean-Paul Besse, 204 pages, 1991

— Compiègne dans l'Histoire,


par Jean-Paul Besse, 238 pages, 1992

Achevé d'imprimer le 21 janvier 1992 sur les presses de l'Imprimerie Littéraire


Michel FRICKER - 16, avenue de l'Aéroport - 66240 St-Estève
Dépôt légal : 1er trimestre 1992 — N° d'impression : 15784
Ce guide propose une nouvelle approche d'environ deux cent
cinquante villes et villages de l'Ile-de-France dont le point commun est
d'avoir un lien avec l'histoire des quarante rois qui ont fait la France. Ainsi,
il n'est pas un simple guide touristique, mais une évocation d'un passé où se
mêle souvent à l'anecdote l'histoire de France.

Les rois, les princes, les hauts faits ont laissé leur trace, donnant à
tous ces villages une partie de leur âme. C'est ce passé que l'auteur fait
vivre.

Ce guide aidera à découvrir sous un nouveau jour l'Ile-de-France. Il


sera le compagnon de vos visites. Il éveillera votre curiosité ou ranimera
vos souvenirs.

En évoquant la mémoire des terres et des lieux, cet itinéraire capétien


contribuera à faire toujours plus aimer l'Ile-de-France.

P h i l i p p e M o n t i l l e t a p o u r s u i v i un double c u r s u s universitaire en
D r o i t et en Histoire. A p r è s une c a r r i è r e d ' e n s e i g n a n t et d'éditeur, il est
actuellement a u Cabinet du Président du Conseil Régional. Auparavant, il
avait été très lié à l'élaboration des manifestations du millénaire Capétien.
Il p r é p a r e a c t u e l l e m e n t un a u t r e o u v r a g e « L ' I l e - d e - F r a n c e r a c o n t e
l'histoire de F r a n c e »

En couverture : la basilique de Saint-Denis (Photo Raphaël Gaillarde)


Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès
par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement
sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012
relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au
sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire
qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections


de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

*
La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia
‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒
dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.

Vous aimerez peut-être aussi