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1 Principes généraux de l’impôt sur le revenu

EXO 01.01 Cas Terry

Vous êtes chargé de renseigner ces différents contribuables et vous devez déterminer la
catégorie de revenu imposable de chacun d’eux (sauf pour Daniel qui vous demande
uniquement s’il est ou non assujetti à l’impôt sur le revenu en France).
1. Jean, en tant qu’avocat, est imposé dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC),
qui est notamment la catégorie d’imposition des professions libérales (exercice d’une science
ou d’un art). Son BNC imposable s’élève à 400 000 – 150 000 = 250 000 1, et ce BNC est
imposable à l’impôt sur le revenu au taux progressif.
2. Pour son activité de commerçant, Gérard relève de la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux (BIC). Son BIC imposable s’élève à 40 000 1. Pour la villa dont il est propriétaire
en Corse, il ne déclare aucun revenu particulier puisqu’il s’en réserve la jouissance (art. 15 II.
du CGI) L’emploi d’un jardinier, à la condition qu’il soit immatriculé auprès de la mutualité
sociale agricole (MSA) par les particuliers ouvre droit à un crédit d’impôt pour emploi d’un
salarié à domicile (50 % du montant des dépenses supportées, retenues dans une limite fixée
à 12 000 1 dans le cas général).
3. Daniel, en tant que salarié dans une banque belge, paiera un impôt en Belgique sur ses salaires.
Toutefois, son foyer fiscal étant en France, il est fiscalement domicilié en France et redevable
de l’impôt sur le revenu français sur son salaire dans la catégorie des traitements et salaires
(TS) ainsi que sur l’ensemble de ses revenus, de source française et étrangère (art. 4 B du CGI).
C’est la convention fiscale franco-belge qui indiquera à Gérard la technique fiscale à mettre en
œuvre afin d’éviter la double imposition sur son salaire belge.
4. Laure loue des biens immobiliers. Si ces biens sont loués nus, elle sera redevable de l’impôt sur
le revenu dans la catégorie des revenus fonciers (RF). Si les biens sont loués meublés, elle sera
imposée dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), la location meublée
étant fiscalement assimilée à un acte commercial.
5. Jacques est consultant en informatique. S’il est subordonné à un employeur, ses rémunéra-
tions relèvent bien de la catégorie des traitements et salaires (TS). S’il était indépendant, il
relèverait, en tant que consultant, de la catégorie des BNC.
La même réponse peut être formulée pour Emilie.

2 Les revenus nets catégoriels

EXO 02.01 Cas Daniel Delta

Déterminer le revenu net à retenir au titre de la catégorie des traitements et salaires, en


retenant la solution la plus avantageuse pour M. Delta. Il sera fait abstraction de la CSG.
Daniel Delta souhaite, lorsqu’il vous interroge sur la solution la plus avantageuse pour lui, savoir
s’il a intérêt ou non à opter pour la déduction de ses frais réels.

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Nous envisagerons les deux hypothèses, déduction forfaitaire de 10 % et frais réels :


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1. Déduction forfaitaire de 10 %
Il convient de déduire du salaire brut les cotisations sociales obligatoires, soit :
Salaire brut imposable : il comprend la prime de vol et la prime de risques et les avantages en
nature, soit 153 000 + 7 300 + 14 000 + 6 000 = 180 300 1.
Les indemnités pour frais d’emploi sont en principe exonérées lorsqu’elles sont utilisées
conformément à leur objet. Or en l’espèce, les indemnités s’élèvent à 17 000 1 alors que les frais
réels justifiés de Daniel Delta s’élèvent à 15 800 1. La différence est par conséquent imposable
pour 1 200 1.
Soit un montant brut imposable de 181 500 1.
De ce montant brut, il convient de déduire les cotisations sociales obligatoires, soit :
e L’assurance maladie : 10 740 1
e L’assurance vieillesse : 1 350 1
e La retraite complémentaire obligatoire des cadres : 2 570 1
e L’assurance chômage (versement à Pôle Emploi) : 1 960 1
En revanche, le versement à sa compagnie d’assurance pour 8 600 1 n’est pas déductible
puisqu’il ne s’agit pas d’une cotisation versée à un régime supplémentaire de retraite conven-
tionnellement obligatoire.
Total des cotisations sociales déductibles : 10 740 + 1 350 + 2 570 + 1 960 = 16 620 1.
Le salaire semi-net s’élève à 181 500 – 16 620 = 164 880 1.
Le salaire net imposable s’élève à 164 880 – 12 652 (Plafond applicable car déduction forfaitaire
de 10 % supérieure au plafond) = 152 228 3
2. Option pour les frais réels
En cas d’option pour les frais réels, les remboursements de frais consentis par l’employeur et qui
couvrent des dépenses déduites du revenu sont imposables.
Le salaire brut imposable s’élève à 153 000 + 7 300 + 14 000 + 6 000 + 17 000 = 197 300 1.
Cotisation sociales déductibles = 16 620 1.
Le salaire semi-net s’élève à 197 300 – 16 620 = 180 680 1.
Frais réels déductibles = 15 800 1
Salaire net imposable = 180 680 – 15 800 = 164 880 3
Attention : La déduction des frais réels est exclusive de la déduction forfaitaire de 10 % : on retient
l’un ou l’autre, mais jamais les deux ensemble.
Synthèse :

Déduction 10 % Frais réels


Salaire brut : 153 000,00 153 000,00
Prime de vol 7 300,00 7 300,00
Prime de risques 14 000,00 14 000,00
Indemnité pour frais emploi 1 200,00 17 000,00
Avantages en nature 6 000,00 6 000,00
TOTAL : 181 500,00 197 300,00
Cotisations à déduire :
assurance maladie 10 740,00 10 740,00
assurance vieillesse 1 350,00 1 350,00
retraite obligatoire 2 570,00 2 570,00
Pôle emploi : 1 960,00 1 960,00
TOTAL : 16 620,00 16 620,00

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Déduction 10 % Frais réels

Salaire Semi-net 164 880,00 180 680,00


Reste : 164 880,00 180 680,00
Déduction forfaitaire de 10 % (plafonnée)
ou frais réels 12 652,00 15 800,00
Reste : 152 228,00 164 880,00
Salaire net imposable 152 228,00 164 880,00
Conclusion : Monsieur Delta n’a pas intérêt à choisir l’option pour les frais réels.

EXO 02.02 Cas SATRIME

Vous indiquerez à M. et Mme Satrime l’option la plus avantageuse pour la détermination de


leurs salaires imposables, en la chiffrant.
Objectifs de l’exercice : Le cas Satrime permet d’insister sur les modalités pratiques d’une option
pour les frais réels par un salarié, et sur l’intérêt de cette option.
A – Salaires de Thierry SATRIME :
Thierry Satrime étant VRP, deux possibilités s’offrent à lui pour déterminer ses salaires
imposables :
– La seule déduction forfaitaire de 10 % ;
– Les frais réels.
Les commissions sont imposables pour 109 000 1
Les sommes revenant aux salariés au titre de la participation aux résultats de l’entreprise ne sont
pas, sous certaines conditions, soumises à l’impôt sur le revenu (CGI, art. 163 bis AA).
Les options pour la déduction forfaitaire supplémentaire et les frais réels entraînent l’imposition
des remboursements de frais.
HYPOTHESE FRAIS REELS :
1. frais de trajet du domicile au bureau :
L’éloignement est présumé normal lorsqu’il n’excède pas 40 kms aller, soit 80 Kms aller-retour,
ce qui est le cas en l’espèce. De plus, l’épouse de Thierry Satrime est obligée de résider à
Châtellerault (Vienne) par nécessité professionnelle ; il ne s’agit donc pas d’un éloignement pour
convenances personnelles. Les salariés qui choisissent la déduction de leurs frais réels peuvent
évaluer leurs frais de voiture au moyen du barème du prix de revient kilométrique publié chaque
année par la direction générale des finances publiques (DGFIP). Cette possibilité n’est offerte
qu’aux salariés propriétaires de leur véhicule. Le barème inclut tous les frais concernant le
véhicule à l’exception des frais de garage, des frais de péage d’autoroute et des intérêts annuels
afférents à l’achat à crédit du véhicule, retenus au prorata de l’utilisation professionnelle du
véhicule.
Formule applicable pour 2021, compte tenu de la puissance fiscale du véhicule de M. Satrime
(8 cv) : (barème plafonné à une puissance de 7 cv fiscaux)

Kilométrage parcouru à titre professionnel


Puissance fiscale Jusqu’à 5 000 km De 5 001 à 20 000 km Au-delà de 20 000 km
3 cv et moins d Z 0,502 (d Z 0,3) + 1 007 d Z 0,35
4 cv d Z 0,575 (d Z 0,323) + 1 262 d Z 0,387
5 cv d Z 0,603 (d Z 0,339) + 1 320 d Z 0,405
6 cv d Z 0,631 (d Z 0,355) + 1 382 d Z 0,425

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Kilométrage parcouru à titre professionnel


Puissance fiscale Jusqu’à 5 000 km De 5 001 à 20 000 km Au-delà de 20 000 km
7 cv et plus d Z 0,661 (d Z 0,374) + 1 435 d Z 0,446
D = distance parcourue à titre professionnel
(d Z 0,374) + 1 435 soit (8 400 Z 0,374) + 1 435 = 4 577 3
2. L’amortissement du véhicule est déjà compris dans le barème.
3. Les frais de garage peuvent, sous réserve des justifications nécessaires, être ajoutés au
montant des frais de transport évalués en fonction du barème kilométrique. Le contribuable doit
alors déduire des frais exposés la part correspondant à l’usage non professionnel du véhicule.
Cette part professionnelle se détermine au prorata des seuls déplacements professionnels du
salarié, soit : 760 Z 8 400 / 25 000 = 255 3
4. L’assurance auto est également comprise dans le barème.
5. S’agissant d’une dépense à caractère professionnel, elle est normalement déductible pour
7 700 3.
6. Sont déductibles : les frais de transport, les frais d’hôtel pour 2 600 3 et 4 560 3
Pour le restaurant, est déductible le prix du repas pris à l’extérieur diminué de la valeur du repas
pris à domicile, soit : 240 Z (12 – 4,95) = 1 692 3
Total des frais réels déductibles :
4 577 + 255 + 7 700 + 2 600 + 4 560 + 1 692 = 21 384 3
L’option pour les frais réels entraîne obligatoirement la réintégration dans la base imposable des
remboursements consentis par l’employeur :
Salaire à retenir : 109 000 + 16 000 = 125 000 1
Frais déductibles : 21 384 1
Salaires imposables : 103 616 3
HYPOTHESE DÉDUCTION DE 10 % :
Dans cette hypothèse, les remboursements de frais consentis par l’employeur au salarié sont
normalement exonérés, si les conditions suivantes sont remplies :
– Couvrir des dépenses strictement inhérentes à la fonction ou à l’emploi
Si l’indemnité ou allocation couvre des dépenses personnelles, il s’agit alors d’un simple
avantage en argent ou en nature imposable comme la rémunération proprement dite.
– Correspondre à des dépenses professionnelles spéciales
Ce sont les dépenses autres que celles susceptibles d’être déjà couvertes par la déduction
forfaitaire de 10 % pour frais professionnels, ce qui exclut de l’exonération les allocations pour
frais professionnels courants ainsi que les allocations pour frais qui seraient sans liens
spécifiques avec la profession ou l’emploi.
– Correspondre à l’existence de dépenses réelles ainsi qu’à l’importance réelle de ces dépenses :
si leur évaluation peut comporter un certain degré d’approximation, elle ne doit en aucun cas
être obtenue par l’application d’un pourcentage fixe ou variable aux émoluments reçus.
– Être utilisées conformément à leur objet
Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, les allocations forfaitaires versées directement
ou sous forme de prise en charge des dépenses correspondantes constituent un supplément
de rémunération imposable.
Ici, l’allocation forfaitaire de 16 000 1 correspond à concurrence de 6 700 1 aux frais d’utilisation
du véhicule personnel de Thierry Satrime. Ce remboursement est analysé comme un avantage
en nature imposable.
Soit : 109 000 + 6 700 = 115 700 – 11 570 (10 %) = 104 130 3

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Les deux solutions sont pratiquement identiques. Compte tenu de l’exigence liée à la

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justification des frais réels, on ne peut que conseiller à Monsieur Satrime de conserver le régime
de la déduction forfaitaire de 10 %.
B – Salaires de Mme SATRIME :
90 000 – 9 000 (10 %) = 81 000 3.
C – Salaires de Paul Satrime :
Paul : il fait partie du foyer fiscal de ses parents. M et Mme Satrime doivent déclarer les salaires
de leur fils sur leur propre déclaration.
Toutefois, les rémunérations perçues par Paul sont exonérées car il est étudiant, a moins de
25 ans et a il a gagné en 2020 moins de 3 SMIC mensuels, soit moins de 4 690 1.

EXO 02.03 Cas Gripsoule

Déterminer les revenus fonciers de M. Gripsoule de N.


Objectifs du cas Gripsoule : familiariser l’étudiant avec le régime des revenus fonciers. Bien
distinguer entre l’imposition des revenus de location de locaux nus et de locaux meublés.
Remplir une déclaration réputée difficile : la déclaration des revenus fonciers.
Il est indiqué que sur une superficie totale de 1 800 m2, la moitié de cette surface est donnée en
location nue (locaux A). Seuls les revenus afférents à la location des locaux A (1/2 de l’immeuble)
relèvent des revenus fonciers, les autres revenus relèvent de la catégorie des BIC (locaux
meublés B).
Question préalable à se poser : le régime micro foncier est-il applicable ? Non, puisque les
recettes annuelles excèdent 15 000 1.
Monsieur Gripsoule relève par conséquent du régime du réel.
1. Revenus de la location des locaux A
Recettes brutes :
Pour les locaux nus : 32 000 1
Panneau d’affichage : uniquement pour la moitié, le panneau couvrant la totalité de l’immeuble :
1 500 1
Les locations de garage, qui ne font pas partie des appartements, font l’objet d’une imposition
distincte.
Indemnité d’assurance pour 7 600 1 : cette indemnité est imposable puisqu’elle finance des
charges déductibles des revenus fonciers.
Dépôts de garantie pour 6 100 1 : les dépôts de garantie ne sont imposables que lorsqu’ils sont
encaissés définitivement par le propriétaire, ce qui n’est pas le cas ici.
Dépôts de garantie pour :
– 6 100 1 : non imposables puisqu’ils ont vocation à être restitués au locataire lorsqu’il quittera
les lieux.
– 2 300 1 : ils sont imposables puisqu’ils viennent en compensation de loyers impayés, et de ce
fait sont acquis définitivement au propriétaire.
Remboursements de charges des locataires : ce sont des charges qui ont été acquittées par le
propriétaire pour le compte des locataires, et que ces derniers lui remboursent. Le propriétaire
a payé 9 150 1 pour les locaux A, et on lui rembourse 9 150 1. L’administration admet dans ce
cas que le propriétaire en fasse abstraction, aussi bien en recettes qu’en dépenses.
Charges :
Un forfait de 20 1 est déductible pour chaque logement loué. À défaut de précisions sur ce point,
nous retiendrons une déduction de 20 1.
Frais d’huissier pour recouvrement de loyers impayés (appartements A) : ces dépenses sont
déductibles pour 800 1 puisqu’engagées pour la conservation du revenu foncier.

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Frais d’avocat et de procédure pour un procès en exécution de la garantie décennale contre un


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entrepreneur pour 2 300 1 : ils sont déductibles pour la même raison que précédemment, mais
uniquement pour la moitié de leur montant, soit 1 150 1.
Salaire et charges de la concierge pour 9 150 1 : les rémunérations des concierges ou des gardiens
d’immeubles sont déductibles mais pour la moitié de leur montant, cette dépense concernant
l’ensemble de l’immeuble : 4 575 1.
Travaux d’installation d’une salle de bain dans un appartement A pour 3 050 1 : déductibles
puisqu’il s’agit de dépenses d’amélioration effectuées dans des locaux affectés à l’habitation au
moment des travaux.
Travaux d’installation d’une antenne collective de télévision pour 2 300 1 : déductible, mais
uniquement pour la moitié de son montant, soit 1 150 1.
Importants travaux de rénovation ayant conduit à la réfection totale de la toiture, à la
transformation du grenier en appartements type (A) avec percement de fenêtres nouvelles et
à des travaux de gros œuvre pour 38 000 1 : il s’agit de dépenses de reconstruction et
d’agrandissement qui ne sont jamais déductibles des revenus fonciers.
Au deuxième étage, une rénovation complète a également été entreprise, ayant conduit à
quelques modifications du cloisonnement intérieur afin de créer des appartements type (A), à
l’implantation de cuisines, d’installations sanitaires, à la réfection d’installations électriques, à
l’élargissement de portes et fenêtres pour y placer des huisseries normalisées. Le tout n’a pas
affecté le gros œuvre ni accru le volume et la surface habitable pour 22 900 1 : il s’agit de
dépenses d’entretien qui sont fiscalement déductibles. À l’inverse des précédentes, le gros-
œuvre n’est pas affecté et la surface habitable n’est pas augmentée.
Intérêts et frais d’emprunt : sont déductibles les intérêts des emprunts contractés pour la
réalisation des travaux, et ce même si les travaux eux-mêmes ne sont pas déductibles
fiscalement.
Sont également déductibles les frais d’assurance-vie, les frais hypothécaires et de dossier, soit
au total 4 600 + 152 + 305 + 915 = 5 972 1. Le capital n’est jamais une charge fiscalement
déductible.
L’impôt foncier est fiscalement déductible pour 5 500 1, mais seulement pour la moitié de son
montant, puisque la taxe concerne l’immeuble dans son entier : cet impôt est supporté par le
propriétaire.
2. Location des parkings
Les parkings sont loués séparément des appartements. À défaut de charges déductibles, nous
ne déduirons que le forfait de 20 1, soit un montant net imposable de 15 480 1.
Synthèse :

Appartements nus (A) Garages

Loyers : 32 000,00 15 500,00


Recettes accessoires : 1 500,00 Panneaux = 3 000/2
Indemnité d’assurances : 7 600,00
Dépôts de garantie : 2 300,00
Remboursements des locataires :

Total recettes : 43 400,00 15 500,00

Dépenses acquittées pour les locataires :

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Appartements nus (A) Garages

Forfait 20 1 20,00 Forfait 20 1 20,00


Frais d’huissier 800,00
Frais d’avocat : 1 150,00 2 300 / 2
Salaires de la concierge : 4 575,00 Concierge : 9 150 / 2
Travaux d’amélioration : 3 050,00
Installation antenne : 1 150,00 Antenne : 2 300 / 2
Travaux d’agrandissement : – Non déductibles
Travaux de rénovation : 22 900,00
Intérêts d’emprunt : 4 600,00
Assurance-vie : 152,00
Frais divers : 1 220,00 305 + 915
Taxe foncière : 2 750,00 Taxe foncière : 5 500 / 2

Total dépenses : 42 367,00 20,00


Revenu net foncier : 1 033 15 480
Le revenu net foncier imposable s’élève à 16 513 3. Il est soumis à l’impôt sur le revenu au taux
progressif.

EXO 02.04 SCI DUBATEAU

Déterminer le résultat fiscal de la SCI DUBATEAU, et la quote-part de résultat revenant à chaque


associé.
Objectif du cas SCI Dubateau : appréhender les modalités d’imposition des sociétés civiles
immobilières, dont l’un des associés est ici une personne morale qui relève de l’IS.
La SCI Dubateau est une société civile immobilière qui donne un immeuble en location, et cet
immeuble est loué non équipé : la catégorie d’imposition est les revenus fonciers.
Toutefois, l’un des associés, la SA Saflotte est une société anonyme qui relève de plein droit de
l’impôt sur les sociétés. Pour cet associé, il sera fait application des règles de détermination du
résultat propre à l’associé (voir chapitre 14 consacré à la fiscalité des sociétés de personnes).
1. Revenu net de la SCI selon les règles propres aux revenus fonciers
On retient les loyers encaissés et les dépenses payées en N, soit :
Recettes brutes :
(11 500 Z 3) + 14 200 = 48 700 1
Charges déductibles :
Frais de gestion pour 20 1
Honoraires du conseil payés en N pour 250 1
Taxe foncière : 12 590 1
Total : 12 860 1
Soit un revenu net foncier de 35 840 3.
2. Revenu net de la SCI selon les règles propres à l’impôt sur les sociétés
Il est fait application des règles propres à la comptabilité commerciale, soit créances acquises
et dettes certaines : en effet, le résultat est ici déterminé selon la fiscalité de l’associé, c’est-à-dire
l’IS.

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Recettes brutes :
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(11 500 Z 2) + 14 200 + 12 100 = 49 300 3


On retient le loyer du 4e trimestre qui constitue une créance acquise au 31/12/N
Charges déductibles :
Honoraires du conseil pour 250 1 + 256 1 (dette certaine en N) = 506 1
Taxe foncière : 12 590 1
Amortissement : 7 500 1 : l’amortissement est ici pris en compte, s’agissant des règles de l’IS,
et contrairement aux revenus fonciers.
Total : 20 596 3
Soit un résultat net de 28 704 3.
3. Détermination de la quote-part de résultat revenant à chaque associé
Pour les associés personnes physiques, la répartition est la suivante :
Madame Lamère : 35 840 Z 624/1 100 = 20 331 1
Mademoiselle Lesvoiles : 35 840 Z 256/1 100 = 8 341 1
Monsieur Lequai : 35 840 Z 19/1 100 = 619 1
Madame Lahune : 35 840 Z 19/1 100 = 619 1
Ces associés sont imposés à l’impôt sur le revenu sur leur quote-part de résultat dans la catégorie
des revenus fonciers.
Pour l’associé personne morale, la société Saflotte, la quote-part imposable s’élève à 28 704 Z
182/1 100 = 4 749 1.
Cette quote-part est imposée chez la SA Saflote au taux courant de l’IS.

EXO 02.05 Cas Loison

Vous déterminerez les revenus nets imposables et vous indiquerez à M. Loison les modalités
d’imposition de ses revenus de capitaux mobiliers, en retenant s’il y a lieu la solution qui vous
paraît la plus favorable.
Vous tiendrez compte des prélèvements sociaux.
Objectifs du cas Loison : faire le point sur la fiscalité des produits financiers (revenus fixes et
revenus variables) et bien comprendre la notion de prélèvement obligatoire, de retenue à la
source, de régime fiscalement favorables, d’imposition progressive.
Remarque préalable :
N–1 = année d’encaissement des revenus par M. Loison
N = année de déclaration et d’imposition des revenus de capitaux mobiliers
Ici, le taux marginal d’imposition (TMI) de M. Loison est de 45 %, ce qui signifie que tout nouveau
revenu qu’il perçoit est taxé à 45 %.
Le taux du prélèvement forfaitaire unique (PFO) s’élève à 12,8 % pour les dividendes et pour les
revenus fixes.
L’option pour l’imposition au barème progressif est globale pour tous les revenus mobiliers.
M. Loison a encaissé à la fois des dividendes, des intérêts d’obligations négociables, des intérêts
de bons de caisse et l’intérêt d’une créance non représentée par un titre négociable. Chaque type
de revenu doit donc faire l’objet d’un examen distinct :
Revenus variables :
1. Dividendes en provenance de la SA Coupons Zessions
Montant net mis en distribution : 60 000 1
La société distributrice a prélevé en année N–1 12,8 % de PFU et 17,20 % de prélèvements sociaux,
soit 18 000 1 au total. Monsieur Loison a bien reçu 42 000 1.
2. Dividendes de diverses sociétés françaises
Montant net encaissé : 6 800 1

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Pour encaisser 6 800 1, le dividende brut s’élève à 6 800 / 70 % = 9 714 1

CORRIGÉS
La société distributrice a prélevé en N–1 12,8 % (PFU) + 17,20 % (Prélèvements sociaux), soit 2 914 1.
3. Dividendes d’une société espagnole pour 17 000 1. La société ayant pratiqué une retenue à
la source de 15 %, le dividende brut s’élève à 17 000 / 0,85 = 20 000 1, et la retenue à la source
est de 3 000 1.
Ces dividendes peuvent supporter le PFU en N pour 20 000 Z 30% = 6 000 1 PFU total = 89 714
Z 12,8% = 11 483 1
En supposant que M. Loison choisisse l’imposition progressive sur option, il supporterait sur ses
dividendes un impôt de :
(60 000 + 9 714 + 20 000) = 89 714 Z 0.60 = 53 828 1
On multiplie par 0,60 compte tenu de l’application de l’abattement proportionnel de 40 % ;
Il convient d’imputer sur le RBG N de M. Loison 6,80 % de la CSG de N–1, soit 69 714 Z 6,80 %
= 4 741 1
Le RNGI = 49 087 1
L’impôt payé s’élève à 49 087 Z 45 % = 22 089 1, puisque M. Loison est imposé au taux marginal
de l’IR, soit 45 %.
Explication sur la déduction partielle de la CSG : La CSG de 69 714 Z 6,80 %, soit 4 741 1 vient
en diminution du revenu brut global de M. Loison en N, soit une économie d’impôt en N de 4 741
Z 45 % = 2 133 1. La CSG payée sur les dividendes étrangers viendra en déduction du RBG N+1
pour 6,80 % Z 20 000 = 1 360 1
RAPPEL : Les dividendes français supportent l’année de leur versement (N) un prélèvement
forfaitaire obligatoire (PFU) de 69 714 Z 12,8 % = 8 923 1. En effet, le revenu net fiscal de
référence de M. Loison excède 50 000 1 pour N–2.
Le prélèvement dû sur les revenus distribués et les prélèvements sociaux y afférents sont versés
au Trésor dans les quinze premiers jours du mois qui suit celui du paiement des revenus (CGI,
art. 1671 C).
Ce PFU s’imputera sur l’impôt dû, de même que le crédit d’impôt sur dividendes espagnols.
Les prélèvements sociaux seront prélevés à la source par les sociétés distributrices françaises
au taux global de 17,20 %, soit 69 714 Z 17,20 % = 11 991 1.
Sur les dividendes espagnols, les prélèvements sociaux sont par hypothèse dus par Monsieur
Loison pour 20 000 Z 17,20 % = 3 440 1 (M. Loison n’a pas mandaté la société espagnole pour
le paiement des prélèvements sociaux).
Monsieur Loison n’a pas intérêt à choisir l’imposition progressive :
Si PFU, impôt dû = 11 483 1
Si imposition progressive, impôt dû = 22 089 1
Le PFU est préférable.
Revenus fixes :
L’établissement débiteur du revenu prélève un PFU de 12,8 % et des prélèvements sociaux de
17,20 %, soit 30 % au total.
4. Intérêts des obligations
M. Loison a droit aux intérêts d’obligations pour 10 Z 1 000 Z 11 % = 1 100 1. De ce fait, M. Loison
a encaissé 1 100 1 Z 0,70% = 770 1
Les intérêts des obligations seront imposés pour 1 100 1 soit au PFU, soit à l’impôt sur le revenu
au taux progressif.
5. Intérêts de compte courant
Les intérêts de compte courant seront également imposés au taux progressif de l’IR sur le
montant brut, soit au PFU sur une base de 200 000 Z 5 % = 10 000 1

9
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6. Jetons de présence
CORRIGÉS

Les jetons de présence peuvent être imposés au PFU ou au taux progressif : imposable 25 000 /
0,70 = 35 147.
Le fait que la SA Zebulon n’ait pu déduire fiscalement que 20 000 1 n’a aucune incidence
particulière pour le bénéficiaire.
7. Livret A
Les intérêts du livret A de caisse d’épargne sont exonérés d’impôt. Ils sont l’un des rares produits
de placement à bénéficier également d’une exonération de prélèvements sociaux.
8. Location de coffre
Les frais de location de coffre sont déductibles pour 1 000 1 mais pas l’abonnement à une revue
financière pour 350 1.
9. Droits de garde des titres
Ce sont des frais déductibles de la base imposable à l’IR, si option pour le barème, même si les
titres sont dématérialisés et ne sont plus « physiquement » gardés depuis longtemps.
Meilleur choix pour M. Loison ?
Imposition des produits de placement fixes au PFU :
46 247 Z 12,8 % = 5 920
Imposition optionnelle au barème progressif : contrairement aux dividendes, il n’y a aucun
abbatement d’assiette, soit 46 247 – (46 247 Z 6,80 %) Z 45 % = 19 396 1. Le PFU est préférable.
Dans les deux hypothèses, les prélèvements sociaux s’élèvent à 46 247 Z 17,20 % = 7 954 1

EXO 02.06 Cas Yves Vantout

Calculer l’impôt dû à raison de ces cessions.


Le cas Yves Vantout est l’occasion d’aborder la technique de calcul des plus-values immobilières.
Il permet également d’aborder une difficulté à travers la vente d’un immeuble acquis par
fractions successives.
Cession no 1 : revente de l’appartement de Paris
Il s’agit de la revente de l’habitation principale de M. Vantout : la plus-value de cession est
exonérée.
Cession no 2 : villa ancienne de La Tranche sur Mer
Cette cession est imposable : il n’existe aucun dispositif d’exonération particulier.
Le résultat de la cession est le suivant :

Détermination du prix de cession


Prix de cession 137 200 1
– frais supportés par le vendeur à l’occasion de la cession – 7 600 1
Détermination du prix de revient
Prix d’acquisition (effectivement acquitté ou valeur vénale) 55 000 1
+ frais d’acquisition à titre onéreux + 4 900 1
+ travaux effectués + 8 250 1
Plus-value brute imposable (129 600 – 68 150) 61 450 3
Durée de détention (années pleines) 8 ans
Abattement pour durée de détention (impôt) 18 %
PLUS-VALUE NETTE (IMPÔT) 50 389 3
Abattement pour durée de détention (prélèvements sociaux) 4,95 %
PLUS-VALUE NETTE (PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX) 58 408 3

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Corrigés

CORRIGÉS
PLUS-VALUE NETTE IMPOSABLE (IMPÔT) 50 389 3
PLUS-VALUE NETTE IMPOSABLE (PRÉL. SOCIAUX) 58 408 3
Taux d’imposition 19,00 %
Prélèvements sociaux 17,20 %
Impôt de plus-value 9 574 1
Prélèvements sociaux 10 046 1
Surtaxe progressive 527 1
Imposition globale 20 147 1
PRIX DE CESSION NET 109 453 1
Explications des calculs
Le prix de cession est diminué de la commission versée lors de la vente, soit 137 200 – 7 600 =
129 600 1
Le prix d’acquisition est de 55 000 1, majoré de 4 900 1 de frais réels. Le forfait d’acquisition de
7,5 % s’élève à 4 125 1 (55 000 Z 7,5 %) est moins avantageux que les frais réels.
Le forfait de 15 % pour travaux s’élève à 55 000 Z 15 % = 8 250 1 : il est plus intéressant que les
frais réels qui s’élèvent à 7 700 1.
Plus-value brute
Prix de cession = 129 600
Prix d’acquisition corrigé = 55 000 + 4 900 + 8 250 = 68 150
Plus-value brute = 129 600 – 68 150 = 61 450 1
Abattement pour durée de détention (Impôt) : en l’espèce, 3 années Z 6 % = 18 %. Il s’agit de
périodes de 12 mois.
Abattement pour durée de détention (Prélèvements sociaux ) : 3 Z 1,65 % = 4,95 %
La surtaxe s’élève à 2 % Z 50 389 – (60 000 – 50 389) / 20 = 527 1
Le notaire établit la déclaration et reverse impôt et prélèvements sociaux aux services de la DGfip
et des caisses sociales concernées.
Cession no 3 : villa de Limoges
La cession porte sur un immeuble acquis à titre gratuit : la valeur vénale ne peut être majorée
que du coût réel des frais d’acte ou de déclaration, à l’exclusion des droits de succession ou de
donation.
La valeur vénale à retenir est celle qui a servi de base à la liquidation des droits de succession
ou de donation, donc après redressement par l’administration.
Il s’agit en l’espèce d’un immeuble acquis par fractions successives : le délai de possession est
calculé à partir de chacune des acquisitions.
En cas de cession en bloc d’un immeuble acquis par fractions successives, une plus-value ou
moins-value est calculée séparément pour chaque fraction. Une compensation entre les
plus-values et moins-values ainsi dégagées est possible, à condition que la vente soit constatée
par le même acte et intervienne entre les mêmes parties, ce qui est le cas en l’espèce.
Dans ce cas, la ou les moins-values brutes, réduites de l’abattement pour durée de détention
s’imputent sur la ou les plus-values également corrigées, le cas échéant, de l’abattement pour
durée de détention. En cas de résultat négatif, la moins-value n’est pas imputable.
Quelques précisions
Répartition des travaux : selon la doctrine administrative, les dépenses de travaux qu’il n’est pas
possible de rattacher aux différentes parties du local acquises à des dates distinctes peuvent, à
titre de règle pratique, être ventilées au prorata des millièmes de copropriété qui leur sont
affectés ou, à défaut, au prorata de la surface des lots.

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Détermination de la moins-value immobilière : les moins-values brutes imputables sur la ou les


CORRIGÉS

plus-values immobilières doivent être réduites, pour chaque année de détention au-delà de la
cinquième, de l’abattement pour durée de détention.
1. Cession de la première moitié acquise à titre gratuit le 1er février 2002

CALCULS
Prix de cession 76 250 1
– Prix d’acquisition – 30 500 1
– Frais d’acquisition – 3 800 1
– Travaux – 7 650 1
PLUS-VALUE BRUTE 34 300 3
Durée de détention (années pleines) 19 ans
Abattement pour durée de détention (impôt) 84 %
PLUS-VALUE NETTE (IMPÔT) 5 488 3
Abattement pour durée de détention (prélèvements sociaux) 23,10 %
PLUS-VALUE NETTE (PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX) 26 377 3
PLUS-VALUE NETTE IMPOSABLE (IMPÔT) 5 488 3
PLUS-VALUE NETTE IMPOSABLE (PRÉL. SOCIAUX) 26 377 3
Taux d’imposition 19,00 %
Prélèvements sociaux 17,20 %
Impôt de plus-value 1 043 1
Prélèvements sociaux 4 537 1
Majoration d’imposition 01
Imposition globale 5 580 1
PRIX DE CESSION NET 70 670 3
Cession de la deuxième moitié de l’immeuble acquise à titre gratuit le 20 mai 2011

CALCULS
Prix de cession 76 250 1
– Prix d’acquisition – 84 000 1
– Frais d’acquisition – 7 300 1
– Travaux (forfait de 15 %) – 7 650 1
MOINS-VALUE BRUTE – 22 700 3
Durée de détention (années pleines) 10 ans
Abattement pour durée de détention (impôt) 30 %
MOINS-VALUE NETTE (IMPÔT) – 15 890 3
Abattement pour durée de détention (prélèvements sociaux) 8,25 %
MOINS-VALUE NETTE (PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX) – 20 827 3
Soit une moins-value nette de 5 488 – 15 890 = – 10 402 3 (Impôt)
Et une plus-value nette de 26 377 – 20 827 = 5 550 (prélèvements sociaux)
La moins-value de 10 402 1 est « perdue », car non imputable.
Les prélèvements sociaux sont dus pour 5 550 Z 17,20 % = 955 3

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Corrigés

CORRIGÉS
3 Le calcul de l’impôt sur le revenu

EXO 03.01 Cas Quotient

Examiner la situation des personnes concernées au regard de l’impôt dû au titre de N.


On supposera, par simplification, que les salaires sont constants et versés le dernier jour de
chaque mois civil.
M. et Mme YEURAIS
L’année du mariage, qui est intervenu en N, une déclaration doit être souscrite :
Possibilité no 1
Soit une déclaration commune du 1er janvier au 31 décembre pour les deux époux :
M. Guy YEURAIS : du 1/1/N au 31/12/N : 77 000 pour 2 parts de quotient familial
Mme YEURAIS née IBAY : du 1/1/N au 31/12/N : 15 600 pour 2 parts de quotient familial
Possibilité no 2 : option pour l’imposition séparée
M. Guy YEURAIS : du 1/1/N au 31/12/N : 77 000 pour 1 part de quotient familial
Mme YEURAIS née IBAY : du 1/1/N au 31/12/N : 15 600 pour 1 part de quotient familial
Cette situation est moins favorable.
Indiquer le nombre de parts dont bénéficiera chacun des contribuables :
1. au titre de N–2 ;
2. au titre de N–1 ;
3. au titre de N ;
4. lorsque l’enfant sera majeur.
Les intéressés n’étaient pas séparés de corps antérieurement à leur divorce.
Époux Stoufflet
L’année du divorce, chaque époux est imposé séparément sur les revenus dont il a disposé
pendant l’année ainsi que sur la quote-part justifiée des revenus communs ou à défaut sur la
moitié des revenus communs. Le quotient familial de base est d’une part majoré des charges de
famille existant au 1er janvier, ou au 31 décembre si ces charges ont augmenté en cours d’année.
1) au titre de N–2 : 2 parts, M. et Mme Stoufflet sont mariés sans enfant à charge.
2) au titre de N–1 :
Pour M. Stoufflet : une part pour l’année entière
Pour Mme Stoufflet : 2 parts pour l’année entière puisqu’il s’agit d’un parent isolé.
3) au titre de N : Idem
4) Lorsque l’enfant sera majeur : 1,5 parts mais uniquement pour Mme Stoufflet si l’enfant est
d’une part imposé distinctement et d’autre part si Mme Stoufflet, qui vivait seule avec sa fille,
en a assumé seule la charge pendant 5 ans à titre exclusif ou principal. L’avantage fiscal procuré
par cette demi-part supplémentaire est plafonné à 938 1 dans la situation précitée.
Calculer quel est, dans ces conditions, le montant de l’avantage fiscal qui doit être accordé à
M. Kraine.
Luc Kraine
Le revenu de M. Kraine étant important, se pose la question du plafonnement de son quotient
familial.
Afin de mesurer l’incidence du rattachement de son fils Oto, il convient de calculer l’impôt pour
2,5 parts puis pour 2 parts, soit :
Impôt pour 2,5 parts :
QF = 94 000 / 2,5 = 37 600 1
I = (94 000 Z 0,30) – (5 994,14 Z 2,5) = 13 214,65 1 arrondis à 13 215 1

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Impôt pour 2 parts :


CORRIGÉS

QF = 94 000/2 = 47 000 1
I = (94 000 Z 0,30) – (5 994,14 Z 2) = 16 211,72 1 arrondis à 16 212 1
Oto procure à ses parents une économie d’impôt de 16 212 – 13 215 = 2 997 1 supérieur au plafond
de 1 567 1.
Par conséquent, l’impôt brut plafonné s’élève à 16 212 – 1 570 = 14 642 3.
Le foyer Kraine bénéficiera d’une réduction d’impôt pour enfant scolarisé dans l’enseignement
supérieur de 183 1.
Leur taux marginal d’imposition est de 30 % et leur taux moyen d’imposition de 15,60 %
(14 642/94 000).
Préciser quelle est la situation de ce contribuable au regard de l’impôt sur le revenu.
M. Doline
Armand remplit les conditions pour être rattaché au foyer fiscal de ses parents : il a moins de
25 ans et il est étudiant.
La rémunération d’Armand est exonérée dans la limite de 3 smics mensuels, soit 4 618 1 pour
2020. Sa rémunération imposable s’élève à 13 500 – 4 618 = 8 882 1.
Mais Armand étant marié et père d’une petite fille, son rattachement est global au foyer de ses
parents. Cela signifie que l’épouse d’Armand et leur fille doivent ensemble être rattachés au
foyer des époux Doline. La particularité fiscale est que ce rattachement ne se traduit pas par une
augmentation du nombre de parts mais par un abattement de 5 947 1 que multiplie le nombre
de personnes rattachées (Armand, sa femme et leur fille).
TS imposables M. Doline : 60 000 Z 0,90 1 = 54 000 1
TS imposables Armand Doline : 8 882 Z 0,90 = 7 994 1
RBG 2 : 61 994 1
RNG 3 : 61 994
Abattement = 5 959 1 Z 3 = 17 877
RNGI 4 = 44 117 1
Son impôt, pour deux parts de quotient familial, s’élève à 2 537 1. De plus, Armand, en tant
qu’étudiant, est en mesure de faire bénéficier ses parents d’une réduction d’impôt de 183 1.
L’impôt net est alors de 2 354 3.
Si Armand n’était pas rattaché, le revenu imposable des époux Doline serait de 54 000 1, et leur
impôt s’élèverait à 4 212 1.
Le rattachement d’Armand est plus favorable.
Déterminer le quotient familial au titre de N–1 et N.
Ernest Orburmat
N–1 : Ernest = 1,5 parts (ce n’est pas un parent isolé, puisqu’il vit en concubinage avec Jeanne)
Jeanne = 1 part
Chacun fait sa propre déclaration d’impôt, le concubinage n’est pas reconnu sur le plan fiscal
N:
Si déclaration unique pour N = 2 parts
Si option pour imposition séparée :
Ernest = 1,5 parts
Jeanne = 1 part

1 Après application de la déduction forfaitaire de 10 %.


2 Revenu brut global.
3 Revenu net global.
4 Revenu net global imposable.

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Corrigés

Déterminez le quotient familial des époux Satrime.

CORRIGÉS
M. et Mme Thierry Satrime
Composition du foyer fiscal de M. et Mme Satrime.
Les personnes suivantes appartiennent au foyer fiscal du contribuable :
Lui même et son épouse : 2 parts
Brigitte a moins de 21 ans, et elle a demandé son rattachement : 1/2 part
Paul : il a moins de 25 ans et il est étudiant. Il a demandé le rattachement au foyer de ses parents,
et ce rattachement est possible : 1/2 part.
Sophie : elle est mineure et à charge de droit du foyer fiscal : elle est la troisième personne à
charge et compte pour une part entière : 1 part.
Patrick, bien qu’âgé de plus de 25 ans, est marié avec Catherine qui est étudiante et a moins de
25 ans. Pour que le rattachement soit possible, il faut que l’un des deux jeunes époux remplisse
les conditions légales, ce qui est le cas de Catherine.
Le jeune couple a demandé le rattachement au foyer de M. et Mme Satrime ; ce rattachement
ouvre droit à un abattement sur le revenu de 5 959 1 Z 2 = 11 918 1.
Annie Lasourie, nièce de Mme Satrime, ne peut pas être comptée à charge car elle n’est pas
titulaire de la carte d’invalidité.
S’agissant de Mme Augustine Satrime : Augustine n’étant pas invalide, elle ne peut être comptée
à charge. Mais ayant de faibles ressources et étant âgée de plus de 75 ans, ses enfants peuvent
déduire de leur revenu brut global une pension de 3 542 1, sans avoir de justifications à apporter.
Total nombre de parts : 4 parts.

EXO 03.02 Cas de synthèse

1. la composition du foyer fiscal et le nombre de parts ;


Jean et Lucie vivent maritalement, c’est-à-dire comme des époux, mais sans être mariés
légalement.
Jean DEUMILLE et Lucie SECOMSSA sont donc concubins. À ce titre, ils doivent souscrire chacun
leur propre déclaration de revenus.
2. le montant du revenu net global imposable, en retenant la solution fiscale la plus favorable ;
Leur situation de famille est la suivante, sachant que chacun fait sa propre déclaration :
Jean DEUMILLE : 1 part
Lucie SECOMSSA : 1 part
Il est précisé dans l’énoncé que pour les déclarations fiscales, Luc, Anne et Marie sont à la charge
de leur père.
S’agissant d’enfants mineurs, la détermination du nombre de parts est la suivante :
Luc = 0,5 (M. DEUMILLE n’est pas parent isolé)
Anne = 0,5
Marie = 1 part (3e enfant à charge)
Salomé DEUMILLE, née d’un précédent mariage, est imposée distinctement et ne fait pas partie
du foyer fiscal de son père : elle ouvre droit à 1 part de quotient familial si sa mère est parent
isolée.
Soit au total 3 parts pour M. DEUMILLE.
3. le montant des réductions d’impôt ;
Revenus N
– Salaires M. Deumille :
Net imposable : 68 000 – 6 800 (10 %) = 61 200 3
Dans cette hypothèse, l’allocation pour frais de 5 300 1 est exonérée.

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Si M. Deumille opte pour les frais réels, il déclarera 68 000 + 5 300 = 73 300 1 : l’allocation pour
CORRIGÉS

frais est imposable.


Ses frais réels étant de 5 000 1, sa rémunération imposable s’élève à 68 300 1.
M. Demille n’a pas intérêt à opter pour les frais réels.
– Honoraires 5 : il s’agit de sommes imposables dans la catégorie des bénéfices non commer-
ciaux. L’intéressé peut fixer librement les lieux et les horaires de ses consultations. Il n’existe à
priori pas de lien de subordination entre l’employeur et M. DEUMILLE. Le montant des honoraires
étant inférieur à 72 600 1 HT (seuil applicable en 2021), le régime « micro BNC » peut s’appliquer.
Si M. Deumille choisit le régime de la déclaration contrôlée, n’étant pas adhérent d’une AGA
(association de gestion agréée), il voit sa base d’imposition majorée de 15 % (CGI art. 158, 7).
Soit un BNC imposable de 28 000 Z 1,15 = 32 200 1
Si régime micro-BNC : 28 000 Z 66 % 6 = 18 480 3.
Le régime micro BNC est ici beaucoup plus intéressant, puisqu’il diminue la base imposable et
permet d’éviter la majoration du résultat. M. Demille n’a aucun intérêt à choisir le régime de la
déclaration contrôlée.
– Revenus SNC 7 :
Melle SECOMSSA est associée de la SNC « SECOMSSA et PASAUTREMENT ». À ce titre, les
rémunérations de 42 000 1 qui lui sont versées ne sont pas imposables en salaires mais en BIC.
Les 38 000 1 correspondant à sa part de résultat sont également imposables en BIC. Le dividende
de 15 000 1 n’est pas imposable puisqu’il provient d’un résultat qui a déjà supporté l’impôt.
À défaut de précision concernant l’adhésion de la SNC à un CGA, il convient de majorer le BIC
de 15 %.
Total BIC imposable = 80 000 1 Z 1,15 = 92 000 3
– Les dividendes :
Les dividendes ont supporté le PFU (12,8 %) et les prélèvements sociaux (17,20 %).
Un dividende net de 9 200 1 correspond à un dividende brut de 9 200 / 0,70 = 13 143 1.
Ils sont imposables dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers pour 13 143 1, soit au PFU,
soit au barème progressif sur option, diminué d’un abattement de 40 %.
– Cession de titres :
S’agissant d’une cession de titres, le gain est imposable au PFU de 12,8 % ou sur option à l’impôt
progressif après application d’un abattement pour durée de détention de 65 %, soit 7 800 3 Z
0,35 = 2 730 3 (les titres sont détenus depuis plus de 8 ans).
– Intérêts sur bons de caisse :
Ils sont imposables au PFU ou à l’impôt progressif sur option, et ont supporté des prélèvements
fiscaux et sociaux de 30 % (12,8 % + 17,20 %).
Pour un net de 2 300 1, le brut est donc de
Soit : 2 300 / 0,70 = 3 286 3
Les intérêts de livret A et les intérêts du compte d’épargne logement sont exonérés.
Les revenus d’obligations sont imposés au taux progressif.
Pour 5 200 1 d’intérêts nets perçus, le brut s’élève à 5 200 / 0,70 = 7 429 3
Les dividendes d’actions de sociétés françaises sont imposables pour : 14 000 / 0,70 = 20 000
M. Deumille a le choix pour ses RCM entre l’imposition au PFU ou sur option l’imposition
progressive. Contrairement aux dividendes, aucun abattement n’est pratiqué sur les produits
de placement fixes. Idem pour Melle Secomssa pour l’imposition de ses dividendes.

5 Voir chapitre 12 sur les régimes d’imposition et chapitre 13 sur l’imposition des bénéfices non commerciaux.
6 Compte tenu de l’application d’un abattement de 34 %.
7 Voir chapitre 14 sur les modalités d’imposition des revenus des sociétés de personnes.

16
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Corrigés

Revenus fonciers :

CORRIGÉS
Recettes :
Caution : non imposable. En effet, les sommes exigées des locataires à titre de dépôt de garantie
demeurent de simples dépôts et ne peuvent pas être regardées comme définitivement acquises
au propriétaire tant que celui-ci ne les a pas utilisées pour se couvrir du montant des loyers qui
ne lui auraient pas été payés à leur terme ou de frais de remise en état des locaux après le départ
du locataire. Ainsi, elles ne constituent pas, dès leur versement, des recettes imposables au titre
des revenus fonciers.
Corrélativement, celles restituées à l’ancien locataire ne sont pas déductibles.
Charges :
Déductibles :
– 320 1 : les frais de procédure, notamment les dépenses supportées à l’occasion d’un procès
entre le bailleur et son locataire ou un tiers sont déductibles.
– 500 1 : Les primes d’assurance afférentes aux immeubles loués sont déductibles du revenu
foncier pour leur montant réel, quel que soit le risque couvert.
– 5 500 1 et 7 900 1 pour travaux de réfection : ces dépenses sont déductibles du revenu foncier.
Les dépenses de réfection des moquettes et papiers peints sont des dépenses d’entretien dont
l’objet est de maintenir ou de remettre l’immeuble en bon état et d’en permettre un usage
normal sans en modifier la consistance, l’agencement ou l’équipement initial.
– 950 1 : taxe foncière. Sont déductibles du revenu foncier les impositions, autres que celles
incombant normalement au locataire, perçues au profit des collectivités locales, de certains
établissements publics et d’organismes divers.
– 6 000 1 : le propriétaire peut déduire du revenu foncier le montant des intérêts des emprunts
contractés soit pour l’acquisition, la construction, la réparation ou l’amélioration des proprié-
tés, soit encore pour la conservation de ces propriétés.
Les autres frais de gestion (frais de correspondance et de téléphone) sont réputés couverts par
un forfait fixé à 20 1 par local.
Non déductibles :
Amortissement du capital prêté pour 6 000 1. Seuls les intérêts des dettes contractées pour
l’acquisition d’immeubles destinés à procurer des revenus fonciers sont déductibles du revenu
brut foncier, à l’exclusion des remboursements en capital.
Détermination du revenu brut foncier :
Produits :
Loyers encaissés = (1 160 Z 2) + (1 500 Z 10) = 17 320
Le micro-foncier n’est pas applicable car les loyers perçus excèdent 15 000 1.
Revenu brut foncier : 17 320
Charges :
Frais de recouvrement du loyer = 320
Primes d’assurances = 500
Frais de réfection des moquettes et papiers peints = 5 500
Réfection de l’installation électrique = 7 900
Taxe foncière = 950
Intérêts d’emprunt : 6 000
Autres frais de gestion = 20
Total charges = 21 190
Résultat net foncier imposable = – 3 870 3
L’imputation sur le revenu global des déficits fonciers résultant de dépenses (déductibles des
revenus fonciers) autres que les intérêts d’emprunts est autorisée dans la limite annuelle de

17
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 18 folio : 18 --- 5/8/022 --- 12H16

10 700 1 ; la fraction du déficit supérieure à cette limite ainsi que celle correspondant aux intérêts
CORRIGÉS

d’emprunts ne sont imputables que sur les revenus fonciers des dix années suivantes.
Cession de la villa de Sainte-Maxime :
Les plus-values réalisées par les particuliers à l’occasion de la cession de biens immobiliers sont
soumises à l’impôt sur le revenu au taux de 19 %. La plus-value est déclarée et l’impôt est payé
lors de la mutation, le plus souvent par l’intermédiaire du notaire.
Certaines plus-values échappent toutefois à cette imposition du fait des exonérations prévues
par la loi.
Calcul de la plus-value imposable :
Prix de cession : Le prix de cession s’entend du prix stipulé à l’acte, augmenté, le cas échéant,
des charges en capital et indemnités mises à la charge du vendeur et diminué des frais de cession.
Prix d’acquisition : Le prix d’acquisition correspond au prix effectivement versé lors de l’achat
du bien tel qu’il a été stipulé dans l’acte, augmenté des charges et indemnités mises à la charge
du cédant. Le prix d’acquisition est majoré forfaitairement de 7,5 % pour tenir compte des frais
d’acquisition, sauf lorsqu’il s’agit comme ici d’une acquisition à titre gratuit. Le vendeur peut
toutefois choisir de substituer à ce forfait le montant réel des frais suivants, s’ils sont justifiés :
frais de contrat (notamment honoraires du notaire et commissions d’intermédiaires), droits
d’enregistrement ou TVA.
Le prix d’acquisition peut également être majoré des dépenses de travaux. Aucune autre
dépense, par exemple les intérêts d’emprunt contractés pour l’acquisition ou la réparation de
l’immeuble, ne peut être prise en compte.
En cas d’acquisition par succession ou donation, comme c’est le cas en l’espèce, le prix
d’acquisition s’entend de la valeur retenue pour la liquidation des droits de donation.
L’abattement pour durée de détention pour le calcul de l’impôt de plus-value se décompte ainsi :
– 6 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et jusqu’à la vingt et unième ;
– 4 % pour la vingt-deuxième année révolue de détention.
L’exonération totale est ainsi acquise à l’issue d’un délai de détention de vingt-deux ans.
Pour la détermination du montant imposable aux prélèvements sociaux, l’abattement s’établit
comme suit :
– 1,65 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et jusqu’à la vingt et unième ;
– 1,60 % pour la vingt-deuxième année de détention ;
– 9 % pour chaque année au-delà de la vingt-deuxième.
L’exonération des prélèvements sociaux est ainsi acquise à l’issue d’un délai de détention de
trente ans.

CALCULS
Prix de cession 392 000 1
– Prix d’acquisition – 250 000 1
– Frais d’acquisition 01
– Travaux – 45 000 1
PLUS-VALUE BRUTE 97 000 3
Durée de détention (années pleines) 12 ans
Abattement pour durée de détention (impôt) 42 %
PLUS-VALUE NETTE (IMPÔT) 56 260 3
Abattement pour durée de détention (prélèvements sociaux) 11,55 %
PLUS-VALUE NETTE (PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX) 85 797 3
PLUS-VALUE NETTE IMPOSABLE (IMPÔT) 56 260 3

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 19 folio : 19 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

CORRIGÉS
CALCULS
PLUS-VALUE NETTE IMPOSABLE (PRÉL. SOCIAUX) 85 797 3
Taux d’imposition 19,00 %
Prélèvements sociaux 17,20 %
Impôt de plus-value 10 689 1
Prélèvements sociaux 14 757 1
Surtaxe 938 1
Imposition globale 26 385 1
Pensions alimentaires :
Celle versée à Salomé, étudiante :
Les articles 205 à 211 du Code civil prévoient une obligation alimentaire réciproque, en cas de
besoin, entre ascendants et descendants.
Les pensions allouées, en espèces ou en nature, en exécution de cette obligation alimentaire sont
déductibles en principe du revenu imposable du débiteur, dans la mesure où, conformément à
l’article 208 du Code civil, le montant de la pension correspond aux besoins de celui qui la perçoit
et à la fortune de celui qui la doit.
La déduction des pensions alimentaires versées à des enfants majeurs est limitée par la loi à un
montant égal à celui de l’abattement prévu en cas de rattachement d’enfants mariés au foyer
fiscal de leurs parents. Pour l’imposition des revenus de 2019, cette limite de déduction est ainsi
fixée à 5 947 3 par enfant.
Le montant versé étant inférieur à ce plafond, il est intégralement déductible.
Versé = 450 Z 12 = 5 400
Déductible = 5 400 3
Pension versée à la tante de M. Demille :
La pension versée à la tante de M. DEUMILLE n’est pas déductible fiscalement, s’agissant d’un
collatéral.
Frais de garde de Anne et Marie DEUMILLE :
Les dépenses exposées par les contribuables pour la garde, à l’extérieur de leur domicile, de leurs
enfants âgés de moins de 6 ans au 1er janvier de l’année d’imposition ouvrent droit à un crédit
d’impôt sur le revenu.
Ce crédit d’impôt est égal à 50 % des dépenses effectivement supportées, retenues dans la limite
annuelle de 2 300 1 par enfant (soit un crédit d’impôt maximal de 1 150 1 par enfant).
Anne ayant plus de 6 ans au 31/12/N, seule Marie est concernée par le crédit d’impôt :
Dépenses payées à une nourrice agréée : 590 1
La réduction d’impôt dont peut bénéficier M. Deumille est de 590 Z 50 % = 295 3.
Frais de scolarité des enfants :
Les contribuables bénéficient d’une réduction de leur impôt sur le revenu, lorsque les enfants
qu’ils ont à leur charge poursuivent des études secondaires ou supérieures durant l’année
scolaire en cours au 31 décembre de l’année d’imposition.
Le montant de la réduction d’impôt est fixé forfaitairement à :
– 61 3 par enfant fréquentant un collège ;
– 153 1 par enfant fréquentant un lycée d’enseignement général et technologique ou un lycée
professionnel ;
– 183 1 par enfant suivant une formation d’enseignement supérieur.
Luc ouvre droit à une réduction d’impôt de 61 3

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 20 folio : 20 --- 5/8/022 --- 12H16

4. le montant de l’impôt sur le revenu à acquitter en N+1 sur les revenus de N pour M. Deumille
CORRIGÉS

uniquement.
Détermination du revenu net global imposable de M. DEUMILLE :
Remarque préalable : M. Deumille n’a pas intérêt à opter pour l’imposition progressive de ses
RCM (revenus variables et fixes) et de sa plus-value mobilière.
Le PFU de 12,8 % devient par conséquent l’imposition définitive.
Salaires imposables M. DEUMILLE = 61 200
BNC imposable = 18 480
RCM imposables = PFU
PV mobilière = PFU
Revenus fonciers imposables : – 3 870
Revenu brut global = 75 810
Charges déductibles = 5 400
Revenu net global imposable (RNGI) = 70 410
Pour 3 parts
Détermination du revenu net global imposable de Melle SECOMSSA :
BIC imposable 92 000
RCM imposables PFU
Revenu brut global 92 000
Charges 0
Revenu net global imposable (RNGI) 92 000
1) Plafonnement du quotient familial
Pour 2018, l’avantage en impôt qui résulte de l’application du quotient familial ne peut excéder
1 592 1 pour chaque 1/2 part excédent 1 part pour les personnes célibataires, divorcées ou
séparées n’élevant pas seule leurs enfants :
a) Calcul de l’impôt du par M. DEUMILLE pour 3 parts :
QF = 70 410 / 3 = 23 470 1
I = (70 410 Z 0,11) – (1 124,75 Z 3) = 4 370,85 arrondis à 4 371 1
b) Calcul de l’impôt pour 1 part :
QF = 70 410
I = (70 410 Z 0,30) – 6 078,05 = 15 044,95 arrondis à 15 045 1
« Économie » fiscale = 10 674 (15 045 – 4 371) O 6 368 (1 592 Z 4)
Le plafonnement est applicable puisque l’économie d’impôt est supérieure au plafond
Impôt brut total en N : 15 045 – 6 368 = 8 677 3
PFU sur RCM = 30 715 Z 12,8 % = 3 932 3
PFU sur cession de valeurs mobilières : 7 800 Z 12,8 % = 2 340 3
PFU sur RCM à imputer : – 3 932 3
– crédits d’impôts = 295 + 61 (enfant scolarisé) = – 356
Impôt sur le revenu net du = 10 661 3
Les prélèvements sociaux ont été acquittés ou vont être acquittés au taux de 17,20 % sur les
produits bruts suivants :
Dividendes : 20 000 1
Intérêts de bons de caisse : 3 286 1
Intérêts des obligations : 7 429 1
Plus-value mobilière : 7 800 1

20
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 21 folio : 21 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

Cas Lebol

CORRIGÉS
EXO 03.03

Indiquez en quelques lignes votre sentiment sur cette situation fiscale en justifiant votre
réponse.
Le schéma présenté par Me Luis Amor Ty paraît des plus périlleux.
Il repose sur le fait que l’exonération du revenu en nature des associés logés à titre gratuit (et
la non-déduction corrélative des charges) ne peut s’appliquer, en principe, lorsque l’associé peut
se prévaloir d’un contrat de bail qui lui a été consenti par la société. Dans ce cas, en effet, le loyer
éventuellement redressé par l’administration est imposable mais les charges sont déductibles.
L’administration et le Conseil d’État s’attachent avec une remarquable constance à réprimer
l’abus de droit consistant à faire acquérir un immeuble par une société civile, puis à conclure un
contrat de bail purement formel en vue de faire échec aux dispositions de l’article 15, II du CGI
qui interdit la déduction des charges, et donc la constitution de déficits fonciers afférents aux
immeubles dont le propriétaire se réserve la jouissance.
Rappelons que l’article 15, II du CGI prévoit que les revenus des logements dont un contribuable
conserve la jouissance ne sont pas imposables, et que corrélativement les charges de cet
immeuble ne sont pas déductibles.
Les critères de l’abus de droit sont la fictivité de l’acte ou l’intention exclusivement fiscale de son
auteur : la fictivité de la location n’est d’ailleurs pas établie par le seul fait que le loyer est
anormalement bas ou qu’il existe des liens étroits entre le bailleur et le locataire.
Dans une affaire très similaire 8, l’administration, confortée par le comité de l’abus de droit fiscal,
a constaté que le bien immobilier acquis par une SCI « constituait le principal actif de la société
et que les charges imputées étaient régulièrement très supérieures aux recettes déclarées par
ailleurs ».
L’administration a estimé que la constitution de la SCI et la conclusion d’un contrat de bail avec
ses principaux associés n’avaient pas d’autre but que de faire échec aux dispositions de
l’article 15, II du CGI en permettant l’imputation d’importants déficits fonciers sur les revenus de
même nature des époux B... au titre de l’utilisation d’une résidence principale.
Pour le juge fiscal, la location par la société civile immobilière à son associé prépondérant de la
majeure partie de l’immeuble en tant que local d’habitation a eu pour but exclusif de permettre
à l’intéressé de déduire de son revenu global le déficit foncier résultant des travaux réalisés sur
cette partie d’immeuble, en faisant échec aux dispositions de l’article 15, II relatif aux proprié-
taires qui se réservent la jouissance des immeubles leur appartenant. Cet acte de location est,
par suite, constitutif d’un abus de droit (CE 10 novembre 1993 no 62445, 8e et 9e s.-s., Gianoli).
Il est conseillé aux époux Lebol d’oublier rapidement la solution proposée par Me Amor Ty, et
de lui en substituer une moins risquée.

4 Les prélèvements sociaux

EXO 04.01 Cas Prelev

1. salaire brut annuel de 50 000 3 ;


Salaire
La CSG sur les salaires est de 9,20 %. La CRDS est au taux de 0,5 %. Elles sont calculées sur 98,25 %
du salaire brut.

8 Répression des abus de droit, Rapport du comité consultatif pour l’année 2006, Inst. 3 avril 2007, 13 L 1-07.

21
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 22 folio : 22 --- 5/8/022 --- 12H16

La CSG est déductible pour 6,80 % de son montant : il reste par conséquent 2,40 % de CSG non
CORRIGÉS

déductible.
La CRDS n’est pas déductible.
Salaire brut annuel : 50 000
Assiette de la CSG : 50 000 Z 98,25 % = 49 125 1
49 125 Z 9,20 % = 4 519 1
CSG déductible : 49 125 Z 6,80 % = 3 340 1
CSG non déductible : 49 125 Z 2,40 % = 1 179 1
CRDS non déductible : 49 125 Z 0,50 % = 246 1
2. revenu foncier de 40 000 3 ;
Revenu foncier de 40 000 3
Il s’agit du revenu net foncier imposable. S’agissant d’un revenu du patrimoine, il est fait
application de :
– 9,90 % pour la CSG : 6,80 % de son montant est déductible du revenu global de l’année
suivante ;
– 0,5 % de CRDS ;
– 7,5 % de prélèvement de solidarité.
Soit un total de 17,20 %.
40 000 Z 17,20 % = 6 880 3.
Seront déductibles du revenu brut global en N+1 : 40 000 Z 6,80 % = 2 720 1.
3. dividende de 20 000 3 perçu le 1/09/N (pas de dispense de PFO) ;
Dividende de 20 000 3
Il s’agit d’un revenu de placement imposé au taux progressif de l’IR ; dans cette hypothèse, les
prélèvements sociaux sont en tous points identiques au cas précédent (taux global de 17,20 %)
mais ils ne sont pas acquittés par le contribuable mais par la société distributrice.
ATTENTION : Les prélèvements sociaux sont toujours calculés sur le montant brut avant
abattement.

4. intérêts de livret A de 300 3 ;


Intérêts de Livret A
Il s’agit d’intérêts de produits de placement exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux. Très
peu de placements sont exonérés de prélèvements sociaux : le Livret A, le Livret jeune, le Livret
d’épargne populaire (LEP), le Livret de développement durable.
5. intérêts sur fonds d’assurance-vie pour 10 000 3 ;
Intérêts sur fonds d’assurance-vie
Les produits de placements supportent les prélèvements sociaux. Ainsi, les rémunérations en prove-
nance d’un fonds d’assurance-vie supportent les prélèvements sociaux au taux global de 17,20 %
Ils sont prélevés à la source, c’est-à-dire lors du versement des intérêts, par l’assureur qui les
reverse au Trésor public.
Soit 10 000 Z 17,20 % = 1 720 3
6. gain de jeu (tiercé) : 15 000 3 ;
Gain de jeu
Ils échappent en principe à l’impôt sur le revenu lorsqu’ils ne sont pas susceptibles de se
renouveler, mais ils sont notamment soumis aux prélèvements sociaux. Le prélèvement de l’État
sur les paris sportifs est de 5,7 % et de 4,6 % sur les paris hippiques. Les prélèvements sociaux
sont unifiés et s’établissent à 1,8 % des mises pour les paris et 0,2 % des mises pour les jeux de
cercle en ligne ; le droit de timbre sur les paris hippiques et sportifs a été supprimé.

22
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 23 folio : 23 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

7. bénéfice industriel et commercial de 45 000 3 ;

CORRIGÉS
Bénéfice industriel et commercial
La CSG est de 9,20 % sur les revenus d’activité, et la CRDS s’élève à 0,5 %, soit un total de 9,70 %.
ATTENTION : Pour un entrepreneur individuel, et contrairement à l’assiette des cotisations sociales,
la base de calcul de la CSG et CRDS n’est pas le bénéfice brut (Produits – charges). Le calcul se
fait en réintégrant aux revenus d’activité les cotisations sociales obligatoires payées par
l’entreprise : il faut par conséquent additionner le montant des cotisations sociales au revenu
d’activité sur lequel sont calculées ensuite la CSG et la CRDS.
Sachant que les cotisations sociales obligatoires représentent environ 42 % du revenu net N–1
pour les travailleurs non-salariés, et en supposant que le résultat fiscal N–1 soit également de
45 000 1, nous aurions :
Soit (45 000 1 Z 1,42) = 64 000
(64 000 + 12 347) Z 9,7 % = 7 406 3.
Sachant que l’assiette de la CSG-CRDS = revenus professionnels (63 000 3) + cotisations
obligatoires (12 347 3)
8. déficit agricole de 30 000 3 ;
Déficit agricoles
Pas de prélèvements sociaux sur un résultat déficitaire.
9. intérêts d’obligations étrangères pour 3 500 3 ;
Intérêts d’obligations étrangères
Il s’agit d’un intérêt de placement qui est imposé au taux progressif de l’IR. Les prélèvements
sociaux sont acquittés par le contribuable et ils s’élèvent à 17,20 %, soit 3 500 Z 17,20 % = 602 3
10. plus-value immobilière de 150 000 3.
Plus-value immobilière
Il s’agit d’un revenu du patrimoine qui supporte les prélèvements sociaux de 17,20 %.
Les plus-values immobilières, de même que les revenus fonciers ou les plus-values mobilières
sont soumises aux prélèvements pour leur montant imposable.
Soit 150 000 1 Z 17,20 % = 25 800 1.
L’impôt et les prélèvements sociaux sur les plus-values sont constatés et payés au moment du
transfert de propriété, le calcul et les formalités étant généralement de la compétence du
notaire.

5 L’imposition des résultats de l’entreprise

EXO 05.01 Cas STETE

M. Demururoa vous demande s’il doit, avant la souscription de sa prochaine déclaration


(période du 1er août N au 31 juillet N+1), fournir un état approximatif de ses résultats au
31 décembre N.
Anatole DEMURUROA : il ne s’agit pas d’une création d’activité. De ce fait, Anatole Demururoa
n’a pas à souscrire de déclaration provisoire au 31 décembre N. Le résultat imposable sera celui
de l’exercice clos au 31 juillet N. Les 75 000 1 de BIC de l’exercice clos en N seront déclarés en
mai N+1. Anatole sera imposé à l’impôt sur le revenu au taux progressif pour 3 parts de quotient
familial.
Le peut-il ? Expliquez.

23
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 24 folio : 24 --- 5/8/022 --- 12H16

Franck LUME : il a la possibilité de souscrire un seul bilan pour la période du 1er janvier N au
CORRIGÉS

31 décembre N. En vertu du principe de l’annualité de l’impôt, les contribuables font l’objet


chaque année d’une imposition établie au titre de l’année précédente.
Lorsque l’exercice comptable coïncide avec l’année civile, l’imposition est assise sur les bénéfices
réalisés au cours de l’année au titre de laquelle cette imposition est établie. Le contribuable est
par exemple imposé en N+1, au titre de N, d’après les bénéfices réalisés au cours de l’année N.
Lorsque l’exercice comptable ne coïncide pas avec l’année civile, on retient les résultats de
l’exercice clos au cours de l’année d’imposition. Par exemple, si le bilan est arrêté au 30 juin de
chaque année, le contribuable est imposé en N+1, au titre de N, d’après les résultats de l’exercice
qui court du 1er juillet N–1 au 30 juin N.
Quels sont les résultats que Jean Naitrody doit déclarer au titre de ces différents exercices ?
Jean NAITRODY :
1er exercice du 1/04/N–3 au 31/3/N–2 (*) bénéfice déclaré : 80 000 1
(*) Bénéfice provisoire déclaré au 31/12/N–3 = – 25 000 1.

Jean NAITRODY a l’obligation de souscrire une déclaration provisoire au 31 décembre N–3. En


effet, si aucun bilan n’a été dressé au cours de l’année, une imposition doit néanmoins être
établie. Elle porte sur les résultats réalisés depuis la clôture du dernier exercice (ou, s’il s’agit
comme ici d’une entreprise nouvelle relevant de l’impôt sur le revenu, depuis le début de
l’exploitation), jusqu’au 31 décembre de l’année en cause. Le bénéfice provisoire ainsi imposé
vient ultérieurement en augmentation ou en déduction des résultats du bilan dans lequel il se
trouve compris.
Résultat provisoire de l’exercice N–3 : – 25 000 3
1er exercice : Résultat de l’exercice clos en N–2 : 80 000 – (– 25 000) = 105 000 1
2e exercice : du 1/04/N–2 au 30/06/N–1 : bénéfice déclaré = 100 000 1
3e exercice : du 1/07/N–1 au 30/11/N–1 : bénéfice déclaré = 50 000 1
Résultat de l’exercice clos en N–1 = 150 000 1 : lorsque sont dressés des bilans successifs au cours
d’une même année, les résultats en sont totalisés pour l’assiette de l’impôt dû au titre de ladite
année.
4e exercice : du 1/12/N–1 au 31/03/N : bénéfice déclaré = 120 000 1
5e exercice : du 1/04/N au 31/12/N : bénéfice déclaré = 70 000 1
Résultat de l’exercice clos en N = 190 000 1

EXO 05.02 CAS Lexpaire

Répondre à M. Brun de manière claire et motivée.


Nota : de manière à expliquer clairement à votre client les incidences fiscales de l’inscription
d’un immeuble de placement à l’actif du bilan de son entreprise, vous prendrez l’exemple d’une
acquisition d’un immeuble le 1er janvier 2004 pour 300 000 3.
Les loyers n’excèdent pas 5 % des produits de l’exercice depuis le 1er janvier 2012.
Pour la détermination de la plus-value professionnelle, nous retiendrons un amortissement de
l’immeuble sur 20 ans.
Cet exercice s’intéresse aux conséquences fiscales du principe dit de liberté d’affectation
comptable dans l’entreprise individuelle. Cet exercice revêt la forme d’une consultation : aussi
convient-il de répondre le plus précisément possible aux questions posées.
A – Régime fiscal des locations immobilières
1) Loyers des pavillons donnés en location nue à des membres du personnel de l’entreprise pour
5 000 1 :
À partir des exercices ouverts à compter de 2012, les produits qui ne proviennent pas de
l’exercice de l’activité professionnelle et les charges qui ne sont pas nécessités par l’exercice de

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 25 folio : 25 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

cette activité sont extournés pour la détermination du résultat fiscal (CGI art. 155-II, 1). Le chef

CORRIGÉS
d’entreprise conserve sa liberté de choix en matière comptable (inscription ou non au bilan), mais
au plan fiscal les charges et les produits qui se rapportent à un bien étranger à son activité ne
peuvent plus être déduits ou imposés. Seuls le pourront ceux qui se rapportent à des biens
nécessaires à l’activité ou au moins utilisés dans le cadre de l’activité professionnelle (voir infra).
Par exception, la règle est écartée lorsque les produits non rattachés à l’exercice de l’activité
professionnelle n’excèdent pas 5 % de l’ensemble des produits de l’exercice, ou 10 % des
produits de l’exercice si la condition de % était satisfaite au titre de l’exercice précédent : ils sont
dans ce cas obligatoirement imposés en BIC, sans être déduits extra-comptablement. Corréla-
tivement, les charges correspondantes sont déductibles du résultat fiscal, dans la limite des
produits tirés de ces mêmes biens.
À partir du 1er janvier 2017, le retraitement des produits et des charges s’effectue automati-
quement sauf option contraire de l’exploitant.
Les loyers restent imposés en BIC puisque la tolérance des 5 % est en l’espèce applicable (5 000 1
S 800 000 Z 5 %)
2) Maison familiale : non inscrite à l’actif du bilan. Aucune déclaration n’est à effectuer,
conformément aux dispositions de l’article 15 II du Code général des Impôts. En effet, est
exonéré d’impôt sur le revenu l’avantage en nature relatif aux immeubles dont le propriétaire
se réserve la jouissance : corrélativement, aucune charge ne peut être admise en déduction.
3) Immeuble de rapport (locatif) situé à Limoges et loué nu : imposition en revenus fonciers, car
il s’agit de locations de locaux nus et l’immeuble ne figure pas à l’actif du bilan de l’entreprise.
4) Maison d’agrément située dans une station balnéaire au Cap d’Agde et louée en meublé : la
location en meublé, à titre habituel, est une activité commerciale. Cette activité relève, au regard
de l’impôt sur le revenu, de la catégorie des BIC et non de celle des revenus fonciers. Si le
propriétaire est une société passible de l’impôt sur les sociétés, c’est cet impôt qui est applicable.
B – Opportunité d’une éventuelle inscription à l’actif du bilan
Comme rappelé supra, l’article 13 de la loi de finances rectificative du 29 décembre 2010 a
profondément modifié le principe dit de liberté d’affectation comptable pour les exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2012.
En effet, cet article met un terme aux effets de la théorie du bilan en écartant pour la
détermination du résultat professionnel imposable les produits et les charges sans lien avec
l’exercice de l’activité professionnelle.
L’entrepreneur individuel qui relève des bénéfices industriels et commerciaux ou des bénéfices
agricoles demeure en théorie libre d’inscrire comptablement tous les biens à l’actif de son bilan.
Toutefois, les charges qui ne sont pas nécessitées par l’exercice à titre professionnel de son
activité et les produits qui ne proviennent pas de l’exercice de cette activité seront retraités
extracomptablement pour la détermination du résultat fiscal professionnel.
Il est cependant prévu que la suppression des effets de la théorie du bilan ne s’appliquera pas
lorsque les produits qui ne proviennent pas de l’exercice de l’activité professionnelle sont
réputés accessoires par rapport à l’activité de l’entreprise c’est-à-dire lorsqu’ils n’excèdent pas,
soit 5 % de l’ensemble des produits de l’exercice, soit 10 % de ces mêmes produits dès lors que
la condition de 5 % était satisfaite au titre de l’exercice précédent.
Des règles particulières concernant l’imposition des plus-values et moins-values s’appliqueront
pour la cession de biens inscrits à l’actif de l’entreprise qui sont sans lien avec l’exercice de son
activité professionnelle.
Monsieur Brun peut par conséquent inscrire à l’actif de son bilan d’entreprise sa maison familiale
ainsi que l’immeuble de rapport, mais les revenus et les charges de ces immeubles n’emporteront
en principe aucune incidence sur son BIC, ni au regard des produits, ni en ce qui concerne les
charges.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 26 folio : 26 --- 5/8/022 --- 12H16

Vous chiffrerez les conséquences fiscales d’une inscription à l’actif de cet immeuble ou de sa
CORRIGÉS

détention dans le cadre d’une SCI soumise à l’IR.


Préciser, dans les situations envisagées ci-avant, les périodes d’imposition à retenir.
C – Conséquences fiscales de l’inscription à l’actif de l’immeuble ou de sa détention dans une
SCI
1. L’immeuble a été inscrit au bilan de l’entreprise depuis le 1/01/2004
L’immeuble, qui est un immeuble de placement, a été utilisé exclusivement à des fins non
professionnelles depuis son acquisition le 1er janvier 2004 et cédé le 31 décembre 2021. Dès lors,
les amortissements ont été déduits du résultat imposable au titre de la catégorie des BIC au titre
des exercices clos de 2004 à 2021 dans la mesure où la législation neutralisant les effets fiscaux
de la théorie du bilan n’impacte pas le résultat de l’entreprise (tolérance des 5 % applicable).
La valeur nette comptable prise en compte pour déterminer la plus-value professionnelle est la
valeur d’origine diminuée de la totalité des amortissements réalisés jusqu’au 31/12/2021
(puisque les loyers n’excèdent pas 5 % des produits de l’exercice depuis 2012, les amortissements
ont pu être déduits du résultat professionnel) : 300 000 – (18 Z 15 000) = 30 000 1.
La plus-value professionnelle est de 510 000 3, soit 540 000 1 – 30 000 1. Elle est à court terme
à hauteur des amortissements déduits comptablement et fiscalement jusqu’au 31/12/2021, soit
270 000 1. Cette plus-value à court est taxée au taux progressif de l’IR et elle peut bénéficier
d’un étalement sur 3 ans pour une entreprise relevant des BIC.
La plus-value est à long terme pour 240 000 1, et cette plus-value est imposée au taux global
de 30 %.
1. L’immeuble a été inscrit ou bilan d’une SCI soumise à l’IR à compter du 1er janvier 2004
Il est fait application du régime des plus-values immobilières :

CALCULS
Prix de cession 540 000 1
– Prix d’acquisition – 300 000 1
– Frais d’acquisition (forfait de 7,5 % O aux frais réels) – 22 500 1
– Travaux – 45 000 1
PLUS-VALUE BRUTE 172 500 3
Durée de détention (années pleines) 18 ans
Abattement pour durée de détention (impôt) 78 %
PLUS-VALUE NETTE (IMPÔT) 37 950 3
Abattement pour durée de détention (prélèvements sociaux) 21,45 %
PLUS-VALUE NETTE (PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX) 135 499 3
BASE SURTAXE (par cédant) 37 950 1
Taux d’imposition 19,00 %
Prélèvements sociaux 17,20 %
Impôt de plus-value 7 210 1
Prélèvements sociaux 23 306 1
Surtaxe 01
Imposition globale 30 516 3
La plus-value supporte une imposition moindre que la précédente.
À prix de vente égal, le régime des plus-values immobilières des particuliers est plus favorable,
car l’immeuble s’est ici fortement valorisé. Mais n’oublions pas que pendant 18 ans, l’entreprise
a pu déduire un amortissement de 15 000 1 par an, réduisant ainsi l’IR du par l’exploitant.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 27 folio : 27 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

Cas Faure

CORRIGÉS
EXO 05.03

1. Cette décision constitue-t-elle une décision de gestion régulière ou irrégulière ? Ou bien un


acte anormal de gestion ?
Sur le plan fiscal, les exploitants individuels doivent distinguer, à l’intérieur de leur patrimoine,
les éléments qui forment l’actif commercial de l’entreprise, et qui seuls vont influer sur la
réalisation du BIC et ceux qui composent leur patrimoine privé. La décision prise par M. Faure
est une décision de gestion parfaitement régulière qui lui est opposable et qui est opposable à
l’administration fiscale.
2. L’inscription au bilan entraîne-t-elle une variation de l’actif net ? Si la réponse était positive,
quelles en seraient les conséquences ?
L’inscription au bilan n’entraîne aucune variation de l’actif net : la contrepartie de l’augmentation
de l’actif immobilisé pour 300 000 1 est une dette d’égal montant au passif, où à défaut l’apport
d’une créance d’égal montant au compte de l’exploitant. S’il y avait variation d’actif net, il
conviendrait de constater un résultat imposable égal au montant de l’apport (opération dans ce
cas sans intérêt car coûteuse).
3. Quelles sont les conséquences fiscales de cette décision sur les produits et charges de
l’entreprise individuelle au titre de l’exercice N ?
Produits : depuis le 1er janvier 2012, aucun produit ne doit être déclaré en BIC.
Charges : Depuis le 1er janvier 2012, aucune charge ne peut plus être admise en déduction du BIC
pour un bien strictement privatif.
Toutefois, par mesure de simplification, la loi (CGI art. 155, II, 3.) prévoit que la suppression de
la théorie du bilan ne s’applique pas lorsque les produits qui ne proviennent pas de l’exercice de
l’activité professionnelle n’excèdent pas 5 % de l’ensemble des produits de l’exercice (sans les
plus-values), soit 10 % de ces mêmes produits si la condition de 5 % précitée était satisfaite au
titre de l’exercice précédent.
4. En supposant que M. Faure cède son appartement en N+20, quelle en serait la conséquence
fiscale ?
Il s’agira nécessairement d’une plus-value des particuliers.
5. Dans l’hypothèse où M. Faure déciderait de maintenir cet immeuble dans son patrimoine
personnel, et de l’utiliser pour son activité professionnelle, peut-il le louer à son entreprise ?
Comment seraient dans ce cas analysés les loyers sur le plan fiscal, tant pour le bailleur que
pour le locataire ?
Oui. Monsieur Faure est en droit de s’allouer un loyer déductible de ses résultats, dans la mesure
où il n’est pas anormalement élevé ; mais ce loyer est corrélativement imposable entre ses mains
dans la catégorie des revenus fonciers (CE 8-7-1998 no 164657, Meissonnier : RJF 8-9/98 no 90).
L’administration s’est ralliée à cette analyse du juge de l’impôt, tant en BIC qu’en BNC.

6 Le domaine d’application des bénéfices industriels et commerciaux

EXO 06.01 Cas Consulte

Cet exercice a pour finalité de déterminer la catégorie de revenu imposable (BIC, BNC, BA, TS,
etc...). Il est particulièrement important de connaître sa catégorie d’imposition car les règles de
détermination du résultat varient selon ces différentes catégories.
1. Il s’agit d’une activité commerciale par nature, l’ensemble des profits réalisés par M. Fourno
relève donc des BIC (activité d’hôtelier-restaurateur, activité de traiteur).

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 28 folio : 28 --- 5/8/022 --- 12H16

2. Les activités extractives non minières présentent un caractère civil en droit privé. Fiscalement,
CORRIGÉS

ce sont des activités commerciales par nature. Les résultats de l’entreprise de M. Leroc Edmond
sont donc sujets à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC. Les revenus de son fils
Étienne sont imposables dans la catégorie des traitements et salaires.
3. M. Joubi est un façonnier ; son travail consiste à fabriquer des bijoux et joyaux à partir de
matières premières qui lui sont fournies. À la différence d’un salarié, il n’y a pas de lien de
subordination entre lui et l’entreprise qui recourt à ses services. Il s’agit bien d’une activité
commerciale par nature, M. Joubi est imposé dans la catégorie des BIC.
4. Compte tenu du nombre de transactions réalisées, M. Faipalour exerce réellement une activité
de marchand de biens, et non la simple gestion de son patrimoine privé. En effet, les opérations
sont habituelles et les biens sont acquis en vue de leur revente. Les profits réalisés sur ces
opérations sont imposables en BIC. Il n’existe malheureusement pas de règles précises
permettant de déterminer si les opérations réalisées relèvent d’une activité commerciale ou
de la gestion de patrimoine privé. Seule l’analyse des conditions de fait peut permettre
d’apporter une solution, bien souvent contestée par les contribuables concernés.
5. M. Dubor donne en location un établissement commercial muni du matériel nécessaire à son
exploitation. Il s’agit d’une activité commerciale par assimilation imposable en BIC. M. Demer
est gérant libre du fonds de commerce pour l’exploitation de l’hôtel de tourisme ; il est lui aussi
imposé en BIC sur les résultats réalisés.
6. M. Grole exerce une activité commerciale par nature (dans ce cas précis, il s’agit d’une activité
industrielle). Sont également imposés en BIC les produits tirés de la location des maisons
louées au personnel, dans la mesure où ces dernières figurent à l’actif d’une entreprise relevant
des BIC. Par contre, les revenus tirés de la location de l’immeuble de rapport relèvent des
revenus fonciers. Le revenu en nature représenté par la jouissance de la maison dont il est
propriétaire n’est pas imposable.
7. M. Bouate vend les produits de son exploitation agricole après les avoir transformés
(essentiellement des opérations de conditionnement). L’ensemble des résultats tirés de cette
activité est imposé dans la catégorie des bénéfices agricoles, puisque 3 conditions sont
respectées, à savoir :
– les produits transformés proviennent exclusivement de son exploitation ;
– les produits transformés sont destinés à l’alimentation humaine ;
– les ventes ne sont pas réalisées dans un magasin de vente au détail distinct de l’exploitation
agricole.
8. À la différence du cas précédent, M. Laplume procède à la vente de ses produits en partie dans
un local spécialement aménagé. Il peut cependant déclarer la totalité de ses résultats dans la
catégorie des bénéfices agricoles, compte tenu du caractère accessoire des ventes réalisées
dans ce local. Les recettes de ces dernières sont en effet inférieures à 50 % du chiffre d’affaires
réalisé avec les grandes surfaces, et ne dépassent pas 100 000 1 TTC (de plus, la TVA relève
du taux de 5,5 % sur ces ventes).
9. M. Lacorne exerce une activité commerciale par nature (marchand de bestiaux), et une activité
agricole (éleveur). Il doit être fait application des dispositions de l’article 155 du Code Général
des Impôts, et l’activité d’éleveur, compte tenu de son caractère accessoire, sera rattachée à
l’activité commerciale. En conséquence, M. Lacorne doit être imposé dans la catégorie BIC pour
l’ensemble des profits retirés de ses deux activités.
10. Les avocats d’affaires sont considérés comme exerçant une activité passible des bénéfices
non commerciaux, non seulement pour leurs consultations mais également pour les opéra-
tions d’entremise rattachées à l’activité non commerciale. M. Cause est imposé dans la

28
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 29 folio : 29 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) pour l’ensemble des revenus tirés de ses

CORRIGÉS
activités.
11. Le cas de M. Lacasse est intéressant, car il est à la limite entre l’activité purement non
commerciale (activité d’enseignement), et l’activité proprement commerciale (gestion du
personnel, gestion administrative et commerciale d’une entreprise). Là encore, il n’y a pas de
règle précise (et définitive) quant au rattachement à une catégorie ; seule une analyse des
conditions d’exploitation de l’activité de M. Lacasse peut permettre de la qualifier. Compte
tenu de la jurisprudence existante en la matière, il est possible de considérer que l’activité
relève des bénéfices non commerciaux, essentiellement parce que M. Lacasse participe
toujours activement au travail d’enseignement de la conduite.
12. Si les actes médicaux relèvent des bénéfices non commerciaux, une clinique est considérée
comme une entreprise commerciale. En conséquence, la clinique exploitée par M. Ologue doit
être imposée en BIC. En revanche, l’activité de médecine libérale exercée l’après-midi est
imposable dans la catégorie des bénéfices non commerciaux.
13. La société en nom collectif est une société de personnes. Les résultats dégagés par cette
société ne sont pas imposés au nom de la société, mais au nom des associés ; c’est le principe
de la translucidité fiscale des sociétés de personnes au regard de la taxation des bénéfices ou
pertes réalisés (voir chapitre 14). L’activité étant commerciale par nature, MM. Pin et Demy sont
imposés personnellement dans la catégorie des BIC sur les résultats réalisés par la société, en
proportion des droits qu’ils y détiennent.

7 L’imposition des produits de l’entreprise

EXO 07.01 Cas Créances

1. l’entreprise doit-elle comptabiliser la créance en N ou en N+1 ?


Le fait générateur de la créance est l’exercice d’achèvement de la prestation, soit l’exercice N.
La créance doit être comptabilisée en N même si son règlement n’intervient qu’en N+1.
2. faut-il comptabiliser la créance en N ou en N+1 ?
Pour les ventes, l’exercice de rattachement est celui au cours duquel intervient la livraison des
biens. La livraison se définit par référence au concept de droit civil de délivrance : il s’agit du
transport du bien « en la puissance et possession de l’acheteur » (Code civil art. 1604). La
délivrance s’opère pour les effets mobiliers par la remise de la chose. En l’espèce, le bien rentre
en la possession de l’acheteur, la société Pilou, le 3 janvier N+1. Toutefois, s’il s’agit d’une vente
départ, la créance est acquise lors de la sortie du magasin du vendeur, le transport étant à la
charge et aux risques de l’acheteur ; En revanche, s’il s’agit d’une vente franco de port, la créance
est acquise au vendeur après le transport des marchandises.
Nous considérons qu’il s’agit d’une vente franco de port : la créance est par conséquent à
rattacher à l’exercice N+1.
3. faut-il comptabiliser la créance en N ou en N+1 ?
Les créances correspondant aux ventes sous condition suspensive (ventes à l’essai, par exemple)
sont rattachées aux résultats de l’exercice au cours duquel la condition se réalise. Il convient de
considérer que dans le cas présent, c’est à la fin des essais de navigation que la condition
suspensive est levée, soit en février N+1.
La créance est à comptabiliser au titre de l’exercice N+1.
4. faut-il, malgré la clause de réserve de propriété, comptabiliser la créance en N ?

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 30 folio : 30 --- 5/8/022 --- 12H16

Lorsque la vente est assortie d’une clause de réserve de propriété, la livraison s’entend de la
CORRIGÉS

remise matérielle du bien. Les biens vendus ne font plus partie des stocks et le bénéfice
correspondant est imposable sans qu’il convienne d’attendre le transfert de propriété qui est
différé jusqu’au paiement intégral du prix par l’acquéreur.
La créance est à comptabiliser au titre de l’exercice N.
5. comment comptabiliser la subvention ?
Les subventions d’équipement peuvent bénéficier d’un dispositif d’étalement (subventions
d’investissement en comptabilité). Il s’agit des subventions accordées par l’Union européenne,
l’État, les collectivités publiques ou tout autre organisme public.
L’étalement est réservé aux subventions utilisées pour la création, l’acquisition ou le finance-
ment par crédit-bail d’immobilisations déterminées, c’est-à-dire identifiées précisément dans la
décision d’octroi de l’aide. Ce régime est optionnel et les entreprises peuvent, si elles y ont intérêt
(entreprise déficitaire par exemple), rattacher les subventions aux résultats de l’exercice en cours
à la date de leur attribution. Le choix effectué constitue une décision de gestion opposable.
La subvention servant à financer une immobilisation amortissable, elle doit être réintégrée aux
bénéfices imposables au même rythme de l’amortissement de cette immobilisation. Il s’agit du
rapport existant entre la dotation annuelle aux amortissements pratiquée et le prix de revient
de l’immobilisation.
Le bien ayant été fabriqué depuis le 1er janvier 2010, le coefficient applicable s’élève à 1,75.
La première annuité se détermine ainsi :
N : 120 000 Z 35 % Z 2/12 = 7 000
La quote-part de subvention rapportée au résultat s’élève à 7 000 Z 30 000 / 120 000 = 1 750 1
Si l’on raisonne sur l’ensemble de la période :
Le plan d’amortissement est le suivant : (N = 2020)

VALEURS À SAISIR VALEURS CALCULÉES


Désignation Matériel
industriel
Base 120 000,00 1 Prorata 2 mois Fin N+5
amortissable 1re année amortissement
Date 30/11/N Année N Taux linéaire 20,00 %
d’acquisition d’acquisition
Date début 01/01/N Fin 1er exercice 31/12/N Coef. dégressif 1,75
d’exercice
Durée de vie 5 ans Fin dernier 31/12/N+5 Taux dégressif 35,00 %
exercice

Années Taux linéaire Taux dégressif VNC début Annuité VNC fin
N 20,00 % 35,00 % 120 000,00 7 000,00 113 000,00
N+1 25,00 % 35,00 % 113 000,00 39 550,00 73 450,00
N+2 33,33 % 35,00 % 73 450,00 25 707,50 47 742,50
N+3 50,00 % 35,00 % 47 742,50 23 871,25 23 871,25
N+4 100,00 % 35,00 % 23 871,25 23 871,25 –
Traitement de la subvention d’équipement relative au bien amortissable :
Hypothèse 1 : Si l’entreprise Bricole a un intérêt (exercice déficitaire, par exemple) à rattacher
la subvention au titre de l’exercice d’octroi, elle peut soumettre en N la somme de 30 000 1 à
l’impôt.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 31 folio : 31 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

Hypothèse 2 : Si l’entreprise Bricole n’impose pas la subvention en totalité au cours de

CORRIGÉS
l’exercice N, elle réintègre la subvention proportionnellement aux amortissements pratiqués sur
le bien, soit :

Exercice Amortissements pratiqués Fraction de la subvention à réintégrer


N 120 000 Z 35 % Z 2/12 = 7 000 7 000 Z 30 000 / 120 000 = 1 750
N+1 (120 000 – 7 000) Z 35 % = 39 550 39 550 Z 30 000 / 120 000 = 9 887,50
N+3 (120 000 – 46 550) Z 35 % = 25 707,50 25 707,50 Z 30 000 / 120 000 = 6 426,87
N+4 (120 000 – 72 257,50) Z 50 % = 23 871,25 23 871,25 Z 30 000 / 120 000 = 5 967,81
N+5 (120 000 – 72 257,50) Z 50 % = 23 871,25 23 871,25 Z 30 000 / 120 000 = 5 967,82
TOTAUX 120 000 30 000

6. la créance doit-elle être comptabilisée, et au titre de quel exercice ?


Lorsqu’une vente est consentie sous condition résolutoire, le transfert de propriété est
immédiat comme si le contrat était pur et simple mais la vente se trouve annulée si la condition
prévue audit contrat se réalise ultérieurement (en l’espèce le défaut de financement pour
l’acheteur). Par suite, en cas de vente sous condition résolutoire, la créance doit être rattachée
aux recettes imposables de l’exercice au cours duquel cette vente a été conclue, et s’il y a lieu,
comme le prévoit l’article 38-2 bis du CGI, la livraison effectuée.
Si, ultérieurement, la condition se réalise, l’annulation de la vente affectera les résultats de
l’exercice au cours duquel elle se sera produite, sans entraîner pour autant la révision de
l’imposition légalement établie au titre de l’exercice correspondant à la date de livraison.
Selon un avis publié par l’Ordre des experts comptables, si un risque remet en cause la prise en
compte du produit (par exemple, un client en proie à de grosses difficultés financières), la vente
sera enregistrée mais elle sera complétée par une provision pour risque de sorte que le résultat
soit nul. Au cas présent, le produit de 50 000 1 sera neutralisé par une provision de même
montant. Sur le plan fiscal, il n’y a rien à faire, le produit qui doit être comptabilisé est imposable
au titre de l’exercice N et la provision comptabilisée est déductible dès lors qu’elle remplit les
conditions de fond et de forme (voir chapitre 10).
7. le comptable a-t-il raison ?
En principe, lors d’une livraison de biens, la créance est considérée comme certaine à la date de
livraison (art. 38.2 bis du CGI). Cependant, lorsque le recouvrement d’une créance semble
incertaine au regard de la situation difficile du débiteur (ici procédure de redressement judiciaire),
la société titulaire de la créance peut constituer une provision à hauteur du montant qu’elle
estime irrécouvrable.
Pour être fiscalement déductible, cette provision doit respecter les conditions suivantes :
– Elle doit être destinée à faire face à une perte déductible (ici la perte d’un profit est déductible),
– La perte doit être nettement précisée : le montant de la perte doit pouvoir être évalué avec
une approximation suffisante (estimation en % du montant de la dette qui paraît
irrécouvrable),
– La perte doit être probable (la situation de redressement judiciaire donne son caractère
probable à la perte),
– Les événements en cours à la date de la clôture rendent probable la perte,
– La provision doit être constatée dans les écritures.
La provision est constituée sur le montant HT de la créance.
Par la suite, le comptable devra enregistrer cette provision. Il peut, par exemple, estimer que la
société ne pourra récupérer que 50 % de sa créance. Dans ces conditions, une provision de

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 32 folio : 32 --- 5/8/022 --- 12H19

(15 000 1 TTC/1,200) Z 50 % = 6 250 1 sera comptabilisée dans les comptes et sera déductible
CORRIGÉS

fiscalement.
Si la créance ne peut être récupérée, et que le comptable en a la certitude, il convient de déduire
une perte définitive.
8. le comptable a-t-il bien fait ?
Pour les travaux, la créance est acquise au titre de l’exercice de la réception qui correspond à
l’acceptation des travaux par le maître de l’ouvrage. En l’espèce, la réception étant intervenue
en N, il s’agit d’une créance acquise au titre de l’exercice N : ce produit doit être ajouté au résultat
de l’exercice clos en N, et c’est à tort que le comptable l’a porté en compte d’attente.
Concernant l’acompte reçu pour des travaux qui doivent démarrer en N+1, en application du
principe rappelé ci-avant, il n’a aucune incidence sur le résultat imposable. L’entreprise
constatera comptablement et fiscalement un produit au jour de la réception des travaux. Le
résultat de l’exercice N n’est donc pas affecté par cet acompte.
Rappelons que l’administration fiscale autorise les entreprises du bâtiment et de travaux publics
à comprendre dans les produits d’exploitation le montant des créances devenues exigibles au
cours de l’exercice, telles qu’elles apparaissent sur les « situations de travaux » établies avant la
date de clôture de l’exercice, à la condition que les travaux soient exclus du poste « travaux en
cours ».
Nous considérerons que ce choix n’a pas été effectué par la société Sarlet.

EXO 07.02 Cas Patchwork

1. quel est le traitement fiscal de cette opération ?


Fiscalement, les gains et pertes latents de change évalués à la clôture de l’exercice sont retenus
pour la détermination du résultat imposable de l’exercice.
L’approche comptable est différente. Les gains latents de change n’ont pas d’incidence sur le
résultat comptable (respect du principe de prudence) ; en revanche, en situation de perte latente,
une provision pour risques de change est comptabilisée (respect du même principe).
Les divergences entre la pratique comptable et l’analyse fiscale impliquent les corrections
fiscales suivantes :
– déduction fiscale des pertes latentes à la clôture de l’exercice N pour 1 600 1 ;
– réintégration fiscale de la provision pour risques de change constituée à la clôture de
l’exercice N (elle fait double emploi avec la déduction fiscale des pertes latentes) : 1 600 1.
2. comment cette opération doit-elle être traitée ?
Le plan d’amortissement dégressif est le suivant : (N = 2020)

VALEURS À SAISIR VALEURS CALCULÉES


Désignation Matériel indust
Base 150 000,00 1 Prorata 6 mois Fin 2015
amortissable 1re année amortissement
Date 01/07/N–3 Année N–3 Taux linéaire 20,00 %
d’acquisition d’acquisition
Date début 01/01/N–3 Fin 1er exercice 31/12/N–3 Coef. dégressif 1,75
d’exercice
Durée de vie 5 ans Fin dernier 31/12/N+1 Taux dégressif 35,00 %
exercice

32
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 33 folio : 33 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

CORRIGÉS
VALEURS À SAISIR VALEURS CALCULÉES
Années Taux linéaire Taux dégressif VNC début Annuité VNC fin
N–3 20,00 % 35,00 % 150 000,00 26 250,00 123 750,00
N–2 25,00 % 35,00 % 123 750,00 43 312,50 80 437,50
N–1 33,33 % 35,00 % 80 437,50 28 153,13 52 284,38
N 50,00 % 35,00 % 52 284,38 26 142,19 26 142,19
N+1 100,00 % 35,00 % 26 142,19 26 142,19 –
La subvention a été rapportée au résultat imposable de la manière suivante :

Exercice Amortissements pratiqués Fraction de la subvention à réintégrer


N–3 150 000 Z 35 % Z 6/12 = 26 250 26 250 Z 50 000 / 150 000 = 8 750
N–2 (150 000 – 26 250) Z 35 % = 43 312,50 43 312,50 Z 50 000 / 150 000 = 14 437,50
N–1 (150 000 – 69 562,50) Z 35 % = 28 153,13 28 153,13 Z 50 000 / 150 000 = 9 384,37
N (150 000 – 97 715,63) Z 50 % = 26 142,19 26 142,19 Z 50 000 / 150 000 = 8 714,06
N+1 (150 000 – 97 715,63) Z 50 % = 26 142,18 26 142,18 Z 50 000 / 150 000 = 8 714,07
TOTAUX 150 000 50 000
Le bien est cédé le 1/7/N, donc la subvention à rapporter au résultat s’élève à 8 714,06/2 +
8 714,07, soit 13 071 3.
Cette somme de 13 071 1 sera traitée comme une plus – value à court – terme.
3. ce dégrèvement est-il fiscalement imposable ?
Les remboursements de taxes constituent des produits imposables dès lors qu’elles ont été
considérées comme des charges déductibles au moment de leur paiement. À l’inverse, Les
remboursements de taxes constituent des produits fiscalement non imposables dès lors qu’elles
n’ont pas été considérées comme des charges déductibles au moment de leur paiement
En conséquence, c’est à juste titre que le dégrèvement de taxe sur les véhicules de sociétés a été
comptabilisé par la SNC en produit exceptionnel ; il ne fera l’objet d’aucun retraitement fiscal car
s’agissant d’un impôt fiscalement déductible du résultat (la société est à l’IR), son rembourse-
ment est imposable. La solution serait inverse si la société était à l’IS.
4. le comptable vous demande ce qu’il doit faire de cette indemnité.
Les indemnités peuvent être des produits d’exploitation ou des plus-values d’actif selon la
nature du préjudice subi. La doctrine administrative considère que les indemnités amiables ou
judiciaires pour concurrence déloyale sont imposées comme des produits.
Il convient également de savoir à quel moment cette indemnité est considérée comme une
créance acquise.
Les créances incertaines doivent être distinguées des créances douteuses qui sont des créances
certaines dans leur principe mais dont le recouvrement est compromis ainsi que des créances
litigieuses qui sont l’objet d’un litige entre le débiteur et le créancier. Si, en effet, les créances
incertaines n’ont pas à être rattachées à un exercice, ce n’est pas le cas des créances douteuses
ou litigieuses qui sont des créances acquises et qui en contrepartie de leur inscription à l’actif du
bilan de l’exercice approprié peuvent cependant donner lieu à constitution d’une provision. Ces
créances doivent être comptabilisées quelle que soit par ailleurs la date de leur exigibilité ou de
leur paiement.
Il y a lieu de considérer que la créance de l’espèce est acquise dans son principe au moins pour
20 000 1, et qu’à ce titre elle doit être comptabilisée.

33
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 34 folio : 34 --- 5/8/022 --- 12H16

5. le comptable se demande s’il peut inscrire en produits le montant des pénalités


CORRIGÉS

correspondantes.
Les pénalités de retard pour paiement tardif des factures ne sont prises en compte dans le résultat
qu’au titre de l’exercice de leur versement. Cette règle de rattachement spécifique s’applique à
toutes les sommes dues depuis l’entrée en vigueur de la loi NRE (Loi 2001-420 du 15-5-2001).
Aucun produit n’est à rattacher à l’exercice N, à défaut de règlement effectif des intérêts de
retard.
Le comptable ne doit comptabiliser aucun produit à ce titre pour l’exercice N.
6. les indemnités perçues suite à sinistre sont-elles imposables ?
Les indemnités de sinistre perçues par cette entreprise commerciale doivent être comptabilisées
en produits exceptionnels. Sur le plan fiscal, du fait qu’elles se rapportent à des éléments d’actif,
elles suivant le régime des plus ou moins-values.
Les plus ou moins-values réalisées sur les cessions d’immobilisations réalisées par des entre-
prises relevant de l’IS (à l’exception notable des titres de participation) sont globalement
qualifiées à court terme (Voir chapitre 11).
Le maintien de cette qualification au regard des impôts directs permet aux entreprises de
bénéficier de l’étalement des plus-values afférentes aux éléments amortissables réalisées à
l’occasion de la perception d’indemnités d’assurances ou d’expropriation.
Bâtiment :
e Indemnité perçue : 67 000
e Prix d’acquisition : 60 000
e Amortissements pratiqués : 27 333
e Valeur comptable nette : 32 667
Plus-value : 67 000 – 32 667 = 34 333 1
Chariot élévateur :
e Indemnité perçue : 11 500 1
e Prix d’acquisition : 16 000 1
e Amortissement pratiqués : 6 980,56 1
e Valeur comptable nette : 9 019,44 1
Plus-value : 11 500 – 9 019 = 2 481 1
L’indemnisation de la construction et du chariot élévateur donne lieu à une plus-value d’un
montant de : 34 333 + 2 481 = 36 814 3.
Détermination de la durée d’étalement moyenne pondérée d’amortissement des biens détruits :
(la société relevant de l’IS, c’est l’ensemble de la plus-value, considérée en totalité comme à court
terme, qui peut être étalée)
Construction : 82 mois Z 60 000 / 76 000 = 64,73 mois, soit 5,39 ans.
Machine : 17 mois Z 16 000 / 76 000 = 3,57 mois, soit 0,29 ans
La durée moyenne des amortissements est de 5,39 + 0,29 = 5,68 années arrondies à 6 ans.
La plus-value de 36 814 1 sera étalée sur 6 années à compter de N+1.
La société devra effectuer les opérations suivantes :
1. déduction extracomptable de la plus-value en N, soit 36 814 1 ;
Réintégration à partir de N+1 de 36 814 / 6 = 6 136 1 au tableau no 2058-A, et ce pendant 6 ans.
7. quelles sont les modalités d’imposition de ce dividende ?
Les dividendes ont été enregistrés en produits financiers lors de leur perception. M. Bardinière
devra les retirer de façon extra-comptable et les déclarer en revenus de capitaux mobiliers sur
sa déclaration d’impôt sur le revenu. Le montant à déclarer correspond aux dividendes bruts

34
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 35 folio : 35 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

perçus (5 000 1). De cette manière, le chef d’entreprise bénéficiera de l’abattement du PFU de

CORRIGÉS
12,8 % ou de l’imposition progressive après abattement de 40 %.
5 000 1 à déduire fiscalement.
8. quelle est la conséquence pour l’entreprise ?
Le stock doit être évalué au prix de revient, ou au cours du jour si celui-ci est inférieur au prix
de revient. Ici, le cours du jour (2 700 1) reste supérieur au prix de revient (2 400 1), donc aucune
dépréciation n’est à constater par voie de provision.
Dans ce cas précis, les meubles seront comptabilisés en stock au prix de revient (2 400 1) par
une écriture du type : débit d’un compte de la classe 3, par le crédit d’un compte de la classe 7.
Cette écriture aura pour effet de neutraliser les charges engagées pour la fabrication de ces
meubles. Globalement cette opération est donc sans incidence sur le résultat.
9. cette situation vous paraît-elle normale ?
L’entreprise peut, si elle dispose de la trésorerie nécessaire, consentir un prêt à un tiers, y compris
à sa propre fille. L’entreprise doit comptabiliser en produits à recevoir les intérêts courus durant
l’exercice, soit : (100 000 Z 3 %) Z 4/12 = 1 000 1. Notons qu’en facturant un taux d’intérêt à
3 %, Monsieur Lebeau ne peut être soupçonné de consentir une faveur à sa fille.

8 La déduction des charges

EXO 08.01 Cas BARDINIÈRE

1. Déterminer le résultat fiscal de l’EURL BARDINIÈRE au titre de l’exercice N. Pour cela, vous
présentez point par point les retraitements fiscaux que vous jugez nécessaires. Vos réponses
doivent être argumentées et justifiées même en l’absence de retraitement extra-comptable.
Déterminer le résultat fiscal de l’EURL Bardinière.
1. Dépenses de chasse
Les dépenses de toute nature ayant trait à l’exercice non professionnel de la pêche sont des
charges somptuaires non déductibles. Il convient donc de réintégrer 1 000 1.
Le montant de 1 000 1 est présumé HT.
2. Prime d’assurance
Il s’agit d’une prime se rapportant à l’exercice en cours et couvrant des risques courus par des
éléments de l’actif immobilisé. Cette charge est entièrement déductible et il n’y a aucun
retraitement à effectuer.
3. Contrat de crédit-bail sur véhicule de tourisme
La déduction des redevances de crédit-bail est plafonnée. La part du loyer correspondant à la
fraction d’amortissement qui aurait été réintégrée si l’entreprise avait été propriétaire du
véhicule doit être réintégrée.
Le montant de 30 000 1 étant HT, il représente TTC : 30 000 Z 1,200 = 36 000 1
À réintégrer : (36 000 – 18 300) Z 20 % = 3 540 3
4. Salaire Madame Bardinière
Peu importe le régime matrimonial des époux, le salaire de madame Bardinière est déductible
en totalité puisque n’étant pas exagéré. Les 7 000 1 de charges sociales sont également
déductibles du résultat.
5. Dividendes
Les dividendes perçus des actions ou parts de sociétés passibles de l’impôt sur les sociétés par
une entreprise passible de l’impôt sur le revenu sont déduits du bénéfice industriel et commercial
et doivent être déclarés par l’entrepreneur individuel dans la catégorie des revenus de capitaux

35
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 36 folio : 36 --- 5/8/022 --- 12H16

mobiliers (RCM). Le contribuable peut ainsi, nous l’avons vu, bénéficier des abattements attachés
CORRIGÉS

aux dividendes d’actions ou de parts sociales.


Il convient donc de déduire le produit comptabilisé, soit 5 000 3.
6. Frais de déplacement
Ils doivent figurer sur le relevé des frais généraux, l’EURL étant une société à associé unique : le
défaut de production du relevé, ou la fourniture de renseignements incomplets, est sanctionné par
une amende égale à 5 % du montant des sommes non déclarées (1 % si aucune infraction de même
nature n’a été commise au titre des trois années précédentes et si les sommes sont déductibles).
Attention au risque de requalification en acte anormal de gestion (montant élevé, et héberge-
ment en hôtel 5 étoiles).
7. Avances en compte courant
Dans une société relevant du régime fiscal des sociétés de personnes, la déductibilité des intérêts
de comptes courants d’associés est soumise aux deux conditions cumulatives :
– Le capital social doit être entièrement libéré ;
– La rémunération accordée ne doit pas excéder le taux maximal autorisé par l’administration
fiscale (taux effectif moyen) qui s’élève à 1,18 % pour l’année 2020.
Au cas envisagé ici, le capital est intégralement libéré mais le taux d’intérêt servi excède le taux
plafond, soit la réintégration suivante :
40 000 Z (4 – 1,18 %) Z 3/12 + 60 000 Z (4 – 1,18 %) Z 9/12 = 1 551 1
8. Taxe sur les voitures de sociétés (TVS)
S’agissant ici d’une société de personnes, la TVS est déductible fiscalement.
9. Honoraires
Le défaut de déclaration des honoraires et commissions expose l’entreprise à une amende – non
déductible – égale à 50 % des sommes non déclarées, soit 2 750 1.
Toutefois, en cas d’omission, l’entreprise peut régulariser les déclarations des trois années
précédentes sans pénalité lorsqu’elle demande à régulariser sa situation pour la première fois,
qu’elle justifie que le bénéficiaire des rémunérations a bien déclaré en temps et en heure les
sommes perçues et que l’administration peut vérifier l’exactitude des justifications produites.
10. Calcul du résultat fiscal

Résultat fiscal
Réintégrations Déductions
Résultat comptable 30 000
1. Dépenses somptuaire 1 000
3. Crédit-bail sur véhicule de tourisme 3 540
4. Dividendes Rideauclasse 5 000
5. Intérêts de compte courant 1 551

TOTAL 36 091 5 000


Résultat fiscal 31 091
Soit résultat comptable (30 000) + réintégrations (6 091) – déductions (5 000) = 31 091 3
2. Indiquer les conséquences fiscales en matière d’impôt sur le revenu pour les époux
Bardinière. Vous déterminez notamment, le cas échéant, le montant imposable dans la
catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM) au nom de M. et Mme Bardinière en N sans
tenir compte de l’incidence des contributions sociales.
Conséquences fiscales en matière d’IR

36
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 37 folio : 37 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

Ce résultat est imposable à l’IR au taux progressif dans la catégorie des BIC. L’entreprise n’ayant

CORRIGÉS
pas adhéré à un centre de gestion agréé (CGA), le BIC doit être majoré de 20 %, soit 31 091 Z 1,20
= 37 309,20 1 arrondi à 37 309 3.
Madame Bardinière sera imposée sur son salaire net de charges patronales dans la catégorie des
TS, après déduction des 10 %.
Les dividendes imposables dans la catégorie des RCM au PFU s’élèvent à 5 000 Z 12,8 % = 640 3.
Ils supporteront les prélèvements sociaux pour 5 000 Z 17,20 % = 860 1.
3. Quelles seraient les incidences de l’adhésion à un Centre de gestion agréé ?
Incidences de l’adhésion à un CGA
La principale conséquence serait l’absence de majoration du résultat imposable, qui serait taxé
à l’IR dans la catégorie des BIC sur 31 091 1.
4. M. Bardinière envisage de créer avec son épouse une SARL. Pourriez-vous lui expliquer en
quelques lignes les différences fondamentales entre une imposition à l’impôt sur les sociétés
et son régime fiscal actuel ?
Création d’une SARL entre M. et Mme Bardinière
En cas de création d’une SARL, la société relèverait de plein droit du régime de l’IS.
La société serait imposée sur son propre résultat au taux courant de l’IS.
La rémunération versée à Mme Bardinière serait de la même manière qu’à l’IR déductible du
résultat fiscal dans la mesure où elle correspond à un travail effectif et où elle n’est pas exagérée
au regard du service rendu à l’entreprise.
La taxe sur les véhicules des sociétés serait à réintégrer puisque non déductible dans une société
à l’IS.

EXO 08.02 Cas BODIN

Déterminer les réintégrations et déductions ainsi que le résultat fiscal de l’entreprise pour N.
Il s’agit dans cet exercice de déterminer le résultat fiscal d’une entreprise en examinant
11 opérations et en précisant la règle fiscale applicable à chacune d’entre elle.
1. Charges de personnel
La rémunération d’un exploitant individuel n’est jamais déductible fiscalement, et elle doit être
réintégrée sur le tableau no 2058-A. Le fait que cette rémunération soit exagérée n’a ici aucune
importance puisqu’elle n’a aucune incidence sur le résultat fiscal.
Réintégration : 50 000 3
Pour Mme Bodin, la rémunération est intégralement déductible puisque non exagérée.
La rémunération versée à leur fille pour un stage d’été est comptablement et fiscalement
déductible.
Les rémunérations des deux autres salariés sont également déductibles dans une double limite :
ces rémunérations doivent correspondre à un travail effectif et elles ne doivent pas être
exagérées au regard des services rendus.
2. Prime d’assurance
– Assurance-vie M. Bodin : le contrat d’assurance-vie, qui n’est pas un contrat homme clé, est
considéré comme un placement financier : la prime est non déductible de l’exercice N, mais sera
déductible globalement soit à l’expiration du contrat, soit lors de la survenance du risque.
– Prime d’assurance multirisque professionnelle : cette assurance est comptablement et
fiscalement déductible.
3. Dons et mécénat
Les dons, lorsqu’ils sont consentis à des organismes éligibles, ne sont pas fiscalement déductibles
mais ouvrent droit à réduction d’impôt, lorsqu’ils sont consentis à des organismes reconnus
d’utilité publique ou d’intérêt général.

37
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 38 folio : 38 --- 5/8/022 --- 12H16

– Pour le don consenti à Médecins du Monde, association reconnue d’utilité publique, M. Bodin
CORRIGÉS

a le choix entre deux solutions :


1re solution :
Il s’agit d’une réduction d’impôt de 60 % prévue pour les entrepreneurs individuels :
Le don est à réintégrer fiscalement et il ouvre droit à réduction d’impôt dans la limite de 5 ‰
du CA HT 950 000 Z 5 ‰ = 4 750 1 ou d’un plafond alternatif de 20 000 1. Le don étant inférieur
au plafond alternatif de 20 000 1, la réduction d’impôt ouvre droit à réduction d’impôt dans la
limite de 5 000 Z 60 % = 3 000 1.
2e solution :
M. Bodin peut bénéficier d’une réduction de 66 % prévue pour les personnes privées au titre de
l’IR, soit 5 000 Z 66 % = 3 300
En supposant que le don consenti n’excède pas la limite des versements de 20 % du revenu
imposable, la 2e solution est la plus intéressante.
– Pour le don consenti à l’association des Amis du Farcis poitevin : il ne s’agit pas d’un organisme
d’intérêt général à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif,
familial, culturel ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de
l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances
scientifiques françaises. Cette association n’est pas éligible à la réduction d’impôt, donc 800 3
à réintégrer.
– Pour le club de tennis communal : il s’agit d’une dépense de parrainage ou sponsoring qui est
fiscalement déductible puisque la dépense n’est pas excessive et parce que le nom de l’entreprise
apparaît dans la publicité pour l’anniversaire du club.
4. Loyers payés
– Le loyer de la maison occupée par M. Bodin et sa famille n’est pas déductible : cette charge qui
n’est pas engagée dans l’intérêt de l’entreprise est constitutive d’un acte anormal de gestion et
elle doit être réintégrée pour 12 000 3.
– Le loyer de l’entrepôt, qui correspond à une location professionnelle, est déductible s’il n’est
pas excessif, ce qui semble être le cas. Aucun retraitement.
5. Impôts, taxes et pénalités
Cotisation foncière des entreprises (CFE) : il s’agit d’un impôt fiscalement déductible.
Rappel de 700 1 pour insuffisance de déclaration de la CFE N–1 : déductible puisque la CFE est
un impôt fiscalement déductible du résultat.
Pénalités fiscales et sociales : elles ne sont jamais déductibles du résultat fiscal. À réintégrer
900 3.
Amende pour excès de vitesse : sont exclues des charges déductibles les sanctions pécuniaires
et pénalités de toute nature mises à la charge des contrevenants à des obligations légales, dont
les contraventions pour infraction au code de la route. À réintégrer 95 3.
6. Amortissements
– Volvo V40 : L’article 39, 4, du CGI interdit, sauf justification, la déduction de l’amortissement
des véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières, pour la fraction de leur
prix d’acquisition, taxes comprises, qui dépasse un plafond fixé en dernier lieu à 18 300 1 pour
les véhicules mis en circulation depuis le 1er novembre 1996. La catégorie des voitures
particulières comprend, outre les voitures de tourisme, les « commerciales », « canadiennes » ou
« breaks ».
Le break Volvo est un véhicule de tourisme non polluant pour lequel la limite fiscale de
déductibilité de l’amortissement s’applique (taux d’émission de CO2 S 130 g) :
À réintégrer : (42 000 – 18 300) Z 20 % Z 210/360 = 2 765 3
– Camionnette de transport : aucune réintégration car il s’agit d’un véhicule utilitaire non
concerné par la limitation.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 39 folio : 39 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

7. Produits du portefeuille titres

CORRIGÉS
Les dividendes doivent être extournés du résultat fiscal pour être imposés en IR dans la catégorie
revenus de capitaux mobiliers.
3 500 3 à déduire fiscalement.
8. Apports de l’exploitant
Du fait de l’absence de reconnaissance de patrimoine d’affectation en droit fiscal français (hors
EIRL), les sommes mises à la disposition de l’entreprise par M. Bodin ne peuvent donner lieu à
rémunération.
À réintégrer : 700 3
9. Acompte client
Cette opération est sans incidence sur le résultat de N. L’enregistrement de l’acompte ne fait jouer
que des comptes de bilan. La fabrication n’ayant pas commencé durant l’exercice, cette
commande n’influencera pas les stocks. Le produit sera intégralement comptabilisé sur l’exer-
cice N+1, au titre de l’exercice d’achèvement de la prestation.
10. Prime de bilan
Les gratifications allouées au personnel ne sont en principe déductibles que des résultats de
l’exercice au cours duquel elles ont été versées.
Toutefois, le principe du versement et ses modalités de calcul résultant d’un engagement ferme
et irrévocable pris avant la clôture de l’exercice, l’entreprise est admise à déduire ces sommes
immédiatement, sans attendre leur versement effectif.
Soit 20 000 3 déductibles comptablement et fiscalement, sous réserve que cet engagement soit
effectivement pris avant la clôture de l’exercice N.
11. Aménagement d’un local inscrit à l’actif du bilan
L’aménagement du local et la réalisation de cloisons intérieures ne sont pas déductibles car ils
représentent l’entrée d’un nouvel élément dans l’actif immobilisé.
À réintégrer = 10 000 3.
12. Détermination du résultat fiscal

Résultat comptable Résultat fiscal


35 000,00 Réintégrations Déductions
Charges de personnel 50 000,00
Prime d’assurance M. Bodin 2 000,00
Dons et Mécénat 5 800,00
Loyers 12 000,00
Impôts, taxes et pénalités 995,00
Amortissement Volvo 2 765,00
Dividendes 3 500,00
Apports rémunérés de
l’exploitant 700,00
Aménagement du local 10 000,00

TOTAL 57 000,00 62 260,00 3 500,00


Résultat fiscal 115 760
Le BIC s’élève à 115 760 1 et il est imposable au taux progressif de l’IR, sans majoration puisque
M. Bodin a adhéré à un CGA.

39
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 40 folio : 40 --- 5/8/022 --- 12H16

Cas CONSEIL
CORRIGÉS

EXO 08.03

1. a) Les stocks ont-il été évalués de manière correcte ? Pourquoi ?


b) Dans la négative, s’agit-il d’une erreur qui peut être rectifiée ? Si elle était rectifiée par le
vérificateur, quel serait le montant du redressement au titre de chaque exercice ?
Au plan fiscal, le stock est constitué par l’ensemble des marchandises, des matières premières,
des matières et fournitures consommables, des productions en cours, des produits intermé-
diaires, des produits finis, des produits résiduels et des emballages non destinés à être récupérés,
qui sont la propriété de l’entreprise à la date de l’inventaire et dont la vente en l’état ou au terme
d’un processus de production à venir ou en cours permet la réalisation d’un bénéfice d’exploi-
tation (CGI ann. III art. 38 ter).
Pour les produits achetés, le coût de revient est constitué par le prix d’achat, majoré notamment
des frais de transport (CGI ann. III art. 38 nonies). En revanche, ne sont pas assimilables à de tels
frais accessoires les frais de fonctionnement (CAA Paris 21-11-1996 no 95-3436)
S’agissant d’une erreur comptable, M. Durand peut, si elle lui est préjudiciable, en demander la
rectification, par voie de réclamation ou par compensation avec des rehaussements dont il ferait
l’objet par ailleurs. Le délai imparti pour la présentation de la réclamation à l’administration
expire le 31 décembre de la seconde année suivant la mise en recouvrement de l’impôt.
Le vérificateur va faire application de la théorie dite de la correction symétrique des bilans. Ainsi,
pour l’exercice N, le vérificateur procédera à un rehaussement de 3 200 1 (rectification du bilan
de clôture) – 2 700 1 (correction symétrique du bilan d’ouverture) = 500 3. De la même façon,
le rehaussement sera de 2 700 1 – 2 500 1 = 200 1 pour l’exercice N–1. En ce qui concerne
l’exercice N–2 (1er exercice non couvert par la prescription fiscale), la même méthode devrait
dégager un rehaussement égal à : 2 500 1 – 2 000 1 = 500 1 ; mais, en raison de l’intangibilité
du bilan d’ouverture de cet exercice, c’est en définitive à 2 500 1 que s’élève le rehaussement
pour N–2 (ce qui aboutit, on peut le constater, à transférer sur N–2 l’imposition de N–3 1 de
minoration de stock réalisée au cours d’une année prescrite).
Toutefois, le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture du premier exercice non prescrit
comporte des limites (CE, Ass., 7 juill. 2004, no 230169, SARL Ghesquière Équipement). Il ne
s’applique pas dans les cas suivants :
– lorsque l’entreprise établit que les erreurs ou omissions à l’origine de l’insuffisance d’actif net
ont été commises plus de sept ans avant l’ouverture du premier exercice non prescrit ;
– lorsque l’entreprise a, en période prescrite, passé en charges des dépenses qui auraient dû
venir en augmentation de l’actif immobilisé ou lorsqu’elle a amorti trop rapidement certaines
immobilisations.
Rien de tel en l’espèce : la règle de l’intangibilité du bilan d’ouverture du premier exercice non
prescrit est applicable et le redressement effectué par le vérificateur s’élèvera bien à 2 500 1.
2. à quels exercices doivent être rattachées les opérations ?
Il y a en principe symétrie entre la date de comptabilisation de la créance pour le fournisseur et
de la dette pour le client.
a) Les plus-values et moins-values professionnelles sont prises en compte au titre de l’exercice
ou de l’année au cours desquels elles sont réalisées ou, le cas échéant, constatées. La date de
réalisation des plus-values ou moins-values coïncide en général avec celle du transfert de
propriété des éléments d’actif.
En cas de vente, le transfert de propriété s’opère, sauf convention contraire des parties, dès
l’accord sur la chose et sur le prix, même si le paiement du prix et, le cas échéant, la présentation
de l’acte à la formalité de l’enregistrement interviennent à une date postérieure (CE 16-10-1974
no 89775 : Dupont 1974 p. 402 ; CE 7-7-2000 no 208508).

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 41 folio : 41 --- 5/8/022 --- 12H16

Corrigés

La vente est parfaite dès le 15 mai et Monsieur Durand inscrira son ordinateur à l’actif de son bilan

CORRIGÉS
soit lors de sa mise en service (amortissement linéaire), soit lors de son acquisition (amortisse-
ment dégressif).
b) Cet achat constitue une charge déductible pour M. Durand lorsque son fournisseur va
comptabiliser sa créance. En l’espèce, s’agissant d’une vente, l’exercice de rattachement de la
créance pour le fournisseur est celui au cours duquel intervient la livraison des biens. La livraison,
nous l’avons vu, se définit par référence à la notion civiliste de délivrance (CE 4-3-1991 no 97595 :
RJF 4/91 no 431). Il s’agit du transport du bien « en la puissance et possession de l’acheteur »
(Code civil art. 1604).
La dette affectera l’exercice N+1, puisque la livraison des pastilles intervient en N+1 (le 15 janvier),
l’acompte versé en novembre N ainsi que le paiement du solde en décembre N n’ont aucune
incidence sur le résultat imposable.
c) Les fournitures de services ne sont génératrices, pour le prestataire, d’un produit imposable
qu’au titre de l’exercice au cours duquel intervient l’achèvement des prestations. La prestation
étant achevée en janvier N+1, M. Durand déduira cette charge en N+1.
Répondre à l’ensemble des cas pratiques ci-dessous, en prenant le soin de justifier chaque étape
de votre raisonnement.
a) S’agissant d’une entreprise individuelle, Léopold déduira les intérêts d’emprunt dans la mesure
où l’emprunt bancaire figure au passif du bilan de son entreprise. En effet, le critère de
l’inscription au bilan joue non seulement pour les éléments d’actif, mais aussi pour des éléments
de passif tels que les dettes (notamment CE 25-11-1985 no 49979 : RJF 2/86 no 155). Mais les
intérêts ne peuvent être admis en déduction que si le bien financé par emprunt est utilisé pour
l’activité professionnelle de Léopold, ce qui est bien le cas en l’espèce.
b) La réponse est négative. Dans une entreprise individuelle, l’exploitant ne peut se verser à
lui-même des intérêts déductibles. Les sommes qui figurent au compte de l’exploitant ne
donnent pas lieu à une rémunération spécifique.
c) S’agissant de déficits professionnels, ils viendront s’imputer sur les éventuels autres revenus de
Léopold (CGI art. 156, I). Si ces derniers sont insuffisants, où s’il ne dispose pas d’autres revenus, il
constatera un déficit global reportable sur ses revenus globaux des 6 années suivantes.

9 Les amortissements

EXO 09.01 Cas AMOR TY

Il convient de s’assurer que les spécificités fiscales des amortissements sont correctement
maîtrisées : tel est l’objet de cet exercice.
1. L’article 39, 4, du CGI interdit la déduction de l’amortissement des véhicules immatriculés dans
la catégorie des voitures particulières, pour la fraction de leur prix d’acquisition, taxes comprises,
qui dépasse un plafond fixé en dernier lieu à 18 300 € pour les véhicules mis en circulation depuis
le 1er novembre 1996. La catégorie des voitures particulières comprend, outre les voitures de
tourisme, les « commerciales », « canadiennes » ou « breaks ».
La limitation n’est pas applicable, selon l’administration, si les voitures sont nécessaires à
l’entreprise en raison de l’objet même de son activité. Sont dans ce cas, pour l’essentiel, les
exploitants de taxis, les ambulanciers, les auto-écoles et toutes les entreprises de location de
véhicules, y compris les sociétés de crédit-bail.
Il est appliqué à ce véhicule de tourisme non polluant la limite fiscale de déductibilité fiscale de
l’amortissement, soit :
(25 000 – 18 300) Z 20 % Z 300/360 = 1 167 1 à réintégrer.

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2. Les subventions d’équipement peuvent bénéficier d’un dispositif d’étalement (subventions


CORRIGÉS

d’investissement en comptabilité). Il s’agit des subventions accordées par l’Union européenne,


l’État, les collectivités publiques ou tout autre organisme public.
L’étalement est réservé aux subventions utilisées pour la création, l’acquisition ou le finance-
ment par crédit-bail « d’immobilisations déterminées », c’est-à-dire identifiées dans la décision
d’octroi de l’aide. Ce régime est optionnel et les entreprises peuvent, si elles y ont intérêt
(situation déficitaire par exemple), rattacher les subventions aux résultats de l’exercice en cours
à la date de leur attribution. Le choix effectué constitue une décision de gestion opposable.
La subvention servant à financer une immobilisation amortissable, elle peut être réintégrée aux
bénéfices imposables au même rythme que l’amortissement de cette immobilisation. Ce rythme
est déterminé, pour chaque exercice, par le rapport existant entre la dotation annuelle aux
amortissements pratiquée et le prix de revient de l’immobilisation.
Pour les biens acquis ou fabriqués à compter du 1-1-2010, les coefficients sont fixés à 2,25 si la
durée de dépréciation est supérieure à six ans.
Taux linéaire = 12,50 % Z 2.25 = 28,13 %.
Annuité d’amortissement N : 60 000 Z 28,13 % Z 6/12 = 8 439 1.
La quote-part de subvention rapportée au résultat pour N s’élève à 8 439 Z 40 000 / 60 000 =
5 626 1.
3. L’amortissement dégressif est réservé à certains biens dont les véhicules utilitaires, acquis
neufs, d’une durée d’utilisation au moins égale à 3 ans. S’agissant d’un bien d’occasion,
l’entreprise ne pouvait pas amortir selon le mode dégressif.
De ce fait il convient de réintégrer au résultat comptable l’excédent d’amortissement corres-
pondant à la différence entre l’amortissement linéaire et l’amortissement dégressif, soit :
Amortissement linéaire : (6 000 Z 20 %) Z 316 / 360 = 1 053, soit une rectification comptable de :
1 925 – 1 053 = 872 1
4. Il s’agit d’un véhicule polluant, puisque le taux d’émission de CO2 est supérieur à 140 g pour
2020 : la base de calcul est réduite à 9 900 1 TTC, soit : (30 000 Z 1.120 = 33 600 – 9 900) Z
20 % = 4 740 1 à réintégrer.
Attention : Pas de prorata, l’acquisition du véhicule date de N–2 (avec une TVA à 20 %)
Le prix HT doit être ramené TTC, la TVA n’étant pas déductible pour un véhicule de tourisme.
5. L’entreprise a amorti ce bien selon le mode linéaire sur une durée de 5 ans à partir de sa date
d’acquisition du 1/5/N (d’où la fraction de 240/360). Or la date de départ du calcul des
amortissements pour le système linéaire est la date de mise en service du bien et non la date
d’acquisition. En conséquence l’amortissement déduit par l’entreprise a été irrégulièrement
majoré du montant suivant :
960 – (7 200 Z 20 % Z 196/360) = 176 3
Ce dispositif n’est plus applicable à une construction réalisée en octobre 2016.
6. Sauf exceptions, le montant déductible de l’amortissement des biens loués, ou mis à
disposition par une personne physique est limité. Il ne peut pas excéder, au titre d’un même
exercice, la différence entre le montant du loyer acquis et celui de l’ensemble des autres charges
afférentes aux biens loués (telles que frais d’entretien, de réparation, d’assurances, intérêts,
impôts et taxes supportés par le propriétaire).
Cette limitation est appliquée, exercice par exercice, non pas isolément pour chacun des biens
loués, mais en prenant en compte l’ensemble des loyers et charges afférents à tous les biens
amortissables loués.
La perte du droit à déduction n’est que provisoire : la fraction d’amortissement exclue au titre
d’un exercice peut être déduite ultérieurement, en plus de l’annuité normale ou après la durée
normale d’utilisation, dans le respect de la limitation (CGI ann. II art. 31 A).

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Corrigés

L’amortissement est déductible dans la limite de la différence entre le montant du loyer majoré

CORRIGÉS
des avantages en nature et les charges afférentes au bien, soit 8 500 – 1 500 = 7 000.
Amortissement comptabilisé : 9 700
Réintégration : 2 700 3
7. Les entreprises qui prennent en location des véhicules de tourisme voient la déduction des
loyers de crédit-bail plafonnés pour un montant identique à celui qui s’applique à l’amortisse-
ment des véhicules dont les entreprises sont propriétaires.
Ce plafonnement concerne le loyer des voitures de tourisme prises soit en crédit-bail, soit en
location d’une durée supérieure à trois mois (ou d’une durée inférieure à trois mois renouve-
lable). Les voitures prises en location de courte durée (n’excédant pas trois mois, non
renouvelable) n’y sont pas soumises.
Soit le calcul suivant :
Le montant de 30 000 1 est HT.
TTC : 30 000 Z 1,200 = 36 000 1
À réintégrer :
(36 000 – 18 300) Z 20 % Z 120/360= 1 180 1
Le loyer fiscalement déductible s’élève à 2 833 – 1 180 = 1 653 3
8. Les dépenses relatives aux résidences de plaisance ou d’agrément sont déductibles unique-
ment lorsqu’elles ont un caractère social, c’est-à-dire lorsqu’elles sont exposées dans le cadre
de services sociaux et en faveur de l’ensemble du personnel de l’entreprise. Tel n’est pas le cas
en l’espèce, l’amortissement doit être réintégré.
9. L’amortissement de la machine étant en mode linéaire, tout amortissement non comptabilisé
est définitivement perdu (art. 39 B du CGI). Par conséquent, l’amortissement omis en N–1
constitue un amortissement irrégulièrement différé. L’entreprise perd définitivement le droit de
le déduire. Il convient donc de réintégrer l’annuité d’amortissement N–1 comptabilisée en N pour
1 200 3.
10. Cette machine-outil aurait dû être immobilisée et amorti, et non déduite au titre des charges.
Il s’ensuit qu’aucun amortissement n’a été comptabilisé, et nous savons que tout amortissement
linéaire non comptabilisé est définitivement perdu.
Une entreprise ne peut obtenir la déduction extra-comptable d’un amortissement pour une
immobilisation dont le prix, passé à tort par frais généraux, a été réintégré par les services fiscaux
dans son bénéfice imposable. Mais il est admis que cette dernière retrouve le droit de pratiquer
un amortissement dans les conditions de droit commun dès la régularisation de ses écritures
comptables par l’inscription à l’actif de l’élément dont il s’agit (Rép. Chamant : AN 14 juin 1961
p. 1047 no 8757 et Rép. Sergheraert : AN 6 avril 1982 p. 1704 no 8121).
L’amortissement omis ne pourra être déduit en N–2, N–1 et N. Un rattrapage pourra être pratiqué
en N+1, date d’inscription de la machine à l’actif immobilisé, mais uniquement si l’entreprise est
de bonne foi.
11. Dépréciation d’une immobilisation corporelle amortissable :
S’il existe pour une immobilisation un indice de perte de valeur, un test de dépréciation doit être
réalisé en fonction de la valeur actuelle de l’actif. L’article 322-1.4 du PCG prévoit ainsi qu’une
dépréciation ne doit être constatée que si la valeur actuelle de l’immobilisation est devenue
inférieure à sa valeur nette comptable. Cette dépréciation doit être constatée sous réserve
qu’elle soit significative (art. 322-5.3 du PCG).
Il convient de procéder de la manière suivante :
– si la valeur vénale est supérieure à la valeur nette comptable, aucune dépréciation n’est
comptabilisée ;

43
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 44 folio : 44 --- 5/8/022 --- 12H20

– si la valeur vénale est inférieure à la valeur nette comptable, c’est la valeur la plus élevée entre
CORRIGÉS

la valeur vénale et la valeur d’usage qui est retenue. Si la valeur vénale ne peut être déterminée,
c’est la valeur d’usage qui est retenue.
– Détermination de la VNC au 31/12/N :
Le plan d’amortissement du local est le suivant :

Années VCN début Annuité Amort. cumulé VCN fin


N–6 155 000,00 10 333,33 10 333,33 144 666,67
N–5 144 666,67 10 333,33 20 666,67 134 333,33
N–4 134 333,33 10 333,33 31 000,00 124 000,00
N–3 124 000,00 10 333,33 41 333,33 113 666,67
N–2 113 666,67 10 333,33 51 666,67 103 333,33
N–1 103 333,33 10 333,33 62 000,00 93 000,00
N 93 000,00 10 333,33 72 333,33 82 666,67
N+1 82 666,67 10 333,33 82 666,67 72 333,33
N+2 72 333,33 10 333,33 93 000,00 62 000,00
N+3 62 000,00 10 333,33 103 333,33 51 666,67
N+4 51 666,67 10 333,33 113 666,67 41 333,33
N+5 41 333,33 10 333,33 124 000,00 31 000,00
N+6 31 000,00 10 333,33 134 333,33 20 666,67
N+7 20 666,67 10 333,33 144 666,67 10 333,33
N+8 10 333,33 10 333,33 155 000,00 – 0,00

Amortissements pratiqués fin N : 155 000 Z 6,67 % Z 7 = 72 333 1


VNC fin N = 155 000 – 72 333 = 82 667
– valeur N correspondant à la valeur la plus élevée entre la valeur d’usage et la valeur vénale
soit 72 000 1.
– dépréciation comptable : 82 667 – 72 000 = 10 667 1.
Au plan fiscal, la dépréciation admise en déduction est déterminée par rapport à la valeur vénale
du bien, soit 82 667 – 57 000 1 = 25 667 1.
La dépréciation comptabilisée pour 15 000 1 est totalement déductible.
12. Sur le plan comptable, les dépenses de gros entretien sont des composants de « seconde caté-
gorie » qui sont traités de la même manière que les composants dits de « première catégorie ».
Sur le plan fiscal, ces dépenses d’entretien doivent demeurer des charges. Pour cette raison, la
durée d’amortissement des composants de « seconde catégorie » identifiés lors de l’acquisition
ou de la création de l’immobilisation à laquelle ils se rattachent ne doit pas être différente de celle
de cette immobilisation.
Amortissement de la structure : Il se trouve que durée réelle et durée d’usage sont identiques.
De plus, l’élément a une valeur unitaire inférieure à 15 % du prix de revient de l’ensemble, soit
(16 000/120 000) Z 100 = 13,33 % : la durée d’usage pouvait être retenue.
L’amortissement comptable : 120 000 Z 12,50 % = 15 000 est fiscalement déductible.
Amortissement du composant « grande révision » :
Au plan comptable, le composant est amorti sur 4 ans soit 16 000 Z 25 % = 4 000 1. Au plan
fiscal, ce composant n’est pas reconnu. Il convient de rapporter au résultat imposable la partie
de l’amortissement du composant qui excède la dotation calculée d’après la durée fiscale
d’amortissement du bien concerné, soit 16 000 Z 12,50 % = 2 000 1.

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Corrigés

À réintégrer 4 000 – 2 000 = 2 000 3.

CORRIGÉS
13. Réfection totale de la toiture
Les travaux de réfection totale d’une toiture entraînent l’inscription à l’actif des dépenses
correspondantes en tant que composant distinct de l’immeuble et la déduction en charges de
la toiture remplacée. Cette règle s’applique alors même que le toit n’a pas été identifié à l’origine
comme un composant.
Le composant est amortissable pour 70 000 1 HT sur 25 ans, soit 70 000 Z 4 % Z 88/360 =
684 1, au lieu de 3 686 1.
L’amortissement à réintégrer au résultat comptable s’élève à 3 002 3.

10 Les provisions

EXO 10.01 Cas DANSLEDOUTE

Vous indiquerez pour chaque provision le régime fiscal applicable.


Deux exercices sont consacrés à l’étude des provisions. Il est nécessaire de bien connaître les
conditions de fond et de forme qui président à la déductibilité des provisions.
1. Provision de propre assureur
Les provisions de propre assureur ne répondent pas aux conditions de déduction générales des
provisions dès lors que les risques qu’elles ont pour objet de couvrir sont purement éventuels
et ne présentent, à la clôture de chaque exercice, aucun caractère de probabilité.
La dotation N doit être réintégrée pour 2 500 1.
2. Provision pour dépréciation exceptionnelle d’un terrain
En principe, les terrains ne se déprécient pas. Ils ne font d’ailleurs pas l’objet d’amortissements.
Toutefois, lorsqu’ils subissent de manière exceptionnelle une dépréciation, les entreprises sont
autorisées à constituer une provision pour tenir compte de cette dépréciation exceptionnelle.
Cette autorisation résulte des dispositions de l’article 38 de l’annexe III du Code général des
impôts. Cette provision est déductible comptablement et fiscalement.
3. Provisions pour créances douteuses
Seule la fraction de la provision correspondant à la perte probable liée au non-recouvrement de
tout ou partie des créances est déductible. Les difficultés financières du débiteur ne justifient
la constitution d’une provision pour créance douteuse que si des éléments précis établissent que
son insolvabilité est probable. Il peut en être ainsi lorsqu’une procédure collective de redres-
sement ou de liquidation judiciaire est engagée à son encontre, ce qui est le cas en l’espèce. On
rappelle enfin que les provisions pour dépréciation des créances doivent être calculées sur la
base du montant hors taxe de ces créances.
Cette provision est déductible pour le montant HT de la créance, soit 1 900/1,200 = 1 583 1.
4. Provision pour procès en cours
Une entreprise ne peut constituer une provision pour litige lorsqu’un jugement définitif rendu au
cours de l’exercice l’a condamné au versement d’une indemnité. La dette de l’entreprise (dom-
mages-intérêts et frais de procès), alors certaine dès cette date, doit être déduite en tant que charge.
Ici, le jugement est encore en délibéré, et la charge n’est pas définitive : le risque de condamnation
étant en revanche probable, la provision est comptablement et fiscalement déductible.
5. Provision pour risque de vol
Cette provision correspond à un risque simplement éventuel ; elle n’est pas déductible. Le conseil
d’État a ainsi eu l’occasion de juger que ne remplit pas les conditions prévues à l’article 39, 1-5o
du CGI la provision de propre assureur constituée par une entreprise pour faire face aux risques
qu’elle entend couvrir elle-même en ce qui concerne les vols « sur la personne » des espèces

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 46 folio : 46 --- 5/8/022 --- 12H20

transportées des banques à ses usines. Par suite, cette provision n’est pas déductible des
CORRIGÉS

bénéfices imposables.
Les juges ont en outre précisé qu’est sans conséquence le fait que cette provision n’excède pas
le montant des primes exigibles par une compagnie pratiquant contre le même risque (CE
25 octobre 1961 no 43472, 8e s.-s. : Dupont 1961 p. 42).
6. Provision pour dépréciation du portefeuille-titres
L’évaluation approximative de la provision est un obstacle à sa déductibilité. Si l’évaluation avait
été faite précisément, la provision aurait été admise en déduction. Elle aurait suivi alors le régime
des moins-values à long terme.
7. Provision pour renouvellement des immobilisations
La provision pour renouvellement des immobilisations n’est pas déductible ; en effet, c’est
l’amortissement qui est destiné à faire face au renouvellement des immobilisations. En outre, si
le bien subit une dépréciation exceptionnelle, celle-ci pourra être constatée par le biais d’un
amortissement exceptionnel.
À réintégrer 7 600 1
8. Provision pour congés payés
L’ancien régime (antérieur à 1987) de déduction des provisions pour congés payés génère un
décalage entre la dotation et la déductibilité de la provision. Ici, la société n’a pas opté pour ce
régime ancien. La provision de N pour 27 500 1 est fiscalement déductible au titre de l’exercice
où elle est comptabilisée, aucun retraitement n’est opéré.
9. Provision pour hausse des prix
Les entreprises peuvent constituer une provision pour hausse des prix afin de se prémunir contre
des variations importantes affectant les cours des produits en stock.
Le montant de la provision unitaire est déterminé par la différence entre la valeur unitaire
d’inventaire du produit à la clôture de l’exercice et 110 % de la valeur unitaire du produit à
l’ouverture de l’exercice (ou si elle lui est inférieure, 110 % de la valeur unitaire du produit à
l’ouverture de l’exercice précédent).
Si la provision est calculée par rapport au cours du produit en N–2, la dotation de l’exercice doit
être réduite éventuellement de la provision constatée à la clôture de l’exercice N–1 (en cas
d’excédent, on ne pratique pas de reprise).
Vérification du calcul de la hausse des prix de l’exercice N :
e Fuel Lourd pour N : [1,20 – (1,10 Z 1)] Z 10 000 = 1 000
e Charbon pour N : [107 – (1,10 Z 76)] Z 10) = 234
Provision constituée en N–1 : [91 – (1,10 Z 76)] Z 6 = 44,4
La provision fiscalement déductible pour N s’élève à 234 – 44,4 = 189,60.

EXO 10.02 Cas LODEON

Vous indiquerez pour chaque provision le régime fiscal applicable.


NB : l’entreprise clôture son exercice le 31/12/N.
1. Provision pour litige
La constatation d’une provision suppose que l’entreprise doive faire face à une perte ou une
charge déductible, nettement précisée, probable, qui résulte d’un événement ayant pris
naissance au cours de l’exercice. De plus, pour être fiscalement déductible, la provision doit avoir
été comptabilisée et doit figurer sur le tableau des provisions à joindre à la déclaration des
résultats de l’exercice.
En l’espèce, l’existence d’un litige qui n’est pas définitivement tranché suffit à justifier la
constatation d’une provision, à hauteur de la condamnation probable qui sera mise à la charge
de la société. Cette provision est déductible fiscalement au titre de l’exercice N.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 47 folio : 47 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

2. Provision pour rappel d’URSSAF

CORRIGÉS
Cette provision se rapporte à une charge qui est fiscalement déductible du résultat (cotisations
URSSAF). Toutefois, le fait générateur de la provision étant la proposition de rectification de
février N+1, cette provision sera déduite en N+1 et non en N.
Réintégration N pour 4 500 1.
3. Autres provisions pour risques
Les charges susceptibles de résulter pour un employeur de sa responsabilité civile résultant des
accidents du travail susceptibles de survenir à son personnel au cours de l’exercice suivant ne
peuvent ni être déterminées d’une manière précise à la clôture de l’exercice considéré, ni être
regardées comme rendues probables par des événements survenus au cours de l’exercice, et ne
peuvent, par conséquent, justifier la constitution d’une provision (CE 9 avril 1956 no 34376, 7e et
8e s.-s. : BOCD 1956, 4e partie no 5 p. 19).
Le risque n’étant qu’éventuel, la provision est à réintégrer pour 3 800 1 (au titre de l’exercice N–2,
premier exercice non couvert par la prescription fiscale en N+1, puisque la provision a été dotée
en N–9, c’est-à-dire au titre d’un exercice prescrit).
4. Provision pour dépréciation des comptes clients
Les provisions pour créances douteuses sont déductibles au point de vue fiscal à condition que
le risque de non-recouvrement soit nettement précisé et que les événements en cours à la date
de clôture rendent probable la perte supputée.
En principe, le risque de non-recouvrement doit être justifié créance par créance. Mais la
jurisprudence admet le calcul statistique des provisions pour créances douteuses lorsque cette
méthode est appropriée à la situation et aux données spécifiques à l’entreprise (CE 11-12-1991
no 70727 : RJF 2/92 no 18).
La provision constituée le 31/12/N–6 représente 60 % de la créance HT, ce qui est normal au vu
de l’attestation de l’administrateur judiciaire.
En N, l’entreprise sait que sa créance demeurera définitivement impayée pour 50 % de son
montant, soit 3 445 1 : il s’agit désormais d’une charge devenue définitive.
Elle reprend la provision dotée en N–6 pour 4 134 1 et pratique une nouvelle dotation de 3 445 1 :
en effet, au 31/12/N, le débiteur n’a procédé à aucun des règlements projetés.
5. Provision pour dépréciation des marchandises
Une provision ne peut être admise que si le cours du jour (prix de vente réel) est inférieur au prix
de revient. Le prix de revient unitaire des ventilateurs constituant le stock est de 99 1. De ce fait,
si le prix de vente (cours du jour) est supérieur à 99 1, aucune provision ne peut être constatée.
Tel est bien le cas en l’espèce puisque le cours du jour s’élève à 108 1 HT au 31/12/N. L’entreprise
subit simplement un manque à gagner sur la vente de ses produits. Ces derniers ne peuvent faire
l’objet d’une provision. En conséquence, la provision n’est pas déductible fiscalement, et elle doit
être reprise pour 3 000 1.
6. Provision pour dépréciation des titres de placement
Pour une entreprise relevant de l’IR, Le régime fiscal des plus-values s’applique également aux
dotations et aux reprises de provisions pour dépréciation des titres entrant dans le champ
d’application des plus ou moins-values.
– Les dotations sont considérées comme des moins-values à long terme.
– Les reprises sont considérées comme des plus-values à long terme.
La provision de (36 Z 100) – 3 811 = – 211 3 suit le régime des moins-values à long terme, et doit
être réintégrée fiscalement.

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CORRIGÉS

11 Les plus et moins-values professionnelles

EXO 11.01 Cas SACEDE

1. Déterminez les plus ou moins-values de cession pour l’ensemble de ces opérations, en


considérant que les opérations ont été correctement comptabilisées.
2. Établissez le tableau de compensation des plus et moins-values.
3. Qualifiez fiscalement ces plus ou moins-values en indiquant leurs modalités d’imposition,
sachant que l’entreprise souhaite retenir la solution la plus avantageuse fiscalement.

Les opérations sur plus et moins-values nécessitent une bonne maîtrise des techniques
comptables et fiscales. Cet exercice a pour objet de mettre en lumière certaines difficultés de
calcul que l’on retrouve classiquement dans les épreuves du DCG.
1. La mise au rebut d’un bien de l’actif du bilan est assimilée à une cession dont le prix de vente
est nul. Le calcul de la moins value se détermine comme suit :
Prix de vente : 01
Prix d’achat : 15 200 1
Amortissements : 11 187 1
Valeur nette comptable : 4 013 1
Soit une moins value égale à – 4 013 3
Il y a moins-value car le bien n’est pas totalement amorti.
Comptablement, l’opération se traduit par une écriture affectant des comptes de la classe 2 à
savoir le débit du compte amortissements pour 11 187 1 et le crédit du compte d’immobilisations
pour 15 200 1.
2. Il s’agit d’une moins-value à court terme qui diminue à la fois le résultat comptable et le résultat
fiscal.
Pour les entreprises imposées à l’IR, la plus-value de cession d’un contrat de crédit-bail mobilier
est à long terme à la condition que le cédant soit titulaire du contrat depuis deux ans au moins.
Si le contrat est détenu depuis moins de deux ans, la totalité de la plus-value est à court terme.
La plus-value à long terme est déterminée selon des règles spécifiques compte tenu du fait que
le preneur ne pratique aucun amortissement sur le bien pris en crédit-bail.
Pour déterminer la plus-value à court terme consécutive à la cession du contrat, il faut se référer
à une notion d’amortissement théorique du contrat. Son montant est censé correspondre à
l’amortissement financier de l’investissement supporté par le preneur à travers le paiement des
loyers pendant la période de détention du contrat. La fraction de la plus-value qui excède
l’amortissement théorique bénéficie du taux réduit des plus-values à long terme.
Cet amortissement théorique est calculé en linéaire sur le prix d’acquisition HT du bien par le
bailleur diminué du prix prévu pour la levée d’option d’achat, sur une période égale à celle prévue
dans le contrat.
Base d’amortissement théorique : 75 000 – 5 000 = 70 000
N–2 : Annuité : 70 000 Z 20 % = 14 000 1
N–1 : 14 000
N : 14 000
Total = 42 000
Plus-value : 50 000 1
Elle est pour 42 000 1 à court terme (déduction possible des 2/3, soit 28 000 1) et pour 8 000 1
à long terme.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 49 folio : 49 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

3. Les entreprises victimes de sinistres peuvent sur option bénéficier de l’étalement des

CORRIGÉS
plus-values afférentes aux éléments amortissables réalisées à l’occasion de la perception
d’indemnités d’assurances ou d’expropriation.
Les amortissements seront calculés jusqu’au 1er avril N, date de destruction des biens.
Bâtiment :
e Indemnité perçue : 44 000
e Prix d’acquisition : 40 000
e Amortissements pratiqués : 18 564
Amortissements : (40 000 Z 6,67 % Z 359/360) + (40 000 Z 6,67 % Z 5) + (40 000 Z 6,67
Z 91/360) = 16 667
e Valeur comptable nette : 40 000 – 16 667 = 23 333 1
Plus-value : 44 000 – 23 333 = 20 667 3
La plus-value est à court terme pour 16 667 et à long terme pour 4 000.
Machine :
e Indemnité perçue : 8 500
e Prix d’acquisition : 11 000
e Amortissements : (11 000 Z 20 % Z 196/360) + (11 000 Z 20 % Z 91/360) = 1 754 1
e Valeur comptable nette : 11 000 – 1 754 = 9 246
Moins-value : 8 500 – 9 246 = – 746 3 à court terme
L’indemnisation de la construction et du chariot élévateur donne lieu à une plus-value à court
terme d’un montant de : 16 667 – 746 = 15 921 3.
Détermination de la durée d’étalement moyenne pondérée d’amortissement des biens détruits :
Construction : 75 mois Z 40 000 / 51 000 = 58,82 mois
Machine : 10 Z 11 000 / 51 000 = 2,15 mois
La durée moyenne des amortissements est de 58,82 + 2,15 = 60,97 mois, soit 5,08 années
arrondies à 5 ans.
La plus-value de 15 921 1 sera étalée sur 5 années à compter de N+1.
La plus-value à long terme de 4 000 sera imposée en N+2 en totalité (différé de paiement de
2 ans).
L’entreprise devra procéder à la déduction extracomptable de la plus-value totale sur son
tableau no 2058-A, soit 19 921 1.
4. Les cessions de titres en portefeuille peuvent être soumises au régime des plus-values
professionnelles. Pour bénéficier de ce régime, les titres doivent être :
– admis au bénéfice de ce régime (toutes les catégories de titres relèvent du régime des plus
ou moins-values professionnelles dans les entreprises non soumises à l’impôt sur les
sociétés) ;
– considérés comme immobilisés du point de vue fiscal.
Sont considérés comme faisant partie de l’actif immobilisé au sens fiscal :
– les titres en portefeuille détenus depuis au moins 2 ans,
– les titres détenus depuis moins de 2 ans, à condition que le portefeuille comprenne également
des titres de même nature détenus depuis au moins 2 ans.
Pour apprécier la durée de détention des titres cédés, l’entreprise est réputée utiliser la règle du
« premier entré, premier sorti » (PEPS).
Si la cession porte sur des titres identiques, mais acquis en plusieurs fractions à des dates
différentes, c’est donc la fraction la plus ancienne qui est réputée cédée en premier.
– Cession des obligations Crédit commercial : 50 Z (1 100 – 980) = 6 000 PVLT (obligations
détenues depuis plus de 2 ans)

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– Cession des actions POLUX :


CORRIGÉS

Actions acquises en N–3 : 20 Z (209 – 245) = – 720 MVLT (titres acquis depuis plus de 2 ans)
Actions acquises en juin N–2 : 90 Z (209 – 170) = 3 510 3 PVLT (titres acquis depuis plus de 2 ans)
Actions acquises en novembre N–1 : 20 Z (209 – 251) = – 840 3 MVCT, d’autres actions Polux
étant détenues depuis plus de 2 ans, le résultat de la cession relève du régime des plus ou
moins-values.
Le régime fiscal des plus-values s’applique également aux dotations et aux reprises de
provisions pour dépréciation des titres entrant dans le champ d’application des plus ou
moins-values.
Les dotations sont considérées comme des moins-values à long terme.
Les reprises sont considérées comme des plus-values à long terme.
Au 31 décembre N, il reste 20 actions Polux en portefeuille.
Une provision de 20 Z (205 – 251) = – 920 3 doit être dotée comptablement. Fiscalement, elle
suit le régime fiscal des MVLT, et doit être réintégrée sur le tableau no 2058-A.

Acquisition Cours
Désignation Moins
des titres Date Quantité PUHT Valeur Date PUHT Valeur Values Plus Values
CCF 30-sept.-N–4 50 980,00 1 49 000,00 1 30-oct.-N 1 100,00 1 55 000,00 1 6 000,00 1
Polux 30-janv.-N–3 20 245,00 1 4 900,00 1 18-nov.-N 209,00 1 4 180,00 1 720,00 1
13-juin-N–2 90 170,00 1 15 300,00 1 18-nov.-N 209,00 1 18 810,00 1 3 510,00 1
15-nov.-N–1 20 251,00 1 5 020,00 1 18-nov.-N 209,00 1 4 180,00 1 840,00 1

Totaux 1 560,00 1 9 510,00 1

5. Les profits ou pertes dégagés par la cession des titres de participation sont soumis au régime
spécial des plus ou moins-values à long terme sous les mêmes conditions que dans la question
précédente.
Pour évaluer cette plus ou moins-value, l’entreprise a le choix entre la méthode « PEPS » (ou
« FIFO ») ou la méthode du prix de revient moyen pondéré (CMP) :
– Méthode « PEPS » :
L’entreprise revend 400 titres ACTIFPLUS le 20 juin N ; par conséquent la cession est réputée
porter sur les 150 titres achetés en juillet N–3 et sur 250 des 650 titres achetés en novembre N–1.
La cession des 150 titres achetés en juillet N–3 fait apparaître une plus-value à long terme (titres
détenus depuis plus de 2 ans) de : (100 – 60) Z 150 = 6 000 3.
La cession des 250 titres achetés en novembre N–1 fait apparaître une plus-value à court terme
(titres détenus depuis moins de 2 ans) de : (100 – 80) Z 250 = 5 000 3.
– Méthode du prix de revient moyen pondéré :
Le prix de revient moyen pondéré est égal à : (150 Z 60) + (650 Z 80) / 800 = 76,25.
La cession est présumée porter sur les titres de N–3 à concurrence de :
400 Z (150 / 800) = 75, et sur les titres de N–1 pour le surplus, soit 325.
Plus-value à long terme sur les titres de N–3 : (100 – 76,25) Z 75 = 1 781 3.
Plus-value à court terme sur les titres de N–1 : (100 – 76,25) Z 325 = 7 719 3.
Sort de la provision constituée sur les titres de la SA ACTIFMOINS :
Cette provision s’élève à (15 – 30) Z 50 = – 750 3. La provision pour dépréciation des titres de
participation suit le régime fiscal des moins-values à long terme ; par conséquent, la moins-value

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Corrigés

à long terme de 750 euros constatée suite à dépréciation des titres de la SA ACTIFMOINS viendra

CORRIGÉS
s’imputer sur les plus-values à long terme de l’exercice.
6. Diverses cessions :
Terrain à bâtir : En cédant un terrain à bâtir, l’entreprise Sacède cède un élément de son actif
immobilisé. Le régime applicable en cas de cession d’immobilisation est celui des plus-values
professionnelles. Le montant d’une plus-value se détermine en retranchant du prix de cession
la valeur d’origine du bien, diminuée, le cas échéant, des amortissements pratiqués et admis en
déduction du résultat imposable. S’agissant ici d’un bien non amortissable, la plus-value est
déterminée par différence entre le prix de cession du bien et son prix d’acquisition : la plus-value
s’élève à 21 000 1 et elle est à long terme, le bien étant détenu depuis plus de deux ans.
Entrepôt : Cette cession comprend à la fois la cession d’un bien amortissable (bâtiment et d’un
bien non amortissable (terrain) :
PV sur le terrain : 70 000 – 49 000 = 21 000 1 : c’est une plus-value à long terme
PV sur le bâtiment :
Amortissements pratiqués : (80 000 Z 5 % Z 210/360) + (80 000 Z 5 % Z 7) + (80 000 Z 5 %
Z 120/360) = 31 667 1
VNC = 80 000 – 31 667 = 48 333
PV sur le bâtiment = 80 000 – 48 333 = 31 667 3
Cette PV est à court terme puisqu’elle correspond en totalité aux amortissements.
Véhicule particulier :
Fiscalement, la déduction des amortissements sur les véhicules de tourisme non polluants dont
le prix d’acquisition est supérieur à 18 300 1 TTC (pour les véhicules achetés à compter du
01/11/96) est limitée. Cette règle explique la différence entre le montant des amortissements
comptables pratiqués soit (38 300 1 Z 20 % Z 21/360) + (38 300 Z 20 % Z 2) + ( 38 300 Z 20 %
Z 120/360) = 18 320 1 et ceux admis en déduction du résultat fiscal, soit (18 300 Z 20 % Z
21/360) + (18 300 Z 20 % Z 2) + (18 300 Z 20 % Z 120/360) = 8 753,50. Lors de la cession de
ce bien la plus ou moins value se calcule en tenant compte des amortissements comptabilisés
à savoir :
Prix de cession : 9 000 1
Prix d’achat : 38 300 1
Amortissements comptabilisés : 18 320 1
Soit une valeur comptable de : 19 980 1
La cession dégage une moins value à court terme de – 10 980 3
Cette moins value à court terme constitue une charge comptablement et fiscalement déductible.
Machine :
Calcul de l’amortissement dégressif :
Coefficient applicable : 10 Z 2,25 = 22,5 %
Annuité N–7 : 15 000 Z 22,5 % Z 11/12 = 3 093,75
Voici le plan d’amortissement dégressif sur la période complète :

Années Taux linéaire Taux dégressif VNC début Annuité VNC fin
N–7 10,00 % 22,50 % 15 000,00 3 093,75 11 906,25
N–6 11,11 % 22,50 % 11 906,25 2 678,91 9 227,34
N–5 12,50 % 22,50 % 9 227,34 2 076,15 7 151,19
N–4 14,29 % 22,50 % 7 151,19 1 609,02 5 542,17
N–3 16,67 % 22,50 % 5 542,17 1 246,99 4 295,18
N–2 20,00 % 22,50 % 4 295,18 966,42 3 328,77
N–1 25,00 % 22,50 % 3 328,77 832,19 2 496,58

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 52 folio : 52 --- 5/8/022 --- 12H20

CORRIGÉS

Années Taux linéaire Taux dégressif VNC début Annuité VNC fin
N 33,33 % 22,50 % 2 496,58 832,19 1 664,38
N+1 50,00 % 22,50 % 1 664,38 832,19 832,19
N+2 100,00 % 22,50 % 832,19 832,19 –
Annuité N : 832,19 Z 7/12 = 485,44 1
Total des amortissements : 12 989 1
Valeur nette comptable : 15 000 – 12 989 = 2 011 1
Plus-value CT = 8 000 – 2011 = 5 989 3
Il s’agit d’une plus-value à court terme.
Brevet : Le régime des plus-values à long terme s’applique, dans toutes les entreprises, aux
plus-values de cession de brevets ou des inventions brevetables. Le brevet est amorti pour
1 307 1, et sa VNC = 3 693 1
Moins-value à long terme = – 193 3
2. Tableau de compensation des plus et moins-values
Il convient de faire la somme algébrique des plus et moins-values de même catégorie :

Eléments Court terme Long terme


PV MV PV MV
1. Mise au rebut 4 013,00
2. Contrat de crédit-bail 42 000,00 8 000,00
3. Indemnités bâtiment 16 667,00 4 000,00
3. Indemnités machine 746,00
4. Obligations Crédit commercial 6 000,00
4. Actions Polux
acquises en N–3 720,00
acquises en N–2 3 510,00
acquises en N–1 840,00
Provision titres Polux 920,00
5. Titres Actifplus
acquis en N–3 6 000,00
acquis en N–1 5 000,00
Provision titres Actifmoins 750,00
6. Divers actifs
TAB 21 000,00
Entrepôt
Terrain 10 000,00
Bâtiment 31 667,00
Véhicule particulier 10 980,00
Machine 5 989,00
101 323 16 579 58 510 2 390
PVNCT = 84 744 PVNLT= 56 120
3. Qualification fiscale des plus et moins-values
– Pour la plus-value à court terme :

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 53 folio : 53 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

La plus-value de l’opération 4 pour 15 921 peut être étalée sur 5 ans : elle sera déduite

CORRIGÉS
intégralement du résultat de l’exercice N pour être réintégrée par cinquième à partir de N+1.
Le solde de la plus-value à court terme, soit 68 823 peut être étalée sur 3 ans puisque l’entreprise
est à l’IR.
Soit 68 823 Z 2/3 = 45 882 1 déduits du résultat N.
– Pour la plus-value à long terme :
Elle est déduite en totalité du résultat de l’exercice N pour être imposée au taux global de 30 %
(12,8 % + 17,20 %) à hauteur de 65 927 1.
La PVLT de 4 000 1 sur opération 4 est imposée avec un différé de 2 ans, soit en N+2.

EXO 11.02 Cas LAFLEUR

1. Les conditions d’application de l’article 238 quindecies sont-elles réunies ? En particulier,


M. Lafleur se demande s’il n’est pas obligatoire de céder son entreprise à une personne
physique ?
Les conditions et les modalités de l’exonération prévue par l’article 238 quindecies sont les
suivantes :
– Le cédant doit relever de la catégorie des PME (employer moins de 250 salariés, réaliser un
chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros ou avoir un bilan inférieur à 43 millions
d’euros).
– Son capital ne doit pas être détenu à hauteur de 25 % au plus par une entreprise ou par
plusieurs entreprises ne remplissant pas les conditions énoncées ci-dessus.
M. Lafleur respecte ces conditions.
– L’activité transmise doit être commerciale, industrielle, artisanale ou libérale, ce qui ne pose
aucune difficulté pour M. Lafleur.
Toutes les transmissions d’entreprise individuelle ou de branche d’activité sont concernées par
la mesure d’exonération, y compris les cessions de fonds de commerce.
La cession envisagée porte bien sur l’intégralité du fonds commercial.
Les éléments transmis doivent avoir une valeur vénale inférieure à 500 000 euros pour que la
plus-value soit exonérée en totalité (il existe une modalité d’exonération partielle lorsque la
valeur est comprise entre 500 000 et 1 000 000 1).
En l’espèce, la cession est envisagée pour 400 000 1.
L’activité transmise doit avoir été exercée pendant au moins cinq ans à la date de sa transmission,
et tel est le cas puisque M. Lafleur a créé son entreprise voilà 20 ans.
La plus-value est exonérée en totalité.
Le fait que M. Lafleur cède son entreprise à une personne morale ne soulève aucune difficulté :
Il n’est en aucun cas obligatoire de céder l’entreprise à une personne physique.
2. M. Lafleur pourrait-il détenir une participation dans la société nouvellement créée par
M. Cactus, afin de réaliser une transition « en douceur » ?
En cas de cession à titre onéreux, il ne doit pas y avoir de lien de dépendance entre le cédant et
l’entreprise cessionnaire. Par conséquent, le cédant ne doit pas être dans l’une des situations
suivantes :
– détenir, directement ou indirectement, le contrôle de la société cessionnaire. Tel est le cas si
M. Lafleur possède plus de 50 % des droits de vote ou des droits dans les bénéfices de la société
repreneuse ;
– exercer en droit ou en fait, directement ou indirectement, la direction effective de la société
cessionnaire. Le respect de cette condition s’apprécie au moment de la réalisation de
l’opération et au cours des trois années qui suivent, sous peine de remise en cause de
l’exonération.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 54 folio : 54 --- 5/8/022 --- 12H20

Sous réserve du respect de ces deux conditions, le fait que M. Lafleur détienne une participation
CORRIGÉS

minoritaire au capital de la société nouvellement crée ne soulève pas de difficultés, du moment


qu’il ne la dirige pas.

EXO 11.03 Cas ISIDORE

1. Déterminez le montant des plus ou moins-values réalisées lors de cette opération de


constitution de société.
Apport de Mlle Nina
Lors de l’apport de son entreprise, Mlle Nina est imposée sur les plus-values d’apport qu’elle
réalise, de la même manière que si les biens étaient cédés à des tiers.
Calcul des plus-values d’apport

Valeur Bilan
VNC PV MV
d’apport (prix de revient)

Immeuble 300 000,00 300 000 0 300 000,00


Eléments incorporels 150 000,00 10 000 10 000 140 000,00
Mobiliers et matériel 80 000,00 80 000 15 000 65 000,00
Stock 120 000,00 120 000,00
Créances 60 000,00 60 000,00
Il en résulte une plus-value à court terme de 365 000 1, taxable au taux progressif de l’IR, et une
plus-value à long terme sur éléments incorporels de 140 000 1, taxable à 30 %. Cette solution
est très coûteuse.
2. Existe-t-il une solution alternative pour limiter le coût fiscal de l’opération ?
Solution alternative
Les entrepreneurs individuels qui apportent leur entreprise à une société peuvent bénéficier d’un
régime optionnel les dispensant d’acquitter immédiatement l’impôt de plus-value sur les
éléments apportés.
Ce régime, codifié à l’article 151 octies du CGI, concerne les apporteurs personnes physiques qui
font apport d’une entreprise individuelle ou d’une branche complète d’activité, c’est-à-dire de
l’ensemble des éléments d’actif et de passif d’une division d’une entreprise constituant une
exploitation autonome capable de fonctionner par ses propres moyens, à une société imposable
à l’IR ou à l’IS.
Les immeubles affectés à l’exploitation peuvent ne pas être compris dans l’apport, mais ils
doivent dans ce cas être mis à disposition de la société dans le cadre d’un bail d’une durée
minimale de neuf ans.
L’apport doit être rémunéré exclusivement par des titres sociaux, et non par une somme d’argent
ou encore la prise en charge d’un passif.
L’option pour ce régime spécifique permet à l’apporteur de bénéficier des avantages suivants :
– La plus-value sur éléments non amortissables (fonds de commerce) est placée en report
d’imposition : elle ne sera taxée que lorsque la société revendra les biens apportés, ou lorsque
les associés revendront les parts qu’ils ont reçu en échange de leurs apports.
– Pour les biens amortissables autres qu’immeubles, les plus-values à court terme sont
imposées chez la société bénéficiaire des apports avec un étalement sur cinq ans.
– Pour les plus-values sur immeuble, l’étalement pratiqué par la société bénéficiaire de l’apport
est effectué proportionnellement à la durée moyenne pondérée d’amortissement des
immeubles avec un maximum de quinze ans.

54
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 55 folio : 55 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

– Les éventuels profits sur stocks ne sont pas imposés au moment de l’apport à la condition que

CORRIGÉS
les stocks soient inscrits au bilan de la société bénéficiaire de l’apport pour des valeurs
identiques à celles qu’ils avaient chez l’apporteur.
L’option pour ce dispositif de faveur est demandée conjointement par l’apporteur et la société
bénéficiaire dans l’acte d’apport ou de constitution de la société.
La société bénéficiaire de l’apport doit joindre à ses déclarations de résultat un état de suivi de
plus-values en report : à défaut, elle s’exposerait à l’application d’une amende de 5 % des
sommes omises.
Régime d’imposition des plus-values réalisées lors de l’apport de Mlle Nina
Rappel des plus-values réalisées lors de l’apport

Valeur Bilan
VNC PV MV
d’apport (prix de revient)

Immeuble 300 000,00 300 000,00 0 300 000,00


Eléments incorporels 150 000,00 10 000,00 10 000,00 140 000,00
Mobiliers et matériel 80 000,00 80 000,00 15 000,00 65 000,00
Stock 120 000,00 120 000,00
Créances 60 000,00 60 000,00
S’agissant de l’apport d’une entreprise individuelle à une société de capitaux, l’article 151 octies
du CGI prévoit l’imposition de la plus-value à court terme sur constructions chez la société
bénéficiaire de l’apport sur 15 ans, soit 300 000 / 15 = 20 000 / an.
Pour les éléments incorporels du fonds de commerce, la plus-value à long terme est placée en
report d’imposition pour 140 000 1. Elle sera imposée soit lorsque la société bénéficiaire de
l’apport revendra le fonds, ou bien lorsque Mlle Nina revendra les titres qu’elle a reçus en échange
de son apport.
Il n’y a ici aucun gain sur l’apport du stock et des créances qui de toute manière auraient été
taxables dans l’entreprise individuelle.
Les apports de numéraire de M. Villiers et Mme Olivia ne sont pas imposables.

12 Les régimes d’imposition Les organismes de gestion agréés

EXO 12.01 Cas REGIMDI

Précisez la nature du bénéfice imposable, le régime d’imposition applicable, le montant du


bénéfice imposable, les obligations comptables et déclaratives de ces différentes entreprises.
Cet exercice permet de faire le point sur les différents régimes d’imposition applicables.
Rappel

Régimes d’imposition 2020, 2021 et 2022


Régime déclaratif spécial (micro-BNC)
Limite d’application du régime micro-BNC 72 600 1
(seuil d’application du régime de la déclaration contrôlée)
Régime des micro-entreprises (micro-BIC)
Limite d’application du régime micro-BIC :
Livraisons de biens, ventes à consommer sur place et prestations 176 200 1
d’hébergement
Autres prestations de services 72 600 1

55
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 56 folio : 56 --- 5/8/022 --- 12H20

CORRIGÉS

Régimes d’imposition 2020, 2021 et 2022


Régime simplifié d’imposition
Limite d’application du régime simplifié d’imposition :
Livraisons de biens, ventes à consommer sur place et prestations 818 000 1
d’hébergement
Autres prestations de service 247 000 1
Seuil de chiffre d’affaires en deçà duquel les entreprises sont dispensées
de bilan (régime super simplifié)
Livraisons de biens, ventes à consommer sur place et prestations 164 000 1
d’hébergement
Autres prestations de services 57 000 1
Pour l’établissement industriel : il s’agit d’une activité BIC (ventes de marchandises) ; régime du
réel normal car le CA HT est supérieur à 818 000 1 ; le bénéfice réel est de : 1 500 000 – 940 000
= 560 000 1 ; la tenue d’une comptabilité complète est obligatoire, et l’entreprise doit souscrire
une liasse fiscale correspondant au réel normal.
Il n’existe pas d’option possible pour un autre régime. Si l’entreprise est imposée à l’IR caté-
gorie des BIC, le résultat de 560 000 1 est reporté sur la déclaration no 2042 du chef
d’entreprise.
– Pour la discothèque : catégorie BIC et régime des ventes et des prestations de services (mixte) ;
en effet, la discothèque vend des boissons et propose à ses clients des prestations de services
(danse).
Pour relever du régime simplifié, cette entreprise doit respecter une double limite de chiffres
d’affaires, fixée à 818 000 1 pour le montant global de ses opérations et 247 000 1 HT pour la
part se rapportant aux prestations de services.
Le régime du réel simplifié est applicable de plein droit puisque le chiffre d’affaires n’excède
aucune des limites précitées ; l’entreprise doit tenir une comptabilité simplifiée (liasse fiscale
simplifiée) ; Elle peut formuler option possible pour le régime réel normal.
Si l’entreprise est imposée à l’IR catégorie des BIC, le résultat de 60 000 1 est reporté sur la
déclaration no 2042 du chef d’entreprise.
– Pour le négociant en fruits et légumes : il s’agit d’une activité BIC de ventes de marchandises ;
le régime de droit est celui du micro-BIC, car le chiffre d’affaires est inférieur à 176 200 1. L’épicier
devra tenir un journal de recettes et de dépenses, et il inscrira son chiffre d’affaires HT (70 000 1)
directement sur sa déclaration no 2042. Son bénéfice forfaitaire est égal à 70 000 Z 29 % =
20 300 1 (après abattement de 71 %).
Cet épicier peut opter pour le régime du réel simplifié ou du réel normal. Son bénéfice impo-
sable réel serait alors de 70 000 – 50 000 = 20 000 1, s’il adhère à un CGA ; sinon, son
bénéfice imposable serait de 24 000 1 (+ 20 %). De plus, il devra tenir une comptabilité réelle
simplifiée.
– Pour la société : il s’agit d’une activité BIC (ventes de marchandises). Le régime du réel normal
est applicable car le chiffre d’affaires HT est supérieur à 818 000 1 ; le bénéfice réel est de 350 M 1
– 300 M 1 = 150 M 1. La tenue d’une comptabilité complète est obligatoire, et l’entreprise doit
souscrire une liasse fiscale correspondant au réel normal. La transmission électronique est
également obligatoire car l’entreprise a un chiffre d’affaires hors taxes de l’année précédente
supérieur à 15 millions d’euros hors taxes. Il en est de même pour les sociétés qui relèvent de la
Direction des grandes entreprises (DGE).
Rappelons que relèvent de la DGE les personnes physiques ou morales ou groupements de
personnes de droit ou de fait dont, à la clôture de l’exercice, le chiffre d’affaires hors taxe ou le
total de l’actif brut du bilan est supérieur ou égal à 400 millions d’euros.

56
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 57 folio : 57 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

L’obligation de déclaration des bénéfices par voie électronique concerne depuis le 1er janvier

CORRIGÉS
2015 toutes les entreprises quel que soit le chiffre d’affaires.
e Les entreprises relevant du régime des micro-entreprises BIC ou BNC ne sont pas visées.

EXO 12.02 Cas EURL GUÉRIN

1. Indiquez le résultat fiscal de l’EURL Guérin dans l’hypothèse où celle-ci n’a pas adhéré à un
centre de gestion agréé.
Le résultat est imposable à l’IR au taux progressif dans la catégorie des BIC (EURL à associé
unique personne physique soumise à l’IR). L’entreprise n’ayant pas adhéré à un centre de
gestion agréé (CGA), le BIC doit être majoré de 15 %. La question de la majoration du
résultat imposable a fait l’objet d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) devant le
conseil constitutionnel. Ce dernier a jugé que les dispositions de l’article 158, 7 du CGI qui
instaurent cette majoration sont conformes à la Constitution (Cons. const. 23 juillet 2010
no 2010-16 QPC)
Le salaire de M. Guérin est entièrement déductible du résultat fiscal, peu importe le régime
matrimonial ou l’adhésion ou non à un OGA.
2. Indiquez le résultat fiscal de l’EURL Guérin dans l’hypothèse où celle-ci a adhéré à un centre
de gestion agréé.
Le salaire de Monsieur Guérin serait intégralement déductible du résultat fiscal, et imposé dans
la catégorie des TS.
Dans cette hypothèse, la principale conséquence serait l’absence de majoration du résultat
imposable, qui serait taxé à l’IR sur 52 000 1.
3. Comment la rémunération de M. Guérin est-elle imposée dans cette 2e hypothèse ?
À titre personnel, la rémunération de M. Guérin serait imposée dans la catégorie des TS sur un
montant net de cotisations sociales, soit 25 000 1 – (25 000 Z 23 %) = 19 250 1 environ. Soit un
net imposable de 19 250 Z 0,90 = 17 325 1.

EXO 12.03 Cas entreprise DURAND

Répondre à la question posée par M. Durand quant au choix juridique et fiscal de sa future
entreprise.
Cet exercice aborde la question du choix fiscal de l’entreprise.
1. Situation actuelle de M. Durand
En tant que salarié, Monsieur Durand est imposé sur 25 000 1 Z 0,90 = 22 500 1
Pour une part de quotient familial, Monsieur Durand paierait 1 171 1 d’impôt après application de
la décote (d’après le barème 2022 pour les revenus 2021).
2. M. Durand devient auto-entrepreneur
S’agissant d’une activité de services, le chiffre d’affaires annuel limite pour 2021 s’élèvera à
72 600 1 HT (seuil applicable en 2021).
Le régime « micro-entrepreneur » correspond à une simplification des formalités administra-
tives des chefs d’entreprise et à un allègement des charges sociales, fiscales et administratives.
Il se traduit par :
– une déclaration et un paiement simplifié des cotisations et contributions sociales (le régime
micro social simplifié)
– une déclaration et un paiement simplifié de l’impôt sur le revenu (versement libératoire de
l’impôt sur le revenu), sur option et sous certaines conditions.
– pour les créateurs d’entreprise artisans et commerçants, la dispense d’immatriculation au
registre du commerce et des sociétés ainsi qu’au répertoire des métiers, s’ils le souhaitent.

57
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 58 folio : 58 --- 5/8/022 --- 12H21

M. Durand supporterait un taux de cotisations et contributions sociales de 22 % en tant que


CORRIGÉS

prestataire de services.
Ce taux correspond aux cotisations sociales (maladie, retraite, allocations familiales). Une
contribution de 0,30 % à la formation professionnelle est à ajouter.
À la condition d’avoir opté pour le régime micro-social simplifié, et sous réserve de bénéficier
d’un revenu de référence de son foyer fiscal n’excédant pas, par part de quotient familial, la limite
supérieure de la troisième tranche du barème de l’impôt sur le revenu, soit 26 070 1 par part de
quotient familial, M. Durand supportera un versement libératoire d’impôt sur le revenu de 1,7 %
de son chiffre d’affaires HT.
Il déclarera et acquittera son impôt de manière forfaitaire en même temps que ses cotisations
et contributions sociales dans le cadre du régime micro social simplifié.
M. Durand acquittera par conséquent :
– au titre du micro-social simplifié : 30 000 Z 22 % = 6 600 1
– au titre de la formation professionnelle : 30 000 Z 0,30 % = 90
– au titre du prélèvement fiscal : 30 000 Z 1,7 % = 510 1
Soit au total 7 200 3
Il lui reste par conséquent 30 000 – (850 Z 12) 1 – 7 200 = 12 600 3
3. M. Durand choisit le régime « micro-BIC »
Le bénéfice imposable de M. Durand est déterminé directement par l’administration fiscale qui
applique au chiffre d’affaires déclaré un abattement forfaitaire pour frais professionnels de 50 %
du CA (régime des prestations de services) pour les autres activités relevant des BIC, avec un
minimum d’abattement de 305 euros.
M. Durand reportera directement sur sa déclaration no 2042 le montant de son chiffre d’affaires
HT, soit 30 000 1. Son résultat imposable sera par conséquent de 30 000 Z 50 % = 15 000 1.
Pour une part de quotient familial, son impôt s’élèvera, après décote, à 0 1 (barème 2022
revenus 2020).
Il paiera 6 675 3 de charges sociales, soit :

Cotisation Assiette Taux Montant


Maladie totalité 15 569 1 3,04 % 473 1
Indemnités journalières 16 210 1 0,85 % 138 1
Retraite de base 15 569 1 17,75 % 2 763 1
Retraite complémentaire 15 569 1 7, % 1 090 1
Prévoyance 15 569 1 1,30% 202 1
Formation 40 524 1 0,25% 101 1
CSG déductible 19 666 1 6,80% 1 337 1
CSG non déductible 19 666 1 2,40% 472 1
RDS 19 666 1 0,50% 98 1
Montant total des cotisations 6 675 1
Il lui reste par conséquent 30 000 – [(850 Z 12) + 6 675] = 13 125 3
4. M. Durand choisit le régime réel
Dans ce régime, il est imposé sur son bénéfice réel qui correspond à ses produits diminués de
ses charges, soit 30 000 – (850 Z 12) = 19 800 1.
Afin d’éviter une majoration de 15 % de son BIC imposable, M. Durand adhérera à un centre de
gestion agréé. Ses dépenses de comptabilité et d’adhésion lui coûteront alors 1 500 1 pour
l’année, et elles sont déductibles de son BIC, soit 19 800 – 1 500 = 18 300 1

1 Frais généraux.

58
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 59 folio : 59 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

Ce résultat doit être diminué des cotisations sociales qui s’élèveront à 8 206 1, soit un résultat

CORRIGÉS
imposable de 10 094 1
Pour une part de quotient familial, et un revenu imposable de 10 094 1, il ne paie pas d’impôt
(barème 2022 pour revenus 2021).
Il lui reste par conséquent 30 000 – [(850 Z 12) + 1 500 + 8 206] = 10 094 3
5. M. Durand opte pour l’EIRL et formule une option pour l’IS
Depuis le 1er janvier 2011, M. Durand peut créer une entreprise individuelle à responsabilité
limitée. Outre le fait qui pourra séparer ses patrimoines professionnels et personnels, ce
nouveau dispositif lui offre la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés, ce qui constitue
une grande première puisque l’IS était jusqu’alors totalement interdit aux entrepreneurs
individuels.
Si M. Durand s’alloue un salaire de 1 200 1 par mois, ce salaire vient en diminution du résultat
de l’entreprise, soit un résultat imposable de 30 000 – [(850 Z 12) + 14 400] = 5 400 1
L’EIRL acquitterait l’IS réduit des PME (en supposant que les conditions requises soient remplies)
de 15 %, soit 5 400 1 Z 15 % = 810 1
Il supportera sur son salaire des cotisations sociales identiques à celles des gérants majoritaires
d’EURL.

13 Les bénéfices non commerciaux


Les bénéfices agricoles

EXO 13.01 Cas Docteur Eusome

Calculer le BNC imposable du docteur Eusome.


Les bénéfices non commerciaux comprennent de nombreuses particularités, et cet exercice est
l’occasion d’en apercevoir quelques-unes.
Calcul du BNC imposable du Dr Eusome
Le régime applicable est celui de la déclaration contrôlée, car les recettes du Dr Eusome sont
supérieures à 72 600 1 (seuil de recettes applicable en 2020).
Selon l’article 93 du CGI, le bénéfice non commercial imposable est égal à l’excédent des recettes
totales, sur les dépenses nécessitées par l’exercice de la profession.
Le bénéfice imposable est celui réalisé au cours de l’année civile ; il est déterminé à partir d’une
comptabilité de trésorerie.
Recettes imposables
– honoraires encaissés : 110 000 1
– rétrocessions d’honoraires : – 4 500 1
Total des recettes imposables : 105 500 3
Le dépôt de garantie n’est pas imposable car il n’a pas ici pour objet de compenser une perte de
loyers.
Dépenses déductibles
– Achats fournitures : 450 1
– Frais de personnel : 13 000 1
– Charges sociales salariées : 6 200 1
– CET : 2 300 1
– Frais de déplacement : 9 840 1 (La dépense est déductible à hauteur de l’utilisation
professionnelle = 12 300 Z 80 %)
– Cotisations sociales personnelles : 13 248 1

59
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 60 folio : 60 --- 5/8/022 --- 12H20

* obligatoires (15 000 – 2 500) = 12 500 2


CORRIGÉS

CSG et CRDS : 9,7 % dont déductible 6,80 % et non déductible : 2,90 %


* CSG déductible (2 500 Z 6,80/9,7) = 1 752 2
* facultatives Madelin = 500 1 : Ces cotisations sont assises sur le revenu de l’exercice
précédent augmenté des cotisations sociales (URSSAF).
Ces cotisations sont déductibles, dans la limite de certains plafonds que nous ne détaillerons
pas ici. Pour le Dr Eusome, leur montant est inférieur à ce plafond, elles sont totalement
déductibles pour 500 1.
– Nettoyage vêtements : il n’est pas précisé qu’il s’agit de vêtements spécifiquement profes-
sionnels, aucune déduction.
– Charges financières : 4 500 1 : déductibles si l’emprunt concerne un bien inscrit à l’actif
professionnel.
– Versements à la SCM : 18 300 1. Ces sociétés ont pour objet exclusif la mise en commun du
personnel, du matériel, des locaux et de tous autres éléments nécessaires à l’exercice de
l’activité de leurs membres, qui conservent par ailleurs leur totale indépendance.
Les SCM qui ne s’écartent pas de leur objet légal ne sont pas assujetties à l’impôt sur les sociétés,
et l’option pour cet impôt leur est interdite.
Les résultats sociaux imposables au nom des associés sont déterminés, quel que soit le
montant des recettes, selon les règles du régime de la déclaration contrôlée des BNC lorsque
les membres de la SCM sont eux-mêmes titulaires de BNC. Le bénéfice social de la SCM,
calculé sur l’année civile, est constitué par l’excédent des recettes totales encaissées sur les
dépenses payées nécessitées par l’exercice de l’activité, sauf option expresse de la société
pour la détermination de son résultat en fonction des créances acquises et des dépenses
engagées.
Total des charges : 50 038 3
– Détermination du résultat de la SCM
Recettes : 18 300 Z 2 = 36 600 1
– dépenses : 36 600 – 3 000 (investissements) = 33 600 1
– amortissements : 1 500 1
Résultat fiscal de la SCM = 1 500 3, dont la 1/2 pour le Dr Eusome, soit 750 3
– Calcul des amortissements
– immeuble : 100 000 Z 3 % = 3 000 1
– véhicule : 18 300 Z 20 % Z 80 % = 2 928 1 (véhicule de tourisme, l’amortissement est
plafonné)
– Matériel : 12 300 Z 10 % = 1 230
Total amortissements : 7 158 1
– Cession du véhicule de tourisme
Prix d’acquisition : 50 000 1
Annuités d’amortissements : (50 000 Z 20 % Z 60/360) + 50 000 Z 20 % Z 2 = 21 667 1
VNC = 50 000 – 21 667 = 28 333 1
Moins-value = 22 000 – 28 333 = – 6 333 3, dont 80 % déductibles pour le Dr Eusome, soit
– 5 066 3
Cession des matériels et mobiliers :
VNC = 4 500 1
Plus-value = 7 700 – 4 500 = 3 200 3
CALCUL DU BNC IMPOSABLE
– recettes : + 105 500 3

60
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 61 folio : 61 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

– dépenses : – 50 038

CORRIGÉS
– résultat SCM : + 750 (dont il est associé pour moitié)
– amortissements : – 7 158 – Moins-value après compensation : – 1 866
Total BNC imposable = 47 188 3
Ce BNC n’est pas majoré de 20 % car le Dr Eusome a adhéré à une AGA.

14 L’imposition des résultats des sociétés de personnes

EXO 14.01 Cas CMA

1. Vous êtes chargé(e), en collaboration avec l’expert-comptable de CMA, de déterminer le


résultat fiscal lors de l’arrêté des comptes du bilan de l’exercice clos en N.
Les règles du régime fiscal des sociétés de personnes doivent être connues et maîtrisées, il n’est
pas rare qu’elles soient proposées dans les épreuves du DCG.
Remarque préalable : Il est clairement précisé dans l’énoncé que CMA n’a pas opté pour l’IS : ce sont
les règles des BIC qui lui sont applicables.
I – FRAIS ET CHARGES
A – FRAIS GENERAUX
1) Loyers des véhicules de tourisme
Les entreprises qui prennent en location des voitures, neuves ou d’occasion, sont soumises, du
point de vue de la déduction des loyers correspondants, à un plafonnement analogue à celui qui
s’applique à l’amortissement des véhicules dont les entreprises sont propriétaires.
Ce plafonnement concerne le loyer des voitures de tourisme prises soit en crédit-bail, soit en
location d’une durée supérieure à trois mois (ou d’une durée inférieure à trois mois renouve-
lable). Les voitures prises en location de courte durée (c’est-à-dire n’excédant pas trois mois, non
renouvelable) n’y sont pas assujetties.
Soit le calcul suivant :
Amortissement excédentaire : (22 000 Z 1,200 – 18 300) Z 20 % = 1 620 1
Loyers annuels = 686 Z 12 = 8 232 TTC
Loyer non déductible = 1 620 3 réintégrer
2) Charges à étaler
Dans le cadre de la réglementation comptable relative aux actifs introduite dans notre législation
en 2005, les charges à répartir (charges différées et charges à étaler) ne sont en principe plus
admises. Il convient désormais, soit d’activer les dépenses en cause, si elles répondent aux
critères de définition des actifs prévus par le plan comptable général, soit de les déduire
immédiatement en charges à défaut de respecter ces critères.
La charge de 18 300 1 étant intégralement déductible en N–2, il convient de réintégrer en N =
6 100 3
3) Dépenses de parrainage
La loi admet expressément la déduction des dépenses de parrainage, qualifié aussi de
« sponsoring », engagées dans le cadre de manifestations de caractère philanthropique, édu-
catif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel ou concourant à la mise en valeur
du patrimoine artistique, à la défense de l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture,
de la langue et des connaissances scientifiques françaises.
Elles doivent être exposées dans l’intérêt direct de l’entreprise, ce qui implique, selon l’admi-
nistration, que l’identification de l’entreprise qui entend promouvoir son image de marque de
cette façon soit assurée et que les dépenses engagées soient en rapport avec l’avantage attendu.

61
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 62 folio : 62 --- 5/8/022 --- 12H20

Les dépenses de parrainage engagées par CMA sont déductibles puisque l’identification de
CORRIGÉS

l’entreprise est assurée et car les dépenses engagées sont en rapport avec l’avantage attendu.
1 525 3 déductibles comptablement et fiscalement.
4) Frais de déplacement
Les allocations forfaitaires qu’une société verse à un dirigeant ou un cadre pour l’indemniser de ses
frais de déplacement sont exclues des charges déductibles, lorsque, parmi les charges du même
exercice, figurent déjà des remboursements de frais réels de même nature versés à l’intéressé.
La portée pratique de cette règle est en principe limitée puisque l’administration ne l’applique
pas aux indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants
salariés et personnes assimilées visés à l’article 80 ter du CGI, dès lors que ces indemnités sont,
pour ces personnes, imposables comme des salaires (art. 80 ter du CGI).
Elle demeure applicable dans les sociétés de personnes aux associés en nom. La règle du
non-cumul est applicable en l’espèce, soit une réintégration de 305 Z 12, soit 3 660 3.
5) Sanctions fiscales
L’article 39-2 du CGI interdit la déduction des sanctions pécuniaires et pénalités de toute nature
mises à la charge des contrevenants à des obligations légales. Les 2 927 1 constituent une
pénalité d’assiette qui correspond à la souscription hors délai de la déclaration de TVA. Les 2 927 1
sont à réintégrer fiscalement.
6) Rémunérations
Associés :
Les rémunérations versées aux associés des sociétés de personnes et assimilées n’ayant pas opté
pour l’IS ne sont pas déductibles des bénéfices sociaux et doivent être analysées comme une
modalité particulière de répartition des bénéfices sociaux. Les salaires non déductibles sont
rapportés aux bénéfices de l’exercice au cours duquel ils ont été payés et soumis à l’impôt sur
le revenu au nom de chaque bénéficiaire dans la catégorie correspondant à la nature de l’activité
de la société (ici, BIC).
Si le gérant est un tiers non associé, sa rémunération obéit en revanche au régime des traitements
et salaires.
Les rémunérations versées aux associés de la SNC sont assimilées à des prélèvements anticipés
sur les bénéfices et non déductibles fiscalement.
99 000 3 à réintégrer fiscalement pour Marine Colin et 82 000 3 pour Martin Margielo.
Conjoints :
Le salaire du conjoint de l’exploitant individuel est désormais intégralement déductible du
résultat. Ainsi, le salaire de 53 000 versé à Gabrielle CAMEL est fiscalement déductible, de même
que le salaire versé à Jean-Paul Colin est déductible fiscalement pour l’exercice clos en 2020.
Les autres rémunérations sont normalement déductibles dans la mesure où elles correspondent
à un travail effectif et où elles ne sont pas exagérées.
7) Prime de bilan
Le principe du versement et ses modalités de calcul doivent résulter d’un engagement ferme et
irrévocable pris avant la clôture de l’exercice : sous cette double condition, l’entreprise est admise
à déduire ces sommes immédiatement, sans attendre leur versement effectif. Ici, un accord a été
signé avec les représentants du personnel concernant les modalités de calcul de la prime.
22 000 3 déductibles comptablement et fiscalement.
8) Amortissement de l’appartement
Le montant déductible de l’amortissement des biens loués, ou mis à disposition par une personne
physique ou une société soumis au régime des sociétés de personnes (SNC notamment) est
limité. Il ne peut pas excéder, au titre d’un même exercice, la différence entre le montant du loyer
acquis et celui de l’ensemble des autres charges afférentes aux biens loués (telles que les frais
d’entretien, de réparation, d’assurances, intérêts, impôts et taxes supportés par le propriétaire).

62
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 63 folio : 63 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

Cette restriction est appliquée, exercice par exercice, non pas pour chacun des biens loués, mais en

CORRIGÉS
prenant en compte l’ensemble des loyers et charges afférents à tous les biens amortissables loués.
La perte du droit à déduction n’est que provisoire : la fraction d’amortissement exclue au titre
d’un exercice peut être déduite ultérieurement, en plus de l’annuité normale ou après la durée
normale d’utilisation, dans le respect de la limitation (CGI ann. II art. 31 A).
L’amortissement est déductible en l’espèce dans la limite de la différence entre le montant du
loyer majoré des avantages en nature et les charges afférentes au bien, soit :
3 000 + 1 950 – 580 = 4 370 1
Amortissement comptabilisé : 122 000 Z 5 % = 6 100
Réintégration : 6 100 – 4 370 = 1 730 3
9) Apports en compte courant
Les sommes mises à la disposition de CMA s’analysent en des avances en compte courant.
Quel que soit le régime fiscal de la société, lorsque les apports sont consentis par des personnes
physiques, la déductibilité des intérêts de comptes courants d’associés est soumise à deux
conditions cumulatives :
– Le capital social doit être entièrement libéré ;
– La rémunération accordée ne doit pas excéder le taux maximal autorisé par l’administration
fiscale (taux effectif moyen) qui s’élève à 1,18 % pour N.
Au cas présent, le capital est intégralement libéré mais le taux d’intérêt servi excède le taux
plafond, d’où la réintégration suivante :
Marine :
Intérêts déduits = 1 800
Intérêts déductibles = 60 000 Z 1,18 % = 708 1
Réintégration = 1 092 3
Martin : déduit = 450 1
Déductible = 30 000 Z 1,18 % Z 6/12 = 177
Réintégration = 273 3
SA LWNH : déduit = 345 1
Déductible : 23 000 Z 1,18 % Z 6/12 = 135,70 1
Réintégration = 209,30 3
Total 1 574,30 arrondis à 1 574 3 à réintégrer.
10) Contraventions
Les amendes pénales ne peuvent donner lieu à déduction. Les contraventions sont des peines
personnelles qui ne peuvent être admises en déduction des résultats de l’entreprise.
1 800 3 à réintégrer fiscalement.
B – Dotations aux amortissements
1) Amortissement des véhicules suivants :
Camionnette de livraison : il ne s’agit pas d’un véhicule de tourisme. De ce fait, l’amortissement
n’est pas limité, et la dotation pour N de 2 800 1 a été correctement déterminée.
Véhicule particulier break : Le break est un véhicule de tourisme pour lequel la limite fiscale de
déductibilité de l’amortissement s’applique.
Limite fiscale :
18 300 Z 20 % = 3 660
Amortissement déduit comptablement : 36 000 Z 20 % = 7 200 (pas de prorata car acquisition
en N–1)
3 540 3 à réintégrer.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 64 folio : 64 --- 5/8/022 --- 12H20

2) Biens amortis en dégressif


CORRIGÉS

L’article 39 B du CGI stipule qu’à à la clôture de chaque exercice, la somme des amortissements
effectivement pratiqués depuis l’acquisition ou la création d’un élément donné ne peut être
inférieure au montant cumulé des amortissements calculés suivant le mode linéaire et répartis
sur la durée normale d’utilisation. À défaut de respecter cette prescription, l’entreprise perd
définitivement le droit de déduire la fraction des amortissements qui a été ainsi différée.
L’amortissement de N–1 n’a pas été comptabilisé.
Somme des amortissements cumulés à la clôture de N–1 :

Amts linéaires
Années Amortissements comptabilisés AID
théoriques cumulés
VNC Dotations Cumul Dotations Cumul
N–2 9 000,00 3 150,00 3 150,00 1 705,00 (*) 1 705
N–1 5 850,00 – 3 150,00 1 800,00 3 505 355,00
N 5 850,00 2 047,50 5 197,50 1 800,00 3 505
re
(*) Prorata 1 annuité N–2 : 9 000 Z 20 % Z 341/360 = 1 705 1

Le montant des amortissements comptabilisé à la clôture de l’exercice 2012 (3 150) étant


inférieur au cumul des amortissements linéaires à la clôture du même exercice (3 505), l’annuité
de N–1 est irrégulièrement différée à concurrence de 355 1.
355 3 à réintégrer fiscalement en N.
II – PRODUITS
Gains de change
Les avoirs en devises ainsi que les créances et dettes libellées en monnaies étrangères doivent
être évalués à la clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de change. Les écarts
de change et de conversion (perte ou profit) qui ressortent de ces évaluations par rapport aux
montants initialement comptabilisés sont pris en compte pour la détermination du résultat
imposable de l’exercice.
En comptabilité, les gains potentiels de change ne sont pas compris dans le résultat et les pertes
latentes donnent lieu à constitution d’une provision. Cette divergence conduit les entreprises à
procéder à des rectifications extra-comptables de leur résultat (CGI art. 38, 4).
Le gain de change imposable s’élève à 35 200 – 34 000 = 1 200 3, qui fait l’objet d’une
réintégration fiscale.
1) Redevances de concession de licence d’exploitation
L’assiette imposable est déterminée de la manière suivante :
– calcul du résultat net de concession, sous-concession ou cession d’actifs incorporels éligible (1) ;
– application du ratio nexus du moins le résultat net issu du premier calcul est positif (2).
Soit :
1. résultat net de concession = 50 000 – 20 000 = 30 000
2. ratio nexus sur la période :
– au numérateur : 20 000 + 10 000 = 30 000 Z 130 % = 39 000 1
– au dénominateur : 200 000 + 20 000 + 10 000 = 230 000 1
Soit 39 000 / 230 000 = 17 %
3. Traitement fiscal
80 000 Z 17 % = 13 600 à déduire fiscalement
13 600 imposés à 12,8 % + 17,20 %
Le solde est impose en BIC au barème progressif de l’IR.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 65 folio : 65 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

2) Cession du local

CORRIGÉS
La distinction des plus-values et moins-values à court terme ou à long terme est fondée sur un
double critère :
– la durée de détention dans l’entreprise des éléments générateurs des plus-values ou
moins-values ;
– la nature de ces éléments (caractère amortissable ou non).
Constituent des plus-values à court terme :
– d’une part, celles qui sont réalisées à l’occasion de la cession d’immobilisations de toute nature
acquises ou créées par l’entreprise depuis moins de deux ans ;
– d’autre part, celles qui proviennent de la cession d’éléments acquis ou créés depuis au moins
deux ans, dans la mesure où elles correspondent à des amortissements comptablement
déduits pour l’assiette de l’impôt.
Ces plus-values sont majorées le cas échéant du montant des amortissements expressément
exclus des charges déductibles (amortissements des biens « somptuaires ») ainsi que de ceux qui
ont été irrégulièrement différés.
Amortissements : [(76 200 Z 5 % Z 329/360) + (76 200 Z 5 % Z 12)] = 49 202
Valeur nette comptable = 76 200 – 49 202 = 26 998
Plus-value = 137 200 – 26 998 = 110 202 1
La plus-value sur éléments amortissable détenu depuis plus de 2 ans est à court terme à
concurrence des amortissements pratiqués et à long terme au delà.
Ici, la plus-value est à court terme pour 49 202 et à long terme pour 61 000.
Les entreprises soumises à l’IR ont la possibilité d’étaler la plus-value à court terme sur trois ans,
soit une déduction extra-comptable de 49 202 Z 2/3 = 32 801 3.
3) Dividendes
Les titres ne se rattachent pas à l’exploitation de l’entreprise, ils doivent être extournés du
résultat fiscal pour être imposé en RCM 6 000 3 à déduire fiscalement.
Détermination du résultat fiscal :

Réintégrations Déductions
Résultat comptable 120 000,00 3
I – CHARGES
A – Frais généraux
Véhicule de tourisme 2 900,00 1
Charges à répartir 6 100,00 1
Frais de déplacement 3 660,00 1
Pénalités TVA 2 927,00 1
Rémunérations :
Rémunérations des associés SNC 181 000,00 1
Amortissement logement Martin Margielo 1 730,00 1
Rémunérations des avances 1 574,00 1
Contraventions 1 800,00 1
B – DOTATION AUX AMORTISSEMENTS
Amortissements des véhicules 3 540,00 1
Amortissement irrégulièrement différé 355,00 1
II – PRODUITS
Écart de change 1 200,00 1
Concession licence d’exploitation 13 600,00 1

65
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 66 folio : 66 --- 5/8/022 --- 12H20

CORRIGÉS

Réintégrations Déductions
PV sur cession du local :
Etalement sur 3 ans : 32 801,00 1
PVLT : 61 000,00 1
Dividendes : 6 000,00 1
TOTAL 326 786,00 1 113 401,00 1
RESULTAT FISCAL 213 385,00 3

2. Calculez la quote-part de résultat imposable de chaque associé et précisez ses modalités


d’imposition.
Détermination de la quote-part de résultat imposable de chaque associé
La détermination de la quote-part brute peut se résumer ainsi :
QP = [(RF – R) Z A/B] + PP
QP = quote-part brute de l’associé
RF = résultat fiscal de la société
R = réintégrations afférentes aux seuls associés
A/B = clé de répartition, statutaire ou conventionnelle.
PP = prélèvements personnels de l’associé dont on détermine la quote-part.
Montant à répartir entre les associés au prorata des parts sociales (résultat fiscal diminué des
prélèvements anticipés des associés que sont les remboursements de frais forfaitaires pour
Marine, les rémunérations des associés et les intérêts de compte courant) :
213 385 – (3 660 + 99 000 + 82 000 + 1 574) = 27 151
BIC imposable pour le foyer Colin :
(26/45 Z 27 151) + 3 660 + 99 000 + 1 008 = 119 439 3, majoré de 20 % pour défaut d’adhésion
à un CGA
BIC imposable Martin Margielo :
(13/45 Z 27 151) + 82 000 + 273 = 90 117 3, majoré de 20 % pour défaut d’adhésion à un CGA
Résultat pour SA LWNH :
(6/45 Z 27 151) + 209 = 3 829 3
Vérification : 119 439 + 90 117 + 3 829 = 213 385 3.

EXO 14.02 Cas SNC PIVOINE

Calculez la plus-value et commentez ses modalités d’imposition.


Particularité principale du cas Pivoine : l’un des associés est une personne morale relevant de l’IS.
D’où la nécessité de « jongler » tantôt avec les règles de l’IR, tantôt avec les règles de l’IS.
Il convient tout d’abord de déterminer la valeur nette comptable (VNC) de la machine.
Les amortissements sont les suivants :
N–3 : 60 000 Z 35 % = 21 000
N–2 : (60 000 – 21 000) Z 35 % = 13 650
N–1 : (60 000 – 21 000 – 13 650) Z 35 % = 8 872,50
Total des amortissements = 43 522,50
VNC = 60 000 – 43 522,50 = 16 477,50 arrondie à 16 478
Plus-value : 30 000 – 16 478 = 13 522
La plus-value est à court terme pour 13 522 3, puisqu’elle est inférieure aux amortissements.
Pour MM. Jean et Jules, la plus-value peut faire l’objet d’un étalement sur 3 ans.
Cet étalement est impossible pour Sweet Mama qui relève de l’IS.
Calculez la plus-value et commentez ses modalités d’imposition.

66
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 67 folio : 67 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

Il s’agit d’une plus-value à long terme, puisque le fonds est détenu depuis plus de 2 ans. La

CORRIGÉS
plus-value est ici de 60 000 1 ; elle fera l’objet d’une déduction fiscale pour être imposée
chez les associés Jean et Jules au taux de 30 % (12,8 % + 17,20 % de prélèvements sociaux).
Pour la SA, la quote-part de plus-value de 20 000 1 sera taxée au taux courant de l’IS
(art. 219, I-a quater).
Calculez le revenu imposable et l’impôt dû à raison de cette cession.
Il s’agit là encore d’une plus-value à long terme qui sera imposée chez les associés de la SNC
PIVOINE. La différence principale avec la question 2 est que pour l’associé SA Sweet Mama, la
plus-value sera taxée à 0 %, puisqu’il s’agit de titres de participation détenus depuis deux ans
au moins, soit une plus-value = 0 1. Mais la société Sweet Mama doit réintégrer une quote-part
de frais et charges de 20 000 Z 12 % = 2 400 1.
Quel est, pour la SNC PIVOINE, le traitement fiscal de cet abandon de créance ?
Il s’agit d’un abandon de créance à caractère financier : la charge que supporte la SNC PIVOINE
n’est pas déductible fiscalement, la filiale n’étant pas soumise à une procédure de conciliation,
de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire.
L’abandon est à réintégrer fiscalement pour 60 000 1.
La provision est-elle déductible comptablement ? Et fiscalement ?
Les provisions constituées en vue de faire face aux charges liées à des licenciements qui peuvent
être tenus pour probables à la clôture de l’exercice sont déductibles. En revanche, les provisions
destinées à faire face à des indemnités de licenciement pour motif économique ne sont pas
déductibles à hauteur du montant couvrant l’indemnité de licenciement stricto sensu, légale
(C. trav. art. L. 122-9) ou conventionnelle. En revanche, les autres indemnités versées à cette
occasion (préavis, congés payés...) ainsi que les frais de restructuration et les dépenses liées à la
reconversion du personnel et aux diverses mesures d’accompagnement social (reclassement,
actions de formation...) ne sont notamment pas visés par l’interdiction.
La provision est déductible sur le plan comptable mais doit être réintégrée sur le plan fiscal pour
70 000 1.
Vous calculerez le résultat de cession imposable, sachant que les parts ont été acquises en N–5
pour 10 000 3.
Selon la jurisprudence Quemener du conseil d’État (CE 16-2-2000 no 133296, SA Ets Quemener),
la plus-value réalisée par la SA Sweet Mama doit être déterminée en ajustant le prix de revient
des parts afin d’éviter que la cession ne se traduise par une double imposition ou une double
déduction des résultats précédemment pris en compte par le cédant. il convient d’ajouter à leur
prix de revient la somme algébrique des éléments suivants :
– les bénéfices (y compris les plus-values) imposés (+) ;
– les pertes comblées (+) ;
– les déficits (y compris les moins-values) déduits (–) ;
– et les bénéfices répartis (–).
(CE 16-2-2000 no 133296, SA Ets Quemener : RJF 3/00 no 334).
Soit : 90 000 – [(10 000 + (15 000/3 – 30 000/3)] = 75 000 3
Cela étant, cette plus-value sera taxée à 0 %, moyennant la réintégration d’une quote-part de
frais et charges de 12 %, puisqu’il s’agit de titres de participations détenus depuis plus de 2 ans.
Quel est le régime d’imposition de ce dividende perçu par la SNC PIVOINE ?
Les dividendes font généralement l’objet d’une retenue à la source dans l’État de source.
Le versement de dividendes par une société résidente d’un État à une société résidente d’un
autre État fait fréquemment l’objet d’une retenue à la source dans l’État de la société
distributrice. Le taux de cette retenue à la source peut être réduit conventionnellement.

67
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 68 folio : 68 --- 5/8/022 --- 12H20

Dans le cadre de la Communauté européenne, les dividendes distribués à une société mère ayant
CORRIGÉS

son siège dans un État membre sont exonérés de retenue à la source, pourvu que soient
notamment remplies les conditions suivantes :
– la société bénéficiaire de la distribution détient directement, de façon ininterrompue depuis
deux ans ou plus, 10 % au moins du capital de la société distributrice, ou prend l’engagement
de le faire ;
– elle a son siège de direction effective dans un État membre de l’Union européenne (UE) ou de
l’espace économique européen (« EEE ») ;
– elle est passible de l’IS dans l’État où elle a son siège de direction effective, sans possibilité
d’option et sans en être exonérée.
Le taux de participation est toutefois ramené à 5 % lorsque la personne morale qui est le
bénéficiaire effectif des dividendes détient des participations satisfaisant aux conditions d’appli-
cation du régime mère-fille et se trouve privée de toute possibilité d’imputer la retenue à la source.
Dans l’hypothèse où les conditions d’exonération de retenue à la source sont remplies, aucune
retenue n’est prélevée en Italie sur les 10 000 1 de dividende.
Le dividende pourra faire l’objet d’une déduction extra comptable pour être imposé chez les
associés personnes physiques.
Pour le dividende revenant à l’associé Sweet Mama, il est imposé au taux normal de l’IS.
Que doit-elle faire ? Cette soumission à l’IS entraîne-t-elle des conséquences fiscales par
elle-même ? Votre réponse serait-elle identique si la société était déficitaire ?
La société PIVOINE peut opter pour son assujettissement à l’impôt sur les sociétés.
L’option doit être signée dans les conditions prévues par les statuts ou, à défaut, par tous les
associés, membres ou participants. Elle doit en principe être notifiée au plus tard avant la fin du
troisième mois de l’exercice au titre duquel l’entreprise souhaite être soumise pour la première
fois à l’impôt sur les sociétés. Elle peut donc être exercée avant le début de l’exercice.
L’option à l’IS peut être désormais révoquée pendant 5 ans :
e si l’option est révoquée dans les 5 ans : il n’est pas possible d’opter à nouveau pour l’IS,
e si l’option n’est pas révoquée dans les 5 ans : l’option IS devient irrévocable. Cette option
entraîne cessation d’entreprise avec toutefois des conséquences qui peuvent sous certaines
conditions être atténuées.
Ainsi, les éléments de la SNC Pivoine échappent à l’imposition immédiate lorsque les deux
conditions suivantes sont respectées :
– aucune modification n’est apportée aux valeurs comptables des éléments d’actif à l’occasion
de la réalisation de l’opération ;
– l’imposition de ces bénéfices, plus-values et profits demeure possible dans le cadre du
nouveau régime fiscal dont relève l’entreprise.
Enfin, le changement de régime fiscal d’une société soumise à l’impôt sur le revenu met un terme
à la remontée des déficits sur les revenus des associés.

15 Le champ d’application de l’IS

EXO 15.01 Cas TECHNIPLUS

Analyser chacune de ces opérations en indiquant leur régime fiscal au regard de l’IS et de sa
territorialité.
Il s’agit ici de déterminer le lieu d’imposition compte tenu du principe de territorialité de l’IS.

68
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 69 folio : 69 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

La société française TECHNIPLUS exerce une partie de son activité hors du territoire national.

CORRIGÉS
Pour déterminer le régime applicable à ces opérations, il convient de se référer aux principes
généraux.
1o Pour cette opération réalisée dans un pays n’ayant pas passé de convention avec la France,
il faut rechercher si l’un des trois critères suivants est rempli :
e exercice d’une activité à travers un établissement situé au Yémen,
e exercice d’une activité par l’intermédiaire d’un représentant dépendant autonome au Yémen,
e réalisation d’opérations habituelles formant un cycle commercial complet au Yémen.
Au vu des éléments fournis, il n’apparaît pas possible de répondre favorablement à l’un de ces
critères. De ce fait, les opérations réalisées doivent être fiscalisées en France, sans tenir compte
de l’éventuelle analyse retenue par les autorités du Yémen.
2o S’agissant de sociétés filiales juridiquement indépendantes, il n’y aura aucune imposition en
France pour ces résultats. Ces derniers seront taxés dans les pays où les filiales exercent leurs
activités, en Espagne et au Portugal.
3o Pour cette succursale, établissement secondaire de la société TECHNIPLUS en Belgique, il
convient d’examiner le critère retenu par la convention, à savoir l’existence d’une installation
d’affaires avec un certain degré de permanence.
Dans ce cas précis, il n’y a aucun doute, les résultats réalisés par cet établissement seront
imposables en Belgique et non en France.
4o Dès lors que l’agent d’affaires est indépendant, la société TECHNIPLUS n’exerce pas d’activité
sur le territoire écossais. L’ensemble des opérations réalisées avec cet agent sera imposable en
France.
5o Pour qualifier l’existence d’une activité en Colombie, le représentant de la société TECHNIPLUS
doit être dépendant et autonome.
Dans ce cas précis, si la dépendance n’est pas contestable, puisqu’il est salarié de la société
TECHNIPLUS, le représentant ne peut pas être considéré comme autonome, dès lors qu’il se
contente de transmettre des informations et de suivre le bon acheminement du courrier.
En conséquence, les opérations réalisées en Colombie doivent être fiscalisées en France.
6o Pour ces opérations, il est impossible de considérer qu’elles sont la réalisation d’une activité
à travers un établissement situé à Cuba.
Il n’y a pas sur place de représentant dépendant autonome.
Par contre, au vu des précisions fournies, il semble que les opérations réalisées forment un cycle
commercial complet détachable des autres opérations réalisées en France.
En effet, dans ce type d’opérations, l’élément important est la localisation du pouvoir de décision.
Pour cette opération, il est incontestable que les décisions sont prises sur place. De ce fait, le
résultat généré par ce chantier ne sera pas imposable en France mais à Cuba.
7o Dès lors que les représentants sont dépendants et autonomes, les opérations réalisées en
Ouganda par l’intermédiaire de ces personnes échappent à une imposition en France,
puisqu’elles sont considérées comme provenant de l’exercice d’une activité en Ouganda.
8o Cette opération ne relève pas d’une activité extraterritoriale, puisque la Martinique, au regard
des règles de territorialité en matière d’impôt sur les sociétés (ce n’est pas le cas en matière de
TVA), fait partie du territoire national.
Le résultat généré par ces opérations est normalement imposable en France.

69
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 70 folio : 70 --- 5/8/022 --- 12H21

CORRIGÉS

16 La détermination du résultat imposable des sociétés passibles de l’IS

EXO 16.01 Cas SMP


Le cas SMP est un exercice de synthèse très complet sur l’IS. Attention de ne pas commettre de
confusion avec les règles applicables en BIC.
1. Il vous est demandé d’analyser les différents problèmes évoqués ci-dessus en distinguant
les rectifications purement comptables des retraitements fiscaux à effectuer.
Analyse des différentes questions
1. Il s’agit de transferts de titres
Le régime fiscal des transferts des titres de compte à compte est assimilable aux régimes
applicables aux cessions de titres. Si un titre sort du compte « Titres de participation », il génère
une plus ou moins-value. Si un titre sort d’un autre compte de bilan, il génère un profit ou une
perte imposable. Le fait générateur de l’opération de transfert est la date du virement, mais
l’imposition est reportée à l’exercice au cours duquel les titres sont effectivement cédés.
Moins-value latente sur les titres transférés au 25.03.N : 6 800 Z (25 – 24) = – 6 800 3.
Cette moins-value sera déductible du résultat imposable au taux normal en cas de cession des
titres mais n’a aucune influence sur le résultat fiscal N : il s’agit d’une opération intercalaire.
S’agissant de la provision fiscale sur titres de participation :
Le régime fiscal des plus-values s’applique également aux dotations et aux reprises de provisions
pour dépréciation des titres entrant dans le champ d’application des plus ou moins-values.
– Les dotations sont considérées comme des moins-values à long terme.
– Les reprises sont considérées comme des plus-values à long terme.
Le comptable a enregistré une provision de 26 300 calculée par rapport à la valeur historique
des titres.
e Titres acquis en janvier N–2 : 25 Z 6 800 = 170 000
e Titres acquis en mars N : 24 Z 12 700 = 304 800
e Valeur d’acquisition des titres : 474 800
e Valeur des titres au 31.12.N : 23 Z 19 500 = 448 500
Provision comptable pour dépréciation des titres : 26 300
La provision comptable est à réintégrer totalement pour le calcul du bénéfice imposable au taux
normal : elle suit le régime fiscal des moins-values à long terme.
2. Titres d’OPCVM
Les plus-values latentes constatées en fin d’exercice sur les titres d’OPCVM sont immédiatement
imposables au taux normal dès lors que l’actif des OPCVM n’est pas composé d’actions à
concurrence au moins de 90 %. Il convient donc de réintégrer de façon extracomptable :
18 250 – 15 000 = 3 250 3.
3. Il convient de déterminer l’amortissement dérogatoire de la manière suivante :

Amortissement Amortissement Amortissement dérogatoire


Années
fiscal économique DAP RAP
1 N–1 6 202,00 3 544,00 2 658,00
2 N 7 132,30 5 316,00 1 816,30
3 N+1 4 636,00 5 316,00 680,01
4 N+2 4 304,85 5 316,00 1 011,15
5 N+3 4 304,85 5 316,00 1 011,15
6 N+4 – 1 772,00 1 772,00
– – 4 474,30 4 474,30

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Corrigés

Présentons le détail du calcul de l’amortissement dérogatoire pour N :

CORRIGÉS
Annuité dégressive N : 20 378 Z 35 % (20 % Z 1,75) = 7 132,30
Annuité linéaire N : 26 580 Z 20 % = 5 316
Amortissement dérogatoire N = 7 132,30 – 5 316 = 1 816,30 3
4. Plus ou moins-value résultant d’un sinistre
Les entreprises victimes de sinistres peuvent sur option bénéficier de l’étalement des plus-values
afférentes aux éléments amortissables réalisées à l’occasion de la perception d’indemnités
d’assurances ou d’expropriation. Cette règle s’applique également pour les sociétés passibles de
l’IS selon les modalités suivantes :
Bâtiment :
e Indemnité perçue : 54 000
e Prix d’acquisition : 50 000
e Amortissements pratiqués : 20 843 (fin des amortissements au 1er avril N, date de destruction
du bâtiment).
Amortissements : 50 000 Z 6,67 % Z 6 + 50 000 Z 6,67 % Z 91/360 = 20 843
e Valeur comptable nette : 50 000 – 20 843 = 29 157 1
Plus-value : 54 000 – 29 157 = 24 843 3
La plus-value est intégralement à court terme dans une société relevant de l’IS.
Machine-outil :
e Indemnité perçue : 17 500
e Prix d’acquisition : 21 000
e Amortissements : (21 000 Z 20 % Z 194/360) + (21 000 Z 20 % Z 91/360) = 3 325 1
e Valeur comptable nette : 21 000 – 3 325 = 17 675
Moins-value : 17 500 – 17 675 = – 175 3 à court terme
L’indemnisation du bâtiment et de la machine donne lieu à une plus-value d’un montant de :
24 843 + – 175 = 24 668 3.
Détermination de la durée d’étalement moyenne pondérée d’amortissement des biens détruits :
Bâtiment : 82 mois Z 50 000/71 000 = 57,74 mois
Machine : 17 Z 21 000/71 000 = 5 mois
La durée moyenne des amortissements est de 57,74 + 5 = 62,74 mois, soit 5,22 années arrondies
à 5 ans.
La plus-value de 24 668 1 sera étalée sur 5 années à compter de N+1.
L’entreprise devra procéder en N à la déduction extracomptable de la plus-value totale sur son
tableau no 2058-A, soit 24 668 3.
Elle constituera une provision pour IS (non déductible) d’un montant de 24 668 Z 28 % = 6 907 1.
5. Les rémunérations versées au personnel salarié (dirigeants et autres) sont déductibles à la
double condition de rémunérer un travail effectif et de ne pas être exagérées au regard du service
rendu : tel est le cas en l’espèce puisqu’il est précisé dans l’énoncé que les rémunérations
semblent normales.
En outre, les cadres salariés ne peuvent bénéficier à la fois de l’allocation forfaitaire et de
remboursements des frais réels (règle dite du non cumul). M. Leman-Ivelle, directeur
technique, est un cadre salarié de l’entreprise. L’allocation forfaitaire n’est donc pas
déductible fiscalement, et elle est analysée comme un revenu de capitaux mobiliers pour le
bénéficiaire.
À réintégrer fiscalement : 5 500 3.
6. La déduction fiscale des jetons de présence, ordinaires ou spéciaux, alloués au titre d’un
exercice est limitée à 5 % de la somme obtenue en multipliant par le nombre d’adminis-
trateurs (ou de membres du conseil de surveillance) la rémunération moyenne déduc-
tible attribuée au cours de l’exercice aux cinq ou dix salariés les mieux rétribués, selon

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que l’effectif de l’entreprise excède ou non deux cents salariés. Ici, la société emploie
CORRIGÉS

120 personnes.
Il s’ensuit la réintégration suivante :
5 % Z [(97 000 + 73 000 + 56 000 + 39 000 + 38 000)/ 5] Z 5 = 15 150
À réintégrer fiscalement : 34 000 – 15 150 = 18 850 3
7. La déductibilité des rémunérations servies aux associés personnes physiques à raison des
sommes qu’ils laissent ou mettent à la disposition de la société, en sus de leur part de capital,
est soumise à deux limitations.
Ces deux limitations sont communes à toutes les sociétés, quelle que soit leur forme. Elles
concernent la libération du capital et le taux d’intérêt pratiqué. La fraction non déductible des
intérêts, c’est-à-dire celle qui excède le taux plafond de 1,18 %, est réintégrée de manière
extra-comptable dans le bénéfice imposable.
Intérêts excédentaires totaux :
– M. Piston :
Période du 1/1 au 31/8 : 25 000 Z (4 % – 1,18 %) Z 8/12 = 470
Période du 1/9 au 31/12 : 10 000 Z (4 % – 1,18 %) Z 4/12 = 94
– M. La Bielle :
Période du 1/1 au 30/6 : 14 000 Z (4 % – 1,18 %) Z 6/12 = 197,40
Période du 1/7 au 31/10 : 30 000 Z (4 % – 1,18 %) Z 4/12 = 282
Période du 1/11 au 31/12 : 10 000 Z (4 % – 1,18 %) Z 2/12 = 47
– M. Lécrou :
Période du 1/1 au 31/12 : 5 000 Z (4 % – 1,18 %) = 141
Intérêts excédentaires totaux : 1 231,40 arrondis à 1 231 3
8. Il s’agit d’un abandon de créance caractère financier. La filiale étant en redressement judiciaire,
l’abandon est déductible dans une double limite :
À concurrence de la situation nette négative de la filiale avant abandon, soit 32 000 1 ;
À concurrence de la situation nette positive de la filiale après abandon, que multiplie la
participation des associés autres que la mère, soit (50 000 – 32 000) Z 30 % = 5 400.
Montant fiscalement déductible = 37 400
Somme à réintégrer fiscalement : 12 600 3
9. a) La société SMP peut opter pour le régime des sociétés mères et filiales :
Dividende déductible : 38 000 Z 60 % = 22 800 1
Réintégrations extra comptables : quote-part de frais et charges : 22 800 Z 5 % = 1 140 3
b) Crédit d’impôt attaché au dividende : 37 000/0,85 = 43 529 Z 15 % = 6 529 1
L’entreprise SMP peut opter pour le régime spécial des sociétés mères (elle détient 7 % de sa
filiale américaine) :
Les dividendes sont déduits extra-comptablement du bénéfice imposable pour 37 000 1, le
crédit d’impôt n’est pas déductible de l’impôt sur les sociétés. Une quote-part de frais et charges
d’un montant de : 43 529 Z 5 % = 2 176 1 doit être réintégrée au bénéfice imposable.
c) Cette provision pour dépréciation des titres de la filiale étrangère suit le régime fiscal des
moins-values à long terme. Dans ce cas, il conviendra de réintégrer la provision à concurrence
de 120 000.
d) Le régime des sociétés mère filiale n’est pas applicable, puisque la société SMP détient moins
de 5 % du capital de sa filiale.
Le dividende net de 60 000 1 n’est pas retraité fiscalement.
e) La société en nom collectif est une société de personnes qui relève de l’impôt sur le revenu.
Les résultats sociaux sont déterminés par la société elle-même, mais l’imposition de ce résultat

72
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Corrigés

n’est pas établie au nom de la société. Ces résultats sont répartis pour être imposés chez les

CORRIGÉS
associés à la clôture de l’exercice en fonction de leur quote-part dans le capital social.
Le bénéfice de la société de personnes est imposé soit à l’impôt sur le revenu lorsque l’associé
relève de cet impôt, soit à l’impôt sur les sociétés lorsque la société participante relève de cet
impôt.
La part des bénéfices sociaux revenant aux associés doit être regardée comme acquise dès la
clôture de chaque exercice. Il en est ainsi, même si à cette date, les bénéfices n’ont pas encore
été appréhendés.
Au cas particulier, le bénéfice de la SNC Coton est imposable à l’IS pour la quote-part de la SA
dans le capital social de cette SNC, soit 40 %, à la clôture de l’exercice N.
La SA doit donc intégrer dans son résultat au titre de l’exercice N la somme de 22 000 1, soit
55 000 Z 40 %.
En revanche, le dividende de 13 000 1 doit être déduit fiscalement car il provient d’un résultat
qui a déjà supporté l’impôt.
Il convient donc de réintégrer sur le 2058-A la somme de 22 000 1 et de déduire 13 000 3.
10. Détermination des amortissements différés

Amortissements comptabilisés Amortissement minimal


Années Valeur comptable Cumul des Cumul
Dotations Dotations
nette amortissements amortissements
N–2 26 000 4 550 4 550 2 398 2 398
N–1 21 450 4 550 5 200 7 598
Dotation dégressive cumulée en N–1 : 4 550 1
Dotation linéaire cumulée pour N–1 : 7 598 1
Amortissements différés : 21 450 Z 35 % = 7 507,50
Amortissements irrégulièrement différés = 7 598 – 5 200 = 3 048
Amortissements régulièrement différés : 4 459,50
L’exercice de différé étant déficitaire, le comptable a le choix entre la méthode de la récupération
immédiate et la méthode de l’étalement.
Conformément à l’énoncé et au plan comptable général, en comptabilité les dotations seront
effectuées sans étalement.
Méthode de la récupération immédiate :

Années Comptable Fiscal Réintégration ou Déduction


N 12 387,38 9 339 3 048
N+1 4 531,31 4 531,31 –
N+2 4 531,31 4 531,31 –
Dès N, l’entreprise déduit en comptabilité l’annuité N–1 pour (26 000 – 4 550) Z 35 % = 7 507,50 1
et l’annuité N, soit (26 000 – 4 550 – 7 507,50) soit 13 942,50 Z 35 % = 4 879,88, soit un total de
12 387,38 3.
Fiscalement, l’annuité déductible est diminuée de l’annuité irrégulièrement différée, soit 3 048 1.
2. Vous déterminerez enfin les éléments suivants, en tenant compte des notes du comptable,
M. Sacha Vaplusdutout :
– le résultat comptable définitif avant impôt ;
– le résultat fiscal ;
– le montant de l’impôt sur les sociétés ;
– le résultat net comptable de l’exercice.
NB : vous devez expliquer vos résultats au regard des règles fiscales applicables en N.

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Le résultat comptable provisoire à la clôture de l’exercice N s’élève à :


CORRIGÉS

SMP
Réintégrations Déductions
Résultat comptable 150 000,00
1. Titres de participation 26 300,00
2. Écart OPCVM 3 250,00
4. PV sinistre 24 668,00
5. Règle du non-cumul 5 500,00
6. Jetons de présence 18 850,00
7. Intérêts excédentaires 1 231,00
8. Abandon de créance 12 600,00
9. Distributions diverses :
a. Dividende Pistounette 1 140,00 22 800,00
b. Filiale américaine 2 176,00 37 000,00
c. Provision titres société norvégienne 120 000,00
e. Participation SNC Coton 22 000,00 13 000,00
10. Amortissement différé 3 048,00
TOTAL 366 095,00 97 468,00
RÉSULTAT FISCAL 268 627,00
Montant de l’IS : la SA SMP n’est pas une PME pouvant bénéficier du taux d’IS réduit de 15 % car
son chiffre d’affaires excède 7 630 000 1 HT.
Soit 268 627 Z 28 % = 75 215,56 arrondi à 75 216 1
Résultat net comptable : 150 000 – 75 216 = 74 784 3

EXO 16.02 Cas QUATTRO

1) En principe, lors d’une livraison de biens, la créance est considérée comme certaine à la date
de livraison (art. 38.2 bis)
Cependant, lorsque le recouvrement d’une créance semble incertaine au regard de la situa-
tion difficile du débiteur (ici une procédure de redressement judiciaire), la société titu-
laire de la créance peut constituer une provision à hauteur du montant qu’elle estime
irrécouvrable.
Pour être fiscalement déductible, cette provision doit respecter les conditions suivantes :
– Elle doit être destinée à faire face à une perte déductible (ici la perte d’un profit est déductible),
– La perte doit être nettement précisée : le montant de la perte doit pouvoir être évalué
avec une approximation suffisante (estimation en % du montant de la dette qui paraît
irrécouvrable),
– La perte doit être probable (la situation de redressement judiciaire donne son caractère
probable à la perte),
– Les événements en cours à la date de la clôture rendent probable la perte,
– La provision doit être constatée dans les écritures.
Par la suite, le comptable devra enregistrer cette provision. Il peut, par exemple, estimer
que la société ne pourra récupérer que 50 % de sa créance (l’entreprise devra bien sûr
démontrer que le risque de non-recouvrement est à cette hauteur). Dans ces conditions, une
provision de 10 000 Z 50 % = 5 000 1 sera comptabilisée dans les comptes et sera déductible
fiscalement.

74
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Corrigés

Si la créance ne peut être récupérée, et que le comptable en a la certitude, il convient de passer

CORRIGÉS
une écriture de perte qui présente un caractère définitif.
2) En matière de charges déductibles, le principe est que les charges doivent être déduites des
résultats de l’exercice au cours duquel elles sont engagées, c’est-à-dire dès qu’elles présentent
pour l’entreprise le caractère d’une dette certaine dans son principe et dans son montant
(art. 38.2 bis)
En matière de prestations de services, il convient de rattacher la créance à l’exercice de
l’achèvement de la prestation.
Cependant, il existe des exceptions à ce principe et notamment concernant les travaux.
Pour les travaux, il convient de retenir l’exercice de la réception qui correspond à l’acceptation
des travaux par le maître de l’ouvrage. Dans le premier cas, la réception est intervenue en N-1,
peu importe que le solde soit réglé en N, il devait être rattaché à l’exercice N-1.
Il convient d’appliquer le même principe pour la deuxième série de travaux.
Concernant l’acompte payé pour des travaux qui doivent démarrer en N+1, en application du
principe de déduction des charges lorsque celles-ci sont effectivement engagées, l’entreprise ne
peut passer le paiement de cet acompte en charge. Elle ne pourra constater fiscalement une
charge qu’au jour de la réception des travaux.
3) la société QUATTRO détient des titres dans plusieurs sociétés :
a) La SA ALPHA est une société française soumise à l’impôt sur les sociétés. Elle procède à une
distribution dont bénéficie la société QUATTRO, le régime des sociétés mère n’est pas applicable
(QUATTRO détient moins de 5 % du capital de ALPHA).
Aucun mécanisme correcteur de la double imposition n’existe (depuis la suppression définitive
de l’avoir fiscal en 2005, loi de finances 2004). Le dividende est imposable à l’IS pour 3 000 1
b) Conditions d’application du régime des sociétés mères (art. 145 et 216 du CGI) :
– Les deux sociétés doivent être soumises à l’IS.
– La mère doit conserver les titres de la société fille pendant plus de deux ans.
– Elle doit détenir au moins 5 % du capital de la société fille.
Les sociétés mères ayant opté pour ce régime bénéficient d’une exonération d’impôt à raison
des dividendes distribués par la société mère.
Dans le cas d’espèce, la société QUATTRO est éligible au régime des sociétés mères pour lequel
on considère qu’elle a opté. En effet, les deux sociétés sont soumises à l’IS, la participation date
de N-7 et elle est de 60 %.
En outre, une quote-part de frais et charges, égale à 5 % du montant des dividendes, doit être
réintégrée au résultat imposable.
Le dividende perçu par QUATTRO est de 60 % de 10 000, soit 6 000 1.
Ces dividendes doivent être inscrits en comptabilité. En revanche, ils doivent être déduits en
fiscalité (sur le tableau 2058-A ligne XA), puisqu’ils sont exonérés.
De plus, il convient de réintégrer une quote-part de frais et charges.
Cette quote-part est de 5 % du dividende brut, soit 5 % Z 6 000 = 300
Seule cette quote-part est imposée à l’IS.
c) Art. 8 du CGI : dans les sociétés soumises à l’impôt sur le revenu, le bénéfice réalisé est
immédiatement imposable au nom des associés, même si ce bénéfice n’est pas mis en
distribution. Corrélativement, les associés peuvent imputer directement sur leur revenu global
la quote-part de déficit qui leur revient en cas de situation négative chez la société soumise à
l’impôt sur le revenu. En conséquence, lorsque des bénéfices mis en réserve sont distribués, il n’y
a pas de nouvelle imposition.
Dans notre cas, la somme de 25 000 1 (50 % de 50 000) sera déduite extra-comptablement du
résultat imposable à l’IS.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 76 folio : 76 --- 5/8/022 --- 12H20

Concernant, le déficit constaté pour l’exercice N, la société pourra imputer sur ses résultats
CORRIGÉS

imposables la quote-part de déficit lui revenant, soit 10 000 1 (50 % de 20 000 1).
4) La société procède à une cession d’immobilisations (CGI art. 209, I, 219, I-a quater).
Concernant le bâtiment, il s’agit d’une cession d’immobilisation amortissable, il convient
donc de déterminer sa valeur nette comptable afin de dégager une éventuelle plus ou
moins-value.
Calcul d’une annuité d’amortissement : 150 000 / 25 = 6 000 1
Le bien a été amorti pendant cinq ans.
La valeur nette comptable se calcule en soustrayant les amortissements à la valeur d’origine.
VNC : 150 000 – (5 x 6 000) = 120 000 1
Calcul de la plus-value : valeur de cession - VNC
120 000 - 120 000 = 0
La cession du bâtiment ne dégage aucune plus-value.
Le terrain est une immobilisation non amortissable, sa cession se calcule en appliquant la formule
valeur de cession - valeur d’origine.
Il apparaît donc une moins-value d’un montant de :
100 000 - 110 000= - 10 000 3
Cette opération fait donc apparaître une moins-value à court terme de 10 000 1. Cette
moins-value diminue le résultat comptable et le résultat fiscal automatiquement.
Il convient de rappeler que les plus et moins-values dégagées après le 1er janvier 1997 dans les
sociétés soumises à l’IS sont nécessairement à court terme, donc relevant du taux normal de l’IS.
5) Les indemnités peuvent être des produits d’exploitation ou des plus-values d’actif selon la
nature du préjudice subi.
La doctrine administrative considère que les indemnités amiables ou judiciaires pour concur-
rence déloyale sont imposées comme des produits. Il convient de déterminer à quel moment
cette indemnité est considérée comme une créance acquise.
Dans une décision du 23 juin 2000, le Conseil d’Etat s’est prononcé pour le rattachement des
créances litigieuses aux exercices correspondant aux échéances de versements fixées par le
tribunal de grande instance bien que le débiteur ait fait appel du jugement sans s’attacher à l’effet
suspensif de l’appel (CE 26-6-2000 n° 188297). Donc en l’espèce, cette indemnité doit être
imposée.
Mais s’agissant d’une créance litigieuse puisque la société concurrente a fait appel, la société
Quattro est autorisée à déduire une provision égale au montant de cette créance puisqu’un
recours est exercé contre le jugement.
6) La déductibilité des intérêts des comptes courants d’associés est soumise à deux limites :
– le capital de la société doit avoir été entièrement libéré,
– Le taux maximum des intérêts déductibles est égal à la moyenne annuelle des taux effectifs
moyens pratiqués par les établissements de crédit pour des prêts à taux variable aux
entreprises, d’une durée initiale supérieure à deux ans. Le plafond de déduction s’applique à
l’ensemble des intérêts courus au cours de l’exercice. Pour les sociétés dont l’exercice N
coïncide avec l’année civile, le taux maximum d’intérêt déductible s’établit à 1,18 %.
Les intérêts non déductibles s’élèvent à 120 000 Z (5 - 1,18 %) = 4 584 1.
7) Les pénalités de retard pour paiement tardif des factures ne sont prises en compte dans le
résultat qu’au titre de l’exercice de leur versement (Loi 2002-1576 du 30-12-2002 art. 20). Cette
règle de rattachement spécifique s’applique à toutes les sommes dues depuis l’entrée en vigueur
de la loi NRE (Loi 2001-420 du 15-5-2001).
Aucun produit n’est à rattacher à l’exercice N, à défaut de règlement effectif des intérêts de
retard.

76
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 77 folio : 77 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

8) Il s’agit d’une construction sur le sol d’autrui. L’entreprise qui effectue les constructions doit

CORRIGÉS
amortir sur la durée normale d’utilisation du bien qui est totalement indépendante de la durée
du bail.
Ici, le hangar est un bâtiment industriel dit léger (bois, tôles) la durée normale d’utilisation est
de 15 ans.
A la fin du bail, le hangar sera donc totalement amorti.
Si le hangar est remis gratuitement au bailleur à la fin du bail, il n’y a rien à enregistrer pour
QUATTRO (en effet, la valeur nette comptable est nulle et le prix de cession également).
En revanche, si le bien est remis contre indemnité, la valeur de cession correspondra à cette
indemnité. La VNC étant de 0, la plus-value dégagée correspondra à l’indemnité.
QUATTRO étant soumise à l’IS, la plus-value sera nécessairement à court terme, donc imposable
au taux normal de l’IS.

EXO 16.03 Cas BACK

1. Déterminer le montant de la créance fiscale sur le Trésor pour l’exercice N.


Le dispositif du report en arrière des déficits est spécifique à l’IS. L’exercice BACK permet d’en
mesurer la technicité, et d’apprécier la gestion fiscale d’un déficit dont une partie est reportée
vers l’arrière et l’autre partie vers l’avant.
Le report en arrière n’est possible que sur le dernier exercice clos, soit l’exercice clos en N–1
(informations tirées de la comptabilité de l’entreprise).
Le report en arrière s’effectue uniquement sur le bénéfice de l’exercice antérieur qui a
effectivement supporté l’impôt et qui n’a pas été distribué, ce que l’on qualifie de bénéfice
d’imputation. Pour déterminer ce bénéfice d’imputation, on retient :
– le bénéfice imposable au taux normal ou au taux réduit des PME, et non la plus-value nette
à long terme de 40 000 1 taxée à un taux réduit ;
– le bénéfice qui a donné lieu au paiement effectif de l’impôt, ce qui a pour effet d’exclure les
bénéfices exonérés (entreprises nouvelles...) ou les bénéfices qui ont donné lieu à un crédit
d’impôt ou encore un impôt payé à l’aide de crédits d’impôts ;
– le bénéfice qui n’a pas été distribué.
Soit les calculs suivants :
N = 2022

Bénéfice N–1 Déficit N


Résultat taxable à l’IS PME de 15 % 0 0
Résultat taxable à l’IS courant de 26,5 % 280 000 450 000
IS à 15 % 0
IS à 26,5 % 74 200
Crédit d’impôt total 24 000
Distribution 0
Crédit d’impôt ayant donné lieu au paiement de l’IS
17 640
(CI Z 73,5 %)
Résultat pour lequel l’IS a été acquitté grâce à un CI 66 566
Bénéfice d’imputation 213 434
Imputation déficit N 213 434
Créance de carry-back 56 560
L’imputation est pratiquée sur le résultat fiscal de l’exercice antérieur.
La base d’imputation est diminuée des résultats distribués au cours de l’exercice.

77
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 78 folio : 78 --- 5/8/022 --- 12H20

Lorsque l’IS a été payé grâce à des crédits d’impôt, il convient de reconstituer le résultat pour
CORRIGÉS

lequel l’IS a été payé grâce à ce crédit d’impôt : pour l’exercice N–1, le crédit d’impôt s’élève à
24 000 1. La société étant fiscalisée à 26,5 %, il a été utilisé pour 73,5 % de son montant, soit
24 000 Z 73,5% = 17 640 1. Il s’agit de l’hypothèse où le dividende net a été comptabilisé, et non
le dividende brut.
Ce qui correspond à un résultat fiscal de 17 640 / 0,265 = 66 566 1.
Soit un bénéfice d’imputation N–1 de 280 000 – 66 566 = 213 434 1.
Compte tenu du report en arrière du déficit fiscal de N, la créance de report en arrière afférente
à l’exercice N–1 sera de : 56 560 1, soit 213 434 Z 26,5 %.
2. Comment la société BACK peut-elle utiliser sa créance de « carry-back » ?
Cette créance constatée sur le Trésor servira à payer l’impôt sur les sociétés exigibles au cours
des cinq années suivantes. La société pourra ainsi utiliser cette créance pour payer des acomptes
ou le solde de l’impôt sur les sociétés, ou encore l’impôt afférent à des plus-values nettes à long
terme. Cependant, la créance ne peut être utilisée pour payer la contribution sociale.
3. Que devient l’excédent du déficit N non reporté vers l’arrière ?
Le reliquat de déficit disponible au titre de l’exercice N (450 000 – 213 434), soit 236 566 1, est
reportable vers l’avant sur les prochains résultats bénéficiaires, sans condition de durée.

17 Calcul et paiement de l’impôt sur les sociétés

EXO 17.01 Cas HACOMTE

1. Calculez l’impôt sur les bénéfices de l’exercice N.


La société a réalisé un chiffre d’affaires inférieur à 7 630 000 1 ; son capital est entièrement
libéré et son chiffre d’affaires est détenu à 75 % au moins par des personnes physiques : elle peut
par conséquent bénéficier du taux réduit d’IS, dans une limite annuelle de 38 120 1 (au-delà, le
résultat est taxé au taux courant de 28 % dans la limite de 500 000 1).
2. Calculez les quatre acomptes d’IS versés par la société en N.
1er acompte (15 mars N au plus tard)
Le résultat fiscal de N–1 n’étant pas encore connu à cette date (il le sera au 15 mai), on retient
le résultat fiscal de N–2 :
38 120 Z 15 % = 5 718/4 = 1 430
(120 000 – 38 120) Z 28 % = 22 926/4 = 5 731 1
Total : 7 161 3
2e acompte (15 juin N au plus tard)
Le résultat fiscal de N–1 est connu à cette date, on retient ce résultat pour déterminer l’acompte :
38 120 Z 15 %/4 = 1 430
(210 000 – 38 120) Z 28 % = 48 126/4 = 12 032 1
Total 13 462 3
Le premier acompte est à régulariser pour 13 462 – 7 161 = 6 301 3
3e acompte (15 septembre N au plus tard)
38 120 Z 15 %/4 = 1 430
(210 000 – 38 120) Z 28 % = 48 126/4 = 12 032 1
Total 13 462 3

78
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 79 folio : 79 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

4e acompte (15 décembre N au plus tard)

CORRIGÉS
38 120 Z 15 %/4 = 1 430
(210 000 – 38 120) Z 28 % = 12 032 1
Total 13 462 3
Aucun acompte n’est à verser au titre de la contribution sociale car l’IS dû par la SARL est inférieur
à 763 000 1.
3. Calculez le solde de l’IS de l’exercice N que la société doit verser au plus tard le 15/05/N+1.
Le 15 avril N+1 au plus tard, la société doit verser le solde de l’IS N.
Soit : 38 120 Z 15 % = 5 718 1 ;
(280 000 – 38 120) Z 28 % = 67 726 1
50 000 Z 19 % = 9 500 1
30 000 Z 10 % (taux applicable en 2020 si option pour le régime de faveur) = 3 000 1
Total = 80 226 1
La société a déjà versé 13 462 Z 4 = 53 848 1
Il lui reste à régulariser 80 226 – 53 848 = 26 378 3

18 L’impôt sur les bénéfices distribués

EXO 18.01 Cas DISTRIB

Qualifier fiscalement ces quatre opérations et informer le PDG du risque fiscal encouru par ces
entreprises en cas de vérification de comptabilité.
Vous insisterez sur les conséquences fiscales liées aux distributions irrégulières de bénéfices.
Dans une société soumises l’IS, il convient de s’interroger sur les conséquences fiscales de
certains actes anormaux de gestion pour les associés de la société. Cet exercice en constitue une
illustration.
1) Société Tinguet
a) Bail commercial
L’énoncé ne précise pas si le loyer de 5 1 le mètre carré correspond à un loyer hors taxe ou à un
loyer TVA incluse. On supposera, par symétrie avec le prix annuel de 24 000 1, qu’il s’agit d’un
loyer TTC. La TVA sur loyers commerciaux étant une charge déductible, il faut convertir les deux
chiffres en valeur hors taxe :
– loyer convenu : 24 000 1/1,200 = 20 000
– loyer au cours du marché : (5 Z 2 300)/1,200 = 9 583
– différence = 10 417 1
M. Maurice Tinguet est le gérant de la société civile immobilière Les Gourlettes et l’on peut
supposer qu’il possède l’essentiel du capital social. M. Tinguet, par le biais de la société civile, est
ainsi le bénéficiaire indirect de ces loyers confortables. Mais ils sont calculés au détriment de la
SA locataire qui agit de la sorte contrairement à ses intérêts propres.
En cas de contrôle, un vérificateur fiscal ne manquerait pas de pratiquer un redressement de
10 417 1 HT dans la société, et notifierait à M. Tinguet une distribution irrégulière de bénéfice pour
10 417 Z 1,200 = 12 500 1 Z 1,25 = 15 625 1, imposable dans la catégorie des RCM sans le moindre
abattement (distribution TVA incluse) et avec majoration de 25 %.
b) Compte courant d’associé
Il existe en matière de cession de créances un formalisme juridique très rigoureux :
En effet, l’article 1690 du Code civil rend inopposables aux tiers les cessions de créances lorsque
ces cessions n’ont pas été soit signifiées au débiteur, soit acceptées par le débiteur dans un acte

79
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 80 folio : 80 --- 5/8/022 --- 12H20

authentique. La signification par exploit d’huissier (dans les conditions prévues aux articles 550
CORRIGÉS

et suivants du Code de procédure pénale), comme l’acte authentique, doivent faire l’objet d’un
enregistrement dans le délai d’un mois. À défaut d’avoir respecté ces formalités de publicité,
l’acte de cession de créance n’est pas opposable à l’administration.
Ce transfert de créance pourrait par conséquent être analysé en l’espèce comme un acte fictif.
L’administration fiscale n’hésite pas à contester l’opération par laquelle un dirigeant d’entreprise
se déclare substitué à un créancier de ladite entreprise par une cession de créance (CE 7 mars
1979, no 3035, Plén).
Le risque fiscal est important :
La société se verrait imposer sur une variation d’actif net de 70 000 1 (disparition d’une dette
au passif, art. 38, 2) et acquitterait un IS de 70 000 Z 28 % = 19 600 1.
Monsieur Tinguet serait imposé en revenus de capitaux mobiliers (RCM) pour une distribution
« déguisée » de 70 000 1.
L’opération risque de lui coûter très cher !
2) Société Semoul
Dans un groupe de sociétés, les aides que peuvent se consentir chaque société du groupe doivent
être examinées au regard de leur intérêt propre, et non au regard de l’intérêt du groupe.
En effet, le groupe économique, dans son ensemble, n’est pas pris en considération en fiscalité.
De manière générale, le juge fiscal considère que le fait, pour une société, de consentir
sans contrepartie des prêts ou des avances sans intérêts à une autre société du groupe
constitue, à priori, un acte anormal de gestion : la société n’agit pas dans ce cas dans son propre
intérêt.
Il en va toutefois différemment, dans les relations de mère à filiale, lorsque la situation des deux
sociétés est telle que la société mère peut être regardée comme ayant agi dans son propre intérêt
en venant en aide à une filiale en difficulté (CE 4-4-1990 no 65943 : RJF 6/90 no 671).
Les aides consenties par la société Semoul à la société SGM sont constitutives d’un acte anormal
de gestion, car aussi bien la société Gato que la société SGM n’apparaissent pas en situation
financière difficile.
Pour les sociétés bénéficiaires, cette dispense d’intérêts constitue des libéralités imposables
selon le régime des distributions irrégulières de bénéfices.
En revanche, le fait de ne pas avoir facturé des intérêts à la société Dégé ne peut être analysé
comme constitutif d’un acte anormal de gestion. La situation financière de la société Dégé étant
très dégradée, la société Semoul, en renonçant à percevoir des intérêts, a entendu maintenir la
qualité de sa propre participation.
Le conseil d’État a ainsi jugé que si le fait de consentir sans contrepartie des prêts ou avances
sans intérêts constitue en principe un acte anormal de gestion, il en va autrement, dans les
relations de mère à filiale, lorsque la situation des deux sociétés est telle que la société mère peut
être regardée comme ayant agi dans son propre intérêt en venant en aide à une filiale en
difficulté (CE 4-4-1990 no 65943 : RJF 6/90 no 671).
3) Société Fanou
La société Fanou et son dirigeant, M. Laplanche, s’exposent à des déconvenues significatives :
La surrémunération versée à M. Laplanche constitue pour la société un acte anormal de
gestion.
Cette surrémunération est déterminées en faisant masse de l’ensemble des éléments
composant la rémunération du dirigeant, soit sa rémunération principale, à laquelle s’ajoutent
l’avantage en nature du logement (915 Z 12 = 10 980 1), la mise à disposition de la BMW
(500 Z 12 = 6 000 1), l’allocation forfaitaire de 800 Z 12 = 9 600 1, et les remboursement de
frais réels pour 750 Z 12 = 9 000 1.

80
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 81 folio : 81 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

La rémunération totale du PDG s’élève par conséquent à 251 280 + 10 980 + 6 000 + 9 600 +

CORRIGÉS
9 000, soit 286 860 1 pour une rémunération « normale » de 150 000 1. En cas de contrôle fiscal
de la société Fanou, 136 860 1 seraient réintégrés au résultat de la SA Fanou, et imposés à l’IS
(en effet, ces sommes sont analysés comme des distributions irrégulières et ne sont pas
déductibles du résultat). Pour M. Laplanche, une imposition en revenus distribués (article 111.d
du CGI) porterait sur 136 280 1 Z 1,25 = 170 350 1 (majoration de 25 %).

19 Mécanisme et champ d’application de la TVA

EXO 19.01

Pour les situations suivantes, indiquez si l’opération est imposable ou non à la TVA.

CORRECTION DE L’EXERCICE SUR LE CHAMP D’APPLICATION


1) Mme TRAN Pauline est professeur d’éducation physique à titre indépendant. Elle perçoit la
rémunération de ses cours directement de ses élèves.
Cette activité entre dans le champ d’application de la TVA mais elle bénéficie d’une exonération
dès lors que les sommes sont versées directement par les élèves.
2) M. ROBE Mike non titulaire d’un diplôme de médecine, exerce l’activité d’acupuncteur dans un
cabinet médical privé.
Les activités médicales entrent dans le champ d’application de la TVA : l’exonération n’est
accordée qu’aux praticiens dont les professions sont réglementées par une disposition
législative. Au cas présent cette disposition ne peut pas s’appliquer à Monsieur ROBE.
3) M. TOUDROIT Alphonse est joueur de football dans un club professionnel français.
Sa rémunération est composée d’un salaire pour son activité de sportif et d’une somme versée
pour des prestations publicitaires qu’il réalise de manière indépendante avec le sponsor du club.
En tant que salarié du club la rémunération perçue à ce titre n’entre pas dans le champ
d’application de la TVA.
Par contre, les sommes reçues au titre des prestations publicitaires en dehors du statut de
salarié sont normalement soumises à la TVA.
4) Suite à un incendie ayant détruit partiellement les locaux d’exploitation la société GELDUR a
été normalement indemnisée par la compagnie d’assurance ONVEIL.
Il s’agit d’une indemnité versée pour la réparation d’un préjudice et qui ne constitue pas la
contrepartie d’une prestation de services. Cette opération n’est pas située dans le champ
d’application de la TVA.
5) La commune de la TRONCHE EN MER exploite un centre de thalassothérapie selon les
méthodes commerciales du secteur privé.
Dès lors que cette activité est exercée dans les mêmes conditions que celle du secteur privé,
l’imposition à la TVA s’impose de plein droit pour éviter des distorsions de concurrence.
6) L’association « VAL-VOL », club professionnel de Volley Ball de Valence, organise dans le cadre
du championnat national des rencontres payantes.
Elle perçoit à ce titre les sommes suivantes :
– la recette des entrées payantes versées par les spectateurs ;
– la facturation aux sponsors des droits publicitaires pour les panneaux autour du stade et les
annonces durant le match ;
– la recette de la buvette mise à la disposition du public ; celle-ci pratique des prix inférieurs à
ceux du secteur commercial.

81
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 82 folio : 82 --- 5/8/022 --- 12H20

L’association « VAL-VOL » n’est pas un organisme sans but lucratif, puisqu’elle se comporte
CORRIGÉS

comme une entreprise de spectacles. Il s’agit d’une personne morale réalisant des prestations
de services à titre onéreux relevant d’une activité économique effectuée par un assujetti
agissant en tant que tel.
Les recettes provenant des droits d’entrée sont des opérations qui depuis le 1er janvier 2015
entrent dans le champ d’application de la TVA.
Pour les recettes provenant des facturations faites aux sponsors elles sont normalement
imposables à la TVA.
Enfin l’exploitation de la buvette, est une activité normalement soumise à la TVA et ce même
si les prix pratiqués sont inférieurs au prix du marché.
7) M. DUBOR a mis en location un atelier muni du matériel d’exploitation à son gendre
M. DEMER.
La location de locaux professionnels aménagés pour l’exercice d’une activité est une opération
soumise de plein droit à la TVA.
8) M. Alfred Covert est huissier de justice.
Bien que réglementée cette activité est normalement soumise à la TVA.
9) La société FINANDUS ayant pour activité unique la prise de participation dans le capital
d’autres sociétés a perçu les dividendes provenant de sa filiale.
La simple activité de détention de titre n’est pas considérée comme une activité économique ;
l’opération est donc hors du champ d’application de la TVA.
10) La société LATOURMENTE a procédé à l’acquisition d’un ordinateur portable pour l’offrir à
l’un de ses clients.
Il s’agit de l’achat d’un bien destiné à être offert. Cette opération n’est pas soumise à
la TVA. Cependant il conviendra d’en tirer les conséquences au regard de la TVA
déductible puisque la législation française prévoit une restriction au droit à déduction pour les
cadeaux.
11) La SARL PARECHOC exploite une école de pilotage de bateaux.
C’est une opération normalement soumise à la TVA qui ne peut pas se prévaloir des
exonérations prévues pour les activités d’enseignement.
12) M. MOLEIRE et Mme LADENDURE exerçant chacun l’activité de chirurgien dentiste ont fondé
un groupement de fait pour la mise en commun des charges ; ces dernières, essentiellement le
loyer et l’entretien du local, sont refacturées exactement pour la part leur incombant dans les
charges de fonctionnement communes.
Les remboursements de frais par les membres d’un groupement bénéficient d’une exonération
si les services sont rendus à des adhérents exonérés de la TVA et si les sommes réclamées
correspondent exactement à la part leur incombant dans les charges de fonctionnement
communes. Au cas précis les conditions étant remplies cette refacturation bénéficie d’une
exonération de taxe.
13) La société FUTUROPOLE passible de la TVA possède un immeuble à usage d’habitation
figurant à l’actif de son bilan. Ce dernier est donné en location au PDG et au directeur général
de la société.
La location de locaux nus à usage d’habitation est exonérée de TVA sans possibilité d’option.
14) M. DUFOUR a donné en location un fonds de commerce. Le loyer est fixé dans le bail sans
aucune indexation au chiffre d’affaires ou au bénéfice réalisé.
La location gérance d’un fonds de commerce est soumise à la TVA quelle que soit les modalités
de fixation du loyer.
15) La société MONTONER, spécialisée dans la fabrication de moutarde, a procédé au transfert
d’une partie de ses machines du site de Dijon dans sa nouvelle usine à Strasbourg. Cette opération
a été effectuée par l’entreprise MONTONER elle-même avec ses propres véhicules.

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GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 83 folio : 83 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

Il s’agit d’une opération interne à l’entreprise dans le cadre de son activité qui n’entraîne aucune

CORRIGÉS
taxation à la TVA. Attention à ne pas assimiler cette opération à une livraison à soi-même de
service. Cette notion ne s’applique que pour une utilisation privative d’un bien pour lequel une
déduction de la TVA est intervenue lors de l’achat de ce bien.
16) M. VENTOU est représentant de commerce pour le compte de la société LETROC qui l’emploie.
Dès lors qu’il existe un lien de subordination entre M. VENTOU et son employeur, la société
LETROC, la rémunération qu’il perçoit ne relève pas de la TVA.
17) Mme ASPRO exploite une officine de pharmacie. Accessoirement elle effectue des analyses
médicales et donne en location des appareils orthopédiques.
La vente de médicaments est une activité normalement soumise à la TVA. Il en est de même
pour l’activité de location d’appareils orthopédiques. Par contre les opérations d’analyses
médicales sont exonérées de TVA au titre des actes médicaux.
18) M. CAFE Alonso a vendu son fonds de commerce de bar restaurant à M. MANSOIF Gérard.
L’opération de cession d’un fonds de commerce relève des droits de mutation et non pas de
la TVA.
19) La société TOUFFU dont l’objet est la fabrication d’appareils de manucure a conclu un accord
avec l’entreprise RASOR concurrente au terme duquel la société TOUFFU s’oblige à cesser la
fabrication d’un appareil donné. À titre d’indemnité de renonciation à son droit de fabrication,
la société TOUFFU perçoit des redevances sur le produit des ventes que continue à réaliser
l’entreprise RASOR.
L’obligation de ne pas faire un acte ou une prestation constitue une prestation de service
normalement imposable à la TVA.
20) NAIHAT Aline étudiante à l’Université de Poitiers a vendu son véhicule Renault Clio de 2001
pour pouvoir se payer des ouvrages de fiscalité.
La vente occasionnelle d’un véhicule par un particulier n’est pas une opération soumise
à la TVA, dès qu’elle relève de la gestion d’un patrimoine privé et non d’une activité
professionnelle.

20 Le calcul de la TVA collectée

EXO 20.01

Il vous est demandé d’établir la facture que la société KLAF-OUTILS devra adresser à
son client.
Pour déterminer la base d’imposition à la TVA, il convient de ventiler les lignes de facturation
entre celles qui doivent être comprises dans la base, celles qui viennent en diminution et celles
qui n’en font pas partie.

En
En dehors
Ligne de facturation Dans la base diminution
de la base
de la base
Prix catalogue du matériel 248 000 1
Remise contractuelle de 12 % 29 760 1
Majoration pour exécution rapide 860 1
Frais forfaitaire de livraison 420 1
Assurance transport 100 1
Frais de montage 4 640 1
Traitement anti corrosion 1 100 1

83
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 84 folio : 84 --- 5/8/022 --- 12H20

CORRIGÉS

En
En dehors
Ligne de facturation Dans la base diminution
de la base
de la base
Remise exceptionnelle pour défaut de coloration 560 1
Extension garantie à 5 ans 3 520 1
Emballages bois perdus 180 1
12 boîtiers métalliques récupérables consignés à 100 1 1 200 1
Restitution de 8 boîtiers métalliques récupérables – 800 1
consignés à 100 1
Acompte versé à la commande – 49 600 1
Reprise de la machine PKO12 en l’état pour sa valeur – 27 500 1
hors taxe de
Précisions :
– les emballages consignés ne font pas partie de la base imposable dès lors qu’ils sont destinés
à être restitués ;
– la reprise d’une machine usagée ne constitue qu’une modalité de paiement du prix de la
machine neuve. Il s’agit d’un échange et non pas d’une remise sur facture. Dès lors que la
machine d’occasion relève de la TVA, elle doit être prise en compte pour sa valeur TTC puisqu’il
s’agit d’une vente pour laquelle la société PAROUTY devra collecter de la TVA.
En conséquence, la facture devra être établie comme suit :
Prix catalogue du matériel 248 000 1
Majoration pour exécution rapide 860 1
Frais forfaitaire de livraison 420 1
Assurance transport 100 1
Frais de montage 4 640 1
Traitement anti corrosion 1 100 1
Emballages bois perdus 180 1
Extension garantie à 5 ans 3 520 1
Sous total 258 820 1
Remise contractuelle de 12 % – 29 760 1
Remise exceptionnelle pour défaut de coloration – 560 1
Base imposable 228 500 3
TVA correspondante au taux de 20 % 45 700 3
Montant taxe incluse 274 200 3
Facturation de 12 boîtiers métalliques récupérables consignés à 100 1 + 1 200 1
Restitution de 8 boîtiers métalliques récupérables consignés à 100 1 – 800 1
Acompte versé à la commande en janvier N – 49 600 1
Acompte versé lors de la livraison de la machine en février N – 24 800 1
Reprise de la machine PKO12 en l’état pour une valeur TTC de – 32 890 1
Montant net à payer 167 310 3

EXO 20.02

Mlle Bosieux, dans le cadre de son activité, réalise des opérations de livraison de biens meubles
corporels (ventes différents appareils électroménagers) et des prestations de service (travaux
de réparation).
De ce fait, elle devra tenir compte de la nature des opérations réalisées pour déterminer la date
d’exigibilité de la TVA à déclarer.
Le corrigé se présente sous la forme d’un tableau avec pour chacune des opérations traitées, les
deux hypothèses envisagées.

84
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 85 folio : 85 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

Les réponses fournies dans le corrigé appliquent la législation applicable en 2022.

CORRIGÉS
Attention à partir du 1er janvier 2023 la TVA sur les livraisons de biens deviendra exigible lors de
l’encaissement d’acompte.
Il indique précisément les dates du fait générateur et de l’exigibilité même si pour la déclaration
de TVA c’est le mois et non le jour qui importe.
Date d’exigibilité
Date d’exigibilité
et base avec le
Nature de Fait et base avec
Opération régime de droit Commentaires
l’opération générateur option pour les
commun, l’absence
débits
d’option
1 Livraison 15/02 15/02 15/02 – Seule compte la date de
de bien Base : 250 1 Base : 250 1 livraison.
meuble – L’option pour les débits n’a
aucun effet s’agissant d’une
livraison de biens.
2 Livraison 15/01 15/01 15/01 – Seule compte la date de
de bien Base : 480 1 Base : 480 1 livraison.
meuble – L’option pour les débits n’a
aucun effet s’agissant d’une
livraison de biens.
3 Livraison 18/01 18/01 18/01 – La clause de réserve de
de bien Base : 320 1 Base : 320 1 propriété n’a aucune incidence
meuble sur la date d’exigibilité.
– L’option pour les débits n’a
aucun effet s’agissant d’une
livraison de biens.
4 Livraison 02/02 02/02 02/02 Seule la date de livraison
de bien Base : 460 1 Base : 464 1 compte, l’acompte avant
meuble facturation n’a aucune
incidence.
5 Prestation 28/01 15/02 29/01
de service Base : 110 1 Base : 110 1
6 Prestation 30/01 30/04 15/02 C’est la date d’échéance qu’il
de service Base : 80 1 Base : 80 1 faut retenir.
7 Prestation 31/01 30/04 10/02 C’est toujours la date
de service Base : 90 1 Base : 90 1 d’échéance qu’il faut retenir,
même en cas de remise à
l’escompte.
8 Prestation 05/02 – 15/03 avec base 20/02 Le montant de 200 1 est TTC
de service de 168,60 1 Base : 650 1 d’où une base de 200 Z 0,833 =
– 15/04 avec base 166,60 le 15/03 et 483,40
de 481,40 1 (650 – 166,60) le 15/04.
9 Prestation 18/02 – 25/01 avec base – 25/01 avec base L’option pour les débits ne doit
de service de 421,50 1 de 421,50 1 pas avoir pour effet de retarder
– 20/04 avec base – 20/02 avec base l’exigibilité de la TVA, d’où la
de 1 398,50 1 de 1 398,50 1 prise en compte de l’acompte.
10 Livraison 10/02 10/02 10/02 Si l’opération de pose n’est pas
de bien Base : 440 1 Base : 440 1 valorisée en tant que telle alors
meuble le tout suit le régime de la
livraison de bien meuble.

EXO 20.03

M. Baouked, dans le cadre de son activité, réalise des opérations de livraison de biens meubles
corporels (ventes d’appareils électriques) et des prestations de services (travaux de réparation).
De ce fait, il devra tenir compte de la nature des opérations réalisées pour déterminer la date
d’exigibilité de la TVA à déclarer.

85
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 86 folio : 86 --- 5/8/022 --- 12H20

Le corrigé se présente sous la forme d’un tableau avec le détail des sommes à déclarer au titre
CORRIGÉS

du mois de mars pour chacune des deux hypothèses envisagées.


Les réponses fournies dans le corrigé appliquent la législation applicable en 2022.
Attention à partir du 1er janvier 2023 la TVA sur les livraisons de biens deviendra exigible lors
de l’encaissement d’acompte.
Base à Base à
déclarer en déclarer en
Nature des opérations l’absence cas d’option Commentaires
d’option pour pour les
les débits débits
Livraison et facturation de marchandises en mars 20 000 1 20 000 1 L’option pour les débits n’a
aucune incidence sur la date
d’exigibilité des livraisons
Réalisation et facturation de prestations de services 0 30 000 1 En présence d’une option pour
les débits il convient de déclarer
les prestations au moment de
leur facturation.
Encaissements en mars sur les appareils livrés et 0 0 L’option pour les débits n’a
facturés en février aucune incidence sur la date
d’exigibilité des livraisons
Encaissements en mars sur les appareils livrés et 0 0 L’option pour les débits n’a
facturés en mars aucune incidence sur la date
d’exigibilité des livraisons
Encaissements en mars sur les prestations (36 000 1 TTC 0
effectuées en février soit 30 000 1 HT
Encaissements en mars sur les prestations 12 000 1 TTC 0
effectuées en mars soit 10 000 1 HT
Acomptes reçus en mars sur des livraisons à 0 0 L’option pour les débits n’a
effectuer en avril aucune incidence sur la date
d’exigibilité des livraisons
Acomptes reçus en mars sur des prestations à 2 400 1 TTC 2 400 1 TTC Les acomptes avant facturation
réaliser en avril soit 2 000 1 HT soit 2 000 1 HT rendent la TVA exigible même
en cas d’option pour les débits
TOTAL 62 000 1 52 000 1

21 La TVA déductible

EXO 21.01

M. Phobe, PDG de la société, vous demande de lui indiquer pour ces opérations, réalisées en
N, si la TVA peut faire l’objet d’une déduction, et dans l’affirmative à quelle date.
La société CLAUSTRO a pour activité la fabrication et l’installation d’ascenseurs. Monsieur
PHOBE PDG de la société vous demande de lui indiquer pour les opérations suivantes si la TVA
peut faire l’objet d’une déduction, et dans l’affirmative à quelle date ?
1) facture SARL ROOF :
Il s’agit d’une prestation de services se rattachant à l’activité de l’entreprise qui n’est soumise à
aucune exclusion ou restriction du droit à déduction. La TVA grevant cette opération est donc
déductible. S’agissant d’une prestation de services, la TVA est devenue exigible chez le
fournisseur au moment du paiement de la facture. En conséquence elle est déductible pour la
société CLAUSTRO au moment des 2 versements en janvier et mars. Tout versement est
considéré comme étant effectué toutes taxes comprises.
De ce fait la déduction interviendra en janvier pour 400 1 (TVA se rattachant au montant de 1 400
TTC) et en mars pour 360 1 (760 – 400).

86
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 87 folio : 87 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

2) facture de la SARL CROC DUR :

CORRIGÉS
Il s’agit de l’achat d’un « bien meuble corporel » qui sera inscrit à l’actif du bilan dans un poste
d’immobilisation. Aucune raison ne nous laisse supposer que ces animaux ne sont pas achetés
pour les besoins de l’entreprise. La TVA est donc déductible. S’agissant de la livraison d’un bien,
l’exigibilité chez le fournisseur et donc la date de déduction pour la société CLAUSTRO intervient
le jour de la livraison. En conséquence la TVA sera déductible au titre du mois de février.
3) facture du garage LA CASSE :
Il s’agit d’une facture de réparation sur un véhicule de tourisme. Alors même que cette opération
est nécessaire à l’exploitation, les services afférents à des biens exclus n’ouvrent pas droit à
déduction. Les véhicules de tourisme étant exclus, la réparation d’un tel bien est, elle aussi, exclue
du droit à déduction.
4) facture de la société FRET PLUS :
Il s’agit d’une prestation de services se rattachant à l’activité de la société CLAUSTRO.
L’entreprise FRET PLUS ayant l’autorisation d’acquitter la TVA sur les débits, elle doit déclarer la
TVA lors de l’inscription au débit du compte client c’est à dire au moment de la facturation. De
ce fait la société CLAUSTRO peut déduire la TVA au moment de la réception de la facture, soit
le 3 mars.
5) facture de la société ABRI 2000 :
Il s’agit d’une prestation de services se rattachant à l’activité de la société CLAUSTRO. Si en
principe il existe une exclusion du droit à déduction pour les dépenses de logement engagées
au profit des salariés et dirigeants de l’entreprise, celle-ci ne s’applique pas aux baraques mobiles
utilisées comme cantines ou dortoirs de chantiers. De ce fait la TVA relative à cette dépense est
donc déductible. S’agissant d’une prestation de services, la déduction intervient au moment du
paiement de la taxe c’est à dire en mai.
6) facture du garage BIDON :
Certains produits pétroliers et assimilés font l’objet de restrictions au regard du droit à
déduction.
Pour l’essence et le gazole, la TVA est déductible à hauteur de 80 % dès que ces produits sont
utilisés par les véhicules exclus du droit à déduction.
En conséquence la TVA sur les carburants concernant les véhicules utilitaires de 27 1 et 31,20 1
est entièrement déductible. Pour le véhicule de tourisme BMW la déduction est limitée à 80 %
de son montant soit 10,40 1 (13 Z 80 %).
S’agissant d’une livraison d’un bien, la TVA est déductible au moment de la facturation en avril.
7) facture de la DISTILLERIE MAGLOIRE :
Il s’agit de l’achat de 30 bouteilles de spiritueux destinés aux meilleurs clients de l’entreprise. On
suppose d’une part que cette dépense est réalisée dans l’intérêt de l’entreprise et d’autre part
que les clients sont bien les bénéficiaires de ce cadeau. Cependant même si ces conditions sont
remplies, une exclusion du droit à déduction s’applique pour les biens fournis sans rémunération
lorsque leur prix unitaire TTC est supérieur à 73 1.
Au cas précis la valeur TTC des cadeaux pour chaque client est de (960 + 192) / 15 = 76,80 1.
En conséquence la TVA n’est pas déductible.
8) facture du traiteur TIFOUR :
Les dépenses de réceptions et de spectacles sont déductibles à la date du paiement de la facture
c’est à dire en mai, dès lors qu’elles peuvent être considérées comme des prestations de service.
9) facture CHAUDEVANT :
Le droit à déduction n’est pas subordonné dans son principe à une affectation exclusive aux
besoins de l’exploitation, mais bien entendu, le droit à déduction ne se justifie qu’à proportion
de l’utilisation professionnelle du bien ou du service considéré.

87
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 88 folio : 88 --- 5/8/022 --- 12H20

Comme le rez-de-chaussée est à usage professionnel, la TVA se rattachant à ce local est


CORRIGÉS

normalement déductible.
Le premier et le deuxième étage sont réservés au logement du gardien et du directeur technique.
Pour le logement du gardien chargé de la surveillance, il s’agit là d’une exception au principe de
non-déductibilité de la TVA afférente aux dépenses de logement. De ce fait la TVA peut faire
l’objet d’une déduction pour ce logement.
Pour celui du directeur technique, le fait qu’il puisse être dérangé pour résoudre un problème
technique n’est pas de nature à remettre en cause l’exclusion du droit à déduction.
En conséquence la déduction ne portera que sur 70 % de la TVA soit 150 Z 70 % = 105 1.
S’agissant d’une prestation de service la TVA est déductible lors du paiement en juin.
10) facture de la société COURJU :
Il s’agit de travaux immobiliers suivant le régime des prestations de services réalisées pour les
besoins de l’entreprise. La TVA relative à cette opération n’est soumise à aucune restriction ou
exclusion. La TVA sera donc déductible. L’exigibilité intervient chez le fournisseur au moment des
encaissements successifs. En conséquence, la TVA est déductible à chaque paiement c’est-à-dire :
– en avril pour 400 1 (montant de la TVA sur une base TTC de 2 400 1)
– en juin pour 400 1
– en juillet pour 400 1
11) facture de la compagnie aérienne ALTITUDE :
La TVA relative aux dépenses de transport de personnes est exclue du droit à déduction.
12) facture NOVOTEL :
Il s’agit d’une opération normalement déductible dès lors qu’elle est affectée à l’activité de la
société CLAUSTRO. La déduction intervient le jour du paiement soit en juin.
13) facture DECOMOD :
Il s’agit, sauf précision contraire, d’une dépense affectée au besoin de l’activité de la société
CLAUTRO. La TVA est donc normalement déductible à la date de paiement en juin.
14) facture MIBOL :
L’achat d’un fût de lubrifiant est une dépense se rattachant à l’activité de la société CLAUSTRO.
La TVA est normalement déductible au titre du mois de juin. Le fait que cette facture ne fasse
l’objet d’aucun paiement n’a aucune incidence ni sur le principe de déductibilité ni sur la date de
déduction de la TVA. Si ultérieurement cette facture fait l’objet d’une modification ou d’une
annulation alors la TVA déduite devra être reversée en partie ou en totalité.
15) facture de l’association pour le développement de la région Poitou Charente :
Il s’agit d’une dépense publicitaire se rattachant à l’activité de l’entreprise ; la TVA est donc
normalement déductible à la date de paiement en juillet.
16) facture de l’auto-école Carabosse :
Dès lors que cette dépense se rattache à l’activité de la société CLAUSTRO, il n’y a aucune
restriction au droit à déduction. S’agissant d’une prestation de service la TVA est déductible lors
du paiement en août.

EXO 21.02

1. Pour chacune de ces opérations déterminez le montant de la TVA déductible.


2. À la clôture de l’année N, le chiffre d’affaires se décompose comme suit :
– vente de livres : 122 000 3 ;
– activité de formation professionnelle : 88 000 3.
Doit-on procéder à une régularisation ?
Si oui, de quel montant ?
Madame JYVOIS est partiellement redevable de la TVA.

88
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 89 folio : 89 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

– l’activité de vente de livres est soumise à la TVA. En matière de TVA déductible son coefficient

CORRIGÉS
d’assujettissement est égal à 1 et son coefficient de taxation est égal à 1 ;
– l’activité de formation professionnelle continue est exonérée de TVA. En matière de TVA
déductible son coefficient d’assujettissement est égal à 1 et son coefficient de taxation est égal
à 0.
Pour les opérations affectées aux deux activités son coefficient d’assujettissement est égal à 1
et son coefficient provisoire de taxation est égal à 0,55 (110 000 / 200 000).
La TVA déductible se détermine comme suit :

montant Co Co Co Co TVA
Nature de la facture
hors taxe As (*) Ta (*) Ad (*) Dé (*) déductible
Achat d’un véhicule de tourisme utilisé pour 15 000 1 1 1 0 0 0
l’activité vente de livres
Achat de gazole pour le véhicule de 500 1 1 1 0,8 0,8 80,00 1
tourisme utilisé pour l’activité vente de
livres
Achat d’un véhicule utilitaire utilisé pour 12 000 1 1 0 1 0 0
l’activité formation
Achat de gazole pour le véhicule utilitaire ; 1 000 1 1 0 0,8 0 0
utilisé pour l’activité formation
Achat d’un ordinateur pour l’activité vente 2 000 1 1 1 1 1 400 1
de livres
Achat d’une photocopieuse pour les deux 300 1 1 0,55 1 0,55 33,00 1
activités
Achat de 10 montres pour les offrir à 500 1
5 clients de l’activité livres et 5 prestataires
de l’activité formation
La valeur TTC du cadeau (500 Z 1,196/10)
est inférieure à 60 1
Pour les 5 montres se rattachant à l’activité 1 1 1 1 50 1
livres
Pour les 5 montres se rattachant à l’activité 1 0 1 0 0
formation
Facture de l’expert comptable 400 1 1 0,55 1 0,55 44,00 1
(*) Les abréviations Co As, Co Ta, Co Ad et Co Dé signifient respectivement coefficient d’assujettissement, coefficient de
taxation, coefficient d’admission et coefficient de déduction.

Après connaissance du chiffre d’affaires réel de l’année il est possible de déterminer le coefficient
de taxation définitif soit : 122 000/210 000 = 0,58
Il convient alors de procéder à la régularisation des déductions opérées avec le coefficient de
taxation provisoire, soit un complément de déduction de :
TVA sur l’achat d’une photocopieuse : 300 Z 20 % Z (0,58 – 0,55) = 1,80 1 TVA
sur la facture de l’expert comptable : 400 Z 20 % Z (0,58 – 0,55) = 2,40 1

89
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 90 folio : 90 --- 5/8/022 --- 12H20

CORRIGÉS

EXO 21.03

Préciser quel est le régime applicable lors de la revente pour le vendeur et pour l’acquéreur
dans les deux hypothèses suivantes :
– l’année d’acquisition N correspond à l’année 2018 ;
– l’année d’acquisition N correspond à l’année 2015 et le vendeur n’a pas opté pour la TVA.
Dans la première hypothèse il s’agit de la première vente d’un immeuble dans le délai de 5 ans
après son achèvement. De ce fait l’opération doit être soumise à la TVA sur le prix de vente.
La situation du vendeur :
La société LAPELLE doit collecter une TVA de 64 000 1 (320 000 Z 20 %).
En contrepartie elle peut obtenir un complément de déduction sur la partie non déductible de
la TVA lors de l’acquisition de ce bien.
Ce complément se calcule comme suit :
TVA non déduite : 40 000 – 16 000 = 24 000 1
Nombre d’années ou fraction d’années d’utilisation :
4 (2017, 2018, 2019, 2020) Complément de TVA à déduire : 24 000 Z (20 – 4)/20 = 19 200 1
La situation de l’acquéreur :
La société LAPIOCHE n’étant pas entièrement redevable de la TVA elle doit appliquer son
coefficient pour calculer son droit à déduction soit : 64 000 Z 0,6 = 38 400 1.
Dans la seconde hypothèse il s’agit d’une vente réalisée après le délai de 5 ans de son
achèvement.
De ce fait, à défaut d’option l’opération ne relève pas de la TVA mais des droits de mutation à
titre onéreux.
La situation du vendeur :
La société LAPELLE ne doit pas soumettre cette opération à la TVA.
En contrepartie elle doit procéder à un reversement partiel de la TVA déduite initialement.
Ce reversement se calcule comme suit :
TVA déduite lors de l’acquisition : 16 000 1
Nombre d’années ou fraction d’années d’utilisation : 7 (2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020)
TVA à reverser : 16 000 Z (20 – 7)/20 = 10 400 1
Lorsque le bien cédé constitue également une immobilisation pour le nouveau détenteur, le
cédant peut lui « transférer » une partie de la TVA initiale, à proportion de la durée de
régularisation non encore courue.
Ce dispositif de transmission d’un droit à déduction peut permettre à la société LAPELLE de
compenser son reversement de TVA en majorant son prix de vente du montant de la TVA
effectivement déductible par l’acquéreur.
La situation de l’acquéreur :
La société LAPIOCHE sera redevable des droits de mutation sur l’achat de cet immeuble.
Le nouveau détenteur peut déduire une fraction du montant de la TVA ayant grevé initialement
le bien. Pour cela, la société LAPELLE est tenue de délivrer à son acquéreur une attestation
mentionnant le montant de la taxe que ce dernier est en droit de déduire.
Ce droit à déduction se calcule comme suit :
TVA ayant initialement grevé le bien : 40 000 1
Nombre d’années ou fraction d’années d’utilisation : 7 (2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020)
Coefficient de déduction 0,6
Droit à déduction : (40 000 Z (20 – 7)/20) Z 0,6 = 15 600 1

90
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 91 folio : 91 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

CORRIGÉS
EXO 21.04

1. Si M. Naline opte au 01/01/N pour la TVA, préciser ce qui se passera pour les biens suivants :
– une batterie de tests (ce sont des formulaires papier), utilisée pour son activité de conseil
en recrutement et achetée en septembre N–1 pour 5 800 3 plus 1 160 3 de TVA à 20 % dans
l’hypothèse où il lui en reste au 31/12/N–1 pour une valeur de 2 000 3 hors taxe ;
– un ordinateur, acheté en septembre N–2 pour 1 300 3 plus 260 3 de TVA à 20 % et qui a
vocation à être utilisé pour les deux activités.
En N–1, le montant des recettes de M. Naline est de 38 000 3 pour l’activité de conseil et de
46 000 3 pour l’activité de psychologue.
Conséquences au regard de la TVA déductible en cas d’option pour la TVA à compter du 01/01/N :
M. NALINE en optant au 01/01/N pour la TVA pour son activité de conseil en recrutement pourra
bénéficier d’un droit de déduction sur les biens suivants :
– sur la batterie de tests :
Il s’agit de consommables achetés sans pouvoir déduire la TVA en N–1 et qui à partir du
1er janvier N serviront à une activité soumise à la TVA. De ce fait M. NALINE pourra déduire la
TVA sur la valeur de ces biens en stock, soit une TVA de 400 1 (2 000 Z 20 %).
– sur l’ordinateur acheté en septembre N–2 pour 1 300 1 plus 260 1 et qui a vocation à être utilisé
pour les deux activités :
Pour calculer le droit à déduction accordé pour ce bien il convient de tenir compte des années
ou fractions d’années d’utilisation pour une activité exonérée de TVA ainsi que du coefficient
de déduction.
Son coefficient de déduction n’est pas égal à 1 puisqu’une partie de son activité reste exonérée
de TVA.
Le coefficient d’assujettissement est égal à 1 ;
Le coefficient de taxation est égal à : 38 000/(38 000 + 46 000) soit 0,45 ;
Le coefficient d’admission est égal à 1 dès lors qu’il n’y a aucune restriction sur ce type de bien.
De ce fait le coefficient de déduction est égal à 0,45
La TVA ainsi déductible s’élève à : (260 Z (5 – 3)/5) Z 0,45 = 46,80 1
2. M. Naline envisage d’acheter un nouveau local pour ses deux activités courant N. Que
pourra-t-il déduire comme TVA pour un immeuble dont le prix d’acquisition serait de 200 000 3
hors taxe plus 40 000 3 de TVA ?
L’achat d’un immeuble pour ces deux activités
Comme précédemment M. NALINE devra appliquer le coefficient de déduction de 0,45 dès que
ce bien est affecté aux deux activités.
La TVA déductible sera de : 40 000 Z 0,45 = 18 000 1.
3. S’il réserve une partie de ce local (évoqué à la question 2), à titre personnel pour environ 25 %
de sa superficie totale, que pourra-t-il déduire ?
Conséquence de l’affectation d’une partie de l’immeuble à un usage personnel
Dans ce cas il convient de recalculer le coefficient de déduction.
Le coefficient d’assujettissement est égal à 0,75 compte tenu de l’utilisation privative à hauteur
de 25 % ;
Le coefficient de taxation est égal à : 38 000/(38 000 + 46 000) soit 0,45 ;
Le coefficient d’admission est égal à 1 dès lors qu’il n’y a aucune restriction sur ce type de bien.
De ce fait le coefficient de déduction est égal à : 0,75 Z 0,45 Z 1 = 0,34.
En conséquence dans cette hypothèse la TVA déductible s’élève à : 40 000 Z 0,34 = 13 600 1

91
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 92 folio : 92 --- 5/8/022 --- 12H20

CORRIGÉS

22 Les obligations des assujettis et le paiement de la TVA

EXO 22.01

1. Déterminer la TVA due au titre des exercices N–2 et N–1.

N–2 N–1
Chiffre d’affaires hors taxe 650 000 1 602 000 1
TVA collectée 127 400 1 120 400 1
TVA déductible sur autres biens et services 38 250 1 34 980 1
TVA due avant déduction de la TVA sur immobilisation 89 150 1 85 420 1
TVA déductible sur immobilisation 5 500 1 1 800 1
TVA due 83 650 1 83 620 1

2. Déterminer le montant des acomptes versés au cours de l’année N.

1er acompte en juillet N à hauteur de 55 % du montant de la taxe due avant


déduction de la TVA sur immobilisation en N–1, soit : 85 420 Z 55 % 46 981 1
2e acompte en décembre N à hauteur de 40 % du montant de la taxe due avant
déduction de la TVA sur immobilisation en N–1, soit : 85 420 Z 40 % 34 168 1
Total 81 149 1

3. Déterminer le solde de la TVA due au titre de l’année N.

N
Chiffre d’affaires hors taxe 720 000 1
TVA collectée 144 000 1
TVA déductible sur autres biens et services 42 780 1
TVA due avant déduction de la TVA sur immobilisation 101 220 1
TVA déductible sur immobilisation 4 400 1
TVA due 96 820 1
Acomptes versés 81 149 1
Solde de TVA à payer 15 671 1

4. Établir la déclaration CA12 au titre de l’année N.


Elle doit être déposée au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai N+1 sauf report spécial
accordé par l’administration fiscale.
La déclaration CA12 a été complétée à l’exception de la 1re page qui normalement est déjà
pré-remplie par l’administration.

92
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 93 folio : 93 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

CORRIGÉS
EXO 22.02

À partir des informations ci-dessus, il conviendra de déterminer le montant de la TVA due ou


du crédit de TVA du mois de septembre de l’année N et de rédiger la déclaration de TVA et,
éventuellement, la déclaration de demande de remboursement en cas de crédit.
La société DELUREY relève du régime du réel normal.
Établissons un tableau préparatoire à l’élaboration de la déclaration CA3 de TVA.

TVA collectée TVA


déductible
Nature des opérations Base au taux Base au taux
de 20 % de 5,5 %
Au titre des ventes
Livraisons et facturations en Opérations 66 000 1 20 000 1
France imposables (lignes 01 et (lignes 01 et
08) 09)
Livraisons et facturations Opérations 16 000 1 (ligne 06)
dans l’EU exonérées
Livraisons et facturations Opérations 6 000 1 (ligne 04)
hors EU exonérées
Cession immobilisations Taxable 12 000 1
(lignes 02 et
08)
Cession immobilisations Exonérée 2 000 1 (ligne 05)
Au titre des achats
Achats marchandises en 8 740 1
France (ligne 20)
Achats marchandises en EU Opérations 44 000 1 20 000 1 9 900 1 (*)
(acquisitions intra taxables) imposables (lignes 03 et (lignes 03 et (ligne 20)
08) 09)
Prestations de services 2 400 1
payées (ligne 20)
TVA déductible sur 1 600 1
immobilisations (ligne 19)
(*) Le montant de 9 900 1 correspond au calcul suivant : 44 000 Z 20 % + 20 000 Z 5,5 %
Les informations entre parenthèses correspondent aux lignes de la déclaration CA3 de TVA.

Il ne faut oublier de reporter le crédit de TVA apparaissant sur la déclaration du mois précédent,
soit 6 388 1 au titre du mois d’août. Le crédit relatif à juillet N a déjà été imputé sur la déclaration
du mois d’août.
La déclaration CA3 a été complétée à l’exception de la 1re page qui, normalement, est déjà
pré-remplie par l’administration.
Pour la déclaration de remboursement de TVA, la dernière page illustre le circuit administratif
suivi par cet imprimé avec les différentes signatures selon l’importance du remboursement
demandé.

93
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 94 folio : 94 --- 5/8/022 --- 12H20

CORRIGÉS

23 La TVA dans les échanges internationaux

EXO 23.01

Indiquer le régime applicable en matière de TVA pour chaque situation :


– les ventes sont faites à des entreprises redevables de la TVA ;
– les ventes sont faites à des entreprises non redevables de la TVA dans leurs pays.
Le corrigé se présente sous forme de tableau avec pour chacun des pays concernés une colonne
si le client est une entreprise redevable et une autre s’il s’agit d’un particulier.

Domicile du client Client redevable de la TVA Particulier


FRANCE Opération soumise à la TVA Opération soumise à la TVA
ESPAGNE Livraison intracommunautaire Opération normalement soumise à la
exonérée de TVA en France (1) TVA (2)
SUISSE Exportation exonérée de TVA Exportation exonérée de TVA
ANDORRE Exportation exonérée de TVA Exportation exonérée de TVA
MONACO Opération soumise à la TVA (3) Opération soumise à la TVA
MARTINIQUE Exportation exonérée de TVA (4) Exportation exonérée de TVA
(1) Cette opération est soumise à la TVA espagnole par l’acquéreur qui réalise une acquisition intracommunautaire.
(2) Dès lors que le client ne communique pas son numéro de TVA intracommunautaire la société ATOUPRIX doit facturer
de la TVA française.
(3) La principauté de Monaco fait partie du territoire français au regard de la TVA.
(4) Les départements d’outre-mer sont considéré comme des territoires d’exportation en matière de TVA.

Pour cet exercice on suppose que les conditions relatives à l’expédition des biens hors de France
sont remplies.

EXO 23.02

Indiquer, pour chacune des opérations, le régime applicable en matière de TVA.


Examen des règles applicables en matière de TVA pour les ventes suivantes :
Opération P1 avec la facture à une entreprise suisse :
Il s’agit d’une exportation exonérée de TVA dès lors que le bien a été livré en Suisse.
Opération P2 avec la facture à une entreprise Allemande d’une machine livrée à Berlin :
Il s’agit d’une livraison intracommunautaire entre deux redevables de la TVA (leurs numéros
figurent sur la facture). Comme le bien a été effectivement livré en Allemagne cette opération
est exonérée de TVA en France. Cette opération sera imposable à la TVA en Allemagne en tant
qu’acquisition intracommunautaire.
Opération P3 avec la facture à une entreprise Allemande d’une machine livrée à Strasbourg :
Il s’agit d’une livraison intracommunautaire entre deux redevables de la TVA (leurs numéros
figurent sur la facture). Le bien n’ayant pas quitté été le territoire français l’opération est
normalement soumise à la TVA.
Opération P4 avec la facture à une entreprise Allemande d’une machine livrée à Turin :
Il s’agit d’une livraison intracommunautaire entre deux redevables de la TVA (leurs numéros
figurent sur la facture). Comme le bien a été effectivement livré dans un autre État Membre, cette
opération est exonérée de TVA en France. Cette opération sera imposable à la TVA en Italie en
tant qu’acquisition intracommunautaire.

94
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 95 folio : 95 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

Opération P5 avec la facture à un particulier domicilié en Espagne :

CORRIGÉS
Il s’agit d’une livraison entre un redevable de la TVA, la société STRANGER et un non assujetti,
le particulier espagnol. Cette opération est normalement taxable à la TVA comme s’il s’agissait
d’une vente franco-française.
Opération P5 avec la facture à un particulier domicilié en Albanie :
Il s’agit d’une exportation exonérée de TVA en France dès lors que le bien a été livré en Albanie.
Examen des règles applicables en matière de TVA pour les achats suivants :
Opération C1 avec la facture d’achat de pièces détachées auprès d’une société turque :
Il s’agit d’une importation taxable en France au taux français lors de l’introduction du bien sur
le territoire français.
C’est à la société STRANGER de déclarer la TVA sur sa déclaration mensuelle au titre de la TVA
collectée. Cette même TVA pourra faire l’objet d’une déduction sur la même déclaration dès lors
que le bien ouvre droit à déduction.
Opération C2 avec la facture d’achat de pièces détachées auprès d’une société belge :
Il s’agit d’une acquisition intracommunautaire entre deux redevables de la TVA ; cette opération
est taxable à la TVA en France au taux français. C’est à la société STRANGER de déclarer la TVA
sur sa déclaration mensuelle au titre de la TVA collectée.
Cette même TVA peut faire l’objet d’une déduction sur la même déclaration de TVA dès lors que
le bien ouvre droit à déduction.
Opération C3 avec la facture d’achat d’un ordinateur auprès d’un particulier domicilié en
Autriche :
Il s’agit d’une acquisition intracommunautaire entre un redevable de la TVA et un non assujetti ;
cette opération n’est pas soumise à la TVA en France comme en Autriche.
Opération C4 avec la facture d’achat d’une imprimante auprès d’un particulier domicilié en Suisse :
Il s’agit d’une importation taxable en France au taux français lors de l’introduction du bien sur
le territoire français.
La TVA ainsi payée au service des Douanes peut faire l’objet d’une déduction sur la déclaration
de TVA déposée mensuellement.
Opération C5 avec la facture d’achat d’un véhicule de tourisme neuf auprès d’une société établie
au Portugal :
Il s’agit d’une acquisition intracommunautaire entre deux redevables de la TVA ; cette opération
est taxable à la TVA en France au taux français. C’est à la société STRANGER de déclarer la TVA
sur sa déclaration mensuelle au titre de la TVA collectée.
Cette TVA ne peut pas faire l’objet d’une déduction car dans la législation française la TVA n’est
pas déductible sur les véhicules de tourisme.

EXO 23.03

Déterminer le régime applicable à ces acquisitions dans les hypothèses suivantes :


– M. Tuission n’a pas opté pour son imposition à la TVA en N ;
– M. Tuission a opté pour son imposition à la TVA en N avec un coefficient déduction provisoire
de 0,30.
SOLUTION
1re hypothèse : M. TUISSION n’a pas opté pour son assujettissement à la TVA :
Il n’est donc pas redevable de la TVA pour l’ensemble de ses activités. Le régime applicable en
matière d’acquisitions intracommunautaire est celui des PBRD.
Pour l’achat du 10/01/N, le vendeur lui facturera de la TVA belge au taux de 21 % non déductible
pour M. TUISSION.

95
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 96 folio : 96 --- 5/8/022 --- 12H20

L’achat du 28/03/N entraîne le dépassement du seuil de 10 000 1 fixé par la législation française. De
CORRIGÉS

ce fait l’opération est imposable en France au taux de 20 % soit une TVA de 1 800 1 à payer en France.
De même l’achat du 10/10/N est imposable en France soit une TVA à payer auprès du service des
Impôts de 200 1.
2e hypothèse : M. TUISSION n’a pas opté pour son assujettissement à la TVA :
Il est donc redevable de la TVA pour son activité de conseil en recrutement ; il est donc
partiellement redevable de la TVA.
Pour l’achat du 10/01/N, il communique son numéro de TVA intracommunautaire français à son
vendeur belge. Il réalise de ce fait une acquisition intracommunautaire imposable en France soit
une TVA collectée de 600 1 (3 000 Z 20 %). Cette même TVA peut faire l’objet d’une déduction
dès lors que cet achat se rattache à son activité soumise à la TVA.
De même l’achat du 28/03/N doit être analysé comme une acquisition intracommunautaire
imposable en France soit une TVA collectée de 1 800 1 (9 000 Z 20 %). Cette TVA ne peut faire
l’objet d’une déduction dès lors que cette acquisition concerne son activité exonérée de TVA.
Enfin l’achat du 10/10/N est imposable en France au titre d’une acquisition intracommunautaire
avec TVA collectée de 200 1 (1 000 Z 20 %). La TVA ainsi collectée peut faire l’objet d’une
déduction partielle dès lors que le bien est affecté aux deux activités. De ce fait il convient
d’appliquer le coefficient de déduction de 0,30 soit une TVA déductible de 60 1 (200 Z 0,3).

24 Principaux régimes particuliers de TVA et autres impositions indirectes

EXO 24.01

1. Afin de pouvoir fixer ses prix de vente, elle aimerait connaître le régime applicable en matière
de TVA pour ces opérations. Pour cela, elle vous demande de lui indiquer pour chacune des
5 hypothèses :
– le montant de la TVA éventuellement due ;
– le résultat (positif ou négatif) dégagé en tenant compte de l’ensemble des charges et produits
se rattachant à l’opération.
Dans le cadre de sa future activité, Mlle Sophie Stiquet aura la qualité de négociante en biens
d’occasion au regard de la TVA.
Afin de l’aider dans ses choix, nous présentons sous forme le tableau le régime applicable en
matière de TVA, le montant de la TVA due et le résultat dégagé pour chacune des situations
exposées.

Montant de la TVA
Régime applicable Résultat dégagé
due
Exemple 1 TVA déductible lors Base TTC : 650 Prix de vente HT : 541,45
de l’achat Base HT : 650 Z Prix d’achat HT : 500,00
X régime de droit 0,833 = 543,40 Frais remise en état : 20,00
commun TVA : 541,45 Z 20 % Résultat : + 21,45 3
= 108,29
Exemple 2 TVA non déductible Base TTC : 650 – 500 Prix de vente HT : 650 – 24,99
lors de l’achat = 150 Prix d’achat HT : 500,00
X régime de la Base HT :150 Z Frais remise en état : 20,00
marge 0,833 = 124,95 Résultat : + 105,01 3
TVA : 124,95 Z 20 %
= 24,99

96
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 97 folio : 97 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

CORRIGÉS
Montant de la TVA
Régime applicable Résultat dégagé
due
Exemple 3 (*) TVA non déductible Base TTC : 650 – 500 Prix de vente HT : 650 – 24,99
lors de l’achat = 150 Prix d’achat HT : 500,00
X régime de la Base HT : 150 Z Frais remise en état : 20,00
marge 0,833 = 124,95 Résultat : + 105,01 3
TVA : 124,95 Z 20 %
= 24,99
Exemple 4 TVA non déductible Base TTC : 450 – 500 Prix de vente HT : 450,00
lors de l’achat = – 50 Prix d’achat HT : 500,00
X régime de la Pas de TVA Frais remise en état : 20,00
marge Résultat : – 70 3
Exemple 5 TVA déductible lors Base TTC : 450 Prix de vente HT : 374,85
de l’achat Base HT : 450 Z Prix d’achat HT : 500,00
X régime de droit 0,833 = 374,85 Frais remise en état : 20,00
commun TVA : 374,85 Z 20 % Résultat : – 145,15 3
= 74,97
(*) L’exemple no 3 est identique à l’exemple no 2, puisque dans ces deux situations l’acquisition a été réalisée sans TVA.

2. Quel conseil pouvez-vous lui donner pour une bonne rentabilité de sa future activité ?
Conseil à donner à Mlle Stiquet avant qu’elle ne s’engage dans cette activité
Comme on peut le constater dans les exemples précédents, il est toujours préférable d’appliquer
le régime de la marge plutôt que celui de droit commun. Ainsi, avec un prix de vente de 650 1
TTC et un prix d’achat de 500 1 le résultat dégagé à l’exemple 2 en appliquant le régime de la
marge est de 105,01 1 au lieu de 21,45 1 avec application du régime général.
De même, en cas de vente à un prix inférieur au prix d’achat, la perte est moins forte avec le
régime de la marge (70 1 avec l’exemple no 4) qu’avec celui de droit commun (145,15 1 avec
l’exemple no 5).
En conséquence, Mlle Stiquet devrait orienter ces achats vers des personnes qui ne lui factureront
pas de TVA. Il s’agit essentiellement des particuliers ou des professionnels non assujettis ou non
redevables de la TVA.

25 L’impôt sur la fortune immobilière

EXO 25.01 Cas Alabris

1. Calculez la base d’imposition à l’IFI de M. et Mme Alabris.


2. Calculez le montant de leur imposition.

Cet exercice met en lumière les notions abordées dans le cours : biens professionnels, biens
exonérés, biens imposables, calcul, plafonnement...
A. Patrimoine imposable
Le patrimoine imposable est le patrimoine immobilier détenu directement ou indirectement par
le foyer fiscal au 1er janvier N, comprenant Mr et Mme Alabris. Pour l’IFI, les concubins forment
un foyer fiscal unique.
1. Biens professionnels :
a) Les actions de la société SGPL, détenues par M. Alabris, sont hors du champ de l’IFI
b) L’activité professionnelle de Mme Alabris entraîne l’exonération d’une quote-part de la SCI
dont les locaux sont utilisés exclusivement pour cette activité (art. 885 O du CGI), puisque
Madame Alabris y exerce son activité d’avocat à titre principal et de manière effective ;

97
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 98 folio : 98 --- 5/8/022 --- 12H24

– Quote-part exo : 600 000 Z 30 % = 180 000 1


CORRIGÉS

– Quote-part imposable : 600 000 Z 70 % = 420 000 1


c) Biens visés par une exonération spécifique
Pour la forêt en Creuse, elle bénéficie d’une exonération partielle à concurrence des trois quarts
de leur valeur sous les conditions suivantes : engagement d’exploitation pendant trente ans,
production du certificat du directeur départemental des territoires, ce qui est le cas.
B. Évaluation du patrimoine
a) Principes :
La valeur à retenir est la valeur vénale de biens au 1er janvier de l’année d’imposition, donc au
1er janvier 2021. Trois particularités sont toutefois à signaler :
– pour la résidence principale, un abattement de 30 % est admis par l’administration ;
– la propriété de l’île de Ré est imposable à l’IFI et l’emprunt constitue un passif déductible ;
– pour les biens dont la propriété a été démembrée (appartement de Cannes, c’est l’usufruitier
qui doit déclarer la valeur totale du bien, aucune valeur n’étant retenue pour le nu-propriétaire
(CGI, art. 885 G).
Les parts dans la SCI intègrent le patrimoine brut imposable proportionnellement à la valeur de
l’actif immobilier détenu par l’intermédiaire de ladite société civile, soit 420 000 / 2 = 210 000 1.
La situation est la suivante :

Actif brut : – –
Actions GDZ 4 000 Z 150 : – Hors champ
Parts SCI « Elle et Lui » : 420 000 Part taxable, (bien professionnel
partiellement) exonéré
Appartement de Paris : 1 900 000 1 330 000 Abattement de 30 %
70 %
Appartement Île de Ré : 1 200 000 Imposable
Forêt en Creuse : 80 000 Z 1/4 20 000 Imposable mais exonération des
3/4 de la valeur
Appartement en usufruit 1 600 000 Imposable : intégration de la
valeur totale chez l’usufruitier
Parts SCI (50 %) : 210 000 1 Imposable pour 50 % de leur
montant

TOTAL 4 780 000 –


Passif à déduire : – –
Dette sur achat matériel informatique : – Correspond à un bien hors
champ, non déductible
Emprunt sur studio de l’Île de Ré : 1 000 000 Les dettes se rapportant à des
opérations d’acquisition, de
réparation, d’entretien,
d’amélioration, de construction,
ou d’agrandissement
d’immeubles sont déductibles
de l’IFI. Il en est de même des
dettes finançant l’acquisition de
parts de SCI.
Impôt sur le revenu N–1 : – Non déductible
– 3 780 000 –

98
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 99 folio : 99 --- 5/8/022 --- 12H24

Corrigés

Montant théorique de l’IFI (ce calcul est fait hors déclaration) :

CORRIGÉS
Actif net imposable : 3 780 000 3
Calcul de l’IFI Théorique : l’IFI lui-même est à retrancher de sa propre base de calcul dans les
conditions suivantes :
– calcul de l’IFI dû sur le montant net du patrimoine, sans tenir compte de l’IFI lui-même ;
– ajout du montant de l’IFI ainsi obtenu au passif déductible et nouveau calcul de l’impôt pour
obtenir l’IFI à payer.
Tarif applicable au 1/1/2021 : CGI art. 885

Tranches Taux Formule de calcul des droits


Jusqu’à 800 000 1 0% PZ0
De 800 001 1 à 1 300 000 1 0,50 % (P Z 0,005) – 4 000 1
De 1 300 001 1 à 2 570 000 1 0,70 % (P Z 0,007) – 6 600 1
De 2 570 001 1 à 5 000 000 1 1,00 % (P Z 0,01) – 14 310 1
De 5 000 001 1 à 10 000 000 1 1,25 % (P Z 0,0125) – 26 810 1
Au-delà de 10 000 000 1 1,50 % (P Z 0,015) – 51 810 1
IFI théorique : (3 780 000 Z 1,00 %) – 14 310 = 23 490 1
L’IFI est-il plafonné ?
L’actif net imposable, après imputation de l’IFI théorique, s’élève à 3 780 000 – 23 490 =
3 756 510 1
IFI = (3 756 510 Z 1,00 %) – 14 310 = 23 255 3
Soit un taux moyen d’imposition de 0,60 %
IFI net dû = 23 255 3
Plafonnement IFI ? NON
Car 23 255 + 41 594 = 64 849 3 S 170 000 Z 75 %
Pas de plafonnement
L’IFI que M. et Mme ALABRIS doivent acquitter, en même temps que l’IR, s’élèvera à 23 255 3.

26 Les droits d’enregistrement

EXO 26.01 Cas Taurel

Calculer les droits applicables à ces différentes opérations en vous plaçant au 30/06/N.
1. Acquisition pour 1 800 000 1 d’un fonds de commerce de bijouterie-joaillerie.
Ce prix comprend :
– les éléments incorporels, 1 000 000 1 ;
– les équipements et matériels, 300 000 1 ;
– les marchandises destinées à la revente, 500 000 1.
2. La cession d’un fonds de commerce entraîne l’exigibilité des taxes et impôts suivants :
a) Marchandises : L’article 257 bis du CGI exonère de TVA l’ensemble des livraisons de biens et
des prestations de services réalisées lors de la transmission d’un fonds de commerce. Cette
dispense de taxation concerne tant les biens mobiliers d’investissement (matériel, outillage,
mobilier de bureau...) que les immeubles, les marchandises ou les biens mobiliers incorporels
(brevets, licences, marques...). En contrepartie, le bénéficiaire de la transmission est réputé
continuer la personne du cédant et sera obligé de procéder aux régularisations de la taxe déduite
par ce dernier comme s’il avait continué à utiliser les biens transmis.

99
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 100 folio : 100 --- 5/8/022 --- 12H20

Fonds de commerce (éléments incorporels et équipements et matériels) : il est fait application


CORRIGÉS

des droits de mutation sur les biens non soumis à la TVA, donc ici sur les biens autres que les
marchandises, d’une valeur totale de 1 300 000 1.
Le taux est progressif, deux tranches étant distinguées au niveau global d’imposition :
– tranche inférieure à 23 000 1 : 0 %
– tranche supérieure à 23 000 et inférieure à 200 000 : 177 000 Z 3 % = 5 310 1
– tranche supérieure à 200 000 : 1 100 000 Z 5 % = 55 000 1
Soit un total de 60 310 3
Précisions : Le barème des droits comprend trois tranches, selon la différenciation des taxes
perçues au profit de l’État, des départements et des communes.
Un régime particulier concerne les mutations réalisées dans certaines zones d’aménagement du
territoire.
Les droits d’enregistrement sont payés par l’acheteur (M. Taurel) par l’intermédiaire du notaire.
3. Pour 35 000 1, 3,0 % des parts de la SARL SOFTPLUS.
L’acquisition de parts de la SARL Softplus entraîne l’exigibilité d’un droit de mutation de 3 %,
acquitté par M. Taurel lors de l’enregistrement de l’acte de cession.
Montant des droits dus : 35 000 – [(23 000 Z 3)/100] Z 3 % = 1 029,30 arrondis à 1 029 3
4. Pour 40 000 1, 30 % des actions de SA BIGOUDEN, non cotée en bourse.
5. et pour 1 200 000 1, 20 000 actions représentant le capital de la société SUPERPRIX, non
cotée en bourse, qui exploite un supermarché.
Solution 3 et 4 : La cession d’actions de sociétés non cotées entraîne, quelle que soit la quotité
de capital cédé, l’exigibilité d’un droit de mutation de 0,10 % de la valeur des titres cédés.
Acquitté lors de l’enregistrement des actes de cession, il s’analyse ainsi :
Il s’agit d’une taxation proportionnelle de 0,10 %, soit 1 200 000 Z 0,10 % = 1 200 1
6. Pour 1 600 000 1 des actions de diverses sociétés cotées.
La cession d’actions de sociétés cotées n’est pas soumise aux droits car les transactions
boursières ne sont pas constatées par un acte.
7. Il souscrit également, pour lui être agréable, 40 % des actions de la SA PROFORMAT, au capital
de 10 000 actions de 20 1, créée par l’un de ses amis.
La souscription d’actions lors de la constitution d’une société ou d’une augmentation de capital
n’entraîne pas l’exigibilité de droits à la charge du souscripteur.

EXO 26.02 Cas Texel

1. À quels droits sera soumis l’apport réalisé par M. Texel (qui n’a pas voulu prendre
d’engagement de conservation des titres reçus) :
– dans l’hypothèse où la société TOP TEN est une société en nom collectif,
– dans l’hypothèse où il s’agit d’une société anonyme ?
Droits sur l’apport, à défaut d’engagement de conservation par M. Texel
M. Texel effectue un apport mixte (apport pur et simple et apport à titre onéreux).
L’apport est de 550 000 1, dont 50 000 à titre onéreux (prise en charge d’un passif).
L’apport à titre onéreux est assimilé à une vente et supporte normalement un droit d’enregis-
trement de 5 %. Toutefois, s’agissant de l’apport de l’intégralité d’une entreprise individuelle à
une société, cet apport ne sera pas taxé si l’apporteur s’engage à conserver ses titres pendant
3 ans. Tel n’étant pas le cas ici, l’apport à titre onéreux sera imputé sur les stocks qui supportent
la TVA (même si dans les faits la TVA n’est pas exigible puisqu’il s’agit de la transmission d’une
universalité de patrimoine).

100
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 101 folio : 101 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

Quand à l’apport pur et simple de 500 000 1, il se décompose ainsi :

CORRIGÉS
Immeuble ancien : normalement passible du droit de 5 %, puisqu’il s’agit d’un apport consenti
par une personne à l’IR à une société à l’IS, mais exonération possible si l’apporteur conserve ses
titres pendant 3 ans.
Stock : normalement passibles de la TVA, mais exonération car transfert d’une universalité de
biens avec reprise des obligations par la société Top Ten.
Créances : Exonération (article 810 bis du CGI).
En l’espèce, compte tenu des hypothèses envisagées, la situation est la suivante :
– Apport à une SNC
Apport par une personne à l’IR à une société à l’IR : exonération

Apporteurs Apports Valeur TO/PS Taux Droits


M. Texel Immeuble 400 000 PS – –
Stock 50 000 TO TVA –
(dispense)
Stock 50 000 PS TVA
(dispense)
Créances 50 000 PS – –
Total –
– Apport à une SA (sans engagement de conserver les titres)

Apporteurs Apports Valeur TO/PS Taux Droits


M. Texel Immeuble 400 000 PS 5% 20 000
Stock 50 000 TO TVA –
(dispense)
Stock 50 000 PS TVA
(dispense)
Créances 50 000 PS – –
Total 20 000

2. Si M. Texel s’engageait finalement à conserver ses titres, quels seraient les droits dus dans
les deux hypothèses précédentes ?
Droits sur l’apport, avec engagement de conservation des titres par M. Texel
– Aucune différence en cas d’apport par une personne à l’IR à une société à l’IR : exonération
– Pour l’apport à une SA :

Apporteurs Apports Valeur TO/PS Taux Droits


M. Texel Immeuble 400 000 PS – –
Stock 50 000 TO TVA –
(dispense)
Stock 50 000 PS TVA
(dispense)
Créances 50 000 PS – –
Total –

3. À quels droits de mutation sera, le cas échéant, soumise la cession de droits sociaux réalisée
en N+1 :
– dans l’hypothèse où la société TOP TEN est une société en nom collectif,
– dans l’hypothèse où il s’agit d’une société anonyme (non cotée en bourse) ?

101
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 102 folio : 102 --- 5/8/022 --- 12H20

Cession des droits sociaux


CORRIGÉS

– Si Top Ten est une SNC : l’acquéreur sera redevable d’un droit d’enregistrement de 3 % Z
600 000 = 18 000 1
– Si Top Ten est une SA non cotée en bourse : 0,10 % Z 600 000 = 600 1

27 Les impôts locaux

QCM 27.01

1. A Faux ; B Vrai
Les contribuables n’ont pas à souscrire périodiquement des déclarations en vue de l’établisse-
ment des impôts locaux. Il n’y a que certaines situations (changement d’affectation du local,
addition de construction, démolition,...) qui nécessitent la souscription d’une déclaration.
2. A Faux ; B Vrai
Si pour la taxe d’habitation et les taxes foncières la prescription est effectivement abrégée elle
expire à la fin de la troisième année suivant celle au cours de laquelle la taxe est devenue exigible
pour la contribution économique territoriale.
3. A Vrai ; B Faux
La taxe d’habitation est due par l’occupant du logement et la taxe foncière est à la charge du
propriétaire du logement. De ce fait la personne qui occupe le logement dont elle est propriétaire
est redevable des deux taxes pour ce logement.
4. A Vrai ; B Faux
C’est le principe de l’annualité de ces deux impôts puisque l’imposition est toujours établie
d’après la situation au 1er janvier de l’année d’imposition.
5. A Faux ; B Vrai
Effectivement l’État majore le montant des taxes dues par des frais de gestion pour couvrir ses
frais d’intervention mais les taux ne sont pas appliqués sur la valeur locative imposable mais
l’impôt dû aux collectivités.
6. A Vrai ; B Faux
Cet abattement est destiné à prendre en considération des frais de gestion, d’assurances,
d’amortissement, d’entretien et de réparation.
7. A Faux ; B Vrai
Le fait de ne pas être imposable à l’impôt sur le revenu n’entraîne pas automatiquement une
exonération totale de toute taxe d’habitation. La taxe d’habitation relative à la résidence
secondaire ne peut pas bénéficier d’une exonération.
8. A Vrai ; B Faux
Les agriculteurs sont expressément exonérés de la contribution économique territoriale.
9. A Faux ; B Vrai
Pour la cotisation foncière des entreprises la période de référence il faut retenir l’avant-dernière
année civile précédant celle de l’imposition (N – 2) ou le dernier exercice de douze mois clos au
cours de cette même année lorsque cet exercice ne coïncide pas avec l’année civile.
10. A Faux ; B Vrai
Ce sont les immobilisations dont l’entreprise a, à sa disposition pour les besoins de son activité
et ce à l’expiration de la période de référence. La qualité de propriétaire, de locataire ou
d’utilisateur à titre gratuit est sans incidence pour la prise en compte du bien.

102
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 103 folio : 103 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

11. A Vrai ; B Faux

CORRIGÉS
Effectivement il est prévu une imposition à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès
lors que son chiffre d’affaires excède 152 500 1 ; cependant compte tenu des modalités de calcul
des dégrèvements possibles, celles dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500 000 1 échappent
à toute imposition.
12. A Faux ; B Vrai
Le pourcentage s’applique non pas sur le résultat fiscal de l’entreprise mais sur l’excédent hors
taxe de la production sur les consommations de biens et services en provenance de tiers.

EXO 27.02

Calculer le montant de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et de cotisation sur la valeur
ajoutée des entreprises (CVAE) de la société CARTOPLAQUE au titre de l’année 2022.
On s’abstiendra volontairement de calculer la cotisation au titre de la taxe pour frais de
chambre de commerce et d’industrie dont la société serait redevable.
La contribution économique territoriale de la société CARTOPLAQUE se compose de deux taxes :
– La cotisation foncière des entreprises (CFE)
– La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)
Au titre de la CFE :
Il convient de retenir la valeur locative des biens passibles de taxe foncière dont la société
CARTOPLAQUE a disposé au cours de la période de référence.
S’agissant de l’imposition au titre de l’année 2022, il faut se placer à la date du 31 décembre 2020.
Le fait qu’un bâtiment n’ait pas été réellement utilisé n’a pas d’incidence dès lors que la société
CARTOPLAQUE en disposait librement.
Il convient de retenir les valeurs locatives suivantes :
Le terrain acquis en 1996 pour 6 212 1
Le bâtiment construit en 1996 pour 38 414 1
Le bâtiment annexe édifié en 2012 pour 28 709 1
Le hangar loué auprès d’un particulier depuis 2002 pour 7 801 1
Soit une valeur locative totale de 81 136 1
La CFE se calcule comme suit :
Base : 81 136 1
Taux global : 22,50 %
Soit un montant de 18 256 1
Frais de gestion : 3 % Z 18 256 = 548 1
Soit un total de 18 804 1.
Au titre de la CVAE :
La société CARTOPLAQUE est soumise à la CVAE dès lors que son chiffre d’affaires est supérieur
à 152 500 1.
La valeur ajoutée se calcul comme suit :
Produits :
Ventes : 4 267 525 1
Charges :
Achats 1 352 949 1
Variation de stock 143 220 1
Charges externes sans les redevances de crédit bail 1 405 861 1
Total 2 902 030 1
Soit une valeur ajoutée de : 4 267 525 – 2 902 030 = 1 365 495 1.

103
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 104 folio : 104 --- 5/8/022 --- 12H20

Cette valeur ajoutée n’est pas plafonnée dès lors qu’elle reste inférieure à 80 % du chiffre
CORRIGÉS

d’affaires.
Le taux de la CVAE est de 0,75 % avant dégrèvement.
Le chiffre d’affaires de la société CARTOPLAQUE étant compris entre 3 et 10 millions d’euros, le
taux réellement applicable sera de :
0,5 % + 0,9 % Z (montant du CA – 3 000 000)
soit un taux effectif de 0,66 %.
7 000 000
Soit une CVAE nette de :
1 365 495 Z 0,66 % = 9 012 1
Il convient de rajouter les frais de gestion au taux de 1 % sur le montant dû soit 901 1 soit une
cotisation totale de 9 913 1.

29 Le contrôle fiscal et le contentieux de l’impôt

QCM 29.01

1. A Vrai ; B Faux
Pour l’impôt sur les sociétés comme pour l’impôt sur le revenu, le délai de reprise de
l’administration expire à la fin de la troisième année suivant celle au titre de laquelle l’imposition
est due. De ce fait l’exercice clos en 2019 pourra être examinée jusqu’au 31 décembre 2022.
2. A Vrai ; B Faux
Certains événements, lorsqu’ils interviennent avant l’expiration du délai de reprise, permettent
d’interrompre la prescription. C’est le cas de la proposition de rectification qui permet à
l’administration de faire courir à compter une prescription nouvelle de même nature et de même
durée.
3. A Vrai ; B Faux
Cette demande ne revêt aucun caractère contraignant et le contribuable n’a pas l’obligation de
répondre. Le défaut ou le refus de réponse n’est pas sanctionné.
4. A Faux ; B Vrai
Le droit de communication ne peut s’exercer qu’auprès des professionnels (entreprise com-
merciale, agricole, certaines professions non commerciales, banque et assurances), des tribu-
naux (autorité judiciaire et ministère public) ainsi que des organismes de sécurité sociale. En
aucun cas le droit de communication s’exerce auprès d’un particulier.
5. A Faux ; B Vrai
L’administration peut échanger des renseignements avec l’ensemble des États membres de
l’Union européenne mais aussi avec les pays ayant conclu avec la France une convention fiscale
internationale prévoyant l’assistance mutuelle.
6. A Vrai ; B Faux
Ce droit est effectivement limité aux seuls manquements aux règles de facturation pour les
personnes relevant de la TVA.
7. A Vrai ; B Faux
Il s’agit d’une procédure très encadrée qui nécessite obligatoirement l’autorisation du juge des
libertés et de la détention.

104
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 105 folio : 105 --- 5/8/022 --- 12H20

Corrigés

8. A Faux ; B Vrai

CORRIGÉS
En principe le contrôle s’effectue dans les locaux professionnels du contribuable ou au siège de
l’entreprise.
Toutefois, à la demande du contribuable et avec l’accord du vérificateur, la vérification peut se
dérouler entièrement au lieu où se trouvent les documents comptables (locaux du cabinet
d’expertise comptable ou du conseil de l’entreprise).
9. A Vrai ; B Faux
L’administration peut librement exercer son contrôle sur l’ensemble des impôts relatifs à la
période concernée par la prescription ou limiter son contrôle un seul impôt, à une période ciblée
ou à une déclaration particulière.
10. A Vrai ; B Faux
La procédure d’examen de comptabilité permet à l’administration fiscale de contrôler à distance,
depuis ses bureaux, la comptabilité d’un contribuable exerçant une activité professionnelle dès
lors que sa comptabilité est tenue de manière informatisée.
11. A Faux ; B Vrai
Cette durée de 3 mois ne s’applique que pour les entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse
pas certaines limites (818 000 1 pour les entreprises industrielles ou commerciales dont l’activité
principale est l’achat-revente de biens ou la fourniture de logements, 247 000 1 pour les autres
entreprises industrielles ou commerciales et 352 000 1 pour les entreprises agricoles.
12. A Vrai ; B Faux
Si le contribuable conteste, dans le délai légal, en partie ou en totalité les rectifications qui ont
été faites par l’administration fiscale, celle se doit de répondre au contribuable pour l’informer
de la position qu’elle souhaite maintenir.
13. A Faux ; B Vrai
Le contribuable peut toujours contester le bien-fondé d’une imposition dans le délai légal même
s’il a accepté initialement la position de l’administration fiscale lors du contrôle.
14. A Faux ; B Vrai
La déduction en cascade permet à un contribuable d’obtenir que les suppléments de droits soient
admis en déduction des rectifications opérées aux bases d’autres impôts également vérifiés. Il
s’agit d’une anticipation de la charge à comptabiliser au titre de la TVA mais certainement pas
d’une annulation du rappel de TVA.
15. A Faux ; B Vrai
Les intérêts de retard ont vocation à s’appliquer quels que soient les impôts ou taxes concernés,
la nature de l’infraction, et les modalités de correction de cette infraction.

EXO 29.02

En supposant que la société accepte les rectifications relevées par l’administration fiscale,
calculez le montant des impositions supplémentaires pour ces années vérifiées dans les deux
hypothèses suivantes :
– la société MADDIE-MARLON ne renonce pas au bénéfice de la cascade ;
– la société MADDIE-MARLON renonce expressément au bénéfice de la cascade.

105
GRP : New_expertise_xml JOB : DCG04_Droit_fiscal DIV : WEB_mp_corriges_groupes p. 106 folio : 106 --- 5/8/022 --- 9H55

Les rappels de TVA et rectifications opérées en matière d’impôt sur les sociétés peuvent se
CORRIGÉS

résumer avec le tableau suivant :

N-4/N-3 N-3/N-2 N-2/N-1


Rappels effectués en matière de TVA 1 100 1 000 2 600
Rectifications opérées en matière d’impôt sur les 16 500 9 000 800
sociétés
Résultat déclaré : 42 500 1 24 800 1 32 100 1
1) La société MADDIE-MARLON ne renonce pas au bénéfice de la cascade.
Dans cette hypothèse les rappels de TVA vont être déduits du montant des rectifications opérées
soit :

N-4/N-3 N-3/N-2 N-2/N-1


Résultat déclaré : 42 500 1 24 800 1 32 100 1
Rectifications effectués 16 500 1 9 000 1 800 1
Rappels TVA – 1 100 1 – 1 000 1 – 2 600 1
Résultat après contrôle 57 900 1 32 800 1 30 300 1
Soit une rectification nette de 15 400 1 8 000 1 – 1 800 1
Rappel d’impôt sur les sociétés 5 133 1 2 667 1 – 600 1
C’est ainsi qu’au titre de l’exercice N-2/N-1, la société bénéficiera d’un dégrèvement de 600 1 en
matière d’impôt sur les sociétés.
Compte tenu du bénéfice de la cascade, les rappels de TVA d’un montant global de 4 700 3,
qui seront payés par la société, ne pourront en aucun cas constituer une charge fiscale au titre
de l’exercice du paiement.
2) La société MADDIE-MARLON renonce expressément au bénéfice de la cascade.
Dans cette hypothèse les rappels de TVA ne vont pas être déduits du montant des rectifications
opérées soit :

N-4/N-3 N-3/N-2 N-2/N-1


Résultat déclaré : 42 500 1 24 800 1 32 100 1
Rectifications effectués 16 500 1 9 000 1 800 1
Résultat après contrôle 59 000 1 33 800 1 32 900 1
Soit une rectification nette de 16 500 1 9 000 1 800 1
Rappel d’impôt sur les sociétés 5 500 1 3 000 1 267 1
Comme la société a renoncé à la cascade TVA, elle pourra au titre de l’exercice du paiement
des rappels TVA déduire le montant des rappels TVA soit 4 700 3 de son résultat fiscal.
Cet exercice met en évidence le fait que la cascade TVA permet d’anticiper la prise en compte
du rappel TVA sur l’exercice à l’origine du rappel et non sur l’exercice du paiement du rappel.

106

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