Terminale — Enseignement scientifique

Estimation d’un effectif par échantillonnage

1 Estimation du nombre de haricots secs dans un bocal

Un bocal contient un grand nombre de haricots secs noté N . On souhaite estimer ce nombre.

• Etape 1 : phase de capture et de marquage

On prélève une poignée de haricots que l’on marque. Pour symboliser ce marquage, on remplace
chaque haricot blanc prélevé par un haricot rouge. On note M le nombre de haricots prélevés. On
les remet dans le bocal et on mélange.
On a M = . . . . . .

• Etape 2 : Phase de recapture

On prélève un échantillon de haricots. On note n la taille de l’échantillon et m le nombre de haricots
marqués dans cet échantillons.

On a n = . . . . . . et m = . . . . . .
En déduire la proportion p de haricots marqués dans l’échantillon.

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• Etape 3 : Calcul de N
On suppose que la proportion p de haricots marqués dans l’échantillon est la même que dans la
population entière. En déduire une estimation du nombre de haricots N dans le bocal.

• On recommence les étapes 2 et 3 en prélevant un autre échantillon. Calculer la nouvelle valeur de

N . Que peut-on en conclure ?

2 Cours : La méthode Capture-Marquage-Recapture (CMR)

La méthode CMR permet d’estimer le nombre d’individus N dans une population. On procède en deux
temps :

• Etape 1 : Capture
On capture M individus dans une population de taille N inconnue et qu’on souhaite déterminer.
On marque ces individus (une bague par exemple) et on les relâche au sein de la population.
M
On note p = la proportion d’individus marqués dans la population ; M étant connu, l’estimation
N
de N revient à celle de p.

• Etape 2 : Recapture
On capture un nouvel échantillon de n individus dans la population. On compte le nombre, noté
m, d’individus marqués dans cet échantillon.
m
On note f = la proportion (ou fréquence) d’individus marqués dans l’échantillon de recapture.
n
n
Si on admet que p et f sont égaux, alors un calcul de quatrième proportionnelle donne : N = M ×
m
Conditions d’applications de la méthode : Pour éviter l’introduction de biais, la méthode de
capture-marquage-recapture s’applique à une population fermée n’évoluant pas entre les deux captures
(marquage et recapture). Ainsi, il ne faut pas que des individus puissent quitter ou entrer dans la po-
pulation étudiée, par exemple à l’occasion de flux migratoires. De même, la durée entre la capture de
marquage et la recapture doit être suffisamment restreinte pour éviter naissances et décès, mais suffi-
samment importante pour assurer un brassage uniforme des individus marqués parmi l’ensemble de la
population.
Dans les faits, le modèle s’applique à certains types de populations : banc de poissons localisé dans
une zone géographique, population d’amphibiens implantée aux abords d’un étang, implantation de
campagnols dans une prairie, fourmilière isolée, zone de nidification du Fou de Bassan...

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3 Simulation de la méthode de CMR avec une animation géogébra

Ouvrir le fichier géogébra : simulation CMR

Choisir un nombre d’individus marqués, mélanger, puis recapturer n individus. Estimer le nombre N
d’individus dans la population. Puis vérifier en cochant la case réponse.

4 Application : évolution d’une population australienne d’otaries à

fourrure
En 1992, une équipe de chercheurs a estimé le
nombre de jeunes otaries nées dans une popula-
tion australienne. Lors d’une première capture, les
jeunes otaries sont marquées en coupant une mèche
de fourrure. Les jeunes de cette colonie sont en-
suites recapturés visuellement plusieurs fois, ce qui
permet d’estimer leur nombre. La moyenne indique
une population de 2 817 jeunes otaries nées entre
1991 et 1992.

L’expérience de capture-marquage-recapture est ré-

pétée en 1998 et 1 291 jeunes otaries sont marquées.

1 2 3 4
Taille de l’échan-
1080 1224 1107 1233
tillon n
Otaries recap-
turées déjà 391 375 363 357
marquées m
1. Estimer le nombre de jeunes otaries nées entre 1997 et 1998 à l’aide des données de chaque recapture.
2. Calculer la moyenne des quatre nombres obtenus à la question 1. et conclure sur la nécessité de
procéder à plusieurs captures.
3. Décrire l’évolution de la population d’otaries à fourrure australienne.