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SC-FDMA 2014

I. INTRODUCTION :
Grace à l’évolution des technologies d’accès radio, la téléphonie mobile a
progressivement évolué des réseaux 1G analogiques et non cellulaires
vers les réseaux 4G numériques et cellulaires qui offrent des services
importants malgré l’ensemble des contraintes et difficultés.
La contrainte la plus complexe dans un réseau cellulaire est de gérer et
partager la bande fréquentielle totale allouée au système entre les
utilisateurs attachés à ce réseau pour répondre à leurs besoins ; De ce
fait, plusieurs techniques de multiplexage et de codage sont inventées qui
permettent un emploi efficace du spectre et fournissent des débits plus
élevés. Ces différentes techniques de multiplexage sont :

1.1 TDMA :

Le Time Division Multiple Access (TDMA) ou Accès multiple à répartition


dans le temps est un mode de multiplexage permettant de transmettre
plusieurs signaux sur un seul canal. Il s’agit de multiplexage temporel,
dont le principe est de découper le temps disponible entre les différentes
connexions (utilisateurs). Par ce moyen, une fréquence (porteuse) peut
être utilisée par plusieurs abonnés simultanément.
Cette technologie est par exemple utilisée dans la norme GSM, où
chaque porteuse (canal physique) supporte huit intervalles de temps (time
slot) attribués à huit communications simultanées [1].

Figure 1 : technique de multiplexage TDMA

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1.2 FDMA :
L’accès multiple par répartition en fréquence (ou AMRF, en
anglais Frequency Division Multiple Access ou FDMA) est un mode
de multiplexage destiné à la téléphonie mobile. Il s'agit d'un découpage en
bandes de fréquences de manière à attribuer une partie du spectre à
chaque utilisateur. De cette manière, chaque utilisateur se voit attribuer
une ou deux bandes de fréquences distinctes (une pour l'émission et une
pour la réception si le mode duplex FDD est utilisé) [2].

Figure 2: technique de multiplexage FDMA

1.3 CDMA :

Code division Multiple Access (abrégé


en CDMA) est un système de codage des
transmissions, utilisant la technique
d'étalement de spectre. Il permet à
plusieurs liaisons numériques d'utiliser
simultanément la même fréquence
porteuse [3] en allouant à chaque
utilisateur un code N qui est orthogonale
au reste de codes liés à d’autres
utilisateurs. Dans ce cas, pour écouter
l’utilisateur, le récepteur n’a qu’à
multiplier le signal reçu par le code N
associé à cet utilisateur. On peut dire que
cette technologie est une fusion de deux
Figure 3 : Figure 4 : la technologie CDMA
technologies précédentes (TDMA et
FDMA) car elle utilise l’accès multiple à
répartition en temps et en fréquence.

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Il existe deux variantes de la technologie CDMA qui utilise le même
principe de codage sont la W-CDMA (Wide Band CDMA) et TD-CDMA (Time
Division CDMA). Ces technologies sont utilisées principalement dans les
réseaux cellulaires UMTS (Universal Mobile Telecommunications System).

L’évolution des technologies des réseaux mobiles est toujours en


croissance et n’est pas s’arrêter au niveau du CDMA, d’autres
technologies sont apparus principalement la technique OFDMA
(Orthogonal Frequency-Division Multiplexing Access) et SC-FDMA
(Single-Carrier FDMA) qui sont utilisées dans les réseaux de
quatrième génération principalement à la norme LTE (Long Term
Evolution) et LTEA (LTE Advanced).

1.4 OFDMA :
L'OFDMA est une technologie de téléphonie mobile utilisée dans les
réseaux de téléphonie mobile de 4e génération. Ce codage radio associe
les multiplexages fréquentiel et temporel. Elle est aussi utilisée dans
d'autres systèmes de radiocommunication, telles les versions évoluées des
normes de réseaux locaux sans fil WIFI (IEEE 802.11) ainsi que par
certaines normes de télévision numérique. Comme pour les autres
techniques de codage permettant l'accès multiple (TDMA, FDMA et CDMA),
l’objectif est de partager une ressource radio commune (bande de
fréquence) et d’en attribuer dynamiquement une ou des parties à
plusieurs utilisateurs. Son principe consiste à répartir sur un grand
nombre de sous-porteuses le signal numérique que l'on veut transmettre.

La technologie variante d’OFDMA et la SC-FDMA qui est l’objet de ce


rapport est basée sur le même principe que l’OFDMA qui est la répartition
du signal numérique à transmettre sur un grand nombre de sous-
porteuses orthogonales. Cette orthogonalité permet de transmettre le
maximum d’information dans une part, et d’éviter les problèmes
d’interférences entre porteuses d’autre part. L’avantage principal de SC-
FDMA par rapport à l’OFDMA est l’allocation dynamique des canaux par
répartition temporel et fréquentiel. Cette technique SC-FDMA sera
expliquée en détail dans la deuxième partie de ce rapport. La figure
suivante montre la différence entre OFDMA et SC-FDMA.

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Figure 5 OFDMA et SC-FDMA

Dans la suite de ce rapport on va présenter la technique SC-FDMA, son


principe de fonctionnement, ses domaines d’utilisation et ses avantages
par rapport aux autres technologies d’accès radio dans les réseaux
cellulaires.
NB : la SC-FDMA est une alternative de l’OFDMA, donc à chaque fois on va
faire des comparaisons entre ces deux techniques.

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II. Single-carrier FDMA :


La SC-FDMA est une nouvelle technologie d’accès qui
utilise simultanément les techniques de multiplexages de type accès
multiple à répartition en fréquence et celui d’accès multiple à répartition
dans le temps (multiplexage fréquentiel et temporel), cette technique
comme l’OFDMA se base sur la répartition du signal numérique sur un
grand nombres de sous-porteuses orthogonales qui permet l’accès
simultané de plusieurs utilisateurs attachés au réseau sauf que la SC-
FDMA se caractérise par son facteur de crête PAPR (Peak-to-Average
Power Ratio) plus faible que celui du l’OFDMA qui permet de diminuer la
puissance crête d’émission pour le terminal mobile, pour cette raison la
SC-FDMA est adopté pour les liaisons uplink (dans le sens : terminal
vers station de base) de certaines normes 3GPP, plus particulièrement
pour la partie radio (eUTRAN) des réseaux mobiles « LTE » (OFDMA est
adopté pour les liaisons downlink).

2.1 Principe de modulation SC-FDMA:

Comme pour d'autres techniques à schéma d'accès multiples


(TDMA, FDMA, CDMA, OFDMA), le but est l'attribution et le partage d'une
ressource radio (bande de fréquence) entre plusieurs utilisateurs. Le SC-
FDMA peut être considéré comme une variante linéaire des
codages OFDM et OFDMA, dans le sens où il consiste aussi à répartir sur
un grand nombre de sous-porteuses (plusieurs centaines) le signal
numérique ; il impose aussi un écart de fréquence entre les sous-
porteuses égal à la fréquence des symboles ce qui garantit
l'orthogonalité des sous-porteuses et permet une plus grande efficacité
spectrale, mais il utilise, en plus, une « DFT » (transformation de
Fourier discrète du signal) pour pré-coder l'OFDMA conventionnel [5]. Le
principe de répartition du signal numérique à transmettre en sous-
porteuses orthogonales permet de limiter les problèmes d'interférences
inter-symboles et de fading (forte atténuation du signal) liés aux
« chemins multiples de propagation » qui existent dans les liaisons radio
de moyenne et longue portées car quand le débit binaire sur une porteuse
est élevé, l'écho d'un symbole arrivant en retard à cause d’une
propagation multi-trajets perturbe le ou les symboles suivants.
La figure suivante décrit l’utilisation des sous-porteuses orthogonales :

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Figure 6: principe dessous-porteuses orthogonales

Les porteuses en bleu, vert et noir transportent les données des utilisateurs,
celles en rouge transportent les informations de signalisation entre l’équipement
mobile et le réseau.

L’écart entre chaque sous-porteuse est donné par la relation :

Hertz
Avec :
Tu : en secondes est la durée utile d'un symbole (c’est-à-dire la
taille de la fenêtre de capture du récepteur.
k : est un entier positif, généralement égal à 1.

2.2 Transmission et réception des signaux SC-FDMA :

La modulation SC-FDMA est une technique de transmission mono-


porteuse qui consiste à répartir sur un grand nombre de porteuses la
représentation fréquentielle des symboles après les avoir réparties sur la
bande du système. La Figure suivante montre la chaîne de transmission
d’un tel système. Elle est constituée de trois parties principales :

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Figure 7 : émetteur SC-FDMA

On a d’abord un modulateur DFT (Discret Fourier Transform) dont l’entrée


constitue le bloc de symboles source de la modulation MAQ de l’utilisateur
k prenant ses valeurs dans un alphabet fini. Ce modulateur transforme le
bloc de symbole D d’utilisateur k en Q symboles fréquentiels qui viennent
ensuite moduler un ensemble de Q sous-porteuses choisies parmi N. Cette
répartition des symboles fréquentiels a pour objectif l’étalement spectral
du signal et le multiplexage fréquentiel des signaux des déférents
utilisateurs. La sortie du multiplexeur est ramenée dans le domaine
temporel par un modulateur IDFT (Inverse DFT) pour donner les symboles
de sortie. La deuxième partie de la chaine de transmission s’agit départ
de l’insertion de l’intervalle de garde (CP). Elle consiste à insérer à l’entête
de chaque bloc à émettre, la copie de la fin du bloc. Le but est d’abord de
réduire l’interférence entre les blocs émis introduite par les multi-trajets
du canal, mais également de rendre circulaire la convolution du canal afin
d’utiliser des techniques d’égalisation fréquentielle simples à mettre en
œuvre.

Le principe de la démodulation du système SC-FDMA consiste à démoduler


le signal sur chacune des sous-porteuse du système.

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Figure 8 : Récepteur SC-FDMA

En effet, le signal reçu est d’abord ramené en bande de base, avant


d’être échantillonné pour le traitement numérique du signal. Après
suppression de l’intervalle de garde, un démodulateur DFT permet
d’obtenir les symboles modulant chaque porteuse. Un égaliseur est
ensuite mis en œuvre dans le but de supprimer la contribution du canal
sur chaque sous-porteuse du signal, et de récupérer ainsi les symboles
fréquentiels. Un démodulateur IDFT permet ensuite de récupérer les
symboles source du système.

2.3 Capacité de SC-FDMA :

La capacité est le débit maximal admissible soit sans erreur (théorique)


soit pour un taux d’erreur donnée (pratique), elle est exprimée en bits par
seconde.
La capacité d’un canal de communication radio avec une puissance de
transmission constante P est exprimée par la relation suivante :

Avec W est la bande passante en MHZ et est le SNR à


l'intérieur de la largeur de bande de 1,0 MHz avec la puissance d'émission
constante P.
La capacité de la SC-FDMA est donnée par la relation :

Avec
 représente les pertes de liaison relative à l’OFDMA.
 K : le nombre d’utilisateurs transmettant simultanément.

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 P : puissance reçue par un utilisateur.
 f : coefficient d’interférence co-canal.
 : le bruit de fond.
 : fraction du signal de l'utilisateur considéré comme une
interférence.

Le tableau suivant représente la capacité des canaux de communication


radio pour les autres techniques de modulation.

Tableau 1 : capacité de TDMA, WCDMA et OFDMA

Technique Capacité
de
modulation

TDMA

WCDMA

FDMA

Avac Ts : Time slot, ∆ est la durée du préfixe cyclique

2.4 Expression analytique du signal SC-FDMA

Nous donnons dans cette partie une description mathématique du signal


SC-FDMA dans ses deux déclinaisons à savoir I-FDMA et L-FDMA. Le
facteur d'étalement spectral est noté L qui correspond au nombre
maximal d’utilisateurs pouvant communiquer simultanément dans le
système. On note dans toute cette partie les notations suivantes: D kQ ={
dk0, dk1, ..., dkQ-1 } représentera le bloc de symboles de la modulation MAQ
de l’utilisateur k avec k ϵ [0;..; L - 1]. On notera par UkQ ={ uk0, uk1, ...,
ukQ-1 } la représentation fréquentielle du bloc DkQ obtenue après la
modulation DFT. L’étalement spectral fourni un signal à l’entrée du
modulateur IDFT donné par ŨkN={ũk0, ũk1,...., ũkN-1}. On notera par SkN ={
sk0, sk1, ..., skQ-1 } le bloc SC-FDMA émis sans considération du filtre de
mise en forme ni de l’intervalle de garde.(voir la figure 3.1).

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Figure 3.1- Emetteur SC-FDMA

2.4.1 Mode distribué : I-FDMA


a- Ecriture mathématique du signal I-FDMA

L’analyse algébrique montre que le signal sk (t) de l’utilisateur k à la sortie


du modulateur SC-FDMA est donné par l’équation (3.1).

(3.1)

La discrétisation de ce signal ramené en bande de base donne la suite de


symboles skN obtenue par la transformée de Fourier Inverse (IDFT)(voir
Figure 3.1) du bloc ŨkN. Le bloc ŨkN étant obtenu par étalement spectral
du bloc UkQ de l’utilisateur k, la relation entre les symboles ũkn et ukn est
donnée par l’équation (3.2).

(3.2)

Les symboles du vecteur SkN sont obtenue par la IDFT des symboles du
vecteur ŨkN , et ils sont liées par l'équation (3.3):

(3.3)

Etant donné que le nombre de sous-porteuses total N obtenu avec


l’étalement spectral est plus élevé que le nombre de sous-porteuse Q
réellement allouées à chaque utilisateur,

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on peut indexer chaque sous-porteuse par m ϵ [1,...,N-1] en fonction de Q
et L comme indiqué en (3.4) avec L =

m = Q . l + p, avec p ϵ [0,...,Q - 1] et l ϵ [0,...., L - 1] (3.4)

D'après la relation (3.2) les termes de ũkN sont nuls sauf pour n= L.q+ k
où 0 ≤q ≤ Q-1. Ainsi puisque N=Q.L, alors l'équation (3.3) peut se
simplifié à la relation suivante:

(3.5)

Dans l'équation (3.4) nous reconnaissons une transformé inverse de


Fourier des symboles dkp. Nous constatons également l’apparition d’une
expression de phase donnée par le vecteur qui est spécifique à
chaque utilisateur k. Le signal à la sortie dumodulateur I-FDMA peut donc
s’écrire comme suit :

(3.6)

Où l ϵ [0,..., L - 1] et p ϵ [0,...,Q - 1]. Une écriture plus condensée de


cette expression est donnée en (3.7). On en déduit donc l’expression
mathématique du signal I-FDMA comme suit:

(3.7)

Où ϕk ={ exp(j2pi* ), m ϵ [0,...,N - 1], est le vecteur de rotation de


phase appliqué au signal de l’utilisateur k.

L’expression mathématique du signal I-FDMA qui vient d’être établie nous


amène à définir une nouvelle méthode de génération du signal SC-FDMA
sans utilisation des modulateurs DFT et IDFT comme le montre la chaine
de transmission. En effet, l’équation 1.13 permet d’écrire les symboles du
vecteur SkN de la façon suivante :

(3.8)

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b-Nouvelle méthode de génération du signal:

L'étalement spectrale d'ordre L introduit dans la technique SC-FDMA


permet un élargissement de la bande passante de chaque utilisateurs k.
De plus l'étalement spectrale se traduit dans le domaine temporel par une
compression des symboles sources par le même facteur L. Le temps
symbole se réduit d’un facteur L permettant d’envoyer, sur une même
durée, un nombre de symboles L fois plus important.

A la lumière de l'équation (3.8), et au regard de cette remarque, il en


ressort une nouvelle méthode de génération de l’I-FDMA. A partir d’un
signal source{dkq}0≤q≤Q-1 d’un utilisateur k, le signal I-FDMA peut être
généré par simple compression d’un facteur L suivie d’une répétition par le
même facteur L après laquelle on applique une rotation de phase ϕk
unique pour chaque utilisateur afin d’orthogonaliser les signaux,
Figure(3.2)

Figure 3.2- Nouvelle méthode de génération du signal I-FDMA.

2.4.2 Ecriture mathématique du signal L-FDMA


Dans le cas présent la relation entre les suites de symboles ũkN et ukN de
la chaine de transmission Figure 3.1, est donnée par :

(3.9)

En prenant la Transformée de Fourier Inverse de ces symboles, on obtient


les symboles skm de la sortie du modulateur I-FDMA, donnés par :

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(3.10)

D’après l’équation (3.9), les termes ũkn-1 sont nuls sauf pour n = Q.k + q
où on a 0≤q≤Q-1. Ainsi, puisque N = Q.L, la somme de l’équation (3.10)
peut se simplifier en (3.11) en ne considérant que les termes en n = L.q +
k:

(3.11)

De plus, m 2 [0,...,N - 1] implique qu’il existe p ϵ [0,..., L - 1] et l ϵ


[0,...,Q - 1] tel que m = L.l +p. Suivant la valeur du paramètre p, deux
cas de figure se présentent :

Lorsque p = 0, l’équation (3.12) devient :

(3.12)

Le terme en parenthèse correspond au transformé inverse de Fourrier des


symboles ukq dont le résultat n'est que les symboles dkl voire la figure 3.1.
Dans ce cas présent l'expression du signal à la sortie du modulateur SC-
FDMA peut s'exprimer sous la forme suivante:

(3.13)

Lorsque p ≠ 0, l’équation (3.11) se développe comme suit :

(3.14)

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Les symboles ukq sont la transformé de Fourrier des symboles sources,
donnés par:

(3.15)

Posons . L'équation (3.11) devient:

(3.16)

Ainsi pour p≠0 on:

(3.17)

En résumé, l’expression mathématique du signal temporel L-FDMA est


donné çi-dessous: Pour m=L.l+P ,avec p ϵ[0,...,L-1] et l ϵ[0,...,Q-1]

(3.17)

2.5 Etude du PAPR du signal SC-FDMA

Le SC-FDMA est une technique d’accès multiple qui s’est imposée


dans la nouvelle norme 3GPP LTE à cause principalement de son faible

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PAPR comparé aux techniques existantes. La notion de PAPR est très
importante dans les systèmes de communications. Il est directement lié à
la consommation énergétique des amplificateurs de puissance dans les
émetteurs radio mobile et est également un indicateur du risque de
distorsion du signal par l’amplification.

Dans cette partie du chapitre nous introduisons la notion du PAPR. Ainsi Le


cas spécifique du PAPR du signal SC-FDMA sera examiné et comparé par
la suite à celui de l’OFDM.

Le PAPR d’un signal x (t) ou « Peak to Average Power Ratio » est par
définition le rapport entre la puissance maximale du signal x (t) et sa
puissance moyenne sur un temps donné. Cette quantité indique
l’amplitude des excursions autour de la valeur du signal d’entrée.

(4.1)

Un signal à faible PAPR possède de faible excursions autour de sa valeur


moyenne, contrairement à un signal à fort PAPR possède des excursions
très importantes autour de sa moyenne

2.5.1 Evaluation du PAPR du signal SC-FDMA

Dans cette partie nous examinons le PAPR du signal SC-FDMA. Pour


cela reconsidérons l’équation (4.1) avec les notations de la section 3. Le
signal échantillonné {skm}0≤m≤N-1 de la sortie du modulateur SC-FDMA de
l’utilisateur k sur une période symbole T est donné par l’équation (3.3).
Cette équation est valable quelque soit le mapping utilisé : I-FDMA ou L-
FDMA. En prenant en compte le filtre de mise en forme en cosinus
surélevé p(t) donné par l’équation (***) , on obtient le signal émis (***),
qui peut s’écrire comme suit ou fc représente la fréquence RF du système.

(4.2)

La relation (4.1) permet de définir le PAPR du signal SC-FDMA de


l’utilisateur k comme suit :

(4.3)

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Le filtrage remonte le PAPR du signal mais lorsqu’aucun filtre de mise en
forme est utilisé le PAPR du signal SC-FDMA de l’utilisateur k se calcule
simplement à partir de ses symboles skm émis :

(4.4)

La suite de symboles {skm}0≤m≤N-1 suit une loi aléatoire car générée à


partir des symboles sources tirés dans un alphabet de Q éléments selon
une loi uniforme. Dès lors le PAPR du signal devient une variable aléatoire.
Il est donc nécessaire d’utiliser la distribution du signal pour le calcul de la
valeur maximale des échantillons │Skm│2 ainsi que de leur valeur
moyenne. L’amplitude d’un signal mono-porteuse n’a pas une distribution
gaussienne, il est donc difficile d’établir une expression exacte du PAPR du
signal SC-FDMA qui est un signal mono-porteuse comme l’on l’avons déjà
indiqué. Ainsi, pour contourner le problème, on utilise en général des
méthodes numériques pour estimer le PAPR. La technique la plus
répandue est celle de la CCDF « Complementary Cumulative Distribution
Function »du PAPR qui correspond à la probabilité pour que le PAPR soit
supérieur à une certaine valeur PAPR0 : Pr(PAPR>PAPR0).

En résumé, pour déterminer le PAPR du signal SC-FDMA nous simulerons


la chaine de transmission du système pour générer les symboles
{skm}0≤m≤N-1 sur une période T ; l’équation (4.4) ou (4.3) sera ensuite
appliquée pour déterminer numériquement le PAPR du signal.

2.5.2 Comparaison entre SC-FDMA et la OFDMA

L’OFDMA est une technique d’accès multiple basée sur la technique


OFDM, et adoptée dans la norme 3GPP LTE pour les communications dans
le sens descendant.

Comme nous avons pu le constater dans la section 3, le système SC-FDMA


a des ressemblances à bien des égards avec le système OFDMA. Sur la
Fig.5.1, on peut observer que le SC-FDMA n’est rien d’autre que de
l’OFDMA avec un précodage DFT suivi d’un multiplexage particulier dans le
domaine fréquentiel. Cette figure permet de relever les points communs
entre ces deux techniques qui sont les suivants :
Une transmission des données en blocs
– Un multiplexage des données en fréquentiel au sens où ils sont réparties
sur plusieurs sous-porteuses orthogonales
– Une égalisation de canal réalisée dans le domaine fréquentiel
– Un intervalle de garde pour prévenir des interférences entre blocs.
– Une complexité globalement équivalente.

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Mais ces techniques n’ont pas que des points communs. La différence
majeure entre elles, réside dans le fait que l’OFDMA est une technique de
transmission multi-porteuse tandis que le SC-FDMA est quant à elle une
technique mono-porteuse. Si Bcanal correspond à la largeur de bande du
système utilisé, et L le nombre d’utilisateurs qui doivent se partager les
ressources radio, alors la largeur de bande de chaque utilisateur serait de
Bmobile =Bcanal/L . Dans la norme 3Gpp LTE, les symboles sources de
durée T de chaque utilisateur viennent moduler un ensemble de sous-
porteuses chacune ayant 15 KHz de largeur de bande. Dans le cas du
système OFDMA la bande passante Bmobile de chaque utilisateur est
subdivisés en Q sous-porteuses modulées parallèlement par Q flux de
données distincts ; chaque symbole dans un flux ayant chacun une durée
de Q × T, Figure suivante . Ce procédé réalise indirectement une
compression de chaque symbole source dans le domaine fréquentiel d’un
facteur Q, accompagné d’un étalement de facteur L de la durée du
symbole dans le domaine temporel. La transmission se faisant
parallèlement sur Q sous-porteuses, le système de transmission est donc
un système multi-porteuse.

Ce système permet d’une part d’augmenter de manière considérable le


débit du système, grâce à la transmission en parallèle des symboles de
données, mais permet également au système d’être plus robuste vis à vis
des interférences entre symboles grâce à l’augmentation de leur durée.
Mais ce système n’a pas que des avantages. En effet le caractère multi-
porteuse du signal émis de l’OFDMA, conduit à une fluctuation importante
du signal autour de sa valeur moyenne : à cause d'un fort PAPR.

Figure 5.1: Emetteur/Récepteur des systèmes OFDMA et SC-FDMA

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Figure 5.2, Comparaison des modes de transmission parallèle (resp. séquentiel) des

systèmes OFDMA (resp. SC-FDMA)

NB: la bande 60khz correspond à Bcanal.ie la bande alloué pour un utilisateur.

Par contre, pour les systèmes SC-FDMA, Fig. 1.19, chaque symbole source
est d’abord étalé dans le domaine fréquentiel par un facteur L pour
occuper toute la largeur de bande du système, Bcanal . Chaque symbole
est ensuite émis pendant une durée équivalent à L*T.

Un symbole SC-FDMA comprend alors N = Q * L échantillons, avec une


durée de L_T qui correspond également à la durée d’un symbole OFDMA.
Ainsi le système SC-FDMA transmet les symboles de façon séquentielle au
cours du temps sur une seule porteuse. Il s’agit ainsi d’un système mono-
porteuse. De ce fait, contrairement à l’OFDMA ce système a l’avantage
d’avoir un très faible PAPR qui a été déterminant quant à son adoption
dans la norme 3GPP LTE.

Un autre avantage de ce système par rapport à l’OFDMA est le précodage


réalisé à l’émission. En effet l’OFDMA réalise une égalisation et une
détection séparément pour chaque sous-porteuse du système. Ainsi
lorsque qu’aucun codage est réalisé dans ce système, le canal étant très
sélectif, certaines porteuses seront supprimées par le canal et il serait
donc impossible de retrouver le flux de donné localisé sur les porteuses
supprimées. Par contre dans le système SC-FDMA la détection est
effectuée après le modulateur DFT à la réception qui lui rend ainsi moins
sensible à la sélectivité fréquentielle du fait que les perturbations sont
moyennées sur toute la largeur de bande du système comme on peut le
constater sur la Figure 5.3. Le modulateur DFT se comporte donc comme
un précodeur.

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Figure 5.3- Egalisation des systèmes OFDMA et SC-FDMA

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